françois martou - Michel de Kemmeter`s Blog

Transcription

françois martou - Michel de Kemmeter`s Blog
EXPRESS
NUMÉRO 30 - 1 €
Hebdomadaire du 20 août 2006
20 place de Vannes - 7000 Mons
Tél. 065/35.28.85 - Fax 065/34.63.70
Compte 833-5318719-79
www.dimanche.be
FRANÇOIS
MARTOU
L’homme de tous les combats
“Auparavant, l’alcoolisme était
une mesure du mal-être; aujourd’hui, le désespoir se jauge dans la consommation des
tranquillisants et des drogues.
Autant de gens qui ne savent
plus comment vivre avec les
autres” (François Martou).
E NGAGEMENT
D.R.
Il y a un an…
Fin de l’année dernière, François Martou quittait la présidence du Mouvement Ouvrier Chrétien, après 20 ans
de bons et loyaux services. Dans un
livre peu académique, paru aux éditions Couleur Livres, ce pourfendeur
du néolibéralisme se livre sans fards
ni retouches. Un témoignage qui ne
laisse pas indifférent, que l’on adhère
ou non à ses idées.
Figure emblématique, Frère Roger (Roger Schutz), fondateur de la communauté de Taizé, était assassiné le 16
août 2005 durant la prière du soir (Photo: sa tombe).
Q
uelques mois après, Frère Aloys, de
Taizé, nouveau prieur de la Communauté de Taizé, rappelait dans “Panorama” (Décembre): «Cette mort violente reste
un mystère. Le “pourquoi” est dur, terriblement dur… L’après-midi précédant sa mort,
frère Roger qui, ce jour-là était très fatigué, a
commencé une phrase qu’il n’a pas pu terminer. Il a parlé de la nécessité pour “la
communauté, dans la vie humaine, d’élargir…” Puis il s’est tu.
François Partout. Ainsi avait-on l’habitude
de surnommer le bouillonnant François
Martou lorsqu’il était encore à la tête du
Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) et
comptait à son palmarès une vingtaine de
mandats et engagements différents
(FOPES, UCL, Dexia, Banque nationale,
RTBF, etc.). Il faut dire que ce Namurois
d’origine est tombé très tôt dans la potion
du militantisme. À 16 ans déjà, il s’occupait à Namur d’une troupe scoute qu’on
appelait “les orphelins de Saint-Jean de
Dieu”. Un engagement dont il garde un
excellent souvenir: c’est lui, notamment,
qui lui permit de découvrir la question sociale.
“Quand je suis arrivé comme étudiant
dans l’enseignement supérieur”, confie-til, “je voulais militer pour les causes sociales. Ça tombait bien puisque dans l’enseignement supérieur à l’époque, il y
avait un mouvement étudiant qui voulait
que l’étudiant soit un jeune travailleur intellectuel. On voulait changer le monde,
faire un front commun ouvriers-étu-
C’est à nous, aujourd’hui, de terminer
cette phrase et de trouver les voies nouvelles…
Nous ne saurons jamais précisément ce
qu’il voulait nous dire. Je crois que c’est à
nous, aujourd’hui, de terminer cette phrase
et de trouver les voies nouvelles pour, comme nous y invitait déjà le prophète Isaïe,
“élargir l’espace de notre tente”, en particulier avec les plus pauvres…»
Ainsi donc, avant sa mort violente, cet homme de réconciliation, d’accueil et de dialogue a adressé ce dernier message à chacun d’entre nous.
OPINIONS
Un Dieu
encore à découvrir
D.R.
p. 6
• Changement de décor pour les Asbl
• Liban : le Pape prie et parle
LITURGIE
Page 3
JEUNES
Les prénoms
chrétiens
p. 8
e
20 dimanche du temps ordinaire
“Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel”
CULTURE
D.R.
Jean 6, 51
p. 7
• Hugo Pratt : un univers labyrinthique
• Tournai et ses quais
• Un film : La tourneuse de pages, avec Déborah
François
diants.” Cet idéal, François Martou l’a comme il le fit durant plus de 20 ans –
conservé tout au long de sa vie. Car si son l’église au milieu du village dans une or“vrai” métier, c’est professeur d’universi- ganisation telle que le MOC qui, plus que
té, celui-ci ne l’a jamais empêd’autres, est traversée par les
ché de se mouiller lorsque cela “La racine du mal, évolutions économiques, soc’est
était nécessaire, même s’il fallait
ciales et politiques de la société
la marchandisation
pour cela mettre les mains dans
belge. Bref, une personnalité
de la société;
le cambouis.
c’est l’individualisme peu commune que Paul Piret,
Courtisé ou vilipendé, convain- qui enlève du sens journaliste à “La Libre Belgique”,
cant ou irritant, séducteur ou ra- à la vie collective” nous invite à découvrir dans
bâcheur, François Martou n’a
“Demain, il fera jour…”, un livredonc jamais laissé indifférent. Et c’est pro- entretien paru aux éditions Couleur Livres.
bablement loin d’être fini, puisqu’il se bat
aujourd’hui aux côtés de Riccardo Petrella
(suite page 3)
pour que tous les habitants de la terre
Pascal ANDRÉ
aient accès à l’eau potable. Ce militant
dans l’âme n’est toutefois pas qu’une “Demain, il fera jour”, François Martou (entre“grande gueule”. C’est aussi un habile né- tien avec Paul Piret), Éditions Couleur Livres,
gociateur. Et il fallait l’être pour garder – 144 pages, 14,80 €, en librairie.
J. DUQUESNE
p. 2
• Édito : Terrorisme et Liban, un seul échiquier
• La question : le temps, ami ou ennemi ? Avec
Michel de Kemmeter
DERNIÈRES MINUTES
D.R.
FRÈRE ROGER
Dernière page
Rédaction de ce numéro clôturée
le lundi 14 août 2006
Bureau de dépôt : Charleroi X
Agréation N°: P305034
E
POURQUOI NE LA TARAUDE-T-ELLE PAS ?
st-ce qu’elle voit où elle va
l’humanité? Est-ce qu’elle voit
pourquoi et pour quoi elle marche?
Pour qui et vers qui? Pareille à un bolide
sophistiqué, orgueilleuse de ses performances, fière de son confort, mais sans
destination ni conducteur. Elle se pare,
cette humanité, comme une femme au
port superbe, qui veut avec cette
touche ocre sur les joues, ce tracé corail
sur les lèvres, cette ligne bleue sur les
paupières, sans oublier les boucles d’or
et le bracelet d’ivoire, rencontrer dans
le miroir la certitude d’être désirable,
mais sans personne à désirer, sans personne par qui être désirée, sans personne pour répondre à la promesse
d’amour fou bruissant au fond de ses
entrailles. S’inquiète-t-elle même de
son alpha, cette humanité? Comment
est-il possible que la question de savoir
quelle est sa destination, qui est son
conducteur, qui est celui qui transformera la promesse en fruit de ses entrailles, ne la taraude pas jour et nuit?
Marie-Ghislaine PINCETTI
“Table d’hôte”
À chacun de nos
rêves, nous faisons
avancer l’humanité
Antoine de Saint-Exupéry
OPINIONS
N°30 - 20 août 2006
Édito
TERRORISME ET LIBAN: UN SEUL ÉCHIQUIER…
Il y aura bientôt 5 ans, un 11 septembre, on a senti que le monde basculait… Depuis lors, seize attentats terroristes ont été déjoués. Un des plus sanglants aurait été celui à partir de Londres. Au Moyen
Âge, les seigneurs étaient perpétuellement en guerre, mais celles-ci étaient bien localisées. Le reste
du pays vaquait à ses occupations. Actuellement, tout endroit est potentiellement le lieu du terrorisme et chaque journée peut se terminer en catastrophe, sans qu’on voie venir la menace. Et les règles
ont bien changé. Dans une guerre classique, chacun esssaie de protéger sa vie en attaquant l’autre.
Actuellement, nous sommes confrontés à une idéologie qui encourage la mort du combattant lui-même pour mieux abattre
l’adversaire. Face à de tels agissements, nous nous sentons bien impuissants. Le danger avance masqué…
Mais le plus grave n’est-il pas ailleurs? Le monde continue à se diviser. Le choc des civilisations, annoncé par Samuel P. Huntington, semble se produire et certaines voix venues d’Amérique y contribuent. Au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce
vendredi, lors de l’adoption d’une résolution dénonçant les opérations israéliennes, on a pu constater que les pays occidentaux dans leur ensemble avaient voté contre ce texte tandis que les pays arabes et musulmans l’avaient adopté.
L’artillerie lourde au Liban ou le “terrorisme léger” à Londres nous rappellent que notre monde de plus en plus globalisé
est aussi de plus en plus fragile. Une vingtaine d’islamistes peut plonger une immense ville comme Londres dans la panique et le chaos. Un conflit de frontière entre deux pays pourrait entraîner un choc des civilisations sans précédent. Et les
deux sont profondément liés. Il n’y a qu’un seul échiquier… Tout semble concourir à accentuer la fracture profonde de
notre monde. Et qu’on ne parle pas trop vite de religion. Il s’agit d’un partage du pouvoir entre peuples dominants et
peuple humiliés.
Benoît XVI – qui a exprimé son désir d’aller un jour en Terre Sainte – s’est rendu en toute discrétion dans un sanctuaire marial, près de Castel Gandolfo, pour prier, prier intensément. Ces mois d’été sont en effet inquiétants.
Charles DELHEZ
LA QUESTION
“
LE TEMPS
Ami ou ennemi ?
J
Pourquoi cet intérêt pour la gestion
du temps?
Parce que le monde s’accélère chaque jour un
peu plus et que le stress qui pèse sur chacun
de nous ne cesse d’augmenter. En effet, grâce
aux nouvelles technologies, la communication
va beaucoup plus vite, les affaires aussi. C’est
un peu comme si nous étions prisonniers
d’une centrifugeuse que plus personne ne parvient à arrêter. Conséquence: nous courons
sans cesse et avons constamment peur d’être
en retard, de ne pas y arriver. Ce stress est dangereux, car il grippe notre vie. Or pourquoi courons-nous? Pour terminer sur 2 m2 à 80 cm
sous terre, ou dans une urne sur une cheminée, avec le sentiment d’être passé à côté de sa
vie. Pour moi, ce n’est pas une fatalité.
Mais notre temps n’est-il pas de
toute façon limité ?
Oui, il l’est si nous avons un avion à prendre
ou un travail à effectuer avant 17h. Mais l’illusion est de croire que nous sommes limités au
temps chronologique, que nous en sommes
prisonniers. Voilà pourquoi je distingue trois
types de temps. Premièrement, le temps chronos, qui est une succession de secondes, de
minutes, d’heures et de jours. Nous devons le
gérer de façon très pragmatique pour faire tout
ce que nous avons programmé pour la journée. Mais il y a une autre dimension du temps
avec laquelle nous n’avons que “flirté” jusqu’à
présent. Nous la sentons présente, nous y aspirons, mais nous ne savons pas comment y accéder. C’est la dimension invisible du temps: le
kairos, la profondeur dans l’instant. Celui que
l’on mesure avec son ressenti: le moment où
l’on se sent “bien”, où l’événement est “juste”.
Enfin, il y a l’aïon, le temps circulaire (le jour et
la nuit, les saisons, la vie et la mort…), les
cycles des événements, les âges, les épreuves
qui reviennent régulièrement. En fait, on peut
D.R.
e n’ai pas le temps”, “Le
temps passe si vite”, “Le
stress me tue”… Tous les
jours, ces petites phrases
résonnent, encore et encore. Preuve
que nous sommes de plus en plus
nombreux à avoir perdu le contrôle de
notre agenda, voire de notre vie. À
quelques jours de la rentrée scolaire,
Michel de Kemmeter, auteur de “La
valeur du Temps” (Racine), nous invite
à repenser la façon dont nous appréhendons notre temps.
comparer tout cela à l’ouverture d’une fleur. Le
matin, on ne voit que son enveloppe (chronos), son aspect extérieur, physique. Dans le
courant de la matinée, ses pétales s’épanouissent vers le soleil, petit à petit, un à un (aïon),
pour manifester la beauté de l’intérieur de la
fleur (kairos).
Et que préconisez-vous ?
Ce que j’essaye de faire à travers la méthode
que j’ai mise au point, c’est d’apprendre aux
gens à utiliser ces trois concepts du temps, à
jouer avec eux, à les tourner dans tous les sens,
à les reconnaître dans la vie de tous les jours.
J’invite également les gens à découvrir leurs
agendas cachés kairos et aïon. Les agendas de
leur âme. Parce que ces agendas influencent,
inspirent et conditionnent leur vie chronos, de
façon intime et puissante. En effet, la façon
dont nous appréhendons les événements de
notre vie définissent la profondeur de notre expérience. Souvent, nous perdons beaucoup de
temps parce que nous ne savons pas pourquoi
nous faisons les choses. Vivre consciemment
les événements de notre vie va donc fortement
augmenter l’efficacité de l’utilisation de notre
temps chronos. Nous n’allons plus perdre de
temps avec des illusions, nous allons droit au
but, sachant quels sont les points cachés de
notre agenda kairos.
Comment vous y prenez-vous
concrètement ?
En fait, la technique est assez simple, puisqu’il
s’agit d’amener les gens à remettre en question
toutes les valeurs sur lesquelles ils ont construit
leur vie. Bien sûr, il n’est pas question de tout rejeter, de dynamiter toute la maison. Seulement
injecter des valeurs nouvelles en dessous de la
situation existante, afin que ce ne soit plus le
chronos qui contrôle le kairos, mais l’inverse.
Un exemple: nous n’avons jamais autant communiqué qu’aujourd’hui (SMS, courriels, portable, MSN, blogs, etc.) et pourtant, il n’y a jamais eu autant de solitude. Nous passons des
heures devant des écrans, et que partageonsnous? Rien, ou si peu. Et surtout beaucoup de
temps perdu. Or il ne tient qu’à nous de donner
de la profondeur à nos rencontres, d’apprendre
à partager les choses du cœur. Car la qualité du
temps que nous passons avec les autres est définie par notre capacité à partager les choses
profondes. Pas seulement les informations, les
faits, les chiffres, mais les choses qui comptent
vraiment. Le bavardage social est un gaspillage
pur et simple. Mais sentir qu’on partage
quelque chose donne une profondeur à l’instant. C’est du kairos. Ce sont ces moments, programmés ou impromptus, qui donnent de la
valeur à notre temps.
Propos recueillis par
Pascal ANDRÉ
“La valeur du temps”, Michel de Kemmeter, Racine,
Bruxelles, 2006, 160 pages, 22,95 € port compris,
au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service,
20 place de Vannes, 7000 Mons.
Michel de Kemmeter est le fondateur de l’organisation “Unicorn Secrets”, un réseau international de
professionnels qui ont développé des techniques
novatrices pour apprendre à mieux gérer son
temps (et son stress) et à trouver son épanouissement dans la vie de tous les jours. L’outil utilisé est
“la Roue de Motivation” (joint avec le livre). Les programmes sont développés avec l’aide de centaines
de personnes (consultants, thérapeutes, éducateurs, professeurs, formateurs, politiques) et sont
destinés à tous, y compris les enfants.
Rens.: www.unicornsecrets.com. Courriel: [email protected]
D.R.
DIMANCHE
DIMAN
DIMANCHE
2
L’IMPÉRATIF
HÉRÉTIQUE
Il faut choisir!
C
ertains livres mettent du temps à
franchir l’Atlantique. Ainsi celui plus qu’excellent de Peter L. Berger,
L’impératif hérétique, paru
aux USA en 1979 et publié en
français seulement l’an dernier. À partir d’une analyse
de la modernité, le sociologue américain des religions explique comment, aujourd’hui, “il faut choisir”. La
religion n’est plus un héritage. Une réflexion de type
“pré-théologique”.
Dans un langage limpide, l’auteur commence par constater
que le destin s’est, aujourd’hui,
transformé en décision. La modernisation a accentué le côté
subjectif de l’existence. Jouant
sur l’étymologie du mot hérésie,
Peter Berger montre comment,
jadis, l’hérésie (le choix) était
une possibilité (considérée de
manière négative); maintenant,
elle est une nécessité.
Dans ce contexte, trois options
se présentent pour la pensée religieuse. Soit réaffirmer l’autorité
de la tradition (la position néoorthodoxe ou déductive), mais
celle-ci peine à se justifier pour
l’individu dans la situation moderne. Soit réinterprèter la tradition (la position réductive) dans
les termes de la sécularité moderne, se limitant à ce qui est
admissible dans ce cadre. Du
coup, la tradition religieuse se
dissout. Peter Berger, protestant
de conviction, fait sienne l’option inductive, “la seule capable
à la fois d’affronter et de surmonter les défis de la situation
moderne”. Prenant l’expérience
humaine comme point de départ, l’on remonte aux expériences humaines initiales qui se
sont fixées dans la tradition religieuse. C’est la ligne du protestantisme libéral. Il s’agit donc de
partir de l’homme, mais de réaffirmer également le caractère
surnaturel et sacré de l’expérience religieuse, tout en rejetant
l’autorité étouffante de la
conscience séculière moderne.
Après avoir développé “l’impératif hérétique” et réhabilité l’expérience religieuse au sein de la
modernité, Peter Berger offre
un sixième chapitre. Si l’Occident a été façonné par Athènes
et Jérusalem, explique-t-il, il va
devoir maintenant – post-colonialisme oblige – se confronter
à Bénarès. En effet, selon Berger, deux types distincts d’expériences religieuses se rencontrent actuellement: le face-àface avec le divin (l’Occident) et
l’intériorité du divin (l’Orient).
Sur quelle modalité serait-il
possible que les deux types
d’expériences soient vraies? interroge-t-il.
C. D.
FRANÇOIS MARTOU
À L’AUBE
DU
Militant dans l’âme CHRISTIANISME
A
ncien président du
Mouvement ouvrier
chrétien (MOC), François Martou a la réputation de ne
pas avoir sa langue en poche et
de dire tout haut ce que tout le
monde pense tout bas. Nous
l’avons interrogé sur la militance aujourd’hui. Un thème qui lui
tient particulièrement à cœur.
Un Dieu
encore à découvrir
L
e journaliste Jacques Duquesne, auteur de romans et
de best-sellers religieux, s’est fait connaître notamment par son livre sur Jésus et celui sur Marie, chacun
suscitant des débats parfois acharnés. Son dernier livre aborde
la question de Dieu. Conversation.
La militance a-t-elle toujours
été de soi pour vous?
À l’époque où vous avez commencé, les gens militaient-ils davantage qu’aujourd’hui?
On a souvent l’habitude de dire que
c’était mieux avant et qu’aujourd’hui,
c’est plus difficile. Personnellement,
je n’en suis pas si sûr. Moi, je suis né
après la guerre. La mémoire orale
que j’ai reçue, ce sont les gens qui
racontaient leur engagement dans
l’action catholique, la résistance…
Mais quand on regarde bien, on se
rend compte que déjà à l’époque,
cela concernait une minorité, qu’il
n’était pas plus simple de mobiliser
et de résister en ce temps-là qu’aujourd’hui. En effet, la majorité des
gens pensent que l’on ne parviendra
jamais à changer le monde tel qu’il
est. Le militant, au contraire, estime
qu’il faut le faire, que c’est réalisable,
même s’il sait que ce ne sera jamais
parfait sur cette terre. En d’autres
termes, le militant, c’est quelqu’un
qui croit en un au-delà, mais qui
considère qu’il ne faut pas attendre
pour l’instaurer.
Le militant est-il en voie de
disparition?
Une thèse de doctorat vient de sortir
à Namur sur l’action collective dans
le domaine de l’informatique.
Contrairement à ce que l’on pourrait
penser, il y a aussi des réflexes de
solidarité et des actions collectives
dans les réseaux informatiques,
mais ils sont évidemment d’un tout
autre genre que ce qu’ont pu mettre
en place les syndicats ouvriers, il y a
plusieurs décennies. Ce n’est donc
pas parce que la société a changé
Disciple du père François Varillon, qu’il accueillait régulièrement dans sa demeure, Jacques Duquesne se dit SPF: sans paroisse fixe. La sienne, en effet,
Saint-Nicolas du Chardonnet, est occupée par les disciples de Mgr Lefèbvre.
Sa foi profonde et son attachement à l’Église, ainsi que sa liberté de parole lui
ont ouvert bien des publics hors de l’Église et il maintient le dialogue avec des
milliers de personnes grâce aux lettres qu’il ne laisse jamais sans réponse.
.
.
© Christophe Degryse
Non, je ne suis pas tombé dedans
quand j’étais petit. Cela a crû en moi
au fur et à mesure des expériences.
Mais je pense que l’insertion que j’ai
eue a plutôt favorisé cela. Est-ce inné
ou acquis? À mon avis, l’inné est un
peu là, mais l’acquis y est pour beaucoup quand même. C’est quelque
chose que l’on cultive.
3
TEMPS PRÉSENT
N°30 - 20 août 2006
EXPRESS
EXPRESS
que l’on ne se préoccupe plus du
sort de l’homme. Les conditions ont
changé, mais les questions fondamentales restent les mêmes. Ce qui
est sûr, en tout cas, c’est que les
gens choisissent beaucoup plus
leurs appartenances et leurs engagements qu’auparavant. Le danger,
c’est le zapping. On s’intéresse à son
pognon, puis à une manif parce
qu’on a vu pleurer quelqu’un à la TV,
puis on s’occupe de ses vacances…
On est devenus des consommateurs militants utilitaristes, qui essaient tant bien que mal de gérer
leur paradis dans leur tête et leur
pognon dans leur vie quotidienne.
Ça, ça rend la tâche des organisations sociales plus difficiles. Les gens
sont prêts à donner de leur temps
mais pour des engagements précis
et à court terme.
Il faut quand même reconnaître que les gens se mobilisent
plus vite pour défendre leurs
droits de consommateurs que
ceux des sans-papiers…
C’est vrai que les gens pensent davantage à eux-mêmes qu’aux autres,
mais ce n’est pas une raison pour
dire que l’individualisme est néfaste. Il a aussi de bons côtés: les gens
ne se sentent plus comme de petits
soldats dans une grosse machine,
qui sont là tout simplement pour
obéir. En fait, ce qui est dangereux,
c’est l’individualisme rationnel et calculateur, qui n’agit qu’en vue de ses
propres intérêts et lutte contre toute
forme d’action collective. Voilà pourquoi il est indispensable d’articuler
l’idée de liberté avec celle de solidarité, de trouver un équilibre entre individualisme et collectivisme.
Tout le monde s’accorde à dire
que nous sommes aujourd’hui
dans une période charnière. Êtesvous optimiste pour l’avenir?
Un militant est toujours optimiste,
mais je pense malgré tout que notre
société traverse aujourd’hui une crise profonde. Il n’est pas normal
d’avoir 30 % de jeunes au chômage. En fait, cette crise me fait penser
à celle qu’a connue l’Europe dans
les années 1920 et 1930. Malheureusement, il a fallu une guerre pour
en sortir. Est-ce qu’il faudra pour autant que nous passions par là? Je
n’en sais rien, mais je pense qu’une
révolution culturelle est inévitable.
Mais je reste optimiste: ce n’est pas
la première période de crise que
nous traversons et nous avons toujours réussi à nous ressaisir à temps
et à faire les choix qui s’imposaient.
Le jour où nous serons convaincus
que notre monde est malade, je suis
persuadé que nous parviendrons à
le guérir. Mais il n’y a pas encore assez de personnes convaincues. Pour
que le militant gagne son combat, il
faut qu’il ait une majorité derrière
lui.
Propos recueillis par
Pascal ANDRÉ
BRUXELLES-TOUSSAINT 2006
Venez et voyez…
«La question de Dieu ne disparaît-elle pas dans notre société?
- Il faut distinguer l’Europe, les États-Unis et le Canada du reste du monde où
Dieu fait un retour en force. Mais pas toujours sous sa meilleure forme. Il réapparaît tel qu’il a toujours été revêtu dans l’histoire des humains. En effet, si
on interroge l’homme de la rue, il évoquera Dieu en termes de puissance cachée dont il faut susciter la bienveillance et la protection avec des prières et
des sacrifices. Le christianisme, lui, nous offre un visage de Dieu tout différent,
contraire à l’idée que l’homme s’était faite spontanément de Dieu.
- Que dire du Dieu de Jésus?
- Il ne se cache pas, il se révèle en un être humain. “Montre-nous le Père”,
avait demandé Philippe à Jésus lors de la dernière Cène. Et Jésus de répondre: “Qui m’a vu a vu le Père” (Jean 14, 9). Saint Paul, dans ses lettres historiquement plus proches de Jésus que l’évangile de Jean, insiste aussi làdessus: Jésus est l’image du Dieu invisible (Colossiens 1, 15). Jésus, un
homme qui marchait, avait mal au pied, mangeait, vivait des amitiés… C’est
incroyable que la révélation de Dieu se fasse ainsi. Je ne suis pas encore sûr
d’y croire tout à fait. Et n’oublions pas le lavement des pieds. Les disciples
avaient galéré toute la journée et c’est Jésus qui leur a lavé les pieds empoussiérés.
- Vous parlez du retour d’un autre Dieu que celui de la tradition chrétienne…
- Nous avons en effet un retour en force du Dieu traditionnel, tels celui des
musulmans ou encore celui des évangéliques, en Amérique latine par
exemple. C’est le retour du Dieu protecteur. Jésus, lui, a chassé les marchands
du temple. Il ne s’agissait pas de petites boutiques de souvenir comme à
Lourdes, mais du lieu où l’on vendait des animaux pour les offrir à Dieu en sacrifice. Jésus met donc fin à la fonction sacrificielle du temple. Dieu n’est pas
un commerçant avec qui on fait un échange, il est le Donnant absolu. Il n’est
pas le tout-puissant qui demande des sacrifices, ni l’accumulation des prières
(“Ce n’est pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur, mais ceux qui font la volonté de mon Père”, disait Jésus – cfr Mt 7, 21). Et, finalement, la nouveauté du
christianisme n’est pas “aimez-vous les uns les autres”, mais aimez vos ennemis. Il y a là une exclusivité de Jésus.
- Notre société n’aurait-elle pas hérité des valeurs de l’Évangile et n’aurait donc plus besoin du Dieu de Jésus qui les a données?
- Certes, les valeurs chrétiennes ne sont pas l’exclusivité du christianisme.
Elles ont été intégrées au point d’en retrouver le discours chez ceux qui s’opposent au christianisme. Mais elles ne sont pas appliquées. Et surtout, il faut
dire que le christianisme n’est pas seulement une morale, il est d’abord une
foi, une vie avec Dieu, une spiritualité. Parle-t-on encore assez de foi dans les
homélies? Et au cœur de notre foi, Dieu fait homme: le Christ n’est pas un intermittent de l’humanité! Le christianisme parle aussi d’Alliance: la création,
en effet, c’est une histoire en train de se faire et les hommes sont invités à y
participer avec Dieu.
.
- Et comment transmettre cette foi?
- J’aimerais avoir la solution. Parfois je m’interroge: qu’avons-nous fait pour
ne pas réussir à transmettre cela? Cette annonce doit être un effort permanent, mais il y a des succès et des échecs. Certains parlent de l’apostasie de
l’Europe. C’est peut-être vrai, mais à relativiser. Lors de la Révolution française, que de statues n’a-t-on pas guillotinées. L’histoire est comme une courbe
sinusoïdale. Il y a des périodes creuses, mais il est possible que tout cela revienne. En tous cas, il faut que l’Église tienne un autre discours. Sa parole publique est trop moralisante, négative, avec un côté doloriste et triste. Il faut
parler de la joie de Dieu. Dans les milliers de lettres que je reçois, je suis
frappé par le nombre de gens qui réfléchissent. Je regrette que, dans l’Église,
il n’y ait pas suffisamment de place pour le débat. On a peur que les gens se
perdent et, du coup, faute de dialogue, ils s’en vont. Il faut permettre l’expérience et la recherche. Cela dit, je suis persuadé que nous ne sommes qu’à
l’aube du christianisme. Il faudra encore des siècles pour qu’il révèle sa nouveauté et que les gens la saisissent. Nous sommes dans une chaîne, veillons
à ne pas être le maillon faible.»
.
.
Du 28 octobre au 5 novembre, à Bruxelles, la Semaine internationale sur l’évangélisation et l’humanisation dans la ville rassemblera des milliers de
chrétiens de Belgique et de toute l’Europe. Initiée
par les cardinaux Danneels, Lustiger, Schönborg et
Policarpo, cette manifestation comprendra de multiples activités d’évangélisation à l’initiative des paroisses, mouvements et communautés; un Congrès
international à la Basilique de Koekelberg, avec des
orateurs de renom international comme Andrea
Riccardi, Timothy Radcliffe op, Nicolas Buttet, Enzo
Bianchi et Maggy Barankitse; des célébrations et cérémonies, des concerts… et des activités pour les
enfants et les jeunes.
Programme et renseignements pour les inscriptions
(avant le 15 septembre): www.bruxelles-toussaint2006.be ou par fax : 02/732.05.09.
Recueilli à Paris par Charles DELHEZ
Calendrier des fêtes
Comme les années précédentes, le Centre El Kalima propose un calendrier des fêtes juives, chrétiennes et musulmanes (Une page A4 par mois,
avec explications succinctes en finale); de septembre 2006 à août 2007.
C’est un moyen parmi d’autres de construire des ponts et d’aider à mieux
connaître et comprendre ce qui réjouit l’autre et le fait vivre.
Calendrier: 3 €, au Cpte 000-1426121-27 du Centre El Kalima, 69 rue du
Midi, 1000 Bruxelles Tél. 02/511.82.17 - [email protected] - www.elkalima.be
4
BELGIQUE
N°30 - 20 août 2006
LES 150 D’ “ÉTVDES”
RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS
L’identité ouverte d’une revue
C
Intellectuelle, “Étvdes” l’est et le revendique. Championne dans son créneau, elle peut se prévaloir d’onze mille abonnés. “Les abonnés d’ Étvdes se
distinguent par une sur-représentation
des cadres et un fort niveau d’études.
Ils sont également de grands lecteurs
et amateurs de musique, et plus de la
moitié d’entre eux sont engagés dans
une ou plusieurs associations” écrivent les responsables de la revue.
Ces responsables, ce sont les jésuites
de France. Certes, c’est un Russe, le
père Gagarine, qui a lancé la revue en
1856 pour promouvoir l’apostolat auprès de ses compatriotes. Mais très
vite les Français en ont repris la direction et ont élargi ses objectifs.
Du conservatisme à l’ouverture
Contre vents et marées, la revue a toujours couru les risques inhérents à
l’analyse des questions du temps. Voici
peu, le quotidien “La Croix” soulignait
cette exceptionnelle “capacité à rebondir et à traverser les tempêtes”. C’est
qu’ “Étvdes” a toujours manié l’art de
s’inscrire dans une certaine part de
“discontinuité”, selon le mot d’un de
ses anciens rédacteurs en chef.
L’actuel patron, le père de Charentenay, explique que la revue a longtemps été attachée à la conservation
de l’ordre établi et de l’ordre social:
l’Église et ses valeurs prenaient le pas
sur les idées de liberté, comprises
.
D.R.
laudel, Régis Debray,
de Gaulle, Jean Lacouture, Mgr Lustiger,
Mauriac, René Rémond, Michel
Rocard, Teilhard de Chardin… Ce
sont quelques-unes des signatures que l’on peut lire dans
“Étvdes”. La revue mensuelle des
jésuites français vient de célébrer
à Paris son 150 e anniversaire:
l’occasion d’une réflexion sur la
place des revues dans le monde
intellectuel d’aujourd’hui.
comme subversives. C’est surtout au
lendemain de la seconde guerre
mondiale qu’elle s’est davantage ouverte au monde: le rédacteur en chef
évoque les chrétiens sociaux et les
jeunes des mouvements d’Action catholique, les courants psychanalytiques, les prêtres ouvriers, la culture
(y compris le cinéma).
La revue a aussi accueilli l’esprit de Vatican II et s’est mise à l’écoute des jésuites qui prônaient le travail pour la
justice. Ce fut un véritable aggiornamento et le père de Charentenay écrit
de la revue que “son image n’est plus
du tout celle de l’intransigeance catholique du 19e siècle, mais celle du catholicisme en dialogue avec le monde”.
Lumière dans la forêt
Pour célébrer son siècle et demi
d’existence, “Étvdes” a organisé à la
veille de l’été une soirée de prestige à
la Maison de l’Unesco à Paris. Il fallait
éviter le piège de l’auto-congratulation, et les traditionnels discours ont
laissé la place à des témoignages et à
des temps d’échanges. La parole a
ainsi été donnée à ce que la publication a de plus précieux: ses lecteurs.
Jeunes et moins jeunes ont dit face à
la caméra que leur revue n’était jamais fermée, qu’elle ne planait pas,
qu’elle mettait sa confiance en l’homme, qu’elle pratiquait la “polémique
intelligente”. Elle a aussi compris que
les sciences constituaient un levain de
culture et qu’il y avait une “façon catholique” d’aborder ces questions.
À l’heure de la table ronde sur la place
des revues dans le monde contemporain, Jean-Noël Jeanneney, président
de la Bibliothèque Nationale de France, a salué cette “revue qui est plus
qu’une revue” et ce “réseau qui fédère”. Françoise Le Corre, rédactrice en
chef adjointe d’ “Étvdes”, a insisté sur
l’ “identité ouverte” de la revue: dans
un monde où tout est éclaté et isolé,
où les chapelles sont nombreuses, il
s’agit d’être un lieu de croisement, un
repère dans le foisonnement des informations. Assumer une mission de
présence aux cultures, avec un esprit
et un cœur larges, en s’engageant
avec vigueur et rigueur, prudence et
détermination: tout un programme
esquissé par le père Dumortier, provincial des jésuites de France, pour les
prochaines décennies d’ “Étvdes”…
À Paris
Hubert WATTIER
Des auteurs visionnaires
“Étvdes” a toujours pu compter sur des auteurs de qualité. Leurs propos se sont parfois révélés en avance sur leur temps: ainsi la question du suicide (1897), le tunnel
sous la Manche (1907) ou la bataille pour le pétrole (1921). Dans “Où en est l’Union
européenne”, Yves de la Brière met en garde contre la tentation de parler d’ États-Unis
d’Europe: ignorer ainsi le passé des pays européens compromettrait le projet et serait
une hérésie. Et de prôner l’usage du vocable “Union européenne”, qui “laisse place à
des perspectives multiples et diverses”. C’était en avril 1930…
.
Chaque numéro mensuel d’ “Étvdes”
fait 144 pages. Au menu: un éditorial,
huit articles de fond, des chroniques
(théâtre, cinéma, expositions, télévision) et une revue de livres.
14 rue d’Assas, 75006 Paris,
Tél 00.33.1/44.39.48.48.
Site www.revue-etudes.com
(Diffusée en Belgique par Éd. Fidélité Tél. 081/22.15.51)
Université d’été
du SeGEC
Pionnier de l’œcuménisme
DÉCÈS DU CARDINAL WILLEBRANDS
Le cardinal Johannes Willebrands, qui vient de décéder à l’âge de
96 ans, était président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, à Rome.
Il était né le 4 septembre 1909 à Bovenkarspel, dans le diocèse de Haarlem et avait été fait cardinal par le pape Paul VI lors du consistoire du 28
avril 1969. Il est décédé au monastère franciscain de Denekamp aux
Pays-Bas.
Benoît XVI dans son télégramme remercie le cardinal défunt “pour tout le
travail accompli dans les relations œcuméniques, dont il fut un ardent
promoteur depuis les débuts de son sacerdoce et de manière éminente
au lendemain du Concile œcuménique Vatican II”.
Le Cardinal a dirigé de 1969 à 1989 le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, mais il avait été auparavant secrétaire du
SPUC, le Secrétariat du Vatican pour la promotion de l’unité des chrétiens
créé en juin 1960 par le pape Jean XXIII. Il a été l’un des plus ardents défenseurs du rapprochement avec les Églises protestantes et orthodoxes
au sein du Collège des cardinaux dont il était le doyen d’âge, et a œuvré
pour le rapprochement avec les juifs.
Pionnier de l’œcuménisme, le cardinal Willebrands s’engagea pour le
rapprochement des Églises dès les années 50. Il fonda ainsi en 1951 la
“Conférence catholique pour les questions œcuméniques”. À 96 ans, il
était le plus vieux cardinal de l’Église catholique. Depuis c’est le cardinal
autrichien Alfons Maria Stickler, qui est le plus âgé avec ses 95 ans.
.
D’après CathoBel
Les 25 et 26 août, le Secrétariat
Général de l’Enseignement Catholique (SeGEC) organise sa seconde université d’été sur le thème
“Culture, transmission et savoirs”,
dans le cadre de l’abbaye de Floreffe. Que restera-t-il demain de
la culture humaine? Que souhaitons-nous transmettre à nos enfants?…
Parmi les intervenants: Maurice
Bellet, prêtre, philosophe et psychanalyste; François ost,juriste,
philosophe du droit; Jean Florence, docteur en psychologie, philosophe et psychanalyste; et Cécile Ladjali, enseignante et romancière.
Quatre ateliers seront animés par
Hugues Delforge (ULB), Frédéric
Moens (FUCaM), Lucien Noullez
(enseignant, poète) et Nicole Cossin, psychopédagogue.
Programme détaillé et inscr.:
www.segec.be
• Entre le 25 août et le 3 septembre, à La Pairelle, pour les 18-35 ans, 2, 3, 5
ou 8 jours pour “Souffler… prier… mûrir un choix…”, animé par les P.
Éric Vollen sj et Franck Janin sj, Sr Muriel Guieu et Sr Dominique Plasteig.
Centre spirituel La Pairelle, 25 rue M. Lecomte, 5100 Wépion (Tél.
081/46.81.45 - Fax. 081/46.81.57 - [email protected] www.lapairelle.be).
• Le 28 août, de 10h à 17h30, au Monastère Notre-Dame, Journée pour
les enfants, grand jeu à thème et rencontre avec les sœurs, animée par Sr
Élisabeth Groeteclaes, osb, Ermeton et les ados. Monastère N-D., 1 rue
du Monastère, 5644 Ermeton-sur-Biert (Tél. 071/72.00.48 - Fax.
071/72.73.92 - [email protected] - www.ermeton.be).
• Du 4 au 10 septembre, à l’Abbaye ND de Clairefontaine, retraite pour
tous, “Croire en soi pour croire en Dieu et dans les autres”, animée par
le Fr S. Falque, ofm. Abbaye ND de Clairefontaine, Cordemois, 6830
Bouillon (Tél. 061/22.90.80 – Fax. 061/22.90.81 – [email protected]).
• Du 4 au 11 septembre, à Notre-Dame de la Justice, retraite, “Les mystères de Jésus en saint Marc”, animée par le P. Ferdinand Lambert sj.
Centre spirituel N-D. de la Justice, 9 av. Pré au Bois, 1640 Rhode-St-Genèse (Tél. 02/358.24.60 - Fax. 02/358.25.11 - [email protected] www.ndjrhode.be).
• Du 5 (18h) au 14 septembre (9h), à La Pairelle, retraite, “Les exercices
spirituels de saint Ignace”, animée par le P. Simon Decloux sj, Michel
Danckaert et Isabel Lemaître-Coelho. Centre spirituel La Pairelle, 25 rue M.
Lecomte, 5100 Wépion (Tél. 081/46.81.45 - Fax. 081/46.81.57 - [email protected] - www.lapairelle.be).
• Du 8 (18h) au 10 septembre (15h) à la Communauté du Verbe de Vie,
Week-end charismatique, “Vous recevrez la force du Saint-Esprit et vous
serez mes témoins” (Ac 1,8), animé par le P. Jacques Marin. Samedi, à
20h30, veillée charismatique ouverte à tous. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax.
02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.net).
• Du 11 (17h) au 14 septembre (12h), au centre d’accueil de Chaityfontaine (Banneux Notre-Dame), retraite salésienne pour tous, “Dieu est
amour” avec François de Sales et Benoît XVI, animée par le P. François
Corrignan, prêtre de St-François de Sales, organisée par l’Association StFrançois de Sales (Thérèse Schram 02/203.05.94 – Wanda Mottet
04/263.47.39).
• Du 13 (17h) au 17 septembre (16h), aux Béatitudes, retraite “École de la
Prière” animée par la Communauté des Béatitudes. Les Béatitudes, 10 rue
du Fourneau, 5651 Thy-le-Château (Tél. 071/61.12.68 - Fax. 071/61.13.93
- [email protected] - www.thy.beatitudes.org).
• Du 15 (19h30) au 17 septembre (17h), à La Pairelle, week-end en famille “Jonas”, animé par Sr Chantal de Jonghe. Centre spirituel La Pairelle, 25
rue M. Lecomte, 5100 Wépion (Tél. 081/46.81.45 - Fax. 081/46.81.57 [email protected] - www.lapairelle.be).
• Les 16 et 17 septembre, Le Verbe de Vie fête ses 10 ans en Belgique. Samedi, journée “Portes ouvertes”, 15h30-17h30, présentation de la Communauté… et verre de l’amitié; 17h30, Office des vêpres; 20h, spectacle
“Saints de Belgique”. Dimanche, avec le cardinal Danneels, 11h, Eucharistie; 12h30, Repas (sur inscription) et action de grâces; 16h, spectacle
“Saints de Belgique”. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la
Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.net).
• Du 22 (17h) au 24 septembre (16h), au Monastère Notre-Dame, “Grandir dans les conflits”, animé par le P. Jean-Daniel Hubert, osb, Etioles
(France). Monastère N-D., 1 rue du Monastère, 5644 Ermeton-sur-Biert
(Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - [email protected] - www.ermeton.be).
• Du 22 (18h) au 24 septembre (15h), à la Communauté du Verbe de Vie,
Temps fort autour de la parole, “Lève-toi et marche!” (Mt 9,6), animé par
Barbara Skowronek et la Communauté. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax.
02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.net).
• Du 22 (18h) au 24 septembre (17h), au Centre Magnificat, week-end de
prière, “Vivre la joie chrétienne au milieu des difficultés de la vie quotidienne”, animé par l’abbé Pierre Descouvemont (diocèse de Cambrai).
Centre spirituel Magnificat, 10 place M. Brasseur, 6280 Gerpinnes-Loverval
(Tél. 071/47.42.82 - Fax. 071/47.75.17 - [email protected]).
• Le 25 septembre, de 9h à 18h30, au Monastère Notre-Dame, récollection
avec introduction à la “Lectio divina”, animée par Sr Birgitta Drobig, osb,
Ermeton. Monastère N-D., 1 rue du Monastère, 5644 Ermeton-sur-Biert
(Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - [email protected] - www.ermeton.be).
• Du 25 septembre (17h) au 1er octobre (9h) aux Béatitudes, retraite libre
pour aimer, “Avec Thérèse, entrer dans la voie de la confiance”, animée
par le Fr. Giovanni di Gesù et Lisette Bouhy. Le 30, à 17h, Soirée “Pétales de
roses”, veillée d’intercession. Les Béatitudes, 10 rue du Fourneau, 5651
Thy-le-Château (Tél. 071/61.12.68 - Fax. 071/61.13.93 - [email protected] - www.thy.beatitudes.org).
• Le 26 septembre, de 9h30 à 15h, à la Communauté du Verbe de Vie,
journée de désert pour les femmes, louange, enseignement, repas
(s’inscrire), adoration, confession, écoute spirituelle. Le Verbe de Vie, N-D.
de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 Fax. 02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.
net).
• Du 29 septembre (18h) au 1er octobre (15h), à la Communauté du Verbe
de Vie, week-end avec Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, “Témoins de
l’amour…”, animé par Sr Françoise-Thérèse Lamoureux, op (Rome). Samedi à 20h, veillée ouverte à tous, “Dieu est amour!” (1Jn 4,16). Le Verbe
de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél.
02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - [email protected] www.leverbedevie.net).
• Du 29 septembre au 1er octobre, au Monastère de l’Alliance, à Rixensart,
retraite END, “Je me suis battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course” (2
Tm 4), animée par l’abbé J. Schmetz. Ghislain et Anne della Faille, 337 av.
Molière, 1180 Bruxelles (Tél. 02/347.38.36 - [email protected]).
BELGIQUE
N°30 - 20 août 2006
EXPRESS
EXPRESS
JEAN DEBRUYNNE
Un prêtre-ouvrier devenu poète
P
rêtre de la Mission de France, poète à l’affût
de la fraternité dans l’ordinaire des jours, le
P. Jean Debruynne est décédé samedi 8 juillet
à Jbeil au Liban, à l’âge de 81 ans. Il y séjournait depuis trois semaines pour un spectacle qu’il avait écrit
et qui devait être donné pour les 7.000 ans d’existence
de Byblos.
Prénommé en réalité Jean-Baptiste, Jean Debruynne est né
en 1925 à Lille, dans le Nord de la France. Son père était originaire de Stenwoorde, en bordure de la frontière belge, et
sa mère était alsacienne. “C’est la guerre de 14 qui les avait
fait se rencontrer”, racontait-il en juillet 2005 à Bertrand Révillion, pour la revue “Panorama”. “Ils étaient l’un et l’autre
des gens de frontière, et si
j’aime aujourd’hui me situer plutôt aux frontières,
aux marges et aux lisières,
c’est sans doute un peu à
eux que je le dois.”
C’est à l’adolescence que la
vie de Jean Debruynne va
basculer. Avec la guerre, la
famille s’installe dans le
Lot-et-Garonne. Il y fait l’expérience de la pauvreté et
l’apprentissage de la différence. Il quitte en effet la
ville pour la campagne, des
églises pleines pour une
église pratiquement vide.
C’est pourtant là, sur ces
terres où apparemment
Dieu est absent, qu’il se
sent appelé. “Ma vocation”,
Quelle éducation sexuelle?
D.R.
en Afrique
LE CONTINENT AFRICAIN DANS LES GRANDES LIGNES
À la fin du mois de juin, le préfet de la Congrégation
pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a
présenté les grandes lignes (lineamenta) du prochain synode africain annoncé d’ici novembre 2008.
Le document énumère 32 questions adressées aux
évêques de ce continent. Le cardinal nigérian Francis Arinze, dans son discours introducteur, a dressé
à grands traits le portrait de l’Église africaine. Il a
salué sa vivacité, qui se manifeste par la création
constante de nouvelles paroisses et de nouveaux
diocèses. L’Église, a-t-il constaté, reste souvent dans
les situations critiques “une des rares institutions
en mesure de prendre soin des gens”. Il a exprimé
ses inquiétudes pour les conflits en Somalie, en
Côte d’Ivoire et dans les Grands Lacs. Mais il a aussi
souligné plusieurs raisons de se réjouir, comme les
élections libres au Ghana, au Malawi et en Zambie,
la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et le procès
en béatification de l’ancien président de la Tanzanie, Julius Nyerere.
.
.
L’évêque de San Luis, Mgr Jorge Luis Lona, s’en prend à un
projet de loi qui veut imposer dans les écoles un cours
d’éducation sexuelle. Les principes n’en sont pas clairs, estime-t-il. Selon lui, cela va à l’encontre de la liberté des parents, qui doivent pouvoir choisir pour leurs enfants une
éducation en accord avec leurs valeurs. Certes, admet-il, le
projet de loi présente plusieurs objectifs tout à fait honorables. Il prône une attitude responsable et transmet des
connaissances pertinentes concernant l’hygiène et la santé.
Mais en pratique, les politiques officielles en la matière se
sont souvent bornées à la distribution de préservatifs.
L’évêque estime que l’éducation sexuelle doit d’abord être
“éducation au mariage”. Il rappelle qu’en 35 ans, en Argentine, le nombre de couples mariés a baissé de 50%, symptôme du “tournant égocentrique de la culture”.
EUROPE
Un “rendez-vous macabre”
Sale temps en Europe pour les cellules souches d’embryons
humains! Le 24 juillet dernier, l’Union Européenne a approuvé un budget de 50 milliards d’euros, qui permettra de
financer la recherche dans ce domaine durant sept ans. Les
évêques européens, réunis au sein de la COMECE, ont déploré cet accord. “Nous alertons l’opinion publique sur la
gravité de cette décision”, écrivent-ils dans leur communiqué. Leur déception est d’autant plus grande que le sacrifice
des cellules embryonnaires pourrait être évité en recourant
aux cellules souches adultes et ombilicales. Les experts jugent intéressante et réaliste cette voie alternative. Dans son
édition du 25 juillet, le journal du Vatican, l’Osservatore Romano, n’a pas mâché ses mots, dénonçant “ceux qui sont
ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu’il s’agit de
supprimer la vie”.
CORÉE DU SUD
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Drogue et flingues
“Oui à la vie, non à la violence et à la possession d’armes”,
lancent les évêques dominicains: “Dans toute nation qui se
dit civilisée, écrivent-ils, ce qui doit dominer c’est la loi. Et la
loi doit être l’expression de la justice. Et la justice est respect
du droit d’autrui.” Les évêques dénoncent la possession
d’armes privées, la consommation et le trafic de drogues. Ils
pointent du doigt, surtout, le désordre généralisé, tant personnel que familial, sur les plans social, économique, politique et culturel, aux niveaux national et international. Parmi
les dossiers que les évêques jugent prioritaires pour leur
pays, on note la distribution de l’électricité “à cause de sa répercussion sur la production et sur le bien-être national” et
l’éducation: les prêtres sont encouragés à “ouvrir des écoles
paroissiales là où l’école publique fait défaut”.
Le souffle embrassera
nos vieux os de bois mort
Nous serons dans ses bras
et nous serons son corps
sur les ailes du vent
pour le bal des vivants.
L’obéissance au réel
ARGENTINE
INTERRO
Quand nous arriverons
au dernier rendez-vous
qui sera le premier
Quand nous soulèverons
le tout dernier verrou
qui sera le premier
dira-t-il plus tard, “est née de l’absence, du désert où Dieu
n’est pas. Le rien est devenu pour moi sacrement de la présence de Dieu.”
Cette vocation va bien sûr avoir besoin de temps pour mûrir.
Un article paru dans une édition régionale de “La Croix” sur
la Mission de France va servir de révélateur. “Tout de suite, je
me suis dit: c’est ça que je cherche.” En 1945, il entre au séminaire de Lisieux. “Ici, il n’y a pas de règlement”, explique
le supérieur. “Par contre, il y a une règle, et cette règle, c’est
l’obéissance au réel.” “Nous assumions nous-mêmes l’entretien, la maçonnerie, la peinture, la menuiserie, l’électricité, le jardin…”, raconte Jean Debruynne. “Nous faisions les
pluches et la vaisselle
aussi. Toutes choses
qui n’entraient pas
dans les habitudes des
séminaires traditionnels.”
Ordonné prêtre en
1950 par le cardinal
Liénart, après différents
stages en usine et dans
l’hôtellerie, Jean Debruynne
travaille
quelques temps en paroisse, avant d’être
nommé, en 1953, secrétaire de la Mission
de France, à une
époque où celle-ci est
remise en cause. Après
l’interdiction
des
prêtres-ouvriers par
“Quand nous arriverons”
(“Cavaliers du printemps” - 1976)
Rome en 1954, le jeune homme se tourne vers la poésie, la
philosophie et le théâtre. Il suit les cours de l’école du jeu
dramatique de Jean-Louis Barrault. Adhérent à la FSGT, un
organisme culturel dépendant de la CGT, il découvre le
théâtre et les poètes, Prévert surtout, et commence à écrire.
Livres, chansons et poèmes étaient pour Jean Debruynne
un appel “à vivre” et “à croire”, surtout quand tout devenait trop dur. “Le jour où je ne pourrai plus écrire, ce sera
vraiment la mort”, confiait-il d’ailleurs. “Jusqu’au bout de
notre vie, nous devons devenir des créateurs.”
Un auteur prolifique
Auteur de nombreux livres et articles, le père Debruynne
s’est également mis au service de nombreux mouvements
et organismes, parmi lesquels les Scouts et Guides de France, le Centre national de l’enseignement religieux, “Police et
Humanisme”, “Partage et Rencontre”, le Secours catholique
ou encore le Mouvement des chrétiens retraités. C’est à lui,
enfin, que l’on doit le spectacle présenté à Jean-Paul II lors
des XIIe Journées mondiales de la jeunesse à Paris en 1997.
Pascal ANDRÉ (avec CtB et La Croix)
D ’UN PEU partout
CANADA — Fatale erreur C-38. L’archevêque de Québec,
Mgr Marc Ouellet, est revenu fin juillet sur la fameuse loi C38 qui légalise l’union civile de couples homosexuels. “Cette nouvelle législation (…) ne reconnaît pas l’ordre naturel
voulu par le Créateur (…). Il est encore temps d’agir et de
manifester [notre opinion] aux députés qui auront la responsabilité de voter...” La coalition gaie et lesbienne du Québec a réagi en reprochant à l’archevêque d’ “utiliser son
pouvoir pour une campagne de désinformation”.
CHILI — 1000 bénévoles. La Pastorale Universitaire Catholique du Chili a organisé du 16 au 23 juillet le projet Travail
Pays qui proposait aux étudiants de mettre à l’œuvre leurs
compétences pour restaurer des espaces communautaires:
places, chapelles, sièges sociaux, zones sportives… “Environ
un millier de jeunes ont sacrifié une partie de leurs congés
pour partager ainsi ce qu’ils ont avec leurs frères.” Cela
montre, dit l’évêque de Chillan, que “tout n’est pas que
drogue et alcool”.
ALLEMAGNE — La jeunesse du Pape. Un historien allemand, Volker Laube, a étudié les archives du séminaire de
Sankt Michael, en Bavière, ouvertes grâce à l’autorisation
du Pape. Il apparaît que le jeune Joseph Ratzinger a bien été
enrôlé de force dans les Jeunesses Hitlériennes. C’était en
1941, le jour de son 14e anniversaire. “Membre obligé”, il fut
accueilli avec dédain par ceux qui avaient adhéré spontanément.
NIGÉRIA — Quoi de neuf, docteur? La paroisse nigérienne
de Crenna, en collaboration avec le centre hospitalier italien
de Busto Arsizio (Varèse) et l’association française ARCISS, a
mis sur pied un dispensaire à Ngugo. La clinique SaintGeorges comprend une salle destinée à la médecine générale et à la petite chirurgie, ainsi qu’un laboratoire et un dortoir d’urgence de six lits. Une autre section est dévolue aux
mamans et aux enfants.
INDE — La police et le converti. Dans l’État Madhya Pradesh, où le parti nationaliste hindouiste est au pouvoir, la loi
anti-conversion vient d’être renforcée. Elle oblige celui qui
change de religion à en informer les autorités judiciaires locales avec un mois de préavis. La police sera chargée d’enquêter sur les circonstances de cette conversion. Le porteparole de la communauté catholique s’est insurgé, annonçant que l’Église allait tenter de contrer cette loi d’un point
de vue légal.
.
Les méthodistes sont d’accord!
Le 23 juillet dernier, à Séoul, les méthodistes ont ajouté leur
signature à la déclaration sur la doctrine de la justification,
approuvée en 1999 par l’Église catholique et les Églises luthériennes. Ce document proclame une foi commune en la
“justification par la foi”, point de discussion qui avait mené
au 16e siècle à la rupture entre Luther et Rome. “Ce jour est
un des plus importants pour nos Églises”, s’est exclamé le
cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour
l’unité des chrétiens. Le méthodisme est un mouvement
fondé au 18e siècle par John Wesley, un pasteur anglican
inspiré par Luther. On compte 76 millions de fidèles, dont le
président George W. Bush. “Nous sommes en dialogue avec
l’Église catholique depuis le concile Vatican II”, rappelle le
secrétaire général du Conseil méthodiste mondial, George
Freeman.
.
.
5
.
AUSTRALIE — L’e-mail du mois. Chaque mois, l’Église australienne diffuse par courriel une newsletter qui donne des
nouvelles de la communauté aux fidèles qui sont dispersés sur ce vaste continent. En juillet, un dossier était consacré à l’œcuménisme, un thème particulièrement sensible
en Océanie. 80% des Australiens se disent chrétiens et se
répartissent entre les confessions catholique, protestantes
et orthodoxes. (www.catholicaustralia.com.au/ – en anglais)
.
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DERNIÈRES MINUTES
N°30 - 20 août 2006
LE MONDE DES ASBL
SOCIÉTÉ
Le décor change, pas l’esprit
Q
Le Pape prie
et parle
est loin de la foule
et des caméras de
télévision que Benoît XVI s’est brièvement rendu, le mardi 8 août au soir,
dans un sanctuaire marial
afin de prier pour la paix au
Proche-Orient. Le père Ciro
Benedettini, vice-directeur du
Bureau de presse du SaintSiège, a confirmé cette démarche.
Benoît XVI est ainsi allé en privé
au petit sanctuaire de la “Madonna del Tufo” (la Vierge du tuf),
proche de sa résidence d’été de
Castel Gandolfo. Il y a prié “pour
la paix au Proche-Orient et les
victimes de la guerre”. Il a récité
l’office des vêpres avec quelques
pères trinitaires, gardiens du
sanctuaire du 16e siècle, avant de
se promener un instant autour
de l’église. Les seuls témoins
oculaires de cette visite surprise
ont été les religieux, un groupe
d’enfants et une vingtaine de
sœurs.
Quelques jours plus tôt, Benoît
XVI recevait des chaînes de radio
et télévision allemandes, en prévision de son prochain voyage en
Bavière. Il a déclaré que “naturellement le Saint Siège ne voulait
jouer aucun rôle politique” dans
le conflit au Liban. Mais il a ajouté: “Nous voulons appeler les
chrétiens et tous ceux qui se sentent interpellés par la parole du
Saint Siège à une mobilisation
de toutes les forces qui reconnaissent que la guerre est la pire
des solutions pour tous.”
Vivre ensemble
“La guerre n’apporte rien de bon
pour personne, même pour ses
vainqueurs apparents. Nous le
savons très bien en Europe après
deux guerres mondiales. Il existe
des forces morales qui sont
prêtes à faire comprendre que
l’unique solution est que nous
devons vivre ensemble. Nous
voulons mobiliser ces forces. Les
politiques doivent trouver des
voies pour réaliser cette évidence, le plus rapidement possible.”
À la prière de l’Angélus dans la
cour de son palais d’été, le Pape
a dit aux fidèles: “Face au
constat amer que, jusqu’à présent, les voix appelant à un cessez-le-feu immédiat dans cette
région tourmentée sont restées
sans réponse, je ressens le besoin urgent de renouveler mon
appel pressant.” Et lors de l’audience générale de la semaine
dernière, il s’est inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs: “Je
reprends les paroles du pape
Paul VI à l’ON U, en octobre
1965: Jamais plus les uns contre
les autres, jamais, plus jamais! Si
vous voulez être frères, laissez
tomber les armes de vos mains.”
(d’après CathoBel)
Et comme c’est nouveau, on se pose encore
bien des questions. Voilà pourquoi la Communauté française a organisé des séances d’information …avec l’aide d’une asbl, IDJ. Jean-François Istasse, parlementaire et père de cette
nouvelle loi, explique que les asbl “version loi
1921” vivaient sous un régime peu transparent:
listes des membres pas déposées systématiquement au tribunal, règles comptables mal
suivies, asbl cachant des commerces ou des activités peu recommandables, etc…
On ne change pas une équipe…
“Entre le possible et le souhaitable, il était donc
temps de trouver un équilibre capable de faire
la différence entre la petite amicale de quartier
et la très grosse association brassant des capitaux non négligeables”: c’est ce qu’il écrit en
présentant cette loi dans un ouvrage intitulé
“L’asbl, 101 réponses à vos questions” (*). Le
parlementaire y souligne les défis de cette nouvelle législation: moderniser et rationaliser,
sans affecter pour autant la simplicité du régime… Il fallait instaurer des règles nouvelles
pour la comptabilité, améliorer la publicité et
l’information au public, et établir de meilleures
modalités de fonctionnement.
Chaque asbl a donc dû remanier ses statuts et
aller les déposer au greffe du tribunal de commerce de son arrondissement. Toutes ne l’ont
pas fait, soit parce qu’elles ne sont pas encore
prêtes, soit parce que leur dossier n’a pas été
considéré comme complet lors du dépôt. Que
risquent-elles? Le ministère des Finances fera,
dit-on, la chasse à ces “fausses asbl” (parce que
non conformes à la loi) et les procureurs du Roi
pourraient donner suite à ces actions. Et à l’extrême, les pouvoirs publics pourraient demander la dissolution d’une asbl qui ne dépose pas
chaque année ses comptes. Des sanctions pénales, il n’y en a point. Mais la vraie sanction, dit
Jean-François Istasse, c’est la perte de la personnalité juridique: quand on revient au régime de l’association de fait, les particuliers qui
en sont membres deviennent personnellement
responsables…
Les volontaires, c’est essentiel
Pour corser le tout, une autre réglementation
a déboulé le 1er août dernier dans le paysage
associatif: il s’agit du statut des volontaires. Là
aussi, le législateur a cherché l’équilibre: éviter
les tracasseries inutiles, mais tout en protégeant les volontaires eux-mêmes contre ce qui
pourrait leur arriver et ce qu’ils pourraient provoquer.
église évangélique allemande vient de présenter
ces options pour l’avenir,
dans un contexte où les chrétiens
sont moins nombreux. Ces propositions suscitent un vif débat dans le
pays.
Sept millions de fidèles protestants en
moins d’ici 2030, des ressources financières divisées par deux: c’est ce que
l’Église évangélique allemande (EKR)
prévoit, malheureusement. Ce constat
dramatique tient à trois facteurs:
d’abord la baisse de la pratique religieuse, ensuite la diminution des revenus par habitant et enfin la dénatalité
du pays. Ces données influent sur les
moyens financiers de l’Église évangélique puisqu’en Allemagne les institutions religieuses bénéficient d’un impôt
perçu par l’ État et redistribué aux
Églises en fonction du nombre de personnes imposables qui ont coché la
case religieuse.
La baisse des ressources a déjà des
conséquences très concrètes: le
nombre de personnes employées par
les paroisses diminuent, faute de ressources. Les réunions se multiplient notamment autour du sort des musiciens,
salariés des Églises locales, mais premiers à subir les choix budgétaires.
Autre conséquence: dans certaines régions, des familles se sont installées
dans d’anciennes églises reconverties.
Pour les pasteurs en effet, “nos églises
.
.
.
Hubert WATTIER
(*) 222 pages, en vente à 17,50 € auprès d’IDJ,
02/772.70.20, [email protected] et www.idj.be
Une communauté en perdition
Moins de fidèles
L’
Chaque volontaire sait maintenant comment il
doit pratiquer quand il est chômeur, prépensionné, en incapacité de travail, minimexé,
etc… Allait-on par contre obliger les asbl à
contracter une assurance pour couvrir les dommages que les volontaires pourraient causer?
On y a renoncé pour les petites asbl, tout en
étudiant un système d’assurance-type peu onéreuse. Il faudrait encore parler des frais de déplacement, qui peuvent être remboursés aux
volontaires jusqu’à un certain montant, sans
qu’ils doivent les justifier auprès du fisc.
On sait, et notre journal s’en est déjà fait abondamment l’écho, que le volontariat est essentiel dans notre vie sociale. L’auteur de la nouvelle loi, Jean-Jacques Viseur, insiste bien sur
cet état d’esprit: il faut soutenir le secteur associatif, parce qu’il contribue à lutter contre l’indifférence et le repli sur soi, vecteurs de violences et d’exclusions.
CHRÉTIENS D’IRAK
ALLEMAGNE
ne sont
pas des
lieux
saints.
T o u t
comme
n o u s
célébrons
l’office
dans des auberges ou des usines, nous
pouvons tout aussi bien séculariser nos
églises.”
Pour assurer l’avenir, le Conseil de l’Église évangélique allemande a présenté
début juillet un “texte d’impulsion” qui
préconise “une réforme active, une restructuration et un nouveau profil du
travail de l’Église”. La démarche initiée
cet été se prolonge par un débat à tous
les niveaux avant d’aboutir à un
“congrès du futur”. Et les discussions
sont vives autour des propositions de
l’EKR. Le projet consiste à regrouper les
paroisses: de 23, il n’y en aurait plus
que 12 à l’horizon 2030! Mais cela signifie autant de fonctionnaires salariés
en moins. Et les petites paroisses craignent d’être englouties dans les plus
grandes. Pourtant, cette démarche est
assez proche de ce qui se produit dans
les autres pays européens où l’ Église
essaie de se concentrer sur les domaines essentiels, sans chercher à répondre à tous les besoins.
D.R.
C
’
D.R.
D.R.
LIBAN
ue celui qui n’est pas
membre d’une asbl lève le
doigt! L’ “esprit de société”
est bien connu en Belgique et la loi de
1921 sur les associations sans but lucratif a toujours eu beaucoup de succès: on compte à ce jour environ
120.000 asbl. Des centaines de milliers
de gens sont donc concernés par la réforme entrée en vigueur au début de
cette année.
.
.
.
A.-F. de BEAUDRAP
L
a moitié environ des chrétiens irakiens ont fui
leur pays depuis la chute de Saddam Hussein.
Ils craignent les bombes et l’instauration d’un
régime islamiste.
La moitié des quelque 1,2 million de chrétiens irakiens ont fui
leur pays depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Selon
Mgr Andraos Abouna, évêque auxiliaire chaldéen de Bagdad,
les chrétiens ne seraient plus, depuis l’invasion américaine,
que 600.000 dans ce pays à majorité chiite.
“Ce que nous entendons désormais, c’est la sonnette d’alarme
pour la chrétienté en Irak”, a déclaré Andraos Abouna, à “Aide à
l’Église en détresse” en Grande-Bretagne. L’évêque rappelle
que quand un si grand nombre de fidèles quittent une petite
communauté comme celle des chrétiens d’Irak, “c’est dangereux pour l’avenir de l’Église” dans ce pays.
.
.
Ils ne reviendront plus
L’évêque chaldéen affirme que 75% des chrétiens de Bagdad
— la plus forte concentration du pays – ont fui la capitale pour
échapper aux explosions de violence sectaire qui ont lieu
presque tous les jours. Ils craignent les attentats à la bombe
qui sont devenus quotidiens et l’instauration d’un régime islamiste, alors qu’ils connaissaient un régime relativement laïc
sous Saddam Hussein.
Depuis le commencement de la guerre en 2003, le nombre
des fidèles d’obédience chaldéenne, qui représentent la plus
grande communauté chrétienne du pays, est passé de
800.000 à bien moins d’un demi-million. Ainsi, de nombreux
chrétiens cherchent une nouvelle vie dans les pays voisins, en
Syrie, Jordanie et Turquie. Mgr Andraos Abouna pense qu’une
bonne partie de ceux qui sont partis ne reviendront pas en
Irak. Les chrétiens, dont de nombreuses communautés parlent encore l’araméen, la langue de Jésus, représentaient 3%
de la population de l’Irak, qui compte plus de 25 millions d’habitants.
CathoBel
CULTURE
N°30 - 20 août 2006
EXPRESS
EXPRESS
À voir...
HUGO PRATT
Un univers labyrinthique
Écrire un livre sur Pratt n’est pas une chose aisée. Certains auteurs s’y sont essayés, sans
grand succès. Car à l’instar de Corto Maltese,
son personnage emblématique, Hugo Pratt est
un mystère. “J’ai treize façons de raconter ma
vie, et je ne sais pas s’il y en a une de vraie”, disait-il d’ailleurs de lui-même. Son univers – où
s’entremêlent sources d’inspiration livresques
et destins réels de perdants magnifiques, plongés dans des aventures improbables aux
marges de la grande histoire – est effectivement si touffu, si codé, que ses nombreux fans
ne cessent de s’interroger sur le dessein caché
de tant de pistes à peine visibles. Chez Pratt, un
épisode en apparence anodin entraîne souvent
le lecteur dans un tourbillon de poésie à l’imaginaire si puissant qu’il n’est pas toujours aisé
d’en sortir.
Amateur de mythes, de paradis perdus et
d’écrivains méconnus, Jean-Claude Guilbert
s’est vite entendu comme un frère avec Hugo
Pratt, rencontré en 1980, avec lequel il partait
régulièrement en repérage dans des pays en
guerre. Selon la légende, le reporter français aurait même inspiré au dessinateur vénitien certains traits de Corto Maltese. En réalité, Guilbert aurait servi de modèle à un autre personnage de l’œuvre prattienne: Koinsky. Rentré
dans le cercle très fermé des “héritiers spirituels” du maître disparu en 1995, Guilbert
connaît donc très bien la vie et l’œuvre du père
de Corto Maltese.
Déconcertant
Son livre, intitulé “Hugo Pratt –
La traversée du labyrinthe”, est
effectivement bien plus qu’une
biographie. Non seulement, il
nous fait entrer de plain-pied
dans la vie de Pratt, où s’enchevêtrent littérature, aventure et
voyages, mais nous fait également découvrir la face cachée
de l’artiste: ses passions en noir
et blanc, ses sources d’inspiration, ses angoisses, ses secrets,
ses détours, ses fables, ses silences aussi… Certes, les premières pages sont un peu déconcertantes – l’auteur se plaît
à mêler le vrai et le faux, le rêve
et la réalité –, mais heureusement, on s’habitue très vite à
cette forme d’écriture complètement libérée des conventions
du genre et un fil d’Ariane apparaît peu à peu, permettant au
lecteur de tracer son propre
chemin dans ce dédale de souvenirs et d’anecdotes tout aussi
incroyables les uns que les
autres. Mais ce n’est pas tout: le
livre contient également de nombreuses esquisses inédites et de formidables dessins qui,
de façon très simple, font ressortir le talent de
leur auteur.
FRANCE 2
Di 20/8, à 10h30
Le Jour du Seigneur
À10h30, “Frère Roger, un silence
révolutionnaire”. Un documentaire de Pierre Barnerias. À10h55,
messe en direct de l’église Sainte-Catherine à Honfleur, dans le
Calvados. Prédicateur: P. Éric Morin. À11h50, Face à Face avec Demis Roussos, chanteur de renommée internationale qui prépare
une tournée dans les paroisses
de France en 2007.
ARTE
Di 20/8, à 21h05
D.R.
C
ompagnon d’aventures du père de
Corto Maltese, Jean-Claude Guilbert retrace la vie d’Hugo Pratt
dans une biographie originale et magnifiquement illustrée. Loin de verser dans la
fastidieuse analyse de l’œuvre, celle-ci nous
entraîne dans l’univers poétique et mystérieux de cet auteur et dessinateur de génie
qui, plus de dix ans après sa mort, domine
toujours l’histoire de la bande dessinée.
Le livre de Jean-Claude Guilbert comble donc
un vide et répond à toutes les questions que
les fans d’Hugo Pratt et de Corto Maltese n’ont
jamais cessé de se poser, malgré un amour indéfectible pour l’œuvre. Mieux, en la racontant,
il la prolonge. Lui donne comme une seconde
vie. “Dans mon souci de suivre les traces laissées par Hugo en m’amusant à étudier sa géographie du souvenir, rien de tel que de passer
les portes et de tourner les pages”, confie l’auteur. “En fait, me promener dans ses pas et lire
ce qu’il dicta, ce qu’il confia et ce qu’il retraça
diversement me le rappelle autant que de
fouiller dans ma mémoire par ailleurs nettement moins performante que la sienne.”
Pascal ANDRÉ
“Hugo Pratt – La traversée du labyrinthe”, Jean-Claude
Guilbert, Presses de la Renaissance, Paris, 2006, 488
pages, 111 illustrations, 24,5 € port compris, au
compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20
place de Vannes, 7000 Mons..
TOURNAI ET SES QUAIS LA TOURNEUSE DE PAGES
Rive gauche
la vengeance, un plat froid
D
ans l’Enfant des frères
Dardenne, Déborah
François incarnait le
pardon, la rédemption. Dans ce
deuxième film, La tourneuse de
pages, la jeune actrice liégeoise, que Denis Dercourt qualifie
de “prodige”, donne à voir un
personnage étonnant, complexe, de froideur et de tendresse, de complicité et de silence,
d’amour (mais est-il calculé?) et
de vengeance. Un personnage
qui séduit et qui reste toujours à
distance. Un film tout en mystère et en ambiguïté.
circulation automobile en sens
unique. Enfin un RAVeL a été aménagé le long de l’Escaut. Les zones
de parking ont été concentrées
aux extrémités et l’on a veillé à
l’accessibilité de personnes à mobilité réduite. Des gradins prennent place au quai du Marché aux
Poissons et la passerelle NotreDame a été rénovée: de quoi offrir
une belle vue aux piétons qui franchissent le fleuve. Et toute une
scénographie lumineuse a été
conçue pour mettre le site en valeur à la nuit tombée. Le ministère
wallon de l’ Équipement et des
transports, les fonds européens et
le commissariat général au Tourisme figurent parmi les plus gros
contributeurs du budget.
.
D.R.
À
Tournai, la renaissance
des quais de l’Escaut a
été fêtée au début des
vacances. Ambiance 1900, spectacle nocturne, marché du tourisme et des terroirs ont ponctué la
fin des travaux de réaménagement du Quai Notre-Dame et du
Quai du Marché aux Poissons. Du
“Pont-à-Pont” au “Pont de Fer”, on
a repensé tout l’espace de cette
portion de la rive gauche de l’Escaut: sont désormais privilégiés
l’échange, les rencontres, la détente, les loisirs, le tourisme et les richesses du patrimoine. Concrètement, les trottoirs situés le long
des habitations forment un premier espace qui met en valeur les
façades. Vient ensuite la bande de
7
L’histoire débute de manière toute
simple. Mélanie Prouvost a raté
son examen d’entrée au conservatoire. Au cours de l’audition, elle
est décontenancée par la présidente du jury, Ariane Fouchecourt,
une célèbre concertiste qui accepte de signer un autographe en
pleine audition. Sans mot dire,
elle quitte le conservatoire. Rentrée chez elle, elle ferme à clé son
piano. Finie déjà cette carrière internationale dont elle nourrissait
l’espoir.
Dix ans plus tard, la voilà secrétaire, se proposant d’aller garder Tristan, l’enfant de son patron, tandis
que l’épouse de celui-ci prépare
un concert. Déstabilisée par un accident, deux ans plus tôt, la pianiste a besoin d’une présence… Or
cette femme, c’est celle aux autographes… Mélanie la reconnaît,
mais ne se trahit pas.
Un jeu de cache-cache
Le film entretient jusqu’au bout le
mystère. Quels sont les sentiments qui l’habitent tandis que, à
la demande de la pianiste, elle
tourne les pages pendant les répétitions et lors des concerts. Est-elle
jalouse ou séduite par la musique,
ou par l’artiste qu’elle regarde avec
intensité? Son visage impassible et
doux ne donne pas la réponse.
Que se passe-t-il au juste entre les
deux femmes dans ces regards
échangés, cette complicité derrière un piano, ces croisements de
mains, cet étonnant bisou, tandis
que les musiques de Bach et de
Chostakovitch enchantent cette
demeure provinciale? Tout cela
ressemble finalement à un jeu de
cache-cache, tel celui qu’elle jouera avec l’enfant qu’elle garde.
Une histoire de vengeance qui se
cherche, dans un milieu de haute
bourgeoisie, à quarante kilomètres de Paris, où les bonnes
manières ne manquent pas. On ne
sortira pas déçu de ce film tant Denis Dercourt – qui signe la mise en
scène, le scénario et les dialogues
– entretient de manière intense un
suspens tout en finesse et en lenteur. “C’est important, Mélanie, de
s’avouer à soi-même ses sentiments”, dit la violoniste du trio à
son amie pianiste. Peut-être est-ce
là un des ressorts du film…
Charles DELHEZ
Quand la science
fait son cinéma
De la danse élégante des hippocampes à l’étrange ballet des cellules du cerveau, le spectacle du
vivant fascine. Les relations entre
le septième art et la science atteignent parfois une symbiose
parfaite, comme dans les films
de Jean Painlevé, pionnier de
l’image scientifique.
ARTE
Ma 22/8, à 20h40
Des États
sur le banc des accusés
Génocides, crimes de guerre,
crimes contre l’humanité... Les
États qui se rendent coupables
de tels actes peuvent désormais
se retrouver sur le banc des accusés, devant la Cour pénale internationale. “Thema” nous fait
découvrir cette nouvelle juridiction, si importante et si fragile.
LA DEUX
Ma 22/8, à 23h20
1001 cultures
Les sans-papiers ne sont ni des
clandestins ni des criminels. Ils
vivent et travaillent chez nous
depuis longtemps. Une partie de
la population belge soutient leur
combat pour une vie meilleure,
légitime. Et les aide. C’est la culture d’hospitalité… que d’aucuns voudraient criminaliser. Démonstration par l’exemple, à
l’église Saint-Boniface.
ARTE
Je 24/8, à 22h45
“Mon père était un Boche”
En France, pendant l’Occupation,
des couples se sont formés entre
soldats allemands et femmes
françaises. Quelque deux cent
mille enfants nés de ces relations
vivent encore aujourd’hui en
France. Pour les mères, mises au
ban de la société, la vie avec un
“enfant de nazi” a été un enfer.
Pour les enfants s’est ajoutée la
douleur de l’absence du père.
Rencontre de trois d’entre eux.
FRANCE 2
Je 24/8, à 23h05
Immersion totale
Maternité de la Pitié-Salpêtrière.
50 chambres, 1 équipe médicale
de 100 personnes qui accompagnent la naissance de 250 bébés
chaque mois. Découverte du
bonheur, l’angoisse ou la détresse des mères qui accouchent.
8
LITURGIE - DIOCÈSES
N°30 - 20 août 2006
LE VERBE
PAROLE
POUR
LECTURES
DE
s’est fait chair !
VIVRE
dissocié, vivant. Parler de la chair
chair, Dieu incarné, Parole qui
chair, jusque sur la croix, et sa
ou du corps, ce n’est pas réduire
fait naître l’homme à lui-même,
parole est pur don de lui-même.
l’homme à une seule dimension,
à sa véritable humanité. Cette
Se nourrir de cette parole, de ce
mais c’est désigner la plénitude
humanité trouve sa vérité dans
pain et de ce vin, ce n’est pas
humaine de celui qui est présent
son ressourcement à l’Alliance.
consommer un souvenir comme
dans son action, dans sa parole,
Cette Parole de Vie, c’est Jésus!
on recompose un plat exotique
dans son amour, dans sa soufJésus propose à ses auditeurs
pour revivre un temps de vafrance, dans ses joies comme
une alliance pour le moins décances passées. Recevoir le
dans ses peines. Dans son tout
concertante. Il ne s’agit plus de
Christ-Parole, son corps et son
d’humanité! C’est comme si les
s’approcher craintivement d’un
sang, c’est vivre d’une vie noupremiers mots de l’évangéliste se
dieu lointain pour monnayer son
velle, c’est se laisser séduire par
répercutaient sans cesse dans un
bon vouloir par des sacrifices ou
la folie de l’ Évangile, c’est partager les ferveurs et les luttes de
écho vibrant: “Le Verbe s’est fait
des rites magiques. Il s’agit tout
Jésus qui viennent secouer le
chair” (1, 14).
simplement de se nourrir d’un
monde pour le transformer. CetLa chair dont il parle est “celle
vrai repas eucharistique, un peu
te vie nouvelle ne mourra pas!
qui est donnée pour que le monde pain et de vin qui sont sa
de ait la vie”! Une chair donnée
chair et son sang. Jésus se donne
pour la vie du monde. Pour le
totalement, il est le pain qui desPhilippe LIESSE
peuple de la Bible, manger signicend du ciel. Le Verbe s’est fait
fie aussi écouter et
apprendre, pour pouv o i r p a r l e r. Q u a n d
Ezéchiel est envoyé
en mission, il reçoit
Selon saint Jean 6, 51-58
comme première
Jésus disait à la foule: “Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel: si quelqu’un
consigne celle de
mange ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée
prendre des forces:
pour que le monde ait la vie.” Les Juifs discutaient entre eux: “Comment cet homme-là
“Fils d’homme, manpeut-il nous donner sa chair à manger?” Jésus leur dit alors: “Amen, amen, je vous le
ge-le, mange ce roudis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son
leau, ensuite tu iras
sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la
vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie
parler à la maison
nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon
d’Israël” (Ez 3,1). En
sang demeure en moi et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant,
parlant de sa chair,
m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra
Jésus renvoie au Verpar moi. Tel est le pain qui descend du ciel: il n’est pas comme celui que vos pères ont
be-chair, à la Parole
mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement.”
qui donne vie. Dieu-
20e dimanche
du Temps Ordinaire
Évangile de ce dimanche
VIVRE ÉTERNELLEMENT
Jean 6, 51-58
L
a discussion ne pouvait que tourner à la
réprobation. Les Juifs
ne pouvaient plus suppor ter
toutes ces affirmations où se
mêlaient le pain et la chair. Alors
que beaucoup de ces femmes et
de ces hommes devaient
connaître les crampes et les malaises dus à la faim et à la soif, Jésus persiste et signe. Il vient leur
proposer une nourriture qui aurait le don de revitaliser pour
toujours: sa chair. Des paroles
déconcertantes, déplacées, indécentes? En tous cas incompréhensibles: “Comment cet homme-là peut-il nous donner sa
chair à manger?”
Et voilà que ces mots insaisissables vont devenir source de vie
dans la bouche de Jésus. Pour ses
auditeurs, la chair ne s’oppose
pas à l’esprit. Elle évoque, contrairement à la pensée g recque,
l’homme total, concret, uni, non
.
ÉVANGILE
Textes liturgiques© AELF, Paris
DANS LE DIOCÈSE DE NAMUR-LUXEMBOURG
MOUVEMENT DES ACOLYTES
Une équipe renouvelée
D.R.
L
e Mouvement des Acolytes du diocèse de Namur a un nouveau responsable: l’abbé Jean-François
Naedts, 31 ans, vicaire à Vielsalm et
administrateur dans différentes paroisses des alentours, prend le relais du père Henryk Kazaniecki, rappelé par sa congrégation. Une équipe renouvelée s’est mise en place
autour du nouvel animateur.
Placé sous le patronage de saint
Jean Berchmans, patron des jeunes
Belges, le service diocésain des Acoly tes comprend, outre l’abbé
Naedts, des laïcs, des assistants paroissiaux, des séminaristes et un
diacre: il s’agit de Catherine Gielen
(Arlon), Isabelle Wenisch (Gerin),
Georges Marseille (Ciney), François
Barbieux (Malonne), Pierre Adame
(Namur) et Jean-Pol Druart (Namur).
Comme l’indique la revue “Communications”, le Mouvement se fixe
différents objectifs: former les acolytes en vue du service paroissial, organiser les rencontres diocésaines
et interdiocésaines, susciter la rencontre de jeunes chrétiens, créer un
Lors de la rencontre de l’an dernier à Beauraing, dans l’atelier “La sacristie et
ses secrets”
réseau d’amitié, donner un coup de
main pour encourager les idées en
paroisse ou en doyenné…
Le prochain rendez-vous fixé est
la rencontre diocésaine de tous
les acolytes, le 27 septembre à
B e a u r a i n g . Po u r c o n t a c t e r l e
Mouvement des Acolytes: 11b rue
d u S é m i n a i r e , 50 0 0 N a m u r,
Tél/Fax 080/39.85.40 et courriel
acolytesnamur@hotmail.
com
TOURISME ET FOI
À l’occasion des vacances, la commission diocésaine “Animation
chrétienne en loisirs et tourisme” a
renouvelé son stock de dépliants
intitulés “Toute église a quelque
chose à dire”: les paroisses et services locaux peuvent s’en procurer
des exemplaires au siège de la
commission ou auprès de son président l’abbé Joseph Pirson.
La commission rappelle qu’elle est
à la disposition des acteurs locaux
la semaine
pour la rédaction et la diffusion de
dépliants de présentation de sites
ou de circuits. Ces derniers mois,
un document est sorti sur Gembloux et sa région, en collaboration
avec les paroisses et les offices de
tourisme. On annonce la réédition
du dépliant sur Dinant avec traduction néerlandaise et il est question
d’imaginer des circuits dans le
Luxembourg, toujours avec les
communautés concernées. Plu-
4
Dimanche 20: St Bernard. 20e
dimanche du T. Ord. Pr 9, 1-6
Venez à moi; Ps 33; Ep 5, 15-20
Vivez comme des sages; Jn 6,
51-58 Vivre éternellement.
Lundi 21: St Pie X. Ez 24, 15-24
Le courage du prophète; Ct Dt
32; Mt 19, 16-22 Va!
Mardi 22: St Symphorien. Ez 28,
1-10 Ainsi parle le Seigneur;
Ct Dt 32; Mt 19, 23-30 La récompensae.
Mercredi 23: Ste Rose. Ez 34, 111 Parler en prophète; Ps 22;
Mt 20, 1-6a Travailler à la
vigne.
Jeudi 24: St Barthélémy. Ap 21,
9b-14 Jérusalem messianique; Ps 144; Jn 1, 45-51 Je
t’ai vu!
Vendredi 25: St Louis. Ez 37, 114 Vous vivrez; Ps 106; Mt 22,
34-40 Le grand commandement.
Samedi 26: Ste Natacha. 1Th 4,
1-8 La sanctification; Ps 96; Mt
25, 1-13 Les dix vierges.
Dimanche 27: Ste Monique. 21e
dimanche du T. Ord. Jos 24, 118 Qui servir?; Ps 33; Ep 5, 2132 Aimer; Jn 6, 60-69 À qui
irions-nous?
AGENDA
WALLONIE ET BRUXELLES
19 AOÛT
• Bruxelles, à 20h, à l’église N.D. de la Chapelle, concert “L’art de la
chanson et des variations, aux XVIe et XVIIe s.”, par Annelies Focquaert,
orgue et flûte à bec, Annelies Brants, soprano, Jurgen De Bruyn, luth, et
Thierry Gomar, percussion. Rens.: 02/675.71.62.
20 AOÛT
• Bruxelles, à 10h, à la Cathédrale, Dimanche musical: “Mass Collegium Regale” de Herbert Howells, par All saints Choir, London.
• Liège, à 16h30, à la collégiale Sainte-Croix, concert d’orgue par JeanLuc Thellin, (Bach et Buxtehude), organisé par SOS Collégiale Ste-Croix
asbl. Rens.: 04/252.03.56.
21 AOÛT
• Beauraing, les 21 et 22 août, Pèlerinage international. Lundi, à 20h30,
Veillée mariale animée par l’abbé Jean Simonart; à 21h30, Procession
aux flambeaux, suivie de la Messe solennelle présidée par Mgr A-M.
Léonard. Mardi, à partir de 9h30, possibilité de se confesser; à 11h,
Messe solennelle présidée par Mgr Van Looy, évêque de Gand; 14h,
Chapelet; 15h, Procession eucharistique au départ du castel Ste-Marie;
18h30, Chapelet quotidien et Messe de clôture. Tél. 082/71.12.18.
• Loverval, du 21 au 23 août, au centre spirituel Magnificat, 10 place M.
Brasseur, “Initiation à la prière pour les 25-40 ans”, avec Brigitte Walckiers et Dominique Plasteig. Rens et Inscr.: 071/47.42.82 - [email protected]
22 AOÛT
• Bruxelles, à 20h, à la Cathédrale, concert d’orgue par Léon Kerremans. Œuvres de Buxtehude, Böhm, Bach, Mozart, Mendelssohn et
Peeters. Rens. et réserv.: 02/217.83.45.
suite en page 9
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l’Évêché, 5000 Namur, Tél
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DIOCÈSES
N°30 - 20 août 2006
EXPRESS
EXPRESS
SAINT LAMBERT
e 17 septembre d’une année inconnue (mais au plus tard en
705), Lamber t, évêque de
Tongres-Maastricht, est assassiné dans
une de ses résidences, située dans un petit
village appelé Liège. Aujourd’hui bien ancré dans l’hagiographie, saint Lambert est
l’incontestable icône du diocèse de Liège
et de la métropole du même nom. Depuis
sa mort voici treize siècles, le héros a pourtant été “instrumentalisé”: c’est ce qu’explique le livre “Saint Lambert, de l’histoire
à la légende”.
Jean-Louis Kupper, spécialiste de l’histoire de
l’Empire germanique et de la Principauté de
Liège, l’indique clairement: “Lambert a été tué
au cours d’une véritable opération de commando parce qu’il a voulu défendre les domaines de son Église: un fait-divers, ou
presque.” L’évêque a été la victime d’une guerre
entre deux familles qui cherchaient à contrôler
l’Église de Tongres-Maastricht: celle de Pépin,
maire du palais royal (qui détrônera les souverains mérovingiens, les “rois fainéants”) et celle
de Dodon, gestionnaire des domaines de l’État.
Les proches de Lambert ont tué des proches
de Dodon: l’évêque le paiera de sa vie.
.
.
Une légende qui perdure
Hubert, successeur de Lambert, décide de ramener le corps sur les lieux du martyre. Mais
c’est un bon siècle plus tard que la légende
s’empare du meurtre pour en faire un instrument politique. Les récits de la vie de saint
Lambert vont en effet impliquer la dynastie de
Pépin dans l’assassinat de l’évêque: l’Église fera
porter le chapeau à cet empire qui la critiquait
ouvertement. Selon ces récits, Lambert reprochait à Pépin sa liaison illégitime avec une certaine Alpaïde, qui se trouvait être la sœur de
Dodon. Et voilà comment Dodon aurait organisé une expédition punitive contre l’évêque
qui parlait trop haut…
Jean-Louis Kupper met en pièces cette légende. Car à l’époque, il n’y avait rien de scandaleux dans cette liaison: ce n’était qu’une forme
de mariage d’origine germanique par laquelle
les membres de la classe aristocratique pou.
AGENDA SUITE
Le poids des phrases, le choc des images…
vaient pratiquer la polygamie.
Lambert ne pouvait donc pas
reprocher cela au maire du palais.
Cela n’empêcha pas le développement du culte envers
l’évêque en mémoire de son
engagement en faveur de la
morale matrimoniale de l’Église. Et comme les images
avaient un grand impact, déjà
à cette époque, l’iconographie
de saint Lambert a largement
contribué à la légende.
.
Un banquet spectaculaire
Philippe George, conservateur
du Trésor de la cathédrale de
Liège, prend le relais dans la
seconde partie de l’ouvrage: il
y passe en revue des représentations du saint dans l’art,
comme le buste-reliquaire et
la châsse, mais également des
sculptures, vitraux, gravures et
autres miniatures. Et l’on y voit
fleurir la légende de la liaison
dénoncée par l’évêque. Au 19e
siècle encore, l’explication a
bonne presse: on n’en veut
pour preuve que le “Banquet
de Jupille”, le tableau qui orne
la couverture du présent livre.
e
Le peintre romantique Augus- L’une des première “images” de l’assassinat de saint Lambert (13
siècle)
te Chauvin y donne en 1861
quant davantage, mais l’équilibre demeure:
une large composition que Philippe George dé“De tous les temps, l’image a retenu l’attention
crit en ces termes: “L’évêque Lambert, la tête
des autorités comme du public”.
haute, d’un large geste désigne du doigt Alpaïde, assise à gauche, dominée par Pépin debout
Hubert WATTIER
qui esquisse un geste de défense.” Il ajoute que
tout à gauche de la toile, Dodon se tient de“Saint Lambert, de l’histoire à la légende” est
bout, un peu dans l’ombre, l’épée à la main.
publié à la Renaissance du Livre dans la collecPas besoin donc de faire un dessin…
tion “Les beaux livres du patrimoine”. L’ouvrage
D.R.
L
Au-delà de cette récupération du martyre de
l’évêque, la saga de saint Lambert à travers les
âges permet à Philippe George de conclure sur
la pérennité du rôle de l’image dans la société.
Certes, des facteurs ont changé et les images se
diffusent aujourd’hui bien plus vite en cho-
fait 96 pages et est vendu 16 €.
Voir jusqu’au 27 août à l’archéoforum de Liège,
l’exposition “Lambert, l’évêque assassiné”.
Rens. 04/250.93.70,
[email protected] et www.
acheoforumdeliege.be
L’ ÉTAPE À TOURNAI
.
Une nouvelle halte pour se reconstruire
L
e mois prochain, la maison d’accueil “l’ Étape” quittera ses locaux situés face à la gare de
Tournai. Elle se transportera à quelques
centaines de mètres de là seulement, mais
ce saut de puce sera un pas de géant: trente ans après sa fondation, l’Étape emménagera sur un site mieux adapté à sa mission d’accueil des plus démunis.
.
.
C’est en 1976 que quelques personnes de bonne volonté, dont des médecins qui travaillent
dans des hôpitaux tournaisiens, prennent
conscience de la nécessité d’ouvrir un lieu d’accueil pour des personnes en difficulté passagère. Une association est formée et achète en viager une maison place Crombez, à l’extrémité
du square qui fait face à la gare. C’est le début
d’une longue histoire au cours de laquelle des
milliers de personnes ont pu vivre ici un temps
de pause. Car il s’agit de procurer à chacun un
encadrement lui permettant de se reconstruire,
moralement et matériellement. L’accueil est
toujours transitoire, puisqu’il dure neuf mois
maximum.
Le respect des personnes
Mais cette période est bien remplie, puisque chacun est accueilli, logé, nourri; on veille à sa santé,
on travaille pour qu’il retrouve confiance en lui et
qu’il récupère une autonomie sociale. Car bien
souvent ceux qui frappent à la porte ne sont plus
en règle: mutuelle, chômage, pension…
Ce “on” a un visage: une équipe de onze permanents, assistants sociaux et éducateurs, sans
oublier les bénévoles. Marie-Françoise
9
Couillard, la directrice, insiste sur la qualité du
lien, le respect entre les personnes. Et c’est précisément parce que chacun a droit à un accueil
personnalisé et à un minimum d’intimité que
l’asbl a décidé en 2002 d’acheter un nouveau
bâtiment.
Actuellement, l’Étape est fort à l’étroit à la place
Crombez: les vingt lits ont accueilli l’an dernier
130 personnes totalisant plus de 5.000 nuitées.
Plusieurs chambres sont communes et les permanents n’ont que deux bureaux pour l’écoute.
Si les hommes de 18 à 25 ans représentent une
part importante des accueillis, l’ Étape ouvre
aussi ses portes à des femmes, à des couples, à
des familles.
vit ses journées en commun. Le petit déjeuner
est ainsi pris ensemble entre 7h30 et 8h30,
puis chacun part vers ses activités, comme des
formations ou du travail en atelier.
Pendant et après le séjour
.
.
Une démarche de resocialisation
Au 17 de la rue du Sondart, les travaux se termineront dans quelques semaines, et c’est la
course habituelle pour la dernière ligne droite
du chantier. Le bâtiment existant en façade a
été rénové, et des constructions nouvelles ont
été érigées à l’arrière. La nouvelle “Étape” disposera de 16 chambres, dont onze individuelles. Il y en aura deux pour des familles et
quatre pouvant accueillir un adulte avec un ou
des enfants. Citons enfin la chambre accessible
à des personnes à mobilité réduite.
Mais le respect de l’être humain va donc de pair
avec une démarche claire de resocialisation: on
L’asbl a notamment créé un atelier de petite
menuiserie (bientôt rejoint par le rempaillage
de chaises) qui accueille des résidents et d’anciens hébergés. Un magasin de vêtements de
seconde main est ouvert à tous et rend bien
des services aux hébergés. Il s’installera au 33
de la rue de l’Écorcherie.
Retour à l’Étape vers 17h où l’on peut faire le
point de la journée avec un éducateur attentif
avant de prendre en commun le repas à 19h.
Quand vient le soir, l’équipe sociale quitte les
lieux, mais un encadrement est assuré 24
heures sur 24 grâce à la présence de l’équipe
éducative renforcée par deux veilleurs de nuit.
Aux hébergés qui quittent la maison, l’équipe
offre un accompagnement de post-hébergement individualisé. Une cinquantaine d’anciens
résidants y adhèrent.
La nouvelle halte de l’Étape ne sera pas luxueuse, mais pour ceux qui quittent les anciennes
installations, ce sera le jour et la nuit…
.
.
H. W.
L’Étape, 24 place Crombez à 7500 Tournai, et dès fin septembre 17 rue du Sondart. Tél
069/21.45.34 et courriel [email protected]. Pour aider la maison: compte 068-2382138-39
(dons à partir de 30 € fiscalement déductibles).
23 AOÛT
• Banneux, à 10h15, au Sanctuaire, Chemin de prière et Messe internationale, présidée par
Mg r L. Van Looy, évêque de
Gand. Rens.: 04/360.02.22.
26 AOÛT
• Ath, du haut de la Tour St-Julien, à 12h15, concert de carillon
par Pascaline Flamme, carillonneur à Tournai; à 17h35 (après le
combat de David et Goliath),
concert par Jean-Claude Molle,
carillonneur à Ath.
• Bruxelles, à 20h, à l’église N.D.
de la Chapelle, concert de clôture des concerts d’août, carte
blanche à J.W. Jansen (F), orgue,
et l’ensemble Vox Suavis. Rens.:
02/675.71.62 – www.voceorgano.org
• Vellereille-les-Brayeux, les 26
et 27 août, à l’abbaye de BonneEspérance, fêtes de la moisson.
Dimanche, à 10h, Eucharistie sur
le champ moissonné (Pas de
messe à 17h).
27 AOÛT
• Chèvremont, à partir de 11h,
35e Pèlerinage international de la
Légion des Petites Âmes, thème:
“Dans l’Oraison, tu es à l’écoute
pour accomplir Ma Volonté”
(Message du 7 mars 1978). 11h,
sous chapiteau, Célébration eucharistique présidée par Mgr
Aloys Jousten; 14h, Commémoration de la Fondatrice; 15h, Chapelet médité, adoration et procession du St-Sacrement. Rens.:
04/365.44.72.
• Beauraing, de 15h à 17h30, à
l’église supérieure des Sanctuaires, renouvellement de l’engagement des époux, “Redire oui
à son conjoint”, Eucharistie présidée par Mgr A-M. Léonard.
Rens.:
061/26.62.01
063/23.41.99 - 082/71.42.59.
• Habay-la-Vieille, grande fête
de secteur, sur le thème “Venez
et voyez”. 15h, à l’église, Messe
pour le secteur; 16h30, ouverture officielle de la fête au “Bua”;
20h, au Foyer, film “Une fois que
tu es né”.
1er SEPTEMBRE
• Bruxelles, du 1er septembre au
29 juin, chaque vendredi de
11h30 à 13h15, aux Voies de
l’Orient, 69 rue du Midi, “Dans
l’esprit du zen”, animé par M.R.
Deg ive et Ph. Leclercq. Tél.
02/511.79.60.
*
Actuellement
• Liège - Jusqu’au 27 août, de
10h à 18h (dimanche de 11h à
18h, fermée le lundi), à l’Archéoforum, place St-Lambert, exposition “Lambert, l’évêque assassiné”.
Rens.
et
réserv.:
04/250.93.70.
• Ath - Jusqu’au 30 septembre,
mardi au dimanche de 14 à 18h,
ouverture de la tour Burbant,
donjon fortifié, témoin privilégié
de la naissance et de la croissance de la ville.
• Soignies - Jusqu’au 30 septembre, dimanche et jours fériés
de 14h à 18h, et sur demande,
au Musée du Chapitre, 4 rue de
la Régence (Entrée par la collégiale), rétrospective du peintre
hainuyer Albert Delaunois (Soignies
1895-1936).
Tél.
067/33.12.10 - 0476/22.18.10
[email protected]
• Bastogne - Jusqu’au 31 octobre, du mardi au dimanche de
10h à 18h, au Musée en Piconrue, exposition “Bestiaire d’Ardenne. Les animaux dans l’imaginaire, des Gallo-romains à nos
jours”. Tél. 061/21.56.14.
10 LIVRES
N°30 - 20 août 2006
LE PÈRE IMMENSE
LIVRE
VIENT DE PARAÎTRE
et le Christ total
Le Père immense
(“La Lettre aux Éphésiens”)
Eloi Leclerc Desclée de Brouwer (130 pages)
Et si Teilhard disait vrai?
Père Gustave Martelet sj
Parole et Silence (103 pages)
L
e christianisme ne se réduit pas à des valeurs humanistes, même s’il les implique. Voici deux livres qui redisent le cœur de la foi chrétienne. Éloi Leclerc nous
présente le “Dessein bienveillant” du Père et Gustave Martelet,
la vision toujours actuelle de Teilhard de Chardin, ce “grand
théologien de l’Incarnation”. Deux publications bienvenues en
ces temps de mondialisation et de sécularisation.
Le Père immense
C’est à un commentaire pas à pas de la Lettre aux Éphésiens —
attribuée à Paul en prison, mais sans doute écrite par un de ses
disciples – qu’ Éloi Leclerc, l’auteur de Sagesse d’un pauvre, se
livre. “Dès l’origine, nous sommes appelés à la communion divine dans l’amour.” Dieu, en effet, a formé le Dessein de communiquer sa vie, son intimité, sa joie à des êtres qu’il se propose
de créer à cette fin. “Un amour qui, avant même d’être créateur, se veut divinisant.”
Au cœur de la lettre aux Éphésiens, il y a l’Incarnation. L’homme
Jésus est au cœur même de l’acte de création, redit Eloi Leclerc.
Même s’il n’y avait pas eu le péché, Dieu se serait fait homme.
“Un tel amour nous plonge dans le ravissement et l’action de
grâce”, s’exclame le franciscain. Et de poursuivre en expliquant,
à la lumière de cette lettre, que l’ Église fait partie intégrante du
Mystère du Christ. “En elle et par elle, le Christ réalise le dessein
du Père dans l’histoire des hommes.” Si elle n’est pas le centre
du monde, elle en est l’avenir. Dans le Christ et en lui, l’homme
devient l’artisan d’un monde nouveau où passe le souffle sans
frontière de l’amour du Père. Croire au Christ ressuscité, ce n’est
donc pas répéter un discours, mais faire resurgir aujourd’hui la
prodigieuse nouveauté du don de Dieu, en travaillant l’avènement de ce monde nouveau.
Voilà un message plus actuel que jamais, estime l’auteur. Notre
monde, malgré les progrès scientifiques et techniques et toutes
les déclarations concernant les droits de l’homme, reste à bien
.
.
CD
Le Christ total
C’est un petit ouvrage d’un genre différent, mais bien tonique,
que nous offre le père Gustave Martelet qui tient à remettre en
évidence, un peu pour les mêmes motifs que le père Leclerc, la
vision grandiose d’un Teilhard de Chardin. Et si Teilhard disait
vrai? a-t-il donné pour titre à cet ensemble de huit courts chapitres, denses et plus pointus. Il rappelle comment la théorie
de l’évolution – qui monte du Multiple vers l’Un – permet de
voir un monde se faisant. Dieu “fait” moins les choses qu’il ne
les ”fait se faire”, disait le savant jésuite. Pas question donc d’attribuer à Dieu un rôle utilitaire qui doublerait, sans raison, les explications empiriques que la science suffit à nous donner.
Quant au mal et à la mort, ils sont le signe de notre finitude,
d’un inachèvement du monde, sans avoir à les expliquer
d’abord par le péché. Dieu sait, dès son dessein créateur, qu’il y
portera remède dans le Christ par la résurrection. Pour Teilhard
non plus, le Christ ne tient pas à la nécessité – incontestable –
d’arracher l’homme au péché, mais bien au pur dessein
d’amour de Dieu.
Dans cette vision teilhardienne, la Résurrection marque la prise
de possession effective, par le Christ, de ses fonctions de Centre
universel. Le P. Martelet poursuit ainsi sa vaste et brève méditation jusqu’à l’accueil de “la grâce bienvenue d’une divine communion possible” avec Dieu que Teilhard appelle le point Oméga, “foyer cosmique personnalisant d’unification et d’union”. Et
Dieu, en divinisant l’homme, s’est, en Jésus Christ, hominisé.
Merveilleux échange!
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VIE DE MARTHE ROBIN
Le bandeau du livre précise qu’il s’agit du livre de référence, par le postulateur de la cause en béatification, Bernard Peyrous.
Marthe Robin est sans doute l’un des visages les plus fascinants du XXe siècle. Grabataire depuis l’âge de 18 ans et
jusqu’à sa mort à 78 ans, cette petite paysanne a reçu
dans sa ferme plus de 100.000 personnes. Elle a changé
la vie de centaines de personnes et elle continue dans
les Foyers de charité qu’elle a fondés.
Quel était le secret de Marthe Robin? Quelle part a eue sa
foi en Dieu dans son itinéraire personnel? Cet ouvrage
répond à ces questions. Il a été documenté à partir d’un
nombre considérable de témoignages (environ un millier) recueillis depuis sa mort et il repose sur une connaissance approfondie de sa correspondance et de ses écrits.
Vie de Marthe Robin - Éditions de l’Emmanuel/Éditions
Foyer de Charité - 362 pages – 23 €, port compris, au
compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place
de Vannes, 7000 Mons.
Le Père immense - 19 € / Et si Teilhard disait vrai? - 12 €. Prix
port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service,
20 place de Vannes, 7000 Mons.
Théâtre des Abbesses, Paris
Derrière ce prénom, symbole de
l’âme dans son pays, c’est une jeune Serbe, née en 1970, qui a choisi
de consacrer sa vie et son talent au
chant orthodoxe.
Rappelons que ce chant, elle l’a
découvert dès l’enfance dans un
des monastères, sanctuaires de
spiritualité, que la Yougoslavie
communiste tolérait sous un alibi
Problème n°06/30
Horizontalement: 1. Enthousiastes. - 2. Ankylosé - Entre 3 et 4. - 3. Diffuse Résultat. - 4. Lac pyrénéen - Relatif à l’os cubital. - 5. Vente aux enchères - Le
sixième est l’intuition. - 6. Héros de Corneille - Massif de la Hongrie. - 7. Cellule femelle - Cité légendaire bretonne. - 8. Concentre. - 9. Nommez toutes
les lettres - Conjonction. - 10. Possessif - Appâte.
Verticalement: 1. Inquiets. - 2. Port du Japon - Reçoit un boulin. - 3. Transpire - Fétiches. - 4. Sis - Large vallée. - 5. Pronom personnel - Fantômes. - 6.
Commune de la province d’Anvers - Vent régulier. - 7. Funestes. - 8. Orgueilleux - Ancienne monnaie. - 9. Commune de la Marne - Paresseux. - 10.
Endroits touristiques - Hasard.
1
Leçons pour la Paix - Pierre Chaunu, de l’Institut – Cerf –
18 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons.
Charles DELHEZ
MOTS CROISÉS
2
Ces Leçons pour la paix, écrit Pierre Chaunu, historien
de renommée internationale, sont ma contribution au
défi le plus urgent de l’humanité. Je veux, à ma place, encourager la paix. Je crois que la paix passe aujourd’hui
par la réconciliation des croyants des grandes confessions sur les cinq continents. Je veux essayer d’analyser
ce qui complique et grippe les rapports entre les traditions judéo-chrétiennes et les pays de confession musulmane…”
Voici donc un petit ouvrage, 122 pages, d’une actualité
brûlante et indispensable à chacun, car, comme l’auteur
l’ajoute: “J’espère que ces ’leçons” d’un vieux professeur,
les plus sincères possibles, permettront à tout lecteur
bienveillant d’avancer avec moi sur le chemin fragile de la
paix”.
des égards inhumain. Il est pris dans l’engrenage de la mondialisation et celle-ci ne peut engendrer automatiquement une
communauté humaine tant soit peu fraternelle. C’est en s’ouvrant au grand Souffle de l’Amour créateur et divinisant manifesté en Jésus Christ que nos relations humaines, au lieu d’être
prises dans un étau qui les écrase, seront sauvées dans une
vraie communauté humaine. “Seul cet amour qui nous a créés
peut faire éclater notre petit univers et libérer la capacité
d’amour qu’il a mise en nous.” Un livre à lire pour élargir jusqu’à
l’immense notre regard de foi.
DIVNA EN CONCERT
Deux enregistrements ont fait
découvrir et apprécier cette artiste hors du commun: “Mystères Byzantins” et, récemment, “La Divine Liturgie de St
Jean Chrysostome”. Un troisième CD est aussi disponible depuis peu: “La Gloire de Byzance”. Mais, cette fois, la voici en
“live”.
1
LEÇONS POUR LA PAIX
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9 10
SOLUTIONS:
Problème 06/27
1. TRANSPOSER
2. EOLIENNE-A
3. RUELLE-TET
4. GER-LUCIDE
5. I-TREMA-IR
6. VOEU-OYAT7. ET-SENEGAL
8. RATATINE-E
9. SIR-RENNES
10. ETIRE-ETNA
culturel. Elle a commencé à l’interpréter avec les moniales de Vavadenje, des religieuses qui cultivent
farouchement le chant russe orthodoxe traditionnel. Elle suit parallèlement des cours dans des
écoles et académies de musique
qui lui ouvrent, à dix-huit ans, la
possibilité d’une carrière de chef
de chœur.
Elle choisit de créer son propre
chœur, Melodi, qui, explique-telle, “se consacre uniquement aux
œuvres de musique sacrée orthodoxe, anciennes monodies ou
contemporaines. Surtout, chaque
dimanche, il accompagne le service liturgique”. En 1997, à Paris, elle
fonde une chorale attachée à
l’église serbe St-Sava et organise
des ateliers de chant à Londres et
aux Pays-Bas.
L’accueil du public et des communautés prouve à Divna que “la musique sacrée conduit l’homme du
bas vers le haut. Car le chant est
indissolublement lié à une histoire
théologique. Sous différentes
formes, le chant existe depuis les
temps apostoliques et représente
le chant angélique adressé à Dieu.
Existe-t-il meilleur fondement métaphysique et théologique?”
Cet enregistrement, réalisé le 13
décembre 2004 à Paris, fait décou-
vrir l’incomparable voix dans un
ensemble de morceaux qui permettent d’apprécier l’étendue de
son talent et de son répertoire.
Plus qu’un récital, c’est une rencontre en profondeur – tout en
parcourant l’année liturgique –
qu’elle y propose avec les auditeurs.
Celle-ci est introduite par un chant
pour l’Assomption, “Exapostilaire
de la Dormition de la Mère de
Dieu”, puis un chant byzantin pour
les fêtes solennelles, “Vous tous
qui avez été baptisés dans le
Christ” conduit à méditer le mystère de l’Incarnation avec un chant
serbe d’ Épiphanie, “Les Mages,
rois de Perse” et un verset des
grandes Complies de la Nativité,
“Dieu est avec nous!”. Plus loin,
elle reviendra encore à cette fête
primordiale de l’Incarnation avec
“Kondakion de l’Annonciation” et
“Kondakion de la Nativité du
Christ”, choisi pour conclure la
veillée-récital.
Quatre chants mettent ensuite en
prière auprès de et avec la Mère
du Seigneur: “Ave Maria”, “Kondakion de la Mère de Dieu”, “Canon
d’intercession à la Mère de Dieu”,
“Hymne à la Toute-Sainte”.
Elle se tourne ensuite vers la Grande Semaine avec le “Verset chanté
aux grandes Complies du Grand
Carême de Pâques…”, le “Psaume
102”, L’“Hymne des Chérubins”
chanté durant la procession qui
symbolise la mise au tombeau du
Seigneur, et les “Tropaires de la
Résurrection”, chantés aux matines dominicales.
À ceux-ci, elle ajoute quelques
autres chants dont un “Kyrie eleison” et une acclamation de fête
qui remonte à l’époque impériale
lorsque l’empereur entrait dans
l’église (“Ad multos Annos”).
“Tu es le Dieu qui fait des merveilles” proclame l’artiste et, ainsi,
elle nous émerveille.
.
Jean-Pierre BRASSEUR
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Problème 06/29
1. ETANCONNER
2. GORILLE-PU
3. RIA-OTARIE
4. ALLER-NUE5. TE-TERMINA
6. ISAR-AOSTE
7. G-SEMOIS-T
8. NOS-ENNEMI
9. ETIER-SAIT
10. SASSER-USE
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Après “Noël à Bolland” et “Noyé a Lîdje”, le Chœur mixte Saint-Apollinaire, de Bolland, vient d’enregistrer un
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Quatre chiffres
Des questions
Chacun d’entre nous devrait toujours avoir quatre chiffres en tête:
les dépenses militaires mondiales dépassent les 1000 milliards de dollars par an (dont
près de la moitié rien que pour
les États-Unis); les pays riches
dépensent 300 milliards de dollars par an pour soutenir leur
agriculture par des subventions
directes ou indirectes; le coût à
supporter à court terme pour éviter que le changement climatique mondial n’atteigne un niveau dangereux serait de l’ordre
de 150 milliards de dollars par.
an, ce qui correspond à 0,4 pc du
produit national brut mondial
(les estimations récentes varient
entre 0,3 pc et 0,5 pc); le budget
que les pays riches consacrent à
l’aide au développement dans
les pays pauvres est de 56 milliards de dollars par an (2005).
Eric LAMBIN
Professeur au département
de géographie, UCL
La Libre, 9 décembre 2005
COURRIER
N°30 - 20 août 2006
EXPRESS
EXPRESS
COURRIER
20, place de Vannes
7000 Mons
DES
LECTEURS
par
le Père Charles Delhez
LA MESSE OBLIGATOIRE ?
Ça se discute
Je vous envoie un article de Famille chrétienne sur l’obligation de l’assistance à la
messe pour les adolescents. Cela m’a fait
bondir. On peut y lire notamment: “Oui, il
faut – dans la mesure du possible – obliger
les adolescents à aller à la messe chaque
dimanche.” Je n’ai pas pu m’empêcher de
répondre: “ L’obligation me dérange terriblement, car dès que les adolescents ne seront plus sous la tutelle des parents, ou
bien ils continueront à y aller par routine,
ou bien ils n’iront plus, n’ayant rien compris au sens profond de l’eucharistie. On
ne peut pas mettre sur le même pied l’obligation d’aller à l’école, de se laver… et la
participation à la messe, celle-ci étant
d’ordre spirituel. J’essaye de donner le
goût de la pratique dominicale à l’adolescent en lui expliquant le sens profond de
celle-ci avec des mots tout simples et surtout en le laissant me questionner…”
D.B.
1150 Woluwe-Saint-Pierre.
Vous faites évidemment très bien d’essayer, par
vos explications, et votre exemple, de donner
aux jeunes le goût de participer à l’eucharistie.
La question de l’obligation de la messe du dimanche est un vieux débat. Nous sommes pris
entre deux logiques: celle qui estime que, sans
la pratique dominicale, notre religion finira par
disparaître; celle qui estime que tout doit venir
de l’enfant et de l’adolescent.
On peut comprendre que certains, effrayés
par la perte de la dimension religieuse dans
notre société, rappellent, peut-être maladroitement, son importance. À ceux-ci, on a envie
de dire que l’on ne peut pas inviter les jeunes à
n’importe quelle célébration. Il faut qu’elles
aient une qualité spirituelle et humaine. Certaines assemblées leur donnent encore trop
l’impression que les gens y viennent par devoir,
et rien que par devoir, sans goût intérieur ni
chaleur humaine. Cela dit, reconnaissons qu’il
y a des liturgies particulièrement bien adap-
SERVICE
D’ENTRAIDE
tées, mais ce n’est pas pour autant que les
jeunes s’y pressent!
À ceux qui insistent sur la liberté des
jeunes, l’on pourrait faire remarquer que ceuxci sont trop vite considérés comme des adultes.
C’est une observation que font beaucoup de
penseurs: ne fait-on pas porter sur les enfants
et les adolescents, comme s’ils étaient des
adultes, plus qu’ils ne peuvent porter? Rencontrent-ils suffisamment, en face d’eux, des
adultes responsables et capables de leur dire
une parole qui ne soit pas une formule automatique, mais enracinée dans le vécu?
Peut-être les parents mettent-ils trop vite “à option” des choses qui pourtant sont essentielles.
Ils sont prêts à se couper en quatre pour
conduire les enfants au sport, font-ils le même
investissement pour la formation religieuse.
L’éducation suppose toujours certains éléments obligatoires. Il y a même, aux yeux de
l’État, “l’obligation scolaire”. Tout cela est révélateur de ce qu’une société estime important et
de ce dont elle croit pouvoir se passer. Il ne sert
cependant à rien de pousser l’obligation trop
loin, on risque d’obtenir l’effet inverse.
Encore une observation. Notre société faisant de plus en plus l’impasse sur la religion, il
est difficile pour des familles qui se veulent
chrétiennes d’initier leur progéniture à cette expérience. En effet, dès qu’il est en dehors du
milieu familial, l’enfant se retrouve dans un milieu indifférent, voire hostile. S’il affiche des
convictions ou une pratique religieuses, il est
facilement l’objet de dérision.
Bref, la question que vous posez est plus complexe qu’il n’y paraît…
.
LA RÉMISSION
DES PÉCHÉS
Une bonne nouvelle
Dans le Credo, nous disons “Je crois” à
Dieu, à Jésus, au Saint Esprit, etc… Mais
aussi, je crois à la “rémission des péchés”.
Ces péchés sont-ils remis automatiquement à tout le monde, ou bien faut-il les
confesser (les dire) une fois par mois, comme le demande la Vierge Marie à
Medjugorge, dans le sacrement de réconciliation? Alors quid de tous nos frères et
sœurs qui ne savent même pas qu’il existe?
Bille-Schone
1490 Court-Saint-Étienne
AU-DELÀ DE L’AMOUR
Il y a quelques mois, cette jeune maman a entrepris une formation afin d’améliorer ses
chances dans la recherche d’un emploi. Ses études nécessitaient l’achat de matériel informatique, elle a donc contracté un prêt pour se munir du nécessaire. Depuis, cette personne
a dû subir une opération, et des séances de rééducation sont nécessaires afin de retrouver sa mobilité. Une partie de l’intervention et des
soins médicaux restent à sa charge. Maintenant, c’est le chauffe-eau
de la maison qui tombe en panne et la petite famille se lave à l’eau
froide en attendant de pouvoir le remplacer. Tous ses frais ont malmené le budget familial et madame ne sait plus à quelle facture donner
priorité. L’infirmière sociale nous demande d’aider cette jeune maman à acheter l’appareil ménager. Elle sollicite également notre intervention pour le paiement de certaines factures d’hospitalisation.
Merci pour cette maman.
(appel 30a)
Cette famille vit dans l’attente d’un évènement tragique. Le dernier
enfant du couple, âgé de 8 mois, souffre depuis sa naissance de graves
difficultés respiratoires et de problèmes cardiaques. Il a été pris en
charge rapidement par un centre néonatal spécialisé mais le diagnostic n’est pas encourageant. Les médecins estiment son espérance de
vie à douze mois, cette pathologie est rare et les spécialistes ne peuvent que traiter les symptômes. Le nourrisson fait des fréquents aller
retour entre l’hôpital et le domicile, il nécessite une médication particulière et la visite du kinésithérapeute chaque jour. Les parents sont effrayés et se sentent impuissants, ils ne peuvent qu’être les témoins du
déclin de leur enfant. Pourtant ils lui apportent tout leur amour et lui
offrent tous les soins préconisés par le personnel médical dans l’espoir
d’un miracle. Il faudrait soutenir cette famille en lui permettant de
prendre en charge les frais médicaux nécessaires au bien-être de leur
fils. Merci.
(Appel 30b)
Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte
000-0273928-97 du Service d’Entraide, Place de Vannes 20, 7000
Mons.
Les dons devront atteindre le montant minimum de 30 € pour être fiscalement déductibles.
11
Cet article de foi n’a rien à voir avec le sacrement de Réconciliation. En effet, le Symbole
des apôtres (le Credo que vous citez) est commun à tous les chrétiens. Or, les Églises protestantes ne connaissent pas ce sacrement.
Il s’agit ici de la bonne nouvelle apportée
par Jésus: Dieu est pardon. Ce n’est pas le sacrement qui obtient le pardon. C’est par lui que
nous l’accueillons, mais il nous est d’emblée
donné par Dieu. Remarquez, par exemple, que
dans les évangiles, Jésus dit “Tes péchés sont
pardonnés” en dehors de tout aveu. Ainsi, le
paralytique descendu par le toit dans l’évangile
de Marc. “Le pardon, c’est en quelque sorte
l’aspect maternel de Dieu. Une mère aimante
pardonne toujours à son enfant”, dit l’Abbé
Pierre dans ses Confessions (Albin Michel,
2002, p. 73).
Nous avons trop pris l’habitude de circonscrire
l’action de Dieu dans nos pratiques humaines,
si louables et si belles soient-elles. Rassurezvous, je ne suis pas contre les sacrements, tout
au contraire, mais je crois que Dieu, Lui, a le
cœur plus grand que nos catégories religieuses. “Dieu n’est pas prisonnier de ses sacrements. Leur nécessité s’impose à nous
(quand nous le pouvons), mais non à Lui, qui
est le Tout-Puissant”, a pu écrire Mgr André-Mutien Léonard.
Le pardon est une des plus grandes richesses du christianisme. Dennis Gira raconte
qu’il a un jour essayé d’expliquer à un bouddhiste comment et pourquoi le pardon qui le
scandalisait tant était l’une des raisons pour
lesquelles il demeurait chrétien. Il lui a montré
que les diverses formes de bouddhisme proposent des moyens efficaces pour sortir du
cycle de naissances et de morts (la loi karmique), mais que la notion d’un Dieu qui, par
amour, pardonne, est une chose totalement
étrangère à leur tradition. L’origine du malheur
et de la souffrance de l’homme tient en effet,
pour le Bouddha, à l’ignorance et non au péché
(un acte qui a trait à la volonté). Le mot péché
ne fait pas partie du vocabulaire bouddhiste
(voir Le lotus ou la croix, Bayard 2003, p. 5861). Le “salut”, pour un chrétien, est affaire non
de connaissance ou de sagesse – l’ignorance
peut-elle être effacée par le pardon? –, mais
d’amour, le pardon étant son plus haut degré.
Et Dieu seul en a le secret.
Intentions de Messe
Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique
latine nous demandent des intentions de
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leurs uniques ressources. ATTENTION: Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le
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nous les transmettrons. Ces dons versés
pour des intentions de messe ne bénéficient
pas de l’exonération fiscale.
12
? JUNIOR
N°30 - 20 août 2006
SURPRENANTS
Elle refusa de participer aux
rites païens. Le prince,
connu pour sa barbarie, annonça qu’elle serait emmurée vivante, mais on dit
qu’elle fut sauvée.
On ne sait si la demoiselle
jouait du violon ou du piano,
mais elle est devenue la
sainte des musiciens.
Pour les chrétiens, le choix d’un prénom est très important.
Dans la Bible, les noms des grands prophètes révèlent leur
destinée. Abraham veut dire ’père des croyants’, Moïse ’sauvé
des eaux’, David ’le bien aimé’. Il arrive que Dieu prenne soin
de désigner lui-même le prénom de l’enfant à naître. “Bientôt
tu seras enceinte, puis tu mettras au monde un fils que tu nommeras Jésus”, dit l’ange à la Vierge Marie. (Luc 1,31). ’Jésus’
signifie ’Dieu sauve’.
Le christianisme s’est développé dans l’empire romain. À cette
époque, on ne se cassait pas la tête pour choisir un prénom.
Parfois même, on appelait un enfant par son ordre d’arrivée
dans la famille. Ainsi, un cinquième enfant pouvait être nommé
Quintus (le cinquième), d’où vient le prénom Quentin. C’est à
partir du 16e siècle que cela devient obligatoire de choisir un
prénom chrétien pour le baptême. L’ Église se met alors à tenir
des registres où sont notés baptêmes, mariages et décès.
Ses bourreaux le tuèrent à
coups de pierres après l’avoir
traîné hors de Jérusalem. Ils
demandèrent à Saul qu’il vienne
et tienne leurs vêtements.
.
.
Les prénoms chrétiens. D’Abel à Zoé, cet ouvrage recense 1500 prénoms, expliquant leur origine, leur signification, présentant les saints et saintes qui les ont portés et citant quelques personnalités qui les ont illustrés.
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.
Le père de cette sainte
voulait avoir un garçon.
Comme le roi Hérode, il
chercha à tuer le bébé, mais
la fillette fut sauvée.
Membre de l'Union des Éditeurs
de la Presse Périodique
Connais-tu les saints patrons et les saintes patronnes de ceux
qui t’entourent? Souvent les gens aiment bien qu’on leur en
parle, car cela leur dit quelque chose d’eux-mêmes. François
sera très fier d’avoir un saint patron écologiste (François d’Assise), Jeanne admirera le courage et la force de la fougueuse
Lorraine (Jeanne d’Arc)… Découvre les saints dont on parle sur
cette page. Pour t’aider, leur prénom apparaît en phonétique
dans le texte. Pour saint Laurent par exemple: “Au 3e siècle, le
préfet de Rome lui réclama les biens des chrétiens. Alors, en
réponse, il réunit les pauvres et les présenta comme le véritable trésor de l’ Église.”
Livre
Cette dame devint reine. Son
époux était très diplomate, il
demandait souvent conseil à
sa sainte femme.
RÉPONSES:
Ce berger pauvre devint
ermite et il fonda une abbaye
lui-même. Il y introduisit la
règle de saint Benoît.
Polycarpe, Guénolé, Cuthbert, Eusèbe… Dans la liste des prénoms chrétiens, certains nous amusent. Ils existent depuis de
nombreux siècles et ils ont un peu vieilli. Pourtant, ils ont été
portés par des gens qui ont fait de grandes choses et ils pourraient un jour revenir à la mode. Pendant la Révolution française, des prénoms ont été inventés de toutes pièces. Fâchés
contre l’ Église, les gens se sont mis à rejeter les prénoms du
calendrier et ont appelé leurs enfants Poireau, Moulin, Farine
ou encore Oignon. Des prénoms parfois difficiles à porter qui
n’ont pas survécu bien longtemps…
Vers 250, le nord de la Gaule
n’était pas encore évangélisé.
Ce prêtre romain voulut s’y
installer et devint évêque à
Beauvais.
Ariane - Cécile - Christophe - Delphine - Émilien Étienne - Jérôme - Lucien - Mathilde - Odile
Elle fut la conseillère de la
reine de Naples. Elle priait
beaucoup auprès d’elle.
Finalement, elle revint dans
sa Provence natale.
Les parents chrétiens choisissent de placer leur fils ou leur fille
sous la protection particulière d’un saint patron ou d’une sainte patronne dont l’enfant portera le prénom. Parfois, ils en associent plusieurs, comme dans les noms composés JeanPierre, Paul-André, Marie-Françoise… Le saint patron ou la
sainte patronne est un modèle de vie pour le/la baptisé(e).
Tout au long de son existence, il ou elle sera invité(e) à découvrir les qualités de son saint patron, de sa sainte patronne et à
les imiter.
Il fit de brillantes études à
Rome. Puis, il se retira en
terre étrangère, au milieu du
désert, et traduisit la Bible.
(Pour en savoir plus: www.nominis.cef.fr)
Il traversa une rivière en
portant l’enfant Jésus sur
ses épaules. Le Christ, au
fur et à mesure, devenait de
plus en plus lourd.