NEA Say ...153 - EU
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NEA Say ...153 LAutriche lance un nouveau projet : « Save Lives ». Pour une protection internationale assurée. Le 4 décembre 2014, la commission LIBE du Parlement Européen a accueilli la ministre fédérale de l'Intérieur autrichienne, Johanna Mikl-Leitner, membre du Parti populaire autrichien (ÖVP), d'orientation chrétien-démocrate-conservateur. À cette occasion, elle a présenté la nouvelle initiative Save Life que lAutriche, en partenariat avec lUNHCR, vient de lancer. Il vise à renforcer les programmes de réinstallation des réfugiés Syriens en Europe. Sans aucun doute, une grande initiative sur la scène parlementaire : Il faut une action rapide face à la gravité de la crise syrienne et des propositions concrètes, comme « Save Life» ; cest une initiative humaine et humanitaire pour tous. En même temps, il faut être professionnels, sappuyant sur les partenaires fiables comme lUNHCR. De même, il faut le soutien de lUnion et de tous ses membres, qui ont déjà manifesté la nécessité dun renforcement des programmes de réinstallation des réfugiés. Cependant, « le diable est dans les détails ». Pour gagner la protection internationale, Droit consacré par la Charte des Droits fondamentaux de lUnion Européenne, qui renforce la valeur de la Convention internationale de Genève du 1951, le demandeur dasile, aspirant migrant, doit surmonter une succession dépreuves redoutables . Premièrement, il doit venir dune des régions prioritaires, identifiées par les autorités en charge de la mise en uvre du projet autrichien. Deuxièmement, il doit réussir une présélection par les experts de lUNHCR, sur la base de critères objectifs définis en coopération avec les États membres de lUnion. Tous les détails ne sont pas encore connus, mais il est prévu un examen médical : il faut être en forme pour être réfugiés ! Sil réussit, le migrant doit être soumis à des vérifications de sécurité. La raison est bien claire comme le signale le u paragraphe 5 du document de présentation de linitiative au Conseil (voir en savoir plus).La délégation Autrichienne soupçonne des projets de radicalisation et de recrutement des combattants étrangers, dans les camps de réfugiés syriens et veut pouvoir y faire face. La première préoccupation de lAutriche est reprise dans le paragraphe 13 du document. Daprès celui-ci, les mesures prévues par linitiative « Save Lives » vont de pair avec la lutte contre limmigration illégale, le renforcement des contrôles aux frontières extérieures, une politique effective de retour. Par ailleurs, la ministre Johanna Mikl-Leitner, à la fin des discussions, est revenue sur ce point : les frontières extérieures doivent être sécurisées et il se peut quil y aura des retours. En plus, lAutriche souhaite que le plan comprenne des mesures pour la lutte contre la radicalisation et le recrutement des combattant islamiques. À propos de ce dernier aspect, il faut rappeler que selon ce qua récemment affirmé le Commissaire à la migration et aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, la problématique des combattants étrangers na rien à voir avec la question migratoire. De surcroit, la crise syrienne, qui date de plus que trois ans, a des racines qui vont bien au-delà des islamophobies actuelles. Mais le demandeur dasile, à ce stade simple refugié, nest pas encore lié au territoire dun État particulier : les vérifications seront faites avant la répartition, dans le pays tiers dorigine ou de transit, déclare Mikl-Leitner. Il faudra, donc, prévoir des clés de répartition sur la base dindicateurs pertinents, y compris la pressions migratoire et les efforts démontrés par chaque État de lUE. Enfin, des programmes dintégration bien conçus attendront le réfugié à son arrivée, espère-t-on. Cependant, selon les déclarations de la ministre autrichienne, il faut accueillir les immigrés, là où ils sont. Une contradiction confirmée par la position formalisée au point 9 du document interne du Conseil, qui affirme : LEurope doit offrir des possibilités dentrée légales et sûres ; mais à long terme elle envisage une meilleure gestion du phénomène migratoire, en prévenant les mouvements migratoires le plutôt possible, dès le départ. Mais la ministre Johanna Mikl-Leitner sest voulue rassurante nous voulons défendre linitiative à tous les niveaux institutionnels et politiques, car on ne peut pas rester les bras croisés face aux personnes noyées dans la Méditerranée. Les députés de la commission LIBE du Parlement européen ont mené la discussion sur le plan juridique. Heinz K. Becker, compatriote de la ministre et représentant du même parti, observe : Il y a déjà une clé de répartition prévue par le règlement de Dublin, comment imaginer son évolution ? Sur la base dun système de quota ?Lautrichien Josef Weidenholzer (S&D) a rebondi le moment est venu pour lancer une réflexion sur lalternative à Dublin. Quel taux de répartition appliquer ? Il faudra tenir compte du regroupement familiale, souligne-t-il. Et Cecilia Wikström (ALDE) ajoute: Quels indicateurs seront à la base du système de quota ? des données qualitatives comme le PIL, la langue et les perspective dintégration ? Sagit-il dun système volontaire ou obligatoire ? et elle demande : Dites-nous ce qui se passe au Conseil ! La ministre autrichienne sest montrée très compréhensive : Le problème du partage se fait aussi au niveau national, notamment dans un États fédéral comme le nôtre. Par ailleurs, elle considère que les États membres pourront renoncer au règlement de Dublin seulement après avoir établi un système de quota, obligatoire, juste, équitable et respecté. Elena Sbarai Pour en savoir plus -. Council of the European Union, Austrian delegation, Discussion paper: EU resettlement initiative Save Lives, 13287/14 LIMITE http://www.statewatch.orgelledemande