Des ténèbres à la Lumière.

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Des ténèbres à la Lumière.
Temple et Parvis
Des ténèbres à la Lumière.
Nous avons la possibilité de pouvoir nous déplacer sans canne blanche car nous avons la vue, mais notre vision
pourrait quand même être déficiente sans que nous nous en rendions compte. Ainsi, on passe de la lumière vers les
ténèbres sans s'en rendre compte jusqu'au jour où l'on s'aperçoit que quelque chose a changé parce que les autres
voient ce que nous ne voyons plus. C'est alors qu'il est temps d'agir et de faire quelque chose pour revenir des ténèbres
à la lumière.
Je vais tacher de vous exprimer par quel processus notre rituel et nos différents degrés m'ont permis d'aller vers cette
lumière.
Les voyages de l'initiation vont des ténèbres à la lumière, les voyages du Compagnon se déroulent en pleine lumière, les
voyages du futur Maître se font à nouveau dans la pénombre. La Lumière est le symbole de la vie. Elle joue un rôle
prédominant, sans elle la vie serait tout simplement impossible sur la terre. Personne ne peut vivre sans lumière... Et
pourtant le Franc-Maçon lui chercher la lumière dès le premier jour de son initiation, la lumière éternelle du cœur et
de l'esprit pour trouver la vérité, la vérité sur lui-même.
C'est dans le cadre de mon initiation, après une succession de morts et de résurrections, que je passe d'un monde vers
un autre, d'un monde fini vers un monde infini, de l'ombre de la matière à la lumière de l'esprit. C'est ce passage de
l'ombre à la lumière, de l'inconscience à la conscience qui constituera mon expérience initiatique.
Les ténèbres désignent le néant, la non existence primordial de l'univers, l'avant de la création. Toutefois la création
accomplie, les ténèbres subsistent rémanence de l'avant, comme un rappel à l'ordre ou ... au désordre, comme la lune
qui semble nous éclairer. Comme les mauvais compagnons qui nous rappellent de rester vigilent. Ils sont ténèbres.
Jean nous dit au 1er chapitre de son Evangile : «Dans le principe était la parole, et la parole était auprès de dieu, et la
parole était dieu. Elle était dans le principe auprès de dieu. Tout eut lieu à cause d'elle, et séparément d'elle pas une
chose n'eut lieu. Ce qui eut lieu en elle était la vie, et la vie était lumière des hommes ; et la lumière brille dans la
ténèbre et la ténèbre ne la pas saisie.» Le ton est dramatique car il conclut à un échec de réconciliation entre la lumière
et la ténèbre, mais peut il y avoir conciliation ?
La frontière entre lumière au sens physique et lumière au sens métaphorique est indécise mais n'a pour seule chose en
commun, que d'éclairer la matière pour l'une, l'esprit pour l'autre. Du cabinet de réflexion à la maîtrise, la FrancMaçonnerie nous trace la voie de la quête de la lumière mais son symbolisme est toujours inséparable de celui des
ténèbres. Cette lumière spirituelle opposée aux lumières profanes dont l'homme s'enorgueillit, c'est la nécessité de
renoncer à l'orgueil et à cette confiance excessive, qui figure les ténèbres dans lesquelles erre le profane suffisant de son
propre savoir. Notre quête maçonnique vise à rechercher en nous la lumière et à sortir des ténèbres. Cette lumière qui
balise notre chemin, qui nous montre la direction, elle est l'étoile qui m'indique, qui indique aux hommes, aux peuples, la
direction de la Vérité et du devoir.
Le Compagnon fait ses pas dans la continuité de ceux de l'Apprenti, mais il peut voyager seul, il suit la lumière des
fenêtres de la colonne du midi qui éclairent son chemin. Il est pénétré par la lumière, il s'en imprègne afin de
s'approcher au plus près de la lettre G, de l'étoile flamboyante placée à l'Orient. Cette étoile qui conduit le maçon vers la
légende de la mort et de la renaissance d'Hiram et qui donne accès à la chambre du milieu, au centre du cercle.
«Compagnon, contemplez l'Etoile Flamboyante qui vous fait face! C'est avec les lumières du passé qu'on se dirige dans
l'obscurité de l'avenir.»
Il a vu l'étoile flamboyante en passant de la perpendiculaire au niveau mais maintenant, dans sa marche à reculons, le
compagnon sollicitant la maîtrise ne la perd pas de vue, il la voit qui brille à l'occident pour l'accompagner dans les
ténèbres pour l'épreuve du tombeau et le phénomène de la putréfaction transformatrice. Ayant prouvé son innocence
du crime dont on le soupçonne, il mériterait à cet instant d'être admis dans la Chambre du Milieu et de recevoir le grade
de Maître. Mais comment recevoir cette récompense alors que la Loge est plongée dans les ténèbres et que la Lumière
a disparu ou presque ? Le Temple est noir, symbolisant la mort, notre propre mort. Le compagnon devra alors affronter
cette mort responsable de la disparition de la Lumière, l'Etre supérieur en l'Homme est prisonnier de son propre corps,
comme d'un tombeau de chair.
La symbolique maçonnique crée de la Vie en ce qu'elle décrit comme Mort l'absence de perspectives humaines,
l'absence d'évolution. Si on craint la Mort, comment peut-on espérer ouvrir les yeux sur soi-même puisqu'on n'a
même pas ouvert les yeux sur sa Vie. Dès lors, la peau est vide, le tombeau est vide... L'Etre supérieur en l'Homme est
prisonnier de son propre corps, comme d'un tombeau de chair. Mon esprit est prisonnier de mon corps.
Contrairement aux précédents voyages de son augmentation de salaire, le compagnon ne pourra achever ce voyage
seul. Tout comme la loge ne pourra retrouver la lumière sans le relèvement du compagnon et sa régénération par les 5
points parfaits de la maîtrise, il ne pourra être relevé que par l'union des trois Maîtres qui la dirigent, sous l'impulsion
fondamentale du Vénérable Maître, qui le relève et lui dit à l'oreille les syllabes du Mot Sacré.
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C'est la levée du corps qui porte libération et le Mot Sacré, le souffle qui porte la vie, qui libère le prisonnier. On
comprend bien, d'ailleurs, que la passation du souffle, de la Parole, représenté symboliquement par le Mot Sacré, ne
saurait s'effectuer autrement puisque c'est par la bouche que s'exprime la pensée humaine.
Le Maître est censé laisser place à son élève, ressusciter dans son disciple par la transmission du souffle porteur de vie.
Le Maître recouvre la vie à travers l'Apprenti qu'il a choisi. Le Maître ressuscite. Il matérialise l'égrégore du groupe, met
des énergies en mouvement. C'est alors que le franc-maçon devient, par le fait de sa réception au troisième degré, le fils
et le successeur d'Hiram.
La lumière symbolise les influences spirituelles qui se dévoilent au fur et à mesure du cheminement initiatique qui
commence le jour de notre initiation et se termine au moment où nous poserons définitivement à terre nos outils, le jour
de notre passage à l'Orient éternel. Ce chemin est toujours orienté à sens unique, de l'équerre vers le compas, de la
matérialité vers la spiritualité, de l'ignorance des Ténèbres vers la Lumière de la Connaissance.
L'Homme vivrait dans une caverne sur les murs de laquelle danseraient des ombres. Notre réalité est l'image sur les
parois de la caverne ou les symboles sur les murs du Cabinet de réflexion.
Les trois grades forment un cycle et le séjour d'Hiram au cœur de la Terre correspond au séjour du profane au
cœur du cabinet de réflexion, il naîtra de sa propre dissolution, de l'oubli de son ego. Le tombeau de notre
Respectable Maitre HIRAM, éclairé par une faible Lumière, mais si le Tombeau dont nous parlons est vide, de quel
élément parlons-nous sinon le Verbe, le «souffle» créateur de vie, la Parole dont on a, avec le temps, perdu le secret ?
Pour conclure je reprendrais les propos de notre rituel qui nous dit : Célébrons, mes Frères par des acclamations de
joie, ce jour heureux qui ramène sur notre loge attristée la lumière que nous croyons à jamais perdue.
J'ai dit.
Georges ...
11 mars 2013
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