Le cantique des cantiques des cantiques des cantiques
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Le cantique des cantiques des cantiques des cantiques
Le cantique des cantiques des cantiques des cantiques. Pour créer la musique il faut tuer quelqu'un. Il faut couper l'arbre et faire le corps du guitarre, il faut tirer sur l'animal et prendre ses tendons pour les cordes. La musique est la mort. Mais la musique est en mеme temps la vie:il faut qu’il reste quelqu'un de vivant pour manipuler des corps morts sonores, et qu'il devienne a son tour l'instrument du suivant. Dans la musique du monde, des milliards de vie vecu lors des siecles passes sonnent ensemble. Cette quintessence sonore, ce hymne de la vie est le cantique des cantiques des cantiques des cantiques des cantiques. Quand Dieu a dit: "Que la lumiere soit!", il a cree le monde: l'espace enorme et infini. Mais personne ne pense pas que tout en prononcant ce phrase fameuse, il a cree le son, et tout en poussant cette suite sonore primordial, il a cree le temps, car la nature du temps est la suite. Ce derniere creation est imparfait: le temps ne va que dans une sense. Tout les choses vont de la naissance a la mort, et ce mouvement s'appelle la vie. L'arret est la mort, mais un autre etre vivant peut s'en servir d’un corps mort en utilisant l'energie de son vecu, comme d’un instrument pour prolonger sa propre vie aussi loin que possible. Les gens se servent toujours des autres pour faire durer son voyage: ils se marient et font des enfants, ils deviennent politiciens et manipulent des foules pour atteindre la gloire eternelle. Pour tous ces gens le temps est une corde ou on ne peut etre qu’un a passer, et ils n’acceptent pas que quiconque leur barre le chemin. Avec cett corde tout le monde joue le cantique des cantiques des cantiques des cantiques. Mais de quoi s'agit en ce cantique? Tous les chansons, chansons d'amour ou les chansons patriotiques ne sont pas que mensonge. Elles envoutent l’espace d’un instant, mais le moment ne dure pas. Un amoureux peut chanter: «Je t’aime, quitte ta propre vie, viens avec moi » mais il ne chante jamais: «Et dans dix ans apres mis au monde de nos enfants, tu deviendras une vieille grosse vache, et je chanterai la meme chanson a une jeune fille ». de meme, le chant revolutionnaire dit « Mourons pour nod idees, et nous vivrons dans un monde nouveau, » etjamais « Vous mourrez et je vivrai », alors que cette esperance existe en secret. Dans ces chansons l’etre chante sa propre vie et impose aux autres d’arreter leurs chansons a eux. Il voudrait qu’ils deviennent ses instruments musicaux a lui, pour accompagner sa voix. Que chante le roi Salomon a Soulamith dans « Le cantique des cantiques » ? L’amour ? De quel amour peut-il s’agir s’il possede deja mille femmes ? Etant donne qu’il chante la meme chanson a chacune. Il est passe maitre en envoutement et en mensonge, et la chanson por cette pauvre paysanne naive, Soulamithe, est vraiment parfaite, c’est le cantique des cantiques. Elle est accompagnee par l’orchestre des symboles de son pouvoir : le femmes qu’il possede, les richesses fabouleuses, les vssales dont il fait tout ce qui’il veut. Et Soulamithe pense : « De quel homme merveilleux suis-je aimee ! il met tout ca a mes pieds… Je serai reine, ou au pire, la favorite ». Quelle naivete ! Tout est mensonge absolu. Ella toutes les chances d’entrer au harem en tant que 1001eme femme de roi, la plus jeune, mepris pour cela, et contrainte a ne faire l’amour qu’une fois en trois ans dans le meilleur des cas. Le roi ne mettra jamais ses instruments de poivoir a ses pieds, mais il chantera grace a eux (Soulamithe deja compris) un autre cantique, encore plus parfait, a la prochaine femme. Ce sera le cantique des cantiques des cantiques. Le spectacle est fait a partir de cette idee du « Cantique des cantiques ». Soulamithe est la chanteuse qui chante toujours sa chanson, sincere et naive. Salomon, le roi, l’accompagne avec les les instruments de son pouvoir, en lui laissant croire que tout cela est uniquement pour elle. Chaque mouvement du roi cree un son, chaque contact avec un personnage transforme celui-ci en instrument musical. Il baise ces femmes de manieres differentes et sophistiquees, et cela cree des sons, il punit ses vassaux tout en inventant des nouvelles et cruelles techniques d’executions, et les gens deviennent sons en mourant. Dans cet orchestre d’accompagnement on entend parfois des morceaux de musique connus et symbolique por l’humanite. Soulamithe est fascinee par son pouvoir. Enfin arrivent les insruments princiraux, et les plus parfaits, les produits des hautes techologies. La Femme Portable en particulier, qui est une veritable representante de toutes les femmes, car elle peut prendre le visage de n’importe laquelle, elle n’est pas jalouse, peut faire l’entretien avec une autre femme (voir la description de costume). Elle est toujours disponible, surtout, elle a 12 seins a place de 2. Elle reste toujours la fiancee eternelle : il n’est possible que de parler a son vagin (mais cela ne derange pas la plupart des mecs, ils ne savent que de bavarder). La femme-portable prend le visage de soulamithe et chante avec sa voix. Solomon est satisfait : maintenant Soulamithe est devenu son instrument, elle est captee par la machine. Le roi l’amene aux Mec Interactif, l’homme-ordinateur, l’eunuque des eunuques, qui donne beaucoup de joie etant absolument sans danger pour les femmes ; il a un joystick a la place de la queue. Il est maintenant evident, meme pour soulamithe, que salomon est interesse par les potentialites de son pouvoir beaucoup plus que par une chanteuse naive, cette derniere n’etant qu’un pretexte. Soulamithe est desesperee. Elle essais de chanter de facon plus elaboree pour s'attirer a nouveau l'amour de roi. Elle essais d'organiser l'accompagnement avec les forces de terre, d'ou elle provient, et evoque les trompetes a cuivre, qui bossent comme de fous, jusqu'a l'air sonnore commence a bruler. C'est encore pire pour Soulamithe: c'est difficile a chanter en respirant la fumee. Mais elle persiste et met un masque a gaz, en s’efforcant de chanter comme ca. Mais tout est en vain. L'etre silicone, la Femme Portable n'a pas besoin d'air. Elle chante toujours en duo avec Soulamithe, et refait tous ses mouvent sans aucun peine dans le monde virtuelle que revele son visage-ecran. Mais c’est l’impasse, il n’y a pas de victoire en ce combat de persistance humaine et la technique cree par cette persistance. A ce moment « Deus ex machina » arrive sur scene. Dieu etaint la Femme Portable : c’est la fin du jeu. Il tire sur le roi (les dictateurs fous qui osent se comporter comme des dieux sont toujours tues), enleve le masque a gaz de Soulamithe, et elle s’etouffe (les idiotes ne gagnent jamais). Tout le monde est mort. Le dieu se retrouve seul encore une fois. Il se sent triste et chante la tristesse de la vie tout seul, sans accompagnement. La chanson est terrible. Mais elle est vraie. Les serviteurs apportent sur scene les drapeaux de pays differents, et les jettent sur les cadavres. La toile qui etait par terre tout au long du spectacle, salie par tous les deplacements des personnages, est montee sur scene comme drapeau. Il est ecrit sur ce drapeau : « La vie ». Que le mensonge est fini, ne te sers des autres : la vie n’est pas une corde, mais une toile ou il y a des millions de cordes qui viennent de directions differentes, on n’est pas oblige de tuer quelqu’un pour passer, on peut simplement prendre une autre direction. La toile pure, que ttous nos gestes marquent comme de la maniere qu’on decide. C’est la vie. C’est le cantique des cantique des cantiques des cantiques des cantiques...