I. psychologie cognitive fonctions cognitives et

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I. psychologie cognitive fonctions cognitives et
21/04/10
FONCTIONS COGNITIVES ET
PSYCHOLOGIE COGNITIVES
I.
2.
3.
Mémoire à Court Terme (MCT)
a.
La mémoire sensorielle
b.
La mémoire à court terme, (également appelée mémoire de travail)
Mémoire à Long Terme (MLT)
a.
La mémoire explicite (déclarative)
b.
La mémoire implicite
Les troubles du souvenir
a.
Les plaintes de mémoire :
b.
L’oubli : un trouble normal de la mémoire
Le vieillessement de notre mémoire
1.
2.
3.
III.
Psy 4
Psychologie cognitive
A.
Définition
B.
Les principales fonctions cognitives
1.
II.
Mme Calvel
Du normal au pathologique
Le pathologique
Les démences dégénératives
La prise en charge
1.
2.
Utilisation des fonctions « épargnées »
Explication psychologique
I. Psychologie cognitive
A. Définition
La psychologie cognitive est une démarche scientifique qui vise à décrire et à expliquer les mécanismes par
lesquels un organisme acquiert de l’information, la traite, la conserve et l’exploite.
La psychologie cognitive est véritablement née dans les années 1950, en même temps que l’intelligence que
les intelligences artificielles. En effet, une fois admis le principe d'étudier le contenu de la boite noire, il
fallait développer des concepts pour décrire ce qui s'y passait.
B. Les principales fonctions cognitives
-
Mémoire
Attention
Langage
Raisonnement
Vision et imagerie mentale visuelle
La Mémoire
La mémoire est la fonction cognitive la plus largement sollicitée dans la plupart de nos actes.
Elle intervient pour enregistrer ou rappeler des informations aussi diverse qu’un numéro de téléphone, ce qui
l’on a fait le dernier week-end, se souvenir d’un rendez-vous, d’un prénom, d’une personne qu’on vient de
croiser.
La mémoire participe également à d’autre activités cognitives telles que la lecture, le raisonnement, le calcul
mental, la création d’images mentales.
Elle se trouve, en conséquence, continuellement mise à contribution de façon volontaire ou non.
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Plusieurs formes de mémoire :
Nous ne possédons pas qu’une seule mémoire même si nous avons tendance de manière générale à dire :
« j’ai une bonne ou mauvaise mémoire » ou même comme la chanson l’indique : « j’ai la mémoire qui
flanche ».
En effet le souvenir de « ce qu’on a mangé la veille » est bien différent des souvenirs de « ce que la capitale
de la France est Paris » (différence entre souvenirs personnels et culture générale).
Il existe différentes mémoires selon la durée du souvenir : 2 grandes catégories MCT et MLT
1. Mémoire à Court Terme (MCT)
a. La mémoire sensorielle
Est la mémoire la plus éphémère, captant toute nouvelle information perçue pendant quelques centaines de
millisecondes seulement.
b. La mémoire à court terme, (également appelée mémoire de travail)
Prend ensuite le relais en conservant l’information pendant une minute environ. Sa capacité est
également limité en quantité et permet d’enregistrer 7 éléments environs +/- 2 (= empan mnésique).
Les garçons de café en passant les commandes stimulent beaucoup cette mémoire.
Cette mémoire permet par exemple de retenir un numéro de téléphone donné oralement (le temps de le
composé ou de l’écrire). Elle intervient aussi dans la lecture ce qui nous permet de retenir la dernière
phrase qu’on vient de lire (elle permet d’assurer une cohérence dans notre lecture).
2. Mémoire à Long Terme (MLT)
La mémoire à long terme intervient lorsque l’on souhaite retenir plus longtemps une information. Cette
mémoire a une contenance et une durée de conservation de l’information qui sont illimitées.
Différentes mémoires à long terme selon le type de souvenir :
a. La mémoire explicite (déclarative)
Concernant les souvenirs consciemment exprimés, elle garde les événements liés à l’apprentissage. Elle
regroupe les mémoires sémantiques et épisodiques :
-
Mémoire épisodique :
Se rappeler de ce que nous avons fait la veille, de notre rendez-vous chez le dentiste ou de la soirée
chez un ami, constitue des souvenirs personnels, autobiographiques dont le contexte de mémorisation
a beaucoup d’importance.
-
Mémoire sémantique :
Parallèlement, les connaissances concernant les règles grammaticales, le sens des mots, les faits
culturels, les noms de capitales ou d’objets constituent des connaissances générales (le savoir et la
culture) qui sont détachées du contexte de mémorisations.
b. La mémoire implicite
Elle est inconsciente, elle est impliquée dans le conditionnement. Elle nous permet de réaliser des tâches
automatiques comme jouer au tennis, attacher un lacet…
Elle se subdivise en :
- La mémoire procédurale ou mémoire motrice :
Elle contient des connaissances qui sont difficile à communiquer de façon explicite. Ce sont tous nos
savoir-faire (tels que jouer du piano, faire du ski, du vélo, conduire, boutonner une verte…). Ce sont
des comportements que nous réalisons de façon automatique.
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Tableau récapitulatif
MCT
Mémoire sensorielle
Mémoire de travail
(appelée aussi mémoire à court terme)
OUBLI
MLT
Mémoire explicite :
Mémoire sémantique (savoir et culture)
Mémoire épisodique (autobiographie)
Mémoire implicite :
Mémoire procédurale (ou motrice)
OUBLI
3. Les troubles du souvenir
a. Les plaintes de mémoire :
Les troubles de mémoire peuvent être handicapants, la peur d’en avoir est source de stress.
La crainte d’avoir une pathologie quelconque.
La mémoire est tributaire de facteurs tels que les circonstances, les événements, la fatigue ou encore le
stress, la motivation, l’émotivité.
b. L’oubli : un trouble normal de la mémoire
La mémoire normale n’est pas infaillible
L’oubli peut provenir de multiples causes : manque d’attention, affaiblissement progressif de ses constants
(pas de rappel ni de répétition), des nouvelles données qui créent des interférences, manque d’indices pour la
récupération : phénomène du « mot sur la langue ».
Pour mieux se rappeler : utile de se remettre dans le contexte (ex : plongeurs, des salles d’examens, des gens
bourrés…)
II. Le vieillessement de notre mémoire
1. Du normal au pathologique
Comment évolue notre mémoire ?
Tableau 2 : évolution de nos mémoires avec l’âge
Fonctions/Mémoire épargnées
-Mémoire implicite :
mémoire procédurale
Tâche familières (ex : la couture, piano…)
L’organisation des informations en MLT (Amorçage)
-Mémoire épisodique
(variable selon les individus)
Fonctions/Mémoires + touchées
-Mémoire explicite :
mémoire sémantique (savoir et culture)
Mémoire épisodique (se rappeler d’un rendez-vous, d’un
événement…)
-Procédé de récupération et d’encodage
(rappel libre plus difficile)
-Mémoire épisodique (autobiographique)
(variable selon les individus)
2. Le pathologique
- Amnésie
Elle se caractérise par une perte de mémoire, a priori définitive.
Son origine :
o Lésions cérébrales (amnésie neurologique)
o Facteurs psychologiques.
On peut distinguer plusieurs formes d’amnésie à partir du type de souvenir qu’elle efface.
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-L’amnésie antérograde
Elle apparaît à la suite d’arrêts cardiaques, d’asphyxies, de crises d’épilepsie, de traumatismes crâniens…
C’est l’incapacité de mémorisé des faits nouveaux et donc d’apprendre.
-L’amnésie rétrograde
Troubles de mémoire concernant les événements précédant le traumatisme ou le début de la maladie.
3. Les démences dégénératives
La maladie d’Alzheimer :
Elle atteint successivement les facultés cognitives puis subjectives des sujets qu’elle respecte manifestement
ses aptitudes affectives.
Tableau 3 : Evolution des fonctions dans la maladie d’Alzheimer
+Touchées
Mémoire épisodique :
-fait récents
-Dates, événements de plus récents au plus anciens
Mémoire sémantique (savoir et culture)
Mémoire de travail (au lieu de 7 réduit à 3, 2 même 0)
Epargnées
Mémoire épisodique :
-petite enfance
Mémoire sémantique
Mémoire de travail
Mémoire procédurale
Registre affectif
III. La prise en charge
1. Utilisation des fonctions « épargnées »
On va utiliser les fonctions les moins touchées pour rentrer en interaction avec le patient et proposer une
prise en charge thérapeutique.
- Mémoire épisodique
- Mémoire procédurale
- Mémoire sémantique
- Le registre affectif
Il est indispensable de s’adapter au cas par cas, de faire preuve d’imagination pour créer du lien avec le
patient.
Car chaque individu réagit de façon singulière à une pathologie, leurs fonctions ne sont pas atteintes de la
même manière.
Cas clinique : Madame S
Madame S est âgée de 94 ans est atteinte de cécité visuelle et de troubles cognitifs sévères.
Un matin elle est ramenée par les ambulanciers suite à un examen médical passé à l’extérieur de l’EHPAD.
Les ambulanciers la dépose à l’entrée de la salle complètement déboussolée : « je ne veux pas rester ici, je
ne suis pas chez moi je veux repartir ! ».
Elle entend les personnes qui passent autour d’elle, demande s’il y a quelqu’un mais personne ne lui répond.
Je me dirige vers elle et une soignante me dit : « laisse, elle fait ça souvent mais après elle se calme toute
seule ».
---------------------------------On voit souvent les personnes âgées dans une boucle répétitive (= persévération : ils n’arrêtent pas de
répéter la même chose, généralement c’est une plainte…).
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Donc ici, ce n’était pas seulement un trouble neurologique mais plutôt pour se préserver (impression de
garder le contrôle sur une situation « qu’elles connaissent encore »).
Il faut lui accorder de l’attention, et l’écouter et lui répéter les choses même si on lui a expliqué au préalable
car une fois que la patiente n’est plus anxieuse, elle va pouvoir verbaliser son état.
Le fait qu’elle dise qu’elle n’est pas chez elle peut faire penser qu’elle a oublié qu’elle est en institution,
mais du fait qu’elle a un déficit visuel et que les personnes passent à côté d’elle en l’ignorant lui donne
aucune possibilité de se projeter dans un nouvel endroit et de s’y sentir bien.
On peut faire appel à des « rappels indicés » quand les personnes nous rappel constamment les mêmes
choses. Ex : si on vous demande constamment votre prénom et que la personne vous a dit « vous vous
appelez de la même manière que mon petit fils » vous pouvez lui dire : « essayez de vous souvenir, c’est le
même prénom que votre petit-fils ».
-
2. Explication psychologique
La MA et d’autres troubles cognitifs, présentent un polysyndrome : c’est-à-dire un aspect
neurologique, cognitif et psychopathologique (trop souvent délaissé que nous allons aborder)
Confrontation moi idéal et idéal du moi.
L’oubli troqué contre toute lucidité ; clé de l’apaisement psychique ?
L’oubli comme mécanisme de défense : Refoulement ? Déni ?
V.Jankélévitch
« La sénescence ; d’abord tout à espérer et rien à regretter et finalement tout à regretter et rien à espérer »
Car il ne faut pas oublier que « Bien vieillir » reviendrait à intégrer la perte de la jeunesse ainsi que les angoisses liées à la mort,
tout en conservant une certaine intégrité psychique
Cela n’est pas évident à élaborer donc n’est-il pas plus facile d’oublier ?
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