Le conseiller spirituel 2011 01

Transcription

Le conseiller spirituel 2011 01
Le conseiller spirituel
Nature et vocation des EDC (extrait)
Ressuscité, "le Christ nous précède" (cf Mat 28, 7), et "chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de
tous" (1Co 12, 7)…
Nous cherchons alors ensemble, en équipe, en mouvement, comment répondre à l’appel de l’Évangile dans l’exercice
actif de nos responsabilités d’entrepreneur et dirigeant chrétien.
Dans toutes nos confessions chrétiennes, l’expérience a montré la nécessité que soit assuré un service
d’accompagnement spirituel quand des personnes se réunissent « en son nom ».
Au sein des EDC, en référence à « Nature et vocation », la personne en charge de ce ministère est appelée
« conseiller spirituel » ; elle est membre à part entière de l’équipe et donc du mouvement ; elle rend un
service spécifique qui lui confère un rôle particulier dans la vie de l’équipe et au sein du mouvement. Le
conseiller spirituel d’équipe peut être issu de l’une ou l’autre des confessions chrétiennes qui participent au
mouvement des EDC.
1. Un service spécifique
Un rôle de « veilleur »
Le veilleur est celui qui renonce au sommeil de la nuit pour éviter la torpeur ou la négligence : il voit et il
entend ce qui se vit dans l’équipe avec les yeux et les oreilles du cœur.
Le conseiller spirituel veille à ce que le groupe reste en attente de l’Esprit du Christ : l’équipe est un lieu
d'échange et de partage au nom du Christ. L'amitié qui s'y déploie est une force.
Mais les relations peuvent quelquefois devenir difficiles, mondaines, ou se réduire seulement à un cercle
amical. Aussi, l’équipe vit, se développe, puis, à l'image de toute communauté humaine, passe par des
crises petites ou grandes. Ces épreuves peuvent trouver un sens quand elles sont dépassées.
L'accompagnement par le conseiller spirituel prend alors toute sa dimension dans ces « traversées » ; il est
le veilleur de l’Espérance qui nous unit.
Le conseiller spirituel veille à ce que le groupe reste à l’écoute de l’Évangile en aidant à faire le lien entre
notre foi, l’Écriture et notre vie quotidienne d’entrepreneur ou de dirigeant. Nous croyons que Dieu s'est
fait homme en Jésus-Christ. Nous croyons que l’homme est habité par l’Esprit. Cette présence cachée
demande encore, aujourd'hui comme hier, à être discernée. Le conseiller spirituel, par sa présence, par un
questionnement, parfois par une remise en cause, aide les membres à creuser toujours davantage les
enjeux humains et spirituels de nos décisions, à découvrir comment le Christ est présent dans l'aventure
économique et humaine dont nous avons la charge. Il aide les membres à discerner les appels de leur foi
dans l’exercice de leurs responsabilités professionnelles.
Un rôle de suggestion
Le conseiller spirituel est l’éveilleur de la présence d’un Autre au cœur de nos réunions ; il propose des
repères et nous aide à devenir conscients de tout ce que nous avons à recevoir sur le chemin de la foi. De
ce fait, pour aider l’équipe et ses membres à grandir, il peut faire des propositions de formation, de
retraite, de lectures, de connaissance de la doctrine sociale de l’Église catholique et des réflexions des
autres Églises chrétiennes dans le domaine de la vie en société.
Au-delà même des connaissances qu’il partage avec l’équipe, il fait prendre conscience de ce que nous
pouvons attendre des dons de l’Esprit. Il rappelle que la prière doit être au cœur des réunions d’équipe et,
même si la préparation et l’animation de la prière en équipe ne doit pas lui revenir systématiquement, il
peut proposer qu’elle prenne telle ou telle forme. Aussi, sa présence par elle-même est une incitation
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à organiser de temps à autre une célébration de la Parole ou une célébration eucharistique.
Enfin, il questionne les membres sur les enjeux spirituels et humains de leur participation aux rencontres
régionales et nationales du mouvement.
Un rôle de mémoire et de témoignage
La présence du conseiller spirituel rappelle que l’équipe ne peut trouver sa justification en elle-même. Le
conseiller spirituel est signe d’Église, d’ouverture sur l’ensemble du peuple des chercheurs de Dieu, peuple
qui ne se limite pas aux membres de l’équipe : « Vous êtes d’Église, mais vous n’êtes pas toute l’Église ».
• Le mouvement est riche de ses confessions diverses et de ses sensibilités variées. L’orientation
œcuménique du mouvement est pour les EDC une orientation fondamentale.
• Le conseiller spirituel garde la mémoire du cheminement du groupe et de chacun de ses membres. Il aide
ainsi l’équipe à relire son histoire, à tirer une leçon des joies et difficultés passées et présentes ; il facilite la
découverte de ce Dieu de miséricorde toujours présent à nos côtés.
• Le conseiller spirituel est témoin de la vocation du mouvement auprès des institutions et communautés
ecclésiales locales, régionales ou nationales, auprès des équipes pastorales, et auprès d’autres
mouvements ecclésiaux ; il y témoigne de ce qu’il découvre au sein des équipes EDC : complexité du monde
économique, imperfection des décisions prises ou à prendre, difficultés d’harmoniser vie professionnelle et
vie de famille, mais aussi présence de l’Esprit à l’œuvre chez des responsables soucieux de l’autre, créé à
l’image de Dieu.
2. Une position originale dans l’équipe
En lien avec le président d’équipe, le conseiller spirituel encourage, conseille, suggère.
• Sa parole dans le groupe est bienveillante et exigeante.
• Il questionne et oblige à dépasser les lieux communs.
• Il partage avec le président d’équipe le souci :
. de la qualité des échanges et de l’écoute entre les membres pendant les réunions,
. d’une solidarité effective au sein de l’équipe, notamment quand certains membres sont en
situation difficile,
. d’une bonne gestion des activités d’équipe et, notamment, des réunions (assiduité, préparation,
horaires, répartition des rôles et cohérence…).
• Il s’engage à accompagner l’équipe dans l’esprit du mouvement (en se référant à « Nature et
vocation ») et à participer aux temps forts du mouvement ainsi qu’aux rencontres proposées.
Etre conseiller spirituel, c’est une façon d’être et d’utiliser un savoir-faire.
C’est ainsi que, selon la nature de son charisme, son rôle pourra être :
• un rôle d’écoute, se limitant quelquefois à cela, et d’ouverture aux différences ;
• une prise de recul : lire les signes des temps, aider à discerner « les pas de Dieu qui croisent les pas des
hommes » ;
• accompagner et soutenir le président d’équipe dans sa mission ;
•faire grandir chacun des membres de l’équipe en l’aidant à découvrir dans sa confession sa spiritualité
propre ainsi que les lieux d’enracinement de sa foi ;
• susciter le goût de la Parole de Dieu et de la prière ;
• aider les membres à rendre compte de leur foi ;
• les inciter à se ressourcer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des EDC ;
• s’intéresser au domaine de l’économie, chercher à en comprendre les contraintes, les difficultés et les
incertitudes ;
• évaluer sa mission auprès des EDC, soit au cours des rencontres de conseillers spirituels, soit avec
l'équipe régionale, soit avec l’équipe ou par tout autre moyen approprié.
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Être conseiller spirituel, c’est être appelé : le conseiller spirituel reçoit une mission qu’on lui confie pour
une durée limitée. Après que les membres de l’équipe ou le mouvement lui aient proposé de devenir
conseiller spirituel d’une équipe, le président de région, assisté du conseiller spirituel de la région, transmet
cette demande auprès de son supérieur hiérarchique (diocésain, congrégation, responsable ecclésial...).
C’est alors ce dernier qui lui donne mission.
Des devoirs des membres de l’équipe et du mouvement vis-à-vis du conseiller spirituel
• En présence du conseiller spirituel, les membres parlent en vérité afin qu’il ne risque pas de juger faussement des
situations.
• Le conseiller spirituel est invité aux rencontres tant régionales que nationales.
• Le conseiller spirituel reçoit gratuitement la revue Dirigeants Chrétiens. D’autres revues peuvent lui être fournies par
les membres de l’équipe.
• Les frais du conseiller spirituel sont pris en charge financièrement par l’équipe, la région ou le national selon les cas,
afin de faciliter la participation du conseiller spirituel aux rencontres régionales et nationales des EDC (voir la fiche de
recommandations détaillée remise aux présidents d’équipe).
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