Titre original : LARVA Autre titre : MORPHMAN Année

Transcription

Titre original : LARVA Autre titre : MORPHMAN Année
http://www.devildead.com
LARVA
MORPHMAN
Titre original : LARVA
Autre titre : MORPHMAN
Année : 2005
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Vincent Ventresca, William Forsythe, Rachel Hunter, David Selby, Robert Diano, James Daris,
Jessica Summers, James Sheldon & Zachary Harris
Réalisateur : Tim Cox
Scénario : Kenneth M. Badish, Boaz Davidson, David Goodin, Kevin Moore, J. Paul V. Robert & T.M. Van
Ostrand
Musique : John Dickson
Cannes 2003, Nu Image, la fameuse société de production
responsable de SPIDERS, OCTOPUS, CROCODILE de leurs
séquelles, annonce au marché du Film (à grands renforts de
publicité (chars en pleine rue, affiches alléchantes…) une série
de films d´horreur avec des titres ronflants comme
SNAKEMAN,
SHARKMAN,
MOSQUITOMAN,
MORPHMAN…2006, Nu Image a pu trouver un partenaire
financier en Allemagne et lâche sa horde de films prêts à
l´emploi et MORPHMAN devient LARVA devant nos yeux
ébahis ! Tout d´abord destiné à la chaîne de télévision
américaine Sci Fi Channel, il est distribué en «direct to video»
à travers le monde dont la Thaïlande d´où provient le DVD
critiqué ici.
LARVA, c´est sympa ? Oui, c´est sympa et le concept plait
tellement qu´on retrouve la même histoire dans un film tourné
peu après et lauréat du Grand Prix du Festival de Gérardmer
2006 : ISOLATION ! En effet, tout commence avec la visite
d´un vétérinaire dans une ferme perdue où une vache ne se sent
pas très bien, pauvrette. Après un fist médical de la pauvre
vache, le vétérinaire (Vincent Ventresca), ressort sa main
pleine d´asticots pas très catholiques (comme dirait Tonie
Marshall). Souhaitant mettre tout cela en quarantaine, il se
heurte au patron de l´industrie de la viande locale et à son
avocate (Rachel Hunter) qui cachent le fait que certaines
expériences ont eu lieu…. Et des larves inconnues apparaissent
dans la viande, se nourrissent de sang… et attaquent les
humains de l´intérieur mais aussi de l´extérieur une fois
incubées !
au galop pendant sa première moitié. Tim Cox ne perd
cependant pas de temps à mettre en place ses personnages, le
film revendique son statut de série B pour consommation
immédiate. On y retrouve donc le héros parachuté au milieu de
nulle part avec un secret bien caché. Un homme d´affaire
véreux (pour un film avec des asticots, ça le fait) qui ne pense
qu´à l´argent. Une avocate sévère mais qui cache un coeur
plein de raison. Un fermier à qui on ne la fait pas et qui va
prendre les armes contre les larves géantes. Le décor est planté,
il ne reste plus qu´au massacre de prendre place.Certes, le tout
se gave de stéréotypes vus dans des centaines de films et que
nous verrons probablement dans une centaine d´autres. Le film
se prend d´ailleurs un peu trop au sérieux au début avant de
lâcher la bride au bout de trois quarts d´heure. Il n´est pas
étanche de toute facilité (on retiendra l´inévitable bimbo qui
s´échappe en petite tenue d´une séance de gouzi-gouzi en
voiture interrompu par une créature). Et là, le rythme
s´accélère dès que les attaques se font plus nombreuses. Tim
Cox (ayant déjà œuvré pour Nu Image sur ALIEN
LOCKDOWN) sait poser sa caméra au bon endroit dès que les
effets l´exigent. Il donne aussi le bon rythme et le bon cadre
dans les scènes de poursuite à l´hôpital : l´efficacité comme
maître mot, mais sans laisser espérer autre chose que ce qui est
prévu.
LARVA, ça explose dans le tas ?LARVA est gore, sans
aucun doute. Au même titre que MOSQUITOMAN (ou
MANSQUITO selon les pays), on y retrouve pêle-mêle des
effets à l´ancienne mélangé à quelques trucages numériques. Il
ne vaut mieux pas s´attarder sur ceux-ci, mais le tout demeure
d´un niveau plus qu´acceptable. LARVA tente de suivre le
chemin tracé par un grand nombre de série B des années 50, du
type ATTACK OF THE GIANT LEECHES ou encore THE
GIANT GILA MONSTER. Et donc, il tente de garder son
sérieux malgré la haute improbabilité de son histoire couplé à
un scénario enraciné dans nos peurs actuelles (les organismes
génétiquement modifiés atterrissant dans nos assiettes)Les
créatures assurent les effets requis (répugnance et sursaut) : il
existe un plaisir évident à montrer à la caméra certains effets
LARVA, à dada ?LARVA ne va pas à la vitesse d´un cheval
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 1 sur 2
sanglants ! Car hormis certains CGI montrés prestement
(heureusement), la recette y adjoint adroitement quelques
explosions ventrales (humaines et bovidées). Joli. LARVA
repousse également les limites du bon goût en hésitant pas à
sacrifier un enfant en direct. On ne respecte vraiment plus rien
! On termine par le suspens d´usage : comment nos héros vontils s´en sortir ? En calquant tout simplement le final de BATS
(qui lui-même découlait d´autres films), final un peu précipité
ceci dit.
LARVA, comment que ça joue pas ?Côté interprétation, le
niveau est là aussi fort honorable. Nu Image a engagé cette sale
tronche de William Forsythe pour deux opus : LARVA et
SHARKMAN. Pour LARVA, il y joue (et c´est rare) un héros
positif et il réussit à être crédible. Tim Cox a confié la rôle du
beau héros à Vincent Ventresca (DEAD AND BREAKFAST,
la série INVISIBLE MAN). Leur collaboration s´est tellement
bien passée que Tim Cox a de nouveau fait appel à lui pour son
nouveau film fantastique : MAMMOTH. En tous cas, Vincent
Ventresca y est tonique et insuffle un peu d´humour dans ses
scènes avec William Forsythe. Le bémol serait à mettre à
l´actif de Rachel Hunter (ex-mannequin, ex-Mme Rod Stewart,
ex-tout, quoi), encore toute fraîche sortie de son injection de
collagène aux lèvres et dotée d´une choucroute capillaire digne
d´un champ de bosses pour snowboard. Peu crédible, elle
apparaît totalement inutile à l´action et joue les utilités de
manière peu convaincante. Le tout est complété par un David
Selby (la série DARK SHADOWS, LA GUERRE DES
ABIMES, ou plus drôle, la série FALCON CREST !) sur le
retour, dans le rôle du salaud de service. Convaincant, il est le
parfait méchant qu´on aime haïr, avec en prime un très curieux
concours de borborygmes en plein dîner avec sa famille.
Complètement décalé !
retrouver le Making of présent sur l´édition allemande.
Donc, LARVA ça…… Répond au cahier des charges d´une
série B tourné à la va-vite pour 1,5 million de dollars et qui ne
se pose pas de question sur une édition DVD minimale. Tant
pis pour les incohérences, les à-peu-près, les fautes de
raccord… le but est de confronter chacun à des parasites en
goguette et d´assister au massacre. Il ne faut pas en attendre
plus. Mais avec la seule prétention de divertir tout en étant
conscient de ses limites, LARVA est efficace, sans doute le
meilleur de la nouvelle série de perles lâchée par Nu Image.
Des perles idéales en ces temps de paix cinématographique.
Francis Barbier
Le DVD de LARVA, ça vaut le coup bas ?Tout dépend où
se trouve le curseur du «ça vaut le coup» (bas ou pas). Hormis
la question du prix (le DVD Thaï est tout à fait abordable), la
jaquette indique un format 4/3. Il n´en est rien, car le transfert
offre bien du 16/9ème. La couverture reprend le visuel original
vendant le film en 2004… légèrement mensongèr, on ne voit
en rien les créatures dessinées ! On remarquera un mixage
sonore anglais en Dolby Digital 5.1 superbe ! Puissant, précis,
il utilise tous les canaux pour une multitude de sons qui
enveloppe littéralement le spectateur (notamment lors de
l´attaque finale). Les dialogues sont clairs et les effets sonores
prennent une ampleur inattendue pour ce type de produit.
Toutefois, certaines scènes à l´écran se voient précédées du son
(sur les canaux droite ou gauche) supposé arriver une demi
seconde après ! (par exemple sur la scènes où le vétérinaire
arrive à la ferme tenue par William Forsythe - 4mn55)Ne pas
s´attarder sur le 5.1 Thaï, sauf si on est coutumier de la belle
langue parlée en Thaïlande.! Le mixage sonore s´avère quasiidentique, aux mêmes erreurs près !L´image demeure correcte,
un certain piqué dans les scènes intérieures et extérieures de
jour. Par contre, les scènes de nuit manquent de contraste (voir
la scène de début avec les quatre teenagers débiles qui foncent
dans la vache morte), avec une curieuse teinte ocre, foncée par
instants qui n´est pas du meilleur effet. Le transfert y apparaît
ainsi aléatoire, comme si un fin voile y avait été apposé ?
L´impression générale est terne et manquant de définition.
Passée cette surprise, aucune griffure, aucune poussière ne sont
à noter.
LARVA, des bonus à tout va ?Fidèle au proverbe Thaï
«LARVA, tu as déjà le film, à rien d´autre tu t´attendras », le
DVD est donc exsangue hormis le synopsis (le même que celui
au dos de la jaquette) et une galerie de photos dont,
honnêtement, personne n´a rien à faire. On aurait aimé
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 2 sur 2

Documents pareils