Espace infirmier - 15 mai 2014

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Espace infirmier - 15 mai 2014
15/05/2014
Une escouade rose contre le blues du patient
Mardi 13 mai, quelque 200 Blouses roses ont fêté les 70 ans de leur
association, déversant leur bonne humeur dans les rues de Paris comme elles
le font chaque jour dans les établissements de santé.
Dans l'univers aseptisé et un peu gris des hôpitaux, les Blouses roses détonnent.
Par leur présence, leur écoute et leurs animations artistiques, créatives ou ludiques,
ces 4300 bénévoles illuminent le quotidien de quelque 700 000 résidents, enfants et
adultes hospitalisés, soignant les cœurs et les esprits.
"Les soignants n'ont pas le temps"
Prenant garde à ne jamais s'imposer dans les services, les Blouses roses ont su
conquérir les soignants, devenus leurs meilleurs ambassadeurs. « On agit en
complémentarité avec le personnel. Ils aimeraient bien faire ce que nous faisons
mais ils n'en ont pas le temps. On est là pour ça», lance Gisèle Hazotte, présidente
de l'association. « Les médecins apprécient notre action : les enfants sont plus
calmes quand on leur a fait faire un dessin en salle d'attente, relève Anne-Marie
Gérald, vice-présidente et bénévole depuis 40 ans. On fait partie intégrante du plan
d'animation des équipes. D'autant plus dans les maisons de retraite, où les
intervenants sont moins nombreux. »
« On ne s'occupe pas de la maladie »
Née au sanatorium de Grenoble en 1944, l'association est aujourd'hui présente dans
560 établissements de santé. Bien implantées en pédiatrie, les Blouses roses sont
de plus en plus sollicitées par les maisons de retraite. Pour pouvoir répondre à cette
demande, elles lancent donc un appel aux dons et aux bonnes volontés.
Avant d'intervenir auprès des patients, les bénévoles devront suivre une formation
les familiarisant avec les règles d'hygiène, la juste distance à adopter et le travail en
équipe. Pour Anne-Marie Gérald, il est « difficile d'être à la fois soignant et blouse
rose. Nous ne devons faire aucun geste médical ou paramédical. On ne s'occupe
pas de la maladie », explique-t-elle. Elles laissent ça aux blouses blanches.
Texte et photo: Aveline Marques