établissement public du parc et de la grande halle de la villette
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établissement public du parc et de la grande halle de la villette
T R O P P RA 3 1 0 2 É T I V I T C A D’ 1 DU PARC IC L B U P T N E M E LE T TE IL V A ÉTABLISS L E D E L L DE H A E T DE L A G R A N ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU PARC ET DE LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 2 ÉDITO N ous avons fêté en 2013 le vingtième anniversaire de la création de l’Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette. Dans son décret fondateur de 1993 est inscrite une mission qui n’a pas cessé de se renforcer au cours de toutes ces années : développer des activités culturelles et sociales ouvertes sur la ville. L’établissement n’a ainsi jamais arrêté de créer des liens et de jeter des ponts entre artistes et public, toujours à l’avant-garde, au cœur d’un territoire en pleine mutation. 20 ans de découvertes et de rencontres avec cette volonté permanente de proposer à tous les publics, une exploration de l’ensemble des facettes de la création artistique, des plus intimes aux plus monumentales. Car oui, depuis 20 ans, le Parc de la Villette est pluridisciplinaire. C’est ce qui fait la force de notre établissement et de son projet. Aller au-delà d’un territoire culturel unique, mixer les pratiques, encourager les émergences, prendre des chemins de traverse, à contre-courant, très souvent avec succès. Le festival Hautes Tensions, qui a déroulé en 2013 sa troisième édition, illustre parfaitement cette exploration d’univers pluriels, pour en montrer la richesse et la vitalité en présentant au public des artistes aux démarches et aux parcours très différents, certains déjà connus, d’autres au début de leur carrière. Au-delà de ce festival, la programmation culturelle 2013 a mis en jeu l’idée d’alternance, entre des artistes confirmés et des découvertes, de Bartabas et Carolyn Carlson à Paul Grootboom, mais aussi entre des spectacles achevés et des formes laboratoires, joués en intérieur et en extérieur, gratuits ou payants. Cette dimension pluridisciplinaire permet de voyager et de faire alterner les propositions dans un éclectisme non réducteur, qu’il s’agisse du théâtre, de la danse ou du cirque, avec des artistes confirmés ou émergents. Et surtout, de décloisonner les formes et les publics. La Villette offre donc aussi ses espaces à des artistes de renom pour y produire des œuvres qu’ils pourraient difficilement créer ailleurs. En 2012, c’était Philippe Decouflé. Cette année, Bartabas a investi la grande halle avec deux spectacles inédits à Paris qui ont joué à guichets fermés : we were horses qu’il a créé avec Carolyn Carlson et une série d’improvisations avec des invités comme le philosophe Michel Onfray ou le musicien Jean-Pierre Drouet. L’établissement a également exploré d’autres territoires culturels plus rares: deux spectacles du metteur en scène sud-africain Paul Grootboom, Ganesh versus troisième Reich par la compagnie australienne Back to Back et la pièce de Christian Rizzo De quoi tenir jusqu’à l’ombre avec la compagnie de L’Oiseau Mouche. Accompagner et soutenir tous les artistes et les compagnies à travers d’ambitieux programmes de résidences et une riche politique de coproductions. Et les accueillir dans les meilleures conditions. FESTIVAL DU CINÉMA EN PLEIN AIR © Marie-Sophie Leturcq 3 4 ÉDITO Ainsi à la fin de l’année 2013, a été inauguré par Aurélie Filippetti, Ministre de la culture et de la communication, sur l’espace Chapiteaux, le Chapithôtel, un nouveau lieu d’hébergement écologique pour les compagnies de cirque, en résidence ou en représentation, cerclé par une œuvre monumentale, La Déferlante de l’emblématique artiste circassien Johann Le Guillerm. Accueillir tous les publics aussi, en s’appuyant tout à la fois sur une politique novatrice en matière d’éducation artistique et culturelle construite sur mesure mais qui s’adresse à tous (près de 55 000 personnes, enfants et adultes, ont participé à plus de 1 500 ateliers et à près de 400 actions ou parcours de médiation autour de la découverte de nos spectacles et du Parc) et également en invitant les publics à s’engager dans les processus de création. En 2013, le plasticien Tadashi Kawamata a investi une partie du parc en construisant une haute tour en bois, Collective Folie, avec la participation d‘étudiants en architecture, des publics et des usagers du Parc qui sont intervenus durant le processus de construction et de déconstruction de l’œuvre qui s’est étalé sur quelques six mois. Un Sacre du printemps de Stravinski, avec l’Orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth et chorégraphié par Farid Berki, a mis en scène une centaine de lycéens danseurs amateurs. À travers l’art de ce chorégraphe venu du hip hop, ils ont créé une œuvre nouvelle sur cette musique dont on célébrait le centenaire. Les Scènes d’été ont renforcé également leur dimension participative. Nos grands festivals, Villette Sonique, Cinéma en plein air et Jazz à la Villette, devenus d’incontournables rendez-vous annuels, ont offert une fois encore à un large public de biens beaux moments fédérateurs dans la grande halle et sur le parc. Un parc et un établissement qui continuent d’innover pour consolider son projet en rédigeant et en validant son Agenda 21 en 2013, le premier pour un établissement public culturel national. Cette démarche, qui s’appuie sur 42 fiches actions recouvrant un large spectre d’activités (programmation culturelle, aménagement, ressources humaines, communication et publics, etc.) dont 25 ont été déjà réalisées cette année, met à l’honneur la diversité des cultures et la diversité de la nature, s’inscrivant naturellement dans le prolongement des missions de l’établissement. La mise en œuvre et l’aboutissement de tous ces projets ambitieux a requis la mobilisation de toutes les équipes ; qu’elles en soient ici encore très sincèrement remerciées. Lieu historique d’expérimentation et de création, lieu d’accueil de toutes les disciplines et de tous les publics, espace unique d’échanges, le Parc de la Villette n’a jamais cessé de se réinventer et de s’interroger continuellement, en écho aux formidables mutations sociales, économiques, humaines et culturelles du monde contemporain. INAUGURATION DU CHAPITHÔTEL AVEC LA COMPAGNIE LES COLPORTEURS © William Beaucardet Jacques Martial Président 5 6 AGENDA 21 erritoire historique d’expérimentations, le Parc de la Villette innove une nouvelle fois en 2013 avec la rédaction de son propre Agenda 21. Il devient ainsi le premier établissement public national (hors établissements d’enseignement supérieur) à se saisir d’une telle démarche. Face à la réduction de ses moyens, l’éclatement de ses repères avec la mondialisation, la pression urbanistique, la concurrence de la culture de masse, la remise en question du rôle de l’artiste et des fondements de la démocratisation culturelle, l’Agenda 21 du Parc de la Villette permet à l’établissement de se doter d’une boîte à outils pragmatique pour orchestrer les conditions de son adaptation aux nouvelles exigences de son environnement, et ainsi consolider son projet. T Pour continuer à faire dialoguer autrement société et environnement sur son territoire, l’EPPGHV, qui est à la fois le programmateur culturel, mais aussi l’exploitant et animateur du parc, a choisi d’hybrider Agenda 21 « environnemental et Agenda 21 « culturel ». Ainsi, le Parc de la Villette met à l’honneur la diversité des cultures et la diversité de la nature, dans le prolongement de ses missions. Méthode transversale et participative, cet agenda est le fruit de deux ans d’un travail collaboratif entrepris par près de quatre-vingts collaborateurs qui se sont réunis régulièrement sur le principe du volontariat. De leurs réflexions et propositions sont nées 42 initiatives, présentées sous la forme de fiches-action qui s’articulent autour de 7 thématiques : Faire du développement durable un pilier du projet culturel Agir pour améliorer le bien-être des publics dans les processus d’information, d’accueil et d’accessibilité et en faveur des diversités et de la lutte contre les discriminations Construire une stratégie immobilière durable Faire de la politique de biodiversité et de gestion de l’eau un projet exemplaire en l’envisageant dans ses dimensions environnementales, pédagogiques et culturelles Développer les modes de déplacements écoresponsables et la mobilité douce Agir pour des achats responsables et une politique de consommation durable sur tout le cycle de vie des activités : de l’écoconception à la gestion du déchet Améliorer le bien-être au travail, notamment dans les domaines de l’ergonomie, de la lutte contre le stress et les risques psycho-sociaux, et des actions en faveur des diversités. Florence Berthout Directrice générale COLLECTIVE FOLIE - TADASHI KAWAMATA (WORKSHOP) © William Beaucardet 7 8 AGENDA 21 SYNTHÈSE DES ACTIONS AGENDA 21 DE L’ANNÉE 2013 PAR DIRECTION Au total 25 des 42 actions prévues à l’Agenda 21 ont d’ores et déjà été réalisées en 2013. DIRECTION DE L’EXPLOITATION ET DE L’AMÉNAGEMENT - Intégration de la notion de développement durable dès la réalisation du programme d’un nouvel aménagement (2.1, 3.3 et 3.4). - Économie de ressources (énergie, eau…) (3.3, 4.1…). DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PUBLICS - Mise en œuvre de la stratégie de média global (site internet et réseaux sociaux) (1.4). DIRECTION TECHNIQUE DU SPECTACLE - Écoconception et recyclage des matériaux des scénographies pensés dès l’achat (6.1). - Renouvellement des véhicules et engins en prenant compte de leur impact sur l’environnement (5.2). DIRECTION DE LA PROGRAMMATION CULTURELLE - Soutien à la création (1.1). - Accueil des artistes – Réalisation du Chapithôtel (1.5). - Développement de projets participatifs (1.4). Exemples : Collective Folie, Stravinski en mode hip hop. DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES - Réalisation de l’enquête WOCCQ (7.1). - Formation de plus de 150 salariés unique (7.2). La direction de la Production et la DAF, assurant des fonctions supports, aident les autres directions dans la mise en œuvre de l’Agenda 21. DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE - Diminution des coûts de fonctionnement de l’EPPGHV sans dégradation de la qualité des services. - Intégration de clause développement durable dans les marchés (6.5). COMITÉ DE PILOTAGE DE L’AGENDA 21 © Jean-Pierre Delagarde LES JARDINS PASSAGERS © Vincent Lahache 9 10 11 SOMMAIRE SOMMAIRE Le conseil d’administration 12 TOUS EN SCÈNE ! 14 TOUS EN SCÈNE ! 18 • Tous en scène ! Stravinski en mode hip hop, Kawamata, Scènes d’été, Cinéma en plein air 18 • Un projet hors norme : Bartabas à la Villette 22 • Cultures urbaines, cirque, le festival : Hautes Tensions 28 • Cirque30 • Danse et théâtre 32 • Les grands rendez-vous musicaux : Flamenco, Villette Sonique, Jazz à la Villette 35 • Exposition Vos rêves nous dérangent36 SOUTENIR ET ACCOMPAGNER LA CRÉATION CONTEMPORAINE • WIP Villette • Initiatives d’artistes en danses urbaines • Résidences d’artistes • Espace Périphérique • Politique de coproductions UN PARC CULTUREL URBAIN 44 44 46 48 49 51 54 UNE GESTION RESPONSABLE DES ESPACES ET DES RESSOURCES • Espaces bâtis • Espaces paysagers • La biodiversité • Gestion de l’énergie et développement durable • Gestion des déchets 58 58 61 63 67 72 DES AMÉNAGEMENTS AU SERVICE DES PUBLICS • Les folies et autres bâtiments • Les jardins • Les services offerts aux publics 78 78 82 84 LES OCCUPANTS DU PARC • Les grands opérateurs publics • Les concessions 88 88 89 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ETABLISSEMENT AU SERVICE DES PUBLICS • Accueil, information et billetterie • Prévention et sécurité LES ACTIONS DE COMMUNICATION GRAND PUBLIC ET PROFESSIONNELLES • Le Parc à l’ère du numérique • Les actions complémentaires de développement des publics • Les actions de communication événementielle, les éditions et la photothèque • Les partenariats médias • Le service de presse • Les opérations de relations publiques spécifiques 92 96 96 100 104 104 105 109 111 112 113 LES ACTIONS ÉDUCATIVES ET CULTURELLES 118 • Ateliers Villette 118 • Actions culturelles 120 • Les formations pour les enseignants et les éducateurs125 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE 130 LES RESSOURCES HUMAINES • Les équipes • La formation • La communication interne • Les services en soutien de l’activité 134 134 138 140 141 ADMINISTRATION ET FINANCES • Le budget • L’agence comptable • Le contrôle général économique et financier • Le service juridique 144 144 147 149 150 LES RESSOURCES PROPRES 151 • Les activités commerciales et les accueils solidaires et culturels151 • Les partenariats privés et institutionnels 154 TABLEAU DE FRÉQUENTATION 2013 159 12 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION LE CONSEIL D’ADMINISTRATION MISSIONS DU CONSEIL D’ADMINISTRATION Il prend des décisions sur les questions relatives à la politique générale de l’établissement, à son organisation ainsi qu’à ses projets, et délibère notamment sur : - l’organisation administrative de l’établissement, - la programmation culturelle sur plusieurs exercices et la politique tarifaire, - l’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD), - le rapport annuel d’activité de l’établissement, - l’approbation du compte financier, - les conditions générales de recrutement, d’emploi et de rémunération du personnel, - les projets importants qui impactent la vie de l’établissement (contrat de performance, SPSI, etc.), - certaines concessions, contrats et conventions. COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION EN 2013 TROIS PERSONNALITÉS QUALIFIÉES Le ministère de la Culture et de la Communication, par décret du 30 avril 2010, a nommé les trois personnalités qualifiées suivantes : • Jacques Martial, • Jean-Luc Hees, président du groupe Radio France, • Jackie Marchand, directeur de la scène nationale La Coursive, à La Rochelle. Président : Jacques Martial, nommé par décret du Président de la République du 10 juin 2010. NEUF MEMBRES DE DROIT (décret 2002-1156 du 18 septembre 2002 et 2009-1393 du 11 novembre 2009) • le directeur général de la création artistique du ministère de la Culture et de la Communication ou son représentant, • le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication ou son représentant, • le directeur du budget au ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat, ou son représentant, • le chef du service des domaines, à la direction générale des finances publiques du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État, ou son représentant, • le préfet de la région Île-de-France ou son représentant, • le président du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ou son représentant, • le président de l’établissement public de la Cité de la musique ou son représentant, • le président de l’EPPDCSI (Universcience) ou son représentant, • le Maire de Paris ou son représentant. SIX REPRÉSENTANTS ÉLUS DES SALARIÉS Au nombre de six, les représentants élus des salariés au conseil d’administration ont accès aux informations relatives à la vie de l’établissement, et notamment aux points inscrits à l’ordre du jour. Pour certains points, ils sont astreints à un devoir de confidentialité. Les représentants titulaires élus aux élections des représentants du personnel du 8 avril 2010 sont : Sébastien d’Anjou, Pascale Antoniou, René Behr, Anne Courcon, Ginette Dansereau, Benoît Weber. MODALITÉS D’ÉLECTION ET D’ÉLIGIBILITÉ DES REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL Sont électeurs les salariés sous contrat à durée déterminée ou indéterminée, présents à la date du vote et ayant travaillé au moins trois mois (continus ou discontinus) au cours des douze mois précédant l’élection. Sont éligibles les électeurs ayant travaillé au moins deux ans à la date du scrutin. LES PARTICIPANTS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION AVEC VOIX CONSULTATIVE - Florence Berthout, directrice générale, - Marie-Françoise Rivet, chef de la mission de contrôle général économique et financier (CEGEFI), remplacée par Françoise Miquel en juillet 2013. - Philippe Bardiaux, contrôleur général économique et financier (CEGEFI), - Marie-Josée Rouzic-Ribes, agent comptable, - Évelyne Chevalier, secrétaire du comité d’entreprise, puis Rébecca Bouillou à compter du 7 novembre 2013. Le président peut appeler à participer aux séances toute personne dont il juge la présence utile. FRÉQUENCE DES RÉUNIONS En 2013, le conseil d’administration s’est tenu deux fois, les 4 avril et 22 novembre. 13 TOUS EN SCÈNE ! 16 TOUS EN SCÈNE ! n peut se réjouir d’une année où tous les objectifs ont été atteints, confirmant la tendance de ces dernières années d’un renouvellement du public et d’une entière adhésion aux différents projets proposés. Le paysage culturel parisien étant en complète reconfiguration, avec de nouvelles offres culturelles tous genres confondus, la crise n’a finalement que peu d’impact sur la rencontre des œuvres avec le public. La culture reste une valeur refuge. O OUVERTURE – WE WERE HORSES © Christophe Raynaud de Lage JAZZ À LA VILLETTE - CONCERT ANTIBALAS © Philippe Levy Cette année, nous avons mis l’accent sur des projets qui demandent une implication du public : ils sont tous été couronnés de succès. Ceci n’est pas nouveau mais la tendance s’accentue, prouvant que le spectateur veut être aujourd’hui proactif sur la création et/ou la diffusion des œuvres. Ce fait n’est pas mineur car à y regarder de près, on se rend compte qu’un nouveau public est sensibilisé à la création contemporaine et aux aventures singulières, et que la démocratisation tant recherchée par tous les acteurs culturels passe (entre autres) par ces démarches participatives. Dans l’avenir, nous allons poursuivre cette orientation qui fait la singularité du projet de la Villette dans un contexte parisien très abondant en matière d’offre culturelle. 17 18 TOUS EN SCÈNE ! TOUS EN SCÈNE ! TOUS EN SCÈNE ! STRAVINSKI EN MODE HIP HOP, KAWAMATA, SCÈNES D’ÉTÉ, CINÉMA EN PLEIN AIR M ené conjointement par Farid Berki, l’un des pionniers de la danse hip hop, et François-Xavier Roth, chef d’orchestre ayant créé Les 6 ET 7 AVRIL, Siècles, ce projet a imprimé la marque GRANDE HALLE, NEF SUD hip hop à la virtuosité rythmique du Sacre 2 623 SPECTATEURS du printemps, tout en concevant une COPRODUCTION PARC DE LA VILLETTE/CITÉ chorégraphie sensible et minimaliste DE LA MUSIQUE destinée à s’adapter aux corps encore neufs d’un groupe d’une soixantaine d’adolescents mobilisés dans le Nord-Est parisien. STRAVINSKY EN MODE HIP HOP Les représentations se sont déroulées en trois parties : Petrouchka, interprété par l’orchestre seul ; Le Scherzo fantastique, par l’orchestre et trois danseurs de la compagnie Farid Berki, et le Sacre du printemps, par l’orchestre et les jeunes danseurs du collège Roger-Martin-du-Gard à Épinay-sur-Seine, de l’école de la deuxième chance à Sarcelles et de l’association Culture sur Cour du dix-huitième arrondissement de Paris. Même si le résultat du Sacre du printemps n’a pas été à la hauteur des espérances artistiques de Farid Berki, le travail mené en ateliers dès le mois d’octobre 2012 a permis de faire découvrir aux jeunes concernés un univers musical et chorégraphique qu’ils ne connaissaient pas. En revanche, les deux premières parties de ce spectacle ont été irréprochables du point de vue artistique, et l’interprétation du Scherzo fantastique par des danseurs hip hop de haut niveau a prouvé, une fois encore, la modernité et la diversité de l’œuvre de Stravinsky. Avec une belle prestation toute en finesse, l’orchestre Les Siècles a, quant à lui, parfaitement rempli sa mission et a toujours été une source d’enthousiasme et d’exigence pour l’ensemble des participants au projet. P our la deuxième année, les Scènes d’été ont invité le public à participer activement à ces week-ends thémati- 5 SAMEDIS ET 6 DIMANCHES, sés et conviviaux, par le biais de divers ate- 7, 13, 14, 20,21, 27, 28 JUILLET liers organisés les samedis et les dimanches. ET 17, 18, 24 ET 25 AOÛT Une nouveauté : des ateliers créatifs (fabri- EN PLEIN AIR : PELOUSE DU DEMI-CERCLE cation de cerfs-volants, de masques en SUD, JARDINS PASSAGERS, PÉRISTYLE DE LA GRANDE HALLE, PRAIRIE DU TRIANGLE. papier mâché et de Scratch Paper). Des destinations culturellement riches 23 700 SPECTATEURS (ESTIMATION), DONT telles que l’Afrique du Sud ou l’Italie, des ENVIRON 3 300 PARTICIPANTS AUX DIVERS projets associant artistes professionnels et ATELIERS. amateurs, sensations gustatives et auditives, ont proposé une évasion faite d’apprentissages et de convivialité. Le week-end pluvieux des 24 et 25 août n’a pas permis d’atteindre les objectifs de fréquentation espérés. Toutefois, l’engouement croissant des spectateurs pour les ateliers (plus de 3 000 participants, contre 1 000 en 2012), qu’ils soient de cuisine, de danse ou de fabrication de cerfs-volants, prouve que l’évolution des Scènes d’été va dans le bon sens. L’enquête publique réalisée au cours de cette édition montre que, même si les concerts du dimanche restent la motivation première des spectateurs (60 %), on constate une croissance de l’intérêt pour la thématique (47 %) et pour les ateliers (35 %). SCÈNES D’ÉTÉ 2013 Les éditions futures vont s’attacher à développer les propositions diverses et à investir d’avantage le parc, et ce à budget constant. Les partenariats – tel celui avec la région des Pouilles et l’aide financière de l’Institut français dans le cadre des saisons FranceAfrique du Sud – ont permis de faire venir de nombreux artistes étrangers spécialement pour l’événement. Ce type de montage va tendre à se développer. THÉMATIQUES DES WEEK-END Songs of Freedom, Voix d’Afrique du Sud, Les Pouilles à la Villette, Hip hop, Tango et Couleurs de l’Inde. « Un jour quelqu’un dira : ‘ Vous souvenez-vous de ce doux dingue qui montait des genres de Mikado géants et puis s’en allait ? ’ » Tadashi Kawamata C COLLECTIVE FOLIE TADASHI KAWAMATA INSTALLATION 18 AVRIL – 25 AOÛT 2013 EN PLEIN AIR, PRAIRIE DU CERCLE SUD ollective Folie est une œuvre imaginée pour le Parc de la Villette par Tadashi Kawamata, artiste japonais de renommée internationale. Depuis 1970, il est exposé dans des musées et galeries du monde entier, et intervient sur des sites urbains avec des installations monumentales, le plus souvent éphémères et construites collectivement. Kawamata enseigne à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris. UN ART DU CONTEXTE Dialogue entre art et architecture, écho singulier aux Folies de Bernard Tschumi, Collective Folie était une tour de 21 mètres, la plus haute et la première conçue par l’artiste à Paris. Pour Kawamata, la vie du Parc était à la fois contexte et condition d’existence de Collective Folie. En perpétuelle évolution pendant cinq mois, l’œuvre a offert aux publics l’occasion d’une nouvelle perception de l’espace du Parc. 19 20 TOUS EN SCÈNE ! UN MATÉRIAU DURABLE, LE BOIS Pour ce projet, une évidence pour Kawamata : la tour serait en bois, son matériau privilégié. Peu coûteux, élément de la vie quotidienne, aisément manipulable, le bois favorise les liens sociaux par l’échange de savoir-faire et ses cycles d’usage et de recyclage. Kawamata a élaboré Collective Folie en créant des maquettes permettant à des ingénieurs, en lien avec la Direction technique spectacles de la Villette, de calculer la fiabilité de sa structure de base, qui fut construite – sans fondations – lors d’un chantier de quelques semaines (mars-avril) par l’entreprise Charpente Cénomane. UNE ŒUVRE COLLECTIVE Selon un processus de travail qu’il affectionne, Kawamata a convié adultes et jeunes (dès douze ans) à participer à « l’habillage » et à l’évolution de la tour, lors de workshops menés avec des étudiants familiers de ses méthodes de création. Cette démarche participative s’avère aussi importante pour l’artiste que l’œuvre elle-même : une expérience où les initiatives des participants donnent sens à la création, tout en leur offrant un enrichissement à la fois personnel et commun. Du 18 avril au 21 août, 58 workshops hebdomadaires de trois heures ont été organisés pour 15 à 20 personnes, au sein d’un chantier clôturé, mais visible de l’extérieur. Bois, équipements de protection (casques, chaussures), petits outils étaient à la disposition des participants. Seuls l’artiste et ses collaborateurs (après une formation spécifique) furent autorisés au travail en hauteur et au maniement du gros outillage auquel aidait aussi un régisseur technique. Une tente pour les échanges au cours des workshops permettait aussi le visionnage de films sur de précédents travaux de Kawamata. La gratuité et l’aspect participatif de l’œuvre ont suscité un vif intérêt. Les réseaux arts plastiques contemporains, vidéo et japonais ont été particulièrement ciblés, mais les demandes ont dépassé les capacités d’accueil. Malgré les intempéries un peu décourageantes, scolaires, associations, habitants du quartier et collaborateurs de l’établissement ont donné progressivement forme à Collective Folie. 778 personnes ont participé à cette création collective. Notamment : - trente groupes scolaires, dont 15 engagés dans des parcours de médiations : parcours Île-de-France, Villette en piste ou cycles longs. L’œuvre de Kawamata étant au programme du baccalauréat d’arts plastiques, les élèves de Terminale furent particulièrement motivés ; - quinze groupes du champ social (dont deux de personnes porteuses de handicap). PARTENAIRES Collective Folie a bénéficié du soutien financier de la Fondation franco-japonaise Sasakawa. En outre, le Parc de la Villette a sollicité des entreprises écoresponsables pour l’édification de sa base et la fourniture du matériau : 15 tonnes de bois neuf pour la structure ont été offertes par la société Dispano et Paprec Group a fourni du bois recyclé. Après le démantèlement de la tour, le bois a été donné et livré à Emmaüs-Développement en Gironde, pour contribuer à la construction de logements sociaux. COMMUNICATION La communication sur Collective Folie a privilégié le web pour faire connaître l’événement et relayer son évolution. Le site Internet (film d’animation, interview de l’artiste, photographies de la tour et liens vers des vidéos sur d’autres œuvres de Kawamata) a été très suivi. Twitter et Facebook – qui a doublé son nombre de fans – ont également connu un grand succès. Les partenaires médias (Le Monde, À Nous Paris, paris-art.com, Beaux Arts magazine, France Culture) ont bien relayé l’événement, qui a bénéficié d’une bonne couverture presse. PUBLICS Du 1er juin au 25 août, le samedi et dimanche après-midi, Collective Folie invitait gratuitement les visiteurs à explorer ses fantasques agencements et à « prendre de la hauteur » jusqu’aux 12 mètres du troisième étage. Pendant treize week-ends, 11 243 personnes ont pu découvrir l’œuvre et de nouvelles perspectives sur les paysages du parc. ÉDITION Kawamata Collective Folie ; a.p.r.e.s. éditions - 18 €. Livre / DVD produit et réalisé par Gilles Coudert, avec le soutien du Parc de la Villette, sur l’évolution de Collective Folie. Collective Folie / Tadashi Kawamata ; Éditions Actes Sud/Parc de la Villette - 9,90 €, dès 7 ans. Un ouvrage de la nouvelle collection Ateliers Villette, qui comprend deux autres titres : Oh, Hisse !, Chapiteau !, et Abeilles, miel et pain d’épices. COLLECTIVE FOLIE ET LES ENFANTS Atelier 24 avril – 6 juillet ; Ma première installation, à la manière de Tadashi Kawamata animé par Magali Brien, plasticienne, pour les 6-10 ans. Trente-huit ateliers ont réuni 715 participants. T ous ensemble ! Tous en scène ! Tel fut le thème de la 23e édition du Cinéma en plein air. Exaltation du vivre ensemble sous toutes ses formes : que la 24 JUILLET AU 28 AOÛT collectivité soit celle d’un groupe orga- PRAIRIE DU TRIANGLE nisé, policier (Polisse de Maïwenn), mili- 138 450 SPECTATEURS taire (Les Douze Salopards de Robert Aldrich) ou religieux (Habemus papam de Nanni Moretti), celle du travail salarié (Norma Rae de Martin Ritt, The Navigators de Ken Loach), du spectacle (Tournée de Mathieu Amalric Les Rêves dansants. Sur les pas de Pina Bausch de Anne Linsel et Rainer Hoffmann), de la pègre (L’Ultime Razzia de Stanley Kubrick, Ocean’s Eleven de Steven Soderbergh) ou d’une génération (Le Péril jeune de Cédric Klapisch, Hôtel Woodstock d’Ang Lee, Donoma de Djinn Carrenard), tous ses participants manifestent un commun plaisir à faire partie de la bande ! CINÉMA EN PLEIN AIR TOUS EN SCÈNE ! Un partenariat avec la Région Île-de-France a permis d’ajouter deux soirées supplémentaires de programmation, les 27 et 28 août. Au total, pendant 24 soirées (trois annulations pour cause d’intempéries), films du patrimoine, films français ou d’ailleurs se sont succédés sur l’écran géant du Cinéma en plein air. PROGRAMMATION FILMS COURTS VILLETTE SUR COURTS Lancée en 2013, Villette sur courts est une nouvelle collection de films courts produits par le Parc de la Villette. L’idée est d’ouvrir l’écran du cinéma en plein air à d’autres images, d’autres univers, « en marge » du cinéma, en invitant des plasticiens, des photographes ou des vidéastes a réalisé une série de films courts. L’artiste Valérie Mréjen a lancé cette collection. Elle a recueilli le témoignage d’une soixantaine d’enfants âgés de 4 à 11 ans sur leurs émotions et souvenirs de cinéma, à partir desquels elle a réalisé six films courts. PREMIERS PAS Pour la troisième année consécutive, chaque vendredi, avant le film, un court-métrage 21 22 TOUS EN SCÈNE ! d’un réalisateur venant de sortir son premier long était programmé. On a ainsi découvert les premiers pas de Djinn Carrenard, Alice Winocour, Jonathan Zaccaï, Valérie Gaudissart et John Shank. Côté technique, afin de pouvoir continuer à proposer une large palette de films et d’ouvrir la programmation à d’autres images, il a été décidé d’investir dans l’achat d’un projecteur numérique. Le projecteur 35 mm est néanmoins conservé, car beaucoup de films n’existent pas en copie numérique. 2013 a été une très bonne année pour le Cinéma en plein, avec une bonne fréquentation de 138 450 spectateurs, soit une moyenne de 5 433 spectateurs par soir. La fréquentation des vendredis et samedis soirs reste toujours particulièrement bonne. UN PROJET HORS NORME : BARTABAS À LA VILLETTE P our fêter le 10e anniversaire de l’Académie du spectacle équestre qu’il a fondée à Versailles en 2003, Bartabas s’est installé un mois durant à la Grande halle de la Villette avec sa compagnie-école pour un programme inédit. Trois événements majeurs ont rythmé ce mois de juin sur le Parc : we were horses, spectacle créé par Bartabas et la chorégraphe Carolyn Carlson ; les Matinales des Écuyers, séances de dressage mis en son et en costume par les écuyers de l’académie ; et Bartabas improvise avec…, cinq rencontres avec des artistes musiciens, compositeurs-bidouilleurs et philosophes, improvisées avec la complicité du compagnon de Bartabas depuis de longues années : son cheval Le Caravage. En marge de ces propositions, une série d’événements pour petits et grands ont été organisés : • Une carte blanche à Bartabas au cinéma MK2 • Une séance de dédicace de l’artiste à l’occasion de la parution de Ballets Equestres aux Éditions Actes Sud • L’avant-première du documentaire Les Amazones de Versailles diffusé sur Arte • Des ateliers à destination du jeune public WE WERE HORSES L a chorégraphe Carolyn Carlson et Bartabas ont uni leurs passions dans DU 7 AU 23 JUIN un spectacle qui mêlait la force de la 13 REPRÉSENTATIONS danse et l’énergie des chevaux. Douze GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER écuyers de l’Académie équestre de Ver24 457 SPECTATEURS sailles et 16 danseurs évoluaient comme un corps de ballet emporté par la partition hypnotique Music in twelve parts de Philip Glass. Pour sa première parisienne, le spectacle a eu un énorme succès tant public que médiatique. Le taux de remplissage a atteint 104,5 % grâce pour partie à la notoriété de Bartabas, mais aussi à la capacité d’accueil rendue possible par l’espace scénique. La Grande halle s’est transformée pour l’occasion en une écurie géante avec une piste équestre au centre de deux gradins en bi-frontal, pouvant accueillir chacun 900 personnes par soir, et un manège avec des box sous son péristyle. E n dehors de ses grosses productions avec Zingaro et l’Académie équestre de Versailles, Bartabas créé des pièces plus intimistes dans lesquelles il DU 25 AU 30 JUIN aborde la question de la relation entre 5 REPRÉSENTATIONS l’homme et l’animal, avec la complicité GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER d’un artiste invité. À la Villette, chaque soir 4 487 SPECTATEURS pendant une semaine, des artistes aux univers différents se sont réunis sur la piste pour un moment éphémère mais privilégié avec le cavalier et son cheval Le Caravage. BARTABAS IMPROVISE AVEC … Une fois encore, l’originalité de la proposition a séduit le public qui a répondu présent sur toute la période. L’engagement et la qualité des artistes invités dans cette aventure ont contribué à ce succès, qui aurait pu être moindre du fait de la limite vite atteinte de l’exercice équestre. « Ont improvisé avec » : les musiciens Kudsi Ergüner et Taghi Akhbarî, le violoncelliste Jean-Guihen Queyras, le pianiste Alexandre Tharaud, le musicien compositeur JeanPierre Drouet et le philosophe Michel Onfray. P endant un mois, le péristyle de la Grande halle a été aménagé en écurie géante pour accueillir l’événement « Bartabas » : des boxes pour les 28 DU 8 AU 26 JUIN chevaux lusitaniens et criollos argentins, PÉRISTYLE DE LA GRANDE HALLE un manège, une base de vie pour les 6 791 SPECTATEURS écuyers. Tous les matins, le public a pénétré dans les coulisses de l’univers équestre en assistant aux séances de dressage. En costume et en musique, les écuyers ont transformé leur entrainement quotidien en un spectacle pour la plus grande joie de tous. LES MATINALES DES ÉCUYERS Cette proposition a été une véritable plus-value pour l’ensemble du projet, qui a été un véritable succès. Grâce à la caravane d’info installée pour l’équipe de l’Académie, la programmation estivale du Parc a été relayée très efficacement. Les Matinales des écuyers ont été très largement investies par les groupes scolaires et sociaux, et par un public familial. La gratuité a été très appréciée de l’ensemble des publics. 23 SCÈNES D’ÉTÉ - AFRIQUE DU SUD © William Beaucardet STRAVINSKY EN MODE HIP HOP - LE SACRE DU PRINTEMPS CIE MELTING POT © Benoite Fanton COLLECTIVE FOLIE - TADASHI KAWAMATA © Sophie Chivet 28 TOUS EN SCÈNE ! CULTURES URBAINES, CIRQUE, LE FESTIVAL : HAUTES TENSIONS F estival dédié aux nouvelles écritures du cirque et de la danse hip hop, FESTIVAL DE CIRQUE ET DANSE HIP HOP Hautes Tensions poursuit chaque TROISIÈME ÉDITION année son exploration de ces univers pluDU 16 AU 28 AVRIL 2013 riels, pour en montrer la richesse et la vita39 REPRÉSENTATIONS lité. La notion d’auteur a été naturellement ESPACE CHAPITEAUX, GRANDE HALLE, au cœur de cette édition du festival, THÉÂTRE PARIS-VILLETTE, consacrée aux nouvelles écritures. Des PAVILLON PAUL-DELOUVRIER artistes aux démarches et aux parcours 14 834 SPECTATEURS très différents, certains déjà connus, d’autres au début de leur carrière, se sont rencontrés à la Villette pour présenter leurs nouvelles créations. Des spectacles aux écritures originales, des scènes partagées pour découvrir sur un même plateau les mille et une facettes du hip hop et du cirque, le premier championnat de France d’art du déplacement, voici quelques-uns des temps forts de cette troisième édition qui s’est clôturée sur un bilan très positif. HAUTES TENSIONS Hautes Tensions est l’aboutissement d’un travail mené tout au long de l’année aux côtés des artistes, le fruit d’un engagement constant du Parc de la Villette pour soutenir la jeune création par le biais des résidences et des coproductions. Le festival est également un espace de rencontre et d’échange : le pavillon Paul-Delouvrier, aménagé en espace de restauration pour le public et en lieu de travail pour les professionnels, a accueilli tout au long du festival des rencontres avec les équipes artistiques, des tables rondes, des salons d’artistes… Une adhésion importante de la part du public et des professionnels, aussi bien français qu’européens, ainsi qu’une large couverture de presse, montrent que Hautes Tensions est devenu un rendez-vous important dans le paysage du spectacle vivant en Europe, et que ce festival est désormais bien repéré par le grand public, comme le confirme l’étude de public réalisée cette année. LES COMPAGNIES ET LES SPECTACLES DU FESTIVAL : • Compagnie Hors-Série, Apache • Compagnie Pré-o-Coupé, Tout est bien ! (catastrophe et bouleversement) • Les Objets Volants, Liaison carbone • Compagnie Sébastien Ramirez, Borderline/Un Altre Món • Serial Stepperz, Motherland • Compagnie Lady Rocks, Lady Rocks • Rauli Kosonen, Modus 01 • S’Poart, Instable et Rock it Daddy • Subliminati corporation, #File_Tone • Le Phalène, Qui-vive • Compagnie MPTA, À bas bruit • Compagnie de la Dernière Minute, Standards • R.A.F. Crew, R.A.F City’s Show • Madrootz • Zamounda Crew • La Meute • Kosh • Xtreme gravity – championnat d’art du déplacement LE FESTIVAL EN QUELQUES CHIFFRES • 12 jours de programmation ; • 17 compagnies accueillies ; • 12 compagnies soutenues par le Parc de la Villette (coproduction et accueil en résidence au WIP, à l’espace Périphérique ou dans le cadre du programme IADU) ; • 2 scènes partagées mêlant des formes courtes de danse hip hop et de cirque ; • Le premier championnat de France d’art du déplacement qui, en plein air et en accès libre, a rassemblé environ 1 500 spectateurs ; • 7 lieux investis dans le Parc de la Villette ; • 12 518 spectateurs pour les spectacles en salle, dont 1 423 invités ; • 45 % de spectateurs de moins de 26 ans (hors groupes scolaires et associatifs) ; • 24 % de spectateurs issus de groupes scolaires ou associatifs ; • 9 rencontres avec les équipes artistiques à l’issue des représentations ; • Un riche programme d’activités de médiation culturelle pour les groupes sociaux et les classes : rencontres préliminaires pour préparer la venue aux spectacles, rencontres de présentation des esthétiques du cirque ou de la danse hip hop, ateliers de pratiques artistiques (35 ateliers) ; • 9 ateliers de pratique artistique pour le public individuel (adultes et enfants) menés par les artistes du festival. ET POUR LES PROFESSIONNELS : • Une après-midi consacrée à la jeune création en danse hip hop, avec un Salon d’artistes et les Chantiers organisés par Initiatives d’artistes en danses urbaines (IADU) ; • Une table ronde sur les esthétiques de la danse hip hop organisée en partenariat avec la SACD et modérée par la journaliste Marie-Christine Vernay ; • Une table ronde sur les processus de la création circassienne, Écrire pour le cirque, organisée en partenariat avec la SACD et modérée par Philippe Goudard. L a Compagnie Wanted Posse, accompagnée depuis ses débuts par le Parc de la Villette, qui a accueilli toutes ses créations, a célébré en 2013 ses 20 ans d’existence. Imaginer un événement ensemble était l’occasion de célébrer une certaine histoire de la danse hip hop. WANTED POSSE IS UNLIMITED 13 ET 14 DÉCEMBRE 2013 GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER 2 831 SPECTATEURS CORÉALISATION PARC DE LA VILLETTE/ COMPAGNIE WANTED POSSE Les Wanted Posse, première compagnie française à avoir remporté le mythique Battle of the Year en 2001, ont donc créé l’événement à la Villette à l’occasion de deux soirées inédites qui ont réuni sur une même scène des compagnies historiques du mouvement, autrefois rivales et cette fois-ci complices (Wanted, Vagabonds Crew, EthaDam et le speaker Youval). Les équipes artistiques se sont reformées spécialement pour l’occasion, toutes générations de danseurs confondues. Elles ont également revisité leur large répertoire chorégraphique. Cet événement inédit a remporté un large succès et a réuni dans la salle Charlie-Parker un public composite, fervent et enjoué. 29 30 TOUS EN SCÈNE ! CIRQUE CENTRE NATIONAL DES ARTS DU CIRQUE PULSIONS S pectacle de fin d’études de la 24e promotion de l’École supérieure des arts du cirque de Châlons-en-Champagne, mis en scène par Laurent Laffargue. DU 16 JANVIER AU 10 FÉVRIER 20 REPRÉSENTATIONS ESPACE CHAPITEAUX 7 399 SPECTATEURS Comme chaque année, le Centre national des arts du cirque a été l’invité du Parc de la Villette avec son spectacle de fin d’études. Guidés par le metteur en scène Laurent Laffargue, les 17 étudiants de la 24e promotion, sur le seuil de leur vie d’artistes professionnels, ont abordé le thème complexe de la relation homme-femme. En jouant avec le flux des informations qui nous bombardent au quotidien et en déployant tout le potentiel des techniques du cirque, ce spectacle a mis en scène les ambiguïtés et les paradoxes du monde d’aujourd’hui. Metteur en scène et comédien, Laurent Laffargue fonde en 1992 la compagnie du Soleil Bleu. Il travaille sur les textes de nombreux auteurs, classiques et contemporains : Bond, Brecht, Keene, Bergman, Shakespeare, Pirandello, Feydeau, Joyce… Parallèlement, il met en scène des opéras : Le Barbier de Séville de Rossini, Don Giovanni et Les Noces de Figaro de Mozart, Les Boréades de Rameau, La Bohème de Puccini, Le Couronnement de Poppée de Monteverdi et Carmen de Bizet… Cette promotion, composée de 17 élèves, s’est distinguée par ses qualités artistiques et humaines. Une promotion très soudée, qui a fait preuve d’une grande solidarité au moment de la blessure de l’un des artistes. Celle-ci a entrainé, dès la première semaine d’exploitation à la Villette, le recrutement d’un artiste issu de la 23e promotion qui a donc intégré le spectacle. En raison de quelques passages un peu durs, et en suivant l’indication donnée par le CNAC, le spectacle a été conseillé à partir de l’âge de 12 ans. La fréquentation des groupes de collégiens et lycéens a tout de même été importante et, après un démarrage un peu difficile, Pulsions a été très bien accueilli par le public et par la presse. D epuis 2011, le Parc de la Villette, l’Académie Fratellini et le Pôle cirque d’Antony/Chatenay-Malabry proposent un parcours de cirque estival à l’échelle du Grand Paris, trois escales DU 2 AU 13 JUILLET pour découvrir, en changeant d’atmos10 REPRÉSENTATIONS phère, les différentes facettes du travail GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE PARKER d’un artiste ou d’une compagnie. Le par4 354 SPECTATEURS cours commence à la mi-juin avec Les SPECTACLE PROPOSÉ DANS LE CADRE Impromptus à l’Académie Fratellini, se DU DISPOSITIF CIRCUS PLATFORM poursuit avec le Festival Solstices à la fin du mois de juin dans de multiples lieux d’Antony et Chatenay-Malabry, et s’achève au Parc de la Villette en juillet. COMPAGNIE YOANN BOURGEOIS WU WEI Malgré leur jeune âge, Yoann Bourgeois et Marie Fonte sont déjà connus dans les milieux du cirque et de la danse, qu’ils traversent depuis quelques années avec des propositions artistiques rigoureuses, éclairées par l’élan d’une vision poétique. Après avoir travaillé sur la musique de J S Bach, ils ont approché avec Wu Wei l’œuvre de Vivaldi, pour entamer, avec Les Quatre Saisons, une réflexion sur la vie et sur le temps qui passe. Fascinés par l’univers de l’opéra de Pékin, par cet apprentissage qui place l’acrobatie au cœur du travail de l’acteur, ils ont décidé de travailler avec des artistes chinois. Ils ont ainsi convié un groupe hétérogène de danseurs, acteurs et acrobates de tous âges originaires de la ville de Dalian, avec lesquels ils ont créé un spectacle chorégraphique et visuel, porté par la direction musicale de Jean-Christophe Frisch et par la musique live du Balkan Baroque Band. Accueilli avec enthousiasme par certains, le spectacle a toutefois peiné à trouver son public et a eu des retours mitigés de la part des spectateurs, de la presse et des professionnels. S ix ans après Le Fil sous la neige et quinze ans après Filao, les Colporteurs étaient de retour au Parc de la Villette avec leur nouveau spectacle qui pousse plus loin leur réflexion sur la fragiDU 7 NOVEMBRE AU 29 DÉCEMBRE lité de l’être humain. Avec le regard poé34 REPRÉSENTATIONS tique qui fait la particularité de leur travail, ESPACE CHAPITEAUX et en utilisant tout le potentiel spectacu16 867 SPECTATEURS laire des disciplines du cirque, les artistes s’interrogent avec humour sur les thèmes de la marginalité et de la différence, sur les contrastes qui marquent l’identité de l’homme moderne et qui en font la force et la faiblesse. Fil, trapèze Washington, corde, mât chinois… autant d’agrès utilisés pour esquisser des traits reliant les hommes et les femmes, les jeunes et les anciens, les agiles et les fragiles. De jeunes artistes virtuoses ont rejoint récemment Les Colporteurs, apportant à l’équipe une touche d’insolence et une vitalité nouvelle. LES COLPORTEURS LE BAL DES INTOUCHABLES Formés à l’école de cirque d’Annie Fratellini, Agathe Olivier et Antoine Rigot participent en 1990 à la création La Volière du Théâtre Dromesko. En 1996, ils fondent la compagnie Les Colporteurs et créent le spectacle Filao. Quelques années plus tard, le grave accident dont Antoine est victime oblige la compagnie à repenser son travail : Les Colporteurs prennent à cette époque un nouveau chemin, qui place la réflexion sur la vulnérabilité de l’être humain et de l’artiste au cœur du travail de création. Voient ainsi le jour Le Fil sous la neige, né de la rencontre avec six jeunes fildeféristes, Sur la route, Les Étoiles et, aujourd’hui, Le Bal des Intouchables. Le rôle central du spectacle, interprété initialement par Antoine Rigot, a été repris à la Villette par le clown Henzi Lorenzen qui a encore enrichi Le Bal des Intouchables grâce à son humour décalé. Malgré des retours mitigés de la part de la presse et des professionnels, le spectacle a eu un très grand succès public et, pour faire face à la demande, trois représentations supplémentaires ont été rajoutées au mois de décembre. Le Parc de la Villette est membre de l’association Territoires de Cirque et du réseau européen Circostrada. 31 32 TOUS EN SCÈNE ! sible à cette catégorie de public grâce à ses aménagements extérieurs, les offres artistiques doivent encore trouver leur place dans la programmation. Cependant, il est à noter que cette proposition singulière a suscité un questionnement des artistes sur leur capacité à prendre en compte ce public dans l’écriture de leur spectacle. L’excellent travail de Valérie Castan a ouvert de multiples possibilités en termes de dramaturgie, voire de création d’une proposition artistique à part entière. DANSE ET THÉÂTRE S idi Larbi Cherkaoui a collaboré cette fois avec des musiciens et des danseurs argentins pour créer un tango SIDI LARBI CHERKAOUI imprégné de son propre et unique style. DU 27 NOVEMBRE AU 7 DÉCEMBRE Aux influences traditionnelles du milonga, 10 REPRÉSENTATIONS ces soirées dansantes tardives dans les GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER bars de Buenos Aires à caractère social, 13 063 SPECTATEURS Cherkaoui a ajouté un geste contemporain. Avec dix danseurs de tango de Buenos Aires, deux danseurs contemporains et une formation de cinq musiciens, M¡longa donnait à voir un fascinant mélange des genres traditionnels et contemporains du tango du XXIe siècle. Après la trilogie Foi, Myth, Babel en 2010, Dunas en 2011, TeZuKa en 2012, le chorégraphe a une fois de plus créé l’événement. Avec ses danseurs argentins et ses musiciens exceptionnels, Sidi Larbi Cherkaoui a suscité l’engouement d’un public de connaisseurs comme de non-initiés. M¡LONGA L a compagnie de l’Oiseau-Mouche est une troupe permanente de 23 comédiens en situation de handicap mental qui, depuis 1978, s’est imposée dans COMPAGNIE DE L’OISEAU les circuits de diffusion professionnels MOUCHE/CHRISTIAN RIZZO grâce à la singularité de leur théâtre. Chaque pièce est le fruit d’une rencontre DU 19 AU 30 MARS avec un artiste invité. En 2013, Christian 10 REPRÉSENTATIONS Rizzo s’est engagé dans l’aventure collecGRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN tive, motivé par la résonnance du travail 1 387 SPECTATEURS de la compagnie avec son propre questionnement : à quel moment le regard porté sur soi-même à travers l’autre passe-t-il par les sens et non plus par les yeux ? Grâce à un jeu de clair-obscur sur le plateau, le chorégraphe-metteur en scène a créé un monde onirique traversé par les silhouettes de cinq comédiens. Leur présence était mise en doute par le ballet incessant de leurs ombres. Placé en état de malvoyance, le spectateur ne pouvait qu’en appeler à ses autres sens pour appréhender la réalité de ce qu’il voyait. DE QUOI TENIR JUSQU’A L’OMBRE À l’initiative de la compagnie de l’Oiseau Mouche et avec le soutien financier de l’établissement, une audio-description a été mise en place pour le public en déficience visuelle. Le texte, écrit et lu en direct par la danseuse Valérie Castan, a permis à ce public spécifique de s’inscrire dans l’univers plastique et chorégraphique de Christian Rizzo grâce aux casques audio remis à l’entrée de la salle. De quoi tenir jusqu’à l’ombre s’inscrivait notamment dans l’engagement pris par l’établissement de favoriser l’accès au spectacle vivant par le public en situation de handicap. Si le Parc est reconnu comme un lieu acces- L e Parc de la Villette a souhaité inviter Bruce Galdwin pour la singularité de son travail. Depuis plus de 20 ans, le metteur en scène australien conçoit ses pièces exclusivement avec des artistes en situation de handicap plus ou moins lourd. GANESH VERSUS THE THIRD REICH BACK TO BACK THEATER (AUSTRALIE) DU 10 AU 13 AVRIL Dans Ganesh Versus the Third Reich, cinq 4 REPRÉSENTATIONS comédiens interprétaient l’histoire rocam- GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER bolesque du dieu de la sagesse à tête 1 187 SPECTATEURS d’éléphant parti en croisade à travers l’Allemagne nazie pour récupérer la swastika, la croix hindouiste du bonheur, reprise par Hitler comme symbole de l’aryanité. Outre le récit de l’un des moments les plus absurdes de l’Histoire, un autre surgissait en filigrane : celui d’une pièce de théâtre en train de se faire et dans laquelle les comédiens s’insurgent contre les directives d’un metteur en scène autoritaire. Avec humour et subtilité, Bruce Galdwin réinterrogeait la notion de normalité et de marginalité en cette période troublée. Malgré un démarrage timide et le peu de notoriété de la compagnie en France, le spectacle a trouvé son public, touché par la justesse du jeu des comédiens. L’EPPGHV a coproduit le spectacle et a assuré la production déléguée de la tournée qu’il a initiée avec les théâtres Hebbel à Berlin et Le Maillon à Strasbourg. Plusieurs contacts ont été amorcés par d’autres structures françaises pour les saisons à venir. L HELLO HI THERE A PIECE OF WORK ’artiste new-yorkaise Annie Dorsen s’est intéressée à la place prépondérante des ordinateurs et autres objets culturels de masse dans nos vies. Elle a ANNIE DORSEN (ÉTATS-UNIS) construit ses réflexions à partir du langage, celui de penseurs imminents comme celui, HELLO HI THERE – 18 ET 19 NOVEMBRE a priori totalement binaire, de l’ordinateur. A PIECE OF WORK – 22 ET 23 NOVEMBRE Hello Hi There s’inspirait d’un échange 4 REPRÉSENTATIONS célèbre entre le philosophe Michel Foucault GRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN et le linguiste Noam Chomsky dans les 179 SPECTATEURS années 1970. Dans A Piece of Work, c’est Hamlet qui était convoqué et réinterrogé dans son rapport au désir, au doute et à la tragédie, avec la complicité de Scott Shepherd, énigmatique acteur du Wooster Group. Malgré une démarche intéressante et une presse plutôt favorable, les deux pièces n’ont pas trouvé leur public à la Grande halle. Le chiffre de fréquentation n’a pas créé la surprise, l’établissement n’étant pas positionné comme un lieu de théâtre numérique. La création A Piece of Work, a bénéficié d’un apport en coproduction et d’un accompagnement dans la recherche de partenaires en France. 33 34 TOUS EN SCÈNE ! M ichel Schweizer a tenté une collaboration particulière avec d’anciens danseurs étoiles : le travail MICHEL SCHWEIZER/LA COMA de dépossession avec ces danseurs arri(CRÉATION 2013) vés au seuil d’une transition/reconversion DU 3 AU 6 DÉCEMBRE dans leur histoire professionnelle et per4 REPRÉSENTATIONS sonnelle. Une sorte de dynamique de GRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN décroissance, qui cherchait à mettre au 500 SPECTATEURS jour ce qui constitue la verticalité intime, professionnelle et sociale de chaque danseur. Cartel interrogeait aussi en creux une discipline historiquement référencée et protégée qui continue d’entretenir avec le présent une bien étrange relation. CARTEL Depuis plus de 15 ans, Michel Schweizer s’appuie sur ce qu’il nomme des « expériences artistiques » pour redynamiser une réflexion collective sur notre société. Avec Cartel, il revendique une démarche « éco-responsable » en imaginant un dispositif technique permettant l’alimentation électrique des lumières scéniques. Sur le plateau, trois cyclistes étaient reliés chacun à un panneau lumineux générant ainsi une énergie fournie par l’effort humain. Même si elle reste honorable, la fréquentation n’a pas atteint les objectifs prévisionnels. La pièce a toutefois bénéficié d’une bonne presse et de bons retours professionnels, lui permettant de prolonger une tournée sur la saison 2014-2015. Cartel est une coproduction du Parc de la Villette et a été accueilli en résidence dans le cadre de son programme de soutien à la création. TOWNSHIP STORIES RHETORICAL MPUMELELO PAUL GROOTBOOM (AFRIQUE DU SUD) 10 AU 20 DÉCEMBRE, GRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN 1 213 SPECTATEURS D ans le cadre des saisons croisées France/Afrique du Sud, le Parc de la Villette a présenté deux pièces du metteur en scène Mpumelelo Paul Grootboom : Township Stories (du 10 au 14 décembre), thriller sur fond de vie quotidienne dans un township, et Rhetorical (du 17 au 20 décembre), qui retrace le déclin de Thabo Mbeki et les insatisfactions de la jeune génération sud-africaine. Afin de soutenir le travail de ce metteur en scène encore peu connu en France, le Parc de la Villette a organisé, en amont des représentations parisiennes, une tournée de Township Stories : au Carré de Saint-Médard-enJalles, au Grand C de La Roche-sur-Yon et au Grand T de Nantes. La construction du décor et l’accompagnement des artistes pendant la tournée ont été effectués par du personnel Villette, exportant ainsi le savoir-faire de l’établissement. Township Stories a reçu un accueil enthousiaste du public et de la presse, que ce soit lors des représentations parisiennes ou en tournée. Rhetorical, plus politique et donc plus difficile d’accès, a pâti du petit nombre de représentations – quatre seulement – et le bouche à oreilles n’a commencé à faire de l’effet qu’à la dernière séance. Toutefois le public présent a apprécié cette autre facette du travail de Paul Grootboom. LES GRANDS RENDEZ-VOUS MUSICAUX : FLAMENCO, VILLETTE SONIQUE, JAZZ À LA VILLETTE T VILLETTE SONIQUE L JAZZ À LA VILLETTE oujours aussi pointu et défricheur, le festival a permis au public de découvrir quelques figures étonnantes de DU 22 AU 27 MAI 2013 la scène indépendante du rock expéri- GRANDE-HALLE (SALLE CHARLIE-PARKER), mental comme Neurosis, Swans ou The CITÉ DE LA MUSIQUE, CABARET SAUVAGE, Oh Sees, à côté de la pop psychédélique TRABENDO (CONCERTS PAYANTS). PARC de Flamings Lips ou des inventifs élec- (CONCERTS GRATUITS), FOLIE N6 (VILLAGE tro-hip hop Tnght. À noter, la création pour LABEL) ET FOLIE L5 (LITTLE SONIQUE). le festival du groupe français Zombie 20 338 SPECTATEURS Zombie. La couverture médiatique est, comme toujours sur Villette Sonique, abondante et positive. Enfin, les partenariats avec Red Bull et la Cité de la musique s’affirment bénéfiques d’année en année. ’édition 2013 de Jazz à la Villette a été l’occasion de redécouvrir des figures historiques comme Brian Ferry ou Kenny Garret, et des musiciens de la nouvelle génération comme Seun Kuti ou Gregory Porter. DU 3 AU 15 SEPTEMBRE CITÉ DE LA MUSIQUE, GRANDE HALLE DE LA VILLETTE, CABARET SAUVAGE, TRABENDO, LA DYNAMO DE BANLIEUES BLEUES, ATELIER DU PLATEAU, CINÉMAS MK2 QUAI DE SEINE ET QUAI DE LOIRE 30 486 SPECTATEURS Entre standards et expérimentations, le festival a été un véritable succès médiatique et public. On retiendra notamment les trois grandes soirées dans la Grande halle, avec le groupe de funk Chic de Nile Rodgers, le concert inspiré de Jamie Cullum, sans oublier le Marathon John Zorn, suivi par les fans comme par les curieux et fidèles du festival. En coproduction avec la Cité de la musique, le festival s’appuie sur une armada de lieux satellites qui agrandissent sa dimension territoriale. 35 36 TOUS EN SCÈNE ! D euxième édition de ce rendez-vous en trois soirées de musique et de danse présentant des artistes mythiques du flamenco gitan. Mikhael Subotzky portait son regard sur la ville de Beaufort West, dans la région du désert du Grand Karoo en Afrique du Sud. Il posait les questions du culturel et de la citoyenneté à partir de la construction de l’espace social et de son histoire. Il analysait les dynamiques à l’œuvre dans la société sud-africaine, ses imaginaires, ses mythologies. Au programme : José Mercé, Farruquito et Karime Amaya, la troupe du Tablao Cordobés, Pastora Galván, Estrella Morente, Cumbre Flamenca, Tomatito. Un « village espagnol » a permis d’installer une atmosphère andalouse : stands, dégustation de produits typiques, spectacles des écoles de flamenco et une exposition photos du Musée de la danse flamenca de Séville. L’œuvre photographique d’Achinto Bhadra est profondément liée à sa vie, à ses engagements. Il proposait un ensemble de 50 photographies projetées sur grand écran, accompagnées de textes dits et de textes écrits sur un vaste wallpaper. Ces photographies et ces textes sont issus d’un travail d’aide psychologique avec de jeunes femmes qui furent, dès leur enfance, soumises au trafic d’êtres humains, à l’esclavage ou à l’abandon. FLAMENCO 2013 16, 17 ET 18 MAI, GRANDE HALLE, NEF SUD 3 716 SPECTATEURS EN CORÉALISATION AVEC ROMERO DIAZ PRODUCTIONS. SOUS LE PATRONAGE DE CRISTINA HOYOS. Avec un taux de remplissage de 92,5 %, preuve est faite que le public est fidèle à ce rendez-vous et a bien identifié le Parc de la Villette comme l’un des principaux lieux de flamenco parisiens. Les spectateurs ont eu le temps de flâner en toute tranquillité dans le village avant et après les spectacles, ainsi qu’à l’entracte, et de déguster des tapas en buvant une coupe de Freixenet, le champagne espagnol. Malgré l’annulation de Farruquito qui a refusé de monter sur scène, le public s’est montré satisfait de ces trois soirées. Pour les futures éditions du Flamenco Villette, il est décidé de reprendre la programmation et la production dans leur totalité, sans faire appel à un producteur extérieur. Un ensemble scénographique épuré donnait à chaque présentation sa spécificité tout en respectant une unité de style global. COMMUNICATIONS ET PUBLICS PARTENAIRES MÉDIAS : Arte, France Culture, Libération, Beaux-Arts magazine, Photo, lequotidiendelart.com et paris-art.com. Un plan de communication numérique a permis la mise en réseau d’une campagne de diffusion d’un teaser, d’interviews vidéo des artistes, d’une soirée hors les murs, de visites exclusives. Les actions du service culturel ont favorisé l’accueil des publics par la présence d’agents d’accueil et d’un médiateur, appréciés pour leur disponibilité. Un livre d’or a recueilli les réflexions et remarques de satisfaction et d’intérêt pour les thèmes développés. L’accès gratuit à l’exposition a fait l’objet d’attention, d’appréciations positives en rapport avec l’exigence des œuvres présentées, de remerciements. CATALOGUE DE L’EXPOSITION Vos rêves nous dérangent, 80 pages, format à l’italienne, Éditions Acte Sud/Parc de la Villette - 19 e. EXPOSITION VOS RÊVES NOUS DÉRANGENT EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES DULCE PINZÓN, MIKHAEL SUBOTZKY, ACHINTO BHADRA DU 25 SEPTEMBRE AU 15 DÉCEMBRE DU MERCREDI AU DIMANCHE, 14 H À 19 H. PAVILLON PAUL-DELOUVRIER-ENTRÉE LIBRE 13 202 VISITEURS. EXPOSITION PRODUITE PAR LE PARC DE LA VILLETTE. I nitiée en collaboration avec Les Rencontres d’Arles, l’exposition Vos rêves nous dérangent rassemblait trois photographes traitant, à travers des écritures documentaires originales, les thèmes des migrations, des marginalités et de la citoyenneté. Dulce Pinzón posait avec humour un double regard sur les travailleurs mexicains vivant à New York : un regard sur un imaginaire populaire, celui des super-héros, et de son sens ; et celui, économique, de personnes parties aux États-Unis trouver de quoi survivre et faire vivre leurs familles restées au Mexique. ATELIERS Tous des héros, pour les enfants de 6 à 10 ans, et Photos d’identité(s), pour les jeunes à partir de onze ans. Soit 23 qui ont accueilli 376 participants. GROUPES 107 groupes ont été accueillis pour un total de 2 009 participants, dont 72 % de scolaires. 37 LE BAL DES INTOUCHABLES - CIE LES COLPORTEURS © Christophe Raynaud de Lage WU WEI - YOAN BOURGOIS/MARIE FONTE © Benoite Fanton SCÈNES D’ÉTÉ - LES POUILLES © Benoite Fanton SCÈNES D’ÉTÉ - AFRIQUE DU SUD © William Beaucardet TOWNSHIP STORIES - PAUL GROOTBOOM © Christophe Raynaud de Lage VILLETTE SONIQUE - CONCERT ZOMBIE ZOMBIE © Philippe Levy 44 45 TOUS EN SCÈNE ! SOUTENIR ET ACCOMPAGNER LA CRÉATION CONTEMPORAINE L e soutien à la création est désormais un pilier du projet culturel de la Villette, repéré dans le paysage culturel national. À travers ses quatre programmes aux modalités différentes, la Villette a soutenu et accompagné plus de 120 compagnies en 2013. Nombre des compagnies aidées sont programmées dans le cadre de nos différents rendez-vous, beaucoup d’entre elles le sont ailleurs et participent ainsi au rayonnement de l’établissement partout en France et à l’étranger.C’est un outil unique et précieux pour la création, l’émergence, la recherche et le renouvellement des formes. L’implication des équipes, leur savoir-faire, leur réseau et, bien sûr, le soutien financier assuré par l’établissement, sont la parfaite combinaison pour maintenir l’exigence de la création à son plus haut niveau. WIP VILLETTE P our sa quatrième année d’existence, le WIP est devenu un lieu identifié de soutien à la création, dédié aux cultures urbaines et aux projets participatifs. Son axe de programmation tend à se préciser, et le WIP privilégie désormais le soutien aux compagnies de danse hip hop plutôt confirmées. Le projet se construit en complémentarité avec le programme Initiatives d’artistes en danses urbaines (IADU), qui accompagne les chorégraphes émergents. Le Parc de la Villette continue d’affirmer ainsi son soutien à la danse hip hop qu’il accompagne depuis 20 ans, entre soutien à la création et espaces de diffusion (à travers les festivals comme Hautes Tensions ou les événements comme Wanted Posse is Unlimited). En 2013, le WIP a donc poursuivi son action mise en œuvre depuis 2010. Mais cette année était aussi celle des questionnements pour faire évoluer le projet. UN LIEU DE RÉSIDENCE DONT LE PROJET SE PRÉCISE Dans un contexte francilien où le soutien de qualité à la création se raréfie, le WIP offre un accueil sans précédent aux équipes artistiques. Dans la mesure du possible, l’accompagnement est pensé dans sa globalité : - en amont de l’accueil dans les murs du WIP, les compagnies élaborent leur projet de résidence en lien étroit avec l’équipe du WIP (programmation, production, technique) ; 627 682 EUROS DÉDIÉS AUX PROGRAMMES DE RÉSIDENCE ET AU SOUTIEN À LA CRÉATION > - pendant sa résidence, la compagnie bénéficie d’un accompagnement logistique, de moyens techniques, d’un soutien financier, voire d’une coproduction ; - la particularité du WIP est d’ouvrir les portes de ces laboratoires artistiques aux publics extérieurs. Les artistes bénéficient ainsi d’une première visibilité, d’une mise en réseau auprès des professionnels, de retours critiques sur leurs étapes de travail ; - les projets accueillis en résidence au WIP sont, en grande partie, diffusés ensuite dans le cadre de la programmation du Parc de la Villette (Made in WIP, Hautes Tensions…). Après 3 années d’existence, l’année 2013 était aussi l’occasion de questionner l’évolution du projet. Si l’utilisation du lieu comme espace de résidence a été confortée, l’organisation des temps de visibilité appelés « Made in WIP » ont été supprimés au profit d’une visibilité plus grande dans des salles de la Grande halle plus adaptées. Le WIP n’offrait en effet pas les conditions de représentation optimales pour valoriser le travail des compagnies et assurer le confort des spectateurs. Dans un souci de trouver un modèle de fonctionnement plus économique, l’activité du WIP ne s’étend plus sur la période hivernale et s’organise désormais sur 8 mois, du 1er mars au 31 octobre. En 2013, l’accueil des résidences s’est donc arrêté fin octobre. Enfin, le projet pluridisciplinaire, conçu à l’origine entre cultures urbaines et théâtre social, se resserre finalement sur l’accueil des compagnies chorégraphiques, et de danse hip hop en particulier. Il était essentiel de clarifier la ligne artistique du lieu et d’inscrire le WIP dans un axe de programmation affirmé à la Villette autour des danses hip hop. 2013 est aussi la dernière année d’une collaboration avec la Fondation de France pour mettre en œuvre et étudier une diversité de projets collaboratifs. LE WIP OUVERT AUX PUBLICS Comme les années précédentes, la particularité du WIP parmi les autres programmes de résidence du Parc de la Villette reste d’ouvrir régulièrement ses portes aux publics extérieurs. Une douzaine de sorties de résidence ont ainsi été organisées et communiquées. Elles ont attiré un public divers, composé de proches des compagnies, de professionnels ou de spectateurs néophytes. Un dernier Made in WIP, intitulé Contre-danses a été organisé en février 2013. Cette édition de l’événement, laissant une large place à une programmation internationale, a été particulièrement appréciée, d’autant que les spectacles ont pu être dans leur majorité présentés dans un dispositif tri-frontal, se jouant des contraintes du lieu. Enfin, trois nouveaux projets participatifs ont été menés grâce au partenariat de la Fondation de France. Ces aventures ont permis de collaborer avec : - des jeunes du Service d’aide d’urgence de Paris et des adolescents du quartier de la Goutte-d’Or, autour d’un projet mené avec la styliste Sakina M’Sa ; - des collégiens, lycéens, étudiants d’Alfortville, avec le projet de l’atelier théâtre du collège Henri-Barbusse d’Alfortville autour d’un texte de Dieudonné Niangouna ; - une vingtaine d’amateurs individuels et de tous âges, avec le projet du Collectif F71 autour d’un texte de Michel Foucault, Le Corps utopique. Au-delà du soutien à la production de ces projets, la Fondation de France a apporté un soutien à de jeunes chercheurs qui ont pu étudier ces processus de création et commencer un corpus de recherches et d’analyses. 46 TOUS EN SCÈNE ! PROGRAMMATION 2013 De janvier à octobre 2013, le WIP a accueilli : • Vingt-et-une compagnies en résidence, essentiellement dans l’univers chorégraphique (Iffra Dia, Hooman Sharifi, Radhouane El Meddeb, Yann Lheureux, Anne Nguyen, Salia Sanou,…). • Trois projets participatifs en partenariat avec la Fondation de France : - Génération casquettes et leggings avec Sakina M’Sa et la participation des jeunes du SAU de Paris ; - la création des élèves de l’atelier théâtre du collège Henri-Barbusse d’Alfortville, mise en scène par Emmanuel Langlade ; - Notre corps utopique, résidence de création du Collectif théâtral F71 avec 24 amateurs. • Made in WIP Contre-danses, un temps fort thématisé autour de la création chorégraphique internationale en février 2013, valorisant des projets soutenus en résidence au WIP et d’autres venus d’ailleurs : Hooman Sharifi (Norvège), Panaibra Gabriel Canda (Mozambique), Farid Berki et Serge-Aimé Coulibaly (France), Raphael Hillebrand (Allemagne). • Le premier Battle international de krump organisé avec la Compagnie Madrootz. • Des master class autour du krump et de la house. • Un atelier d’expérimentation théâtrale avec Federico León. • Une formation autour de l’écriture cinématographique pour des chorégraphes hip hop (en collaboration avec Initiatives d’artistes en danses urbaines). • Quatre interventions graff sur les panneaux extérieurs du WIP (Marko et Da Cruz, l’Atlas, OX et Sozen de Barcelone) • Le tournage de l’émission Dance Street (France Ô) pour une deuxième fois. FRÉQUENTATION 1 590 spectateurs PARTENARIATS Ministère de la Justice et des Libertés (direction de la PJJ), Acsé, Fondation de France INITIATIVES D’ARTISTES EN DANSES URBAINES L ancée conjointement en 1998 par le Parc de la Villette et la Fondation de France, Initiatives d’artistes en danses urbaines (IADU) est un programme de soutien et d’accompagnement adressé aux jeunes auteurs souhaitant faire de la chorégraphie en danse hip hop leur métier. Au fur et à mesure des années, nous avons mis en place différents outils pour répondre au mieux aux difficultés rencontrées par les artistes dans leur processus de création. Les principaux outils d’accompagnement sont : • les conseils artistiques et techniques délivrés par le conseiller artistique : discussion UN MÉTIER AU SERVICE DES RÉSIDENCES D’ARTISTES E n lien avec le directeur artistique de la programmation culturelle (DPC), trois chefs de projet adjointes travaillent sur les programmes de résidences d’artistes organisés au WIP Villette et à la Halle aux cuirs. Elles conduisent leur programme de résidence de A à Z comme la coordinatrice des résidences à l’espace Périphérique qui travaille, elle, en lien avec la directrice de la production et la Ville de Paris. EXPERTE DANS UN CHAMP ARTISTIQUE Chaque chef de projet est spécialisée selon une des formes artistiques des résidences de la Villette: hip hop, danse, arts du cirque contemporain, arts de la rue, marionnette, théâtre, musiques actuelles. Elle contribue dans son domaine au repérage de projets artistiques, à l’accueil des artistes en résidence et elle les accompagne dans leurs créations (contenus, écriture des scénarios, scénographie). Ses expertises l’autorisent à contribuer aux choix de leur programmation à la salle Boris-Vian, à l’espace Chapiteaux, dans le festival Hautes Tensions... Elle participe alors à l’exploitation de ces manifestations. Passionnée par le champ artistique qu’elle défend, elle se tient très au courant de l’actualité artistique. Ses déplacements sont fréquents pour voir les artistes y compris dans des lieux insolites comme par exemple la gare de Tarbes ou un atelier de styliste. Elles y consacrent souvent des soirées ou des week-end, heures des spectacles. Sa capacité d’ouverture d’esprit facilite son adaptation à toutes les formes d’expressions. CHEF D’ORCHESTRE D’UNE RÉSIDENCE La chef de projet adjointe est un intermédiaire entre les artistes et les différents collaborateurs du Parc qui participent à l’exploitation des résidences sur trois lieux (WIP Villette, Halle aux cuirs et Espace périphérique). Ses collaborateurs sont : administrateurs ou chargés de production, régisseurs généraux de la direction technique spectacles, régisseurs logistiques de la direction de l’exploitation et de l’aménagement. Son sens de l’organisation l’aide à gérer des plannings, à animer des réunions, à réunir les moyens pratiques et financiers nécessaires au bon déroulement des résidences. Son objectif premier est avant tout de permettre aux artistes de travailler dans les meilleures conditions techniques et artistiques. COMMUNIQUANT Son sens du contact est un atout majeur car elle rencontre autant de personnalités que d’artistes. Pour soutenir la diffusion du projet, elle se charge de faire venir des publics en relation avec le service des publics et de la médiation : professionnels du spectacle vivant, partenaires, artistes, journalistes afin d’élargir le réseau de la compagnie en résidence. Souvent à la demande des artistes, elle recherche des participants pour la scène et organise aussi des séminaires ou des colloques pour le développement du spectacle vivant. Développer un réseau est un de ses talents. Son métier, c’est aussi de savoir parler du sens, de l’originalité d’un travail artistique pour soutenir son financement ou sa diffusion. Elle maitrise certains outils de communication et collabore auprès de la direction de la communication et des publics aux contenus des supports (presse, internet, intranet, newsletters, programmes,…) et aux choix graphiques des visuels. La chef de projet adjointe au sein de la DPC ou la coordinatrice de l’espace périphérique contribue à la notoriété du Parc en accompagnant et en promouvant les artistes venus en résidence, axe majeur du projet culturel de l’établissement. Pour leur plus grande joie, certains artistes sont révélés. Ils deviennent parfois très célèbres comme Johann Le Guillerm. 47 48 49 TOUS EN SCÈNE ! autour du projet artistique, aide à la structuration, élaboration d’une stratégie de diffusion ; • les coproductions : en 2013, nous avons soutenu 16 projets pour une enveloppe totale de 62 000 euros ; • les mises à disposition de studios de répétition : en 2013, nous avons accueilli 24 compagnies pour des périodes allant de une à trois semaines dans les deux studios de répétition de la Halle aux cuirs ; • les fenêtres de diffusion : moments privilégiés où les artistes peuvent présenter, devant un public de professionnels, un extrait de leur spectacle en cours de création. Cette année, nous avons organisé trois chantiers en cours, dont deux dans des lieux nouvellement partenaires : le premier à Paris, le 19 avril, pendant le festival Hautes Tensions dans la salle Boris-Vian ; le deuxième, le 26 avril, à la maison Folie Wazemmes de Lille ; et le troisième, le 22 novembre, au Centre chorégraphique national de Créteil. IADU est également partenaire du concours [Re]connaissance. Cette année, nous avons proposé la candidature d’Iffra Dia avec le spectacle Issue de secours ; • l’atelier du spectateur : afin de mieux connaître la création chorégraphique, IADU organise des sorties culturelles dans des lieux parisiens ainsi qu’à la Grande halle de la Villette ; • master class : du 4 au 7 mars, nous avons organisé, en partenariat avec le WIP, un temps de rencontre et d’échange autour de l’écriture cinématographique afin de donner des clés dramaturgiques aux chorégraphes en danse hip hop. Toutes ces actions ne seraient possibles sans l’aide de nos partenaires. Depuis 2007, la Caisse des dépôts et l’Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances) ont rejoint le financement du programme et ont reconduit leurs aides financières en 2013. Les chantiers en cours sont également soutenus depuis 2012 par la SACD. 1 497 JOURS DE RÉSIDENCE POUR IADU, WIP VILLETTE, ESPACE PÉRIPHÉRIQUE ET RÉSIDENCES VILLETTE > COMPAGNIES ET ARTISTES ACCUEILLIS EN RÉSIDENCE AYANT BÉNÉFICIÉ D’UN APPORT EN COPRODUCTION • Marta Izquierdo et Samuel Pajand : étape de travail présentée aux professionnels. • Sandra Iché/Compagnie Wagons Libres : étape de travail présentée aux professionnels. • Les Musi’terriens : restitution annulée. • Emilie Rousset : étape de travail présentée aux professionnels. • Clément Dazin : programmation dans le festival Hautes Tensions 2013. • Sergio Longobardi : étape de travail présentée aux professionnels. • Mark Tompkins : étape de travail présentée aux professionnels, cinq dates programmées en janvier 2014 au théâtre Paris-Villette. • Michel Schweizer/La coma : quatre 4 dates programmées dans la salle Boris-Vian en décembre 2013. • Vincent Epplay : étape de travail présentée aux professionnels • Jörg Müller/Compagnie Sisyphe heureux : étape de travail présentée aux professionnels. • Das Plateau/Céleste Germe : étape de travail présentée aux professionnels. • Jean-René Lemoine : étape de travail présentée aux professionnels. • DeLaVallet Bidiefono, Joris Lacoste, Qudus Onikeku, Yaëlle Antoine/Compagnie d’Elles, Christophe Fiat et Anne Collod. COMPAGNIES ET ARTISTES AYANT BÉNÉFICIÉ D’UN ACCUEIL AVEC ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE Vincent Dupond, le collectif USPD, Bunker Productions et Barbara Matijevic. LIEU Halle aux cuirs et plein air RÉSIDENCES D’ARTISTES M is en place en 2002, ce programme est un outil de soutien et d’accompagnement aux artistes issus de divers champs artistiques : théâtre, danse, musique. Entièrement financé par le Parc, il accueille chaque année une vingtaine de compagnies réparties dans deux studios équipés à la halle aux cuirs ou hors les murs, en fonction des spécificités des projets. Depuis 2009, l’établissement intensifie sa politique de soutien par une implication plus intense dans l’accompagnement des projets. L’accueil d’une compagnie s’inscrit dans une volonté de suivi sur du long terme, pouvant s’étaler de l’étape de travail de recherche à la diffusion en série du spectacle dans la programmation culturelle définie l’année suivante. Apport en coproduction, conseil et aide à la recherche de partenaires constituent les principaux moyens mis en œuvre par le Parc. Des collaborations avec des partenaires ont été mises en place à l’occasion des projets participatifs initiés par le Parc. Ce fut le cas avec l’atelier de musiciens amateurs de l’école Les Musi’terriens, organisé en collaboration avec la Fondation de France dans le cadre de son action Nouveaux commanditaires ; et avec la Ville de Paris pour le projet Tu vois ce que je veux dire ? ESPACE PÉRIPHÉRIQUE L ’espace Périphérique, lieu de résidences géré à parité avec la Ville de Paris, est dédié aux projets artistiques s’inscrivant dans les formes contemporaines des arts du cirque, de la rue et de la marionnette. L’espace Périphérique, implanté sur l’ancien site de l’école Annie Fratellini, dispose d’outils spécifiques (un chapiteau et trois salles équipées, des espaces extérieurs) permettant à plusieurs équipes artistiques de travailler simultanément sur le site. L’espace Périphérique est un lieu de recherche et de création et sert de tremplin pour beaucoup de jeunes compagnies. En 2013, l’espace Périphérique a ainsi accueilli et accompagné 34 projets artistiques qui ont été sélectionnés lors des deux commissions de sélection, composées de deux repré- 50 TOUS EN SCÈNE ! > 125 PROJETS ARTISTIQUES ACCUEILLIS EN RÉSIDENCE sentants de la Ville de Paris, deux représentants du Parc de la Villette et quatre personnalités qualifiées : Michel Cerda, Anne Kumps, Alice Laloy et Francis Peduzzi. DIX-HUIT RÉSIDENCES CONCERNAIENT LES ARTS DU CIRQUE : La Grande Échelle : Jacqueline sur Terre ou le syndrome de Newton ; Compagnie La Quotidienne : Anecdote (titre provisoire) ; Martine à la Plage : Ceci n’est pas un urinoir ; 100 Issues : Sonate pour 4 chiens ; Collectif AOC : Maalâm ; Habeas Corpus : Reverso ; Marcel et ses drôles de dames : titre non défini ; Palestinian Circus School : B-Orders ; Compagnie Équivoque : La mue ; Compagnie Corlao : Duelle (titre provisoire) ; Compagnie La Ruspa Rocket : La Geste ; Groupe Bekkrell : L’effet Bekkrell ; Alexis Rouvre : Cordes ; Compagnie BettiCombo : Al Cubo ; Yann Frisch : Le Syndrome de Cassandre ; Jonas Leclere : La Blonde et Vous (titre provisoire) ; Les Orpailleurs : Debouts ; La Boca Abierta : Une Aventure. NEUF RÉSIDENCES CONCERNAIENT LES ARTS DE LA MARIONNETTE ET LE THÉÂTRE D’OBJET : Compagnie Juste Après/Carine Gualdaroni : À part être ; La Magouille : Notre Divine comédie Partie 1 :l’Enfer ; Compagnie La Renouée Amphibie : L’échine qui ploie ; Vodkapom’/collectif CA.MA.IT : Cass, la plus jolie fille de la ville ; Les ombres portées : Les somnambules (titre provisoire) ; Et Compagnie : Létée ; Théâtre Atelier 313 : Glace ; A.M.K (Aérostat Marionnette Kiosque) : Paradeïsos ; Compagnie Tenir Debout : Disparaître. SIX RÉSIDENCES CONCERNAIENT LES ARTS DE LA RUE : D.D.D.Cie : Flagmen ; Collectif [OPLA] : Magic Forest 2.0 ; Magma PerformingThéâtre : Le ciel rouge n’a plus soif ; GK : En/Vie ; Eekuipoiz : Iθακα 24 ; Agence Monik Lézart : R(ev)ue de Presse. UNE RÉSIDENCE CONCERNAIT LE CHAMP PLURIDISCIPLINAIRE : Mood/RV6K : Reste encore un peu. QUATRE ÉQUIPES ONT PU ÊTRE ACCUEILLIES EN DÉPANNAGE SOUS FORME DE MISE À DISPOSITION DE LIEU DE TRAVAIL : Ludor Citrik ; Omproduck , Marcel et ses drôles de dames ; Jonas Leclere. Au total, l’espace Périphérique aura ainsi accueilli 160 personnes, avec 689 jours de présence sur le site (dont 64 jours de résidence de dépannage). L’origine géographique des compagnies accueillies en résidence est pour 44 % la Région Île -de-France, 38 % la province et 18 % l’étranger. POLITIQUE DE COPRODUCTIONS S i l’EPPGHV soutient la création à travers sa politique de résidence, elle l’accompagne aussi par une politique de coproductions qui a pour but de permettre aux artistes de développer des projets originaux et de participer à la construction de la programmation culturelle de l’établissement. Les coproductions permettent à plusieurs producteurs de s’unir pour soutenir financièrement le travail d’un artiste, et permettent également à l’artiste d’inscrire son projet dans le temps. En 2013, l’EPPGHV a coproduit neuf projets en création, pour un montant global de 235 000 euros. Pour le cirque, l’EPPGHV a soutenu, en 2013, trois projets dont deux seront présentés lors du festival Hautes Tensions 2014 : Me, Myself & Us de la compagnie belge Tête d’enfant et Oktobre de la compagnie Oktobre. L’EPPGHV a également soutenu le travail de Raphaëlle Boitel, jeune circassienne qui signe l’écriture et la mise en scène de son premier spectacle L’Oublié(e), créé dans la salle Charlie-Parker de la Grande halle en juillet 2014. Pour la danse, L’EPPGHV a coproduit quatre spectacles dont trois seront présentés dans le cadre du festival Hautes Tensions 2014 : Drafters, les courants d’airs de Pierre Bolo, Compagnie Chute libre ; Sakalapeuch de la jeune compagnie Undercover qui se produira sur la scène du théâtre Au fil de l’eau à Pantin et bal.exe de Anne Nguyen, Compagnie par Terre. L’EPPGHV coproduit genesis, le prochain spectacle du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui avec la danseuse et chorégraphe chinoise Yabin Wang. À l’intiative de Yabin Wang, Sidi Larbi Cherkaoui créera une chorégraphie réunissant quatre danseurs chinois de la compagnie Yabin Dance Studio et trois danseurs de sa compagnie Eastman. La première mondiale sera donnée à Pékin, et la première européenne à Anvers en janvier 2014. Le spectacle sera présenté dans la Grande halle de la Villette en décembre 2014. Ce spectacle est coproduit avec le Yabin Dance Studio, deSingel – Campus artistique international (Anvers), Kampnagel (Hambourg), les théâtres de la Ville de Luxembourg, Sadler’s Wells Theatre (Londres), le festival Montpellier Danse 2014, le Monaco Dance Forum, le Festspielhaus Sankt-Pölten et la Fondazione Musica per Roma. En 2012, l’EPPGHV avait coproduit avec RStyle Xtreme Gravity, une démonstration/compétition d’art du déplacement, par des « traceurs » présents en plein air sous le péristyle de la Grande halle, dans le cadre du festival Hautes Tensions 2013. En 2013, l’EPPGHV poursuit cette collaboration et coproduit Xtreme Gravity pour la présentation en 2014 de cet évènement en plein air, le dimanche 27 avril 2014. En 2013, l’EPPGHV coproduit avec Kultur Ruhr (directeur artistique Heiner Goebbels) et le Festival de Manchester, le spectacle de Romeo Castellucci Le Sacre du printemps, qui sera créé en août 2014 dans le cadre de la Ruhrtriennale 2014 à Duisbourg, et dans la Grande halle de la Villette en décembre 2014. Ce projet singulier, qui nécessite une scène de 28 mètres de profondeur, s’inscrit dans l’espace de la Grande halle et propose une lecture radicale du Sacre du printemps sans performeur ni danseur sur scène. Il 51 s’agit pourtant d’un ballet, celui de 50 machines déversant des tonnes de poussières d’os dans une chorégraphie maîtrisée et intense. Les coproductions sont également l’occasion de s’associer à un partenaire pour produire un évènement dont le format et le un contenu nécessitent une telle collaboration. C’est le cas notamment du festival Jazz à la Villette qui est coproduit avec la Cité de la musique depuis plusieurs années, et qui offre une programmation sur deux semaines, profitant de la variété des salles de nos deux équipements (de 4 500 à 250 places en 2013). Vingt-quatre concerts ont pu être proposés en 2013, en incluant ceux résultant des partenariats noués avec diverses structures du site (Cabaret Sauvage, Trabendo, TPV, Conservatoire) ou extérieures (Point Ephémère, Atelier du Plateau, Dynamo, cinémas MK2). L’EPPGHV et la Cité de la musique ont initié pour la première fois en 2011 une coproduction dans le cadre du festival Villette Sonique. Cette collaboration s’est poursuivie en 2013 avec le concert, à la Cité de la musique, des artistes de Zombie Zombie Lune Argent Ensemble, qui avaient par ailleurs été soutenus dans le cadre des résidences de l’EPPGHV, et Michael Rother & Camera. L’HABEAS CORPUS COMPAGNIE © Enrico Bartolucci LAOS © Enrico Bartolucci UN PARC CULTUREL URBAIN 56 UN PARC CULTUREL URBAIN n 2013, la direction de l’exploitation et de l’aménagement a poursuivi la conduite des travaux des espaces bâtis et paysagers du Parc de la Villette en y intégrant systématiquement une dimension éco-responsable, comme autant de préludes aux solutions avancées par l’Agenda 21 : • Accroissement des aménagements en faveur de la biodiversité : création d’un verger à la Halle aux cuirs, poursuite de l’implantation de prairies fleuries et de prairies naturelles, de la diversification des haies, de la réhabilitation des talus, de l’implantation de nichoirs et des inventaires floristiques et faunistiques. • Intégration dans les politiques d’aménagement des espaces bâtis, des règlementations et usages liés au Grenelle II de l’environnement et prise en compte systématique de l’accessibilité : en 2013, ont ainsi été réceptionnés la Folie P5 et le Chapithôtel qui ont intégré l’ensemble de ces composantes environnementales. • Poursuite de la politique en faveur de la réduction des consommations d’eau, de chauffage et d’électricité. • Renforcement d’une politique de tri et de gestion des déchets sur l’ensemble des espaces du Parc. OUVERTURE – FESTIVAL DU CINÉMA EN PLEIN AIR ATELIER VILLETTE - LES INSECTES JARDINIERS E © Marie-Sophie Leturcq © William Beaucardet 57 58 UN PARC CULTUREL URBAIN UNE GESTION RESPONSABLE DES ESPACES ET DES RESSOURCES ESPACES BÂTIS L a principale caractéristique du parc immobilier de l’EPPGHV réside dans la diversité architecturale des bâtiments et des types d’activité accueillis, répartis sur les 35 hectares gérés par l’établissement. Cet ensemble est constitué de bâtiments construits ou reconvertis (pour ceux de la fin du XIXe siècle) entre 1984 et 1992, qui peuvent être qualifiés de la façon suivante : LES BÂTIMENTS A VOCATION CULTURELLE ET RECEVANT DU PUBLIC La Grande halle, qui accueille concerts, spectacles, expositions, manifestations et salons commerciaux ; la maison de la Villette (WIP Villette) dédiée aux résidences d’artistes et cultures urbaines ; le pavillon Paul-Delouvrier accueillant des expositions, spectacles et événements commerciaux ; et enfin le Zénith, le pavillon du charolais (Hall de la chanson) et le pavillon de la Bourse (théâtre Paris-Villette), qui font l’objet de concessions. LES FOLIES Implantées comme points de croisement d’une grille virtuelle, les 26 folies sont des bâtiments-sculptures rouges, emblématiques de l’image du parc, dont certains jouent un rôle de signal et d’autres remplissent des missions de service public : accueil, information et billetterie (folie L9), animation culturelle (folies L4 et folie R7 Trabendo), animation pour les enfants et ateliers (folies L5, L6, L7, N6, P5), animation commerciale et services (croisement P7, N5, N7, R6). LES BÂTIMENTS AVEC RÉSIDENCES D’ARTISTES ET/OU LOGISTIQUE ET STOCKAGE La halle aux cuirs héberge des espaces logistiques et de stockage pour Universcience, la Cité de la musique et l’EPPGHV, des espaces tertiaires pour Universcience et deux salles pour des résidences d’artistes accueillant occasionnellement du public. L’espace Périphérique, avec son chapiteau, accueille, en partenariat avec la Ville de Paris, des résidences d’artistes. Un nouvel espace a été créé en 2013, le Chapithôtel, qui permet l’accueil des compagnies à l’espace Chapiteaux en leur offrant 18 chambres confortables construites de façon écologique par des modules recouverts de pin Douglas certifié, assemblés sur place. ATELIER DE CONSTRUCTION DE LA GRANDE HALLE © Marie-Sophie Leturcq LES BÂTIMENTS ADMINISTRATIFS Trois bâtiments hébergent les équipes administratives et techniques de l’établissement, ainsi que diverses associations : le pavillon Janvier, la cité administrative, le pavillon des maquettes (APSV). LES MISSIONS ET PROBLÉMATIQUES Ces spécificités génèrent des problématiques particulières par rapport aux aspects traditionnels du bâtiment : intégration de la dimension patrimoniale (inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, respects des principes architecturaux définis par Bernard Tschumi), parc immobilier à maintenir mais aussi à faire évoluer et à adapter à la mission de programmation culturelle, phasage des interventions hors des périodes d’activité culturelle ou commerciale. Les travaux et la maintenance sont les deux volets de la gestion de ce patrimoine, qui se sont depuis 2009 enrichis de deux orientations majeures de la politique de l’établissement : l’intégration de la performance énergétique et la prise en compte de l’accessibilité pour tous. La maintenance et les petits travaux d’entretien sont effectués par des entreprises spécialisées, en fonction des corps d’état, par le biais de sept marchés publics (ascenseurs, couvertures, équipements scéniques, menuiserie-serrurerie, vitrerie, dératisation, portes automatiques). Ces opérations sont principalement réalisées de façon préventive, par des visites et actions planifiées sur l’année, visant à maintenir les bâtiments en bon état pour leur usage. Elles sont complétées par des réparations qui interviennent suite à des dégradations (réparations de vitrage, reprise de zone de parquet, changement de pièces cassées, etc.). 59 60 UN PARC CULTUREL URBAIN ESPACES PAYSAGERS LES MISSIONS ET PROBLÉMATIQUES Les espaces paysagers du Parc sont constitués par les espaces verts, les jeux d’enfants, les espaces minéraux, la voirie, les réseaux d’eaux, les fontaines ornementales et le mobilier urbain. FOLIE CAFÉ P7 RÉNOVÉE © EPPGHV Les travaux consistent en des opérations d’ampleur, de réhabilitation et/ou d’amélioration. Les principaux travaux effectués en 2013 sont détaillés dans la section « Des aménagements au service des publics/Les folies et autres bâtiments ». LES MOYENS DU SERVICE BÂTI Pour mener à bien ces missions, le service bâti est composé d’une équipe de neuf personnes regroupant des compétences architecturales, techniques et administratives. Pour l’année 2013, le budget de fonctionnement représente 324 K€, dont 32 K€ pour l’assurance décennale liée aux travaux de rénovation de la Grande halle. Le budget d’investissement est de 1 685 K€ de mandats et 515 K€ de reports (hors contentieux liés à la rénovation de la Grande halle). LE NETTOYAGE INTERIEUR Le nettoyage intérieur des espaces bâtis est effectué par une entreprise extérieure spécialisée, sous le contrôle de la personne chargée de la qualité des espaces. En plus des nettoyages réguliers réalisés dans les bureaux et les espaces occupés toute l’année (sanitaires ouverts au public, ateliers, folie accueil-information,…), des prestations ponctuelles sont planifiées annuellement pour les nettoyages des vitrages. Les nettoyages liés à l’activité culturelle dans les espaces recevant du public sont dimensionnés au cas par cas, en fonction de chaque événement. Pour l’année 2013, le montant des prestations de nettoyage est de 267 K€, hors événements culturels. Les nettoyages liés aux évènements commerciaux sont traités indépendamment et confiés à un autre prestataire. AUTRES PRESTATIONS Les bâtiments font l’objet de campagnes régulières de dératisation et désinsectisation contractées auprès de prestataires spécialisés. Ouvert au public sept jours sur sept, le Parc présente un ensemble d’infrastructures extrêmement variées et atypiques, souvent uniques et conçues sur mesure. Les caractéristiques de cet ensemble, associées à leur date de création et à la fréquentation du public, génèrent une problématique de maintenance et d’entretien très particulière (vieillissement, dégradation, installations-prototypes parfois complexes à entretenir, problèmes liés à l’étanchéité...). Les missions du service comprennent le maintien en bon état d’usage des installations, l’accompagnement de leurs évolutions techniques, mais aussi l’adaptation constante aux usages des publics et aux activités de l’établissement. Depuis 2009, ces missions se sont enrichies de deux dimensions supplémentaires, orientations majeures de la politique de l’établissement : l’intégration de la performance énergétique et la prise en compte de l’accessibilité pour tous. Les 14 hectares d’espaces extérieurs proprement dits, sur lesquels sont plantés plus de 3 000 arbres de 37 variétés différentes, se décomposent en 9 hectares de pelouses et espaces gazonnés, 3 hectares de jardins thématiques, 2 hectares de plantations arbustives, auxquels s’ajoutent 21 hectares de surface minérale. Les trois aires de jeux, d’une surface totale de 12 440 m² sont le dragon (4 400 m²), le jardin des voltiges (1 540 m²) et le jardin des dunes et des vents (6 500 m²). Les principales infrastructures comprennent 5,6 km de galeries humides (égouts), 3 km de galeries sèches (réseaux), 9 km de réseaux d’adduction d’eau, 13 km de caniveaux à grilles et 1,8 km de passerelles métalliques, ainsi qu’un réseau d’arrosage automatique pour le traitement des végétaux. Enfin, on dénombre 40 poteaux d’incendie, 300 collecteurs à déchets, ainsi que 175 chaises Starck. La maintenance et les petits travaux d’entretien sont effectués par des entreprises spécialisées dans les différents domaines techniques par le biais de cinq marchés publics (jeux d’enfants, réseaux d’assainissement et fontainerie, voirie, mobilier urbain et espaces verts). Dans le cadre de la recherche d’économies, trois marchés concernant la maintenance des prairies et plantations, des réseaux d’arrosage automatique et des soins aux végétaux ont été regroupés en un seul depuis le 1er janvier 2010. En plus des principaux travaux effectués en 2013 (détaillés dans les sections « Les services offerts au public/Accessibilité » et « Les jardins »), les prestations suivantes ont également été réalisées : - réhabilitation de talus, la création d’un verger avec prairie fleurie et la plantation de haies favorisant la biodiversité pour un montant de 44K€ ; - la plantation de haies favorisant la biodiversité sur la déferlante et de végétalisation de la toiture du Chapitôtel pour un montant de 14K€. À la suite du diagnostic complémentaire des ovoïdes de 2012, un marché de maîtrise d’œuvre a été conclu afin d’établir le cahier des charge et le suivi des travaux de réhabi- 61 62 63 UN PARC CULTUREL URBAIN > 21 FRUITIERS (POMMIER, POIRIERS, CERISIERS ET COGNASSIERS) ET 100 ARBUSTES À PETITS FRUITS (CASSIS, FRAMBOISES, GROSEILLES ET MÛRES) POUR LA CRÉATION D’UN VERGER 50 % DE BAISSE DE LA CONSOMMATION D’EAU D’ARROSAGE EN 10 ANS LES JARDINS PASSAGERS © Catherine Laurent NICHOIRS À HIRONDELLES © EPPGHV litation, décomposé en une tranche ferme pour le secteur le plus urgent à réaliser en 2014 (situé entre le quick et le poste de relevage des eaux de la nappe haute) et six tranches conditionnelles pour les autres secteurs. LES MOYENS DU SERVICE PARC/VRD Pour mener à bien ces missions, le service parc VRD est composé d’une équipe de quatre personnes regroupant des compétences techniques variées et d’une assistante au tiers temps. Pour l’année 2013, le budget de fonctionnement représente 794 K€ et le montant des consommations d’eau du site est de 560 K€, dont 80 % sont refacturés aux autres établissements. Le budget d’investissement est de 1 726 K€ de mandats et 578 K€ de reports. Grâce à l’intensification du suivi du système de télérelève des compteurs d’eau de distribution interne, mis en place en 2010 et 2011, et notamment par la mise en place progressive d’alarmes, le rendement global de notre réseau d’eau a pu être amélioré, passant de 93,3 % en 2012 à 96 % en 2013. À titre de comparaison, Eau de Paris a affiché un rendement global de 92,3 % en 2012. Ainsi, 5 657 m3 d’eau ont pu être économisés. De plus, une gestion plus fine de l’arrosage automatique a permis d’économiser en 2013 plus de 4 000 m3 d’eau. L’instruction d’un dossier d’exemption de paiement de taxes d’assainissement sur la consommation d’eau potable à des fins d’arrosage a permis d’économiser 33 K€ pour 2013, avec un effet rétroactif pour les années 2010 à 2012. LE NETTOYAGE EXTERIEUR Le nettoyage des espaces extérieurs est effectué par une entreprise spécialisée, sous le contrôle de la personne chargée de la qualité de l’environnement. Les prestations sont réalisées quotidiennement, avec l’objectif d’obtenir, à 10 heures du matin, un Parc en parfait état de propreté, puis de le maintenir dans un état satisfaisant tout au long de la journée. Elles comprennent le ramassage des déchets, le vidage des poubelles, le nettoyage des jeux, voiries et mobiliers, ainsi que l’enlèvement des graffitis. Ces prestations sont également complétées par des actions hebdomadaires, mensuelles, et des actions spécifiques en fonction des saisons. > LES JARDINS PASSAGERS - COGNASSIER ET HAIE CHAMPÊTRE © Catherine Laurent Au printemps sont réalisées les remises en état, afin de préparer et d’anticiper la hausse continue de la fréquentation du parc correspondant à la venue des beaux jours. L’été correspond au pic de fréquentation, et l’organisation est alors adaptée afin d’assurer la propreté des espaces fortement sollicités. En automne, l’accent est mis sur le ramassage des feuilles mortes, tandis qu’en hiver les opérations spécifiques de déneigement et dégèlement sont mises en œuvre en fonction des conditions climatiques. Pour l’année 2013, le montant des prestations de nettoyage a été de 346 K€, hors événements culturels et commerciaux. LA BIODIVERSITÉ C omme un prélude aux solutions avancées par l’Agenda 21, différents projets écologiques en faveur de la biodiversité ont abouti au cours de l’année 2012 et ont été poursuivis en 2013. La plupart de ces initiatives émanent des préconisations de l’association Humanité et Biodiversité présidée par Hubert Reeves. La politique volontariste du Parc en la matière a ainsi permis, à l’occasion d’une rencontre, le 3 octobre 2013, organisée par l’EPPGHV et ayant pour thème la Biodiversité urbaine : enjeux scientifiques et politiques locales, de signer avec Stéphane Roussel, Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis et Jacques Martial, Président de l’Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette, un protocole « Trame Verte ». Le Parc étant le trait d’union entre le département du 93 et Paris, ce protocole a pour but de favoriser, sans interruption, la biodiversité. IMPLANTATION DE PRAIRIES FLEURIES ET DE PRAIRIES NATURELLES Trois zones propres à accueillir des prairies fleuries ont été identifiées, soit une surface 64 65 UN PARC CULTUREL URBAIN > 1 700 M² DE TALUS RÉHABILITÉS DONT 700 M² AU JARDIN DES MIROIRS EN 2013 PARC © Laurent Gueneau 6 350 M² DE PRAIRIES FLEURIES DONT 1350 M² POUR LE VERGER EN 2013 > MODES DE DÉPLACEMENTS ÉCORESPONSABLES ET À MOBILITÉ DOUCE © Marie-Sophie Leturcq totale d’environ 5 000 m2. Ces zones sont indispensables à l’équilibre de la nature : elles constituent des refuges et des bases de reconquête pour le patrimoine floristique, les insectes et la faune chassés par l’artificialisation des espaces urbains. Gérer ces zones dans le plus grand respect de l’environnement est donc une participation importante à la protection de la biodiversité. C’est, en outre, l’un des espaces verts les mieux adaptés à la gestion naturelle. En effet, l’entretien des prairies demande peu de travail : - en juin : fauche sélective, uniquement sur les plantes indésirables et à la faux à main ; - fin juillet : fauche principale, unique pour la majeure partie des espaces, après la montée en graines qui est le point culminant du nourrissage des insectes et des oiseaux ; - début août : exportation de la fauche pour le compostage (la plupart des graines sont tombées au sol). En terme de coût, il faut compter environ 1 000 € pour 1 000 m2 (soit 1 €/m2) pour les semences. En termes de volume de travail, il faut compter, pour une surface de 1 000 m2, une vingtaine d’heures annuelles pour la fauche et le ramassage. En 2013, 400 plants ont été installés dans le cadre de notre programme de diversification des haies et de l’aménagement de l’espace circassien. CRÉATION DE TOITURE VÉGÉTALISÉE La construction du Chapithôtel a permis de créer 150 m2 de toiture végétalisée extensive plantée de vivaces. CRÉATION D’UN VERGER A LA HALLE AUX CUIRS Un verger a été créé sur une surface de 1 350 m2. Vingt-et-un arbres fruitiers, choisis parmi les variétés anciennes et indigènes en Île-de-France, ont été plantés (neuf variétés de pommiers, cinq variétés de poiriers, cinq variétés de cerisiers et deux variétés de cognassiers). DIVERSIFICATION DES HAIES Plusieurs zones de haies mono-spécifiques ont été identifiées comme pouvant être diversifiées. Cela représente environ 500 mètres linéaires de haies. Le développement de haies diversifiées est nécessaire, car celles-ci protègent, chauffent, nourrissent et abritent PRAIRIE FLEURIE © William Beaucardet 66 UN PARC CULTUREL URBAIN > 1 260 PLANTS POUR DIVERSIFIER LES HAIES DONT 360 AU NIVEAU DE LA DÉFERLANTE EN 2013 de nombreuses espèces. Elles ont également une action de microclimat et de corridors écologiques. Les actions doivent être planifiées suivant le calendrier suivant : • plantations : novembre à mars ; • taille des haies à la fin des derniers fruits, avant la nidification et la remontée de la sève : février à mars ; • confection de tas de bois mort pour la faune, broyat et couverture du sol : toute l’année, de préférence au moment de la taille ; • arrosage des jeunes plants les deux premières années, entretien des paillages : août à septembre. En terme de coût, il faut compter au maximum 50 € par arbuste pour l’arrachage/dessouchage, et 50 € pour l’achat d’arbustes d’espèces diverses. En termes de volume de travail, il faut compter, pour 100 mètres linéaires de haie, une vingtaine d’heures pour la plantation, et une cinquantaine d’heures pour la taille, le recépage partiel et la manutention des branches coupées. RÉHABILITATION DES TALUS De nombreux talus sont en cours de réhabilitation sur l’ensemble du Parc, soit environ 500 mètres linéaires de talus. Ces talus sont fortement fréquentés, à l’ombre, et subissent une érosion accrue. Mais une fois végétalisés, ces talus auront les mêmes vocations que les prairies et les haies : ils pourront en effet apporter gîte et couvert à de nombreuses espèces animales. D’autre part, un couvert végétal suffisant limite l’érosion. Il s’agit ici de revégétaliser les talus abîmés. Les actions à mener sont les suivantes : - choix des plantes d’ombre fixatrices du sol, comme le millepertuis, le chèvrefeuille, les ronces, l’aubépine, le prunellier ou encore les pervenches ; - plantation de février à avril ; - fauche ou taille à l’automne. Concernant le coût et le nombre d’heures de travail nécessaires à la réhabilitation des talus, ceux-ci peuvent varier en fonction de l’espèce choisie pour les végétaliser et de l’état d’origine des talus. Dans un premier temps, il sera sans doute nécessaire de choisir un talus pour tester la méthode. En 2013, 700 nouveaux mètres carrés de talus ont été réhabilités par la mise en place de retenues de terre, pour être végétalisés en 2014. MISE EN PLACE DE NICHOIRS De nombreux sites répartis dans l’ensemble du parc peuvent accueillir des nichoirs. Ces nichoirs permettront l’installation pérenne de différentes espèces d’oiseaux. Il s’agira ensuite de mettre en place d’autres types de nichoirs afin d’attirer d’autres types d’oiseaux. Les actions à mener pour l’installation de nichoirs sont les suivantes : - identification des différents nichoirs à implanter ; - choix de la hauteur et de l’orientation des nichoirs ; - installation des nichoirs dès l’automne ou l’hiver. En termes de coût, la fabrication et l’installation de nichoirs est dérisoire. Quelques planches de bois non traité et quelques heures de travail suffisent pour construire plusieurs nichoirs. En 2013, le Parc de la Villette a intégré le dispositif de suivi de la Hulotte Parisienne avec l’accueil de deux nichoirs spécifiques à destination de ces petits rapaces nocturnes. LES INVENTAIRES FLORISTIQUES ET FAUNISTIQUE En octobre et novembre 2011, un inventaire floristique avait été mené sur l’ensemble du parc, y compris les jardins passagers. Le but de cet inventaire était de permettre le dessin d’un état base 0. L’inventaire sera revu chaque année (au moins pendant 3 ans), et permettra de suivre l’évolution floristique, l’implantation de nouvelles espèces et/ou la disparition d’autres. Les résultats mettront en évidence l’influence de nos actions en matière de biodiversité (diversification des haies, prairies naturelles, végétalisation des talus et sous-bois, mise en place de nichoirs). La démarche d’inventaire est partie prenante de l’Agenda 21. En 2013, deux inventaires du parc ont été réalisés : un inventaire ornithologique (n+1) et un inventaire entomologique (n+1). Ils seront renouvelés en 2014. GESTION DE L’ÉNERGIE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE LES MISSIONS ET PROBLÉMATIQUES La gestion de l’énergie concerne la maintenance et les travaux sur les installations de chauffage, ventilation, climatisation, désenfumage (CVCD), plomberie, courants forts et faibles. Elle concerne aussi le suivi des consommations énergétiques qui sont liées à ses installations. L’hétérogénéité des installations techniques présentes, qu’elles soient extérieures ou intérieures, suscite une complexité importante en termes de suivi et de maintenance. Ainsi, pour prendre l’exemple du chauffage, plusieurs systèmes sont en fonctionnement dans les différents bâtiments : le chauffage urbain (CPCU), le chauffage par chaudières au fioul et au gaz, ainsi que des convecteurs électriques, des pompes à chaleur et des systèmes à détente réversible (VRV). Dans ce contexte, le suivi de ces installations se décline selon deux objectifs. D’une part, maintenir en état de bon fonctionnement le parc d’installations, parfois anciennes et/ou bénéficiant d’une conception peu standardisée. D’autre part, faire évoluer ces installations en fonction des avancées technologiques et/ou des préoccupations nouvelles comme le développement durable, enjeu fondamental aujourd’hui mais inexistant au moment de la conception du parc, et nécessitant de réaliser des économies d’énergie pour répondre aux contraintes posées (responsabilité d’une conduite exemplaire, contraintes financières). Les principales installations de courant fort sont composées de 5 postes de transformation 20 000 volts, 34 points de livraisons EDF, 15 tableaux généraux basse tension, 250 67 68 UN PARC CULTUREL URBAIN CHARGÉE DE LA QUALITÉ DE L’ENVIRONNEMENT L a chargée de la qualité de l’environnement travaille au sein de la cellule logistique sous l’autorité de la directrice de l’exploitation et de l’aménagement. Elle assure le suivi des prestations de nettoyage des espaces intérieurs des bâtiments et de nettoiement des espaces extérieurs du Parc. Sa mission est transversale car elle est vigilante sur l’ensemble de la Villette au quotidien et au moment des événements culturels ou commerciaux. RÉDUIRE L’IMPACT DE L’ACTIVITÉ DU SITE SUR L’ENVIRONNEMENT. Au cœur de sa mission, la chargée de la qualité de l’environnement intègre dans chacune de ses missions, les orientations de l’établissement en termes de développement durable dans ses aspects environnementaux, sociaux et économiques et veille à leur mise en œuvre effective. Elle intervient dans la gestion et le tri des déchets par exemple. Elle veille aux personnes, celles des équipes ménage qui sont souvent dans des situations professionnelles précaires, à l’utilisation des produits verts, à la fermeture des lumières. CONNAÎTRE LE MONDE DU NETTOYAGE Il faut qu’elle connaisse les lieux et les activités de la Villette ainsi que tous les termes techniques du monde du nettoyage, le « lexique métier » ditelle, afin de définir précisément les besoins de l’établissement et savoir établir les cahiers des charges pour les prestations ponctuelles et quotidiennes. C’est un métier de terrain, très technique où il est important de connaître les règles d’hygiène et de sécurité mais aussi les procédures des marchés publics. SAVOIR COMMUNIQUER En contact avec tous les collaborateurs, elle doit participer à l’écoute de leurs besoins et savoir leur faire expliquer leur demande avant la transmission de la commande au prestataire. Elle fait préciser : « Dépoussiérage ? Balayage humide ou non ? Décapage mais pour quel type de sol ? ». Par exemple, « Nettoyage à fond » est un terme souvent exprimé mais qui ne signifie rien pour le professionnel. « Je veux que cela brille », dit un autre. « Voulez-vous : une cristallisation ou du spray car le prix n’est pas le même. », répond-elle. Son métier est d’être le traducteur des collaborateurs pour le prestataire. Elle profite de tous les échanges avec l’équipe de la logistique sur les manifestations y compris avec les concessionnaires du site. La diplomatie est sa règle d’or « mais il faut savoir aussi », explique-t-elle : « être autoritaire au moment d’un contrôle qualité lorsque j’observe des dysfonctionnements ou qu’une négociation s’engage avec l’un des prestataires ». La coordination, l’évaluation de la prestation en fonction du m2, la communication selon les personnels de ménage qui parfois ne savent pas lire et écrire font partie aussi de son métier. « J’essaie d’être patiente, pédagogue pour favoriser la considération du travail de nettoyage », termine-t-elle. L’exercice du métier de chargée de la qualité de l’environnement du Parc participe au bien-être des publics et de tous les collaborateurs de la Villette. ÉCONOMIE D’ÉNERGIE - LOCAL TECHNIQUE DE VENTILATION DE LA GRANDE HALLE © Marie-Sophie Leturcq armoires électriques, 3 groupes électrogènes d’alimentation de secours, 6 550 points d’éclairage extérieur, le tout relié par plusieurs centaines de kilomètres de réseaux de distribution. Les principales installations CVCD comprennent 6 groupes froids, 2 postes sprinklers (extinction automatique incendie), 2,5 km de réseau de distribution de chauffage sur site (propriété de l’EPPGHV), 240 WC et urinoirs, 73 douches, générant des dizaines de kilomètres de canalisations diverses (eaux, évacuation, air comprimé…). Enfin, les installations de courant faible concernent les équipements de sécurité incendie (détection, évacuation…), de sous comptages d’énergie électrique de contrôle d’accès et de surveillance et protection intrusion des bâtiments, correspondant à 1 300 points d’alarmes sur la gestion technique centralisée. La maintenance et les petits travaux d’entretien sur ces installations sont effectués par une entreprise spécialisée dans les différents domaines techniques. Le marchés de maintenance à été relancé courant 2013 afin d’optimiser de nouveau les coûts de maintenance et de générer des économies d’échelles, ainsi que d’optimiser les gammes d’interventions préventives sur les installations. En 2013, en plus de la maintenance courante, les principales opérations ont concerné : - le remplacement des 96 batteries de la source centrale de sécurité du WIP pour 21K€ ; - les travaux de sécurisation de l’accès au Parc par la rampe Sadi-Carnot pour un montant de 35K€. Enfin, les contrôles techniques annuels et triennaux règlementaires ont été effectués, ainsi que les prestations nécessaires à la levée des observations du bureau de contrôle. JAZZ À LA VILLETTE © Philippe Levy LES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE En 2013, deux compteurs EDF ont été ajoutés aux charges de l’établissement : le tarif vert du Cinaxe et le tarif jaune de la folie L1. Les consommations énergétiques suivies par le service ont représenté un montant total de 1 100 K€, principalement répartis en électricité (681 K€) et chauffage (324 K€). 69 70 71 UN PARC CULTUREL URBAIN > 1 150 TUBES À LEDS LUMINEUX LIMITENT DÉSORMAIS LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE TRI SELECTIF © Marie-Sophie Leturcq L’ACTIVITÉ DE L’EPPGHV GÉNÈRE PLUSIEURS TYPES DE DÉCHETS EN FONCTION DES MISSIONS ET DES USAGES. LA GESTION DES DÉCHETS ET LEUR VALORISATION SONT PARMI LES PRÉOCCUPATIONS MAJEURES DE L’ÉTABLISSEMENT. > BÂTIMENT ÉQUIPÉ EN LED © EPPGHV La maîtrise de ces consommations représente un enjeu fondamental pour l’établissement. Dans la continuité des mesures prises depuis 2010 et complétées par les conclusions de l’audit énergétique réalisé en 2010, les actions entreprises par le service énergie en 2013, en plus de celles intégrées dans les projets de réhabilitation (voir la section « Les Folies et autres bâtiments ») ont été les suivantes : - continuation du remplacement des sources lumineuses par des modèles basse-consommation type LED, notamment pour la galerie Est-Ouest au sud du canal pour un montant de 30 K€ ; - la finalisation du remplacement des sources lumineuses par des LED pour les mâts Starck pour un montant de 30 K€ ; - le remplacement des deux climatiseurs de la salle serveur du pavillon Janvier pour un montant de 17 K€ ; - deuxième tranche des travaux d’amélioration du système de chauffage et de ventilation de la Grande halle, suite aux études réalisées en 2011 et à la réalisation de la première tranche de travaux en 2012, pour un montant de 770 K€. La mise en œuvre des préconisations de l’audit se poursuivra jusqu’en 2020. La réalisation de projets centrés sur la performance énergétique représente un axe majeur de la gestion de l’énergie pour les années à venir. LES MOYENS DU SERVICE ÉNERGIE Pour mener à bien ses missions, le service énergie est composé d’une équipe de trois personnes regroupant des compétences techniques et d’une assistante au tiers temps. Pour l’année 2013, le budget de fonctionnement représente 950 K€, auxquels s’ajoute le montant des consommations énergétiques de 1 040 K€. Le budget d’investissement est de 1 140 K€ pour l’année COLLECTIVE FOLIE - KAWAMATA © Sophie Chivet 72 73 UN PARC CULTUREL URBAIN incinération), délivrant un bon de pesée. En ce qui concerne les produits dangereux, le traitement est assorti d’un bon de suivi de déchet, renseigné par chaque intervenant et permettant la traçabilité du processus. GESTION DES DÉCHETS LES DÉCHETS MÉNAGERS GÉNÉRÉS PAR LES PUBLICS La fréquentation des publics en extérieur sur le parc génère des déchets de type ménager, recueillis dans les poubelles de tri sélectif mises en place en mai 2009. Ces poubelles permettent de dissocier les déchets ménagers non valorisables (restes alimentaires par exemple) des éléments pouvant faire l’objet d’un recyclage (emballages). Ce type de tri et de valorisation s’apparente à celui effectué par chacun à son domicile. TRAITEMENT DES DÉCHETS RÉPARTITION DES COÛTS COÛT TOTAL 44 954,27 Traitement des déchets 75 % 33 475,77 Location de matériel permanente 4 % 1 715,50 LES DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR L’ACTIVITÉ INDUSTRIELLE Les différentes activités du parc génèrent des déchets de matériaux variés de type DIB (déchet industriel banal) comme le bois, le plastique, le carton, le textile et les différents métaux. Selon la nature et la quantité de ces déchets, leur tri est effectué soit directement sur site soit sur la plate-forme de tri de notre prestataire. Les déchets liés au montage, à la fabrication et au démontage des décors sont triés par catégorie sur le site puis envoyés vers des filières de valorisation ou de recyclage adaptées. Les déchets industriels spéciaux (tels que les lampes, les tubes fluo, les batteries,…) liés à la maintenance et aux petits travaux sont triés sur site dans des contenants spécifiques, puis envoyés vers des usines de traitement agrées. RÉPARTITION PAR TYPE DE DÉCHETS TONNAGE TOTAL 44 954,27 T LES DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR L’ACTIVITÉ TERTIAIRE L’activité de bureau génère majoritairement des déchets de papier. Depuis mai 2013, ceux-ci sont collectés sélectivement en deux catégories (papier blanc et papier couleur) après tri par les salariés : mise en place d’îlots à déchets dans les parties communes permettant le tri de deux types de papiers et des autres déchets. Le papier fait l’objet d’un ramassage par un prestataire qui le dirige vers une filière spécialisée de recyclage. Principaux lieux concernés : cité administrative et pavillon Janvier. Quantité de papier recyclé en 2013 grâce à ce dispositif : 5 060 kg. D’autres déchets comme les DEEE (Déchet d’équipement électrique et électroniques), notamment les équipement informatiques et l’électroménager hors d’usage, font l’objet d’une collecte spécifique avant d’être envoyés vers des usines de traitement agréées. Déchets encombrants 25 % 106,64 tonnes LA GESTION DES DÉCHETS DANS LES OPÉRATIONS DE TRAVAUX L’EPPGHV porte une attention particulière au traitement des déchets effectué par les entreprises de travaux intervenant sur le site dans le cadre de projets de réhabilitation de bâtiments ou d’installations techniques. Dans le cadre des appels d’offres, une partie de la notation des offres remises par les candidats est réservée aux modalités de gestion des déchets pendant les travaux. LE CYCLE DE GESTION DES DÉCHETS Le cycle de traitement des déchets se décompose de la manière suivante : les déchets collectés sur le Parc par les entreprises assurant le nettoyage des espaces extérieurs et des bâtiments sont déposés dans différentes bennes à la halle aux cuirs et emportés dans un centre de traitement adapté en région parisienne (recyclage, enfouissement, Transport des déchets 20 % 9 208,00 Location de matériel ponctuelle 1 % 605,00 Déchets ménagers ou assimilés 47 % 205,92 tonnes Emballages ménagers ou assimilés 13% 57,13 tonnes Carton 2 % 8,34 tonnes Ferraille 1 % 5,56 tonnes Papier 2 % 8,16 tonnes Autres 7 % 29,02 tonnes DEEE 0,3 % 1,38 tonnes Verre 1 % 5,42 tonnes Bois 5 % 21,90 tonnes Gravats 3 % 13,25 tonnes Tubes et ampoules 0,1 % 0,16 tonnes UN PARC CULTUREL URBAIN ATELIER VILLETTE - UN OISEAU DANS MON JARDIN © William Beaucardet ATELIER VILLETTE - LES INSECTES JARDINIERS © William Beaucardet 75 76 UN PARC CULTUREL URBAIN © William Beaucardet, Nicolas Boehm, Emmanuelle Bouffé, Pascal Eudier, Vincent Lahache, Catherine Laurent, Marie-Sophie Leturcq, Valérie Liv. 77 78 UN PARC CULTUREL URBAIN DES AMÉNAGEMENTS AU SERVICE DES PUBLICS LES FOLIES ET AUTRES BÂTIMENTS D epuis 2005, l’EPPGHV a entrepris la rénovation des folies, bâtiments-sculptures rouges fortement atypiques, imaginés par Bernard Tschumi, et dont la conception implique aujourd’hui des interventions importantes. Cette rénovation se déroule au rythme d’un ou deux bâtiments par an, en fonction des caractéristiques de ceux-ci. Dans le cadre de chaque projet sont prises en compte, en plus du traitement des aspects purement techniques du bâtiment, les adaptations relatives à l’accessibilité et au Grenelle de l’environnement en termes de réglementation et d’usage. Pour l’année 2013, les projets réalisés sont les suivants: RÉHABILITATION DE LA FOLIE P5 L’opération s’inscrit d’une part dans le cadre d’une campagne de rénovation des différentes folies situées sur le Parc de la Villette, et d’autre part dans la volonté de mettre en valeur les lieux destinés aux ateliers pour enfants. Le programme consiste en une réhabilitation tous corps d’état avec amélioration des services pour le public, prise en compte de l’accessibilité et du développement durable. Ce bâtiment est l’une des 26 folies du Parc de la Villette conçues par l’architecte Bernard Tschumi pour ponctuer le parc d’éléments repères. Il a été mis en exploitation pour la première fois en septembre 1987. La folie P5 est implantée au cœur du Parc, le long du canal de l’Ourcq. L’entrée principale du bâtiment se fait en rez-de-chaussée sous la galerie Est-Ouest. Il existe un autre accès au premier étage, par la passerelle. L’EPPGHV présente une large offre d’ateliers éducatifs répartis sur plusieurs sites du Parc de la Villette. Une étude a été menée afin de restructurer l’ensemble des ateliers selon leurs caractéristiques et selon la configuration des espaces qui les accueillent. La folie P5 est le premier lieu folie-atelier rénové pour accueillir les ateliers du Parc dédiés tout particulièrement aux tout-petits. Les ateliers sont ouverts aussi bien aux groupes qu’aux individuels en famille, soit pour chaque atelier un groupe de 40 à 50 personnes. FOLIE ATELIERS VILLETTE P5 RÉNOVÉE © Marie-Sophie Leturcq Chiffres de fréquentation public : • 330 ateliers programmés par an • 14 000 personnes 79 80 UN PARC CULTUREL URBAIN La folie P5 est l’un des lieux dédiés aux ateliers pour les enfants, adolescents et adultes, dont le contenu pédagogique se décline autour du cirque, de la danse, des arts visuels, de l’architecture et de l’écologie. Le programme de rénovation de la folie P5 a consisté en une réhabilitation tous corps d’état du bâtiment, avec une amélioration de l’accueil du public et du déroulement des ateliers, ainsi que de la prise en compte de l’accessibilité et du développement durable. Le bâtiment a également été repensé pour des usages nouveaux, en particulier avec la possibilité d’utiliser la terrasse du premier étage de façon indépendante et autonome, pour des locations commerciales. La fonctionnalité et l’ergonomie du lieu ont été revues en totalité pour une meilleure adéquation avec les usages des ateliers et l’accueil du public. Cette optimisation permet un usage de type salle de spectacle aussi bien qu’un usage de type atelier plus classique. Le coin cuisine a été, lui aussi, revu. Une signalétique adaptée a été mise en place dans le cadre des travaux, permettant à tous d’identifier l’activité de cette folie. Cette signalétique sera également déclinée pour les autres lieux d’atelier (folie L5, studio 1 de la Grande halle), renforçant la logique de labellisation de cette activité centrale pour le Parc de la Villette. Les travaux effectués ont concerné le remplacement de 15 % des tôles émaillées, le nettoyage et retouches ponctuelles sur les tôles émaillées conservées, le traitement de l’étanchéité au niveau du bardage et de la toiture, la peinture, l’électricité, le chauffage et la plomberie. Dans le cadre du développement durable, les menuiseries extérieures ont été remplacées afin d’améliorer l’isolation thermique, le système de chauffage a été changé et homogénéisé. Les luminaires ont été remplacés par des appareils avec sources lumineuses de type LED. À la suite des études réalisées entre mars et juin 2012 et après appel d’offres, partiellement relancé suite à un appel infructueux, les travaux commencés mi-novembre 2011 et sont achevés en juillet 2013. Le montant de l’opération a été de 1 200 K€. LA SIGNALÉTIQUE DES ATELIERS DU PARC Dans le cadre de la réhabilitation de la folie P5, il a été demandé à l’équipe de maîtrise d’œuvre d’imaginer une signalétique fixe afin d’identifier l’activité des bâtiments destinés aux ateliers pour enfants. Ceux-ci se déroulent dans trois lieux distincts géographiquement et architecturalement. L’objectif était de rechercher une cohérence d’ensemble à l’échelle des différents lieux. Une identité visuelle propre a été créée en s’inspirant de la signalétique mise en place sur le Parc, tout en faisant référence à l’univers des enfants et des ateliers. Le logo s’inspire des panneaux de signalisation routière aux abords d’une école et représente un adulte et un enfant marchant en se tenant par la main. Les personnages sont blancs et se tiennent sur une pyramide inversée rouge, en haut d’un mât signalant la folie. Le logo s’inscrit également sur la façade de la folie, aux côtés d’une enseigne lumineuse « ATELIERS VILLETTE ». Cette signalétique répond ainsi à l’impératif d’accessibilité et est visible de loin comme de près. Elle est déclinée sur tous les lieux accueillant des ateliers. À la suite de l’étude effectuée entre janvier et avril 2013, et après appel d’offre et sélection des entreprises, les travaux ont été réalisé entre juin et octobre 2013 pour un budget global de 37,5 K€. FOLIE ATELIERS VILLETTE P5 RÉNOVÉE © William Beaucardet FOLIE CAFÉ P7 RÉNOVÉE © EPPGHV RÉSIDENCES D’ARTISTES : LE CHAPITHÔTEL Cet ensemble consiste en la réalisation d’un ensemble de 18 chambres pour l’accueil des compagnies de cirques en résidence ou en représentation à l’espace Chapiteaux. Ce bâtiment a été réalisé dans les meilleurs délais en 2013, grâce au procédé constructif choisi de préfabrication réalisée en atelier. Ainsi, le chantier sur site a duré 4 mois et a été livré en octobre 2013. L’espace Chapiteaux est séparé en deux secteurs par la « bande construite »accueillant la « base vie » : - d’un côté l’espace dédié aux spectacles et à leur organisation ; - de l’autre, la partie résidentielle des artistes où se situaient les caravanes. Il a été choisi de respecter cette organisation et de renforcer le rôle de filtre de la bande construite. Ainsi, avec la « base vie », les nouvelles installations constituent un lieu de convivialité entre circassiens, monteurs et techniciens. il a également été choisi de contenir l’ensemble des chambres sur le terrain de l’ancien espace caravanes afin que l’espace dédié à l’hébergement soit clairement circoncrit et séparé des endroits accessibles au public les jours de spectacle. Ce choix permet de conserver au maximum les structures pérennes en place (dallage béton dit du carré de la Découverte, clôtures, alignement d’arbres,etc). L’implantation des nouveaux bâtiments se fait en parallèle des bâtiments déjà construits, à une distance de plus de deux mètres, permettant la création d’une allée dédiée aux utilisateurs. Cette implantation respecte la trame très géométrique du Parc de la Villette et permet d’imbriquer les chambres ainsi créées entre les arbres existants. Seuls cinq arbres ont été abattus pour être remplacés par une quinzaine d’arbres plantés dans l’année à d’autres endroits du Parc, le long du quai de la Charente ou dans le verger en création. La capacité d’hébergement est de 36 personnes. Les bâtiments sont composés de deux niveaux et reliés par une coursive au premier étage. Chaque aile est composée de neuf chambres, d’un local de stockage et de sanitaires. Les locaux du rez-de-chaussée sont accessibles de plain-pied depuis le platelage en bois qui a été créé. La fonction de ce platelage en bois permet d’étendre l’accessibilité à l’ensemble des installations (existantes et futures). Les modules ont été réalisés puis assemblés chambre par chambre, avec des murs en ossature de bois et des plancher en solives. Les règlementations thermique et acoustique et les exigences environnementales ont été prises en compte. Les modules correspondent au gabarit routier (largeur inférieure à trois mètres). Cette 81 82 UN PARC CULTUREL URBAIN > 120 M² DE TOITURE VÉGÉTALISÉE IMPLANTÉE AU CHAPITHOTEL LE CHAPITHÔTEL © William Beaucardet et LA DÉFERLANTE-CIRQUE ICI/JOHANN LE GUILLERM © Phillippe Cibille solution permet également de garantir le caractère évolutif des installations ainsi que le déplacement des modules sur un autre lieu. Le projet répond à la RT 2012, et un soin particulier a été porté au choix des matériaux (bois pour les ossatures, les menuiseries et la vêture, isolant en ouate de cellulose). Le chauffage choisi est un chauffage par pompe à chaleur et réseau hydraulique assuré par ballon thermodynamique très performant pour l’eau chaude sanitaire. Compte tenu de la présence du masque des arbres existants, la solution de panneaux solaires a été écartée. L’utilisation du pin Douglas non traité d’essence locale pour la construction permet de limiter la dépense d’énergie grise à la construction. L’impact au sol est limité à l’emprise des longrines béton sur lesquelles sont posés les modules. Une emprise de 150 m² de plantations en pleine terre est ainsi libérée. L’eau des toitures sera directement récupérée pour assurer l’arrosage de ces bandes de terrain. Le coût de l’opération est de 1 150 K€, dont 70 K€ pour la décoration et le mobilier. Le bâtiment est ceint d’une œuvre réalisée également en pin Douglas et servant de clôture à l’ensemble. Cette œuvre, La Déferlante de Johann le Guillerm, plasticien et luimême artiste circassien, représente une vague et s’inspire de la géométrie des chapiteaux. Son coût est de 250 K€. LES JARDINS JARDIN DU DRAGON Depuis l’automne 2007, ce jardin, parmi les plus fréquentés du site, est fermé pour des raisons de sécurité. Le vieillissement du jeu (bois délités, échardes), sa non-conformité (toboggans non protégés) ainsi que des problèmes d’hygiène (bac à sable ouvert 24h/24) a amené l’EPPGHV à envisager un renouvellement complet du jardin et du dragon. Un concours a été lancé, après établissement d’un diagnostic et du cahier des charges par un spécialiste des jeux d’enfants, et le marché de maîtrise d’œuvre a été attribué en décembre 2008. Le projet comprend le remplacement du dragon par un nouveau dragon métallique, dont l’intérieur est accessible par les enfants et dont la tête constitue le point de départ d’un toboggan figurant sa langue. Seront également réalisés la mise en place de jeux d’enfants en périphérie du dragon, le traitement végétal alentour et l’accessibilité aux enfants porteurs de handicap. La partie centrale du dragon sera accessible par une rampe conforme à la réglementation, amenant à un ensemble de jeux, dont certains également accessibles aux enfants porteurs de handicap, permettant des activités en commun pour tous les enfants. À l’issue des études et consultations d’entreprises, les travaux ont démarré en septembre 2009. Une étude du sous-sol, à l’emplacement de la structure du futur dragon, ayant mis en évidence la présence de poches de gypse en dissolution, il s’est avéré nécessaire d’effectuer des injections de béton pour remplir les vides constatés à 34 mètres de profondeur. De plus, l’entreprise de métallerie-serrurerie initialement en charge de la construction de la structure du dragon se trouvant en liquidation judiciaire pendant le chantier, celui-ci a dû être arrêté. À l’issue d’une nouvelle consultation d’entreprises, les travaux ont pu reprendre en septembre 2010, avec un degré de complexité supplémentaire lié au transfert partiel des prestations de l’ancienne à la nouvelle entreprise (récupération des éléments déjà partiellement fabriqués, reprise partielle des études et des plans, allongement des délais du chantier et impact sur les autres corps d’état,…). Malheureusement, cette nouvelle entreprise n’a pas été en mesure de terminer la structure et une nouvelle consultation a dû être lancée. Une nouvelle entreprise a été désignée et les travaux ont repris en avril. Le montage de la structure dans le jardin a commencé en novembre 2013 pour une fin de travaux prévu au printemps 2014. Les lots espaces verts et électricité, indépendants du reste du chantier, ont toutefois pu être réceptionnés. À ce jour, le montant de l’opération est de 1 847 K€. MISE EN ACCESSIBILITÉ DES JARDINS PASSAGERS Les opérations d’extension du jardin de 2011 et de mise en accessibilité de l’existant de 2012 ont été complétées en 2013 par la réalisation d’une maquette tactile, d’une amélioration des couvertines sur les jardinières et la fabrication par les équipes de la DTS de serres, châssis et armoires en bois, avec également la reprise du mobilier existant pour le rendre accessible. Coût de l’opération 2013 : 49 K€. LE CYLINDRE SONORE. Bernhard Leitner, concepteur et compositeur en 1987 de cette œuvre artistique sonore, a souhaité, en 2013, revoir toute la partie technique en supprimant tous les matériels analogiques de diffusion de la bande son pour les remplacer par du matériel numérique. Il en a profité pour revoir sa composition sonore en remixant et en intégrant de nouveaux morceaux. L’ensemble des frais inhérent à cette opération a été pris en charge par l’artiste. LA BICYCLETTE ENSEVELIE Œuvre artistique monumentale réalisée par Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen, La Bicyclette ensevelie est l’agrandissement (25 fois la grandeur réelle) de quatre éléments constitutifs d’un vélo de tourisme : une pédale, le guidon, la selle et une roue. Ils sortent de terre comme si la bicyclette était réellement enterrée sous le gazon ! Cette sculpture s’inscrit dans le paysage du parc de la Villette depuis 1990 et aborde la question du land 83 UN PARC CULTUREL URBAIN art. Vingt-trois ans après leur réalisation, les éléments de la bicyclette présentaient un aspect de surface vieillissant et une usure prononcée, notamment sur la selle et la roue, qui étaient régulièrement escaladées par le public. L’opération réalisée fin 2013 visait à restaurer et redonner tout son éclat à cette œuvre. Coût de l’opération : 26 K€. LES SERVICES OFFERTS AUX PUBLICS ACCESSIBILITÉ AUX PERSONNES PORTEUSES DE HANDICAPS ESPACE CHAPITEAUX © William Beaucardet Afin de traiter la mise en conformité de l’ensemble des parties ouvertes au public des ERP (établissement recevant du public) pour le 1er janvier 2015, conformément à la loi n°2005-102 du 11 février 2005, l’EPPGHV a fait réaliser une mission de diagnostic des conditions d’accessibilité qui a été finalisée en décembre 2010. Ce diagnostic avait pour objectifs principaux la réalisation d’un état des lieux ainsi que la rédaction d’un programme fonctionnel et d’une étude de faisabilité sur l’ensemble du site et des bâtiments accessibles. Il établit pour l’ensemble des installations concernées un constat mettant en lumière les points forts et faibles. Puis il dresse par grand thème (cheminer, s’orienter, accéder/pénétrer, circuler, participer/communiquer, utiliser, sortir) un ensemble de préconisations chiffrées à mettre en œuvre, rendues prioritaires en fonction de leur caractère obligatoire ou recommandé, tout en identifiant le type de handicap concerné. Ce périmètre comprend l’ensemble des bâtiments utilisés en propre par l’EPPGHV, les bâtiments concédés et les espaces extérieurs. La mise en œuvre des préconisations proposées est l’un des axes majeurs de la politique d’investissement. Le traitement de l’accessibilité se fait dans le cadre de chaque projet de réhabilitation de bâtiments ou d’espaces extérieurs (voir les sections « Les folies et autres bâtiments » et « Les jardins »). Pour les domaines ne faisant pas l’objet de réhabilitation, les sujets seront traités dans le cadre de campagnes thématiques spécifiques. En 2013, le service Parc/VRD a réalisé la mise en accessibilité de la Cité de la musique depuis l’avenue Jean Jaurès par la pose de 345 m2 de pavés sciés et la reprise de caniveaux pour 52 K€. PONT FLOTTANT MOBILE Pour la cinquième année consécutive, du 17 mai au 15 septembre 2013, tous les jours de 14 h 30 à 20 h 30, un pont flottant mobile a été mis en place sur le canal de l’Ourcq pour en faciliter la traversée. PONT FLOTTANT MOBILE © Sophie Chivet Cet équipement conçu, mis en œuvre et co-exploité par la société Contraste, a bénéficié du soutien précieux d’un partenaire fidèle du Parc : le Comité régional du tourisme Paris 85 86 87 UN PARC CULTUREL URBAIN Île-de-France (CRT Paris Île-de-France). Pour le Parc de la Villette, ce pont, qui pivote afin de ne pas entraver la navigation fluviale, a apporté une aide très précieuse aux publics pendant l’été. Devant le succès de cette opération, Universcience et la Cité de la musique ont souhaité s’associer au projet, permettant d’étendre la durée de l’exploitation du pont, passant de trois mois en 2010 à cinq mois en 2011, et de maintenir cette même durée d’exploitation en 2012 et en 2013. Cet équipement, prioritairement destiné aux personnes handicapées, aux parents avec de jeunes enfants ou aux cyclistes, a rencontré un très large succès public tant au niveau de la fréquentation (les différents comptages ont permis d’établir une fréquentation de plus de 400 000 passages environ pendant 130 jours, soit une moyenne quotidienne de plus de 3 000 passages) que du service offert aux usagers. Enfin, il a permis, par son positionnement géographique au cœur du Parc, de fournir beaucoup d’informations relatives aux événements des établissements du site de la Villette et de ses partenaires, par le biais de 90 000 à 95 000 documents délivrés. Fort de ce succès, le Parc souhaite à nouveau associer ses partenaires (le CRT Paris Îlede-France, Universcience et la Cité de la musique) à ce projet devenu, année après année, emblématique d’une politique exemplaire en matière d’accessibilité de tous les publics et de circulations douces sur l’ensemble des équipements du Parc de la Villette. LA BICYCLETTE ENSEVELIE © Marie-Sophie Leturcq 88 UN PARC CULTUREL URBAIN LES OCCUPANTS DU PARC LES GRANDS OPÉRATEURS PUBLICS L e site de la Villette abrite de nombreux établissements qui développent une activité culturelle diversifiée ainsi que de multiples services pour les publics : théâtres, lieux de concerts, restaurants, activités récréatives et de loisirs,… Outre l’EPPGHV, établissement public national à caractère industriel et commercial, trois autres établissements publics nationaux, placés sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, sont implantés sur le site : la Cité des sciences et de l’industrie (Universcience), la Cité de la musique, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP). À ces établissements existants, il convient d’ajouter la future salle de concert de la Philharmonie de Paris, cofinancée par la Ville de Paris et l’État, dont l’ouverture est prévue en 2015. Sa construction est assurée aujourd’hui par une association, dans l’attente de la création d’une structure de gestion ad hoc qui mettra en œuvre la programmation de cette salle d’une jauge maximale de 2 400 places. Au-delà de sa propre programmation culturelle, l’EPPGHV a pour mission statutaire « d’animer, d’exploiter et de promouvoir l’ensemble culturel urbain du Parc et de la Grande halle de la Villette ». Il assure à ce titre, pour son compte et pour celui de l’ensemble des occupants du site, la sécurité, l’entretien, le nettoyage des différents espaces et installations techniques du Parc. Indépendamment de la communication de chaque structure, il délivre également une information générale sur les activités et l’actualité du parc. Sur l’ensemble de ses dépenses de fonctionnement (9,7 M€, HT, hors personnels, en 2013), 7,4 M€ sont ainsi consacrés principalement à l’exploitation du site (76 % des dépenses, dont 23 % de consommation de fluides), à sa sécurisation (un tiers des dépenses) et à l’information des publics. Environ un tiers du total de ces dépenses est refacturé aux occupants du Parc. LES CONCESSIONS S ur le domaine propre du Parc de la Villette, une vingtaine de concessions, générant une recette totale de près de 2,9 M€ en 2013, ont été accordées par l’EPPGHV. Ces concessions développent en priorité des activités culturelles, ainsi que divers services au public : parking, restaurants, jeux, etc. LES OCCUPANTS À CARACTÈRE CULTUREL La plus importante de ces concessions est la salle de concert du Zénith de Paris, dont l’exploitation s’effectue dans le cadre d’une délégation de service public d’une durée de huit ans, conformément au cahier des charges des salles Zénith du ministère de la Culture et de la Communication. Cette délégation de service public a été renouvelée à compter du 1er juillet 2011. Pour la seconde saison de cette nouvelle délégation de service public, le Zénith Paris-La Villette a accueilli 554 000 spectateurs pour un total de 157 jours d’exploitation. Quarante-deux animations ont été réalisées au titre du compte de soutien, pour un budget de 88 K€. Parmi les artistes emblématiques qui se sont produits au Zénith de Paris au cours de la saison 2012-2013, on peut citer : Zebda, Gossip, Deep Purple, Motörhead, The Cranberries, Lionel Richie, Jamel Debbouze, etc. Si le Zénith Paris-La Villette est la concession à caractère culturel la plus emblématique du Parc de la Villette, plusieurs autres établissements de spectacle sont implantés sur le site, dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire accordée par l’EPPGHV. Dans le domaine des musiques électroniques, le Trabendo, dont l’exploitation est confiée depuis 2012 au groupement Super !, dirigé par Julien Catala et à Détroit Média, dirigé par Alexis Bernier, a programmé plus de 130 concerts sur l’année 2013. La programmation du Trabendo est éclectique, allant du rock à l’électro, du hip hop à la chanson : les Rolling Stones, le groupe Justice, les Local Natives, les Black Lips, le rappeur Tyler, The Creator, les chanteurs Stromae et Alex Beaupain, ou la révélation britannique King Krule sont quelques-uns des artistes qui se sont produits au Trabendo depuis sa réouverture, représentant la richesse et la diversité de l’offre musicale proposée. Plus de 50 000 spectateurs ont fréquenté l’établissement en 2013. Par ailleurs, Super ! est le producteur du festival Pitchfork, qui se tient chaque année à l’automne, depuis 2011, dans la Grande halle de La Villette. Lieu à la programmation éclectique, le Cabaret sauvage est implanté au cœur du Parc de la Villette depuis 1997. Reprenant l’esprit des Magic mirrors, le chapiteau conçu et réalisé spécialement pour le site de la Villette pour le compte de l’exploitant actuel, Meziane Azaïche, confère une grande convivialité et soigne tout particulièrement l’accueil du public. Il peut accueillir jusqu’à 1 200 spectateurs et propose plus de 150 événements chaque année sur le Parc de la Villette (concerts, spectacles musicaux, locations), dont la majeure partie est directement produite ou coproduite par l’exploitant. Sa fréquentation varie entre 80 000 et 100 000 spectateurs annuels, ce qui en fait l’un des lieux de diffusion musicale les plus importants du Parc. Au cours de l’année 2013, outre de 89 90 UN PARC CULTUREL URBAIN nombreux concerts et spectacles, se sont notamment tenues la troisième édition du spectacle musical Barbès Café, qui succède aux Folles nuits berbères au mois de février, ainsi que la quatrième édition du festival de musiques du monde Sin Fronteras, qui a rassemblé un large public autour de nombreux artistes durant le mois de juillet. La programmation de la salle vise à faire découvrir au public parisien une grande diversité d’artistes des musiques du monde, et notamment de nouveaux talents ou de nouvelles créations d’artistes reconnus, en résonance avec les activités du Parc de la Villette. Deux autres lieux de spectacle sont concédées par l’EPPGHV : le pavillon de la Bourse (théâtre Paris-Villette) et le pavillon du Charolais (Hall de la chanson, dirigé par Serge Hureau, précédemment occupé par Le Tarmac de la Villette, qui y programmait une saison théâtrale). Le théâtre Paris-Villette dispose de deux salles de spectacle de 199 et 70 places. Le Hall de la chanson dispose d’une salle unique d’environ 150 places. Le premier lieu fait l’objet d’un partenariat entre l’EPPGHV et la Ville de Paris, à la disposition de laquelle le théâtre a été mis . Dans le cadre de ce partenariat, la Ville de Paris délègue l’exploitation du théâtre à un gestionnaire sélectionné sur la base de son projet culturel et de sa capacité à le mettre en œuvre. Un appel à projets a ainsi été lancé et la candidature de Valérie Dassonville et Adrien de Van a été retenue en 2013. Le théâtre a rouvert ses portes à la fin de l’année sous la direction de cette nouvelle équipe. Le pavillon du Charolais a été confié à un nouvel exploitant, le Hall de la Chanson, qui a pris possession des lieux en juin 2012. Il y accueille, organise et produit des manifestations majoritairement à caractère musical : spectacles, ateliers de pratique, stages de sensibilisation et colloques autour de la chanson française. En 2013, Anne Sylvestre s’y est notamment produite. Enfin, l’offre culturelle du Parc de la Villette est complétée par la librairie Actes Sud, installée dans la Grande halle, ainsi que par la Péniche Cinéma qui, avec l’autorisation de la Ville de Paris, passe près de onze mois par an sur le canal de l’Ourcq. LES CONCESSIONS À CARACTÈRE DE SERVICE AU PUBLIC Outre les différentes activités culturelles développées par les concessions du Parc de la Villette, de nombreux services sont offerts au public. L’EPPGHV a ainsi délégué à la société Vinci Park la gestion d’un parking sous la Cité de la musique. Ce parking, complémentaire à celui situé au nord du parc, sous la Cité des sciences et de l’industrie, accueille plus de 140 000 véhicules par an sur les quelque 500 places de stationnement dont il dispose. Il constitue à ce titre un équipement de première importance pour l’accueil des publics du Parc et sera complété, à l’ouverture de la Philharmonie de Paris en 2015, par la création d’un nouveau parking souterrain de 600 places (analogue au parking de surface existant précédemment sur le site et neutralisé pendant la période de construction de la salle). Le parc offre également plusieurs espaces de restauration, en complément aux restaurants des autres établissements publics et de ceux situés aux abords, sur les avenues Jean Jaurès et Corentin Cariou : restaurant My Boat, en bordure du canal de l’Ourcq, restaurant Villette Enchantée, dans la Grande halle de la Villette, à proximité du métro porte de Pantin, restaurant Quick, situé au nord du Parc. Ces deux derniers établissements ont fermé leurs portes à la fin de l’année 2013 et un appel d’offres a été lancé pour sélectionner de nouveaux concessionnaires qui devraient exploiter les lieux dès l’été 2014. Sur les différentes manifestations, notamment en plein air, une restauration légère est également proposée au public. À cet effet, la folie Café a été ouverte en 2013, à l’issue d’importants travaux de réhabilitation et d’amélioration de cet espace (mise en accessibilité, restructuration des espaces intérieurs et amélioration de la performance énergétique). À l’issue d’une consultation lancée au début de l’année 2012, elle a été confiée à la société Goutü. Plusieurs concessions complètent l’offre des ateliers et jardins du Parc par des activités récréatives et sportives : les manèges forains installés en proximité du jardin des dunes et des vents, ainsi que les petits sulkys à pédale, qui, pour la quatrième année, sont présents au cours de l’été, sous les tilleuls, en bordure du canal de l’Ourcq. Par ailleurs, depuis 1990, ce qui en fait une des concessions les plus anciennes du parc, le poneyclub développe une importante activité d’ateliers et stages d’équitation allant de l’initiation à la compétition, accueillant les enfants à partir de trois ans. En raison de la fermeture, en 2011, du cinéma dynamique, le Cinaxe, une nouvelle concession sera développée à moyen terme dans cet espace situé en vis-à-vis de la Géode. Cette concession, ouverte en 1990, a en effet cessé toute activité en raison de difficultés financières et l’EPPGHV à négocié en conséquence avec l’actuel occupant la résiliation anticipée de la convention qui aurait sinon dû prendre fin en 2015. Une mission destinée à développer une nouvelle concession dans ce bâtiment a été lancée en 2012, visant à définir l’activité future de ce lieu et à rechercher un nouvel exploitant. Un appel d’offres visant à sélectionner un exploitant a été lancé fin 2013. Enfin, l’établissement met à disposition des espaces à titre temporaire dans la cité administrative ou dans la halle aux cuirs, ainsi que dans certaines folies non occupées par les activités propres de l’EPPGHV. Il accueille ainsi, pour des durées variables, différentes structures ou associations : l’Association pour le jazz en orchestre national (AJON), l’Observatoire de la musique et, plus récemment, une partie des ateliers pédagogiques pour enfants et adultes de la Cité de la musique, pour partie délocalisés en raison du chantier de la Philharmonie de Paris, ainsi qu’un centre de formation de kinésithérapeutes. 91 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT 94 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT ’EPPGHV a inscrit, dès sa création, la relation à ses publics au cœur de ses missions. La politique de l’établissement est de rassembler et de fidéliser un large public en favorisant la diversité et la mixité sociale. En 2013, près de 675 000 personnes ont assisté à nos manifestations, qu’elles soient culturelles ou commerciales. L La fréquentation payante a été conforme à nos prévisions avec plus de 136 000 spectateurs qui ont assisté à nos manifestations tout au long de l’année. Plusieurs événements ont dépassé les objectifs fixés : Farid Berki et l’orchestre Les Siècles, les deux propositions payantes de Bartabas, le festival Jazz à la Villette et M¡longa de Sidi Larbi Cherkaoui. Un point positif enfin concerne la fréquentation des moins de 26 ans (qui bénéficient d’un tarif spécifique sur l’ensemble de nos propositions) dans le nombre total des spectateurs : 23 %, soit environ 30 000 personnes. La fréquentation des manifestations gratuites de plein air a été un peu perturbée par des conditions climatiques pas toujours favorables, avec tout de même plus de 174 000 spectateurs pour les concerts en plein air de Villette Sonique, les différentes propositions des Scènes d’été et le Cinéma en plein air, qui a atteint, cette année encore le chiffre remarquable de plus de 138 000 spectateurs. L’exposition gratuite de photographie Vos rêves nous dérangent au pavillon Paul-Delouvrier a connu une fréquentation en demi-teinte avec plus de 13 000 visiteurs. Au total, plus de 333 000 personnes ont pu assister à des activités culturelles cette année. Les ateliers et jardins ainsi que les actions culturelles ont vu leur fréquentation consolidée avec près de 55 000 personnes bénéficiant de ces actions. Enfin, la fréquentation des activités commerciales a atteint cette année un total de plus 275 000 visiteurs. OUVERTURE – WE ARE HORSES © CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE ATELIER VILLETTE - MIEL ET PAIN D’ÉPICES © William Beaucardet 95 96 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT AU SERVICE DES PUBLICS ACCUEIL, INFORMATION ET BILLETTERIE L e service accueil-billetterie est chargé d’accueillir, informer, conseiller les publics du Parc, et de vendre des billets pour la programmation culturelle de l’établissement.La variété de ses missions est liée à la diversité des activités sur le parc. À la folie information-billetterie, et sur les lieux des événements culturels organisés par l’établissement, les équipes du service sont dédiées aux publics pour : • Accueillir, informer, orienter, visiteurs et spectateurs ; • Conseiller sur les activités proposées ; • Promouvoir la programmation culturelle et vendre des billets, aux guichets, par téléphone, et sur le web. L’INFORMATION GÉNÉRALE ET LA BILLETTERIE, AU SERVICE DES PUBLICS À la Villette, 25 structures au total proposent une large variété d’activités : spectacles, expositions, ateliers pédagogiques, visites du Parc, loisirs, salons, événements privés, services et commerces. Les agents informent les publics et promeuvent l’ensemble des activités du Parc et des établissements qui le composent. La folie L9 information-billetterie est le point d’information intersite de la Villette. Sept collaborateurs permanents sont en contact direct avec les visiteurs du Parc, les publics individuels et les responsables de groupes (scolaires, socio-culturels, billetteries étudiantes, comités d’entreprise). L’équipe d’information, de conseil et de vente est organisée en plannings tournants pour assurer une permanence 7 jours/7. Elle est complétée par des agents engagés en CDD, soit environ 2,5 ETP, pour répondre à la demande en fonction de l’offre culturelle et commerciale. Les recettes de billetterie sont encaissées et contrôlées par la régie des recettes, composée de deux collaboratrices rattachées au service accueil-billetterie. Durant les périodes d’exploitation de manifestations culturelles, des dispositifs d’accueil spécifiques sont élaborés. Ces équipes de caissiers, ouvreurs et chefs d’équipes sont adaptées en fonction des configurations des manifestations : • gratuit/payant ; • grande jauge/petite jauge ; • nombre de spectateurs attendus ; • billets pré-vendus/billets à vendre au guichet ; • durée/entracte/gestion des retardataires ; • intérieur/plein air. Les agents réalisent également des études de publics sur le terrain, à l’occasion des événements culturels. La masse salariale totale des dispositifs d’accueil et de billetterie liés à la programmation s’élève en 2013 à environ 400 000 €, toutes charges comprises. Ce budget comprend les agents d’accueil et de billetterie engagés en CDD, les agents chargés des études de public, les remplacements des équipes permanentes en congés, ainsi que les dispositifs complémentaires d’information, notamment en été, période de pic de fréquentation sur le Parc. Le volume d’embauche représenté par l’ensemble de ces dispositifs est d’environ 18 000 heures, et concerne plus de 50 personnes différentes. Les demandes des visiteurs du Parc et des publics des manifestations culturelles sont aussi différentes que l’offre est riche et complexe. Le service est donc organisé en centre ressources, élaborant et utilisant des outils spécifiques de synthèse d’information et de vente. Les missions des agents et de l’encadrement ont évolué ces dernières années, accompagnant ainsi l’évolution des pratiques culturelles : • poly-compétence des agents d’information, de conseil et de vente, permettant de maîtriser l’ensemble de la chaîne du service, depuis l’information sur un événement, jusqu’à la délivrance d’un billet ; • forte croissance des ventes en ligne (environ 40 % des ventes) sur le site villette.com. LA FOLIE L9, LE POINT D’INFORMATION DU PARC, ACCESSIBLE A TOUS LES PUBLICS En juin 2012, l’établissement a inauguré ce point d’accueil et d’information, repensé et rénové. En complément des agents, l’installation d’équipements numériques informatifs et ludiques a fait entrer la Villette dans l’ère du « parc intelligent ». Un écran géant multi tactile et interactif de 4 x 1,25 mètres permet d’obtenir des informations sur les activités proposées ou de visiter virtuellement les différents espaces du Parc. Une table d’orientation tactile permet de se repérer et de débuter sa visite sur le Parc, à partir de la folie Information. Cette maquette réalisée par Tactile Studio est accessible à tous les publics, notamment aux visiteurs aveugles, malvoyants ou à mobilité réduite, grâce à des dispositifs adaptés : légendes en braille, transcriptions audio des itinéraires et des informations historiques, luminosité et hauteur ajustables. Les travaux ont également permis d’améliorer et d’adapter l’ergonomie de la banque d’accueil, les revêtements de sol, les assises, l’éclairage et l’acoustique, et de proposer une boucle magnétique pour les personnes malentendantes appareillées. Le Parc de la Villette entend offrir un accueil adapté aux personnes en situation de handicap, et poursuivre ses actions d’amélioration de l’accueil de tous les visiteurs. LES POINTS D’INFORMATION ET DE BILLETTERIE COMPLÉMENTAIRES Pour s’adapter aux pics de fréquentation du Parc durant l’été, un dispositif d’accueil et de billetterie spécifique est proposé : • Sur le canal de l’Ourcq : installation d’un pont flottant mobile de mai à septembre, sur 130 jours d’exploitation ; c’est également un lieu d’information et de promotion des activités du Parc, grâce à la présence d’une équipe d’accueil Villette. Le pont flottant du Parc est un véritable succès public dont la fréquentation est estimée à 400 000 passages, soit 3 000 passages quotidiens. Il permet notamment aux personnes à mobilité réduite et aux cyclistes de franchir aisément le canal de l’Ourcq ; • Ouverture du hall d’accueil de la Grande halle, chaque après-midi de mi-juin à fin-août. En 2013, l’installation Picture-Halle, du collectif AKRylonumerik, a permis d’associer le public à la création d’un vitrail graphique de 25 mètres de long sur la verrière de la 97 98 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT > 23 % DE LA FRÉQUENTATION PAYANTE À MOINS DE 26 ANS Grande halle. Chaque année, une installation artistique, interactive et ludique est proposée, en journée et en accès libre, dans la Grande halle. FRÉQUENTATION ET PRINCIPALES DEMANDES Au total, 171 532 billets ont été édités en 2013 (payants et exonérations) pour les événements culturels et les ateliers de l’établissement. 197 250 spectateurs et visiteurs complètent cette fréquentation, en participant à des événements culturels en accès libre (expositions, Scènes d’été, cinéma de plein air, WIP). La fréquentation de la folie information-billetterie est estimée à 110 000 personnes, soit 300 personnes en moyenne chaque jour. En complément, plus de 40 000 appels téléphoniques ont été traités. En fonction de l’actualité de chacun des lieux concernés, les principales demandes des visiteurs du Parc portent sur : • les expositions de la Cité des sciences et de l’industrie, les films de la Géode ; • l’offre familiale, notamment la Cité des enfants et les ateliers Villette ; • l’offre culturelle : les concerts au Zénith, les expositions à la Cité de la musique, les Scènes d’été, le cinéma en plein air, la programmation culturelle de la Grande halle ; • l’activité commerciale, salons et événements privés, dans la Grande halle ; • les activités sur le parc : manèges, restaurants, centre équestre, etc. De nombreux documents sont également diffusés à la folie information-billetterie, et sur le parc, à l’occasion des spectacles et expositions : • Un journal bimestriel qui recense l’ensemble de la programmation culturelle proposée sur le site, et les informations pratiques ; • Les programmes et tracts des spectacles de l’EPPGHV ; • Les programmes des principaux opérateurs du site ; • Un plan général et une plaquette de présentation des jardins, de l’histoire et de la conception du parc, en quatre langues ; • Les programmes de structures partenaires, dans le cadre d’échanges de visibilité. À noter, en 2013, le renforcement de la politique d’accessibilité, ouverte aux contenus de la programmation culturelle, avec notamment deux propositions particulières : • Le spectacle De quoi tenir jusqu’à l’ombre, de la compagnie L’Oiseau Mouche, proposé en audio-description ; • Pour le festival de cinéma en plein air : audio-description de dix films, avec l’association Valentin Haüy, dispositif gratuit qui a bénéficié à 48 spectateurs déficients visuels. UNE POLITIQUE TARIFAIRE ADAPTÉE PRINCIPES DE TARIFICATION La politique tarifaire de la saison 2013 poursuit les principes de la politique de l’établissement : • Concilier un niveau de tarification raisonnable et des recettes de billetterie significatives, avec trois niveaux de plein tarif selon les spectacles : 16 €/20 €/26 €, correspondant à des salles et des jauges différentes ; • Favoriser l’accès des jeunes, grâce à un tarif préférentiel qui ne dépasse jamais 75 % du plein tarif, et à des tarifs adaptés pour les actions éducatives et culturelles ; AGENT DE CONSEIL ET DE VENTE L ’expression d’un agent décrivant son métier n’a jamais été si bien choisie : un métier hybride, « entre plusieurs univers », de l’accueil à l’information très pointue ou très générale ; du conseil à la vente de billets pour les spectacles et ateliers Villette auprès des publics. ENTRE PLUSIEURS UNIVERS L’agent de conseil et de vente exerce essentiellement son métier à la folie information-billetterie, Sa mission est double : • Informer, orienter les publics, et promouvoir les espaces du parc et les événements organisés par l’ensemble des établissements du site. Il est avec les publics en face à face, en communication téléphonique ou en correspondance par courriel ; • promouvoir la programmation Villette, et vendre des billets pour les programmes des spectacles, expositions et ateliers. Habitué à des situations et à des publics très divers, il se veut avant tout accueillant et représentant de la Villette. Il n’en est pas moins commercial et rigoureux lorsqu’il doit éditer une réservation et demander son règlement. « Transmettre la culture avec une certaine exigence sur un site comme la Villette me passionne », dit l’un d’eux, « J’essaie de garder une ouverture d’esprit et un certain goût de la liberté qui existe depuis l’origine sur le parc ». Entre plusieurs univers car il parle aussi plusieurs langues. SES SAVOIR-FAIRE Selon les cas, il sait adapter le rythme de ses réponses aux flux des publics qui sont soit des habitués du parc ou des promeneurs ou des visiteurs des salons commerciaux, des expositions ou tout autre manifestation culturelle. Il doit répondre à une grande variété de questions en distinguant sa parole personnelle, et son rôle de représentant de l’établissement. Profondément attaché à une mission d’information sur tout le site, il s’attache à à donner une explication de texte adaptée. Ses qualités d’écoute et de synthèse lui permettent de répondre avec pertinence. L’agent de conseil et de vente est sans cesse à l’affût de l’information en consultant ses collaborateurs, les sites Internet, les programmes. Il exerce un travail en réseau avec ses proches collaborateurs et ceux des autres établissements. Il contribue à la mise à jour de la base de données du service accueil-billetterie et à tous les outils d’information lui permettant de répondre aux questions. « Rester modeste lui semble prudent car il se garde d’être affirmatif tant le flux d’informations est dense à la Villette » explique l’un d’eux. Son sens de l’observation lui permet de s’adapter à l’évolution des nouveaux publics aujourd’hui plus friands des formules de visite du parc « clé en main » ; ou qu’il ne connait pas encore comme, cette année, les visiteurs du Mondial du tatouage, explique encore un des agents interviewé. FOLIE INFORMATION ACCUEIL BILLETTERIE L9 © Pierre-Emmanuel Rastoin 99 100 101 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT • Développer une politique sociale, notamment en favorisant l’accès des familles et des groupes scolaires et socio-culturels. VENTILATION DES TARIFS Six catégories de tarif sont proposées au public : • le plein tarif ; • le tarif réduit, 80 % du plein tarif, qui s’adresse aux demandeurs d’emploi, handicapés, groupes de plus de dix personnes et collectivités ; • le tarif adhérent-carte Villette. La carte Villette (solo ou duo) permet d’acheter des places à 65 % du plein tarif ; • le tarif moins de 26 ans, de 60 à 75 % du plein tarif ; • un tarif à l’attention des groupes scolaires et socio-culturels est proposé, à au moins 50 % du plein tarif. Pour tenir compte des spécificités de certains projets, l’établissement propose un tarif unique sur des opérations spéciales, notamment Villette Sonique et Jazz à la Villette. POLITIQUE SOCIALE • Les bénéficiaires des minima sociaux bénéficient du tarif carte Villette ; • Des tarifs scolaires particuliers sont proposés dans le cadre de conventions entre l’EPPGHV et certains rectorats ; • La politique en faveur des publics en difficulté, consistant à proposer un nombre d’entrées gratuites, réservées pour l’ensemble des activités de l’établissement, à des associations partenaires, est poursuivie. POLITIQUE DE FIDÉLISATION La carte Villette (18 la carte solo, 29 la carte duo) permet de bénéficier de tarifs réduits pour la programmation culturelle et pour les ateliers. Elle permet également de bénéficier d’invitations pour des générales, des rencontres avec les artistes, et offre la gratuité des transats pour le festival de cinéma en plein air. Elle est rentabilisée dès le troisième spectacle. Cartographie des interventions : 93 interventions en zone sud et 31 en zone nord. Concernant le jardin des dunes et des vents : 22 interventions et 19 transports dans un centre hospitalier pour 2013, contre 22 interventions et 16 transports dans un centre hospitalier pour 2012. Si le nombre d’accident est resté constant, le transport sur centre hospitalier par les pompiers a augmenté quant à lui de 19 %. INTERVENTIONS DES SERVICES PUBLICS « POLICE ET POMPIERS » Pour l’année 2013, 214 demandes d’interventions ont été faites (légère baisse de 4 % par rapport à 2012) à savoir : - 108 demandes d’interventions des pompiers (- 12 %) - 106 demandes d’intervention de la police (+ 7%) - Dont 18 demandes « police et pompiers » en simultané (+ 23%) INDICATEURS FAITS CONSTATÉS Accidents corporels Dégradations Différends / altercations Divers Extorsions Rapports autres Signalements techniques avec astreintes Signalements techniques courants Violences volontaires Vols aggravés Vols simples TOTAL JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI TOTAL TOTAL ÉVOLUTION 2012 2013 6 133 -7 % 124 AOU SEP OCT NOV DEC 4 5 9 14 6 19 16 14 9 13 9 8 7 19 15 16 18 14 5 12 15 11 12 102 - 2 2 2 - 5 2 2 2 - 1 - 31 2 5 4 6 4 4 7 6 5 2 2 3 48 - - 1 - - - - - 1 - 1 - 2 1 1 - - - - 2 - - - - - 3 6 5 4 4 3 3 2 1 6 4 3 6 7 3 - 9 5 5 3 8 - - 3 - 2 2 2 10 2 2 2 2 3 2 3 1 1 2 10 152 18 50 3 4 +49 % -42 % +4 % +50 % - 60 % 1 65 42 -35 % 5 6 81 60 -26 % 4 2 2 19 4 6 1 29 29 29 18 530 +53 % 0 % - 18 % -3 % - - - 3 1 4 7 1 1 - 1 - 22 23 34 52 50 35 67 59 46 38 52 43 31 548 FAITS DELICTUEUX INTERVENTIONS OPÉRATIONNELLES CONSTATÉES PRÉVENTION ET SÉCURITÉ L’ANNÉE 2013 EN QUELQUES CHIFFRES Très légère diminution du nombre d’interventions par rapport à l’année 2012. 530 interventions ont été effectuées en 2013 contre 548 en 2012, soit une diminution de 18 interventions (- 3 %) ACCIDENTS CORPORELS FORTUITS (Y COMPRIS LES MALAISES ET LES MALADIES) 133 interventions ont été effectuées en 2012 contre 124 en 2013, soit une légère diminution de 9 interventions (- 7%). Sur ces 124 interventions, 108 ont fait l’objet d’une demande de sapeurs-pompiers et 94 ont fait l’objet d’un transport par les pompiers sur un centre hospitalier, essentiellement sur les hôpitaux Lariboisière, Robert Debré et Tenon. 2010 2011 2012 2013 ACCIDENTS CORPORELS FORTUITS Conduites à l’hôpital VOLS AVEC VIOLENCES Affaires élucidées VOLS SIMPLES Affaires élucidées DÉGRADATIONS VOLONTAIRES Affaires élucidées VIOLENCES VOLONTAIRES Affaires élucidées 163 123 133 114 92 91 15 12 10 TOTAL DES INFRACTIONS CONSTATÉES Total affaires élucidées Taux d’élucidation globale Taux d’élucidation des vols avec violence 101 115 174 124 94 32 11 18 9 152 14 29 20 231 54 23% 34% 25 12 11 11 40 48 27 32 22 10 10 10 23 26 102 1 7 6 26 17 19 37 41 37 37% 36% 21% 44% 30% 35% 102 ÉVOLUTION DES FAITS DÉLICTUEUX INFRACTIONS 2009 2010 2011 2012 2013 2013>2013 Vols simples 20 27 32 22 18 Vols aggravés (y compris les extorsions) 26 25 40 31 32 -18 % -3 % dégradations 35 23 26 102 152 +49 % Violences volontaires 21 26 17 19 29 +53 % À signaler, l’augmentation constante des dégradations à savoir : 152 actes de vandalisme dont 99 signalements pour des tags/graffiti et 53 concernant les équipements du Parc. Cartographie des dégradations : 108 en zone sud et 44 en zone nord. Cartographie des tags/graffiti : 32 en zone sud et 67 en zone nord. Cartographie équipements du Parc : 49 en zone sud et 4 en zone nord. COMPTAGE DES VEHICULES Accès sur le Parc CARTOGRAPHIE DES FAITS DÉLICTUEUX ANNÉE 2012 ZONE SUD Dégradations volontaires 110 ZONE NORD 42 Différends / altercations 25 3 Vols aggravés (y compris les extorsions) 25 7 Vols simples 15 3 Violences volontaires 23 6 TOTAL 188 (76%) 54 (24%) ACCÈS SUR LE PARC 2012 2013 2012>2013 Adolphe Mille, local Arpège 35 914 38 715 +8 % -2 % Sérurier 57 862 56 673 Parking cars* 17 026 0 - TOTAL 110 802 95 388 -14 % * poste supprimé le lundi 4 juillet 2012 COMPTAGE DU PUBLIC Jardin des dunes et des vents FRÉQUENTATION 2012 2013 385 893 315 623 DIFFÉRENCE -70 270 2011>2012 -18 % FLAMENCO À LA VILLETTE © William Beaucardet 104 105 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT LES ACTIONS DE COMMUNICATION GRAND PUBLIC ET PROFESSIONNELLES LE PARC À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE D ès 2010, les premiers pas numériques de la Villette, ont permis de resserrer les liens avec nos publics autour de plusieurs projets : d’une part la création de sites Internet dédiés aux programmes de résidences du Parc (WIP Villette, espace Périphérique, IADU) pour améliorer leur visibilité et réaffirmer leur positionnement au cœur de la politique culturelle de la Villette, et d’autre part l’investissement sur les réseaux sociaux et sur les plateformes vidéos. Ainsi, l’actualité de La Villette est suivie sur Facebook par plus de 23 000 fans depuis fin 2013 (à noter qu’en décembre 2012, le nombre de fans était de 8 000 seulement). Le nombre des followers du Parc de la Villette sur Twitter a également fortement augmenté entre 2012 et 2013, et compte désormais 3 850 internautes abonnés, soit une augmentation de près de 60 % en un an. Enfin, le Parc dispose de sa chaine YouTube, largement consultée, sur laquelle le public retrouve toutes les vidéos produites par l’établissement. Le nombre de vidéos produites en 2013 a été de 65 (contre 34 en 2012). Le nombre de vues a aussi augmenté, plus 15 % en 2013, avec 3,5 fois plus de minutes regardées. En 2011, le lancement de l’application Villette a véritablement marqué l’entrée du Parc dans l’ère de la mobilité numérique. Depuis, l’établissement n’a cessé de renforcer ses efforts en matière de développement du numérique, avec notamment, en 2012, le déploiement du wi-fi haut débit gratuit sur l’ensemble du Parc et la modernisation des équipements numériques de la folie Informations-billetterie. Le hall d’accueil dispose désormais d’un mur numérique de 4 mètres de large sur 1,25 mètres de haut, le plus grand d’Europe, mis à disposition des publics, multi-touch et tactile, accessible aux handicapés. UN QUATRIÈME AXE : UN ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE GLOBAL Le Parc de la Villette a lancé à la fin de l’année 2012 une étude sur sa stratégie digitale (« stratégie média global ») dont les livrables et les conclusions de l’étude ont été rendues au premier trimestre 2013. La réalisation de cette étude a permis à l’établissement d’affirmer sa stratégie digitale autour d’une nouvelle orientation : créer un territoire digital unifié du Parc en reflet de son territoire physique, pour accroître la notoriété de la marque Villette et la portée de son message. LA STRATÉGIE NUMÉRIQUE DE LA VILLETTE SE DÉCLINE SELON TROIS AXES CENTRAUX : LA GRATUITÉ, L’ACCESSIBILITÉ POUR TOUS ET LA MOBILITÉ. > Ainsi, à la fin de l’année 2013, a été créé un pôle numérique dédié à ces sujets et composé de trois profils et trois métiers complémentaires : community manager/chargée de projets numériques, rédactrice/journaliste web, et webmaster. Parallèlement à cette nouvelle organisation, des plans de communication digitaux sont désormais systématiquement mis en place sur chaque événement culturel, s’ajoutant aux plans de communication généraux de ces événements. En 2014, cette nouvelle orientation stratégique sera largement renforcée : • investissement sur de nouveaux réseaux sociaux (Flickr, Google+, Instagram, Flipboard, etc.), • lancement de nouvelles applications Facebook évènementielles spécifiques lors des manifestations culturelles, • nouvelle application Villette disponible sur iOs et Androïd, • lancement d’une réflexion sur le traitement et la valorisation des données personnelles culturelles collectées (Big Data). Et, surtout, une refonte complète du site Internet villette.com sur un logiciel de gestion de contenus libre de droit sera réalisée. Ce nouveau site Internet intégrera plus fortement dans sa structure la dimension « syndic » du Parc, en y intégrant des informations relatives aux autres opérateurs du site et l’implication sur les réseaux sociaux. Le numérique, puissant vecteur de démocratisation de la culture, constitue un enjeu majeur de développement pour la Villette, territoire de Culture(s). LES ACTIONS COMPLÉMENTAIRES DE DÉVELOPPEMENT DES PUBLICS L e service des publics et de la médiation (SPM) s’organise autour de deux pôles : le développement des publics et la médiation. Ils cherchent tous deux à favoriser la diversité et la fréquentation des publics autour de notre programmation. Le pôle développement des publics travaille essentiellement à la mobilisation des publics individuels autour de la programmation culturelle de l’établissement : cirque, théâtre, musique, danse, exposition, offre permanente des ateliers Villette. Les actions de développement des publics 2013, en lien avec le contrat de performance de l’établissement, visaient à prospecter, sensibiliser, conquérir et fidéliser les publics en travaillant leurs diversités via les communautés d’univers.Les objectifs sont également de développer la communication électronique via le web, la blogosphère et les réseaux sociaux afin de limiter encore l’édition papier. Il s’agit aussi d’élargir et diversifier les publics. Les priorités ont été définies en croisant les enjeux de billetterie, d’image de l’établissement, de notoriété des 106 107 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT > LE NOMBRE D’ABONNÉS AUX DIFFÉRENTES NEWSLETTERS A AUGMENTÉ DE 2 680 CONTACTS EN UN AN, DONT 1 200 CONTACTS POUR LA SEULE NEWSLETTER GÉNÉRALE (+ 10 %). RÉPARTITION FICHIER MAIL PAR PROFIL DE PUBLICS Relais scolaires enseignement secondaire 22 % Relais Ce 4 % Relais champ social 30 % Relais pratique amateur 2 % Relais étudiants 3 % artistes accueillis et de fidélisation de publics entre les évènements. Pour cibler des communautés de publics différents, nous mettons en place des partenariats et échanges de visibilité avec des médias communautaires, lieux culturels, sites web spécialisés, etc. En résumé sur 2013 : 21 plans de développement de publics spécifiques pour autant d’événements programmés, dont 3 spectacles de cirque en grande jauge et exploitation longue, 7 festivals ou temps forts (WIP/Contre-danses, Hautes Tensions , Flamenco à la Villette, Bartabas, Villette Sonique, Jazz à la Villette, cinéma en plein air), une programmation théâtre ambitieuse (5 artistes, 7 rendez-vous-) et 3 propositions danse : Sidi Larbi Cherkaoui, Farid Berki, et les Wanted Posse dans la Grande halle. Enfin, les expositions Tadashi Kawamata (plein air) et Vos rêves nous dérangent (pavillon Delouvrier). À ceci s’ajoute l’offre pour les individuels des ateliers Villette. Relais scolaires primaires 18 % Adhérents Carte Villette 17 % Relais handicap 2 % Relais lieux culturels 1 % Relais tourisme 1 % RÉPARTITION FICHIER MAIL INTÉRÊT Art contemporain 4 % Jazz 2 % Inscrits NL générale 42 % Ateliers/Jeune public 5 % COMMUNICATION ÉLECTRONIQUE Le pôle développement des publics assure la mise en place de la communication prospective via les supports numériques. LE FICHIER/LES NEWSLETTERS Segmenté en 20 centres d’intérêt ou profils, il est régulièrement sollicité de façon ciblée. Il contient des individuels inscrits aux newsletters générales et/ou thématiques (cirque, théâtre et danse, art contemporain, jazz, musique du monde, musiques actuelles, WIP Villette ou bien ateliers), mais aussi les relais de publics du service des publics et de la médiation (lieux culturels, tourisme, pratiques amateurs, étudiants, CE, scolaires, champ social et handicap). Le pôle développement des publics assure la conception graphique, la rédaction et le routage des newsletters. En 2013, 73 campagnes ont été réalisées. Les campagnes sont moins nombreuses mais plus ciblées afin de ne pas saturer nos contacts. 66 % des campagnes sont des envois d’informations concernant notre programmation culturelle (soit 48 campagnes), 19 % contiennent une communication à l’attention de nos adhérents carte Villette, notamment l’envoi mensuel de leurs avantages. Les projets participatifs avec recrutement de publics via le pôle développement des publics n’ont concerné cette année que le projet Valérie Mréjen sur le festival de cinéma en plein air (2 campagnes). RÉFÉRENCEMENT Nous référençons de façon systématique nos événements et ateliers sur une centaine de webzines et agendas de sorties culturelles, qu’ils soient généralistes ou thématiques par discipline. À ceci s’ajoutent les agendas et sites ciblés par thématiques ou communautés d’univers, avec lesquels nous montons des partenariats ponctuels de visibilité. LES PARTENAIRES WEB Lieux culturels, bloggeurs, presse spécialisée, sites de sorties, loisirs, tourisme, ces partenaires sont multiples. Au total en 2013, plus de 420 partenariats ont été montés afin de négocier une visibilité pour nos événements. De la simple annonce sur un agenda à un achat d’espace publicitaire (bannière, pavé), en passant par une émission télé ou radio, un rédactionnel papier ou web ou encore un jeu concours, les formes sont elles aussi multiples. Musiques actuelles 15 % Théâtre/Danse 5 % Cirque 14 % Musiques du monde 4 % NATURE DES INFORMATIONS ENVOYÉES Programmation culturelle 66 % Recrutement public pour projets participatifs 3 % Spécifiques Cartes Villette 19 % Spécifiques Relais de publics 12 % LES ADHÉRENTS CARTE VILLETTE Les adhérents Carte Villette sont nos ambassadeurs. Grâce à leur carte d’adhésion, ils bénéficient de petits prix sur l’ensemble de la programmation, y compris les ateliers. Ils sont également régulièrement conviés à des sorties de résidences, générales de spectacles, premières, vernissages. Ils sont invités à nous laisser leurs avis, qui sont ensuite envoyés aux autres adhérents via des newsletters dédiées. Ces notules sont également relayées sur le site Internet et via les réseaux sociaux. Ces spectateurs fidèles donnent une note moins institutionnelle sur les spectacles et sont prescripteurs auprès des publics individuels. Cette année, ces notules ont également été testées sous forme de petites vidéos partagées sur le site villette.com et les réseaux sociaux. Sur le projet Collective Folie, les adhérents ont activement participé à la construction de la tour de Kawamata, lors d’un workshop dédié le 19 juin 2013. Les adhérents bénéficient également d’avantages auprès de nos partenaires culturels permanents et ponctuels. 108 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT > 33 600 SPECTATEURS AUX MANIFESTATIONS CULTURELLES CHIFFRES CLÉS 2 801 adhérents/1 660 cartes Villette (CV) vendues en 2013, 68 % de CV duo et 32 % de CV solo, soit un chiffre d’affaires de 42 423 €. 178 CV ont été vendues pendant le cinéma en plein air. Au total en 2013, les adhérents cartes Villette ont acheté 9 246 billets (6 747 sur les spectacles, 1 162 sur les ateliers et 1 337 sur le cinéma/transats). Les ateliers Villette : les cartes Villette représentent 27 % des billets ateliers enfants et 52 % des billets ateliers adultes. En moyenne, les cartes Villette représentent 7 % de la fréquentation sur les spectacles, 29,5 % sur les ateliers individuels, 13 % sur le cinéma en plein air (transats) Le taux de renouvellement des cartes Villette a été de 39,70 % de 2012 à 2013 (il était de 37,5 % entre 2011 et 2012). LES FICHIERS RÉGULIERS DE RELAIS DE PUBLICS Véritables prescripteurs de l’offre du Parc de la Villette, 1 350 structures reçoivent et relaient l’information sur la programmation tout au long de l’année : collectivités adultes (CE, associations de loisirs), lieux culturels, relais tourisme, relais famille, cours de pratique amateur (théâtre, danse, musique, cirque). Pour sensibiliser, fidéliser et développer de nouveaux relais, différents contacts réguliers, rendez-vous de terrain et présence sur forums sont organisés toute l’année. En 2013, la cible des CE a été tout particulièrement travaillée. La Villette était présent sur différents salons ou opérations en fin d’année : Eluceo, les 1er et 2 octobre, et, en partenariat avec le CDT 93, à la Cité du cinéma le 8 octobre. Ces opérations ont permis de doubler le nombre de relais CE avec qui nous pouvons potentiellement travailler. Cette cible est intéressée par les artistes de notoriété que nous accueillons (Bartabas, Sidi Larbi Cherkaoui, Cirque Plume …), mais également par les offres originales de visites que le service Atelier Villette propose. ORGANISATION OPÉRATIONNELLE Les plans de développement de publics impliquent une importante coordination pour le suivi de diffusion des documents événementiels et plaquette annuelle : organisation des mailings, tractages, affichages boutiques ciblés, dépôts. En effet, même si la communication électronique est de plus en plus importante, et que nous réduisons sensiblement l’édition de documents, nous ne supprimons pas le papier mais le complétons. ÉVOLUTION QUANTITÉS DE DOCS SPM 2009/2013 2009 Nombre de documets différents DV - Tracts DV Affichettes Total DV Médiation Tracts Médiation Affichettes Total MÉDIATION 2010 2011 2012 2013 34 31 42 38 489 800 524 500 442 100 443 800 416 000 25 400 27 100 36 110 30 500 25 140 515 240 551 600 478 210 474 300 441 140 52 900 58 000 54 650 50 980 15 160 28 750 29 550 16 950 62 400 1 070 68 060 86 750 84 200 67 930 63 470 LES ACTIONS DE COMMUNICATION ÉVÉNEMENTIELLE, LES ÉDITIONS ET LA PHOTOTHÈQUE L a direction de la communication et des publics a pour mission de promouvoir le Parc et ses activités, et de les rendre accessibles aux publics les plus larges. Son action s’appuie sur la connaissance des publics à travers les enquêtes, relais d’information et contacts directs. Elle conçoit et met en œuvre des politiques de communication et d’accueil adaptées aux objectifs de fréquentation des manifestations culturelles. La direction est enfin garante de l’image globale de l’institution, qu’elle s’attache à développer par une communication spécifique. En ce sens, la direction a mené, en 2013, 23 campagnes de communication événementielle et 10 campagnes de communication institutionnelle. 167 dossiers de fabrication ont été traités, et le nombre de documents imprimés, de toutes natures (tracts, programmes, affiches, invitations, dossiers de presse, dossiers pédagogiques, portfolios, etc.), a atteint cette année le chiffre de plus de 1 305 000 unités. LA PHOTOTHÈQUE En 2013 ,13 photographes ont travaillé pour l’établissement, réalisant 95 reportages et deux vidéos qui ont été intégrés au fonds d’images de la photothèque PARC • Le Chapithôtel - Extérieur et décoration intérieure © William Beaucardet • Halle aux cuirs (nouvelle signalétique en tant qu’espace de résidences d’artistes) © Marie-Sophie Leturcq • Rénovation folie P5 et folie P7 (extérieur) © Marie-Sophie Leturcq - Gérard Faure • Reportage pour illustration de l’agenda 21 © Marie-Sophie Leturcq - Gérard Faure MANIFESTATIONS/ÉVÈNEMENTS • Bartabas - Les Matinales © Christophe Raynaud de Lage • Bartabas et Caroline Carlson - We Were Horses © Christophe Raynaud de Lage • Michel Schweizer/La Coma Cartel © Mélanie Challe • Cinéma en plein air © Marie-Sophie Leturcq • Tadashi Kawamata - Collective folie (création œuvre plein air) © Sophie Chivet • Flamenco à la Villette © William Beaucardet • Back to Back Theatre - Ganesh Versus the Third Reich © Benoîte Fanton • Hautes Tensions - 21 compagnie et 2 rencontres (festival cirque et danse hip hop) © Christophe Raynaud de Lage • Jazz à la Villette - 7 concerts : Antibalas, Brian Ferry, Chic feat. Nile Rodger, Jamie Collum, Kellylee Evans, Kenny Garrett, Laurent de Wilde Trio © Philippe Levy • Les Colporteurs - Le Bal des intouchables (cirque) © Christophe Raynaud de Lage • Paul Grootboom - Rethorical (theâtre) © Christophe Raynaud de Lage • Paul Grootboom - Township Stories (theâtre) © Christophe Raynaud de Lage • Compagnie Melting Pot - Stravinsky en mode hip hop (concert et danse) © Benoîte 109 110 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT Fanton • Scène d’été hip hop (concert, atelier, déambulation) © Vincent Pontet • Scène d’été Les Pouilles à la Villette (concert, atelier, déambulation) © Benoîte Fanton • Scène d’été Voix d’Afrique du Sud (concert, atelier, déambulation) © William Beaucardet • Villette Sonique - 15 concerts (musiques électroniques) © Philippe Lévy • Vos rêves nous dérangent (exposition photographique) © Marie-Sophie Leturcq • Yoan Bourgois/Marie Fonte - Wi Wei (cirque) © Benoîte Fanton • Wanted Posse is unlimited + Guests © Christophe Raynaud de Lage SOUTIEN A LA CRÉATION • Programmes de résidences d’artistes © Enrico Bartolucci • Résidences Parc de la Villette : Clément Dazin, Qudus Onikeku, Sandra Iché, Vincent Dupont, Wanted Posse • Résidences espace Périphérique : Collectif AOC, Compagnie Corlao, Compagnie Juste Après, GK (association Euroartcitizen), Compagnie Habeas Corpus, Le Cabaret Marionnettique, Mood/RV6K • Résidences IADU : Laos, Wanted Posse et deux vidéos : Ousmane Sy – Fighting Spirit, Marion Motin - In the Middle. ATELIERS VILLETTE ET JARDINS PASSAGERS • Dans la peau d’un cheval © William Beaucardet • Les insectes jardiniers © William Beaucardet • Miel et pain d’épices © William Beaucardet • Petites histoires de marionnettes © William Beaucardet • Recyclage extraordinaires© William Beaucardet • Tous des héros © Laurent Chemin • Un oiseau dans mon jardin © William Beaucardet • Les jardins passagers sur trois saisons - Printemps, été, automne © Catherine Laurent SERVICE DES PUBLICS ET DE LA MÉDIATION – ACTIONS AVEC LES PUBLICS • Rencontre avec l’architecte Isabelle Allégret autour de la sculpture La Bicyclette Ensevelie • Atelier de pratique (danse) avec un groupe en situation de handicap © William Beaucardet • Conférence dansée hip hop avec un collège du XIXe ardt. © Malo • Opération dix adhérents et blogueurs lors d’un workshop Collective Folie de Tadashi Kawamata © William Beaucardet • Parcours Slam et jardins - Journée de restitution © William Beaucardet • Villette en Pistes - Atelier de jonglage avec une classe de collège © William Beaucardet • Visite commentée de l’exposition Vos rêves nous dérangent pour des professeurs d’arts plastiques © Marie-Sophie Leturcq LES PARTENARIATS MÉDIAS L a stratégie de partenariat média et de publicité a privilégié en 2013 : • un équilibre pluri-média (affichage, audiovisuel, presse écrite, internet, réseaux sociaux) pour répondre aux enjeux de la programmation, entre partenariats et achats d’espace, • la consolidation des liens avec les partenaires fidèles, en adéquation avec nos publics et nos enjeux de billetterie, • le développement de partenariats et d’achats d’espace sur des supports digitaux, en cohérence avec les mutations des médias et des publics, • l’optimisation des budgets publicitaires grâce aux partenariats et aux négociations resserrées, • des échanges multicanaux en fonction des partenaires, avec une visibilité et des apports réciproques adaptés (réduction notamment du volume global d’invitations). • 21 plans médias (20 en 2012) • 537 000 d’investissement publicitaire (en légère baisse par rapport à 2012) • Valorisation brute globale des apports publicitaires des partenaires médias : 2,9 M (2,3 en 2012). Valorisation protocoles : 1,2 M€ (0,9 en 2012) • 36 contrats de partenariat • 28 000 € d’apports financiers (15 500 € en 2012), dont : – 15 500 € via Ciné+ pour le cinéma en plein air (neuvième année consécutive) – 8 000 € de Deezer sur le développement d’une appli pour Villette Sonique, première appli de festival – 1 500 € de nouveau d’Arte pour les t-shirts Villette Sonique ainsi qu’une captation d’Arte Live Web, investissement en matière de relations publiques. – 3 000 € d’UGC • Finalisation, après trois 3 ans de négociations, de l’optimisation du réseau d’affichage permanent du Parc dans le métro via Media Transports et l’agence média • Partenariat accentué sur le cinéma avec MK2 (quatre campagnes, billets complémentaires, insertion publicitaire dans le magazine 3 couleurs) et première collaboration avec UGC • Achats d’espaces et partenariats accentués sur le web et les réseaux sociaux • Documentaire audio de France Culture (Kawamata) • Plusieurs directs de Radio Nova (Hautes tensions, Villette Sonique) • Plus d’actions médias sur les ateliers - notamment avec les trois éditions Actes Sud junior 111 112 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT LE SERVICE DE PRESSE L e service de presse a mené une vingtaine de campagnes de presse événementielles en 2013. La présence de l’établissement dans les médias traditionnels et numériques ne s’est pas démentie tout au long de l’année, et s’est manifestée notamment à travers les points suivants : • L’évènement le plus médiatique de l’année reste sans conteste Bartabas. En programmant un artiste reconnu sous une forme inédite, l’établissement réaffirme la spécificité et l’identité unique du lieu et fait, entre autres, la une du Parisien et du Monde, obtient sept pages dans L’Express et deux dans Télérama Sortir, ainsi que 11 sujets radios et cinq sujets TV. Une couverture médiatique équivalente à Decouflé l’année précédente, alors qu’il n’y avait aucune création de spectacle en tant que tel : c’est véritablement le concept de « Bartabas à la Villette qui a fait événement. La marque « Villette » se vend bien quand elle est associée à un évènement spécialement créée à sa dimension. • Concernant les évènements récurrents que sont Hautes Tensions, le cinéma de plein air et Scènes d’été, on remarque une progression en retombées radio/TV, notamment pour le FCPA qui passe de trois sujets TV en 2012 à huit en 2013. Scènes d’été a suscité deux sujets TV et cinq sujets radios en 2013, contre aucun sujet TV et quatre sujets radio en 2012.Pour Hautes Tensions, les retombées radio/TV restent stables d’une année sur l’autre (14 sujets radios et sept sujets TV). La presse écrite est d’un soutien sans faille à Hautes Tensions tant que le festival poursuit sa démarche artistique sur l’émergence et l’hybridation artistique (deux pages dans les Inrocks, plusieurs comptes-rendus dans Télérama, une page dans L’Express, deux dans Libération sur le Krump). • L’année 2013 a affirmé l’identité singulière de l’établissement en matière de « programmation théâtrale événementielle », que ce soit en termes de forme ou de contenu. Ganesh a eu, entre autres, les honneurs du Monde, de Libération et des Inrocks. Paul Grootboom a bénéficié d’une importante couverture médiatique tous médias confondus. La crédibilité de l’établissement en tant de révélateur de personnalités ou de projets artistiques novateurs s’en est trouvée confortée. • On ne peut passer sous silence les importantes retombées médiatiques des Colporteurs, parfait symbole du spectacle de cirque intergénérationnel, judicieusement programmé en fin d’année et qui bénéficie à la fois des faveurs de la presse et du public. • En matière d’arts plastiques, l’établissement affirmé sa « singularité éditoriale » avec Kawamata qui a suscité l’intérêt d’une presse variée sur l’originalité d’un projet une fois encore spécialement conçu pour le site. D’une façon générale, l’établissement a augmenté de façon significative sa présence sur les médias numériques, en fidélisant de nombreux sites plus ou moins volatiles, en identifiant beaucoup plus précisément les sites véritablement prescripteurs et en dépassant l’objectif symbolique des 100 followers sur Twitter. LES OPÉRATIONS DE RELATIONS PUBLIQUES SPÉCIFIQUES L es opérations de relations publiques, créées autour de certaines manifestations culturelles, ainsi que de l’axe du développement durable, permettent de réunir décideurs des mondes politiques, économiques et médiatiques, et professionnels de la culture. Ainsi, en 2013, un peu plus de 10 000 personnes ont été accueillies. Au-delà des vernissages et événements lors des premières des spectacles, des opérations spécifiques ont été menées par l’équipe du pôle relations publiques-mécénat. Dans le cadre des missions de diffusion d’activités artistiques, éducatives et sociales du Parc, les ateliers Villette ont été lancés le 16 octobre 2013. Une occasion aussi pour marquer la réouverture de la folie P5 du Parc. Ce jour-là, parents, enfants, bloggeurs, journalistes et partenaires de la Villette (au total plus de 90 participants) se sont croisés pour goûter aux activités des trois ateliers, tous en rapport avec les expositions ou spectacles du Parc. L’année 2013 s’est achevée par l’inauguration de l’espace Chapiteaux réhabilité et du Chapithôtel le 7 novembre. Le soutien au renouveau des arts du cirque, depuis longtemps inscrit dans la politique culturelle du Parc, s’est amplifié grâce à la réalisation d’un espace d’accueil des artistes : composé de 18 logements écologiques, cet espace est marqué en son cœur par l’œuvre magistrale et symbolique de Johann Le Guillerm, La Déferlante. La ministre de la Culture et de la Communication, Madame Aurélie Filippetti, et Monsieur François Dagnaud, maire du XIXe arrondissement de Paris, entourés des nombreux artistes et compagnies, partenaires et acteurs du Parc, ont découvert à cette occasion la piste aux étoiles. Cet aménagement singulier a été imaginé pour rendre un hommage aux artistes qui ont écrit les pages de l’histoire des arts du cirque du Parc de la Villette. Plus de 60 compagnies ont donné leur accord pour que leur nom figure sur cette piste. Le Parc de la Villette ne manque pas de créer des rencontres inédites : ce fut le cas le 18 juin avec la soirée HEC au féminin. Après avoir assisté au spectacle we were horses de Bartabas et Carolyn Carlson, le groupe des anciennes élèves d’HEC a échangé avec la chorégraphe américaine pour une soirée surprenante. Tout aussi surprenantes furent les deux soirées des 20 et 27 mars, proposées par la compagnie de l’Oiseau Mouche au cours de la série de représentations de leur création De quoi tenir jusqu’à l’ombre mise en scène par le chorégraphe Christian Rizzo. La particularité de cette compagnie est d’être une compagnie professionnelle avec des artistes en situation de handicap. Deux soirées ont été organisées et ont permis à nos invités de partager une expérience qui répond aux questions d’accessibilité mises en avant par le Parc de la Villette. Enfin, deux journées de conférences-débats ont été organisées en 2013. Elles réunissaient des acteurs institutionnels et privés. La première, le 26 février 2013, avait pour objet de mettre en jeu les paradoxes et les opportunités liés à l’éco-conception dans les projets culturels. La seconde, le 3 octobre 2013, a traité de la biodiversité urbaine dans ses enjeux scientifiques et à travers les politiques locales. Cette journée a été co-organisée par le Parc de la Villette et l’Observatoire départemental de la biodiversité urbaine de Seine-Saint-Denis. 113 197 000 PERSONNES AUX MANIFESTATIONS GRATUITES DONT 138 450 AU CINÉMA EN PLEIN AIR > VILLETTE SONIQUE - CONCERT FLAMING LIPS © Philippe Levy VILLETTE SONIQUE - THE EX & BRASS UNBOUND © Philippe Levy 118 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT LES ACTIONS ÉDUCATIVES ET CULTURELLES Elles sont mises en œuvre par le service des ateliers Villette et par le service des publics et de la médiation. Les ateliers Villette se déroulent également dans trois folies du Parc, et une partie de l’année dans le studio 1 de la Grande halle. La folie P5 a fait l’objet d’importants travaux de rénovation et a rouvert ses portes en octobre 2013. L’accent a été mis sur un aménagement intérieur sur mesure pour répondre aux besoins scéniques et pédagogiques. Les espaces modulables ont été redéfinis dans un souci d’accessibilité que traduit également le choix d’un mobilier respectant l’environnement. Le mobilier pourra ainsi s’adapter aux âges des enfants et à l’accueil de personnes à mobilité réduite. LES ATELIERS VILLETTE EN CHIFFRES Grace à une bonne synergie entre les équipes concernées (ateliers, collectivités, médiation et communication) et à une optimisation des lieux (horaires en fin de journée pour les groupes de lycéens assistant à un spectacle en soirée), la fréquentation des ateliers a augmenté de 7 %. Elle s’élève en 2013 à 35 177 personnes en fréquentation payante, ce qui correspond à environ 1 600 séances à l’année, soit en moyenne quatre ateliers ou visites par jour (week-end compris). TABLEAU DE FRÉQUENTATION ATELIERS VILLETTE Les ateliers Villette désignent une activité dont les missions éducatives et culturelles se déclinent autour de deux axes forts de l’établissement : • la programmation (cirque, danse, expositions, cultures urbaines, cinéma, cultures du monde…), • le Parc et son environnement (écologie, jardinage, patrimoine architectural et paysager…). Rassemblée désormais sous la dénomination « Ateliers Villette », cette marque de fabrique est garante de qualité, mais aussi d’un esprit qui caractérise une offre riche et singulière. Cette offre est composée de : • 40 ateliers et visites, • 5 cycles longs permanents (cycles de jardinage, d’apiculture, chanson et jardin, slam et jardin), • une dizaine d’offres temporaires liées à la programmation de l’année. Elle s’adresse aux enfants dès l’âge de 3 ans, aux adolescents et aux adultes. Des formations pour enseignants et éducateurs, en lien avec le jardinage et l’écologie, ou encore avec le savoir-faire de l’animation, sont également proposées par les équipes des ateliers Villette. Réputés pour leur forme souvent spectaculaire, les ateliers « jeune public » sont conçus et animés par l’équipe permanente. La créativité est aussi de mise pour les adolescents, qui bénéficient d’une large gamme d’ateliers de pratique artistiques (cirque, danse, arts visuels), souvent associés à leur venue sur une exposition ou un spectacle. Les ateliers en lien avec l’environnement bénéficient du cadre exceptionnel des jardins passagers (jardins pédagogiques et écologiques). Depuis les travaux réalisés en 2012, les conditions d’accueil des publics handicapés sont de grande qualité (circulation et mobiliers de travail parfaitement adaptés), et ont reçu le label Tourisme et Handicap. Les jardins passagers ont obtenu la reconduction du label Espace vert écologique sur toute leur surface pour l’année 2013. Cette labellisation est contrôlée par Ecocert. FREQUENTATION PAYANTE Ateliers culture Ateliers et visites groupes Ateliers et visites individuels Total Ateliers culture Ateliers Jardins passagers (nature) Ateliers et visites groupes Ateliers individuels Total Ateliers Jardins passagers TOTAL FRÉQUENTATION PAYANTE FRÉQUENTATION GRATUITE Visites expo avec médiateur Visites des jardins passagers avec médiateur Visites et ateliers gratuits divers Visites des Jardins passagers en accès libre TOTAL FRÉQUENTATION GRATUITE TOTAL FRÉQUENTATION Nombre de billets Nombre de séances 25 305 3 616 28 921 1 030 287 1 317 5 430 826 6 256 35 177 234 48 282 1 599 2 054 1 039 268 11 968 15 329 50 506 LES NOUVEAUTÉS 2013 En 2013, le catalogue permanent s’est enrichi de nouvelles propositions en lien avec la programmation de l’année ou avec le Parc : • Création de l’atelier : Dans la peau d’un cheval (6-10 ans) • Création d’ateliers de pratique de cirque pour adultes • Création d’une conférence dansée sur les Esthétiques du théâtre • Création d’un atelier autour de La Bicyclette ensevelie de Claes Oldenburg L’installation Collective Folie crée par l’artiste Tadashi Kawamata et l’exposition photo Vos rêves nous dérangent ont donné lieu à des ateliers d’art plastiques et des ateliers photos : • Ma première installation, à la manière de Tadashi Kawamata • Tous des héros (atelier photo) • Photos d’identité(s) 119 120 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT L’exposition était accompagnée d’un service culturel qui comprenait : • Un dossier de préparation à la visite téléchargeable sur le site Internet • Des visites-découverte de l’exposition pour les enseignants et éducateurs • Des visites gratuites de l’exposition menées par un médiateur. Par ailleurs, toutes les manifestations de l’année ont donné lieu à des ateliers organisés ponctuellement avec les artistes programmés (Festival HT ; week-end Flamenco, SLC, Villette Sonique, Scènes d’été, Les Colporteurs…) • Cycles Dasco De nouveaux parcours ont été élaborés à partir de l’offre des ateliers Villette en collaboration avec les équipes de la médiation. Ainsi, les classes culturelles de la Dasco ont sélectionnés quatre parcours de pratiques artistiques et culturelles : – Le petit bal Villette (10 séances) – Les chansons fleuries (12 séances) – C’est quoi ce cirque ? (10 séances) – Cirque et cinéma (8 séances) • Projet région Île-de-France et classes à PAC (projet artistique et culturel) Les ateliers Villette participent aux parcours culturels coordonnés par les équipes de médiation en proposant des ateliers de pratique en lien avec les thématiques abordés. UNE COLLECTION DE CAHIERS « ATELIERS VILLETTE » AVEC ACTES SUD JUNIOR Une collection de livres junior, inspirés par les ateliers Villette, a fait l’objet d’une coédition avec Actes Sud junior. Les trois premiers titres sont sortis en 2013 : • Abeilles, miel et pains d’épices • Oh ! Hisse chapiteau • Collective folie, à la manière de Kawamata Cette collection sera augmentée de trois nouveaux cahiers qui sortiront au printemps 2014. Titres à venir : Archicube, Clap Zoom, Ah, l’eau ! LES PARTENAIRES Les ateliers Villette et les jardins passagers ont bénéficié du soutien de la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, de Veolia et de la Société Générale. L’équipe médiation culturelle s’adresse particulièrement aux groupes scolaires, du champ social et du handicap et développe des relations dans la durée avec les relais et les têtes de réseaux professionnels de ces publics. LA MÉDIATION CULTURELLE • Entretient un lien personnalisé avec ces relais : enseignants, travailleurs sociaux, éducateurs, universitaires, responsables académiques, associatifs ou institutionnels ; • Propose aux relais une lecture transversale de la programmation à travers des parcours d’éducation artistique qui mettent en perspectives les différentes facettes de l’établissement ; - Prend en compte la problématique de chaque profil de publics pour concevoir des parcours thématiques sur mesure associant spectacles, expositions et ateliers Villette. Il s’agit de mettre en lien l’offre culturelle programmée et le projet pédagogique ou social spécifique de chaque groupe ; • Partage la réflexion et s’appuie sur les ateliers Villette, véritable offre de sensibilisation à la découverte de toutes les facettes du Parc et de sa programmation (spectacles, expositions, et dimensions culturelles du Parc : écologique, paysagère, architecturale…). La diversité de la programmation constitue en effet un support infini pour des projets de parcours associant évènements culturels, ateliers Villette et actions d’accompagnement. Les missions se déclinent selon une chaine d’actions complémentaires : prospection de publics médiation, rencontres de terrain, formations d’encadrants de groupes, conseils, soutien à la recherche de financements, accueil personnalisé sur spectacles, découvertes de métiers, rencontres d’artistes, analyse critique des spectacles, politique tarifaire adaptée… THÉMATIQUES AUTOUR DE LA PROGRAMMATION 2013 Le projet culturel du Parc et sa programmation constituent la matière première des parcours d’éducation artistique imaginés sur mesure, en fonction des problématiques de chaque groupe. Chaque découverte de spectacle est ainsi proposée comme support d’une ouverture culturelle pour ces publics. Exemples de thématiques proposées, transversales à la programmation : « Virtuosité et (in)discipline » autour de la danse et du hip hop, « Créer, exister, résister » autour du théâtre et de la danse, « C’est quoi ce cirque ? » autour des cirques programmés, ou « L’autre, cet extraordinaire » autour du théâtre et du cirque… CHIFFRES CLÉS DES ACTIONS DE MÉDIATION Les actions culturelles mobilisent les publics médiation sur la programmation spectacles, expositions et ateliers Villette, sous forme de parcours d’éducation artistique sur mesure. Ces parcours associent découverte de spectacles (payants), ateliers Villette (payants), découvertes d’expositions (gratuites) et actions d’accompagnement (gratuites) : formations, rencontres, montage de projets, accueil personnalisé, etc. ACTIONS CULTURELLES LA MÉDIATION CULTURELLE : DES ACTIONS COMPLÉMENTAIRES Les actions de médiation culturelle visent à rendre accessibles au plus grand nombre nos offres culturelles et à sensibiliser les publics les plus éloignés, dans toutes leurs diversités. La charte médiation a été entièrement mise à jour en 2013 pour consolider les objectifs de diversité de publics à accompagner et fidéliser autour de notre programmation culturelle. En 2013, ce travail de sensibilisation de l’équipe médiation auprès des relais de publics à permis à 40 479 jeunes ou adultes de venir découvrir notre programmation en groupe (scolaires ou champ social). Parmi ceux-ci, 9 744 sont venus voir nos spectacles, 30 735 ont participé aux ateliers Villette, sans compter les entrées libres sur les expositions Kawamata, Vos rêves nous dérangent et sur les jardins passagers (cette fréquentation groupes apparait dans les chiffres de la fréquentation globale des manifestations culturelles). Les parcours de médiation culturelle organisés ont donc permis de faire venir 9 744 personnes sur les spectacles de toutes disciplines (dont 6 696 jeunes scolaires et 3 356 121 122 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT personnes en groupes champ social ou handicap). Soit la quasi-totalité des quotas visés (7,73 % de la fréquentation payante) et jusqu’à 35 % sur le théâtre de Christian Rizzo, ou 23,84 % sur le festival Hautes Tensions. Notons l’augmentation de 101 % de la fréquentation scolaire en deux ans grâce aux financements type Région Île-de-France. D’autre part, près de 600 actions (présentations de programmation, formations, rencontres, accompagnement de projets et conseils de parcours d’éducation artistique) ont été organisées en 2013 autour de notre programmation par l’équipe médiation SPM (service publics et médiation). Ces actions d’accompagnement ont permis de créer du lien, de former et de fidéliser les relais de publics et les groupes impliqués autour de la découverte de nos spectacles et du projet du Parc. Elles représentent une fréquentation hors billetterie de 5 000 personnes environ. PUBLICS VISÉS ET RELAIS DE PUBLICS MÉDIATION L’expérience originale du Parc de la Villette s’est construite autour d’un objectif : accompagner en priorité les publics différents ou en difficulté (champ social, quartiers politiques de la ville, éducation prioritaire, lycées filières technologiques ou professionnelles et, désormais, handicap). Ces publics sont mobilisés sur notre programmation culturelle par l’équipe médiation, à travers une relation personnalisée et de nombreux rendez-vous, actions de sensibilisation, informations, formations et actions culturelles. Les deux grands profils sont : • Les 2 906 relais scolaires, majoritairement situés en zone d’éducation prioritaire : 1 142 enseignants d’écoles maternelles (716) et primaires (461), 1 293 enseignants en collèges et lycées, 305 centres de loisirs (162 en maternelle et 143 en primaire) et 30 représentants d’académies, de région, de centres de documentation pédagogique, lycées agricoles et horticoles… Le fichier a été largement affiné et mis à jour, et correspond à des relais réellement actifs en billetterie, pour concilier le travail de sensibilisation des relais à notre offre et les objectifs d’économie de tracts imprimés, prévus dans le cadre de l’Agenda 21. Une collaboration rapprochée avec les académies de Paris, Créteil et Versailles et l’Unité lycées/Région Île-de-France en fait de véritables partenaires pour soutenir nos actions et notre programmation auprès des enseignants. Les délégués académiques sont associés à nos choix d’actions toute l’année. En 2013, l’ambitieux partenariat avec la Région Îlede-France/Unité lycées-politiques éducatives a pu être renouvelé pour accompagner 1 200 nouveaux lycéens sur la découverte de nos spectacles en 2013-2014. • Les 1 600 relais du handicap et du champ social des quartiers prioritaires : éducateurs de structures socio-culturelles, sanitaires et sociales, associations, service municipaux et Protection judiciaire de la jeunesse, structures handicap... La participation à la mission « Vivre Ensemble » dans le groupe de travail sur l’élargissement des publics par les relais du champ social, permet de capitaliser réflexion et expériences avec une trentaine d’établissements publics culturels en réseau. Un travail spécifique s’est particulièrement développé pour les relais handicap depuis 2013 (300 relais, dont 85 actifs, trois Institut médico-pédagogique de proximité, CATTP, SAVS, instituts pour jeunes sourds, etc.). L’analyse géographique de ces relais montre une grande mixité, avec une majorité dans les quartiers populaires parisiens (24 %) et en Seine-Saint-Denis (21 %). 31% sont implantés en banlieues hors 93, et 8 % hors IDF. Au total, 84 % de ces relais sont implantés hors Paris centre. Les relais mobilisant jeunes et adultes (lycées, collèges, champ social) concernent majoritairement la fréquentation de nos spectacles. Les centres de loisirs, élémentaires, maternelles et handicap concernent majoritairement la fréquentation des ateliers Villette. EXEMPLES D’ACTIONS 2013 Billetterie aidée pour publics médiation La politique tarifaire reste un élément clé d’accessibilité pour l’ensemble des groupes scolaires et champ social : jusqu’à 60 % de réduction sur le plein tarif des spectacles. En parallèle, le dispositif « Billetterie solidarité », destiné au public en grande précarité sociale, s’est poursuivi en cohérence avec les conventions passées avec les 14 associations de réinsertion sociale : 307 personnes ont bénéficié de la gratuité sur les spectacles et 500 sur le cinéma en plein air. D’autre part, le principe de billetterie aidée SPM a permis à près de 70 groupes d’enfants en situation de handicap de venir aux ateliers Villette avec un tarif adapté. Rencontre des publics Différentes occasions de rencontrer les publics et relais médiation sont organisées pour les sensibiliser à notre offre culturelle : • De très nombreux rendez-vous de terrain toute l’année avec éducateurs et enseignants pour les aider à monter projets et dossiers de financements ; • Des présentations de programmation, destinées aux relais de publics (forum de la visite scolaire, forum des relais culturels au palais de Tokyo en 2013, présentation de l’offre ateliers Villette, de Hautes Tensions, du projet Kawamata...) ; • animation de huit rencontres d’artistes en fin de spectacles (sur le CNAC, Christian Rizzo et Hautes Tensions, par exemple) ; • Des accueils personnalisés sur les spectacles : par exemple, 3 900 jeunes répartis en 220 groupes ont été accueillis en deux mois sur les huit évènements de novembre-décembre (2 000 jeunes sur les Colporteurs, 1 023 sur les Wanted Posse, 550 sur Milonga, 300 sur Paul Grootboom et 41 sur Cartel) ; • Des rencontres de publics hors les murs, restitution de parcours éducatifs, interventions d’artistes dans les classes. Par exemple, avec le lycée Corvisart pour le film Analogia ou avec les jeunes de Coulommiers pour le projet Urban Reporter en lien avec l’APSV ; • Des rencontres avec des professionnels des réseaux éducatifs. Exemples : la rencontre organisée pour 50 professeurs en arts plastique autour de l’œuvre La Bicyclette ensevelie au programme du baccalauréat, et notre participation au débat organisé sur l’éducation artistique par l’académie de Créteil et Citoyenneté Jeunesse (Seine-Saint-Denis). Projets participatifs Trois exemples en 2013 : • Projet Farid Berki / Cité de la musique : recrutement de trois des quatre groupes impliqués dans la création Stravinsky en mode hip hop (Cultures sur cour, École de la deuxième chance et collège Pailleron, Paris XIXe). • Kawamata : l’ensemble des groupes participants aux workshops collaboratifs autour de l’œuvre ont été recrutés par l’équipe médiation et mis en lien avec la découverte de spectacles. • Autour du WIP : deux groupes recrutés pour participer au projet Sakina M’sa (neuf ateliers de hip hop et restitution en public). PARCOURS ANNUELS D’ÉDUCATION ARTISTIQUE AUTOUR DE LA PROGRAMMATION Les projets se déclinant sur l’année scolaire permettent de meilleures conditions de sensibilisation et de fidélisation des relais et des publics médiation. En 2013, une soixantaine de véritables « parcours de spectateurs » sur mesure ont été organisés en lien avec la programmation, en mixant découverte de spectacles et ateliers Villette. 123 124 LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT > 53 452 ENFANTS ET ADULTES ONT PARTICIPÉ À PLUS DE 1 550 ATELIERS ET À PLUS DE 400 OPÉRATIONS DE MÉDIATION. PLUS DE 12 000 PERSONNES ONT PARTICIPÉ AUX WORKSHOPS GRATUITS ET AUX VISITES GUIDÉES GRATUITES DE L’EXPOSITION KAWAMATA Chaque groupe bénéficie d’un accompagnement personnalisé par l’un des chargés d’action culturelle pour définir un parcours spécifique sur des thématiques pédagogiques originales. Ces groupes viennent en majorité de zone d’éducation prioritaire ou quartiers politiques de la ville. Une grande partie ont été impliqués grâce au partenariat avec la Région Îlede-France (43 groupes pour 2012-2013). Le coût des parcours est souvent partiellement pris en charge dans le cadre d’une convention avec une académie (dispositifs classes à PAC), la ville (Paris : un million pour un collège, ou Dasco), le département (CAC du 93), une fondation (RATP), ou la région (Région IDF : partenariat actuel ou innovation Région). La mise en œuvre des propositions au sein de ces parcours est répartie entre le service des publics et de la médiation et le service des ateliers Villette pour les parcours avec une thématique écologique, comme les jardins passagers, mais aussi pour tous les parcours autour des spectacles et expositions pour lesquels les ateliers Villette sont un appui essentiel pour la sensibilisation à chaque proposition artistique et facette du parc. Ces parcours sont fondés sur une approche sensible et participative, à des niveaux tous différents. Ils s’articulent toujours autour de la programmation. Exemple avec les parcours « Villette en Pistes numérique » 2013-2014, dédiés à la découverte du cirque contemporain : six groupes sont impliqués chaque année scolaire (120 élèves en moyenne des académies de Paris, Créteil et Versailles). Cette édition a bénéficié d’ateliers spécifiques « jonglage numérique », et « cirque et cinéma », impliquant des classes d’un collège (ULIS), d’une école primaire (CM2) de Paris XIIe, d’un collège de Clichy-sous-Bois et de trois lycées de Mantes-la-Ville (en CAP petite enfance/ULIS), d’Aubervilliers et de Rosny-sous-Bois (lycée professionnel). D’autres parcours de médiation culturelle ont été développés sur l’année, avec des groupes du champ social ou handicap, toujours en écho avec les spectacles, les expositions et bien sûr le Parc en tant que projet culturel en soi. Ainsi, 25 parcours ont été mis en place en 2013 sur l’ensemble des disciplines programmées, en s’appuyant sur les ateliers Villette de pratique cirque et hip hop, sur les parcours slam et jardins, les ateliers photos et vidéos autour de l’exposition Vos rêves nous dérangent et sur les workshop proposés par l’artiste Kawamata, PUBLIC GROUPES EN SITUATION DE HANDICAP La sensibilisation de ces publics a pu se développer en 2013 avec la création d’un nouveau référent handicap qui a pu s’appuyer sur une série de nouvelles actions et investissements de l’établissement. En partenariat avec la fondation RATP (champ social et handicap), 18 nouvelles structures partenaires ont pu être mobilisées sur spectacles et ateliers Villette en 2013-2014. Par exemple : le parcours cirque et hip hop avec le Centre Augustin Grosselin (public sourd), le Sidva 91 (public aveugle), l’IME Créteil (enfants – handicap mental) et l’APF 93 (personnes à mobilité réduite). COORDINATION DE PARTENARIATS DEDIÉS A LA DIVERSITÉ DES PUBLICS Le partenariat avec la région Île-de-France/Unité lycées et son programme de sensibilisation citoyenne permet depuis 2011 de sélectionner et d’accompagner 1 200 nouveaux lycéens par an, sur un parcours de médiation sur mesure autour de différents spectacles et ateliers Villette, avec un accompagnement personnalisé toute l’année. En 2013-2014, ces parcours de médiation (4 800 billets) ont été organisés autour de nos spectacles de danse, théâtre et cirque (Wanted Posse, les Colporteurs, le Centre national des arts du cirque, Hautes Tensions, Sidi Larbi Cherkaoui…) Ce partenariat, facteur d’avancées concrètes en lien avec nos objectifs Publics/Agenda 21, s’est précisé sur le mode de sélection des 78 candidatures cette année : • Critère social : priorité aux lycées en dotation solidarité (LDS, 160 en IDF). Sur les 40 lycées sélectionnés, 23 sont des LDS. • Critère de territoire pour lutter contre les inégalités territoriales : tous les départements sont bien représentés. • Critère de profils de bénéficiaires : priorité aux filières professionnelles et classes non francophones. Ces lycéens ont tous été accompagnés pendant quatre rendez-vous au minimum, mélangeant spectacles et visites du parc, ateliers de pratique et d’analyse critique en sensibilisation aux esthétiques de la danse ou du cirque contemporain. Le partenariat avec la fondation RATP a permis aux publics du champ social ou handicap des territoires de proximité (35 structures) de bénéficier d’une ouverture culturelle (1 000 billets en parcours découverte avec spectacles et ateliers Villette). Il nécessite un travail fin de repérage des structures relais sur les territoires concernés, d’évaluation, d’information, de sensibilisation, d’accompagnement et d’accueil de chaque groupe les soirs de spectacles. LES FORMATIONS POUR LES ENSEIGNANTS ET LES ÉDUCATEURS D estinées aux encadrants de groupes, elles les aident à imaginer un projet culturel en lien avec leurs objectifs pédagogiques ou sociaux, et à tirer parti des sorties avec les groupes. La mise en œuvre se répartit entre le service des ateliers Villette (formations avec une thématique écologique, notamment) et le service publics et médiation. FORMATIONS POUR ENSEIGNANTS ET RÉSEAUX ACADÉMIQUES Elles sont majoritairement conçues et financées en partenariat avec les rectorats d’Île-deFrance pour les enseignants, et le plus souvent inscrites au Plan académique de formation (PAF). Ce partenariat signe de manière forte le soutien des académies (Paris, Créteil, Versailles) aux actions éducatives et de médiation de l’établissement. D’autres présentations de nos évènements (les « rencontres académiques ») intègrent désormais un aspect formation à la conduite de projets. 125 126 En 2013, en partenariat avec les académies de Paris (en lien avec 2rue2cirque), de Créteil et de Versailles, trois stages PAF ont été dédiés au jardinage écologique, à l’architecture ou à la danse et au cirque (autour du travail de Sidi Larbi Cherkaoui, du Cnac, de Hautes Tensions et des Colporteurs). Le programme est conçu pour sensibiliser les enseignants, sur un à trois jours, à l’ouverture culturelle qui peut se construire à partir de sorties autour de spectacles et d’ateliers de pratique : • Pour le second degré : « Découverte des arts du cirque et de la rue » (Paris), « Processus d’écriture circassienne - Les Colporteurs » (Versailles), « Cirque et création contemporaine » (Créteil) et « Apprendre à jardiner » ; • Pour le premier degré : « Approche culturelle des arts du cirque et de la danse contemporaine » (Paris) ; Sans oublier, ouverts à l’ensemble des enseignants des trois académies : • un atelier du développement durable : deux jours pour appréhender cette notion à travers des cas concrets, • une visite guidée de l’exposition Vos rêves nous dérangent et une rencontre sur La Bicyclette ensevelie, • « Apprendre à jardiner bio, l’exemple des jardins passagers », en lien avec le réseau de lycées agricoles, • « Les ateliers du jardinier », tirant parti des 12 ans d’expérience des jardins passagers en jardinage écologique, • -une rencontre « Chansons et jardins » pour une approche transversale de la nature, • « Construire un projet culturel », rencontre proposée à partir de témoignages d’enseignants sur leurs projets, • « Concevoir, réaliser et animer un atelier », qui permet d’approcher le savoir faire de l’équipe ateliers Villette en terme de transmission pédagogique. Cette formation est choisie par des structures de la petite enfance et par les organes de formation des centres d’animation socio culturels. ATELIER DE DANSE/ADOLESCENTS (HANDICAPÉS ET VALIDES) © William beaucardet FORMATIONS POUR LES PROFESSIONNELS DU CHAMP SOCIAL • Un stage de l’accompagnateur (en amont du festival Hautes Tensions) a permis à une vingtaine de relais du champ social et du handicap de se familiariser pendant trois jours avec la conduite de projets culturels et la recherche de financements. • Une formation en médiation culturelle, en partenariat avec Culture du Cœur, a permis à 15 éducateurs de s’inspirer de l’expérience du Parc de la Villette pour envisager de nouveaux projets pour leurs publics en précarité sociale. FORMATIONS OUVERTES AU GRAND PUBLIC • Huit rencontres critiques ont proposé une analyse des spectacles à travers un échange vivant avec les artistes (sur le CNAC, le festival Hautes Tensions et le spectacle de théâtre de Christian Rizzo, par exemple). OUTILS PÉDAGOGIQUES Des fiches pédagogiques sur la programmation musique, théâtre, danse et cirque ont été préparées avec l’aide d’une professeur-relais de l’académie de Paris. VILLETTE EN PISTE ! ATELIER JONGLAGE © William beaucardet ATELIER VILLETTE - LES INSECTES JARDINIERS © William Beaucardet ATELIER VILLETTE - UN OISEAU DANS MON JARDIN © William Beaucardet UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE 132 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE L es objectifs stratégiques déclinés dans le contrat de performance continuent d’être la priorité de la direction des ressources humaines. TRAVAILLER ENSEMBLE La démarche de l’établissement en faveur de l’écoresponsabilité, initiée depuis plusieurs années, est notamment déclinée dans son volet social par la direction des ressources humaines : - L’effort en faveur de l’emploi direct de travailleurs handicapés a été poursuivi en 2013 : le montant de la contribution financière versée par l’établissement à l’Agefiph, positif en 2008, est nul depuis 2009. Cet acquis se pérennise grâce à la poursuite d’une politique volontaire en faveur de la diversité et de l’emploi direct de travailleurs handicapés. - Le partenariat privilégié avec l’association de prévention du site de la Villette (APSV), dont l’EPPGHV est le principal subventionnaire, s’est poursuivi en 2013. Le plan de formation s’articule autour de quatre axes stratégiques : Le développement durable dans nos pratiques professionnelles Le numérique au service du projet de l’établissement Sécuriser les parcours professionnels : adaptation et évolution des compétences métier Prévention des risques : sécurité des salariés et des équipements - Agir en faveur du bien-être au travail est l’un des chantiers sur lequel l’EPPGHV s’est engagé. Dans le cadre du volet social de sa démarche de responsabilité citoyenne, l’établissement a identifié le management et la prévention des risques psycho-sociaux comme un axe prioritaire de son action. Afin de disposer d’un diagnostic pour atteindre cet objectif, un état des lieux du niveau de bien-être au travail au sein de l’établissement a été réalisé en 2013 via la méthode WOCCQ – Working Conditions and Control Questionnaire. Le WOCCQ est une méthode de diagnostic de la stimulation, du stress et de ses facteurs créée par le service de psychologie du travail de l’université de Liège. L’enquête réalisée auprès des salariés par le biais d’un questionnaire normé a obtenu un taux de réponse de 59 % et montré un niveau de stress et de stimulation dans la moyenne. Cette phase de diagnostic se prolongera en 2014 par une réflexion participative afin de travailler sur des propositions de formations dédiées à la gestion du temps et des priorités. L’APPROFONDISSEMENT D’UN DIALOGUE SOCIAL RICHE Les instances de représentation du personnel, renouvelées en 2012, ont continué en 2013 à se réunir à une fréquence soutenue : le comité d’entreprise et les délégués du personnel se sont réunis chacun 11 fois dans l’année, et le CHSCT, quatre fois. À l’occasion des négociations annuelles obligatoires, un accord salarial a été négocié et signé le 11 juillet 2013 par toutes les organisations syndicales représentatives. Il prévoyait notamment une augmentation générale des salaires de 1 % pour l’ensemble du personnel. L’EPPGHV a enfin signé avec les organisations syndicales, le 11 décembre 2013, un accord prévoyant l’attribution d’une indemnité conventionnelle de fin de contrat pour les salariés signataires d’un contrat dit « d’usage ». OUVERTURE - SCÈNE D’ÉTÉ VOIX D’AFRIQUE DU SUD © William Beaucardet VOS RÊVES NOUS DÉRANGENT (EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE) © Marie-Sophie Leturcq 133 134 135 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE LES RESSOURCES HUMAINES originelles de l’EPPGHV : animer, exploiter et promouvoir l’ensemble culturel urbain que constitue le Parc ; développer et diffuser des activités artistiques éducatives et sociales ouvertes sur la ville. À l’extérieur, elles représentent l’établissement auprès de ses deux ministères de tutelle, (Culture et Communication, et Finances), de la Ville de Paris, des opérateurs du site de la Villette et de toute autre structure ou organisme. LES ÉQUIPES PRÉSIDENT JACQUES MARTIAL L a DRH a géré un effectif établi à 268 salariés en équivalent temps plein en moyenne en 2013 (contre 276 en 2012), dont 201 salariés en contrat à durée indéterminée au 31 décembre 2013. L’établissement a accueilli, en 2013, huit salariés dont six cadres et deux agents de maîtrise. Neuf salariés ont quitté l’établissement, dont trois départs à la retraite. Les renforts sont variables dans l’année, car liés à l’organisation des activités et manifestations culturelles et commerciales de l’EPPGHV : le personnel permanent de l’EPPGHV encadre alors de nombreux renforts, notamment des techniciens du spectacle, des agents d’accueil et de billetterie. L’EPPGHV a également recours toute l’année à des entreprises extérieures, chargées d’entretenir le Parc et renforcer les missions de sécurité du site. La grandes diversité du personnel permanent de l’EPPGHV est fondée à la fois sur la dualité des missions de l’établissement, partagées entre l’exploitation et l’aménagement du Parc et la programmation culturelle : les 201 salariés sous contrat à durée indéterminée forment 33 métiers différents au sein de 12 directions et services différents. Les compétences multiples des personnels sont aussi liées à l’histoire de l’établissement (fusion de la SEMVI, de l’EPPV et de l’AGH) : plus de la moitié des salariés de l’établissement ont plus de dix ans d’ancienneté. Le personnel est par ailleurs composé à 55 % de femmes : la parité est strictement respectée à l’EPPGHV, y compris au sein de l’équipe de direction. Cette diversité des personnels amène la DRH à mettre en place une politique volontariste de gestion des emplois et des compétences axée sur les priorités suivantes : • Sécurisation des parcours professionnels de chaque salarié, assurée par le développement et la valorisation des compétences, ainsi qu’un accompagnement de chacun dans le temps. C’est dans ce cadre que les assistantes se réunissent en séminaire deux fois par an ; • Développement de la transversalité et des échanges d’expérience, assuré par l’organisation de séminaires et de stages de formation collectifs ; • Favorisation des mobilités professionnelles et des promotions : chaque création de poste est ainsi systématiquement diffusée en priorité en interne. PRÉSIDENCE ET DIRECTION GÉNÉRALE La présidence et la direction générale de l’établissement public du Parc et de la Grande halle de la Villette portent le projet de l’établissement et définissent sa stratégie de développement (finances, aménagements, programmation, etc.), en lien avec les recommandations de son conseil d’administration dont son président est membre. Elles animent l’équipe de direction et mettent en œuvre la réalisation des deux missions DIRECTRICE GÉNÉRALE FLORENCE BERTHOUT CHARGÉE DE MISSION FRANÇOISE TEMPELAERE DIRECTRICE DU SERVICE COMMERCIAL ET RELATIONS EXTÉRIEURES EMMANUELLE GORSSE CHEF DU SERVICE DE LA SÉCURITÉ XAVIER BLESBOIS CHEF DU SERVICE JURIDIQUE FRANÇOIS RANCIEN DIRECTRICE DE L’EXPLOITATION ET DE L’AMÉNAGEMENT STÉPHANIE BRIDOUX AGENT COMPTABLE MARIE-JOSÉE ROUZIC-RIBES DIRECTRICE DE PRODUCTION MARTINE HAYER DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES KARINE DUQUESNOY DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER FABRICE LINON DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION ET DES PUBLICS DELPHINE JEAMMET DIRECTEUR TECHNIQUE SPECTACLES JOSÉ RUBIO DIRECTEUR DE LA PROGRAMMATION CULTURELLE FRÉDÉRIC MAZELLY 136 137 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE DIRECTION DE LA PROGRAMMATION CULTURELLE (DPC) La direction de la programmation culturelle couvre des champs artistiques très variés (exposition, cinéma, spectacle vivant), avec une expertise reconnue dans le domaine du cirque et des cultures urbaines. Elle assure également un travail de veille artistique et de soutien à la création et aux émergences artistiques, à travers une cellule dédiée à la sélection et à l’accueil de projets en résidence. 55 % DE FEMMES AU SEIN DU PERSONNEL, LA PARITÉ EST RESPECTÉE, JUSQU’AU SEIN DU COMITÉ DE DIRECTION > DIRECTION TECHNIQUE DU SPECTACLE (DTS) Sa mission est orientée vers la mise en œuvre de tous les moyens, en matériel et en personnel, nécessaires au bon fonctionnement des spectacles, des manifestations et des expositions. La DTS doit apporter à chaque manifestation des réponses aux questions liées au rapport entre espace scénique et public : implantation de la scène, accroche du gril, pendrillonage, matériel son, lumières, loges, gradins… La richesse de ses compétences lui permet également de faire preuve d’inventivité et de proposer, pour chaque événement, une scénographie en adéquation avec la programmation et le public. DIRECTION DE LA PRODUCTION En lien avec les directions concernées, la direction de la production a deux missions principales : • L’élaboration du budget et du calendrier des manifestations culturelles (comprenant la gestion du planning d’utilisation des différents lieux du Parc). • La mise en œuvre des manifestations et des activités culturelles de l’établissement. Cela comprend la définition du planning précis des mises en œuvre, du budget détaillé et du cadre légal des manifestations ; les négociations, élaborations et gestions de contrats afférents aux artistes et aux partenaires ; la définition de la politique tarifaire, l’accueil des artistes et la logistique générale ; et enfin la gestion comptable et l’organisation des tournées pour les productions déléguées. DIRECTION DE L’EXPLOITATION ET DE L’AMÉNAGEMENT (DEA) La DEA a pour mission principale de garantir la qualité des espaces bâtis ou non du Parc, et leur bonne adéquation avec leur utilisation. Elle est organisée en quatre pôles : • Le service bâti, auquel est rattaché la cellule « dessins et documents techniques ». • Le service énergie, chargé de proposer des améliorations dans les domaines de l’énergie et du développement durable. Il regroupe les courants forts, les courants faibles, le CVCD (climatisation, ventilation, chauffage, désenfumage) et la plomberie. • Le service logistique, regroupant la cellule logistique événementielle et la qualité des espaces. • Le service Parc-VRD (voirie, réseaux, divers) qui, parmi ses nombreuses missions, veille au bon fonctionnement des installations de fontainerie et à la préservation et au développement de la biodiversité sur le Parc. DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PUBLICS (DCP) La DCP a pour mission de promouvoir le Parc et ses activités, et de les rendre accessibles aux publics les plus larges. Son action s’appuie sur la connaissance des publics à travers études, relais d’information et contacts directs. Elle conçoit et met en œuvre des politiques de communication et d’accueil adaptées aux objectifs de fréquentation. Par le biais du pôle numérique créé en 2013, elle impulse et coordonne la politique de l’établissement en la matière, tandis que le pôle RP-partenariats a pour mission d’initier des projets de mécénat social innovant, impliquant des partenariats avec des institutions, collectivités locales, fondations et associations. COMITÉ DE DIRECTION DE L’EPPGHV © Jean-Pierre Delagarde La direction s’appuie sur le service des publics et de la médiation, qui rassemble les missions de médiation et de développement des publics dont les objectifs sont de participer, d’une part, à la fréquentation des manifestations et activités de l’établissement, et d’autre part, à la diversité et à la mixité sociale des publics. Par ailleurs, la direction est également responsable des outils d’information et de vente à l’attention des usagers et publics du Parc. Ces missions sont assurées par le service accueil-billetterie. La DCP assure, enfin, les missions de communication média et hors média, Internet, les études et les ateliers pour enfants et adultes. DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE (DAF) La DAF regroupe le service du budget et contrôle de gestion, le service commercial, le service paye et le service informatique, réseau et téléphonie. Elle intervient à tous les stades de la préparation et de l’exécution budgétaire, en lien avec les différentes directions de l’établissement, l’agence comptable et le contrôle général économique et financier. La DAF a, en outre, vocation à accompagner les services pour l’évaluation des aspects financiers liés aux différents contrats passés par l’établissement. Elle délègue l’établissement et le suivi des budgets des manifestations culturelles à la direction de la production, dans la limite de la subvention affectée définie avec la direction générale. Elle assure, en lien avec la direction générale, le suivi des contrats de concession et la relation quotidienne avec les concessionnaires. Enfin, depuis l’automne 2013 au sein de la DAF, le service commercial est pour sa part chargé de valoriser et de commercialiser les espaces du Parc. 138 139 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE > 63 PROGRAMMES DE FORMATION TOUS DISPOSITIFS CONFONDUS 326 STAGIAIRES FORMÉS POUR 156 SALARIÉS AU TOTAL > DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES (DRH) Elle participe à la définition et à la mise en œuvre de l’organisation du travail, de la politique salariale, de l’emploi et de la formation. Elle gère administrativement les salariés et les accompagne individuellement tout au long de leur présence au sein de l’établissement. Elle est le gardien d’une politique d’évaluation des compétences dynamique et objective, et de l’équité interne. Elle pilote également l’évolution du statut collectif des salariés et de la protection sociale. Par ailleurs, elle conduit la politique de communication interne de l’établissement et gère les services internes. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT Développer et accompagner une communication numérique globale, poursuivre le déploiement du nouvel Intranet Organisée sous forme de stages individuels ou collectifs, la formation des équipes pour l’acquisition des compétences nécessaires à la maîtrise des nouvelles technologies s’est déployé autour de deux axes en 2013 : la communication numérique (communication et réseaux sociaux, bâtir une stratégie sur smartphone, concevoir et rédiger une newsletter), et le nouvel Intranet. L’ensemble de ce programme a rassemblé 71 stagiaires. SERVICE JURIDIQUE (voir p. 150) SÉCURISER LES PARCOURS PROFESSIONNELS : ADAPTATION ET ÉVOLUTION DES COMPÉTENCES MÉTIER Renforcer les compétences techniques liées à l’évolution de l’environnement professionnel Dans cette rubrique, une vingtaine de stages métiers ont réuni une soixantaine de participants : outils informatiques et nouvelles technologies, législation, gestion et finances, comptabilité et développement des compétences (notamment autour de l’écrit) et une session bâtiment et travaux. Des programmes élaborés sur mesure et des stages inter-entreprises ont permis de répondre au plus près des besoins exprimés. SERVICE SÉCURITÉ Au sein de la présidence-direction générale, le service sécurité est chargé de garantir au public, aux établissements et entreprises du site ainsi qu’à leurs salariés, un usage paisible du Parc. Ses missions axées sur la prévention et la médiation l’amènent à porter assistance, à régler des incidents, mais aussi à renseigner et à orienter les publics. AGENCE COMPTABLE (voir p. 147) CONTROLE GÉNÉRAL ÉCONOMIQUE ET FINANCIER (voir p. 149) LA FORMATION E n 2013, 156 salariés ont suivi une ou plusieurs actions de formation. 340 inscriptions en stage ont été comptabilisées pour la formation, représentant un total de 5 150 heures, soit une moyenne de 15 heures par stagiaire. Toujours construites en lien étroit avec le contrat de performance et l’Agenda 21, les orientations du plan de formation de l’année 2013 ont été portées par les thématiques suivantes : LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS NOS PRATIQUES PROFESSIONNELLES Consolider une démarche RH soutenable - Accompagner les évolutions métiers La poursuite des programmes de formations du volet social de l’éco-responsabilité a mobilisé 106 stagiaires en 2013, par le biais de stages collectifs autour des thématiques suivantes : vivre la diversité (stéréotypes et préjugés / accueillir des publics et des visiteurs en situation de handicap, une formation langue des signes française), bien-être et santé au travail (communication durable, travailler ensemble, cohésion managériale) et environnement (éco-conduite). LA PRÉVENTION DES RISQUES, LA SÉCURITÉ DES SALARIÉS ET DES ÉQUIPEMENTS Les thématiques de formation en lien avec la sécurité des personnels et des publics garantissent l’excellence de l’établissement tant au niveau juridique que dans la pratique professionnelle. Habilitations, recyclages et formations initiales sont organisées en ce sens tout au long de l’année. Ces sessions ont concerné plus de 30 stagiaires. Par ailleurs, l’utilisation du droit individuel à la formation (DIF) poursuit son essor à travers des cours de langues (anglais, espagnol, italien) ainsi qu’un cours de langue des signes française (LSF), en partie pris en charge par l’établissement. Soit, au total, 62 stagiaires. Une demande de départ en congé individuel de formation (CIF) n’a pas pu aboutir et quatre salariés ont suivi ou entamé un bilan de compétences en 2013. Le coût de l’ensemble des actions pédagogiques réalisées en 2013 s’élève à 161 000 €. 140 141 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE 19 % DE TAUX D’EMPLOI DES SENIORS ÂGÉS DE PLUS DE 56 ANS LA COMMUNICATION INTERNE LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION INTERNE Au sein de la direction des ressources humaines, la stratégie de la communication interne est au service de la cohésion et de la coopération des équipes dans le cadre des objectifs du contrat de performance. Elle a pour mission d’accompagner et de faire connaître aux salariés le projet de l’établissement en matière de programmation et d’aménagement du site. Elle est aussi chargée de relayer les informations et l’actualité internes émises par la présidence et la direction générale, ainsi que par les différentes directions. Elle doit favoriser la communication, l’échange entre les salariés autour de leurs activités et de leurs métiers. UNE COMMUNICATION INTERNE POUR FAVORISER UN TRAVAIL COLLABORATIF En 2013, les actions de la communication interne se sont organisées autour de la rédaction et de la diffusion des actualités internes au moyen de quatre supports complémentaires : l’Intranet du Parc, la Lettre du Parc (bimensuelle), la Lettre dossier du Parc (bimestrielle), les flashes Infos, et autour de la tenue à jour du trombinoscope, de l’annuaire et du fichier des relations publiques du site et des anciens salariés du Parc. Vingt-six Lettres du Parc ou Lettres dossier ont diffusé, en interne, les principales actualités sociales, administratives, financières, et programmatiques du champ culturel, commercial, architectural, ainsi que les nouveaux axes du projet de l’établissement, notamment programmatiques. Trente-six flashes infos, centrés sur une information spécifique, ont été adressés par messagerie L’Intranet du Parc sous SharePoint 2010, ouvert en novembre 2012, s’est développé pour tous les salariés du Parc. L’Intranet du Parc est un espace de ressources, caractérisé par ses espaces projets qui permettent un travail collaboratif entre les directions et services. Des rubriques d’informations variées ont été structurées autour d’arborescences établies avec la coopération des différentes directions et de leurs services. En 2013, les sites projets de la rubrique Commercial ont été déployés. Des formations de perfectionnement dédiées aux utilisateurs ont été organisées. LES RENCONTRES DES SALARIES Une vingtaine d’événements pour les salariés de l’établissement ont été organisés, des vœux du président et de la directrice générale du Parc à un évènement très fédérateur et convivial autour de la présentation de la programmation culturelle 2014 à l’espace Chapiteaux. Les autres événements marquant ont été : les réunions des groupes de travail de l’Agenda 21, les générales des spectacles, les visites privées des expositions, l’inauguration de la folie P5 dédiée aux ateliers Villette, la traditionnelle soupe à la citrouille dans les jardins passagers. Pour la cinquième fois, la communication interne a accueilli sept élèves de Troisième de collèges du XIXe dans le cadre de l’engagement du Parc à la charte de parrainage 20112014. Cette charte a été initiée par la mairie du XIXe, le rectorat et l’APSV, et s’inscrit dans une démarche de lutte contre les discriminations. > En 2013, pour la troisième année, quatre rencontres métiers du Parc ont été organisées par la communication interne. Ces forums ont été initiés dans le cadre de la politique de ressources humaines définie par le Contrat de performance de l’EPPGHV 2010-2013. Des thématiques transversales ont été abordées en lien avec différentes directions : « En 2013, l’accessibilité entre nos mains », « Grandes ou petites, les affaires sont les affaires », « Les dix visages des recettes propres de l’EPPGHV : concessions, billetterie,… », « Bartabas/Carolyn Carlson : tous en piste ». Ce cycle de trois ans s’est conclu par une enquête auprès des salariés sur les « Rencontres métiers du Parc ». L’objectif concernant la valorisation et l’information autour du travail de chacun a été pleinement rempli. À la question sur ce sujet, 90 % des personnes ont répondu par l’affirmative. L’enquête donne aussi matière à réflexion pour construire un nouveau cycle ouvert vers l’extérieur, en confrontant des pratiques métiers d’autres établissements culturels et/ou du site. Enfin, dans le cadre de l’accueil des nouveaux salariés, des présentations de l’Intranet et des activités de la communication interne ont été régulièrement organisées. LES SERVICES EN SOUTIEN DE L’ACTIVITÉ SERVICES INTERNES ET ARCHIVES La cellule courrier a traité 82 800 envois, dont 53 000 sous forme de mailings. La cellule logistique a répondu à 878 demandes de transport, course, maintenance, approvisionnement divers et entretien de véhicules. La réalisation marquante de l’année a été l’aménagement de la folie P5. La cellule archives a traité 12 versements d’archives provenant des services de l’établissement, dont la prise en charge et le classement chronologique des spectacles programmés par le théâtre Paris-Villette depuis 1981. Par ailleurs, la cellule archives a renseigné plusieurs structures sur des manifestations culturelles, comme par exemple l’école de cinéma de Boulogne-Billancourt ou le Centre culturel suisse et le Centre Pompidou. Les questions sur le projet du Parc et le concours architectural qui y a donné lieu sont récurrentes et ont particulièrement intéressé une agence de communication et de scénographie à Lille, et plusieurs écoles d’arts plastiques. Par ailleurs, dans le cadre de la procédure d’accueil des nouveaux arrivants, 48 personnes ont participé à la présentation/visite historique du Parc. LES SALARIÉS DE L’EPPGHV © Jean-Pierre Delagarde 144 145 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE ADMINISTRATION ET FINANCES LE BUDGET L e compte de résultat de l’EPPGHV s’établit à 38,969 M€ en 2013, soit une diminution de 3,5 % par rapport à l’exercice 2012 (40,397 M€). Initialement présenté en déficit de 0,170 M€, le budget de l’exercice dégage un résultat de 0,258 M€. Ce résultat tient à la fois aux nouvelles économies réalisées en 2013 et à la poursuite de la progression des recettes propres de l’établissement, bien que la subvention de fonctionnement diminue de 0,615 M€ HT par rapport à l’exercice précédent et que l’activité commerciale subisse les effets de la crise. Les principaux déterminants du résultat de l’exercice liés à l’exploitation sont les suivants : • La recherche systématique d’économies de fonctionnement : bien que d’importants efforts aient été accomplis au cours des années précédentes, la mobilisation des équipes de l’EPPGHV a permis de dégager encore environ 0,230 M€ sur l’exploitation du site (principalement obtenues par la renégociation du marché de maintenance multitechnique des installations). Dans une moindre mesure, les budgets d’informatique et de téléphonie ont à nouveau été réduits en 2013. • La poursuite de la progression des recettes de concession : elles s’établissent en augmentation de 0,152 M€ (+5,6 %) par rapport à l’exercice précédent. Sur les cinq derniers exercices, la progression des recettes de concession s’élève à 1,342 M€ (+86 %). Le Zénith contribue pour 1,050 M€ à cette progression, les autres recettes (+0,292 M€) résultant des renégociations de contrats. La remise en concurrence du Trabendo et la renégociation du contrat du Cabaret Sauvage ont ainsi permis d’augmenter le montant des redevances fixes et d’y adjoindre des redevances variables intéressant l’EPPGHV au résultat des concessionnaires. L’avenir s’annonce toutefois plus difficile en raison de la fermeture définitive du restaurant Quick dont l’exploitation était déficitaire, de l’absence de perspectives à court terme pour la remise en concession du Cinaxe et, de manière générale, des difficultés économiques grandissantes, liées à la crise, de plusieurs concessionnaires. • La bonne exécution du budget des manifestations culturelles, dont la subvention affectée a pu être minorée en 2013. Elle s’établit en clôture d’exercice à 5,755 M€ (6,140 M€ prévus en EPRD, 6,021 M€ en décision modificative n° 2), en raison principalement du niveau des recettes (3,150 M€ hors échanges marchandises, à comparer à la prévision de 2,683 M€ en EPRD). • Enfin, la masse salariale de l’exercice 2013 est contenue, principalement en raison de l’effet combiné de la vacance de plusieurs postes (délais de recrutement des nouveaux arrivants) et de l’effet déport lié au départ de salariés à forte ancienneté. RECETTES Recettes commerciales 7 % Concessions 7 % Subvention de fonctionnement 53 % Manifestations culturelles 11 % Reprises de provisions et subventions 15 % Refacturations et autres produits 6 % Autres recettes 1 % SUBVENTION DE FONCTIONNEMENT Recettes commerciales Concessions Refacturations et autres produits Reprises de provisions et subventions Manifestations culturelles Autres recettes 20 448 979 2 656 725 2 889 009 2 426 491 5 878 850 4 107 845 560 836 21 063 761 3 200 292 2 736 707 2 920 280 6 506 630 3 609 631 359 993 21 181 750 3 209 205 2 630 948 2 693 746 6 580 439 3 524 241 169 508 ÉVOLUTION 2013/2012 -2,9 % -17,0 % 5,6 % -16,9 % -9,6 % 13,8 % 55,8 % RECETTES PROPRES (Hors reprises et subventions) 12 640 906 12 826 903 12 227 648 -1,5 % 3,4 % RECETTES TOTALES 38 968 735 40 397 294 39 989 837 -3,5 % -2,6 % ÉVOLUTION DES RECETTES 2013 2012 2011 ÉVOLUTION 2012/2010 -3,5 % -17,2 % 9,8 % -9,9 % -10,7 % 16,6 % 230,9 % DÉPENSES Dotations aux amortissements et provisions 17 % Intéressement 1 % Personnel 32 % Manifestations culturelles 25 % Fonctionnement 25 % Personnel Intéressement Fonctionnement Dotations aux amortissements et provisions Manifestations culturelles 12 380 102 249 790 9 709 217 6 508 822 9 862 731 12 696 418 308 440 10 736 392 6 264 723 9 749 270 12 326 725 245 606 10 716 564 6 734 755 9 211 685 ÉVOLUTION 2013/2012 -2,5 % N.S. -9,6 % 3,9 % 1,2 % DÉPENSES HORS INTÉRESSEMENT 38 460 872 39 446 803 38 989 729 -2,5 % -1,4 % DÉPENSES TOTALES 38 710 662 39 755 243 39 235 335 -2,6 % -1,3 % ÉVOLUTION DES DÉPENSES 2012 2012 2011 ÉVOLUTION 2013/2011 0,4 % 1,7 % -9,4 % -3,4 % 7,1 % 146 147 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE > 4 108 000 EUROS DE RECETTES GLOBALES SUR LES MANIFESTATIONS CULTURELLES 40 000 000 D’EUROS DE BUDGET > A contrario, ce résultat est minoré par plusieurs contraintes budgétaires : • La baisse de la subvention de fonctionnement (-0,615 M€ HT par rapport à 2012). Cette contrainte budgétaire s’ajoute à la précédente réduction de la subvention en 2012 (-0,118 M€ par rapport à 2011). • La crise économique qui frappe le marché des salons et de l’événementiel : par rapport à l’année précédente, le chiffre d’affaires s’établit à 2,657 M€, en recul de 0,544 M€ HT (-17 %). La réduction de la marge commerciale a néanmoins pu être limitée (-0,502 M€ par rapport à 2012). La baisse du chiffre d’affaires s’explique en particulier par l’atonie du début de l’exercice 2013, au cours duquel plusieurs événements d’entreprise importants ont été annulés, outre la perte de salons récurrents (annulés pour certains, déplacés sur des sites plus vastes pour d’autres, les contraintes de la Grande halle ne leur permettant pas d’accueillir davantage de public). • La provision pour engagements de retraite et avantages similaires (prime de départ à la retraite) dus au personnel en application des accords d’entreprise de l’EPPGHV a été réévaluée à la date du 31 décembre 2013. Elle s’élève à 1,018 M€, cotisations patronales comprises (+0,670 M€ par rapport à 2012). Cette réévaluation rend mieux compte des dépenses que l’établissement aura à supporter dans l’avenir, dans la mesure où elle intègre l’ensemble des personnels âgés de plus de 55 ans, dont le départ avant la retraite est très peu probable. Le montant des décaissements de l’exercice s’élève à 5,245 M€ (5,371 M€ en 2012), à rapporter au total des engagements juridiques de 6,962 M€ (10,026 M€ en 2012), soit un taux de décaissement supérieur à 75 %. Concernant les investissements, les subventions de l’exercice se sont élevées à 2,843 M€. Ce montant constitue une stabilisation après le très fort recul survenu en 2012 par rapport à l’exercice 2011 (3,680 M€). Il résulte de la levée partielle de la mise en réserve et des annulations (0,400 M€ sur 0,507 M€ au total). Comme en 2012, le montant des investissements nécessaires est significativement plus élevé que les financements de l’exercice (2,342 M€). Le report des décaissements d’un exercice sur l’autre est en revanche en diminution : 1,652 M€ au 31/12/2013, contre 3,304 M€ au 31 décembre précédent. Les reports de crédits d’investissement, ainsi que l’autofinancement dégagé par l’établissement au cours des exercices précédents, permettent de financer ces importants besoins. L’AGENCE COMPTABLE Les travaux les plus lourds concernent : • La poursuite du programme de réhabilitation des folies, afin de les mettre en conformité avec les normes en vigueur, d’améliorer leur performance énergétique et de procurer un meilleur service aux publics et aux concessionnaires. En 2013, la poursuite de ces chantiers a consisté en la réhabilitation de la folie P5 des ateliers (1,139 M€) ; • Les travaux de l’espace Chapiteaux : aménagement du Chapithôtel et des espaces attenants (1,037 M€). Cet aménagement de 18 chambres, conforme aux normes énergétiques, est doté d’une pompe à chaleur qui permet de réduire les consommations ; • La poursuite des travaux faisant suite aux audits énergétiques : optimisation de la régulation des systèmes de chauffage (0,893 M€) ; • La réhabilitation du dragon, avant sa réouverture prévue pour le printemps 2014 (0,628 M€) ; • D’importants investissements informatiques (0,402 M€) relatifs à la modernisation de l’infrastructure réseau (remplacement de tous les matériels actifs du réseau), ainsi qu’à la mise en place d’un progiciel destiné à l’inventaire physique des biens et au suivi de leurs mouvements. Les efforts accomplis par tous les salariés pour développer les recettes propres et réduire les dépenses de fonctionnement, tout en poursuivant une politique ambitieuse de soutien à la création au service d’un public diversifié, permettent de dégager, pour la quatrième année consécutive, un bénéfice ouvrant droit à un versement d’intéressement au personnel, d’un montant brut de 0,208 M , en application de l’accord conclu le 30 juin 2011. Dans le contexte contraint des financements publics, l’EPPGHV a dégagé, au cours des trois derniers exercices, un autofinancement cumulé de 2,245 M€, qui permet de faire face aux grands enjeux d’investissement sur le Parc à court terme. L ’agence comptable est placée sous l’autorité d’un comptable public, fonctionnaire détaché nommé par arrêté interministériel. Il applique la réglementation sur la comptabilité publique et ses principes fondamentaux, dont celui de la séparation de l’ordonnateur (gestionnaire de l’Etablissement) et du comptable (chargé de l’exécution des décisions de gestionnaire dans le cadre de la réglementation). L’agent comptable est seul chargé : EN MATIÈRE DE RECETTES • De la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes remis par l’ordonnateur ; • De l’encaissement des droits au comptant et des recettes de toutes natures que l’établissement est habilité à recevoir ; • Il est alors tenu d’exercer les contrôles portant sur l’autorisation de percevoir la recette ainsi que sur la régularité des réductions et des annulations des ordres de recettes. EN MATIÈRE DE DÉPENSES • Du paiement des dépenses soit sur ordres émanent de l’ordonnateur, soit de sa propre initiative, ainsi que de la suite à donner aux oppositions et autres significations ; • Lors du paiement, il est tenu d’exercer les contrôles suivants (art. 12 et 13) : • De la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ; • De la disponibilité des crédits ; • De l’exacte imputation des dépenses aux chapitres qu’elles concernent selon leur nature ou leur objet ; • De l’existence du visa du contrôleur financier, chaque fois qu’il est requis ; • De la validité de la créance, c’est-à-dire la justification du service fait, l’exactitude des 148 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE LES MÉTIERS DE LA PAIE L ’équipe de la paie est composée de quatre personnes : la chef de service, la responsable paie et deux chargées de gestion paie. L’équipe travaille sous l’autorité du directeur des affaires financières et administratives (DAF). Elle est en charge des questions relatives aux salaires, aux charges sociales, à la gestion des absences, à la régie de recettes des tickets restaurant, au paramétrage du logiciel paie. L’équipe veille à la bonne application de la législation sociale en vigueur et des accords de l’entreprise en relation avec la direction des ressources humaines (DRH). DES QUALITÉS DE RIGUEUR Les permanents sont réglés en fin de mois et les salariés en contrats courts selon un calendrier hebdomadaire. Leurs statuts génèrent des cotisations différentes sur les bulletins : régime général, régimes des intermittents, des fonctionnaires détachés, des stagiaires, des artistes. L’équipe paie collabore avec les autres directions. Elles leur envoient les contrats à payer ainsi que toutes les pièces afférentes. Le salaire perçu par un salarié varie en fonction de différents paramètres tels que les heures travaillées mais aussi des congés, des heures supplémentaires, des arrêts de travail ou encore des divers prélèvements effectués (retraite, assurance chômage..). Ces variables ainsi que les absences sont comptabilisées et saisies dans le logiciel paie. Le contrôle des bulletins est assuré collectivement avec une grande rigueur. Les paies sont remises à l’agence comptable selon un calendrier préétabli qui après un nouveau contrôle en assure le paiement. Annuellement, 7 000 bulletins et 4 000 tickets repas sont distribués. DES QUALITÉS ORGANISATIONNELLES La masse salariale en jeu est importante. C’est le premier budget de l’établissement. De ce fait, il est impératif dans un service paie d’avoir une excellente méthodologie de travail et une organisation rigoureuse. Le travail est collectif pour un contrôle efficace des paies. Chaque personne a néanmoins au sein du service une fonction précise. Ainsi le service de la paie est garant de l’exactitude des calculs sur les bulletins et de leurs règlements dans les temps. leur travail est rythmé par le calendrier. Le respect de la confidentialité est une deuxième règle d’or, les indiscrétions pouvant facilement créer des tensions. AVOIR LE GOÛT DES AUTRES L’équipe n’est pas que « faiseur de chiffres ». Elle a beaucoup de contacts avec les salariés et doit avoir des qualités d’écoute et de compréhension et savoir être disponible pour les salariés. Elle répond régulièrement aux questions des employés sur leurs obligations légales ou sur les incidences relatives à leur salaire. LE PAVILLON JANVIER ET LA GRANDE HALLE © Marie-Sophie Leturcq calculs de liquidation, l’intervention des contrôles réglementaires et la production des justifications ; • Du caractère libératoire du règlement ; • Du respect des règles de prescription. EN MATIÈRE DE PATRIMOINE • De la garde et de la conservation des fonds et valeurs appartenant ou confiés à l’établissement ; • Du maniement des fonds et des mouvements de comptes de disponibilité. EN MATIÈRE DE COMPTABILITÉ • De la tenue de la comptabilité ; • De la conservation des pièces justificatives des opérations et des documents de comptabilité ; • De préparer le compte financier de l’établissement et de le présenter au conseil d’administration. LE CONTRÔLE GÉNÉRAL ÉCONOMIQUE ET FINANCIER E n vertu du décret du 25 janvier 1993 portant création de l’établissement, ce dernier est soumis au contrôle économique et financier de l’État. Les modalités d’exercice du contrôle général sont déterminées par un arrêté du 27 juillet 1993. Le contrôle général est placé sous l’autorité directe des ministres en charge de l’Économie et des Finances. Il assure, par conséquent, un contrôle indépendant. Le contrôleur général a la mission d’analyser les risques et évaluer les performances des organismes publics. Il occupe un positionnement stratégique entre l’organisme et les tutelles et joue un rôle de conseil, voire de médiation. Il est ainsi l’interlocuteur privilégié pour relayer auprès de ces organismes les grandes orientations comptables et financières – par exemple la certification des comptes de l’État, le suivi de la politique immobilière, la politique des achats et la mise en œuvre de la réforme de la gestion budgétaire et comptable publique (GBCP). Le contrôle général du site de la Villette est installé au pavillon Janvier. Il assure également le contrôle économique et financier de l’établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie, dite « Universcience », et de l’établissement public de la Cité de la musique, ainsi que de leurs filiales (La Géode et Pleyel). Depuis 2012, le CGEFi s’intéresse également aux incidences liées à l’implantation de la Philharmonie de Paris sur le Parc de la Villette. Les problématiques et les ajouts liés à la construction du bâtiment, à la création d’un nouvel établissement public issu de la fusion avec la Cité de la musique et à une ouverture prévue début 2015, ont accentué l’implication du CGEFi sur ce projet, qui va créer 149 150 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE LES RESSOURCES PROPRES une nouvelle dynamique favorable pour l’ensemble du site Villette. Au titre du contrôle exercé sur l’EPPGHV, 153 actes ont été visés en 2013, contre 142 en 2012. LE SERVICE JURIDIQUE L e service juridique, constitué d’un chef de service, d’une assistante et d’un(e) chargé(e) des marchés, a la charge d’assister et de conseiller toutes les directions de l’établissement dans les domaines contractuel, précontentieux, d’analyse juridique et réglementaire dans différents domaines du droit tels que droit de l’immobilier, droit des marchés publics, droit des affaires, droit de la propriété intellectuelle, droit du domaine public… Le service juridique rédige ou participe à la rédaction de courriers juridiques, contrats, conventions diverses et marchés. Il suit les contentieux de l’établissement en liaison avec les avocats (sauf droit social) et participe, le cas échéant, à l’élaboration de transactions. Il s’occupe également de la gestion des principales conventions d’assurance et des sinistres – responsabilité civile, incendie risques divers, et assurance des véhicules et engins. Il assure différentes tâches administratives relatives au conseil d’administration, au comité des marchés de l’établissement, et à la diffusion des nombreux contrats et marchés publics dans les services et auprès des partenaires. LES ACTIVITÉS COMMERCIALES ET LES ACCUEILS SOLIDAIRES ET CULTURELS P our la première fois en dix ans, l’activité commerciale n’atteint pas l’objectif, même si celui-ci est rempli à 90 %. Ces résultats s’expliquent par les difficultés rencontrées par le secteur de l’événementiel et une mauvaise météo de printemps. Le nombre d’événements accueillis est identique à l’année précédente (59). L’année 2012 avait été marquée par l’ouverture à la location du pavillon Paul-Delouvrier, 2013 a été marquée par un autre lancement : la location du WIP Villette sur les deux derniers mois de l’année. Au total, l’activité commerciale a drainé plus de 276 000 personnes. SALONS : UN MARCHÉ STABLE Le marché des salons affiche de bons résultats dépassant l’objectif. Au total, 17 salons ont été accueillis en 2013, pour l’essentiel dans la Grande halle, mais également pour la première fois dans le pavillon Paul-Delouvrier. Le portefeuille clients a été renouvelé. Le départ de deux clients récurrents (Aiguilles en Fête, devenu trop grand, et le Salon du jouet qui a cessé son activité) est plus que compensé par l’arrivée de quatre nouveaux clients (Carrefour Emploi, Jeunes d’Avenir, Mondial Spa Beauté, La Factory-Salon du Numérique). Sur les 15 salons accueillis dans la Grande halle, cinq louent la totalité du bâtiment, sept la nef et trois l’espace Charlie-Parker. Contrairement à 2012, marquée par une forte prééminence des salons professionnels, l’activité s’est rééquilibrée en 2013 puisque les salons grand public et professionnels se partagent équitablement le marché. Au total, les salons représentent la moitié du chiffre d’affaires commercial. ÉVÉNEMENTS : UN SECTEUR EN CRISE C’est à l’évidence le marché de l’événementiel qui souffre de la crise. Deux importantes annulations, toutes deux motivées par la crise économique qui dicte aux directions générales de supprimer leur budget événementiel, ont été enregistrées sur ce profil de clients. Si le nombre de manifestations accueillies en 2013 est strictement identique à celui de 2012, le chiffre d’affaire, lui, diminue de près de moitié. Les organisateurs se montrent attentifs à toutes leurs dépenses et diminuent les surfaces louées. Les évènements d’entreprises sont naturellement les plus touchés. C’est la fidélité de certains clients qui permet à la Villette de se maintenir. C’est le cas d’EDF, avec la cin- 151 152 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE > 26 ÉVÉNEMENTS COMMERCIAUX ACCUEILLIS / 276 000 PERSONNES PRÉSENTES À CES ÉVÉNEMENTS quième édition des Energy Day, une journée de découverte des métiers du groupe à destination des élèves des écoles d’ingénieurs ; de Winamax, premier site de poker en ligne, qui organisait la troisième édition de son Winamax Poker Tour, un tournoi géant rassemblant 2 000 joueurs, ou encore de BNP-Paribas Security Services, qui organisait pour la seconde fois ses vœux internes. Il en va de même pour JBH Santé, avec le congrès médical Journées de rencontres ophtalmologiques. À leurs côtés, Franprix s’est installé pour la première fois dans la Grande halle pour une convention fournisseurs traitée sous forme de salon monomarque. Le caractère modulable de la Grande halle et l’image festive du lieu permettent de séduire des manifestations aux caractères hybrides. Ce fut ainsi le cas, fin août, de l’événement Vans Downtown Showdown, organisé tous les ans par la marque dans une grande capitale européenne, qui a rassemblé 15 000 passionnés autour des meilleurs skateurs du moment. De même, en mai, la Fédération française de gymnastique suédoise avait choisi la Grande halle pour célébrer ses 20 ans. Enfin, en octobre, la manifestation Be Street Week-end, organisée par le journal éponyme, mêlait animations, concert et stands pour la plus grande joie des 8 700 personnes accueillies. Depuis 2009, la Grande halle a ouvert ses portes à des programmations portées par des producteurs privés. Cette initiative est issue d’une collaboration étroite entre le service commercial et la direction de la programmation culturelle qui en valide les contenus. En 2013, cet axe a donné lieu à l’accueil de quatre événements. Début mars, le label Ed Banger fêtait ses dix ans avec des concerts et une fête foraine géante. Quelques jours plus tard, le concert d’Amon Tobin a réuni plus de 4 700 personnes dans la Grande halle. Fin mars, 4 000 personnes dansaient lors de la Nuit Tropicale. Enfin, la troisième édition du festival Pitchfork a drainé 20 000 spectateurs pendant les trois jours du week-end de la Toussaint. DEUX LIEUX EN DÉVELOPPEMENT : LE PAVILLON PAUL-DELOUVRIER ET LE WIP VILLETTE Lancée fin 2011, l’activité accueillie dans le pavillon Paul-Delouvrier marque également le pas du fait de la crise. Six opérations ont été accueillies en 2013, contre huit l’année précédente. Pour l’essentiel, ce sont des entreprises et des institutionnels qui sont séduit par la luminosité du lieu, ses facilités d’accès et la formule conférence all inclusive. Ainsi, Renault a réuni l’ensemble de son comité de direction pour une journée de travail autour du président Carlos Ghosn. L’agence Bio y a organisé une remise de prix à l‘occasion du Printemps Bio. L’association DMLA y organisait en juin une conférence autour de cette maladie ophtalmologique. Le WIP Villette (pour Work In Progress) est le lieu de la culture hip hop et de l’art alternatif, créé par le Parc de la Villette en 2010. Bâtiment en pierre entièrement habillé par le designer Ruedi Baur de stries rouges ondulantes, le WIP est une véritable œuvre d’art. Pour la première fois, il était ouvert à la location sur les deux derniers mois de l’année 2013. Une campagne de communication et un site internet dédié (location-wip-villette. com) lui ont donc été consacrés. Au total, ces lieux représentent 4 % du chiffre d’affaire commercial. LOCATIONS EXTÉRIEURES : UNE MÉTÉO PLUVIEUSE La location d’espaces en extérieur a quant à elle été touchée par une météo continûment pluvieuse de mai à mi-juillet 2013. Une seule opération a pu être réalisée pendant cette période, contre huit opérations pendant la même période en 2012. Au total, six opérations ont été accueillies en 2013, contre 12 l’année précédente. Ces opération dites « animations promotionnelles » regroupent des événements de marques cherchant à proposer des activités le plus souvent ludiques ou des mises en scène étonnantes autour de leur produits. Ce fut ainsi le cas de Samsung fin juillet, avec des objets gonflables géants, ou encore de la promotion du film Wolverine pour lequel était installé une tombe factice. Pour la quasi-totalité d’entre elles, ces opérations s’installent dans le lieu le plus visible et le plus passant du Parc, place de la fontaine-aux-lions. Les tournages et les prises de vues ont également pâti de la mauvaise météo. Seuls trois opérations ont été accueillies en 2013. ACCUEILS SOLIDAIRES ET CULTURELS 108 autorisations d’occupation temporaire d’un lieu sur le Parc de la Villette ont été délivrées en 2013. Ces autorisations sont liées au caractère contemporain du Parc de la Villette qui en fait une œuvre soumise à droit d’auteur. Pour leur immense majorité, ces autorisations recouvrent des demandes de tournages ou de prises de vues, ou encore des demandes d’écoles et d’étudiants occupant le lieu pour quelques heures. Chaque année, quelques opérations sélectionnées pour leur cohérence avec la stratégie et les enjeux de l’établissement sont accueillies dans des lieux mis à leur disposition gracieusement. C’est ainsi que l’établissement a accueilli une conférence organisée par l’association Hors les Murs sur le thème « Création sonore dans l’espace public ». Pour les mêmes raisons, l’Institut international du théâtre, institution sous l’égide de l’Unesco, organisait le 29 avril la Journée internationale de la danse autour du chorégraphe taiwanais Lin Hwai-min. Pour la seconde fois, l’établissement accueillait plusieurs œuvres dans le cadre des Designer’s Days. Toujours en lien avec les missions de l’établissement, un nombre limité d’opérations humanitaires sont également accueillies : le tournage d’un film institutionnel pour le Secours populaire, et une journée commémorative de Sidaction. Certaines opérations relèvent de relations de bon voisinage, comme la Nuit des étoiles, traditionnellement organisée par la Cité des sciences et de l’industrie-Universcience, qui a rassemblé le 9 août pas moins de 500 passionnés pour admirer la pluie d’étoiles filantes. De même, le Hall de la chanson a proposé au public une programmation en plein air à l’occasion de la Fête de la musique. 153 154 UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE La société La Martiniquaise a quant à elle fait vivre le bar VIP de l’événement, en proposant ses produits à la dégustation. LES PARTENARIATS PRIVÉS ET INSTITUTIONNELS LES PARTENARIATS PRIVÉS Les partenariats privés, certains nouveaux, d’autres plus anciens, ont permis de construire des actions remarquables, dans la continuité des trois lignes stratégiques majeures élaborées en 2012 : développer la biodiversité, permettre l’accessibilité physique et sociale, soutenir certains événements de la programmation culturelle. L’installation Collective Folie a bénéficié du soutien financier de la Fondation franco-japonaise Sasakawa. Parallèlement, l’entreprise Dispano a fourni 36 m3 de bois de charpente nécessaires à la construction de l’œuvre imaginée par l’artiste Tadashi Kawamata. À l’issue du démontage de Collective Folie, l’ensemble du bois de charpente a été donné à Emmaüs Gironde pour la construction de logements pour des personnes sans-abri. Pour la deuxième année consécutive, les personnes aveugles et malvoyantes ont eu accès au festival de cinéma en plein air. Grâce au soutien financier de la Fondation France Télévisions, et au soutien de l’Association Valentin Haüy qui a apporté son réseau et ses compétences, dix films audio-décrits ont été projetés, permettant ainsi aux personnes déficientes visuelles d’assister à cet événement emblématique du Parc de la Villette. Le soutien fidèle de la Fondation Groupe RATP a une nouvelle fois permis à des publics issus du champ social et en provenance des territoires du Nord-Est parisien de bénéficier de parcours-découvertes tout au long de la programmation culturelle 2013. L’agence Bio a apporté son soutien financier à l’établissement en contribuant à l’amélioration de l’aménagement du Jardin des miroirs. Cette collaboration s’est inscrite dans le cadre du Printemps Bio, et le jardin des miroirs a été l’écrin d’une exposition photo intitulée Les terroirs bio des régions de France, organisé par l’agence Bio. Evian a apporté son soutien aux ateliers dédiés aux enfants qui traitent de la question de l’eau. Il faut rappeler qu’Evian est un acteur très actif sur le thème de l’hydratation. La fondation Adrienne et Pierre Sommer poursuit son action en direction des jeunes publics. Sous la forme d’ateliers spécifiques à vocation pédagogique, ce soutien vise à sensibiliser les participants à la connaissance de la relation qui nous lie aux animaux de compagnie. Les jardins passagers demeurent l’un des lieux phares de l’engagement du Parc en faveur de la biodiversité. Plusieurs mécènes ont renouvelé leur soutien. Ainsi, la fondation Veolia Environnement, tout comme la Société Générale, ont poursuivi leur action auprès de ce « lieu ressources » sur les questions d’écologie urbaine et de développement durable, et de ce projet qui contribue par ailleurs à créer du lien social, en particulier auprès des publics les plus défavorisés. Le festival Villette Sonique bénéficie depuis 2009 du soutien de Red Bull. La co-programmation d’une scène en plein air, ainsi que l’organisation d’une soirée de clôture au Cabaret Sauvage sont parmi les manifestations concrètes de cette collaboration fructueuse. LES PARTENARIATS INSTITUTIONNELS La programmation culturelle de l’EPPGHV est soutenue par des partenariats avec des collectivités territoriales et des institutions publiques ou semi-publiques. Ces partenariats portent sur des activités en rapport avec le public (médiation) ou avec les artistes (Initiatives d’artistes en danses urbaines, espace Périphérique), ou encore sur des actions originales, qu’elles soient en direction du public ou des artistes. Ces partenariats ont pour particularité de ne pas représenter qu’un apport financier, mais également un accompagnement réel et une adhésion de ces partenaires aux projets soutenus. Les partenaires du WIP Villette sont l’Acsé (l’Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances) et la DRPJJ (Direction régionale de la protection judiciaire de la jeunesse), qui ont maintenu leur soutien en 2013 (20 359 €). La Fondation de France, dans le cadre de son programme « Partager l’art, transformer la société », a également renouvelé son soutien pour la troisième et dernière année (5 500 €), avec une aide à la production accordée à trois projets de création partagée. Ces trois projets ont en commun d’intégrer des amateurs au processus même de création. La Fondation de France a également financé l’étude de ces projets par des étudiantes de l’École des hautes études en sciences sociales. Ces études visent à évaluer les effets du processus créatif sur les participants, et notamment sur les amateurs, mais aussi à comprendre à quelles conditions ces projets donnent naissance à des formes artistiques innovantes. La Fondation de France, co-fondateur, avec l’EPPGHV, du programme Initiatives d’artistes en danses urbaines, a renouvelé son soutien en 2013 à hauteur de 60 000 €. L’Acsé et la Caisse des dépôts ont rejoint la Fondation de France depuis, respectivement, 2006 et 2007, et soutiennent toujours le programme en 2013 (44 218 €). Compte tenu des nouvelles orientations stratégiques de la Caisse des dépôts, sa participation au financement de deux programmes WIP Villette et IADU s’est concentrée prioritairement sur IADU en 2013. IADU aide les jeunes chorégraphes par des conseils, de la mise en réseau, des coproductions, des accueils en résidence, des formations (master class), mais aussi par des aides à la diffusion en présentant des spectacles ou des extraits devant des professionnels (les Chantiers). La SACD, nouveau partenaire depuis 2012 s’est impliqué à hauteur de 3 000 €. Un mécène particulier a souhaité aider financièrement ce programme à hauteur de 2 500 €. L’espace Périphérique, programme de résidence et de soutien aux compagnies émergentes des arts du cirque, de la marionnette et de la rue, est financé à 50 % par la Ville de Paris et l’EPPGHV. Une commission réunissant les deux financeurs et des personnalités qualifiées choisit, deux fois par an, parmi les projets qui leur sont soumis. La coordinatrice en charge de l’espace Périphérique fait le lien entre les deux partenaires et propose les grandes lignes de force du programme, qu’elle met en œuvre avec les compagnies accueillies. Les compagnies bénéficient de résidence, de soutien financier, et d’un accompagnement technique et administratif pour créer leur projet. En 2013, la Ville de Paris a reconduit son apport sur le fonctionnement de l’espace Périphérique pour un montant de 172 431 €. 155 156 D’autres partenaires institutionnels peuvent contribuer ponctuellement au budget de la programmation culturelle : collectivités territoriales, SACD, Fondation RATP, etc. Leur soutien est étroitement lié à la programmation culturelle. Ces financements peuvent prendre la forme d’un soutien financier global à la manifestation, mais aussi de prise en charge de dépenses, telles que les frais de voyages des artistes. En 2013, la Saison Afrique du Sud de l’Institut français a ainsi soutenu les spectacles de Paul Grootboom, en prenant en charge les voyages des artistes. L’Onda a participé financièrement à la traduction de Township Stories et à la mise en place du surtitrage pour le spectacle Ganesh Versus the Third Reich, de la Compagnie Back to Back. En 2013, la SACD a soutenu la manifestation Hautes Tensions, dont c’était la troisième édition, pour un montant de 5 000 €. La Région Île-de-France et l’EPPGHV ont signé le renouvellement de la convention destinée à soutenir les actions de médiation culturelle (Parcours thématiques et pédagogiques mis en place autour de la programmation et des ateliers Villette pour la saison scolaire 2013/2014), pour un montant de 67 153 €. En 2013, dans le cadre du soutien aux Parcours pédagogiques, la Région Île-de-France a versé 23 345 € pour les actions entreprises en 2012 et 2013. La Région Île-de-France a également soutenu le festival du cinéma en plein air, ce qui a permis l’organisation de deux soirées supplémentaires et la mise en place d’actions et d’ateliers autour du cinéma. RHÉTORICAL - PAUL GROOTBOOM © Christophe Raynaud de Lage 159 TABLEAU DE FRÉQUENTATION MANIFESTATIONS CULTURELLES REPRÉSENTATIONS NBRE DE JAUGE TOTALE TOTAL BILLETS VENDUS INVITATIONS CNAC PULSIONS 20 9 400 6 477 922 7 399 CIE L’OISEAU MOUCHE/ C. RIZZO DE QUOI TENIR JUSQU’À L’OMBRE 10 2 580 1 080 307 1 387 LES SIÈCLES/FARID BERKI STRAVINSKI EN MODE HIP HOP 2 2 752 2 240 383 2 623 BACK TO BACK THEATER GANESH VERSUS THE 3RD REICH 4 1 920 1 008 175 1 183 EXPOSITION TADASHI KAWAMATA COLLECTIVE FOLIE 131 HAUTES TENSIONS 40 18 204 11 095 1 423 FLAMENCO 3 4 092 3 487 239 VILLETTE SONIQUE 14 11 394 7 382 956 H FLOW ELEC 0 0 0 0 0 BARTABAS/C. CARLSON WE WERE HORSES 13 23 400 23 560 897 24 457 BARTABAS IMPROVISE AVEC 5 4 500 4 169 318 BARTABAS LES MATINALES 16 TOTAL BARTABAS 34 27 900 27 729 1 215 CIRQUE YOANN BOURGEOIS WU WEI 10 10 000 3 696 658 SCÈNES D’ÉTÉ 31 CINÉMA EN PLEIN AIR 27 JAZZ À LA VILLETTE 24 EXPOSITION PHOTO VOS RÊVES NOUS DÉRANGENT 60 ANNIE DORSEN HELLO HI THERE, A PIECE OF WORK 4 1 160 81 98 179 LES COLPORTEURS LE BAL DES INTOUCHABLES 34 17 068 15 793 1 074 16 867 SIDI LARBI CHERKAOUI MILONGA 10 13 960 12 612 451 13 063 PAUL GROOTBOOM TOWNSHIP STORIES, RHETORICAL 9 2 610 1 062 151 1 213 LA COMA /MICHEL SCHWEITZER CARTEL 4 1 040 323 177 500 WANTED POSSE IS UNLIMITED 2 2 864 2 714 117 2 831 WIP VILLETTE (TEMPS FORT ET INTERNATIONAL IIIEST BATTLE) 21 870 650 94 791 1 535 TOTAL MANIFESTATIONS CULTURELLES 494 160 114 126 057 10 298 197 250 333 605 FRÉQUENTATION RÉALISÉE 30 341 65 518* 0 2 316 32 300 28 628 12 000 4 354 23 700 23 700 138 450 138 450 1 858 30 486 © Benoite Fanton 13 202 275 787 TOTAL GANESH VERSUS THE THIRD REICH BACK TO BACK THEATRE 6 761 35 735 63 * Les 65 518 personnes comprennent les ateliers payants groupes et individuels pour 35 177 personnes et les 30 431 gratuits (17 000 à l’EPRD) qui se décomposent : - 18 275 personnes (fréquentation libre des jardins passagers : 13 275 personnes, actions culturelles gratuites : 5 000 personnes) - 12 066 pour les actions Kawamata : 778 personnes aux workshops, 45 personnes à trois visites guidées et 11 243 en fréquentation libre les week-ends. 20 338 4 487 13 202 35 177 14 834 3 726 6 791 ACTIONS CULTURELLES, ATELIERS, SERVICE CULTUREL DES EXPOS ET JARDINS PASSAGERS SALONS ET MANIFESTATIONS COMMERCIALES FRÉQUENTATION ACCÈS LIBRE 674 910 FRÉQUENTATION DES MANIFESTATIONS PAYANTES 136 355 TAUX INVITATION 7,55 % Conçu et réalisé par ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU PARC ET DE LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE DIRECTEURS DE LA PUBLICATION Jacques Martial, président ; Florence Berthout, directrice générale. COORDINATION ET SUIVI ÉDITORIAL Delphine Jeammet, directrice de la communication et des publics ; Adrien Gruffaz, adjoint à la directrice de la communication et des publics. GRAPHISME, PHOTOGRAVURE Vincent Lever. PHOTOTHÈQUE Michèle Zazzaron, documentaliste chargée de la Photothèque. COUVERTURE Les mâtinales des écuyers - Académie du spectacle équestre de Versailles, Direction artistique : Bartabas © Christophe Raynaud de Lage Achevé d’imprimer en juillet 2014 par Imprimerie Le Réveil de la Marne, 4 rue Henry Dunant, 51204 Epernay cedex N° de dépôt légal : EPPGHV 2014.05.01 Imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement Certification PEFC/10-31-1245 ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU PARC ET DE LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE 211, avenue Jean-Jaurès 79935 Paris cedex 19 Tél : 01 40 03 75 00 Fax : 01 40 03 74 18 villette.com