Futurama "Françafrique" : "La raison d`Etat" et "L`argent roi"

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Futurama "Françafrique" : "La raison d`Etat" et "L`argent roi"
« Fun économie-gestion, Futurama
Futurama
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"Françafrique" : "La raison d'Etat" et "L'argent roi"
http://www.tagtele.com/videos/voir/69422/
L'ancien ambassadeur Maurice Delauney, mort en décembre 2009, avait derrière lui une très longue
carrière d'administrateur colonial et de diplomate. Il fut l'exécuteur en chef de la politique secrète de la
France en Afrique. « J'étais entièrement dévoué à monsieur Foccart », racontait-il avec respect. Même le
général de Gaulle, qui ne prenait pas de gants avec ses collaborateurs, n'appelait jamais autrement son
secrétaire général pour les affaires africaines et malgaches. Il est vrai que Jacques Foccart avait un statut
particulier. Le confident du président, le stratège au courant des affaires les plus secrètes, était un électron
libre. « Notre politique était très claire. C'était la défense des régimes en place », dit Maurice Robert,
recruté par le Sdece (Service de Documentation extérieur et de Contre- Espionnage) après s'être illustré
dans les commandos en Indochine. Foccart, qui avait la haute main sur les services du contre-espionnage,
lui attribua le département Afrique.
Sa première mission ne fut pourtant pas de soutenir un gouvernement, mais de le renverser. La Guinée
se rapprochait un peu trop de Moscou au goût de la France, gendarme idéologique du continent en ces
années de guerre froide. De la fausse monnaie fut imprimée pour ruiner l'économie locale, des opposants
au régime furent entraînés et armés pour créer un climat d'insécurité. De plus en plus paranoïaque, Sékou
Touré resta cependant au pouvoir. […]
Ce documentaire fourmille de personnages qui ont eu des vies mouvementées : barbouzes, pétroliers,
noueurs d'intrigues, serviteurs de la France dans ses oeuvres les plus machiavéliques. La guerre du Biafra,
financée par les compagnies pétrolières, pendant laquelle l'ambassadeur de France au Gabon, Maurice
Delauney, se transforma en marchand d'armes, ne fut pas une page glorieuse. Ni le putsch manqué du
mercenaire Bob Denard contre le marxiste -léniniste béninois Mathieu Kérékou. Ni le renversement de
Bokassa par le président Giscard d'Estaing, son « cher parent » venu si souvent chasser en Centrafrique...
http://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20130807.OBS2532/francafrique-la-raison-d-etat-et-largent-roi.html