françois martou - Michel de Kemmeter`s Blog
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françois martou - Michel de Kemmeter`s Blog
EXPRESS NUMÉRO 30 - 1 € Hebdomadaire du 20 août 2006 20 place de Vannes - 7000 Mons Tél. 065/35.28.85 - Fax 065/34.63.70 Compte 833-5318719-79 www.dimanche.be FRANÇOIS MARTOU L’homme de tous les combats “Auparavant, l’alcoolisme était une mesure du mal-être; aujourd’hui, le désespoir se jauge dans la consommation des tranquillisants et des drogues. Autant de gens qui ne savent plus comment vivre avec les autres” (François Martou). E NGAGEMENT D.R. Il y a un an… Fin de l’année dernière, François Martou quittait la présidence du Mouvement Ouvrier Chrétien, après 20 ans de bons et loyaux services. Dans un livre peu académique, paru aux éditions Couleur Livres, ce pourfendeur du néolibéralisme se livre sans fards ni retouches. Un témoignage qui ne laisse pas indifférent, que l’on adhère ou non à ses idées. Figure emblématique, Frère Roger (Roger Schutz), fondateur de la communauté de Taizé, était assassiné le 16 août 2005 durant la prière du soir (Photo: sa tombe). Q uelques mois après, Frère Aloys, de Taizé, nouveau prieur de la Communauté de Taizé, rappelait dans “Panorama” (Décembre): «Cette mort violente reste un mystère. Le “pourquoi” est dur, terriblement dur… L’après-midi précédant sa mort, frère Roger qui, ce jour-là était très fatigué, a commencé une phrase qu’il n’a pas pu terminer. Il a parlé de la nécessité pour “la communauté, dans la vie humaine, d’élargir…” Puis il s’est tu. François Partout. Ainsi avait-on l’habitude de surnommer le bouillonnant François Martou lorsqu’il était encore à la tête du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) et comptait à son palmarès une vingtaine de mandats et engagements différents (FOPES, UCL, Dexia, Banque nationale, RTBF, etc.). Il faut dire que ce Namurois d’origine est tombé très tôt dans la potion du militantisme. À 16 ans déjà, il s’occupait à Namur d’une troupe scoute qu’on appelait “les orphelins de Saint-Jean de Dieu”. Un engagement dont il garde un excellent souvenir: c’est lui, notamment, qui lui permit de découvrir la question sociale. “Quand je suis arrivé comme étudiant dans l’enseignement supérieur”, confie-til, “je voulais militer pour les causes sociales. Ça tombait bien puisque dans l’enseignement supérieur à l’époque, il y avait un mouvement étudiant qui voulait que l’étudiant soit un jeune travailleur intellectuel. On voulait changer le monde, faire un front commun ouvriers-étu- C’est à nous, aujourd’hui, de terminer cette phrase et de trouver les voies nouvelles… Nous ne saurons jamais précisément ce qu’il voulait nous dire. Je crois que c’est à nous, aujourd’hui, de terminer cette phrase et de trouver les voies nouvelles pour, comme nous y invitait déjà le prophète Isaïe, “élargir l’espace de notre tente”, en particulier avec les plus pauvres…» Ainsi donc, avant sa mort violente, cet homme de réconciliation, d’accueil et de dialogue a adressé ce dernier message à chacun d’entre nous. OPINIONS Un Dieu encore à découvrir D.R. p. 6 • Changement de décor pour les Asbl • Liban : le Pape prie et parle LITURGIE Page 3 JEUNES Les prénoms chrétiens p. 8 e 20 dimanche du temps ordinaire “Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel” CULTURE D.R. Jean 6, 51 p. 7 • Hugo Pratt : un univers labyrinthique • Tournai et ses quais • Un film : La tourneuse de pages, avec Déborah François diants.” Cet idéal, François Martou l’a comme il le fit durant plus de 20 ans – conservé tout au long de sa vie. Car si son l’église au milieu du village dans une or“vrai” métier, c’est professeur d’universi- ganisation telle que le MOC qui, plus que té, celui-ci ne l’a jamais empêd’autres, est traversée par les ché de se mouiller lorsque cela “La racine du mal, évolutions économiques, soc’est était nécessaire, même s’il fallait ciales et politiques de la société la marchandisation pour cela mettre les mains dans belge. Bref, une personnalité de la société; le cambouis. c’est l’individualisme peu commune que Paul Piret, Courtisé ou vilipendé, convain- qui enlève du sens journaliste à “La Libre Belgique”, cant ou irritant, séducteur ou ra- à la vie collective” nous invite à découvrir dans bâcheur, François Martou n’a “Demain, il fera jour…”, un livredonc jamais laissé indifférent. Et c’est pro- entretien paru aux éditions Couleur Livres. bablement loin d’être fini, puisqu’il se bat aujourd’hui aux côtés de Riccardo Petrella (suite page 3) pour que tous les habitants de la terre Pascal ANDRÉ aient accès à l’eau potable. Ce militant dans l’âme n’est toutefois pas qu’une “Demain, il fera jour”, François Martou (entre“grande gueule”. C’est aussi un habile né- tien avec Paul Piret), Éditions Couleur Livres, gociateur. Et il fallait l’être pour garder – 144 pages, 14,80 €, en librairie. J. DUQUESNE p. 2 • Édito : Terrorisme et Liban, un seul échiquier • La question : le temps, ami ou ennemi ? Avec Michel de Kemmeter DERNIÈRES MINUTES D.R. FRÈRE ROGER Dernière page Rédaction de ce numéro clôturée le lundi 14 août 2006 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 E POURQUOI NE LA TARAUDE-T-ELLE PAS ? st-ce qu’elle voit où elle va l’humanité? Est-ce qu’elle voit pourquoi et pour quoi elle marche? Pour qui et vers qui? Pareille à un bolide sophistiqué, orgueilleuse de ses performances, fière de son confort, mais sans destination ni conducteur. Elle se pare, cette humanité, comme une femme au port superbe, qui veut avec cette touche ocre sur les joues, ce tracé corail sur les lèvres, cette ligne bleue sur les paupières, sans oublier les boucles d’or et le bracelet d’ivoire, rencontrer dans le miroir la certitude d’être désirable, mais sans personne à désirer, sans personne par qui être désirée, sans personne pour répondre à la promesse d’amour fou bruissant au fond de ses entrailles. S’inquiète-t-elle même de son alpha, cette humanité? Comment est-il possible que la question de savoir quelle est sa destination, qui est son conducteur, qui est celui qui transformera la promesse en fruit de ses entrailles, ne la taraude pas jour et nuit? Marie-Ghislaine PINCETTI “Table d’hôte” À chacun de nos rêves, nous faisons avancer l’humanité Antoine de Saint-Exupéry OPINIONS N°30 - 20 août 2006 Édito TERRORISME ET LIBAN: UN SEUL ÉCHIQUIER… Il y aura bientôt 5 ans, un 11 septembre, on a senti que le monde basculait… Depuis lors, seize attentats terroristes ont été déjoués. Un des plus sanglants aurait été celui à partir de Londres. Au Moyen Âge, les seigneurs étaient perpétuellement en guerre, mais celles-ci étaient bien localisées. Le reste du pays vaquait à ses occupations. Actuellement, tout endroit est potentiellement le lieu du terrorisme et chaque journée peut se terminer en catastrophe, sans qu’on voie venir la menace. Et les règles ont bien changé. Dans une guerre classique, chacun esssaie de protéger sa vie en attaquant l’autre. Actuellement, nous sommes confrontés à une idéologie qui encourage la mort du combattant lui-même pour mieux abattre l’adversaire. Face à de tels agissements, nous nous sentons bien impuissants. Le danger avance masqué… Mais le plus grave n’est-il pas ailleurs? Le monde continue à se diviser. Le choc des civilisations, annoncé par Samuel P. Huntington, semble se produire et certaines voix venues d’Amérique y contribuent. Au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce vendredi, lors de l’adoption d’une résolution dénonçant les opérations israéliennes, on a pu constater que les pays occidentaux dans leur ensemble avaient voté contre ce texte tandis que les pays arabes et musulmans l’avaient adopté. L’artillerie lourde au Liban ou le “terrorisme léger” à Londres nous rappellent que notre monde de plus en plus globalisé est aussi de plus en plus fragile. Une vingtaine d’islamistes peut plonger une immense ville comme Londres dans la panique et le chaos. Un conflit de frontière entre deux pays pourrait entraîner un choc des civilisations sans précédent. Et les deux sont profondément liés. Il n’y a qu’un seul échiquier… Tout semble concourir à accentuer la fracture profonde de notre monde. Et qu’on ne parle pas trop vite de religion. Il s’agit d’un partage du pouvoir entre peuples dominants et peuple humiliés. Benoît XVI – qui a exprimé son désir d’aller un jour en Terre Sainte – s’est rendu en toute discrétion dans un sanctuaire marial, près de Castel Gandolfo, pour prier, prier intensément. Ces mois d’été sont en effet inquiétants. Charles DELHEZ LA QUESTION “ LE TEMPS Ami ou ennemi ? J Pourquoi cet intérêt pour la gestion du temps? Parce que le monde s’accélère chaque jour un peu plus et que le stress qui pèse sur chacun de nous ne cesse d’augmenter. En effet, grâce aux nouvelles technologies, la communication va beaucoup plus vite, les affaires aussi. C’est un peu comme si nous étions prisonniers d’une centrifugeuse que plus personne ne parvient à arrêter. Conséquence: nous courons sans cesse et avons constamment peur d’être en retard, de ne pas y arriver. Ce stress est dangereux, car il grippe notre vie. Or pourquoi courons-nous? Pour terminer sur 2 m2 à 80 cm sous terre, ou dans une urne sur une cheminée, avec le sentiment d’être passé à côté de sa vie. Pour moi, ce n’est pas une fatalité. Mais notre temps n’est-il pas de toute façon limité ? Oui, il l’est si nous avons un avion à prendre ou un travail à effectuer avant 17h. Mais l’illusion est de croire que nous sommes limités au temps chronologique, que nous en sommes prisonniers. Voilà pourquoi je distingue trois types de temps. Premièrement, le temps chronos, qui est une succession de secondes, de minutes, d’heures et de jours. Nous devons le gérer de façon très pragmatique pour faire tout ce que nous avons programmé pour la journée. Mais il y a une autre dimension du temps avec laquelle nous n’avons que “flirté” jusqu’à présent. Nous la sentons présente, nous y aspirons, mais nous ne savons pas comment y accéder. C’est la dimension invisible du temps: le kairos, la profondeur dans l’instant. Celui que l’on mesure avec son ressenti: le moment où l’on se sent “bien”, où l’événement est “juste”. Enfin, il y a l’aïon, le temps circulaire (le jour et la nuit, les saisons, la vie et la mort…), les cycles des événements, les âges, les épreuves qui reviennent régulièrement. En fait, on peut D.R. e n’ai pas le temps”, “Le temps passe si vite”, “Le stress me tue”… Tous les jours, ces petites phrases résonnent, encore et encore. Preuve que nous sommes de plus en plus nombreux à avoir perdu le contrôle de notre agenda, voire de notre vie. À quelques jours de la rentrée scolaire, Michel de Kemmeter, auteur de “La valeur du Temps” (Racine), nous invite à repenser la façon dont nous appréhendons notre temps. comparer tout cela à l’ouverture d’une fleur. Le matin, on ne voit que son enveloppe (chronos), son aspect extérieur, physique. Dans le courant de la matinée, ses pétales s’épanouissent vers le soleil, petit à petit, un à un (aïon), pour manifester la beauté de l’intérieur de la fleur (kairos). Et que préconisez-vous ? Ce que j’essaye de faire à travers la méthode que j’ai mise au point, c’est d’apprendre aux gens à utiliser ces trois concepts du temps, à jouer avec eux, à les tourner dans tous les sens, à les reconnaître dans la vie de tous les jours. J’invite également les gens à découvrir leurs agendas cachés kairos et aïon. Les agendas de leur âme. Parce que ces agendas influencent, inspirent et conditionnent leur vie chronos, de façon intime et puissante. En effet, la façon dont nous appréhendons les événements de notre vie définissent la profondeur de notre expérience. Souvent, nous perdons beaucoup de temps parce que nous ne savons pas pourquoi nous faisons les choses. Vivre consciemment les événements de notre vie va donc fortement augmenter l’efficacité de l’utilisation de notre temps chronos. Nous n’allons plus perdre de temps avec des illusions, nous allons droit au but, sachant quels sont les points cachés de notre agenda kairos. Comment vous y prenez-vous concrètement ? En fait, la technique est assez simple, puisqu’il s’agit d’amener les gens à remettre en question toutes les valeurs sur lesquelles ils ont construit leur vie. Bien sûr, il n’est pas question de tout rejeter, de dynamiter toute la maison. Seulement injecter des valeurs nouvelles en dessous de la situation existante, afin que ce ne soit plus le chronos qui contrôle le kairos, mais l’inverse. Un exemple: nous n’avons jamais autant communiqué qu’aujourd’hui (SMS, courriels, portable, MSN, blogs, etc.) et pourtant, il n’y a jamais eu autant de solitude. Nous passons des heures devant des écrans, et que partageonsnous? Rien, ou si peu. Et surtout beaucoup de temps perdu. Or il ne tient qu’à nous de donner de la profondeur à nos rencontres, d’apprendre à partager les choses du cœur. Car la qualité du temps que nous passons avec les autres est définie par notre capacité à partager les choses profondes. Pas seulement les informations, les faits, les chiffres, mais les choses qui comptent vraiment. Le bavardage social est un gaspillage pur et simple. Mais sentir qu’on partage quelque chose donne une profondeur à l’instant. C’est du kairos. Ce sont ces moments, programmés ou impromptus, qui donnent de la valeur à notre temps. Propos recueillis par Pascal ANDRÉ “La valeur du temps”, Michel de Kemmeter, Racine, Bruxelles, 2006, 160 pages, 22,95 € port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Michel de Kemmeter est le fondateur de l’organisation “Unicorn Secrets”, un réseau international de professionnels qui ont développé des techniques novatrices pour apprendre à mieux gérer son temps (et son stress) et à trouver son épanouissement dans la vie de tous les jours. L’outil utilisé est “la Roue de Motivation” (joint avec le livre). Les programmes sont développés avec l’aide de centaines de personnes (consultants, thérapeutes, éducateurs, professeurs, formateurs, politiques) et sont destinés à tous, y compris les enfants. Rens.: www.unicornsecrets.com. Courriel: [email protected] D.R. DIMANCHE DIMAN DIMANCHE 2 L’IMPÉRATIF HÉRÉTIQUE Il faut choisir! C ertains livres mettent du temps à franchir l’Atlantique. Ainsi celui plus qu’excellent de Peter L. Berger, L’impératif hérétique, paru aux USA en 1979 et publié en français seulement l’an dernier. À partir d’une analyse de la modernité, le sociologue américain des religions explique comment, aujourd’hui, “il faut choisir”. La religion n’est plus un héritage. Une réflexion de type “pré-théologique”. Dans un langage limpide, l’auteur commence par constater que le destin s’est, aujourd’hui, transformé en décision. La modernisation a accentué le côté subjectif de l’existence. Jouant sur l’étymologie du mot hérésie, Peter Berger montre comment, jadis, l’hérésie (le choix) était une possibilité (considérée de manière négative); maintenant, elle est une nécessité. Dans ce contexte, trois options se présentent pour la pensée religieuse. Soit réaffirmer l’autorité de la tradition (la position néoorthodoxe ou déductive), mais celle-ci peine à se justifier pour l’individu dans la situation moderne. Soit réinterprèter la tradition (la position réductive) dans les termes de la sécularité moderne, se limitant à ce qui est admissible dans ce cadre. Du coup, la tradition religieuse se dissout. Peter Berger, protestant de conviction, fait sienne l’option inductive, “la seule capable à la fois d’affronter et de surmonter les défis de la situation moderne”. Prenant l’expérience humaine comme point de départ, l’on remonte aux expériences humaines initiales qui se sont fixées dans la tradition religieuse. C’est la ligne du protestantisme libéral. Il s’agit donc de partir de l’homme, mais de réaffirmer également le caractère surnaturel et sacré de l’expérience religieuse, tout en rejetant l’autorité étouffante de la conscience séculière moderne. Après avoir développé “l’impératif hérétique” et réhabilité l’expérience religieuse au sein de la modernité, Peter Berger offre un sixième chapitre. Si l’Occident a été façonné par Athènes et Jérusalem, explique-t-il, il va devoir maintenant – post-colonialisme oblige – se confronter à Bénarès. En effet, selon Berger, deux types distincts d’expériences religieuses se rencontrent actuellement: le face-àface avec le divin (l’Occident) et l’intériorité du divin (l’Orient). Sur quelle modalité serait-il possible que les deux types d’expériences soient vraies? interroge-t-il. C. D. FRANÇOIS MARTOU À L’AUBE DU Militant dans l’âme CHRISTIANISME A ncien président du Mouvement ouvrier chrétien (MOC), François Martou a la réputation de ne pas avoir sa langue en poche et de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Nous l’avons interrogé sur la militance aujourd’hui. Un thème qui lui tient particulièrement à cœur. Un Dieu encore à découvrir L e journaliste Jacques Duquesne, auteur de romans et de best-sellers religieux, s’est fait connaître notamment par son livre sur Jésus et celui sur Marie, chacun suscitant des débats parfois acharnés. Son dernier livre aborde la question de Dieu. Conversation. La militance a-t-elle toujours été de soi pour vous? À l’époque où vous avez commencé, les gens militaient-ils davantage qu’aujourd’hui? On a souvent l’habitude de dire que c’était mieux avant et qu’aujourd’hui, c’est plus difficile. Personnellement, je n’en suis pas si sûr. Moi, je suis né après la guerre. La mémoire orale que j’ai reçue, ce sont les gens qui racontaient leur engagement dans l’action catholique, la résistance… Mais quand on regarde bien, on se rend compte que déjà à l’époque, cela concernait une minorité, qu’il n’était pas plus simple de mobiliser et de résister en ce temps-là qu’aujourd’hui. En effet, la majorité des gens pensent que l’on ne parviendra jamais à changer le monde tel qu’il est. Le militant, au contraire, estime qu’il faut le faire, que c’est réalisable, même s’il sait que ce ne sera jamais parfait sur cette terre. En d’autres termes, le militant, c’est quelqu’un qui croit en un au-delà, mais qui considère qu’il ne faut pas attendre pour l’instaurer. Le militant est-il en voie de disparition? Une thèse de doctorat vient de sortir à Namur sur l’action collective dans le domaine de l’informatique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a aussi des réflexes de solidarité et des actions collectives dans les réseaux informatiques, mais ils sont évidemment d’un tout autre genre que ce qu’ont pu mettre en place les syndicats ouvriers, il y a plusieurs décennies. Ce n’est donc pas parce que la société a changé Disciple du père François Varillon, qu’il accueillait régulièrement dans sa demeure, Jacques Duquesne se dit SPF: sans paroisse fixe. La sienne, en effet, Saint-Nicolas du Chardonnet, est occupée par les disciples de Mgr Lefèbvre. Sa foi profonde et son attachement à l’Église, ainsi que sa liberté de parole lui ont ouvert bien des publics hors de l’Église et il maintient le dialogue avec des milliers de personnes grâce aux lettres qu’il ne laisse jamais sans réponse. . . © Christophe Degryse Non, je ne suis pas tombé dedans quand j’étais petit. Cela a crû en moi au fur et à mesure des expériences. Mais je pense que l’insertion que j’ai eue a plutôt favorisé cela. Est-ce inné ou acquis? À mon avis, l’inné est un peu là, mais l’acquis y est pour beaucoup quand même. C’est quelque chose que l’on cultive. 3 TEMPS PRÉSENT N°30 - 20 août 2006 EXPRESS EXPRESS que l’on ne se préoccupe plus du sort de l’homme. Les conditions ont changé, mais les questions fondamentales restent les mêmes. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les gens choisissent beaucoup plus leurs appartenances et leurs engagements qu’auparavant. Le danger, c’est le zapping. On s’intéresse à son pognon, puis à une manif parce qu’on a vu pleurer quelqu’un à la TV, puis on s’occupe de ses vacances… On est devenus des consommateurs militants utilitaristes, qui essaient tant bien que mal de gérer leur paradis dans leur tête et leur pognon dans leur vie quotidienne. Ça, ça rend la tâche des organisations sociales plus difficiles. Les gens sont prêts à donner de leur temps mais pour des engagements précis et à court terme. Il faut quand même reconnaître que les gens se mobilisent plus vite pour défendre leurs droits de consommateurs que ceux des sans-papiers… C’est vrai que les gens pensent davantage à eux-mêmes qu’aux autres, mais ce n’est pas une raison pour dire que l’individualisme est néfaste. Il a aussi de bons côtés: les gens ne se sentent plus comme de petits soldats dans une grosse machine, qui sont là tout simplement pour obéir. En fait, ce qui est dangereux, c’est l’individualisme rationnel et calculateur, qui n’agit qu’en vue de ses propres intérêts et lutte contre toute forme d’action collective. Voilà pourquoi il est indispensable d’articuler l’idée de liberté avec celle de solidarité, de trouver un équilibre entre individualisme et collectivisme. Tout le monde s’accorde à dire que nous sommes aujourd’hui dans une période charnière. Êtesvous optimiste pour l’avenir? Un militant est toujours optimiste, mais je pense malgré tout que notre société traverse aujourd’hui une crise profonde. Il n’est pas normal d’avoir 30 % de jeunes au chômage. En fait, cette crise me fait penser à celle qu’a connue l’Europe dans les années 1920 et 1930. Malheureusement, il a fallu une guerre pour en sortir. Est-ce qu’il faudra pour autant que nous passions par là? Je n’en sais rien, mais je pense qu’une révolution culturelle est inévitable. Mais je reste optimiste: ce n’est pas la première période de crise que nous traversons et nous avons toujours réussi à nous ressaisir à temps et à faire les choix qui s’imposaient. Le jour où nous serons convaincus que notre monde est malade, je suis persuadé que nous parviendrons à le guérir. Mais il n’y a pas encore assez de personnes convaincues. Pour que le militant gagne son combat, il faut qu’il ait une majorité derrière lui. Propos recueillis par Pascal ANDRÉ BRUXELLES-TOUSSAINT 2006 Venez et voyez… «La question de Dieu ne disparaît-elle pas dans notre société? - Il faut distinguer l’Europe, les États-Unis et le Canada du reste du monde où Dieu fait un retour en force. Mais pas toujours sous sa meilleure forme. Il réapparaît tel qu’il a toujours été revêtu dans l’histoire des humains. En effet, si on interroge l’homme de la rue, il évoquera Dieu en termes de puissance cachée dont il faut susciter la bienveillance et la protection avec des prières et des sacrifices. Le christianisme, lui, nous offre un visage de Dieu tout différent, contraire à l’idée que l’homme s’était faite spontanément de Dieu. - Que dire du Dieu de Jésus? - Il ne se cache pas, il se révèle en un être humain. “Montre-nous le Père”, avait demandé Philippe à Jésus lors de la dernière Cène. Et Jésus de répondre: “Qui m’a vu a vu le Père” (Jean 14, 9). Saint Paul, dans ses lettres historiquement plus proches de Jésus que l’évangile de Jean, insiste aussi làdessus: Jésus est l’image du Dieu invisible (Colossiens 1, 15). Jésus, un homme qui marchait, avait mal au pied, mangeait, vivait des amitiés… C’est incroyable que la révélation de Dieu se fasse ainsi. Je ne suis pas encore sûr d’y croire tout à fait. Et n’oublions pas le lavement des pieds. Les disciples avaient galéré toute la journée et c’est Jésus qui leur a lavé les pieds empoussiérés. - Vous parlez du retour d’un autre Dieu que celui de la tradition chrétienne… - Nous avons en effet un retour en force du Dieu traditionnel, tels celui des musulmans ou encore celui des évangéliques, en Amérique latine par exemple. C’est le retour du Dieu protecteur. Jésus, lui, a chassé les marchands du temple. Il ne s’agissait pas de petites boutiques de souvenir comme à Lourdes, mais du lieu où l’on vendait des animaux pour les offrir à Dieu en sacrifice. Jésus met donc fin à la fonction sacrificielle du temple. Dieu n’est pas un commerçant avec qui on fait un échange, il est le Donnant absolu. Il n’est pas le tout-puissant qui demande des sacrifices, ni l’accumulation des prières (“Ce n’est pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur, mais ceux qui font la volonté de mon Père”, disait Jésus – cfr Mt 7, 21). Et, finalement, la nouveauté du christianisme n’est pas “aimez-vous les uns les autres”, mais aimez vos ennemis. Il y a là une exclusivité de Jésus. - Notre société n’aurait-elle pas hérité des valeurs de l’Évangile et n’aurait donc plus besoin du Dieu de Jésus qui les a données? - Certes, les valeurs chrétiennes ne sont pas l’exclusivité du christianisme. Elles ont été intégrées au point d’en retrouver le discours chez ceux qui s’opposent au christianisme. Mais elles ne sont pas appliquées. Et surtout, il faut dire que le christianisme n’est pas seulement une morale, il est d’abord une foi, une vie avec Dieu, une spiritualité. Parle-t-on encore assez de foi dans les homélies? Et au cœur de notre foi, Dieu fait homme: le Christ n’est pas un intermittent de l’humanité! Le christianisme parle aussi d’Alliance: la création, en effet, c’est une histoire en train de se faire et les hommes sont invités à y participer avec Dieu. . - Et comment transmettre cette foi? - J’aimerais avoir la solution. Parfois je m’interroge: qu’avons-nous fait pour ne pas réussir à transmettre cela? Cette annonce doit être un effort permanent, mais il y a des succès et des échecs. Certains parlent de l’apostasie de l’Europe. C’est peut-être vrai, mais à relativiser. Lors de la Révolution française, que de statues n’a-t-on pas guillotinées. L’histoire est comme une courbe sinusoïdale. Il y a des périodes creuses, mais il est possible que tout cela revienne. En tous cas, il faut que l’Église tienne un autre discours. Sa parole publique est trop moralisante, négative, avec un côté doloriste et triste. Il faut parler de la joie de Dieu. Dans les milliers de lettres que je reçois, je suis frappé par le nombre de gens qui réfléchissent. Je regrette que, dans l’Église, il n’y ait pas suffisamment de place pour le débat. On a peur que les gens se perdent et, du coup, faute de dialogue, ils s’en vont. Il faut permettre l’expérience et la recherche. Cela dit, je suis persuadé que nous ne sommes qu’à l’aube du christianisme. Il faudra encore des siècles pour qu’il révèle sa nouveauté et que les gens la saisissent. Nous sommes dans une chaîne, veillons à ne pas être le maillon faible.» . . Du 28 octobre au 5 novembre, à Bruxelles, la Semaine internationale sur l’évangélisation et l’humanisation dans la ville rassemblera des milliers de chrétiens de Belgique et de toute l’Europe. Initiée par les cardinaux Danneels, Lustiger, Schönborg et Policarpo, cette manifestation comprendra de multiples activités d’évangélisation à l’initiative des paroisses, mouvements et communautés; un Congrès international à la Basilique de Koekelberg, avec des orateurs de renom international comme Andrea Riccardi, Timothy Radcliffe op, Nicolas Buttet, Enzo Bianchi et Maggy Barankitse; des célébrations et cérémonies, des concerts… et des activités pour les enfants et les jeunes. Programme et renseignements pour les inscriptions (avant le 15 septembre): www.bruxelles-toussaint2006.be ou par fax : 02/732.05.09. Recueilli à Paris par Charles DELHEZ Calendrier des fêtes Comme les années précédentes, le Centre El Kalima propose un calendrier des fêtes juives, chrétiennes et musulmanes (Une page A4 par mois, avec explications succinctes en finale); de septembre 2006 à août 2007. C’est un moyen parmi d’autres de construire des ponts et d’aider à mieux connaître et comprendre ce qui réjouit l’autre et le fait vivre. Calendrier: 3 €, au Cpte 000-1426121-27 du Centre El Kalima, 69 rue du Midi, 1000 Bruxelles Tél. 02/511.82.17 - [email protected] - www.elkalima.be 4 BELGIQUE N°30 - 20 août 2006 LES 150 D’ “ÉTVDES” RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS L’identité ouverte d’une revue C Intellectuelle, “Étvdes” l’est et le revendique. Championne dans son créneau, elle peut se prévaloir d’onze mille abonnés. “Les abonnés d’ Étvdes se distinguent par une sur-représentation des cadres et un fort niveau d’études. Ils sont également de grands lecteurs et amateurs de musique, et plus de la moitié d’entre eux sont engagés dans une ou plusieurs associations” écrivent les responsables de la revue. Ces responsables, ce sont les jésuites de France. Certes, c’est un Russe, le père Gagarine, qui a lancé la revue en 1856 pour promouvoir l’apostolat auprès de ses compatriotes. Mais très vite les Français en ont repris la direction et ont élargi ses objectifs. Du conservatisme à l’ouverture Contre vents et marées, la revue a toujours couru les risques inhérents à l’analyse des questions du temps. Voici peu, le quotidien “La Croix” soulignait cette exceptionnelle “capacité à rebondir et à traverser les tempêtes”. C’est qu’ “Étvdes” a toujours manié l’art de s’inscrire dans une certaine part de “discontinuité”, selon le mot d’un de ses anciens rédacteurs en chef. L’actuel patron, le père de Charentenay, explique que la revue a longtemps été attachée à la conservation de l’ordre établi et de l’ordre social: l’Église et ses valeurs prenaient le pas sur les idées de liberté, comprises . D.R. laudel, Régis Debray, de Gaulle, Jean Lacouture, Mgr Lustiger, Mauriac, René Rémond, Michel Rocard, Teilhard de Chardin… Ce sont quelques-unes des signatures que l’on peut lire dans “Étvdes”. La revue mensuelle des jésuites français vient de célébrer à Paris son 150 e anniversaire: l’occasion d’une réflexion sur la place des revues dans le monde intellectuel d’aujourd’hui. comme subversives. C’est surtout au lendemain de la seconde guerre mondiale qu’elle s’est davantage ouverte au monde: le rédacteur en chef évoque les chrétiens sociaux et les jeunes des mouvements d’Action catholique, les courants psychanalytiques, les prêtres ouvriers, la culture (y compris le cinéma). La revue a aussi accueilli l’esprit de Vatican II et s’est mise à l’écoute des jésuites qui prônaient le travail pour la justice. Ce fut un véritable aggiornamento et le père de Charentenay écrit de la revue que “son image n’est plus du tout celle de l’intransigeance catholique du 19e siècle, mais celle du catholicisme en dialogue avec le monde”. Lumière dans la forêt Pour célébrer son siècle et demi d’existence, “Étvdes” a organisé à la veille de l’été une soirée de prestige à la Maison de l’Unesco à Paris. Il fallait éviter le piège de l’auto-congratulation, et les traditionnels discours ont laissé la place à des témoignages et à des temps d’échanges. La parole a ainsi été donnée à ce que la publication a de plus précieux: ses lecteurs. Jeunes et moins jeunes ont dit face à la caméra que leur revue n’était jamais fermée, qu’elle ne planait pas, qu’elle mettait sa confiance en l’homme, qu’elle pratiquait la “polémique intelligente”. Elle a aussi compris que les sciences constituaient un levain de culture et qu’il y avait une “façon catholique” d’aborder ces questions. À l’heure de la table ronde sur la place des revues dans le monde contemporain, Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque Nationale de France, a salué cette “revue qui est plus qu’une revue” et ce “réseau qui fédère”. Françoise Le Corre, rédactrice en chef adjointe d’ “Étvdes”, a insisté sur l’ “identité ouverte” de la revue: dans un monde où tout est éclaté et isolé, où les chapelles sont nombreuses, il s’agit d’être un lieu de croisement, un repère dans le foisonnement des informations. Assumer une mission de présence aux cultures, avec un esprit et un cœur larges, en s’engageant avec vigueur et rigueur, prudence et détermination: tout un programme esquissé par le père Dumortier, provincial des jésuites de France, pour les prochaines décennies d’ “Étvdes”… À Paris Hubert WATTIER Des auteurs visionnaires “Étvdes” a toujours pu compter sur des auteurs de qualité. Leurs propos se sont parfois révélés en avance sur leur temps: ainsi la question du suicide (1897), le tunnel sous la Manche (1907) ou la bataille pour le pétrole (1921). Dans “Où en est l’Union européenne”, Yves de la Brière met en garde contre la tentation de parler d’ États-Unis d’Europe: ignorer ainsi le passé des pays européens compromettrait le projet et serait une hérésie. Et de prôner l’usage du vocable “Union européenne”, qui “laisse place à des perspectives multiples et diverses”. C’était en avril 1930… . Chaque numéro mensuel d’ “Étvdes” fait 144 pages. Au menu: un éditorial, huit articles de fond, des chroniques (théâtre, cinéma, expositions, télévision) et une revue de livres. 14 rue d’Assas, 75006 Paris, Tél 00.33.1/44.39.48.48. Site www.revue-etudes.com (Diffusée en Belgique par Éd. Fidélité Tél. 081/22.15.51) Université d’été du SeGEC Pionnier de l’œcuménisme DÉCÈS DU CARDINAL WILLEBRANDS Le cardinal Johannes Willebrands, qui vient de décéder à l’âge de 96 ans, était président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, à Rome. Il était né le 4 septembre 1909 à Bovenkarspel, dans le diocèse de Haarlem et avait été fait cardinal par le pape Paul VI lors du consistoire du 28 avril 1969. Il est décédé au monastère franciscain de Denekamp aux Pays-Bas. Benoît XVI dans son télégramme remercie le cardinal défunt “pour tout le travail accompli dans les relations œcuméniques, dont il fut un ardent promoteur depuis les débuts de son sacerdoce et de manière éminente au lendemain du Concile œcuménique Vatican II”. Le Cardinal a dirigé de 1969 à 1989 le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, mais il avait été auparavant secrétaire du SPUC, le Secrétariat du Vatican pour la promotion de l’unité des chrétiens créé en juin 1960 par le pape Jean XXIII. Il a été l’un des plus ardents défenseurs du rapprochement avec les Églises protestantes et orthodoxes au sein du Collège des cardinaux dont il était le doyen d’âge, et a œuvré pour le rapprochement avec les juifs. Pionnier de l’œcuménisme, le cardinal Willebrands s’engagea pour le rapprochement des Églises dès les années 50. Il fonda ainsi en 1951 la “Conférence catholique pour les questions œcuméniques”. À 96 ans, il était le plus vieux cardinal de l’Église catholique. Depuis c’est le cardinal autrichien Alfons Maria Stickler, qui est le plus âgé avec ses 95 ans. . D’après CathoBel Les 25 et 26 août, le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique (SeGEC) organise sa seconde université d’été sur le thème “Culture, transmission et savoirs”, dans le cadre de l’abbaye de Floreffe. Que restera-t-il demain de la culture humaine? Que souhaitons-nous transmettre à nos enfants?… Parmi les intervenants: Maurice Bellet, prêtre, philosophe et psychanalyste; François ost,juriste, philosophe du droit; Jean Florence, docteur en psychologie, philosophe et psychanalyste; et Cécile Ladjali, enseignante et romancière. Quatre ateliers seront animés par Hugues Delforge (ULB), Frédéric Moens (FUCaM), Lucien Noullez (enseignant, poète) et Nicole Cossin, psychopédagogue. Programme détaillé et inscr.: www.segec.be • Entre le 25 août et le 3 septembre, à La Pairelle, pour les 18-35 ans, 2, 3, 5 ou 8 jours pour “Souffler… prier… mûrir un choix…”, animé par les P. Éric Vollen sj et Franck Janin sj, Sr Muriel Guieu et Sr Dominique Plasteig. Centre spirituel La Pairelle, 25 rue M. Lecomte, 5100 Wépion (Tél. 081/46.81.45 - Fax. 081/46.81.57 - [email protected] www.lapairelle.be). • Le 28 août, de 10h à 17h30, au Monastère Notre-Dame, Journée pour les enfants, grand jeu à thème et rencontre avec les sœurs, animée par Sr Élisabeth Groeteclaes, osb, Ermeton et les ados. Monastère N-D., 1 rue du Monastère, 5644 Ermeton-sur-Biert (Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - [email protected] - www.ermeton.be). • Du 4 au 10 septembre, à l’Abbaye ND de Clairefontaine, retraite pour tous, “Croire en soi pour croire en Dieu et dans les autres”, animée par le Fr S. Falque, ofm. Abbaye ND de Clairefontaine, Cordemois, 6830 Bouillon (Tél. 061/22.90.80 – Fax. 061/22.90.81 – [email protected]). • Du 4 au 11 septembre, à Notre-Dame de la Justice, retraite, “Les mystères de Jésus en saint Marc”, animée par le P. Ferdinand Lambert sj. Centre spirituel N-D. de la Justice, 9 av. Pré au Bois, 1640 Rhode-St-Genèse (Tél. 02/358.24.60 - Fax. 02/358.25.11 - [email protected] www.ndjrhode.be). • Du 5 (18h) au 14 septembre (9h), à La Pairelle, retraite, “Les exercices spirituels de saint Ignace”, animée par le P. Simon Decloux sj, Michel Danckaert et Isabel Lemaître-Coelho. Centre spirituel La Pairelle, 25 rue M. Lecomte, 5100 Wépion (Tél. 081/46.81.45 - Fax. 081/46.81.57 - [email protected] - www.lapairelle.be). • Du 8 (18h) au 10 septembre (15h) à la Communauté du Verbe de Vie, Week-end charismatique, “Vous recevrez la force du Saint-Esprit et vous serez mes témoins” (Ac 1,8), animé par le P. Jacques Marin. Samedi, à 20h30, veillée charismatique ouverte à tous. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.net). • Du 11 (17h) au 14 septembre (12h), au centre d’accueil de Chaityfontaine (Banneux Notre-Dame), retraite salésienne pour tous, “Dieu est amour” avec François de Sales et Benoît XVI, animée par le P. François Corrignan, prêtre de St-François de Sales, organisée par l’Association StFrançois de Sales (Thérèse Schram 02/203.05.94 – Wanda Mottet 04/263.47.39). • Du 13 (17h) au 17 septembre (16h), aux Béatitudes, retraite “École de la Prière” animée par la Communauté des Béatitudes. Les Béatitudes, 10 rue du Fourneau, 5651 Thy-le-Château (Tél. 071/61.12.68 - Fax. 071/61.13.93 - [email protected] - www.thy.beatitudes.org). • Du 15 (19h30) au 17 septembre (17h), à La Pairelle, week-end en famille “Jonas”, animé par Sr Chantal de Jonghe. Centre spirituel La Pairelle, 25 rue M. Lecomte, 5100 Wépion (Tél. 081/46.81.45 - Fax. 081/46.81.57 [email protected] - www.lapairelle.be). • Les 16 et 17 septembre, Le Verbe de Vie fête ses 10 ans en Belgique. Samedi, journée “Portes ouvertes”, 15h30-17h30, présentation de la Communauté… et verre de l’amitié; 17h30, Office des vêpres; 20h, spectacle “Saints de Belgique”. Dimanche, avec le cardinal Danneels, 11h, Eucharistie; 12h30, Repas (sur inscription) et action de grâces; 16h, spectacle “Saints de Belgique”. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.net). • Du 22 (17h) au 24 septembre (16h), au Monastère Notre-Dame, “Grandir dans les conflits”, animé par le P. Jean-Daniel Hubert, osb, Etioles (France). Monastère N-D., 1 rue du Monastère, 5644 Ermeton-sur-Biert (Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - [email protected] - www.ermeton.be). • Du 22 (18h) au 24 septembre (15h), à la Communauté du Verbe de Vie, Temps fort autour de la parole, “Lève-toi et marche!” (Mt 9,6), animé par Barbara Skowronek et la Communauté. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie.net). • Du 22 (18h) au 24 septembre (17h), au Centre Magnificat, week-end de prière, “Vivre la joie chrétienne au milieu des difficultés de la vie quotidienne”, animé par l’abbé Pierre Descouvemont (diocèse de Cambrai). Centre spirituel Magnificat, 10 place M. Brasseur, 6280 Gerpinnes-Loverval (Tél. 071/47.42.82 - Fax. 071/47.75.17 - [email protected]). • Le 25 septembre, de 9h à 18h30, au Monastère Notre-Dame, récollection avec introduction à la “Lectio divina”, animée par Sr Birgitta Drobig, osb, Ermeton. Monastère N-D., 1 rue du Monastère, 5644 Ermeton-sur-Biert (Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - [email protected] - www.ermeton.be). • Du 25 septembre (17h) au 1er octobre (9h) aux Béatitudes, retraite libre pour aimer, “Avec Thérèse, entrer dans la voie de la confiance”, animée par le Fr. Giovanni di Gesù et Lisette Bouhy. Le 30, à 17h, Soirée “Pétales de roses”, veillée d’intercession. Les Béatitudes, 10 rue du Fourneau, 5651 Thy-le-Château (Tél. 071/61.12.68 - Fax. 071/61.13.93 - [email protected] - www.thy.beatitudes.org). • Le 26 septembre, de 9h30 à 15h, à la Communauté du Verbe de Vie, journée de désert pour les femmes, louange, enseignement, repas (s’inscrire), adoration, confession, écoute spirituelle. Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 Fax. 02/387.28.38 - [email protected] - www.leverbedevie. net). • Du 29 septembre (18h) au 1er octobre (15h), à la Communauté du Verbe de Vie, week-end avec Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, “Témoins de l’amour…”, animé par Sr Françoise-Thérèse Lamoureux, op (Rome). Samedi à 20h, veillée ouverte à tous, “Dieu est amour!” (1Jn 4,16). Le Verbe de Vie, N-D. de Fichermont, 21A rue de la Croix, 1410 Fichermont (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - [email protected] www.leverbedevie.net). • Du 29 septembre au 1er octobre, au Monastère de l’Alliance, à Rixensart, retraite END, “Je me suis battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course” (2 Tm 4), animée par l’abbé J. Schmetz. Ghislain et Anne della Faille, 337 av. Molière, 1180 Bruxelles (Tél. 02/347.38.36 - [email protected]). BELGIQUE N°30 - 20 août 2006 EXPRESS EXPRESS JEAN DEBRUYNNE Un prêtre-ouvrier devenu poète P rêtre de la Mission de France, poète à l’affût de la fraternité dans l’ordinaire des jours, le P. Jean Debruynne est décédé samedi 8 juillet à Jbeil au Liban, à l’âge de 81 ans. Il y séjournait depuis trois semaines pour un spectacle qu’il avait écrit et qui devait être donné pour les 7.000 ans d’existence de Byblos. Prénommé en réalité Jean-Baptiste, Jean Debruynne est né en 1925 à Lille, dans le Nord de la France. Son père était originaire de Stenwoorde, en bordure de la frontière belge, et sa mère était alsacienne. “C’est la guerre de 14 qui les avait fait se rencontrer”, racontait-il en juillet 2005 à Bertrand Révillion, pour la revue “Panorama”. “Ils étaient l’un et l’autre des gens de frontière, et si j’aime aujourd’hui me situer plutôt aux frontières, aux marges et aux lisières, c’est sans doute un peu à eux que je le dois.” C’est à l’adolescence que la vie de Jean Debruynne va basculer. Avec la guerre, la famille s’installe dans le Lot-et-Garonne. Il y fait l’expérience de la pauvreté et l’apprentissage de la différence. Il quitte en effet la ville pour la campagne, des églises pleines pour une église pratiquement vide. C’est pourtant là, sur ces terres où apparemment Dieu est absent, qu’il se sent appelé. “Ma vocation”, Quelle éducation sexuelle? D.R. en Afrique LE CONTINENT AFRICAIN DANS LES GRANDES LIGNES À la fin du mois de juin, le préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a présenté les grandes lignes (lineamenta) du prochain synode africain annoncé d’ici novembre 2008. Le document énumère 32 questions adressées aux évêques de ce continent. Le cardinal nigérian Francis Arinze, dans son discours introducteur, a dressé à grands traits le portrait de l’Église africaine. Il a salué sa vivacité, qui se manifeste par la création constante de nouvelles paroisses et de nouveaux diocèses. L’Église, a-t-il constaté, reste souvent dans les situations critiques “une des rares institutions en mesure de prendre soin des gens”. Il a exprimé ses inquiétudes pour les conflits en Somalie, en Côte d’Ivoire et dans les Grands Lacs. Mais il a aussi souligné plusieurs raisons de se réjouir, comme les élections libres au Ghana, au Malawi et en Zambie, la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et le procès en béatification de l’ancien président de la Tanzanie, Julius Nyerere. . . L’évêque de San Luis, Mgr Jorge Luis Lona, s’en prend à un projet de loi qui veut imposer dans les écoles un cours d’éducation sexuelle. Les principes n’en sont pas clairs, estime-t-il. Selon lui, cela va à l’encontre de la liberté des parents, qui doivent pouvoir choisir pour leurs enfants une éducation en accord avec leurs valeurs. Certes, admet-il, le projet de loi présente plusieurs objectifs tout à fait honorables. Il prône une attitude responsable et transmet des connaissances pertinentes concernant l’hygiène et la santé. Mais en pratique, les politiques officielles en la matière se sont souvent bornées à la distribution de préservatifs. L’évêque estime que l’éducation sexuelle doit d’abord être “éducation au mariage”. Il rappelle qu’en 35 ans, en Argentine, le nombre de couples mariés a baissé de 50%, symptôme du “tournant égocentrique de la culture”. EUROPE Un “rendez-vous macabre” Sale temps en Europe pour les cellules souches d’embryons humains! Le 24 juillet dernier, l’Union Européenne a approuvé un budget de 50 milliards d’euros, qui permettra de financer la recherche dans ce domaine durant sept ans. Les évêques européens, réunis au sein de la COMECE, ont déploré cet accord. “Nous alertons l’opinion publique sur la gravité de cette décision”, écrivent-ils dans leur communiqué. Leur déception est d’autant plus grande que le sacrifice des cellules embryonnaires pourrait être évité en recourant aux cellules souches adultes et ombilicales. Les experts jugent intéressante et réaliste cette voie alternative. Dans son édition du 25 juillet, le journal du Vatican, l’Osservatore Romano, n’a pas mâché ses mots, dénonçant “ceux qui sont ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu’il s’agit de supprimer la vie”. CORÉE DU SUD RÉPUBLIQUE DOMINICAINE Drogue et flingues “Oui à la vie, non à la violence et à la possession d’armes”, lancent les évêques dominicains: “Dans toute nation qui se dit civilisée, écrivent-ils, ce qui doit dominer c’est la loi. Et la loi doit être l’expression de la justice. Et la justice est respect du droit d’autrui.” Les évêques dénoncent la possession d’armes privées, la consommation et le trafic de drogues. Ils pointent du doigt, surtout, le désordre généralisé, tant personnel que familial, sur les plans social, économique, politique et culturel, aux niveaux national et international. Parmi les dossiers que les évêques jugent prioritaires pour leur pays, on note la distribution de l’électricité “à cause de sa répercussion sur la production et sur le bien-être national” et l’éducation: les prêtres sont encouragés à “ouvrir des écoles paroissiales là où l’école publique fait défaut”. Le souffle embrassera nos vieux os de bois mort Nous serons dans ses bras et nous serons son corps sur les ailes du vent pour le bal des vivants. L’obéissance au réel ARGENTINE INTERRO Quand nous arriverons au dernier rendez-vous qui sera le premier Quand nous soulèverons le tout dernier verrou qui sera le premier dira-t-il plus tard, “est née de l’absence, du désert où Dieu n’est pas. Le rien est devenu pour moi sacrement de la présence de Dieu.” Cette vocation va bien sûr avoir besoin de temps pour mûrir. Un article paru dans une édition régionale de “La Croix” sur la Mission de France va servir de révélateur. “Tout de suite, je me suis dit: c’est ça que je cherche.” En 1945, il entre au séminaire de Lisieux. “Ici, il n’y a pas de règlement”, explique le supérieur. “Par contre, il y a une règle, et cette règle, c’est l’obéissance au réel.” “Nous assumions nous-mêmes l’entretien, la maçonnerie, la peinture, la menuiserie, l’électricité, le jardin…”, raconte Jean Debruynne. “Nous faisions les pluches et la vaisselle aussi. Toutes choses qui n’entraient pas dans les habitudes des séminaires traditionnels.” Ordonné prêtre en 1950 par le cardinal Liénart, après différents stages en usine et dans l’hôtellerie, Jean Debruynne travaille quelques temps en paroisse, avant d’être nommé, en 1953, secrétaire de la Mission de France, à une époque où celle-ci est remise en cause. Après l’interdiction des prêtres-ouvriers par “Quand nous arriverons” (“Cavaliers du printemps” - 1976) Rome en 1954, le jeune homme se tourne vers la poésie, la philosophie et le théâtre. Il suit les cours de l’école du jeu dramatique de Jean-Louis Barrault. Adhérent à la FSGT, un organisme culturel dépendant de la CGT, il découvre le théâtre et les poètes, Prévert surtout, et commence à écrire. Livres, chansons et poèmes étaient pour Jean Debruynne un appel “à vivre” et “à croire”, surtout quand tout devenait trop dur. “Le jour où je ne pourrai plus écrire, ce sera vraiment la mort”, confiait-il d’ailleurs. “Jusqu’au bout de notre vie, nous devons devenir des créateurs.” Un auteur prolifique Auteur de nombreux livres et articles, le père Debruynne s’est également mis au service de nombreux mouvements et organismes, parmi lesquels les Scouts et Guides de France, le Centre national de l’enseignement religieux, “Police et Humanisme”, “Partage et Rencontre”, le Secours catholique ou encore le Mouvement des chrétiens retraités. C’est à lui, enfin, que l’on doit le spectacle présenté à Jean-Paul II lors des XIIe Journées mondiales de la jeunesse à Paris en 1997. Pascal ANDRÉ (avec CtB et La Croix) D ’UN PEU partout CANADA — Fatale erreur C-38. L’archevêque de Québec, Mgr Marc Ouellet, est revenu fin juillet sur la fameuse loi C38 qui légalise l’union civile de couples homosexuels. “Cette nouvelle législation (…) ne reconnaît pas l’ordre naturel voulu par le Créateur (…). Il est encore temps d’agir et de manifester [notre opinion] aux députés qui auront la responsabilité de voter...” La coalition gaie et lesbienne du Québec a réagi en reprochant à l’archevêque d’ “utiliser son pouvoir pour une campagne de désinformation”. CHILI — 1000 bénévoles. La Pastorale Universitaire Catholique du Chili a organisé du 16 au 23 juillet le projet Travail Pays qui proposait aux étudiants de mettre à l’œuvre leurs compétences pour restaurer des espaces communautaires: places, chapelles, sièges sociaux, zones sportives… “Environ un millier de jeunes ont sacrifié une partie de leurs congés pour partager ainsi ce qu’ils ont avec leurs frères.” Cela montre, dit l’évêque de Chillan, que “tout n’est pas que drogue et alcool”. ALLEMAGNE — La jeunesse du Pape. Un historien allemand, Volker Laube, a étudié les archives du séminaire de Sankt Michael, en Bavière, ouvertes grâce à l’autorisation du Pape. Il apparaît que le jeune Joseph Ratzinger a bien été enrôlé de force dans les Jeunesses Hitlériennes. C’était en 1941, le jour de son 14e anniversaire. “Membre obligé”, il fut accueilli avec dédain par ceux qui avaient adhéré spontanément. NIGÉRIA — Quoi de neuf, docteur? La paroisse nigérienne de Crenna, en collaboration avec le centre hospitalier italien de Busto Arsizio (Varèse) et l’association française ARCISS, a mis sur pied un dispensaire à Ngugo. La clinique SaintGeorges comprend une salle destinée à la médecine générale et à la petite chirurgie, ainsi qu’un laboratoire et un dortoir d’urgence de six lits. Une autre section est dévolue aux mamans et aux enfants. INDE — La police et le converti. Dans l’État Madhya Pradesh, où le parti nationaliste hindouiste est au pouvoir, la loi anti-conversion vient d’être renforcée. Elle oblige celui qui change de religion à en informer les autorités judiciaires locales avec un mois de préavis. La police sera chargée d’enquêter sur les circonstances de cette conversion. Le porteparole de la communauté catholique s’est insurgé, annonçant que l’Église allait tenter de contrer cette loi d’un point de vue légal. . Les méthodistes sont d’accord! Le 23 juillet dernier, à Séoul, les méthodistes ont ajouté leur signature à la déclaration sur la doctrine de la justification, approuvée en 1999 par l’Église catholique et les Églises luthériennes. Ce document proclame une foi commune en la “justification par la foi”, point de discussion qui avait mené au 16e siècle à la rupture entre Luther et Rome. “Ce jour est un des plus importants pour nos Églises”, s’est exclamé le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Le méthodisme est un mouvement fondé au 18e siècle par John Wesley, un pasteur anglican inspiré par Luther. On compte 76 millions de fidèles, dont le président George W. Bush. “Nous sommes en dialogue avec l’Église catholique depuis le concile Vatican II”, rappelle le secrétaire général du Conseil méthodiste mondial, George Freeman. . . 5 . AUSTRALIE — L’e-mail du mois. Chaque mois, l’Église australienne diffuse par courriel une newsletter qui donne des nouvelles de la communauté aux fidèles qui sont dispersés sur ce vaste continent. En juillet, un dossier était consacré à l’œcuménisme, un thème particulièrement sensible en Océanie. 80% des Australiens se disent chrétiens et se répartissent entre les confessions catholique, protestantes et orthodoxes. (www.catholicaustralia.com.au/ – en anglais) . 6 DERNIÈRES MINUTES N°30 - 20 août 2006 LE MONDE DES ASBL SOCIÉTÉ Le décor change, pas l’esprit Q Le Pape prie et parle est loin de la foule et des caméras de télévision que Benoît XVI s’est brièvement rendu, le mardi 8 août au soir, dans un sanctuaire marial afin de prier pour la paix au Proche-Orient. Le père Ciro Benedettini, vice-directeur du Bureau de presse du SaintSiège, a confirmé cette démarche. Benoît XVI est ainsi allé en privé au petit sanctuaire de la “Madonna del Tufo” (la Vierge du tuf), proche de sa résidence d’été de Castel Gandolfo. Il y a prié “pour la paix au Proche-Orient et les victimes de la guerre”. Il a récité l’office des vêpres avec quelques pères trinitaires, gardiens du sanctuaire du 16e siècle, avant de se promener un instant autour de l’église. Les seuls témoins oculaires de cette visite surprise ont été les religieux, un groupe d’enfants et une vingtaine de sœurs. Quelques jours plus tôt, Benoît XVI recevait des chaînes de radio et télévision allemandes, en prévision de son prochain voyage en Bavière. Il a déclaré que “naturellement le Saint Siège ne voulait jouer aucun rôle politique” dans le conflit au Liban. Mais il a ajouté: “Nous voulons appeler les chrétiens et tous ceux qui se sentent interpellés par la parole du Saint Siège à une mobilisation de toutes les forces qui reconnaissent que la guerre est la pire des solutions pour tous.” Vivre ensemble “La guerre n’apporte rien de bon pour personne, même pour ses vainqueurs apparents. Nous le savons très bien en Europe après deux guerres mondiales. Il existe des forces morales qui sont prêtes à faire comprendre que l’unique solution est que nous devons vivre ensemble. Nous voulons mobiliser ces forces. Les politiques doivent trouver des voies pour réaliser cette évidence, le plus rapidement possible.” À la prière de l’Angélus dans la cour de son palais d’été, le Pape a dit aux fidèles: “Face au constat amer que, jusqu’à présent, les voix appelant à un cessez-le-feu immédiat dans cette région tourmentée sont restées sans réponse, je ressens le besoin urgent de renouveler mon appel pressant.” Et lors de l’audience générale de la semaine dernière, il s’est inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs: “Je reprends les paroles du pape Paul VI à l’ON U, en octobre 1965: Jamais plus les uns contre les autres, jamais, plus jamais! Si vous voulez être frères, laissez tomber les armes de vos mains.” (d’après CathoBel) Et comme c’est nouveau, on se pose encore bien des questions. Voilà pourquoi la Communauté française a organisé des séances d’information …avec l’aide d’une asbl, IDJ. Jean-François Istasse, parlementaire et père de cette nouvelle loi, explique que les asbl “version loi 1921” vivaient sous un régime peu transparent: listes des membres pas déposées systématiquement au tribunal, règles comptables mal suivies, asbl cachant des commerces ou des activités peu recommandables, etc… On ne change pas une équipe… “Entre le possible et le souhaitable, il était donc temps de trouver un équilibre capable de faire la différence entre la petite amicale de quartier et la très grosse association brassant des capitaux non négligeables”: c’est ce qu’il écrit en présentant cette loi dans un ouvrage intitulé “L’asbl, 101 réponses à vos questions” (*). Le parlementaire y souligne les défis de cette nouvelle législation: moderniser et rationaliser, sans affecter pour autant la simplicité du régime… Il fallait instaurer des règles nouvelles pour la comptabilité, améliorer la publicité et l’information au public, et établir de meilleures modalités de fonctionnement. Chaque asbl a donc dû remanier ses statuts et aller les déposer au greffe du tribunal de commerce de son arrondissement. Toutes ne l’ont pas fait, soit parce qu’elles ne sont pas encore prêtes, soit parce que leur dossier n’a pas été considéré comme complet lors du dépôt. Que risquent-elles? Le ministère des Finances fera, dit-on, la chasse à ces “fausses asbl” (parce que non conformes à la loi) et les procureurs du Roi pourraient donner suite à ces actions. Et à l’extrême, les pouvoirs publics pourraient demander la dissolution d’une asbl qui ne dépose pas chaque année ses comptes. Des sanctions pénales, il n’y en a point. Mais la vraie sanction, dit Jean-François Istasse, c’est la perte de la personnalité juridique: quand on revient au régime de l’association de fait, les particuliers qui en sont membres deviennent personnellement responsables… Les volontaires, c’est essentiel Pour corser le tout, une autre réglementation a déboulé le 1er août dernier dans le paysage associatif: il s’agit du statut des volontaires. Là aussi, le législateur a cherché l’équilibre: éviter les tracasseries inutiles, mais tout en protégeant les volontaires eux-mêmes contre ce qui pourrait leur arriver et ce qu’ils pourraient provoquer. église évangélique allemande vient de présenter ces options pour l’avenir, dans un contexte où les chrétiens sont moins nombreux. Ces propositions suscitent un vif débat dans le pays. Sept millions de fidèles protestants en moins d’ici 2030, des ressources financières divisées par deux: c’est ce que l’Église évangélique allemande (EKR) prévoit, malheureusement. Ce constat dramatique tient à trois facteurs: d’abord la baisse de la pratique religieuse, ensuite la diminution des revenus par habitant et enfin la dénatalité du pays. Ces données influent sur les moyens financiers de l’Église évangélique puisqu’en Allemagne les institutions religieuses bénéficient d’un impôt perçu par l’ État et redistribué aux Églises en fonction du nombre de personnes imposables qui ont coché la case religieuse. La baisse des ressources a déjà des conséquences très concrètes: le nombre de personnes employées par les paroisses diminuent, faute de ressources. Les réunions se multiplient notamment autour du sort des musiciens, salariés des Églises locales, mais premiers à subir les choix budgétaires. Autre conséquence: dans certaines régions, des familles se sont installées dans d’anciennes églises reconverties. Pour les pasteurs en effet, “nos églises . . . Hubert WATTIER (*) 222 pages, en vente à 17,50 € auprès d’IDJ, 02/772.70.20, [email protected] et www.idj.be Une communauté en perdition Moins de fidèles L’ Chaque volontaire sait maintenant comment il doit pratiquer quand il est chômeur, prépensionné, en incapacité de travail, minimexé, etc… Allait-on par contre obliger les asbl à contracter une assurance pour couvrir les dommages que les volontaires pourraient causer? On y a renoncé pour les petites asbl, tout en étudiant un système d’assurance-type peu onéreuse. Il faudrait encore parler des frais de déplacement, qui peuvent être remboursés aux volontaires jusqu’à un certain montant, sans qu’ils doivent les justifier auprès du fisc. On sait, et notre journal s’en est déjà fait abondamment l’écho, que le volontariat est essentiel dans notre vie sociale. L’auteur de la nouvelle loi, Jean-Jacques Viseur, insiste bien sur cet état d’esprit: il faut soutenir le secteur associatif, parce qu’il contribue à lutter contre l’indifférence et le repli sur soi, vecteurs de violences et d’exclusions. CHRÉTIENS D’IRAK ALLEMAGNE ne sont pas des lieux saints. T o u t comme n o u s célébrons l’office dans des auberges ou des usines, nous pouvons tout aussi bien séculariser nos églises.” Pour assurer l’avenir, le Conseil de l’Église évangélique allemande a présenté début juillet un “texte d’impulsion” qui préconise “une réforme active, une restructuration et un nouveau profil du travail de l’Église”. La démarche initiée cet été se prolonge par un débat à tous les niveaux avant d’aboutir à un “congrès du futur”. Et les discussions sont vives autour des propositions de l’EKR. Le projet consiste à regrouper les paroisses: de 23, il n’y en aurait plus que 12 à l’horizon 2030! Mais cela signifie autant de fonctionnaires salariés en moins. Et les petites paroisses craignent d’être englouties dans les plus grandes. Pourtant, cette démarche est assez proche de ce qui se produit dans les autres pays européens où l’ Église essaie de se concentrer sur les domaines essentiels, sans chercher à répondre à tous les besoins. D.R. C ’ D.R. D.R. LIBAN ue celui qui n’est pas membre d’une asbl lève le doigt! L’ “esprit de société” est bien connu en Belgique et la loi de 1921 sur les associations sans but lucratif a toujours eu beaucoup de succès: on compte à ce jour environ 120.000 asbl. Des centaines de milliers de gens sont donc concernés par la réforme entrée en vigueur au début de cette année. . . . A.-F. de BEAUDRAP L a moitié environ des chrétiens irakiens ont fui leur pays depuis la chute de Saddam Hussein. Ils craignent les bombes et l’instauration d’un régime islamiste. La moitié des quelque 1,2 million de chrétiens irakiens ont fui leur pays depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Selon Mgr Andraos Abouna, évêque auxiliaire chaldéen de Bagdad, les chrétiens ne seraient plus, depuis l’invasion américaine, que 600.000 dans ce pays à majorité chiite. “Ce que nous entendons désormais, c’est la sonnette d’alarme pour la chrétienté en Irak”, a déclaré Andraos Abouna, à “Aide à l’Église en détresse” en Grande-Bretagne. L’évêque rappelle que quand un si grand nombre de fidèles quittent une petite communauté comme celle des chrétiens d’Irak, “c’est dangereux pour l’avenir de l’Église” dans ce pays. . . Ils ne reviendront plus L’évêque chaldéen affirme que 75% des chrétiens de Bagdad — la plus forte concentration du pays – ont fui la capitale pour échapper aux explosions de violence sectaire qui ont lieu presque tous les jours. Ils craignent les attentats à la bombe qui sont devenus quotidiens et l’instauration d’un régime islamiste, alors qu’ils connaissaient un régime relativement laïc sous Saddam Hussein. Depuis le commencement de la guerre en 2003, le nombre des fidèles d’obédience chaldéenne, qui représentent la plus grande communauté chrétienne du pays, est passé de 800.000 à bien moins d’un demi-million. Ainsi, de nombreux chrétiens cherchent une nouvelle vie dans les pays voisins, en Syrie, Jordanie et Turquie. Mgr Andraos Abouna pense qu’une bonne partie de ceux qui sont partis ne reviendront pas en Irak. Les chrétiens, dont de nombreuses communautés parlent encore l’araméen, la langue de Jésus, représentaient 3% de la population de l’Irak, qui compte plus de 25 millions d’habitants. CathoBel CULTURE N°30 - 20 août 2006 EXPRESS EXPRESS À voir... HUGO PRATT Un univers labyrinthique Écrire un livre sur Pratt n’est pas une chose aisée. Certains auteurs s’y sont essayés, sans grand succès. Car à l’instar de Corto Maltese, son personnage emblématique, Hugo Pratt est un mystère. “J’ai treize façons de raconter ma vie, et je ne sais pas s’il y en a une de vraie”, disait-il d’ailleurs de lui-même. Son univers – où s’entremêlent sources d’inspiration livresques et destins réels de perdants magnifiques, plongés dans des aventures improbables aux marges de la grande histoire – est effectivement si touffu, si codé, que ses nombreux fans ne cessent de s’interroger sur le dessein caché de tant de pistes à peine visibles. Chez Pratt, un épisode en apparence anodin entraîne souvent le lecteur dans un tourbillon de poésie à l’imaginaire si puissant qu’il n’est pas toujours aisé d’en sortir. Amateur de mythes, de paradis perdus et d’écrivains méconnus, Jean-Claude Guilbert s’est vite entendu comme un frère avec Hugo Pratt, rencontré en 1980, avec lequel il partait régulièrement en repérage dans des pays en guerre. Selon la légende, le reporter français aurait même inspiré au dessinateur vénitien certains traits de Corto Maltese. En réalité, Guilbert aurait servi de modèle à un autre personnage de l’œuvre prattienne: Koinsky. Rentré dans le cercle très fermé des “héritiers spirituels” du maître disparu en 1995, Guilbert connaît donc très bien la vie et l’œuvre du père de Corto Maltese. Déconcertant Son livre, intitulé “Hugo Pratt – La traversée du labyrinthe”, est effectivement bien plus qu’une biographie. Non seulement, il nous fait entrer de plain-pied dans la vie de Pratt, où s’enchevêtrent littérature, aventure et voyages, mais nous fait également découvrir la face cachée de l’artiste: ses passions en noir et blanc, ses sources d’inspiration, ses angoisses, ses secrets, ses détours, ses fables, ses silences aussi… Certes, les premières pages sont un peu déconcertantes – l’auteur se plaît à mêler le vrai et le faux, le rêve et la réalité –, mais heureusement, on s’habitue très vite à cette forme d’écriture complètement libérée des conventions du genre et un fil d’Ariane apparaît peu à peu, permettant au lecteur de tracer son propre chemin dans ce dédale de souvenirs et d’anecdotes tout aussi incroyables les uns que les autres. Mais ce n’est pas tout: le livre contient également de nombreuses esquisses inédites et de formidables dessins qui, de façon très simple, font ressortir le talent de leur auteur. FRANCE 2 Di 20/8, à 10h30 Le Jour du Seigneur À10h30, “Frère Roger, un silence révolutionnaire”. Un documentaire de Pierre Barnerias. À10h55, messe en direct de l’église Sainte-Catherine à Honfleur, dans le Calvados. Prédicateur: P. Éric Morin. À11h50, Face à Face avec Demis Roussos, chanteur de renommée internationale qui prépare une tournée dans les paroisses de France en 2007. ARTE Di 20/8, à 21h05 D.R. C ompagnon d’aventures du père de Corto Maltese, Jean-Claude Guilbert retrace la vie d’Hugo Pratt dans une biographie originale et magnifiquement illustrée. Loin de verser dans la fastidieuse analyse de l’œuvre, celle-ci nous entraîne dans l’univers poétique et mystérieux de cet auteur et dessinateur de génie qui, plus de dix ans après sa mort, domine toujours l’histoire de la bande dessinée. Le livre de Jean-Claude Guilbert comble donc un vide et répond à toutes les questions que les fans d’Hugo Pratt et de Corto Maltese n’ont jamais cessé de se poser, malgré un amour indéfectible pour l’œuvre. Mieux, en la racontant, il la prolonge. Lui donne comme une seconde vie. “Dans mon souci de suivre les traces laissées par Hugo en m’amusant à étudier sa géographie du souvenir, rien de tel que de passer les portes et de tourner les pages”, confie l’auteur. “En fait, me promener dans ses pas et lire ce qu’il dicta, ce qu’il confia et ce qu’il retraça diversement me le rappelle autant que de fouiller dans ma mémoire par ailleurs nettement moins performante que la sienne.” Pascal ANDRÉ “Hugo Pratt – La traversée du labyrinthe”, Jean-Claude Guilbert, Presses de la Renaissance, Paris, 2006, 488 pages, 111 illustrations, 24,5 € port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons.. TOURNAI ET SES QUAIS LA TOURNEUSE DE PAGES Rive gauche la vengeance, un plat froid D ans l’Enfant des frères Dardenne, Déborah François incarnait le pardon, la rédemption. Dans ce deuxième film, La tourneuse de pages, la jeune actrice liégeoise, que Denis Dercourt qualifie de “prodige”, donne à voir un personnage étonnant, complexe, de froideur et de tendresse, de complicité et de silence, d’amour (mais est-il calculé?) et de vengeance. Un personnage qui séduit et qui reste toujours à distance. Un film tout en mystère et en ambiguïté. circulation automobile en sens unique. Enfin un RAVeL a été aménagé le long de l’Escaut. Les zones de parking ont été concentrées aux extrémités et l’on a veillé à l’accessibilité de personnes à mobilité réduite. Des gradins prennent place au quai du Marché aux Poissons et la passerelle NotreDame a été rénovée: de quoi offrir une belle vue aux piétons qui franchissent le fleuve. Et toute une scénographie lumineuse a été conçue pour mettre le site en valeur à la nuit tombée. Le ministère wallon de l’ Équipement et des transports, les fonds européens et le commissariat général au Tourisme figurent parmi les plus gros contributeurs du budget. . D.R. À Tournai, la renaissance des quais de l’Escaut a été fêtée au début des vacances. Ambiance 1900, spectacle nocturne, marché du tourisme et des terroirs ont ponctué la fin des travaux de réaménagement du Quai Notre-Dame et du Quai du Marché aux Poissons. Du “Pont-à-Pont” au “Pont de Fer”, on a repensé tout l’espace de cette portion de la rive gauche de l’Escaut: sont désormais privilégiés l’échange, les rencontres, la détente, les loisirs, le tourisme et les richesses du patrimoine. Concrètement, les trottoirs situés le long des habitations forment un premier espace qui met en valeur les façades. Vient ensuite la bande de 7 L’histoire débute de manière toute simple. Mélanie Prouvost a raté son examen d’entrée au conservatoire. Au cours de l’audition, elle est décontenancée par la présidente du jury, Ariane Fouchecourt, une célèbre concertiste qui accepte de signer un autographe en pleine audition. Sans mot dire, elle quitte le conservatoire. Rentrée chez elle, elle ferme à clé son piano. Finie déjà cette carrière internationale dont elle nourrissait l’espoir. Dix ans plus tard, la voilà secrétaire, se proposant d’aller garder Tristan, l’enfant de son patron, tandis que l’épouse de celui-ci prépare un concert. Déstabilisée par un accident, deux ans plus tôt, la pianiste a besoin d’une présence… Or cette femme, c’est celle aux autographes… Mélanie la reconnaît, mais ne se trahit pas. Un jeu de cache-cache Le film entretient jusqu’au bout le mystère. Quels sont les sentiments qui l’habitent tandis que, à la demande de la pianiste, elle tourne les pages pendant les répétitions et lors des concerts. Est-elle jalouse ou séduite par la musique, ou par l’artiste qu’elle regarde avec intensité? Son visage impassible et doux ne donne pas la réponse. Que se passe-t-il au juste entre les deux femmes dans ces regards échangés, cette complicité derrière un piano, ces croisements de mains, cet étonnant bisou, tandis que les musiques de Bach et de Chostakovitch enchantent cette demeure provinciale? Tout cela ressemble finalement à un jeu de cache-cache, tel celui qu’elle jouera avec l’enfant qu’elle garde. Une histoire de vengeance qui se cherche, dans un milieu de haute bourgeoisie, à quarante kilomètres de Paris, où les bonnes manières ne manquent pas. On ne sortira pas déçu de ce film tant Denis Dercourt – qui signe la mise en scène, le scénario et les dialogues – entretient de manière intense un suspens tout en finesse et en lenteur. “C’est important, Mélanie, de s’avouer à soi-même ses sentiments”, dit la violoniste du trio à son amie pianiste. Peut-être est-ce là un des ressorts du film… Charles DELHEZ Quand la science fait son cinéma De la danse élégante des hippocampes à l’étrange ballet des cellules du cerveau, le spectacle du vivant fascine. Les relations entre le septième art et la science atteignent parfois une symbiose parfaite, comme dans les films de Jean Painlevé, pionnier de l’image scientifique. ARTE Ma 22/8, à 20h40 Des États sur le banc des accusés Génocides, crimes de guerre, crimes contre l’humanité... Les États qui se rendent coupables de tels actes peuvent désormais se retrouver sur le banc des accusés, devant la Cour pénale internationale. “Thema” nous fait découvrir cette nouvelle juridiction, si importante et si fragile. LA DEUX Ma 22/8, à 23h20 1001 cultures Les sans-papiers ne sont ni des clandestins ni des criminels. Ils vivent et travaillent chez nous depuis longtemps. Une partie de la population belge soutient leur combat pour une vie meilleure, légitime. Et les aide. C’est la culture d’hospitalité… que d’aucuns voudraient criminaliser. Démonstration par l’exemple, à l’église Saint-Boniface. ARTE Je 24/8, à 22h45 “Mon père était un Boche” En France, pendant l’Occupation, des couples se sont formés entre soldats allemands et femmes françaises. Quelque deux cent mille enfants nés de ces relations vivent encore aujourd’hui en France. Pour les mères, mises au ban de la société, la vie avec un “enfant de nazi” a été un enfer. Pour les enfants s’est ajoutée la douleur de l’absence du père. Rencontre de trois d’entre eux. FRANCE 2 Je 24/8, à 23h05 Immersion totale Maternité de la Pitié-Salpêtrière. 50 chambres, 1 équipe médicale de 100 personnes qui accompagnent la naissance de 250 bébés chaque mois. Découverte du bonheur, l’angoisse ou la détresse des mères qui accouchent. 8 LITURGIE - DIOCÈSES N°30 - 20 août 2006 LE VERBE PAROLE POUR LECTURES DE s’est fait chair ! VIVRE dissocié, vivant. Parler de la chair chair, Dieu incarné, Parole qui chair, jusque sur la croix, et sa ou du corps, ce n’est pas réduire fait naître l’homme à lui-même, parole est pur don de lui-même. l’homme à une seule dimension, à sa véritable humanité. Cette Se nourrir de cette parole, de ce mais c’est désigner la plénitude humanité trouve sa vérité dans pain et de ce vin, ce n’est pas humaine de celui qui est présent son ressourcement à l’Alliance. consommer un souvenir comme dans son action, dans sa parole, Cette Parole de Vie, c’est Jésus! on recompose un plat exotique dans son amour, dans sa soufJésus propose à ses auditeurs pour revivre un temps de vafrance, dans ses joies comme une alliance pour le moins décances passées. Recevoir le dans ses peines. Dans son tout concertante. Il ne s’agit plus de Christ-Parole, son corps et son d’humanité! C’est comme si les s’approcher craintivement d’un sang, c’est vivre d’une vie noupremiers mots de l’évangéliste se dieu lointain pour monnayer son velle, c’est se laisser séduire par répercutaient sans cesse dans un bon vouloir par des sacrifices ou la folie de l’ Évangile, c’est partager les ferveurs et les luttes de écho vibrant: “Le Verbe s’est fait des rites magiques. Il s’agit tout Jésus qui viennent secouer le chair” (1, 14). simplement de se nourrir d’un monde pour le transformer. CetLa chair dont il parle est “celle vrai repas eucharistique, un peu te vie nouvelle ne mourra pas! qui est donnée pour que le monde pain et de vin qui sont sa de ait la vie”! Une chair donnée chair et son sang. Jésus se donne pour la vie du monde. Pour le totalement, il est le pain qui desPhilippe LIESSE peuple de la Bible, manger signicend du ciel. Le Verbe s’est fait fie aussi écouter et apprendre, pour pouv o i r p a r l e r. Q u a n d Ezéchiel est envoyé en mission, il reçoit Selon saint Jean 6, 51-58 comme première Jésus disait à la foule: “Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel: si quelqu’un consigne celle de mange ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée prendre des forces: pour que le monde ait la vie.” Les Juifs discutaient entre eux: “Comment cet homme-là “Fils d’homme, manpeut-il nous donner sa chair à manger?” Jésus leur dit alors: “Amen, amen, je vous le ge-le, mange ce roudis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son leau, ensuite tu iras sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie parler à la maison nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon d’Israël” (Ez 3,1). En sang demeure en moi et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, parlant de sa chair, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra Jésus renvoie au Verpar moi. Tel est le pain qui descend du ciel: il n’est pas comme celui que vos pères ont be-chair, à la Parole mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement.” qui donne vie. Dieu- 20e dimanche du Temps Ordinaire Évangile de ce dimanche VIVRE ÉTERNELLEMENT Jean 6, 51-58 L a discussion ne pouvait que tourner à la réprobation. Les Juifs ne pouvaient plus suppor ter toutes ces affirmations où se mêlaient le pain et la chair. Alors que beaucoup de ces femmes et de ces hommes devaient connaître les crampes et les malaises dus à la faim et à la soif, Jésus persiste et signe. Il vient leur proposer une nourriture qui aurait le don de revitaliser pour toujours: sa chair. Des paroles déconcertantes, déplacées, indécentes? En tous cas incompréhensibles: “Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger?” Et voilà que ces mots insaisissables vont devenir source de vie dans la bouche de Jésus. Pour ses auditeurs, la chair ne s’oppose pas à l’esprit. Elle évoque, contrairement à la pensée g recque, l’homme total, concret, uni, non . ÉVANGILE Textes liturgiques© AELF, Paris DANS LE DIOCÈSE DE NAMUR-LUXEMBOURG MOUVEMENT DES ACOLYTES Une équipe renouvelée D.R. L e Mouvement des Acolytes du diocèse de Namur a un nouveau responsable: l’abbé Jean-François Naedts, 31 ans, vicaire à Vielsalm et administrateur dans différentes paroisses des alentours, prend le relais du père Henryk Kazaniecki, rappelé par sa congrégation. Une équipe renouvelée s’est mise en place autour du nouvel animateur. Placé sous le patronage de saint Jean Berchmans, patron des jeunes Belges, le service diocésain des Acoly tes comprend, outre l’abbé Naedts, des laïcs, des assistants paroissiaux, des séminaristes et un diacre: il s’agit de Catherine Gielen (Arlon), Isabelle Wenisch (Gerin), Georges Marseille (Ciney), François Barbieux (Malonne), Pierre Adame (Namur) et Jean-Pol Druart (Namur). Comme l’indique la revue “Communications”, le Mouvement se fixe différents objectifs: former les acolytes en vue du service paroissial, organiser les rencontres diocésaines et interdiocésaines, susciter la rencontre de jeunes chrétiens, créer un Lors de la rencontre de l’an dernier à Beauraing, dans l’atelier “La sacristie et ses secrets” réseau d’amitié, donner un coup de main pour encourager les idées en paroisse ou en doyenné… Le prochain rendez-vous fixé est la rencontre diocésaine de tous les acolytes, le 27 septembre à B e a u r a i n g . Po u r c o n t a c t e r l e Mouvement des Acolytes: 11b rue d u S é m i n a i r e , 50 0 0 N a m u r, Tél/Fax 080/39.85.40 et courriel acolytesnamur@hotmail. com TOURISME ET FOI À l’occasion des vacances, la commission diocésaine “Animation chrétienne en loisirs et tourisme” a renouvelé son stock de dépliants intitulés “Toute église a quelque chose à dire”: les paroisses et services locaux peuvent s’en procurer des exemplaires au siège de la commission ou auprès de son président l’abbé Joseph Pirson. La commission rappelle qu’elle est à la disposition des acteurs locaux la semaine pour la rédaction et la diffusion de dépliants de présentation de sites ou de circuits. Ces derniers mois, un document est sorti sur Gembloux et sa région, en collaboration avec les paroisses et les offices de tourisme. On annonce la réédition du dépliant sur Dinant avec traduction néerlandaise et il est question d’imaginer des circuits dans le Luxembourg, toujours avec les communautés concernées. Plu- 4 Dimanche 20: St Bernard. 20e dimanche du T. Ord. Pr 9, 1-6 Venez à moi; Ps 33; Ep 5, 15-20 Vivez comme des sages; Jn 6, 51-58 Vivre éternellement. Lundi 21: St Pie X. Ez 24, 15-24 Le courage du prophète; Ct Dt 32; Mt 19, 16-22 Va! Mardi 22: St Symphorien. Ez 28, 1-10 Ainsi parle le Seigneur; Ct Dt 32; Mt 19, 23-30 La récompensae. Mercredi 23: Ste Rose. Ez 34, 111 Parler en prophète; Ps 22; Mt 20, 1-6a Travailler à la vigne. Jeudi 24: St Barthélémy. Ap 21, 9b-14 Jérusalem messianique; Ps 144; Jn 1, 45-51 Je t’ai vu! Vendredi 25: St Louis. Ez 37, 114 Vous vivrez; Ps 106; Mt 22, 34-40 Le grand commandement. Samedi 26: Ste Natacha. 1Th 4, 1-8 La sanctification; Ps 96; Mt 25, 1-13 Les dix vierges. Dimanche 27: Ste Monique. 21e dimanche du T. Ord. Jos 24, 118 Qui servir?; Ps 33; Ep 5, 2132 Aimer; Jn 6, 60-69 À qui irions-nous? AGENDA WALLONIE ET BRUXELLES 19 AOÛT • Bruxelles, à 20h, à l’église N.D. de la Chapelle, concert “L’art de la chanson et des variations, aux XVIe et XVIIe s.”, par Annelies Focquaert, orgue et flûte à bec, Annelies Brants, soprano, Jurgen De Bruyn, luth, et Thierry Gomar, percussion. Rens.: 02/675.71.62. 20 AOÛT • Bruxelles, à 10h, à la Cathédrale, Dimanche musical: “Mass Collegium Regale” de Herbert Howells, par All saints Choir, London. • Liège, à 16h30, à la collégiale Sainte-Croix, concert d’orgue par JeanLuc Thellin, (Bach et Buxtehude), organisé par SOS Collégiale Ste-Croix asbl. Rens.: 04/252.03.56. 21 AOÛT • Beauraing, les 21 et 22 août, Pèlerinage international. Lundi, à 20h30, Veillée mariale animée par l’abbé Jean Simonart; à 21h30, Procession aux flambeaux, suivie de la Messe solennelle présidée par Mgr A-M. Léonard. Mardi, à partir de 9h30, possibilité de se confesser; à 11h, Messe solennelle présidée par Mgr Van Looy, évêque de Gand; 14h, Chapelet; 15h, Procession eucharistique au départ du castel Ste-Marie; 18h30, Chapelet quotidien et Messe de clôture. Tél. 082/71.12.18. • Loverval, du 21 au 23 août, au centre spirituel Magnificat, 10 place M. Brasseur, “Initiation à la prière pour les 25-40 ans”, avec Brigitte Walckiers et Dominique Plasteig. Rens et Inscr.: 071/47.42.82 - [email protected] 22 AOÛT • Bruxelles, à 20h, à la Cathédrale, concert d’orgue par Léon Kerremans. Œuvres de Buxtehude, Böhm, Bach, Mozart, Mendelssohn et Peeters. Rens. et réserv.: 02/217.83.45. suite en page 9 ABONNEZ-VOUS Idée cadeau : le 2e abonnement à -20% Abonnement individuel Hors paroisse - Envoi personnalisé sieurs responsables locaux présentent, avec des moyens simples mais de bon goût, les églises et les réalités locales. On ne recherche pas le luxe, mais la qualité d’information et de présentation graphique, écrit encore l’abbé Pirson. Commission Animation Chrétienne en loisirs et tourisme, 1 rue de l’Évêché, 5000 Namur, Tél 081/25.37.89, courriel [email protected] ABONNEMENT D’UN AN EDITION NORMALE (12 PAGES) ABONNEMENT D’HONNEUR (12 PAGES) EDITION DE BRUXELLES (24 PAGES) (48 NUMÉROS) À PARTIR DE 29,70 € 35,00 € 43,00 € ABONNEMENT DE DEUX ANS* (96 NUMÉROS) EDITION NORMALE (12 PAGES) EDITION DE BRUXELLES (24 PAGES) *(JUSQU’À 20% DE REMISE SUR LA 2e ANNÉE) Merci de verser le montant sur le compte n° 833-5318719-79 ou contactez-nous au 065 352 885 pour effectuer votre paiement par domiciliation. 53,00 € 80,00 € DIOCÈSES N°30 - 20 août 2006 EXPRESS EXPRESS SAINT LAMBERT e 17 septembre d’une année inconnue (mais au plus tard en 705), Lamber t, évêque de Tongres-Maastricht, est assassiné dans une de ses résidences, située dans un petit village appelé Liège. Aujourd’hui bien ancré dans l’hagiographie, saint Lambert est l’incontestable icône du diocèse de Liège et de la métropole du même nom. Depuis sa mort voici treize siècles, le héros a pourtant été “instrumentalisé”: c’est ce qu’explique le livre “Saint Lambert, de l’histoire à la légende”. Jean-Louis Kupper, spécialiste de l’histoire de l’Empire germanique et de la Principauté de Liège, l’indique clairement: “Lambert a été tué au cours d’une véritable opération de commando parce qu’il a voulu défendre les domaines de son Église: un fait-divers, ou presque.” L’évêque a été la victime d’une guerre entre deux familles qui cherchaient à contrôler l’Église de Tongres-Maastricht: celle de Pépin, maire du palais royal (qui détrônera les souverains mérovingiens, les “rois fainéants”) et celle de Dodon, gestionnaire des domaines de l’État. Les proches de Lambert ont tué des proches de Dodon: l’évêque le paiera de sa vie. . . Une légende qui perdure Hubert, successeur de Lambert, décide de ramener le corps sur les lieux du martyre. Mais c’est un bon siècle plus tard que la légende s’empare du meurtre pour en faire un instrument politique. Les récits de la vie de saint Lambert vont en effet impliquer la dynastie de Pépin dans l’assassinat de l’évêque: l’Église fera porter le chapeau à cet empire qui la critiquait ouvertement. Selon ces récits, Lambert reprochait à Pépin sa liaison illégitime avec une certaine Alpaïde, qui se trouvait être la sœur de Dodon. Et voilà comment Dodon aurait organisé une expédition punitive contre l’évêque qui parlait trop haut… Jean-Louis Kupper met en pièces cette légende. Car à l’époque, il n’y avait rien de scandaleux dans cette liaison: ce n’était qu’une forme de mariage d’origine germanique par laquelle les membres de la classe aristocratique pou. AGENDA SUITE Le poids des phrases, le choc des images… vaient pratiquer la polygamie. Lambert ne pouvait donc pas reprocher cela au maire du palais. Cela n’empêcha pas le développement du culte envers l’évêque en mémoire de son engagement en faveur de la morale matrimoniale de l’Église. Et comme les images avaient un grand impact, déjà à cette époque, l’iconographie de saint Lambert a largement contribué à la légende. . Un banquet spectaculaire Philippe George, conservateur du Trésor de la cathédrale de Liège, prend le relais dans la seconde partie de l’ouvrage: il y passe en revue des représentations du saint dans l’art, comme le buste-reliquaire et la châsse, mais également des sculptures, vitraux, gravures et autres miniatures. Et l’on y voit fleurir la légende de la liaison dénoncée par l’évêque. Au 19e siècle encore, l’explication a bonne presse: on n’en veut pour preuve que le “Banquet de Jupille”, le tableau qui orne la couverture du présent livre. e Le peintre romantique Augus- L’une des première “images” de l’assassinat de saint Lambert (13 siècle) te Chauvin y donne en 1861 quant davantage, mais l’équilibre demeure: une large composition que Philippe George dé“De tous les temps, l’image a retenu l’attention crit en ces termes: “L’évêque Lambert, la tête des autorités comme du public”. haute, d’un large geste désigne du doigt Alpaïde, assise à gauche, dominée par Pépin debout Hubert WATTIER qui esquisse un geste de défense.” Il ajoute que tout à gauche de la toile, Dodon se tient de“Saint Lambert, de l’histoire à la légende” est bout, un peu dans l’ombre, l’épée à la main. publié à la Renaissance du Livre dans la collecPas besoin donc de faire un dessin… tion “Les beaux livres du patrimoine”. L’ouvrage D.R. L Au-delà de cette récupération du martyre de l’évêque, la saga de saint Lambert à travers les âges permet à Philippe George de conclure sur la pérennité du rôle de l’image dans la société. Certes, des facteurs ont changé et les images se diffusent aujourd’hui bien plus vite en cho- fait 96 pages et est vendu 16 €. Voir jusqu’au 27 août à l’archéoforum de Liège, l’exposition “Lambert, l’évêque assassiné”. Rens. 04/250.93.70, [email protected] et www. acheoforumdeliege.be L’ ÉTAPE À TOURNAI . Une nouvelle halte pour se reconstruire L e mois prochain, la maison d’accueil “l’ Étape” quittera ses locaux situés face à la gare de Tournai. Elle se transportera à quelques centaines de mètres de là seulement, mais ce saut de puce sera un pas de géant: trente ans après sa fondation, l’Étape emménagera sur un site mieux adapté à sa mission d’accueil des plus démunis. . . C’est en 1976 que quelques personnes de bonne volonté, dont des médecins qui travaillent dans des hôpitaux tournaisiens, prennent conscience de la nécessité d’ouvrir un lieu d’accueil pour des personnes en difficulté passagère. Une association est formée et achète en viager une maison place Crombez, à l’extrémité du square qui fait face à la gare. C’est le début d’une longue histoire au cours de laquelle des milliers de personnes ont pu vivre ici un temps de pause. Car il s’agit de procurer à chacun un encadrement lui permettant de se reconstruire, moralement et matériellement. L’accueil est toujours transitoire, puisqu’il dure neuf mois maximum. Le respect des personnes Mais cette période est bien remplie, puisque chacun est accueilli, logé, nourri; on veille à sa santé, on travaille pour qu’il retrouve confiance en lui et qu’il récupère une autonomie sociale. Car bien souvent ceux qui frappent à la porte ne sont plus en règle: mutuelle, chômage, pension… Ce “on” a un visage: une équipe de onze permanents, assistants sociaux et éducateurs, sans oublier les bénévoles. Marie-Françoise 9 Couillard, la directrice, insiste sur la qualité du lien, le respect entre les personnes. Et c’est précisément parce que chacun a droit à un accueil personnalisé et à un minimum d’intimité que l’asbl a décidé en 2002 d’acheter un nouveau bâtiment. Actuellement, l’Étape est fort à l’étroit à la place Crombez: les vingt lits ont accueilli l’an dernier 130 personnes totalisant plus de 5.000 nuitées. Plusieurs chambres sont communes et les permanents n’ont que deux bureaux pour l’écoute. Si les hommes de 18 à 25 ans représentent une part importante des accueillis, l’ Étape ouvre aussi ses portes à des femmes, à des couples, à des familles. vit ses journées en commun. Le petit déjeuner est ainsi pris ensemble entre 7h30 et 8h30, puis chacun part vers ses activités, comme des formations ou du travail en atelier. Pendant et après le séjour . . Une démarche de resocialisation Au 17 de la rue du Sondart, les travaux se termineront dans quelques semaines, et c’est la course habituelle pour la dernière ligne droite du chantier. Le bâtiment existant en façade a été rénové, et des constructions nouvelles ont été érigées à l’arrière. La nouvelle “Étape” disposera de 16 chambres, dont onze individuelles. Il y en aura deux pour des familles et quatre pouvant accueillir un adulte avec un ou des enfants. Citons enfin la chambre accessible à des personnes à mobilité réduite. Mais le respect de l’être humain va donc de pair avec une démarche claire de resocialisation: on L’asbl a notamment créé un atelier de petite menuiserie (bientôt rejoint par le rempaillage de chaises) qui accueille des résidents et d’anciens hébergés. Un magasin de vêtements de seconde main est ouvert à tous et rend bien des services aux hébergés. Il s’installera au 33 de la rue de l’Écorcherie. Retour à l’Étape vers 17h où l’on peut faire le point de la journée avec un éducateur attentif avant de prendre en commun le repas à 19h. Quand vient le soir, l’équipe sociale quitte les lieux, mais un encadrement est assuré 24 heures sur 24 grâce à la présence de l’équipe éducative renforcée par deux veilleurs de nuit. Aux hébergés qui quittent la maison, l’équipe offre un accompagnement de post-hébergement individualisé. Une cinquantaine d’anciens résidants y adhèrent. La nouvelle halte de l’Étape ne sera pas luxueuse, mais pour ceux qui quittent les anciennes installations, ce sera le jour et la nuit… . . H. W. L’Étape, 24 place Crombez à 7500 Tournai, et dès fin septembre 17 rue du Sondart. Tél 069/21.45.34 et courriel [email protected]. Pour aider la maison: compte 068-2382138-39 (dons à partir de 30 € fiscalement déductibles). 23 AOÛT • Banneux, à 10h15, au Sanctuaire, Chemin de prière et Messe internationale, présidée par Mg r L. Van Looy, évêque de Gand. Rens.: 04/360.02.22. 26 AOÛT • Ath, du haut de la Tour St-Julien, à 12h15, concert de carillon par Pascaline Flamme, carillonneur à Tournai; à 17h35 (après le combat de David et Goliath), concert par Jean-Claude Molle, carillonneur à Ath. • Bruxelles, à 20h, à l’église N.D. de la Chapelle, concert de clôture des concerts d’août, carte blanche à J.W. Jansen (F), orgue, et l’ensemble Vox Suavis. Rens.: 02/675.71.62 – www.voceorgano.org • Vellereille-les-Brayeux, les 26 et 27 août, à l’abbaye de BonneEspérance, fêtes de la moisson. Dimanche, à 10h, Eucharistie sur le champ moissonné (Pas de messe à 17h). 27 AOÛT • Chèvremont, à partir de 11h, 35e Pèlerinage international de la Légion des Petites Âmes, thème: “Dans l’Oraison, tu es à l’écoute pour accomplir Ma Volonté” (Message du 7 mars 1978). 11h, sous chapiteau, Célébration eucharistique présidée par Mgr Aloys Jousten; 14h, Commémoration de la Fondatrice; 15h, Chapelet médité, adoration et procession du St-Sacrement. Rens.: 04/365.44.72. • Beauraing, de 15h à 17h30, à l’église supérieure des Sanctuaires, renouvellement de l’engagement des époux, “Redire oui à son conjoint”, Eucharistie présidée par Mgr A-M. Léonard. Rens.: 061/26.62.01 063/23.41.99 - 082/71.42.59. • Habay-la-Vieille, grande fête de secteur, sur le thème “Venez et voyez”. 15h, à l’église, Messe pour le secteur; 16h30, ouverture officielle de la fête au “Bua”; 20h, au Foyer, film “Une fois que tu es né”. 1er SEPTEMBRE • Bruxelles, du 1er septembre au 29 juin, chaque vendredi de 11h30 à 13h15, aux Voies de l’Orient, 69 rue du Midi, “Dans l’esprit du zen”, animé par M.R. Deg ive et Ph. Leclercq. Tél. 02/511.79.60. * Actuellement • Liège - Jusqu’au 27 août, de 10h à 18h (dimanche de 11h à 18h, fermée le lundi), à l’Archéoforum, place St-Lambert, exposition “Lambert, l’évêque assassiné”. Rens. et réserv.: 04/250.93.70. • Ath - Jusqu’au 30 septembre, mardi au dimanche de 14 à 18h, ouverture de la tour Burbant, donjon fortifié, témoin privilégié de la naissance et de la croissance de la ville. • Soignies - Jusqu’au 30 septembre, dimanche et jours fériés de 14h à 18h, et sur demande, au Musée du Chapitre, 4 rue de la Régence (Entrée par la collégiale), rétrospective du peintre hainuyer Albert Delaunois (Soignies 1895-1936). Tél. 067/33.12.10 - 0476/22.18.10 [email protected] • Bastogne - Jusqu’au 31 octobre, du mardi au dimanche de 10h à 18h, au Musée en Piconrue, exposition “Bestiaire d’Ardenne. Les animaux dans l’imaginaire, des Gallo-romains à nos jours”. Tél. 061/21.56.14. 10 LIVRES N°30 - 20 août 2006 LE PÈRE IMMENSE LIVRE VIENT DE PARAÎTRE et le Christ total Le Père immense (“La Lettre aux Éphésiens”) Eloi Leclerc Desclée de Brouwer (130 pages) Et si Teilhard disait vrai? Père Gustave Martelet sj Parole et Silence (103 pages) L e christianisme ne se réduit pas à des valeurs humanistes, même s’il les implique. Voici deux livres qui redisent le cœur de la foi chrétienne. Éloi Leclerc nous présente le “Dessein bienveillant” du Père et Gustave Martelet, la vision toujours actuelle de Teilhard de Chardin, ce “grand théologien de l’Incarnation”. Deux publications bienvenues en ces temps de mondialisation et de sécularisation. Le Père immense C’est à un commentaire pas à pas de la Lettre aux Éphésiens — attribuée à Paul en prison, mais sans doute écrite par un de ses disciples – qu’ Éloi Leclerc, l’auteur de Sagesse d’un pauvre, se livre. “Dès l’origine, nous sommes appelés à la communion divine dans l’amour.” Dieu, en effet, a formé le Dessein de communiquer sa vie, son intimité, sa joie à des êtres qu’il se propose de créer à cette fin. “Un amour qui, avant même d’être créateur, se veut divinisant.” Au cœur de la lettre aux Éphésiens, il y a l’Incarnation. L’homme Jésus est au cœur même de l’acte de création, redit Eloi Leclerc. Même s’il n’y avait pas eu le péché, Dieu se serait fait homme. “Un tel amour nous plonge dans le ravissement et l’action de grâce”, s’exclame le franciscain. Et de poursuivre en expliquant, à la lumière de cette lettre, que l’ Église fait partie intégrante du Mystère du Christ. “En elle et par elle, le Christ réalise le dessein du Père dans l’histoire des hommes.” Si elle n’est pas le centre du monde, elle en est l’avenir. Dans le Christ et en lui, l’homme devient l’artisan d’un monde nouveau où passe le souffle sans frontière de l’amour du Père. Croire au Christ ressuscité, ce n’est donc pas répéter un discours, mais faire resurgir aujourd’hui la prodigieuse nouveauté du don de Dieu, en travaillant l’avènement de ce monde nouveau. Voilà un message plus actuel que jamais, estime l’auteur. Notre monde, malgré les progrès scientifiques et techniques et toutes les déclarations concernant les droits de l’homme, reste à bien . . CD Le Christ total C’est un petit ouvrage d’un genre différent, mais bien tonique, que nous offre le père Gustave Martelet qui tient à remettre en évidence, un peu pour les mêmes motifs que le père Leclerc, la vision grandiose d’un Teilhard de Chardin. Et si Teilhard disait vrai? a-t-il donné pour titre à cet ensemble de huit courts chapitres, denses et plus pointus. Il rappelle comment la théorie de l’évolution – qui monte du Multiple vers l’Un – permet de voir un monde se faisant. Dieu “fait” moins les choses qu’il ne les ”fait se faire”, disait le savant jésuite. Pas question donc d’attribuer à Dieu un rôle utilitaire qui doublerait, sans raison, les explications empiriques que la science suffit à nous donner. Quant au mal et à la mort, ils sont le signe de notre finitude, d’un inachèvement du monde, sans avoir à les expliquer d’abord par le péché. Dieu sait, dès son dessein créateur, qu’il y portera remède dans le Christ par la résurrection. Pour Teilhard non plus, le Christ ne tient pas à la nécessité – incontestable – d’arracher l’homme au péché, mais bien au pur dessein d’amour de Dieu. Dans cette vision teilhardienne, la Résurrection marque la prise de possession effective, par le Christ, de ses fonctions de Centre universel. Le P. Martelet poursuit ainsi sa vaste et brève méditation jusqu’à l’accueil de “la grâce bienvenue d’une divine communion possible” avec Dieu que Teilhard appelle le point Oméga, “foyer cosmique personnalisant d’unification et d’union”. Et Dieu, en divinisant l’homme, s’est, en Jésus Christ, hominisé. Merveilleux échange! 2 3 4 5 6 7 8 9 10 VIE DE MARTHE ROBIN Le bandeau du livre précise qu’il s’agit du livre de référence, par le postulateur de la cause en béatification, Bernard Peyrous. Marthe Robin est sans doute l’un des visages les plus fascinants du XXe siècle. Grabataire depuis l’âge de 18 ans et jusqu’à sa mort à 78 ans, cette petite paysanne a reçu dans sa ferme plus de 100.000 personnes. Elle a changé la vie de centaines de personnes et elle continue dans les Foyers de charité qu’elle a fondés. Quel était le secret de Marthe Robin? Quelle part a eue sa foi en Dieu dans son itinéraire personnel? Cet ouvrage répond à ces questions. Il a été documenté à partir d’un nombre considérable de témoignages (environ un millier) recueillis depuis sa mort et il repose sur une connaissance approfondie de sa correspondance et de ses écrits. Vie de Marthe Robin - Éditions de l’Emmanuel/Éditions Foyer de Charité - 362 pages – 23 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Le Père immense - 19 € / Et si Teilhard disait vrai? - 12 €. Prix port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Théâtre des Abbesses, Paris Derrière ce prénom, symbole de l’âme dans son pays, c’est une jeune Serbe, née en 1970, qui a choisi de consacrer sa vie et son talent au chant orthodoxe. Rappelons que ce chant, elle l’a découvert dès l’enfance dans un des monastères, sanctuaires de spiritualité, que la Yougoslavie communiste tolérait sous un alibi Problème n°06/30 Horizontalement: 1. Enthousiastes. - 2. Ankylosé - Entre 3 et 4. - 3. Diffuse Résultat. - 4. Lac pyrénéen - Relatif à l’os cubital. - 5. Vente aux enchères - Le sixième est l’intuition. - 6. Héros de Corneille - Massif de la Hongrie. - 7. Cellule femelle - Cité légendaire bretonne. - 8. Concentre. - 9. Nommez toutes les lettres - Conjonction. - 10. Possessif - Appâte. Verticalement: 1. Inquiets. - 2. Port du Japon - Reçoit un boulin. - 3. Transpire - Fétiches. - 4. Sis - Large vallée. - 5. Pronom personnel - Fantômes. - 6. Commune de la province d’Anvers - Vent régulier. - 7. Funestes. - 8. Orgueilleux - Ancienne monnaie. - 9. Commune de la Marne - Paresseux. - 10. Endroits touristiques - Hasard. 1 Leçons pour la Paix - Pierre Chaunu, de l’Institut – Cerf – 18 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Charles DELHEZ MOTS CROISÉS 2 Ces Leçons pour la paix, écrit Pierre Chaunu, historien de renommée internationale, sont ma contribution au défi le plus urgent de l’humanité. Je veux, à ma place, encourager la paix. Je crois que la paix passe aujourd’hui par la réconciliation des croyants des grandes confessions sur les cinq continents. Je veux essayer d’analyser ce qui complique et grippe les rapports entre les traditions judéo-chrétiennes et les pays de confession musulmane…” Voici donc un petit ouvrage, 122 pages, d’une actualité brûlante et indispensable à chacun, car, comme l’auteur l’ajoute: “J’espère que ces ’leçons” d’un vieux professeur, les plus sincères possibles, permettront à tout lecteur bienveillant d’avancer avec moi sur le chemin fragile de la paix”. des égards inhumain. Il est pris dans l’engrenage de la mondialisation et celle-ci ne peut engendrer automatiquement une communauté humaine tant soit peu fraternelle. C’est en s’ouvrant au grand Souffle de l’Amour créateur et divinisant manifesté en Jésus Christ que nos relations humaines, au lieu d’être prises dans un étau qui les écrase, seront sauvées dans une vraie communauté humaine. “Seul cet amour qui nous a créés peut faire éclater notre petit univers et libérer la capacité d’amour qu’il a mise en nous.” Un livre à lire pour élargir jusqu’à l’immense notre regard de foi. DIVNA EN CONCERT Deux enregistrements ont fait découvrir et apprécier cette artiste hors du commun: “Mystères Byzantins” et, récemment, “La Divine Liturgie de St Jean Chrysostome”. Un troisième CD est aussi disponible depuis peu: “La Gloire de Byzance”. Mais, cette fois, la voici en “live”. 1 LEÇONS POUR LA PAIX 3 4 5 6 7 8 9 10 SOLUTIONS: Problème 06/27 1. TRANSPOSER 2. EOLIENNE-A 3. RUELLE-TET 4. GER-LUCIDE 5. I-TREMA-IR 6. VOEU-OYAT7. ET-SENEGAL 8. RATATINE-E 9. SIR-RENNES 10. ETIRE-ETNA culturel. Elle a commencé à l’interpréter avec les moniales de Vavadenje, des religieuses qui cultivent farouchement le chant russe orthodoxe traditionnel. Elle suit parallèlement des cours dans des écoles et académies de musique qui lui ouvrent, à dix-huit ans, la possibilité d’une carrière de chef de chœur. Elle choisit de créer son propre chœur, Melodi, qui, explique-telle, “se consacre uniquement aux œuvres de musique sacrée orthodoxe, anciennes monodies ou contemporaines. Surtout, chaque dimanche, il accompagne le service liturgique”. En 1997, à Paris, elle fonde une chorale attachée à l’église serbe St-Sava et organise des ateliers de chant à Londres et aux Pays-Bas. L’accueil du public et des communautés prouve à Divna que “la musique sacrée conduit l’homme du bas vers le haut. Car le chant est indissolublement lié à une histoire théologique. Sous différentes formes, le chant existe depuis les temps apostoliques et représente le chant angélique adressé à Dieu. Existe-t-il meilleur fondement métaphysique et théologique?” Cet enregistrement, réalisé le 13 décembre 2004 à Paris, fait décou- vrir l’incomparable voix dans un ensemble de morceaux qui permettent d’apprécier l’étendue de son talent et de son répertoire. Plus qu’un récital, c’est une rencontre en profondeur – tout en parcourant l’année liturgique – qu’elle y propose avec les auditeurs. Celle-ci est introduite par un chant pour l’Assomption, “Exapostilaire de la Dormition de la Mère de Dieu”, puis un chant byzantin pour les fêtes solennelles, “Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ” conduit à méditer le mystère de l’Incarnation avec un chant serbe d’ Épiphanie, “Les Mages, rois de Perse” et un verset des grandes Complies de la Nativité, “Dieu est avec nous!”. Plus loin, elle reviendra encore à cette fête primordiale de l’Incarnation avec “Kondakion de l’Annonciation” et “Kondakion de la Nativité du Christ”, choisi pour conclure la veillée-récital. Quatre chants mettent ensuite en prière auprès de et avec la Mère du Seigneur: “Ave Maria”, “Kondakion de la Mère de Dieu”, “Canon d’intercession à la Mère de Dieu”, “Hymne à la Toute-Sainte”. Elle se tourne ensuite vers la Grande Semaine avec le “Verset chanté aux grandes Complies du Grand Carême de Pâques…”, le “Psaume 102”, L’“Hymne des Chérubins” chanté durant la procession qui symbolise la mise au tombeau du Seigneur, et les “Tropaires de la Résurrection”, chantés aux matines dominicales. À ceux-ci, elle ajoute quelques autres chants dont un “Kyrie eleison” et une acclamation de fête qui remonte à l’époque impériale lorsque l’empereur entrait dans l’église (“Ad multos Annos”). “Tu es le Dieu qui fait des merveilles” proclame l’artiste et, ainsi, elle nous émerveille. . Jean-Pierre BRASSEUR Divna en concert - CD JADE 25,80 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de DimancheService, 20 place de Vannes, 7000 Mons. La Gloire de Byzance La fascination du chant byzantin, par Lygourgos Angelopoulos et le Chœur Byzantin de Grèce et Divna et le Chœur Melodi. CD Jade - 19,50 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Problème 06/29 1. ETANCONNER 2. GORILLE-PU 3. RIA-OTARIE 4. ALLER-NUE5. TE-TERMINA 6. ISAR-AOSTE 7. G-SEMOIS-T 8. NOS-ENNEMI 9. ETIER-SAIT 10. SASSER-USE Chœur mixte St-Apollinaire de Bolland Après “Noël à Bolland” et “Noyé a Lîdje”, le Chœur mixte Saint-Apollinaire, de Bolland, vient d’enregistrer un troisième CD. Il interprète 22 chants composés par Marie-Jeanne Burin; des chants principalement en l’honneur de la Vierge Marie, mais aussi de l’Esprit Saint, du Père Damien, etc. Il est accompagné à l’orgue par Jean-Marie Lelotte. Prix du CD: 13 € (+ 1,50 €, port) au Cpte 732-0056429-26 du Chœur Mixte de Bolland (Les 3 CD: 30 €). PETITES ANNONCES Tél. 065/35.28.85 (Heures de bureau) Insérées dans toutes nos éditions belges. Tarif (TVA comprise) : 3,15 € la ligne de 37 lettres, signes ou espaces, avec minimum de 9,45 €, + 6 € quand les réponses doivent être envoyées au bureau du journal. (B.J.N…). Paiement au compte 7785915763-79 de REGIDIM à Mons. Les réponses aux annonces domiciliées au bureau du journal doivent porter comme adresse : Annonce N… REGIDIM, place de Vannes, 19, 7000 Mons. ANTIQUITES - MAHAUX J. Maison fondée en 1900. Paie maximum et comptant. Tableaux, mobiliers anciens, objets d’art, argenterie, bronzes. Expertises. Successions. Se rend à domicile. Tél. 02/762.14.26. Avenue Joseph Vandersmissen, 43 1040 Bruxelles. 29.557 Antiquités Deknudt rech. pr exportation beau mobilier cplet chêne, acaj., noyer, marquet. av. 1930 + objets en bronze, marbre. Lustres, miroirs dorés et tableaux. Ns payons correct. le prix. 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Eric LAMBIN Professeur au département de géographie, UCL La Libre, 9 décembre 2005 COURRIER N°30 - 20 août 2006 EXPRESS EXPRESS COURRIER 20, place de Vannes 7000 Mons DES LECTEURS par le Père Charles Delhez LA MESSE OBLIGATOIRE ? Ça se discute Je vous envoie un article de Famille chrétienne sur l’obligation de l’assistance à la messe pour les adolescents. Cela m’a fait bondir. On peut y lire notamment: “Oui, il faut – dans la mesure du possible – obliger les adolescents à aller à la messe chaque dimanche.” Je n’ai pas pu m’empêcher de répondre: “ L’obligation me dérange terriblement, car dès que les adolescents ne seront plus sous la tutelle des parents, ou bien ils continueront à y aller par routine, ou bien ils n’iront plus, n’ayant rien compris au sens profond de l’eucharistie. On ne peut pas mettre sur le même pied l’obligation d’aller à l’école, de se laver… et la participation à la messe, celle-ci étant d’ordre spirituel. J’essaye de donner le goût de la pratique dominicale à l’adolescent en lui expliquant le sens profond de celle-ci avec des mots tout simples et surtout en le laissant me questionner…” D.B. 1150 Woluwe-Saint-Pierre. Vous faites évidemment très bien d’essayer, par vos explications, et votre exemple, de donner aux jeunes le goût de participer à l’eucharistie. La question de l’obligation de la messe du dimanche est un vieux débat. Nous sommes pris entre deux logiques: celle qui estime que, sans la pratique dominicale, notre religion finira par disparaître; celle qui estime que tout doit venir de l’enfant et de l’adolescent. On peut comprendre que certains, effrayés par la perte de la dimension religieuse dans notre société, rappellent, peut-être maladroitement, son importance. À ceux-ci, on a envie de dire que l’on ne peut pas inviter les jeunes à n’importe quelle célébration. Il faut qu’elles aient une qualité spirituelle et humaine. Certaines assemblées leur donnent encore trop l’impression que les gens y viennent par devoir, et rien que par devoir, sans goût intérieur ni chaleur humaine. Cela dit, reconnaissons qu’il y a des liturgies particulièrement bien adap- SERVICE D’ENTRAIDE tées, mais ce n’est pas pour autant que les jeunes s’y pressent! À ceux qui insistent sur la liberté des jeunes, l’on pourrait faire remarquer que ceuxci sont trop vite considérés comme des adultes. C’est une observation que font beaucoup de penseurs: ne fait-on pas porter sur les enfants et les adolescents, comme s’ils étaient des adultes, plus qu’ils ne peuvent porter? Rencontrent-ils suffisamment, en face d’eux, des adultes responsables et capables de leur dire une parole qui ne soit pas une formule automatique, mais enracinée dans le vécu? Peut-être les parents mettent-ils trop vite “à option” des choses qui pourtant sont essentielles. Ils sont prêts à se couper en quatre pour conduire les enfants au sport, font-ils le même investissement pour la formation religieuse. L’éducation suppose toujours certains éléments obligatoires. Il y a même, aux yeux de l’État, “l’obligation scolaire”. Tout cela est révélateur de ce qu’une société estime important et de ce dont elle croit pouvoir se passer. Il ne sert cependant à rien de pousser l’obligation trop loin, on risque d’obtenir l’effet inverse. Encore une observation. Notre société faisant de plus en plus l’impasse sur la religion, il est difficile pour des familles qui se veulent chrétiennes d’initier leur progéniture à cette expérience. En effet, dès qu’il est en dehors du milieu familial, l’enfant se retrouve dans un milieu indifférent, voire hostile. S’il affiche des convictions ou une pratique religieuses, il est facilement l’objet de dérision. Bref, la question que vous posez est plus complexe qu’il n’y paraît… . LA RÉMISSION DES PÉCHÉS Une bonne nouvelle Dans le Credo, nous disons “Je crois” à Dieu, à Jésus, au Saint Esprit, etc… Mais aussi, je crois à la “rémission des péchés”. Ces péchés sont-ils remis automatiquement à tout le monde, ou bien faut-il les confesser (les dire) une fois par mois, comme le demande la Vierge Marie à Medjugorge, dans le sacrement de réconciliation? Alors quid de tous nos frères et sœurs qui ne savent même pas qu’il existe? Bille-Schone 1490 Court-Saint-Étienne AU-DELÀ DE L’AMOUR Il y a quelques mois, cette jeune maman a entrepris une formation afin d’améliorer ses chances dans la recherche d’un emploi. Ses études nécessitaient l’achat de matériel informatique, elle a donc contracté un prêt pour se munir du nécessaire. Depuis, cette personne a dû subir une opération, et des séances de rééducation sont nécessaires afin de retrouver sa mobilité. Une partie de l’intervention et des soins médicaux restent à sa charge. Maintenant, c’est le chauffe-eau de la maison qui tombe en panne et la petite famille se lave à l’eau froide en attendant de pouvoir le remplacer. Tous ses frais ont malmené le budget familial et madame ne sait plus à quelle facture donner priorité. L’infirmière sociale nous demande d’aider cette jeune maman à acheter l’appareil ménager. Elle sollicite également notre intervention pour le paiement de certaines factures d’hospitalisation. Merci pour cette maman. (appel 30a) Cette famille vit dans l’attente d’un évènement tragique. Le dernier enfant du couple, âgé de 8 mois, souffre depuis sa naissance de graves difficultés respiratoires et de problèmes cardiaques. Il a été pris en charge rapidement par un centre néonatal spécialisé mais le diagnostic n’est pas encourageant. Les médecins estiment son espérance de vie à douze mois, cette pathologie est rare et les spécialistes ne peuvent que traiter les symptômes. Le nourrisson fait des fréquents aller retour entre l’hôpital et le domicile, il nécessite une médication particulière et la visite du kinésithérapeute chaque jour. Les parents sont effrayés et se sentent impuissants, ils ne peuvent qu’être les témoins du déclin de leur enfant. Pourtant ils lui apportent tout leur amour et lui offrent tous les soins préconisés par le personnel médical dans l’espoir d’un miracle. Il faudrait soutenir cette famille en lui permettant de prendre en charge les frais médicaux nécessaires au bien-être de leur fils. Merci. (Appel 30b) Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 000-0273928-97 du Service d’Entraide, Place de Vannes 20, 7000 Mons. Les dons devront atteindre le montant minimum de 30 € pour être fiscalement déductibles. 11 Cet article de foi n’a rien à voir avec le sacrement de Réconciliation. En effet, le Symbole des apôtres (le Credo que vous citez) est commun à tous les chrétiens. Or, les Églises protestantes ne connaissent pas ce sacrement. Il s’agit ici de la bonne nouvelle apportée par Jésus: Dieu est pardon. Ce n’est pas le sacrement qui obtient le pardon. C’est par lui que nous l’accueillons, mais il nous est d’emblée donné par Dieu. Remarquez, par exemple, que dans les évangiles, Jésus dit “Tes péchés sont pardonnés” en dehors de tout aveu. Ainsi, le paralytique descendu par le toit dans l’évangile de Marc. “Le pardon, c’est en quelque sorte l’aspect maternel de Dieu. Une mère aimante pardonne toujours à son enfant”, dit l’Abbé Pierre dans ses Confessions (Albin Michel, 2002, p. 73). Nous avons trop pris l’habitude de circonscrire l’action de Dieu dans nos pratiques humaines, si louables et si belles soient-elles. Rassurezvous, je ne suis pas contre les sacrements, tout au contraire, mais je crois que Dieu, Lui, a le cœur plus grand que nos catégories religieuses. “Dieu n’est pas prisonnier de ses sacrements. Leur nécessité s’impose à nous (quand nous le pouvons), mais non à Lui, qui est le Tout-Puissant”, a pu écrire Mgr André-Mutien Léonard. Le pardon est une des plus grandes richesses du christianisme. Dennis Gira raconte qu’il a un jour essayé d’expliquer à un bouddhiste comment et pourquoi le pardon qui le scandalisait tant était l’une des raisons pour lesquelles il demeurait chrétien. Il lui a montré que les diverses formes de bouddhisme proposent des moyens efficaces pour sortir du cycle de naissances et de morts (la loi karmique), mais que la notion d’un Dieu qui, par amour, pardonne, est une chose totalement étrangère à leur tradition. L’origine du malheur et de la souffrance de l’homme tient en effet, pour le Bouddha, à l’ignorance et non au péché (un acte qui a trait à la volonté). Le mot péché ne fait pas partie du vocabulaire bouddhiste (voir Le lotus ou la croix, Bayard 2003, p. 5861). Le “salut”, pour un chrétien, est affaire non de connaissance ou de sagesse – l’ignorance peut-elle être effacée par le pardon? –, mais d’amour, le pardon étant son plus haut degré. Et Dieu seul en a le secret. Intentions de Messe Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des intentions de messe, (5 €) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTION: Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte: 195-0154901-68 de “Projets Pastoraux”, 20 Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale. 12 ? JUNIOR N°30 - 20 août 2006 SURPRENANTS Elle refusa de participer aux rites païens. Le prince, connu pour sa barbarie, annonça qu’elle serait emmurée vivante, mais on dit qu’elle fut sauvée. On ne sait si la demoiselle jouait du violon ou du piano, mais elle est devenue la sainte des musiciens. Pour les chrétiens, le choix d’un prénom est très important. Dans la Bible, les noms des grands prophètes révèlent leur destinée. Abraham veut dire ’père des croyants’, Moïse ’sauvé des eaux’, David ’le bien aimé’. Il arrive que Dieu prenne soin de désigner lui-même le prénom de l’enfant à naître. “Bientôt tu seras enceinte, puis tu mettras au monde un fils que tu nommeras Jésus”, dit l’ange à la Vierge Marie. (Luc 1,31). ’Jésus’ signifie ’Dieu sauve’. Le christianisme s’est développé dans l’empire romain. À cette époque, on ne se cassait pas la tête pour choisir un prénom. Parfois même, on appelait un enfant par son ordre d’arrivée dans la famille. Ainsi, un cinquième enfant pouvait être nommé Quintus (le cinquième), d’où vient le prénom Quentin. C’est à partir du 16e siècle que cela devient obligatoire de choisir un prénom chrétien pour le baptême. L’ Église se met alors à tenir des registres où sont notés baptêmes, mariages et décès. Ses bourreaux le tuèrent à coups de pierres après l’avoir traîné hors de Jérusalem. Ils demandèrent à Saul qu’il vienne et tienne leurs vêtements. . . Les prénoms chrétiens. D’Abel à Zoé, cet ouvrage recense 1500 prénoms, expliquant leur origine, leur signification, présentant les saints et saintes qui les ont portés et citant quelques personnalités qui les ont illustrés. Les prénoms chrétiens – Médiaspaul – 410 pages – 22,50 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. NOTRE JOURNAL adhère au JURY D'ETHIQUE PUBLICITAIRE Av. Louise, 120 - Bte 5 1050 Bruxelles Tél.02.502.70.70 – Fax 02.502.77.33 [email protected] - www.jepbelgium.be RENCONTRES SERIEUSES Milliers de partis (18 - 75 ans), ttes régions, ttes situations. Très nombreuses références de tte la Belgique. Demandez vite la documentation gratuite du Centre Chrétien des Alliances (DB) 5, r. Goy - 29106 Quimper (France). Envoi discret et gratuit par retour. Tél. 00 332 98 55 33 96 Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Tél. Dimanche 065/35.28.85 . Le père de cette sainte voulait avoir un garçon. Comme le roi Hérode, il chercha à tuer le bébé, mais la fillette fut sauvée. Membre de l'Union des Éditeurs de la Presse Périodique Connais-tu les saints patrons et les saintes patronnes de ceux qui t’entourent? Souvent les gens aiment bien qu’on leur en parle, car cela leur dit quelque chose d’eux-mêmes. François sera très fier d’avoir un saint patron écologiste (François d’Assise), Jeanne admirera le courage et la force de la fougueuse Lorraine (Jeanne d’Arc)… Découvre les saints dont on parle sur cette page. Pour t’aider, leur prénom apparaît en phonétique dans le texte. Pour saint Laurent par exemple: “Au 3e siècle, le préfet de Rome lui réclama les biens des chrétiens. Alors, en réponse, il réunit les pauvres et les présenta comme le véritable trésor de l’ Église.” Livre Cette dame devint reine. Son époux était très diplomate, il demandait souvent conseil à sa sainte femme. RÉPONSES: Ce berger pauvre devint ermite et il fonda une abbaye lui-même. Il y introduisit la règle de saint Benoît. Polycarpe, Guénolé, Cuthbert, Eusèbe… Dans la liste des prénoms chrétiens, certains nous amusent. Ils existent depuis de nombreux siècles et ils ont un peu vieilli. Pourtant, ils ont été portés par des gens qui ont fait de grandes choses et ils pourraient un jour revenir à la mode. Pendant la Révolution française, des prénoms ont été inventés de toutes pièces. Fâchés contre l’ Église, les gens se sont mis à rejeter les prénoms du calendrier et ont appelé leurs enfants Poireau, Moulin, Farine ou encore Oignon. Des prénoms parfois difficiles à porter qui n’ont pas survécu bien longtemps… Vers 250, le nord de la Gaule n’était pas encore évangélisé. Ce prêtre romain voulut s’y installer et devint évêque à Beauvais. Ariane - Cécile - Christophe - Delphine - Émilien Étienne - Jérôme - Lucien - Mathilde - Odile Elle fut la conseillère de la reine de Naples. Elle priait beaucoup auprès d’elle. Finalement, elle revint dans sa Provence natale. Les parents chrétiens choisissent de placer leur fils ou leur fille sous la protection particulière d’un saint patron ou d’une sainte patronne dont l’enfant portera le prénom. Parfois, ils en associent plusieurs, comme dans les noms composés JeanPierre, Paul-André, Marie-Françoise… Le saint patron ou la sainte patronne est un modèle de vie pour le/la baptisé(e). Tout au long de son existence, il ou elle sera invité(e) à découvrir les qualités de son saint patron, de sa sainte patronne et à les imiter. Il fit de brillantes études à Rome. Puis, il se retira en terre étrangère, au milieu du désert, et traduisit la Bible. (Pour en savoir plus: www.nominis.cef.fr) Il traversa une rivière en portant l’enfant Jésus sur ses épaules. Le Christ, au fur et à mesure, devenait de plus en plus lourd.