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Technologies de l’Information et de la Communication et Culture : enjeux et perspectives dans le domaine de l’Art Comment les TIC influencent-elles l’industrie de l’art ? Quels modèles économiques ? Quels nouveaux modes de régulation ? Les technologies de l’Information et de la Communication (TIC) influencent aussi bien nos vies personnelles que professionnelles. Elles transcendent les organisations et touchent ainsi à l’ensemble de ses aspects mais elles façonnent également nos sociétés, transforment nos modes d’échanges et de communication, etc. Nous avons remarqué que la dimension technologique a fortement influencé plusieurs industries et secteurs d’activité, notamment le secteur culturel. C’est pour cette raison qu’il nous semble tout à fait pertinent de fédérer, dans le cadre de cette journée de recherche, un ensemble de chercheurs de plusieurs disciplines pouvant apporter un regard différent sur les TIC et leur influence/lien sur/avec le domaine de l’art. Positionnement : Le secteur de la culture (musique, cinéma, photographie, peinture, etc.) a été profondément transformé par les technologies de l’information et de la communication (Ordanini et al., 2011; Pallud et Kefi, 2011; Small O., 2012,). Ce constat a d’ailleurs été renforcé depuis l’avènement des médias sociaux (Beuscart, 2008; Antin et Earp, 2010 ; Stoica et al., 2010 ; Vincent, 2011 ; Dewan et Ramaprasad, 2014 ). En effet, les supports de communication actuels permettent aux artistes de faire eux-mêmes leur promotion (mettre en valeur leur travail) et de communiquer avec leur public (Beuscart, 2008 ; Beuscart et Couronné, 2009 ; Croissant et Touboul, 2011 ; Wiatrowski, 2014). Le réseau social Myspace était au départ le réseau social des musiciens, leur permettant ainsi de communiquer avec leurs « fans » (dates de concert, derniers titres, etc.) mais également de pouvoir travailler ensemble. Il a aujourd’hui été détrôné par Facebook, premier réseau social au monde. Nous avons également assisté à l’apparition de la vague de financement participatif (« Crowdfunding ») qui a touché plusieurs industries et notamment l’industrie culturelle (Ordanini et al., 2011 ; Nghien, 2013 ; Onnée et Renault, 2013 ; Dewan et Ramaprasad, 2014; Renault, 2014). 1 C’est particulièrement le cas de l’industrie de la musique, celle-ci a été chamboulée par les plateformes de financement participatif qui constituent une alternative pour les artistes qui ne souhaitent pas être « gérés » par un label et qui ne veulent pas faire de concessions quant à leurs choix artistiques. Ils font alors appel à leur communauté de fans en espérant pouvoir avoir les moyens nécessaires pour réaliser leurs rêves. Cette tendance a ainsi donné plus de pouvoir aux « consommateurs » (Consomm’Acteurs) et aux artistes qui se sentent désormais plus libres et plus autonomes dans leur processus de création. La musique n’est qu’un exemple puisque nous assistons aujourd’hui à l’application de cette logique à plusieurs domaines de l’art notamment le cinéma, l’écriture, le théâtre, etc. Le cas de « Demain le film » a par exemple dépassé plus de 400.000 euros sur le site « KissKissBankBank » alors que l’équipe du film s’attendait au mieux, à accéder aux 200.000 euros espérés. Ils ont ainsi doublé leur objectif. Comment expliquer un tel engouement pour ce nouveau modèle de financement des projets de création ? Quels sont les facteurs qui amènent des individus à participer à ce type de démarche ? Est-ce que l’aspect culturel (culture nationale versus culture numérique (Leidner et Kayworth, 2006) ; Leidner, 2010 ; Walsh et al., 2010)) impacte-t-il l’usage des TIC dans le domaine de l’Art ? Le secteur de l’art est ainsi transformé, de nouveaux business modèles sont apparus, de nouvelles règles de fonctionnement se sont mises en place pour permettre à un secteur très touché par la crise de se renouveler et de survivre. Nous proposons une liste de thématiques qui nous semblent pertinentes à développer dans le cadre de la journée de recherche proposée. Bien entendu celle-ci est non exhaustive et tous les travaux qui relient culture et TIC (notamment les réseaux sociaux numériques) seront d’un grand intérêt pour alimenter le débat. Thèmes proposés : 1. Réseaux sociaux au service de l’art 2. Crowdfunding et projets artistiques 3. Promotion de soi sur les réseaux sociaux : cas des artistes 4. Empowerment des « consommateurs » de l’art 5. Business modèles : cas de l’industrie de l’art 6. Entrepreneuriat et art 7. Co-création artistique 8. Les réseaux sociaux, ces annuaires d’artistes 2 9. Echanges entre les artistes et leurs fans à l’ère du web 3.0 10. L’industrie de l’art : nouvelles règles du jeu, nouveaux modes de fonctionnement et nouvelles régulations ? 11. Culture numérique et crowdfunding 12. Culture nationale et crowdfunding Comité d’organisation - Alya Mlaiki, Enseignant-chercheur, ESDES, Université Catholique de Lyon, Chercheur associée Université Paris-Dauphine Nabila Boukef, Enseignant-chercheur, ESDES, Université Catholique de Lyon ; Chercheur associée, Université Paris Dauphine Isabelle Walsh, Professeur associée, Neoma Business School Anne Deshors, Assistante de recherche, ESDES, Université Catholique de Lyon Sabrina Zaidi-Chtourou, Enseignant-chercheur, ESDES, Université Catholique de Lyon Serge Bollidum, Doctorant, Université Paris-Dauphine Comité scientifique - Marc Bidan, Professeur, Université de Nantes Nabila Boukef, Enseignant-chercheur, ESDES, Université Catholique de Lyon ; Chercheur-associée, Université Paris-Dauphine Virgile Chassagnon, Professeur (UPMF, CREG) et directeur scientifique de l’ESDES, Université Catholique de Lyon François-Xavier de Vaujany, Professeur, Université Paris-Dauphine Hajer Kefi, Maître de conférences HDR, Université Paris Descartes Alya Mlaiki, Enseignant-chercheur, ESDES, Université Catholique de Lyon Jessie Pallud, Professeur, EM Strasbourg, Université de Strasbourg Isabelle Walsh, Professeur associée, Neoma Business School Soumissions La journée de recherche que nous organisons est ouverte à l’ensemble des contributeurs intéressés par ces problématiques transverses qu’ils s’agissent de chercheurs en sciences de gestion (systèmes d’information, marketing, stratégie, organisation, etc.) ou d’autres communautés scientifiques (informatique, sociologie, économie, droit, etc.). Cette journée de recherche est un lieu de partage de connaissances, d’échanges et de convivialité. 3 Toutes les propositions de communication devront être originales et ne pas avoir été proposées à d’autres colloques ou revues. Elles seront révisées en aveugle par au moins deux membres du comité scientifique. Nous acceptons des soumissions de longs abstracts (ne pas dépasser les 1000 mots). Les propositions peuvent être soumises en français ou en anglais et doivent être envoyées par email à : [email protected]. Mettre en objet de l’email : « 5th IT and Culture Workshop ». Les actes de la journée seront publiés sur le site d’ESDES recherche et le site de l’AIM qui parraine cet événement. Si les papiers sont suffisamment de qualité, leur publication dans un numéro spécial d’une revue internationale peut être envisagée. Le nom du fichier doit être nommé de la façon suivante : votre nom, suivi de la première lettre de votre prénom et de l’extension .doc. Par exemple, Max Weber soumettrait le fichier weberm.doc. Le calendrier est le suivant : - Dépôt des communications (longs abstracts) : 10 avril 2015 - Retour des évaluations du comité scientifique : 30 avril 2015 - Journée de recherche à l’ESDES, Université catholique de Lyon : 12 juin 2015 Indications aux auteurs Les textes seront envoyés en format .doc et ne devront pas excéder 1000 mots approximativement. Le texte sera écrit en Times New Roman (12 points), avec interligne simple et sera justifié (aligné à gauche et à droite). Les auteurs sont priés d’insérer les tableaux et figures dans le texte aux bons endroits. Les pages seront numérotées La première page comprendra uniquement : - Le titre de l’article (Times 18 gras) ; Le(s) nom(s) de(s) auteur(s), leur affiliation (Times 14 gras) et adresses email; Un résumé d’environ 500 mots (Times 12, justifié) ; 5 mots clefs maximum La deuxième page ne doit contenir que le titre de l’article et le résumé; elle ne doit pas mentionner le(s) auteur(s). A la suite de l’article, on fera successivement apparaître : - Les références bibliographiques, par ordre alphabétique des auteurs - Les éventuelles annexes désignées par des lettres. 4 Références bibliographiques Antin J., Earp M., (2010), « With a little help from my friends: Self-interested and prosocial behavior on Myspace Music », Journal of The American Society for Information Science and Technology, 61(5), pp. 952-963. Beuscart, J.-S., (2008), «Sociabilité en ligne, notoriété virtuelle et carrières artistiques: les usages de Myspace par les musiciens autoproduits», Réseaux, 6, n°152, pp. 139-168 Beuscart J.-S., Couronné T., (2009), «La distribution de la notoriété artistique en ligne: une analyse quantitative de Myspace», Terrains & travaux, 1, n° 15, pp. 147-170. Croissant V., Touboul A., (2011), «Le multimédia ou le langage des sociabilités numériques. L‘exemple de la communication des artistes sur les réseaux sociaux numériques», Les Enjeux de l‘information et de la communication, (Dossier 2011), pp.1-10. Dewan S., Ramaprasad J., (2014), “Social Media, Traditional Media and Music Sales”, MIS Quarterly, 38(1), pp. 101-121. Lechner M., (2010), « Effets de serfs sur la toile », Revue du MAUSS, (1)35, pp. 519-521. Leidner, D. “Globalization, culture, and information: Towards global knowledge transparency”. Journal of Strategic Information Systems, Vol. 19, 2010, pp. 69-77. Leidner, D., et Kayworth, T., “A review of Culture in Information Systems Research: Toward a Theory of Information Technology Culture Conflict”, MIS Quarterly, Vol. 30 No. 2, 2006, pp. 357-399. Mlaiki, A., (2014), « We are following and supporting you!” Fan communities and artists: a gift-based regulation, 4th Organizations, Artifacts and Practices (OAP) Workshop Rules, Regulations and Materiality in Management and Organization Studies, 26th and 27th June, Roma (LUISS), Italy. Nghien T., (2013), “Les modèles coopératifs émergeants », Multitudes, 1(52), p.110-120. Onnée S., Renault S. (2013), « Le financement participatif : atouts, risques et conditions de succès », Gestion, 38(3), pp. 54-65. Ordanini A., Miceli L., Pizzetti M., Parasuraman A. (2011). “Crowd-funding: transforming customers into investors through innovative service platforms”, Journal of Service Management, 22 (4), pp. 443-470. Pallud J., Kefi H., (2011),“The role of technologies in cultural mediation in museums: an Actor-Network Theory view applied in France”, Museum Management and Curatorship, 26(3). 5 Renault S. (2014), « Crowdsourcing : La nébuleuse des frontières de l'organisation et du travail», RIMHE, 11 (2), pp. 23-40. Small O., (2012), “Reshaping the music distribution model: An iTunes opportunity”, Journal of Media Business Studies, 9(4), pp. 41-68. Stoica A., Couronne T., Beuscart J., (2010), « To be a star is not only metaphoric: from popularity to social linkage”, Proceedings of the 4th Conference on weblogs and social media, pp. 154-161. Vincent F., (2011), Myspace for Musicians: The comprehensive guide to Marketing, Course Technology, Cengage Learning. Walsh, I., Kefi, H., et Baskerville, R., "Managing Culture Creep: Toward a Strategic Model of User IT Culture", Journal of Strategic Information Systems, Volume 19, Issue 4, December 2010, pp. 257-280. Wiatrowski, M., (2014) “The Dynamics of Fandom: Exploring Fan Communities in Online Spaces”,, retrieved on January 26th. 6