Homélie 15 août 2016 (Assomption)

Transcription

Homélie 15 août 2016 (Assomption)
Homélie 15 août 2016 (Assomption)
Banneux
Chers Frères et Sœurs,
Quand nous chantons le Salve Regina, nous disons à Marie : « Salve, Regina, Mater
misericordiae », c’est-à-dire « Salut, O Reine, Mère de miséricorde ». En cette année du jubilé
centré sur la miséricorde, comme l’a voulu le pape François, je voudrais évoquer avec vous le
sens de ces mots qui s’appliquent à Marie : « mère de miséricorde ».
Wenn wir das Salve Regina singen, sagen wir zu Maria: « Gegrüßt seist du, o Königin, Mutter
der Barmherzigkeit. » In diesem Jubeljahr der Barmherzigkeit möchte ich mit Ihnen
zusammen über Maria als "Mutter der Barmherzigkeit" nachdenken.
In dit jubeljaar van barmhartigheid zoals paus Franciscus het heeft gewild, wou ik met jullie
de betekenis overwegen van deze begroeting van Maria: “moeder van barmhartigheid”.
In this jubilee year devoted to Divine Mercy - as wished by Pope Francis - I would like to
ponder the deeper meaning of this particular salutation of Mary as “Mother of Mercy”
***
Le sens le plus clair de « Mater misericordiae », c’est que Marie exerce sa miséricorde envers
nous, elle est une mère qui prend soin de nous. C’est ce que nous voyons dans son attitude
vis-à-vis d’Élisabeth (Lc 1,39-56). En effet, alors que Marie prépare la naissance de Jésus,
elle ne reste pas chez elle à attendre tranquillement la naissance. Au contraire, elle quitte sa
maison de Nazareth, elle se met route vers la Judée et atteint la maison d’Élisabeth. Entre
Nazareth et la Judée, il y a 100 km de distance ! Donc Marie fait 100 km à pieds pour aller
trouver sa cousine, alors qu’elle est enceinte. Normalement elle aurait dû rester chez elle et
tricoter des vêtements pour l’enfant Jésus ! Mais non ! Elle prépare la venue de Jésus en
s’occupant des autres ! Elle agit avec miséricorde : elle se mettre au service de sa cousine
Elisabeth. La miséricorde, c’est l’amour gratuit. La miséricorde, c’est l’amour pour celui qui
est fragile et pauvre, c’est avoir un grand cœur pour celui qui est dans la pauvreté, comme le
dit le mot « miséri-corde » : « un cœur pour le miséreux ». Marie s’occupe de sa vieille
cousine Élisabeth, qui a bien besoin d’être aidée, car elle est enceinte en étant âgée, elle est
donc plus fragile. Ainsi, Marie est bien une « mère de miséricorde », une mère qui pratique
l’amour gratuit.
« Mutter der Barmherzigkeit » bedeutet erst einmal, dass Maria uns gegenüber
Barmherzigkeit übt, dass sie eine fürsorgliche Mutter ist. Dies wird ersichtlich in ihrem
Verhalten gegenüber Elisabeth. In der Tat, während Maria schwanger ist, bleibt sie nicht zu
Hause, um in Ruhe auf die Geburt von Jesus zu warten. Im Gegenteil: Sie verlässt ihr Haus
und geht zu ihrer wesentlich älteren Kusine Elisabeth, die ebenfalls schwanger ist, um ihr zu
helfen.
Inderdaad, wanneer Maria zich op de geboorte van Jezus voorbereidt, blijft ze niet rustig
thuis de geboorte van Jezus afwachten, maar verlaat ze integendeel haar huis om zich in
dienst te stellen van haar nicht Elisabeth, die ook zwanger is, maar oud.
Mary is practicing mercy: While preparing for the birth of Jesus, far from quietly awaiting
this birth at home, she sets out to go and serve her cousin Elizabeth who is also pregnant but
quite old already.
***
Marie se met en route, comme nous, qui sommes venus ici à Banneux : « elle entre dans la
maison de Zacharie », nous dit l’évangéliste Luc. Marie entre dans un nouvel espace, une
nouvelle maison. Nous aussi nous sommes entrés dans ce sanctuaire, nous sommes peut-être
même passés par la porte sainte, qui est au début de l’esplanade. Nous avons changé de lieu
pour entrer dans un sanctuaire de la Miséricorde, pour être accueillis par Marie, la Vierge des
pauvres. Marie nous accueille, comme elle a accueilli Élisabeth dans sa vie, en lui rendant
visite. Elle va rester trois mois dans la maison d’Élisabeth. À quelques mois de son
accouchement, Marie pense à cette personne âgée qu’est Elisabeth. Elle est pour nous une
invitation vivante. Comment pourrons-nous à notre tour entrer dans le sanctuaire du pauvre et
aider celui qui a besoin de nous ? Quelle porte pourrions-nous franchir une porte pour
rencontrer une personne dans le besoin comme Élisabeth ? N’hésitons pas à nous mettre en
route rapidement, comme Marie, pour faire une visite d’amitié et pour faire preuve de
miséricorde, c’est-à-dire de grand cœur envers la personne qui souffre. Notre cœur s’élargit
dès que nous arrêtons de ne penser qu’à nous-mêmes ; nos pensées s’adoucissent et se
rapprochent de ceux qui ont besoin d’un secours ; nos comportements deviennent plus doux
lorsque nous nous approchons des pauvres, des faibles, des malades, des personnes en
difficulté, pour les aimer.
Maria macht sich auf den Weg, so wie wir, die wir hier nach Banneux gekommen sind. Wir
haben uns hier versammelt, um uns an diesem Ort der Barmherzigkeit von Maria, der
Jungfrau der Armen, segnen zu lassen. Maria nimmt uns auf, wie sie Elisabeth in ihr Leben
aufgenommen hat. Zögern wir also nicht, uns, wie Maria, aufzumachen, und zum Beispiel
einen Kranken zu besuchen und der leidenden Person mit Zuneigung zu begegnen.
Daarom begeeft Maria zich op weg zoals wij, die hierheen gekomen zijn naar Banneux. Wij
hebben ons ook op weg begeven om naar een heiligdom van barmhartigheid te komen om
door Maria, de Maagd van de armen, ontvangen te worden.
Mary leaves her home as we did when we decided to come to Banneux. Coming to this
church, you probably walked through the Holy Door and entered the shrine of Divine Mercy,
so as to be welcomed by the blessing Mary, the Virgin of the Poor.
***
Le geste d’amitié de Marie envers Élisabeth est apprécié par celle-ci. Elle « s’écria d’une voix
forte : Tu es bénie entre toutes les femmes. Et le fruit de tes entrailles est béni. » C’est une
phrase que nous redisons quand nous récitons le « Je vous salue Marie ». Nous reconnaissons
la miséricorde reçue par Marie, car nous découvrons que Dieu lui a fait miséricorde ; il a fait
de Marie la mère du sauveur, la mère de Jésus, la mère de la Miséricorde. En ce sens, c’est
Marie qui a reçu miséricorde, elle a reçu une grâce. Elle a accueilli Jésus en son sein. Elle est
« mère de miséricorde », non seulement parce qu’elle fait miséricorde, mais parce qu’elle a
reçu miséricorde ! Puisque Marie accueille ce mystère, elle est donc honorée parmi toutes les
femmes. C’est pourquoi Marie répond à Élisabeth par son Magnificat : « Mon âme exalte le
Seigneur ! » Et elle ajoute : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ».
Avec Marie, nous admirons la miséricorde de Dieu envers elle. Mais en outre, Marie fait
rejaillir sur nous tous cette miséricorde, car celle-ci s’étend d’âge en âge ! C’est une
miséricorde partagée par nous tous et pas réservée à Marie toute seule ! Marie est ainsi, pour
nous tous, mère de miséricorde !
Elisabeth schätzt die Zuneigung von Maria. Sie « rief mit lauter Stimme: Gesegnet bist du
unter den Frauen. Und die Frucht deines Leibes ist gesegnet. » Maria ist die « Mutter der
Barmherzigkeit », nicht nur, weil sie barmherzig ist, sondern weil sie Barmherzigkeit erfahren
hat! Da Maria diese Gnade zu Teil wurde, ist sie unter allen Frauen gesegnet. Deshalb
antwortet Maria Elisabeth mit ihrem Magnifikat: « Meine Seele preist die Größe des Herrn! »
(Luk. 1, 46). Und sie fügt hinzu: « Er erbarmt sich von Geschlecht zu Geschlecht, über alle,
die ihn fürchten » (Luk. 1, 50). Die Erfahrung von Barmherzigkeit ist eine Gnade, die Maria
mit uns allen teilen, und nicht für sich alleine behalten möchte.
Maria is “moeder van barmhartigheid”, niet alleen omdat zij barmhartigheid heeft betoond,
maar ook omdat zij barmhartigheid heeft ondervonden! Het is daarom dat Maria op
Elisabeth antwoordt met haar Magnificat: “Mijn ziel prijst de Heer!” En zij voegt er aan toe:
“Zijn barmhartigheid strekt zich uit, van generatie tot generatie, over al wie Hem vrezen.”
Het is een barmhartigheid die Maria met ieder van ons wil delen en die ze niet voor zichzelf
wil houden.
Mary is Mother of Mercy not only because she parctised mercy, but also because she was
granted mercy. That’s why she answers Elizabeth by her Magnificat: “My soul proclaims the
greatness of the Lord”, adding: “His mercy reaches from age to age for those who fear him.”
This mercy, Mary wishes to share with us all instead of keeping it for herself alone.
***
Miséricorde reçue, miséricorde partagée !
Voilà aussi ce que nous sommes appelés à vivre, Frères et Sœurs, dans notre pèlerinage ici à
Banneux en cette fête de l’Assomption ! Soyons reconnaissants au Seigneur qui nous a fait
miséricorde, comme à Marie ! Implorons sa miséricorde pour toute l’humanité et
spécialement pour ceux qui souffrent et ceux qui sont dans la pauvreté. Et soyons à notre tour
miséricordieux pour nos frères et sœurs, comme Marie pour Élisabeth !
Brüder und Schwestern, lasst uns dem Herrn danken für die Barmherzigkeit, die Er uns
schenkt, wie Er sie Maria zuteilwerden ließ. Bitten wir Ihn um Barmherzigkeit für die ganze
Menschheit und vor allem für diejenigen, die leiden. Und lasst uns unseren Brüdern und
Schwestern gegenüber barmherzig sein!
Broeders en zusters, laat ons op onze pelgrimstocht hier in Banneux, de Heer danken voor de
barmhartigheid die Hij ons betoont zoals Hij dat aan Maria deed. En laten wij op onze beurt
barmhartig zijn voor onze broers en zussen.
GB: Brothers ans sisters, through this pilgrimage to Banneux, let us be grateful to the Lord
for being so merciful to us. May we in turn be merciful to our brothers and sisters!
Amen ! Alléluia !

Documents pareils