Lettre de félicitation et d`encouragement de La

Organisation Jeunesse Africaine
Lettre de remerciements de la Jeunesse Africaine au président François Hollande
à la suite de son discours d’Alger le 20 décembre 2012
Excellence Monsieur le président François Hollande,
À la suite de votre discours d’Alger, la Jeunesse Africaine vient auprès de votre Bienveillance
exprimer sa gratitude pour votre sens de justice et votre habileté à rechercher la paix. En effet,
l’histoire retiendra que le grand homme d’État que vous êtes aviez prononcé, le 20 décembre
2012, ces mots devant la jeunesse et le peuple algériens: «[i Pendant 132 ans, l'Algérie a été
soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système a un nom: c'est la colonisation.
Je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien. La vérité, elle
n'abîme pas, elle répare. Elle ne divise pas, elle rassemble. Alors, l’histoire, même quand elle est
tragique, douloureuse, doit être dite... Rien ne se construit dans la dissimulation, l'oubli ou le
déni.]»
[b Excellence Monsieur le président François Hollande,]
Il n’y a aucun doute qu’en avançant ainsi dans la croyance en vos convictions, un avenir meilleur
se dessine entre le peuple français et ses ex-colonies africaines. Car, par ces mots, vous avez
définitivement signé la fin de la guerre d’Algérie, votre discours résonnant comme une véritable
thérapie pour la jeunesse de ce pays. Vu sous cet angle, la Jeunesse Africaine vous exhorte à aller
de l’avant afin que d’autres pays, en l’occurrence ceux au sud du Sahara, bénéficient de la même
thérapie. Au nombre de ces pays, le Cameroun, qui est un cas d’école, retient depuis longtemps
l’attention de tous les historiens. En effet, la guerre coloniale et néocoloniale avait causé dans ce
pays la mort de dizaines voire de centaines de milliers de personnes entre 1955 et 1971, et n’a
produit comme avatar rien de moins que l’un des pires régimes de la terreur en terre africaine,
lequel est encore en place aujourd’hui. La réalité de ce passé − ajoutée à celle du présent − est
d’autant plus douloureuse que l’ambassadeur de France au Cameroun, Son excellence Bruno
Gain, déclara le 18 octobre 2012 qu’«il ne viendrait à aucun responsable français l’idée de nier
cette tragédie.»
[b Excellence Monsieur le président François Hollande],
Dans le sillage de ces propos de votre ambassadeur, la Jeunesse Africaine vous prie de bien
vouloir faire usage de votre sagesse devenue légendaire pour donner une fin dernière à ces faits
troublants du passé camerounais et autoriser une ouverture des archives qui brisera les barrières
raciales et fera émerger un nouvel humanisme et une nouvelle humanité.
Nous vous prions de croire, Excellence Monsieur le président François Hollande, en la sincérité
de nos propos et en l’expression de notre haute considération.
Pour l’Organisation Jeunesse Africaine,
Maurice NGUEPE, Secrétaire Général
Le 22 décembre 2012.
Organisation Jeunesse Africaine
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