Coop de France partage la problématique présentée dans la note. L

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Coop de France partage la problématique présentée dans la note. L
Mireille Riclet/ département développement Durable
er
1 Octobre 2007
Assises de l’agriculture
Groupe 3 : Mobiliser l’ innovation
Premières remarques
 Problématique et méthode :
Coop de France partage la problématique présentée dans la note.
L’innovation est la clé de la compétitivité du secteur agricole, agro-industriel et
agroalimentaire face aux différents défis à relever : croissance de la demande
mondiale, maîtrise de l’émission de gaz à effets de serre et adaptation aux
changements climatiques, préservation de l’environnement, dans un contexte
mondial concurrentiel. Il s’agit de « produire plus et de manière durable »
Une précision : Il faut s’assurer que sont concernées dans la problématique,
les exploitations agricoles, les entreprises agro-industrielles (agrofournitures,
alimentation animale…) à l’amont de la production agricole et les entreprises
d’aval (production alimentaire : IAA et non alimentaires)
En ce qui concerne le diagnostic, il est également largement partagé. Nous
insistons sur le cloisonnement entre organismes de recherche fondamentale/
recherche appliquée (Instituts techniques)/ secteur économique qui est un
frein important pour la mobilisation de l’innovation correspondant aux besoins
des acteurs économiques et sa diffusion et sa valorisation.
Une question relative à la méthode de travail :
Les 5 thèmes de travail sont complémentaires et permettent de cerner
l’ensemble des questionnements pour orienter l’agriculture dans les
prochaines années.
Les différents thèmes vont être traités sous des angles différents et
complémentaires, certaines problématiques d’un groupe ayant un impact sur
celles d’un autre groupe.
Exemple : les modes d’organisation de l’amont agricole (groupe 1) auront un
impact sur la capacité à généraliser les itinéraires techniques durables
(groupe 3) et à adapter des adapter des pratiques agricoles (groupe 5).
Le croisement devrait pouvoir se faire entre les groupes avant que les travaux
ne soient achevés conclusions afin de prendre en compte de toutes les interrelations.
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Si cette analyse est partagée, quelle méthode de travail doit-on adopter pour
assurer une fertilisation mutuelle entre les travaux ?
Par ailleurs, in nous semblerait intéressant que le groupe de travail puisse
auditionner des personnalités impliquées dans l’innovation (publique et privée)
pour enrichir la réflexion et mieux prendre en compte les enjeux exprimés
notamment par ceux qui la crée et ceux qui la valorisent.
Un suggestion : auditionner des représentants des programmes Biogemma et
Bioannimal et d’un pôle de compétitivité.
 Quelles innovations pour le futur ?
Dans les questions à expertiser, j’ajouterais : quelles innovations pour
renforcer la compétitivité d’un produit ?: baisse des charges, résistance aux
maladies, adaptation aux conditions climatiques, modification des process,
durabilité et valorisation sur les marchés.…)
En effet, un produit issu d’une innovation devrait prendre en compte tous ces
axes : une variété végétale est innovante si elle permet de répondre aux
caractéristiques techniques correspondant aux demandes des clients (taux de
protéines pour valoriser le blé meunier) tout en utilisant moins d’intrant (renvoi
aux itinéraires techniques écologiquement intensif) .
A ce titre, l’amélioration de la connaissance du génome animal et végétal est
un fondamental pour agir dans le sens d’une agriculture durable .
 Financement et organisation du système de recherche-innovation:
Moyens :
Parmi les freins à l’investissement en innovation et recherche , il faut noter le
taux de rentabilité très faible de certains secteurs, généralement proches de
l’amont agricole (1 ère transformation)
Les outils économiques de valorisation de l’innovation doivent être mis
renforcer (expertiser les différents outils)
Organisation :
Le point essentiel est de pouvoir décloisonner le système et de renforcer les
liens entre les trois composantes principales dans un nouveau mode de
gouvernance.
Le partenariat est un mode qui devrait être renforcé et encouragé car il
représente des atouts importants pour les différentes composantes : inter
activité, taille critique, financement (accès au financements européens),
interface pour le transfert des connaissances et la diffusion auprès des
utilisateurs…Citons les partenariats exemplaires (coopératives, autres
entreprises, organismes publics et instituts techniques) autour des
programmes Génanimal* (secteur animal) et Génoplante* (secteurs végétal ).
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Citons également les partenariats Instituts techniques/ coopératives pour la
création de références techniques et leur diffusion auprès des agriculteurs
diffusion à grande échelle de l’innovation en raison de l’implantation des
coopératives et accompagnement/conseil des agriculteurs.
Ce type de partenariat est optimisé dans les pôles de compétitivité dont la
logique est vertueuse et permet le dialogue des différentes parties. Toutefois,
il serait nécessaire de veiller à ce que l’approche essentiellement locale ou
régionale n’engendre pas de doublons . Une visibilité plus large, nationale
mais surtout européenne est indispensable.
Suggestion : faire une analyse du fonctionnement des pôles et une évaluation
des résultats pour en tirer les orientations à impulser et évaluer les différentes
formes de partenariat.
 Orientations d’une politique de mobilisation de l’innovation
A ce stade, les 6 orientations proposées vont dans le sens souhaité
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*GENOPLANTE : EN 1997, les coopératives Limagrain et Euralis, appuyées par
Sofiprotéol et Unigrains, ont créé Biogemma, société de biotechnologie végétale du
monde agricole, rejointe depuis par RAGT. En 1999, Biogemma a bâti avec la
recherche publique Génoplante, programme national de génomique végétale.
Génoplante 2010, tout comme le programme européen « Plantes pour le futur »
veulent offrir de nouveaux outils pour améliorer les performances des plantes :
productivité et qualités des récoltes, optimisation des intrants et tolérance aux
maladies et aux prédateurs, économie de l’eau et des fertilisants, etc …
*GENANIMAL : Le ministère de la Recherche et des Technologies en
association avec les professionnels des filières viande et laitière et de
l'insémination, ont crée un Groupement d'Intérêt Scientifique, le GIS AGENAE
pour promouvoir et encourager les travaux dans le domaine de la génomique
animale
Le département R&D de l'Union de coopératives (UNCEIA) s'est impliqué
dans la préparation de plusieurs programmes de recherche en réponse à
l'appel d'offre GENANIMAL du ministère de la recherche, émis au printemps
2003 et à l'appel d'offres conjoint d'APIS-GENES qui est la structure
rassemblant les organismes professionnels. Ces programmes qui ont été
acceptés après expertise scientifique s'articulent autour des axes de
recherche définis en concertation avec les coopératives et unités de sélection
adhérentes à l'UNCEIA et destinés à améliorer la fertilité des bovins tout
spécialement dans les élevages laitiers. Les recherches sont conduites en
lien avec l’INRA.
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