Cœur d`Hérault - Tourisme en Lodévois et Larzac

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Cœur d`Hérault - Tourisme en Lodévois et Larzac
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Cœur d’Hérault
Un petit Colorado
Le canyon de 300 m du cirque de Navacelles, au cœur du périmètre « C ausses et Cévennes » récemment classé par l’UNESCO, est en voie de labellisation
« G rand Site de France».
Etape sur le chemin de Compostelle, Saint-Guilhem-le-Désert avec son
abbaye, joyau de l’art roman languedocien, occupe un site sauvage.
A deux pas des berges rouges du lac du Salagou, le cirque de Mourèze est
un autre paysage étonnant de dolomites aux formes équivoques.
Dans l’Hérault terrien, on est vite loin de tout. Ce mélange
de canyons, de vallées et de petits monts en terres rouges,
dont les petits ruisseaux disparaissent avec les premières chaleurs, est coloré en diable. Justement on l’appelle, ce département doté de grands cirques naturels,
le « p etit Colorado languedocien » pour ces similitudes
géographiques : des curiosités naturelles en ruffe rouge,
des canyons creusés par l’érosion donnant des paysages
insolites, comme le cirque dolomitique de Mourèze, un
paysage ruiniforme aux formes rocheuses bizarres, vite
baptisées de drôles de noms. Ensuite, il faut se promener
le matin par belle lumière naissante à Saint-Guilhem-leDésert, qui a récemment obtenu le label « G rand Site de
France », créé en 2000. Pour réguler le trop plein de flux
touristique, tout en valorisant le patrimoine naturel et
architectural, ici hérité du Moyen Age.
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Ce village s’est développé à partir du mythe de son fondateur, le légendaire Guillaume d’Orange, dit saint Guilhem,
un cousin de Charlemagne qui, lassé de festoyer, se fit ici
ermite au IXe siècle. Plus tard, c’est l’essor du pèlerinage de
Saint-Jacques-de-Compostelle, dont Saint-Guilhem est une
étape importante, qui assure un brassage annuel considérable. En bas du village, la Maison du Grand site, insolite
bâtisse de béton, construite par l’omniprésent architecte
Rudy Ricciotti (Mucem, Musée Cocteau). A tel point qu’il
a laissé, à côté, une empreinte de son pied à l’entrée d’un
petit pont de béton ciré. En contrebas, au Pont du Diable,
à Saint-Jean-de-Fos, le fleuve Hérault sort de gorges profondes et s’élargit brusquement pour nous offrir un magnifique plan d’eau. On se baigne aujourd’hui sous le bel
ouvrage roman du Pont du Diable. Pour l’en chasser, les
esprits superstitieux jetaient jadis des pièces dans le fleuve…
en un temps médiéval où les crues semblaient maléfiques,
d’où son nom.
Du 21 juin au 3 novembre, le raffiné Musée des Beaux-Arts de Lodève
reviendra sur le mouvement cubiste avec 80 peintures.
Une lavogne, point d’eau ancestral des brebis, juste à coté de la Maison du
site du cirque de Navacelles.
Lac de Salagou.
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La savonnerie de Lodève, manufacture de tapisserie du mobilier National,
se visite sur rendez-vous. Un must.
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Ensuite, on peut progresser par sauts de puce de la barbe
de feu Boby jusqu’à la petite ville de Lodève, une belle
endormie médiévale. Parcourue par la Lergue, rivière dont
les rives présentent une végétation un peu débraillée, propice à une jolie promenade de nuit sauvageonne, de pont
en pont. On y fait surtout deux découvertes : d’abord, le
Musée des Beaux-Arts, niché dans un joli petit hôtel particulier à cour pavée de galets. Du 21 juin au 3 novembre,
il reviendra sur le mouvement cubiste avec 80 peintures
colorées et vivantes de Albert Gleizes et Jean Metzinger.
On ira ensuite dans un lieu insoupçonné qui se visite sur
rendez-vous : la savonnerie de Lodève. Cette manufacture
de tapisserie du mobilier National est le seul « Atelier des
Gobelins » en province. Des tapis d’exception classiques y
sont restaurés, d’autres contemporains tissés au point sur
des métiers de haute lice par une trentaine de liciers. Ils
savent rendre leur savoir-faire passionnant.
Grâce à la création d’un service de navettes gratuites, on
découvre à pied le village, surmonté par l’abbaye de Gellone,
la grotte de Clamouse. Et, non loin, le musée de la poterie Argileum, où les enfants participeront à d’ingénieuses
démonstrations et ateliers. Des poteries que l’on retrouve
en service de petit déjeuner après une nuit en chambre
d’hôte au Domaine du Pélican (domainedepelican.fr). Une
famille de vignerons y accueille dans sa bâtisse à tourelle,
parmi 25 hectares de vigne. Bonne table d’hôte, excellent
petit blanc biodynamique et conversation enrichissante à la
table d’hôte.
Christophe Riedel
Un peu plus au nord, le cirque de Navacelles est un autre
joyau géologique. Cet amphithéâtre profond de 300 mètres
a été creusé durant des millions d’années par l’eau de la Vis,
une rivière qui porte bien son nom. Résultat, un immense
méandre abandonné, un écrin que l’on domine avant d’aller
manger de bonnes spécialités locavores (issues d’un circuit
de production local court) dans le restaurant de la Maison
d’accueil du site. La démarche « Grand Site de France » y est
en cours. Comme à trente minutes de là au Salagou, un lac
artificiel de 750 hectares entouré de ruffe rouge. Ce lieu de
nautisme très prisé par les locaux est à l’image de l’Hérault :
un peu lunaire, un peu martien, un peu « New Age » aussi : en
nageant dans l’eau, on anime une boue rouge qui rebutera
certains. Dépaysement et fraîcheur de l’eau garantie quand
le soleil estival tape fort. A vingt minutes de là, belle montée en haut d’une colline où un couple de Suisses accortes a restauré un hameau en 1994, le transformant en joli
hôtel pour randonneurs. Chambres simples et vue superbe
(www.lapalombe.com).
A l’automne dernier, on y vit deux exécutions en cours. Un modèle
noir blanc au plan dessiné par l’artiste François Morellet. Un autre du
jeune et connu designer Matali Crasset. Reprenant le plan de la saline
royale franc-comtoise d’Arc-et-Senans construite en 1779 par le génial
architecte Claude-Nicolas Ledoux, et qui alimenta jusqu’en 1895 en
sel… la Suisse !
Côté culture et jolis centres de villes où déambuler, on va
à Pézenas, qui vit passer deux maîtres : Molière, qui a son
musée accolé à la tour Renaissance de l’office de tourisme
(scenovisionmoliere.com), et juste à côté, passez à celui du
chanteur Boby Lapointe, né ici. Un festival lui rend hommage en avril (du 24 au 27, site : printivalbobylapointe.com).
Renseignements
www.herault-tourisme.com
www.tourisme-lodevois-larzac.com
www.grandsitedefrance.com
Photos
© Hérault et Lodévois tourisme

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