La Plante Carnivore
Transcription
La Plante Carnivore
La Plante Carnivore Je faisais une collection de ces plantes depuis des années déjà. J'en avais eu des centaines et il y en avait de toutes les tailles, de toutes les formes, de toutes les couleurs, il y en avait partout chez moi. Et jamais il n'y avait eu de problèmes. Je venais d'acquérir une nouvelle de ces plantes carnivores. Je la trouvai plus jolie et en même temps beaucoup plus laide que les autres. Ses feuilles pendaient longuement le long de sa tige et ses pétales d'un rouge pâle lui donnaient une allure molle et délicate.Tous les matins, j'arrosais cette plante ainsi que toute les autres. Mais celle-ci attirait particulièrement mon attention. Je la regardais se refermer lentement... J'avais l'impression qu'elle avait mangé quelque chose car toute la journée elle restait grande ouverte. Ce jour-là, la nouvelle avait un air plus gai et plus vigoureux que d'habitude, ce qui produisit en moi un sentiment d'inquiétude. D'habitude, elle n'était pas comme ça, elle avait l'air triste.Ce n'était pas une plante normale. J'allai me coucher malgré tout. Rien ne paraissait , le ciel était clair, la journée avait été bonne. Je m'endormis vite. Pendant la nuit, je me réveillai d'un coup, à cause d'un bruit de frottement étrange qui venait de la serre. J'allumai la lumière, inspectai ma chambre puis me recouchai. J'entendis encore plusieurs fois ce bruit, ce qui m'angoissait terriblement. Cela faisait une heure que je ne dormais plus, quand un bruit aigu retentit. J'allumai la lumière et vis un pot de fleur brisée en mille morceaux sur le parquet de la chambre. N'importe quel pot aurait pu tomber mais je compris vite ce qui se passait. Je me précipitai sur la porte : impossible de l'ouvrir. J'étais coincé, je me retournai, je sentis mes poils se dresser,mes cheveux hérissèrent, ma jambe droite commençait à trembler toute seule, je n'arrivais plus à contrôler mon corps. Je vis ce que j'imaginais de pire. La nouvelle avait grandi de dix à quinze fois sa taille initiale et me fixait. Elle vint lentement vers moi des filets de bave coulaient... Je... Je! MORGAN