reacteur chimie fine
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REACTEUR CHIMIE FINE 1 I - INTRODUCTION I – 1/ description générale L'installation de chimie fine est constituée d'un réacteur couplé à une colonne de distillation. Le réacteur est parfaitement agité, de type batch, et fonctionnant à pression atmosphérique. La colonne est une colonne à distiller à garnissage (grenaille de fer). Nous nous proposons de réaliser la synthèse de l’acétate de méthyle à partir de l’acide acétique et du méthanol. Cette réaction d'estérification (réaction équilibrée) est catalysée à chaud par de l’acide sulfurique concentré. Nous désirons ainsi étudier l’influence du couplage entre le réacteur et la distillation sur le taux de conversion de la réaction. Pour cela, l'évolution des fractions molaires des diverses espèces mises en jeu peut être suivie au cours du temps, ainsi que les différentes températures. I – 2/ description technique Vous retrouverez ci-dessous la légende se rapportant au schéma de l’installation Description des repères 1 Réacteur verre double enveloppe Capacité 10 litres 2 Couvercle de réacteur en verre Un puits thermomètrique avec thermomètre à dilatation 0-100°C Une trappe de chargement par clamp inox. 3 Ampoule de coulée verre Capacité 1 litres et chargement par monte jus 4 Module d’agitation : Moteur à vitesse variable de 30 à 30 000 tours.mm-1 Arbre d’agitation en inox 316 L Mobile d’agitation : hélice tripale 5 Colonne de rectification en verre Garnissage multiknit 6 Tête de reflux électromagnétique Timer électrique Tubulure pour prise de température équipée d’un thermomètre à dilatation 7 Condenseur vertical 8 Décanteur-réfrigirant sur le distillat 9 Recette distillat verre 2 10 Circuit de vide sur le monte jus, le condenseur, le décanteur et les recettes 11 Circuit d’alimentation en eau froide pour : Le condenseur Le réfrigérant de distillat Le serpentin Description fonctionnelle des vannes V1 Vanne de chargement de l’ampoule de coulée par le monte jus V2 Vanne de mise sous pression réduite de l’ampoule de coulée V3 Vanne de casse vide de l’ampoule de coulée V4 Vanne de chargement du réacteur à partir de l’ampoule de coulée V5 Vanne de vidange de l’ampoule de coulée V6 Vanne de soutirage du décanteur V7 Vanne de mise sous pression réduite de la recette 9 V8 Vanne de casse vide de la recette 9 V9 Vanne d’alimentation du circuit vide V10 Vanne d’alimentation générale en eau de refroidissement V12 Vanne de Vidange de la recette 9 V13 Vanne de Vidange du réacteur 3 V9 8 V7 9 V6 7 V12 V8 6 V10 1 V13 4 5 2 V4 3 V5 V3 V2 V1 4 II – DEMARRAGE, ARRET, SECURITE. II.1/ Procédure de démarrage Toujours en présence d'un enseignant - Ouvrir l’eau de refroidissement des condenseurs : vanne rouge contre le mur. - Vérifier que la chaudière et le compresseur ont été allumés par l’enseignant et que le signal "autorisation d’agitation" dans la salle de contrôle est allumé également. - Vérifier que le réacteur est vide et que la vanne de vidange est fermée - Après avoir mis le méthanol dans le réacteur, mettre la chauffe en route (bouton chauffe à fond) et mettre en route l’agitation - Ouvrir le programme "Win CC". Le cycle timer doit être sur "arrêt". Se placer sur "Histo 1" pour le suivi des températures, à l’aide de la règle disponible. II.2/ Arrêt de l'installation et nettoyage Lorsque la manipulation est terminée, refroidir le milieu réactionnel. Tourner le bouton chauffe au minimum et ouvrir l'arrivée d’eau du réseau dans la double enveloppe (1,2 bar maxi). Lorsque le réacteur est froid (35°C max.), le vidanger (attention : projections et vapeurs) et jeter son contenu dans le container poubelle prévu à cet effet. Introduire 3 L d'eau distillée dans le réacteur à l'aide de l'ampoule de coulée. Rincer l'ampoule de prélèvement. Demander à l’enseignant si il est nécessaire de chauffer le réacteur afin de porter l'eau à ébullition et de rincer la colonne à distiller. Arrêter l’agitation. Vidanger le réacteur à l'issue de ce nettoyage. Nettoyer et ranger les flacons de prélèvement et tout le poste de travail. II.3/ Consignes de sécurité La réaction d’estérification de l’acétate de méthyle met en jeu des produits chimiques volatils et inflammables (méthanol et acétate) ainsi que des acides très corrosifs (acides acétique et sulfurique concentrés). Il convient donc : - de porter une blouse, une paire de lunettes de protection et une paire de gants (éviter les gants à base de vinyle). - Pour manipuler l’acide sulfurique utiliser les gants verts mis à votre disposition auprès du pilote - L’unité comporte des parties chaudes. Attention aux risques de brulûres et d’inhalation de vapeurs, notamment lors de la prise d’échantillons. Il est important de rester vigilant lors de toute manipulation sur l’unité. En annexe vous trouverez les jeu dans ce T.P. fiches toxicologiques INRS des produits mis en 5 III – PROTOCOLE EXPERIMENTAL A coté de votre poste de travail vous disposez du matériel et des réactifs suivants : Matériel - 15 flacons de 10 ml avec bouchons pour les prélèvements (propres et secs) - un bac avec de la glace ou de l’eau froide - un "bécher poubelle" - une éprouvette graduée de 2 L pour les réactifs - une pipette graduée de 10 mL - une propipette - un container "poubelle" - un chronomètre Réactifs - un bidon d’acide acétique pur - un bidon de méthanol pur - une bouteille d’acide sulfurique concentré avec bouchon doseur. Ainsi que des gants et des lunettes de protection. 3.1/ Introduction des réactifs L’introduction des réactifs ne doit être lancée que lorsque les conditions requises au démarrage sont vérifiées (cf. § II.1). Le méthanol est introduit en premier, afin de gagner du temps sur le remplissage de la colonne. L’acide acétique, dans lequel on ajoutera le catalyseur, est ensuite introduit dans le méthanol bouillant en faisant le vide dans l’ampoule à brome. Introduction du méthanol Remplir l’ampoule de coulée avec le volume nécessaire par l’intermédiaire de la pompe à vide. Vider l’ampoule dans le réacteur. Mettre en marche l’agitation et autoriser l'admission de l'huile dans la doubleenveloppe du réacteur. Suivre la montée en température du réacteur sur Histo 1. Lorsque le méthanol bout (la colonne est remplie), on peut introduire l’acide acétique et le catalyseur. Introduction de l’acide acétique et du catalyseur ATTENTION : GANTS et LUNETTES obligatoires lors de l'introduction des 2 acides. Cette étape doit être réalisée rapidement pour que t = 0 soit le plus précis possible. Remplir l’ampoule de coulée avec le volume d’acide acétique par l’intermédiaire de la pompe à vide. 6 Préparer 2 mL de H2 SO4 mesuré au bouchon doseur. Introduire, comme précédemment, la plus grande partie de l’acide acétique dans le réacteur (environ 1 litre); puis verser les 2 ml de H2 SO4 dans l’ampoule de coulée par le gros orifice. Introduire le mélange du reste d’acide acétique et du catalyseur dans le réacteur. L’introduction dans le réacteur de cette dernière fraction d’acide constitue le temps "t = 0". Déclencher le chronomètre en milieu de coulée. Noter l’heure correspondante sur "Histo 1". 3.2/ Prise et stockage des échantillons La prise d’échantillons se fait par l’ampoule de coulée de 50 cL avec le monte-jus. Il faut toujours rincer l’ampoule avant de faire un prélèvement. Pour cela, pomper une quantité de liquide du réacteur dans l’ampoule puis re-injecter immédiatement dans le réacteur. Pour le prélèvement, pomper quelques centimètres de liquide, prélever une petite quantité dans un flacon et re-injecter le restant dans le réacteur. Ce prélèvement doit être rapide et l’échantillon doit être mis immédiatement dans la glace ou l’eau froide pour stopper la réaction. Analyser les échantillons avec la CPG (voir annexe 1) le plus rapidement possible, car il a été prouvé que la réaction continue malgré la trempe. Commencer par analyser les échantillons de début de réaction. Après injection dans le chromatographe, garder tous les échantillons au frigo (afin de refaire des analyses en cas de problème). Ne pas immerger les échantillons afin d’éviter l’introduction d’eau dans les échantillons, ce qui fausserait le chromatogramme. 3.3/ Suivi de l'expérience Il faut suivre la concentration dans le réacteur des quatre espèces concernées et la température dans le réacteur, ainsi qu'en tête de colonne. Dans les conditions opératoires choisies, la réaction d'estérification s'initie et se propage rapidement. Il convient donc de faire des prélèvements rapprochés lors de la première demi-heure de réaction. Ainsi, lors du premier quart d'heure, faire des prélèvements toutes les 5-10 minutes. Faire ensuite des prélèvements toutes les 10-20 minutes jusqu'à ce que l'équilibre de la réaction soit atteint. Faire un dernier prélèvement correspondant à l'équilibre thermodynamique, le refaire une fois le mélange refroidi. Afin de simplifier le suivi de la réaction, l’évolution des compositions des réactifs pourra se faire à partir de la lecture directe des pourcentages fournis par le chromatogramme. Le mélange final devra être dosé plus précisément. 7 Pour suivre l’évolution de la réaction il pourra être utile d’observer l’évolution : o des températures dans le réacteur et en tête de colonne au cours du temps. o des fractions molaires au cours du temps pour les 4 espèces mises en jeu dans la réaction. 3.5 – Analyse par CPG (voir annexe 1) Les analyses doivent être effectuées avec précision. Le démarrage du chromatographe doit être fait en présence d'un enseignant. Bien agiter l’échantillon à analyser et rincer plusieurs fois la micro-seringue avec cet échantillon. Les échantillons importants (équilibre) peuvent être analysés plusieurs fois, pour vérification de la reproductibilité (pour une plus grande précision), si le temps le permet. Le principe de l'étalonnage est détaillé en annexe 1. IV – ETUDES IV - A/ ESTERIFICATION DE L’ACETATE DE METHYL IV.A.1/ Réaction d’estérification Une estérification est une réaction équilibrée d’un alcool sur un acide carboxylique donnant un ester et de l’eau. Ce sont des réactions lentes qui sont généralement catalysées par un acide. La réaction chimique que nous étudions est la suivante : CH3COOH + CH3OH CH3COOCH3 + H2O IV.A.2/ Mécanisme réactionnel Le mécanisme se déroule en plusieurs étapes : Protonation de la molécule d’acide acétique par le cation H3O+ libéré par l’acide sulfurique concentré. Il y a formation d’un carbocation. Attaque nucléophile d’une molécule de méthanol sur le carbocation. C’est une réaction d’addition. Déprotonation de la molécule d’acétate de méthyle. Il y a libération du cation H3O+. Données cinétiques : Restérification = k0 exp(-E/RT) [ Cac.acét. Cméth – (Ceau Cacét.méthyle)/K ] Avec : k0 = 3300 L/mol/min/ml H2SO4; E = 41800 J/mol; K = 5. 8 IV.A.3/ Propriétés des réactifs et des produits Les propriétés physico-chimiques des composés mis en jeu sont les suivantes : Méthanol Acide Eau Acétate de méthyle Teb (°C) 64,7 117,9 100 56,9 M (g.mol-1) 32 60 18 74 795 1050 1000 940 (g/l) Le méthanol et l’ester forment un azéotrope Données de l’azéotrope : Composition de l’azéotrope : fraction molaire en acétate de méthyle = 0.67 Température de bulle de l’azéotrope : 53.8°C 9 IV – B/ DESCRIPTION DES MANIPULATIONS Trois manipulations sont possibles sur cette installation. Elles seront laissées au choix de l’enseignant ou des étudiants en fonction du nombre de demi journées consacrées à ce TP ou de la possibilité de réaliser une simulation sur ProSim Batch pour compléter cette étude. IV.B.1/ Estérification seule Cette première étude nous permet de définir les conditions de l’équilibre thermodynamique. Nous nous attacherons uniquement à l’étude de la réaction. Pour la mise en oeuvre de cette manipulation, voir protocole expérimental au paragraphe III. Calcul des volumes à introduire Une mole d’acide réagit avec une mole d’alcool pour donner simultanément une mole d’ester et une mole d’eau. Nous avons choisi d’étudier la réaction d’estérification avec le méthanol en excès. Nous désirons avoir un rapport molaire entre le méthanol et l'acide acétique égal à 1,4 : n méthanol 1,4 n acide acétique Le volume total réactionnel doit être égal à 3 litres (afin de permettre les prises d'échantillons). En déduire les volumes de méthanol et d'acide acétique à introduire. Résultat (à vérifier) : VMeOH = 1490 ml Vacide = 1510 ml Cette première expérience doit permettre de mettre en évidence que : La réaction d’estérification est une réaction équilibrée. En effet, les concentrations des différentes espèces ne varient plus au bout de 90 minutes, même si l’on maintient le chauffage et le reflux total dans la colonne. IV.B.2/ Estérification et distillation réactive Cette manipulation consiste à reprendre le milieu réactionnel obtenu avec l’estérification seule (à l’équilibre) et à y associer une distillation. Pour mettre en route la distillation, il suffit d’activer la vanne électropneumatique : o Tourner le bouton sur le tableau de bord en position AUTO o Sur l’ordinateur de supervision cliquer sur Cycle-Marche o Vérifier le taux de reflux : pour R=2 on doit avoir treflux=20s et tsoutirage=10s En plus des prélèvements dans le réacteur, quelques échantillons de distillat pourront être prélevés et analysés par CPG au cours de la réaction. 10 Fin de la manipulation : Trois critères permettent de détecter la fin de cette expérience : 1- Un critère de temps : la distillation est achevée au bout de 60 minutes environ. 2- La quantité soutirée au distillat devient très faible (de l’ordre de quelques gouttes à la minute) 3- La température en tête de colonne doit toujours être équivalente à la température de bulle de l’azéotrope sortant (méthanol/acétate de méthyle). Une hausse de température impliquerait la distillation de l’acide acétique et de l’eau, ce qui polluerait le distillat. Pour calculer le rendement de cette expérience, mesurer la masse finale ainsi que le volume final de distillat obtenu. Homogénéiser le mélange et l’injecter en CPG pour analyse. IV.B.3/ Estérification et distillation simultanées Cette expérience consiste à réaliser une estérification et une distillation simultanément. La charge du réacteur s’effectue de la même manière que pour la première manipulation (voir protocole paragraphe IV). Après ajout du catalyseur et des différents réactifs, mettre en régime la colonne à reflux pendant 10 minutes. Activer alors la vanne électropneumatique (voir manipulation 3.2) Effectuer des prélèvements dans le réacteur et au niveau du distillat au cours de la réaction. Mesurer la masse finale et le volume final du distillat. Déterminer la composition finale du distillat par CPG. Calculer le rendement de la réaction. Fin de la manipulation : 1- temps approximatif de fin de manipulation : 1h30 2- Surveiller les quantités soutirées (cf manip 2) 3- Surveiller la température en tête de colonne (cf manip 2) A la fin de chaque séance il va de soi que le protocole d’arrêt est appliqué (cf. §II.2), le nettoyage (et vidange) ne sera effectué que sur avis de l’enseignant présent. 11 V – EXPLOITATION DES RESULTATS o Calculer les concentrations molaires des 4 espèces dans le réacteur lorsque l'équilibre est atteint. Calculer la constante d’équilibre expérimentale. A comparer avec la valeur théorique. o Calculer le taux de conversion pour chaque expérience. o Question complémentaire : Sur quel(s) paramètre(s) pourrait-on jouer pour améliorer le rendement de cette expérience ? o Simulation sous Prophy Plus : Calculer la température de bulle du mélange à la fin de la réaction et comparer la avec la température de votre réacteur en fin de réaction. o Simulation sous ProSim batch : Choisir des conditions de manipulation que vous avez expérimentées. Modélisation chimique (estérification) et thermodynamique (équilibre liquide-vapeur). Simuler et comparer avec les résultats expérimentaux. 12 Annexe 1 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE ETALONNAGE L’analyse se fait par chromatographie en phase gazeuse. L’ordre de sortie des pics avec la colonne utilisée est : acétate de méthyle (1), méthanol (2), eau (3), acide acétique (4). Préparer trois solutions non réactives en guise d’étalons en prenant comme constituant commun le méthanol pour les deux premiers étalons. Pour cela, mélanger des quantités précisément pesées (de l’ordre de 3 grs) de deux constituants : - étalon 1 : eau/méthanol K 3 / 2 - étalon 2 : acétate de méthyle/méthanol K 1 / 2 - étalon 3 : acide acétique/acétate de méthyle K 4 / 1 Injecter E 1 E 2 2 l de chaque solution étalon et noter les aires des pics correspondants E 3 ( s , s , s , s 4E ). Si w1E , w2E , w3E et w4E sont les fractions massiques de chaque constituant dans la solution étalon, et M E la masse injectée, on a : s1E K1 M E w1E s 2E K 2 M E w2E s3E K 3 M E w3E s 4E K 4 M E w4E Mais, ces relations ne peuvent pas servir à déterminer les coefficients de réponse K1 , K 2 , K 3 , K 4 parce que la masse M est mal connue et très mal reproductible d’une injection sur l’autre (bulles dans la seringue…). On peut, par contre, faire des rapports membre à membre de ces relations et en déduire : 13 - étalon 1 : s3E w3E K 3/ 2 s 2E w2E - étalon 2 : s1E w1E K 1/ 2 s 2E w2E Avec K 3 / 2 s 4E w4E K 4 /1 s1E w1E K K K 3 , K1 / 2 1 , K 4 / 1 4 . K2 K2 K1 étalon 3 : L’étalonnage avec la solution de composition connue permet donc de déterminer les coefficients de réponse relatifs K 3 / 2 , K1 / 2 , K 4 / 1 . Lorsqu’on injecte une masse M non maîtrisée d’une solution où les fractions massiques des différents constituants sont w1 , w2 , w3 , w4 , on obtient des aires s1 , s 2 , s3 , s 4 . Comme pour les solutions étalons, on peut écrire : s3 w K3/ 2 3 s2 w2 s1 w K1 / 2 1 s2 w2 s4 w K4/ 2 4 s2 w2 avec K 4 / 2 K 4 / 1 K1 / 2 On obtient finalement les rapports des fractions massiques w2 w3 w4 . , , w1 w1 w2 Sachant, de plus, que : w1 w2 w3 w4 1 On peut en déduire les 4 fractions massiques : w2 1 1 s1 1 s3 1 s4 1 K1 / 2 s 2 K 3 / 2 s 2 K 4 / 2 s 2 w s w1 2 1 K1 / 2 s 2 w s w3 2 3 K 3 / 2 s2 w s w4 2 4 K 4 / 2 s2 14