Comment se déroule cet atelier
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Comment se déroule cet atelier
Atelier d’écriture Qu’est-ce qu’un groupe d’écriture ? 2 personnes, ou davantage, qui se retrouvent dans le même lieu, à la même heure, avec le projet minimum commun, d’écrire. Le plus souvent chacun pour soi, à partir d’un point de départ commun. C’est un groupe où: On écrit On peut lire les textes produits On peut en parler ensemble Qu’est-ce qu’un point commun ? Cela peut être ce que l’on veut, cela peut être plein de choses. Très souvent, ce point de départ est un jeu d’écriture . Du plus simple (écrire d’après un mot pris au hasard) au plus complexe (écrire à partir d’une expérience dans l’espace). En fait, toute expérience peut être point de départ de l’écriture, à partir du moment où le groupe s’est déterminé pour elle. Un massage, une dégustation, une improvisation, un échange de regards…. Ce point d’encrage du groupe s’appelle « inducteur ». Voici un exemple de jeu d’écriture « Le passage obligé » Mettre tous les mots dans un texte: Chevalier-chanter-rire-poème-vitesse- loisirs-travail-stylo-gateaux-bonbons-manque-convivialité. Bonne lecture! Passage obligé Plus de travail depuis quelques années. Alors à toute vitesse, je prends mon stylo pour écrire un poème. Pas encore une histoire de chevalier, mais plutôt un texte qui ne manque pas de convivialité. Un moment de loisirs où l’on peut chanter et rire et déguster bonbons et gâteaux. Je prends mon stylo à toute vitesse pour écrire un poème. C’est pas du travail, c’est un loisir. Il me manque l’inspiration. Si je leur parle d’un chevalier, ça ne va pas les faire rire. Il ne faut pas perdre la convivialité de cet atelier, alors autant chanter, manger des bonbons et des gâteaux, ça leur plaira davantage. Il était une fois dans des temps très anciens où la vitesse n’existait pas, un beau chevalier qui aimait rire, chanté, écouter des poèmes. Tout ceci était ses seuls loisirs. Dans ce château le travail se faisait dans la convivialité, avec moult gâteaux et bonbons. Il n’y avait qu’un seul manque : le stylo. N’oublions pas que c’était l’époque de la plume d’oie. J’écoute un poème écrit par un chevalier. Il nous raconte son travail. Ses loisirs sont nombreux .Il rend visite à sa mamie gâteaux. Il lui offre des bonbons, il lui raconte des histoires qui la font rire. A son tour elle lui chante des chansons, elle ne manque pas à son devoir de mamie où la convivialité et le partage sont importants. Avant de partir, il se saisit d’un stylo pour lui écrire à toute vitesse quelques mots de remerciements. C’est le poème du chevalier qui avait un stylo. Il manquait de vitesse dans son travail mais il aimait la convivialité. Il préférait les loisirs : chanter, rire, manger des bonbons et des gâteaux. Comme le manque de douceurs telles que gâteaux et bonbons se faisait cruellement sentir, le chevalier se mit au travail afin de retrouver de la convivialité dans les relations pendant les loisirs des uns ou après la livraison en vitesse des douceurs des autres. Pendant ce temps, certains passaient leur temps à rire, à chanter, sans se soucier de ceux qui écrivaient avec leur stylo fatigué un poème retraçant toute l’histoire. Je vais commencer par prendre mon stylo. J’aurai pu d’abord prendre un bonbon ou un gâteau ? Et si je chantais, mais en vitesse, juste pour rire un peu. Je manque de sérieux, allez au travail ! J’aurai pu écrire un poème, vous savez sur un chevalier. Je vais simplement écrire pour le loisir. Quel plaisir de partager ce moment dans la convivialité ! Samedi j’ai décidé de me mettre à la poésie. Drôle d’idée, me direz-vous ? Je suis d’accord avec vous la poésie n’est plus à la mode. Le poème se meurt devant la force de nos smartphone. De grâce, épargnez-moi vos rires et vos sarcasmes. Je me suis mis au travail, pris mon stylo préféré et devant la feuille blanche, j’alignais quelques pensées et mots sucrés… Sucrés ! J’ai faim ! La poésie ça creuse ! Gâteaux, bonbons, où sont-ils, nom d’un chien ? Pas dans le placard du haut, pas dans le buffet du salon ! Crotte ! il n’y a plus rien ! Tout est parti lors d’une soirée, au nom de la convivialité, j’ai tout donné. Je suis en manque d’un Prince de Lu ou de n’importe quel chevalier mal fagoté à cheval ou en vélo, au chocolat ou à la fraise. Argggh ! A la vitesse de SPEEDY GONZALES je me rue dehors. Sur mon palier, un homme est prêt à chanter du Brel ou du Brassens. Il est assis sur le bord de mon trottoir et j’ai tout loisir de l’écouter… et la poésie sera pour demain.