2013-02-Les articles du mois - Portail documentaire Santé publique

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Février 2013 - N°2
Les articles du mois
Janvier 20
| INTRODUCTION |
Les articles dans des revues scientifiques renforcent la visibilité des travaux de l’InVS auprès de la communauté
scientifique internationale tout en contribuant à en assurer la qualité scientifique. En 2011, l’InVS a publié 265 articles
dans des revues scientifiques à comité de lecture anglophones et francophones, dont une soixantaine avec des
partenaires.
‘Les articles du mois’ est une lettre mensuelle, réalisée par la Cellule de valorisation éditoriale (CeVE) de l’InVS, en
collaboration avec le service documentaire (Sdoc). Elle donne un aperçu des articles scientifiques publiés chaque mois
par l’InVS (au moins un auteur InVS)*. Les articles cités dans ce numéro ont été référencés dans la base documentaire
de l’InVS (accessible depuis le site de l’InVS) entre le 1er au 31 janvier 2013.
Chaque article scientifique est suivi d’un lien hypertexte permettant d’accéder directement à la notice dans la base
documentaire de l’InVS. L’accès à ces articles répond aux critères d’accès de chaque revue. Ainsi, les articles publiés
dans les revues en accès libre et gratuit sont accessibles (texte entier).
Chaque mois, le résumé de certains articles est traduit en langue française. Ces articles sont repérés en vert et les
résumés correspondants sont situés après les références. La traduction est assurée par la CeVE.
*A noter :
- Il peut y avoir un décalage entre la date de publication de certains articles et leur citation dans la newsletter.
- Le nom des auteurs affiliés à l’InVS apparaît en gras.
| REVUES EN ANGLAIS |
• Beltzer N, Saboni L, Sauvage C, Lydie N, Semaille C,
C Warszarwski J, KABP.
An 18-year follow-up of HIV knowledge, risk perception and practices in young adults living in France. AIDS 2012;(In
Press):9 p.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11247
• Chamming's S, Clin B, Brochard P, Astoul P, Ducamp S, Galateau Salle F,, Gilg Soit Ilg A,
A Goldberg M, Gramond C,
Imbernon E,
E Rolland P,
P Pairon JC.
Compensation of pleural mesothelioma in France: data from the French national mesothelioma surveillance
programme. Am J Ind Med 2013;56(2):146-54.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11289
• Chevrier C, Warembourg C, Gaudreau E, Monfort C, Le Blanc A, Guldner L,
L, Cordier S.
Organochlorine pesticides, polychlorinated biphenyls, seafood consumption, and time-to-pregnancy. Epidemiology.
2013,24(2).
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=author_see&id=14837
• Goulet
Goulet V, King LA, Vaillant V, de Valk H.
What is the incubation period for listeriosis ? BMC Infect Dis 2013;13:11.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11287
• Liu HY, Bartonova A, Pascal M, Smolders R, Skjetne E, Dusinska M.
Approaches to integrated monitoring for environmental health impact assessment. Environ Health 2012;11(1):88.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11245
N° 2 | Février 2013|
• Uhry Z, Belot A, Colonna M, Bossard N, Rogel A,
A Iwaz J, Mitton N, Grosclaude P, Remontet L.
National cancer incidence is estimated using the incidence/mortality ratio in countries with local incidence data: is this
estimation correct ? Cancer Epidemiol 2013;(In Press):8 p.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11286
• Van Kerkhove MD, Hirve S, Koukounari A, Mounts AW, H1N1pdm Serology Working Group.
Estimating age-specific cumulative incidence for the 2009 influenza pandemic: a meta-analysis of A(H1N1)pdm09
serological studies from 19 countries. Influenza Other Respi Viruses 2013;(In Press):15 p.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11279
| REVUES EN FRANCAIS |
• Dejour Salamanca D, Blanchet D, Aznar C, La Ruche G, Jeannel D, Gastellu
Gastellu Etchegorry M.
La maladie de Chagas (ou trypanosomose américaine) en France. Med Mal Infect 2012;42(8):344-8.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11246
• Mantey K, Coccoz F, Boulogne O, Torrents R, Guibert N, Six C, Malfait P.
Surmortalité associée à un déplacement en urgence des personnes âgées hébergées en institution suite aux inondations
du Var en 2010. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2012;10(4):373-82.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11284
• Micheau J, Dor F, De Gainza R, Romana C.
Menaces environnementales et systèmes d'alerte : conceptualisation et enjeux. Environ Risques Sante 2012;11(6):493501.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11285
| BEH |
• Laaidi K, Retel O, Baffert E, Rigou A, Daniel S, Mandereau Bruno L,
L Thabuis A, Casamatta D, Pascal M, Thelot B.
Impact sanitaire des épisodes de froid, neige et verglas de l'hiver 2010-2011 dans quatre régions françaises. Bull
Epidemiol Hebd 2013;(3):27-30.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11269
• Henschel S, Medina S, Goodman P.
Interventions sur la pollution atmosphérique : brève vue d'ensemble. Numéro thématique. Epidémiologie et pollution
atmosphérique urbaine : l'observation au service de l'action. Bull Epidemiol Hebd 2013;(1-2):13-6.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11264
• Pascal L, Medina S, Pascal M, Corso M, Ung A, Declercq C.
Effets sanitaires de la pollution de l'air : bilan de 15 ans de surveillance en France et en Europe. Numéro thématique.
Epidémiologie et pollution atmosphérique urbaine : l'observation au service de l'action. Bull Epidemiol Hebd 2013;(12):3-8.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11261
• Pascal M, Falq G, Chatignoux E, Wagner V, Declercq C.
Encadré. Influence de la saison et de la température sur les effets de l'ozone et des particules en suspension sur la
mortalité en France. Numéro thématique. Épidémiologie et pollution atmosphérique urbaine : l'observation au service
de l'action. Bull Epidemiol Hebd 2013;(1-2):p.12.
http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11263
N° 2 | Février 2013|
| RÉSUMÉS |
• DixDix-huit ans d’évolution sur les connaissances, la perception du risque et les pratiques liées au VIH chez les jeunes
adultes vivant en France
Beltzer N, Saboni L, Sauvage C, Lydie N, Semaille C, Warszarwski J, KABP.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les tendances relatives aux connaissances, à la perception du risque et aux
comportements sexuels liés au VIH chez les jeunes adultes au cours des 18 dernières années.
Les données proviennent des six enquêtes KAPB (1992, 1994, 1998, 2001, 2004 et 2010) et sont basées sur des
échantillons représentatifs de la population française. Les enquêtes étaient identiques en termes de collecte de
données et de populations cibles : 2362 hommes et 2774 femmes âgés de 18-29 ans ont été interrogés par
téléphone.
Les jeunes connaissaient bien les modes réels de transmission du VIH pendant la période complète. Cependant, en
2010, près de 30% d’entre eux croyaient à tort que les piqûres de moustiques étaient susceptibles de transmettre le
VIH, contre seulement 12% en 1994. Ils étaient moins convaincus de l'efficacité du préservatif à l’égard du VIH :
environ 50% en 2010 par rapport à 70-80% en 1992-1994. La proportion de répondants craignant le sida a
considérablement diminué, passant d'un maximum de 44% en 1994 à environ 20 % en 2010. L’utilisation du
préservatif lors du premier rapport sexuel était fréquente après 1995 et les rapports sexuels sans préservatifs au
cours de l'année précédente étaient beaucoup moins rapportés en 2010 par rapport à 1992. Pourtant, la proportion
de personnes déclarant avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel en 2010 était la plus faible
depuis 1994, avec une augmentation chez les jeunes hommes déclarant qu’ils n’utilisaient aucune forme de
contraception, passant de 9,2% en 2004 à 18,8% en 2010.
Les jeunes semblent mal comprendre certains mécanismes de transmission des IST / VIH. Les autres indicateurs pour
2010 reflètent un faible niveau de perception du risque VIH, une méfiance vis-à-vis de l'efficacité du préservatif, et
une diminution des pratiques de prévention. Tous ces éléments soulignent la nécessité d'adapter les stratégies de
prévention.
• Pesticides organochlorés, polychlorobiphényles, consommation de produits de la mer et délai nécessaire à concevoir
Chevrier C ; Warembourg C ; Gaudreau E ; Monfort C ; Le Blanc A ; Guldner L ; Cordier S
Dans les pays développés, les populations sont largement exposées à de faibles niveaux de pesticides organochlorés,
polychlorobiphényles (PCB) et polybromodiphényléthers (PBDE). Les produits de la mer, incluant les fruits de mer
(coquillages et crustacés) et les poissons, contribuent largement à l'exposition aux PCB. La toxicité de ces différents
polluants sur les fonctions de reproduction et le système endocrinien soulève des questions quant aux effets
possibles sur la fertilité. Les taux sériques de ces polluants et la consommation de produits de la mer ont ainsi été
étudiés pour savoir s’ils étaient associés à la fertilité des couples inclus dans une cohorte de naissance française
(PELAGIE).
Le délai nécessaire à concevoir a été examiné chez 3421 femmes enceintes à qui l’on demandait combien de mois il
leur avait fallu pour concevoir cet enfant. Les niveaux de 14 pesticides organochlorés, 12 PCB et 10 composés PBDE
ont été mesurés dans le sang du cordon ombilical, d’un sous-échantillon de sujets tiré aléatoirement dans la cohorte
(n = 394). Les concentrations de mercure mesurées dans les cheveux maternels étaient considérées comme une
coexposition potentielle. Les Odds Ratios (OR) de fécondabilité ont été estimées à partir de modèles de Cox
multivariés adaptés pour temps discret.
La consommation de fruits de mer a été associée à une augmentation du délai nécessaire à concevoir (OR de
fécondabilité ≥ deux fois / semaine vs. < deux fois par mois =0.71 [intervalle de confiance à 95% = 0.60–0.83]).
Aucune association n’a été retrouvée avec la consommation de poisson. Le délai nécessaire à concevoir augmentait
avec les niveaux sériques de la majorité des composes étudiés (pour les niveaux de PCB totaux >0.410 µg/L vs.
<0.266 µg/L, OR de fécondabilité = 0.46 [0.32–0.66]). Dans les multiples analyses de sensibilité, la fécondabilité
était associée de manière la plus consistante avec la consommation de fruits de mer, et les niveaux de p,p’-DDE, PCB
totaux, PCB 153, et PCB 187. Les modèles incluant simultanément de multiples facteurs de coexposition amenaient à
des conclusions similaires.
Nos résultats sont robustes dans les analyses de sensibilité, y compris lorsqu'on restreint l’analyse aux femmes
primipares. Ils suggèrent que les PCB, le p,p'-DDE, et les autres contaminants retrouvés dans les fruits de mer sont
susceptibles d’altérer la fertilité humaine.
N° 2 | Février 2013|
• Quelle est la durée d’incubation de la listériose ?
Goulet V, King LA, Vaillant V, de Valk H.
La listériose est une infection transmise par l’alimentation dont l’incidence est faible et le taux de létalité élevé.
Contrairement aux maladies d'origine alimentaire fréquentes, la période d'incubation peut être longue. Les
premières périodes d'incubation ont été documentées au cours d'une importante épidémie de listériose dont les
résultats ont été publiés en 1987 par Linnan et al. dans le New England Journal of Medicine (de 3 jours à 70 jours).
Les données sur la durée d'incubation de la listériose sont rares. Notre étude vise à estimer avec précision la durée
d'incubation de la listériose en utilisant les données disponibles depuis 1987.
Nous avons estimé la durée d'incubation de la listériose en utilisant les données publiées disponibles et les données
provenant d'enquêtes épidémiologiques menées par l'Institut de veille sanitaire. Nous avons sélectionné les durées
d'incubation calculées chez des patients qui avaient consommé à une seule reprise des aliments contaminés par la
bactérie Listeria monocytogenes.
Nous avons identifié 37 cas de listériose invasive (10 cas avec atteinte du système nerveux central (cas SNC), 15 cas
de bactériémie et 12 cas chez une femme enceinte ou un nouveau-né), et 9 épidémies de gastroentérite. La durée
d'incubation moyenne de la listériose invasive était de 8 jours (de 1 à 67 jours) avec une différence significative
selon la forme clinique de la maladie (p<0,0001). On observe une durée d’incubation plus longue chez les femmes
enceintes (médiane : 27,5 jours ; extrêmes [16-67]) que chez les cas avec atteinte du SNC (médiane :9 jours ;
extrêmes[1-14]) et que les cas avec bactériémies (médiane :2 jours ; extrêmes[1-12]). Les gastroentérites à Listeria
ont une incubation avec une médiane de 24 heures et des extrêmes de 6 à 240 heures.
Ces informations ont un impact sur l'investigation des épidémies de listériose d’origine alimentaire, sachant que la
durée d'incubation est utilisée pour déterminer la période de collecte des données alimentaires. Dans le cas
d’épidémies de listériose, le fait d’adapter la fenêtre d'exposition pour documenter les antécédents alimentaires des
patients selon la forme clinique de l'infection faciliterait l'identification des produits alimentaires incriminés. Nous
proposons donc d’utiliser une fenêtre d'exposition de 14 jours préalablement au diagnostic pour les listérioses avec
atteinte du le SNC ou avec bactériémie, et de 6 semaines pour les listérioses concernant la femme enceinte.
N° 2 | Février 2013|
INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE,
12 rue du Val d'Osne 94415 Saint-Maurice Cedex France –
Tel.: 33 (0)1 41 79 67 00 – Fax: 33 (0)1 41 79 67 67 – www.invs.sante.fr –
Réalisation : InVS – Contact : [email protected]
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