Newsletter # 7 – Avril 2015

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Newsletter # 7 – Avril 2015
SOPHIE CALLE - MODUS VIVENDI
Sophie Calle présente Modus Vivendi du 3 mars au 7 juin 2015 au Palau
de La Virreina (Centre de la Imatge), vaste édifice baroque de la Rambla
de Barcelone.
Cette exposition offre une large rétrospective des travaux de l’artiste depuis le milieu des
années 80.
La première partie de l’exposition est consacrée au regard que nous portons sur les choses.
Cette section débute avec Les Aveugles (1986), une série dans laquelle Sophie Calle a
demandé à des aveugles leur image de la beauté. Avec La Dernière Image (2010), elle invite
des personnes ayant subitement perdu la vue à décrire la dernière image dont ils se
souviennent. Pour Voir la mer (2011), l’artiste filme le regard de personnes qui découvrent la
mer pour la première fois.
La seconde partie de l’exposition dévoile des oeuvres plus personnelles. Avec Les
Autobiographies (1988-2013), l’artiste raconte des histoires vécues en rendant le spectateur
complice de son intimité. Prenez soin de vous (2007), conçue pour le pavillon français de la
Biennale de Venise (2007), prend son origine dans un e-mail de rupture envoyé à l’artiste par
son amant, qu'elle a confié à 107 femmes de tous âges et de toutes professions pour qu’elles
l’interprètent ou le commentent à leur manière.
Mission ARTER : Production déléguée
Artistes : Sophie Calle
Lieu : Palau de la Virreina (Centre de la Imatge)
Dates : 3 mars – 7 juin 2015
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À DÉCOUVRIR ÉGALEMENT
DRIES VAN NOTEN - INSPIRATIONS
Depuis le 13 février, Dries Van Noten présente Inspirations, une
exposition qui a lieu au MoMu (Musée de la Mode) d'Anvers et qui durera
jusqu’au 19 juillet 2015.
Au MoMu, le célèbre créateur Belge revisite l'exposition précédemment présentée au Musée de
la Mode des Arts Décoratifs de Paris de mars à novembre 2014.
Dries Van Noten y regroupe différents domaines artistiques grâce à un assemblage de
références culturelles, de souvenirs ou encore d’univers tout droit sortis de son imaginaire.
Le créateur confronte également ses collections à diverses collections de mode, ainsi qu’à de
nombreuses photographies, vidéos et œuvres de Mark Rothko, Yves Klein, Thierry De Cordier,
Victor Vasarely, Damien Hirst, Cecily Brown, Pol Bury, Christopher Wool, Hubert Duprat, Pablo
Picasso et James Tissot.
Cette exposition permet aussi de découvrir des pièces de couturiers emblématiques comme
Elsa Schiaparelli, Christian Dior, Pierre Balmain ou encore Gabrielle Chanel.
Mission ARTER : Conception et développement de la scénographie
Artistes : Divers artistes
Lieu : MoMu (Musée de la Mode) d'Anvers
Dates : 13 février – 19 juillet 2015
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L'INTERVIEW
Pouvez-vous nous dire un mot de votre
collaboration avec ARTER ?
ARTER est comme le bras droit de Sophie,
c’est un producteur qui va au-delà du
montage de l’exposition. Après avoir travaillé
ensemble si longtemps, c’est réellement le
studio de Sophie, ils sont beaucoup plus
qu’une entreprise, c’est une sorte de famille
professionnelle.
Leurs
moyens,
leur
traitement,
leur façon de collaborer
influencent la façon dont l’exposition est
conçue. Ma relation avec eux a été similaire
à celles que j’entretiens avec les autres
studios d’artistes, avec leurs chefs de
projets,
leurs
techniciens,
leurs
scénographes qui planifient tout. Dans ce
sens, leur professionnalisme et celui de
Sophie ont fait d’eux une équipe parfaite
avec qui collaborer.
Agustín Pérez Rubio
Commissaire de l'exposition
Modus Vivendi
Pourquoi avoir choisi d'exposer le travail
de Sophie Calle ?
C’est une artiste que je connais depuis le
début des années quatre-vingt dix sans
jamais avoir eu la chance de travailler avec
elle. Son travail a eu un impact particulier
sur moi, notamment au terme de mes
études, à la fin des années quatre-vingt et
au début des années quatre-vingt dix : Je
l’avais constamment à l’esprit, imprimé sur
ma rétine.
Des projets comme les Aveugles (1986),
Suite Vénitienne (1980) ou encore Les
Dormeurs (1979) ont tous quelque chose qui
nous échappe, nous savons qu’ils ont une
part de réalité, mais aussi une part
irrationnelle, qui vient des rêves, des
subjectivités, tout ce qui est là mais ne peut
être compris. Son travail n’arrête jamais de
me surprendre.
Quels sont vos projets pour 2015 ?
Je viens juste d’inaugurer mes trois derniers
projets pour le MALBA à Buenos Aires :
Experience Infinie, qui traite de situations
construites insérées dans le temps réel, et
de sculptures vivantes avec Allora &
Calzadilla, Diego Bianchi, Elmgreen &
Dragset, Dora García, Pierre Huyghe,
Roman Ondák, Tino Sehgal et Judi
Werthein, Anne Marie Heinrich : Intentions
secrètes, composée de photographies des
années 30 à 60, et un projet dont je n’étais
pas le commissaire, mais qui est dans mon
programme, du jeune Osias Yanov. De plus,
mon exposition de Carlos Garaicoa continue
son itinérance cette année et sera à Oslo en
avril, au National Musee, et mon projet
Mémoire Indélébile de
la Collection
Videobrasil viendra au MALBA en juillet
mais voyagera aussi en Espagne, en
Allemagne… D’autre part, je travaille sur le
commissariat de deux projets de deux
artistes latino-américaines, qui sont aussi
des personnages historiques : la péruvienne
Teresa Burga et la suisse-brésilienne
Claudia Andujar. Enfin, je suis en train de
réaliser le commissariat d’un projet avec des
artistes américains, aussi bien canadiens
qu’argentins, pour la Nuit Blanche à Toronto
en 2015.
Être le commissaire de Sophie Calle,
qu'est-ce que ça signifie/implique ?
Être le commissaire d’une exposition de
Sophie Calle ne consiste pas seulement à
réaliser une bonne sélection de ses œuvres
et à partager son point de vue sur son
travail, mais à être conscient de la manière
dont elle et son entourage comprennent son
travail. Il faut être dans le partage et être
attentif aux exigences et aux besoins de
l’artiste quant à la place de médiateur que
revêt le commissaire entre son œuvre et
l’institution, mais aussi entre son œuvre et le
public, ici à Barcelone.
Si vous ne deviez retenir qu'une seule
série de l'exposition, laquelle choisiriez
vous ?
Les Aveugles (1986). J’ai vu pour la
première fois cette série au début des
années quatre-vingt dix, je n’avais même
pas vingt ans. Mon idée de l’art
contemporain fut changée et je pense que
ça a influencé ma décision de me consacrer
à ce domaine.
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