établissement public du parc et de la grande halle de la villette

Transcription

établissement public du parc et de la grande halle de la villette
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ÉTABLISSEMENT PUBLIC
DU PARC ET DE LA GRANDE HALLE
DE LA VILLETTE
RAPPORT
D’ACTIVITÉ
2013
2
ÉDITO
N
ous avons fêté en 2013 le vingtième anniversaire
de la création de l’Établissement public du parc
et de la grande halle de la Villette.
Dans son décret fondateur de 1993 est inscrite une
mission qui n’a pas cessé de se renforcer au cours
de toutes ces années : développer des activités culturelles et sociales
ouvertes sur la ville. L’établissement n’a ainsi jamais arrêté de créer des liens et de jeter
des ponts entre artistes et public, toujours à l’avant-garde, au cœur
d’un territoire en pleine mutation.
20 ans de découvertes et de rencontres avec cette volonté permanente
de proposer à tous les publics, une exploration de l’ensemble
des facettes de la création artistique, des plus intimes aux plus
monumentales. Car oui, depuis 20 ans, le Parc de la Villette est
pluridisciplinaire. C’est ce qui fait la force de notre établissement
et de son projet. Aller au-delà d’un territoire culturel unique, mixer
les pratiques, encourager les émergences, prendre des chemins de
traverse, à contre-courant, très souvent avec succès. Le festival Hautes
Tensions, qui a déroulé en 2013 sa troisième édition, illustre parfaitement
cette exploration d’univers pluriels, pour en montrer la richesse
et la vitalité en présentant au public des artistes aux démarches et
aux parcours très différents, certains déjà connus, d’autres au début
de leur carrière.
Au-delà de ce festival, la programmation culturelle 2013 a mis en jeu
l’idée d’alternance, entre des artistes confirmés et des découvertes,
de Bartabas et Carolyn Carlson à Paul Grootboom, mais aussi entre
des spectacles achevés et des formes laboratoires, joués en intérieur
et en extérieur, gratuits ou payants. Cette dimension pluridisciplinaire
permet de voyager et de faire alterner les propositions dans un
éclectisme non réducteur, qu’il s’agisse du théâtre, de la danse
ou du cirque, avec des artistes confirmés ou émergents. Et surtout,
de décloisonner les formes et les publics. La Villette offre donc aussi
ses espaces à des artistes de renom pour y produire des œuvres qu’ils
pourraient difficilement créer ailleurs. En 2012, c’était Philippe Decouflé.
Cette année, Bartabas a investi la grande halle avec deux spectacles
inédits à Paris qui ont joué à guichets fermés : we were horses qu’il a
créé avec Carolyn Carlson et une série d’improvisations avec des invités
comme le philosophe Michel Onfray ou le musicien Jean-Pierre Drouet.
L’établissement a également exploré d’autres territoires culturels plus
rares: deux spectacles du metteur en scène sud-africain Paul
Grootboom, Ganesh versus troisième Reich par la compagnie
australienne Back to Back et la pièce de Christian Rizzo
De quoi tenir jusqu’à l’ombre avec la compagnie de L’Oiseau Mouche.
Accompagner et soutenir tous les artistes et les compagnies à travers
d’ambitieux programmes de résidences et une riche politique
de coproductions. Et les accueillir dans les meilleures conditions.
FESTIVAL DU CINÉMA EN PLEIN AIR
© Marie-Sophie Leturcq
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ÉDITO
Ainsi à la fin de l’année 2013, a été inauguré par Aurélie Filippetti,
Ministre de la culture et de la communication, sur l’espace Chapiteaux,
le Chapithôtel, un nouveau lieu d’hébergement écologique pour
les compagnies de cirque, en résidence ou en représentation, cerclé
par une œuvre monumentale, La Déferlante de l’emblématique artiste
circassien Johann Le Guillerm.
Accueillir tous les publics aussi, en s’appuyant tout à la fois sur
une politique novatrice en matière d’éducation artistique et culturelle
construite sur mesure mais qui s’adresse à tous (près de 55 000
personnes, enfants et adultes, ont participé à plus de 1 500 ateliers
et à près de 400 actions ou parcours de médiation autour de la
découverte de nos spectacles et du Parc) et également en invitant
les publics à s’engager dans les processus de création. En 2013,
le plasticien Tadashi Kawamata a investi une partie du parc en
construisant une haute tour en bois, Collective Folie, avec la participation
d‘étudiants en architecture, des publics et des usagers du Parc qui sont
intervenus durant le processus de construction et de déconstruction de
l’œuvre qui s’est étalé sur quelques six mois. Un Sacre du printemps de
Stravinski, avec l’Orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth
et chorégraphié par Farid Berki, a mis en scène une centaine de lycéens
danseurs amateurs. À travers l’art de ce chorégraphe venu du hip hop,
ils ont créé une œuvre nouvelle sur cette musique dont on célébrait
le centenaire. Les Scènes d’été ont renforcé également leur dimension
participative. Nos grands festivals, Villette Sonique, Cinéma en plein air
et Jazz à la Villette, devenus d’incontournables rendez-vous annuels,
ont offert une fois encore à un large public de biens beaux moments
fédérateurs dans la grande halle et sur le parc.
Un parc et un établissement qui continuent d’innover pour consolider
son projet en rédigeant et en validant son Agenda 21 en 2013,
le premier pour un établissement public culturel national. Cette
démarche, qui s’appuie sur 42 fiches actions recouvrant un large
spectre d’activités (programmation culturelle, aménagement, ressources
humaines, communication et publics, etc.) dont 25 ont été déjà réalisées
cette année, met à l’honneur la diversité des cultures et la diversité de
la nature, s’inscrivant naturellement dans le prolongement des missions
de l’établissement.
La mise en œuvre et l’aboutissement de tous ces projets ambitieux
a requis la mobilisation de toutes les équipes ; qu’elles en soient ici
encore très sincèrement remerciées.
Lieu historique d’expérimentation et de création, lieu d’accueil
de toutes les disciplines et de tous les publics, espace unique
d’échanges, le Parc de la Villette n’a jamais cessé de se réinventer
et de s’interroger continuellement, en écho aux formidables mutations
sociales, économiques, humaines et culturelles du monde contemporain.
INAUGURATION DU CHAPITHÔTEL AVEC
LA COMPAGNIE LES COLPORTEURS
© William Beaucardet
Jacques Martial
Président
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AGENDA 21
erritoire historique d’expérimentations, le Parc de la
Villette innove une nouvelle fois en 2013 avec la rédaction
de son propre Agenda 21. Il devient ainsi le premier
établissement public national (hors établissements
d’enseignement supérieur) à se saisir d’une telle
démarche.
Face à la réduction de ses moyens, l’éclatement de ses repères avec
la mondialisation, la pression urbanistique, la concurrence de la culture
de masse, la remise en question du rôle de l’artiste et des fondements
de la démocratisation culturelle, l’Agenda 21 du Parc de la Villette
permet à l’établissement de se doter d’une boîte à outils pragmatique
pour orchestrer les conditions de son adaptation aux nouvelles
exigences de son environnement, et ainsi consolider son projet.
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Pour continuer à faire dialoguer autrement société et environnement
sur son territoire, l’EPPGHV, qui est à la fois le programmateur culturel,
mais aussi l’exploitant et animateur du parc, a choisi d’hybrider Agenda
21 « environnemental et Agenda 21 « culturel ». Ainsi, le Parc de
la Villette met à l’honneur la diversité des cultures et la diversité
de la nature, dans le prolongement de ses missions.
Méthode transversale et participative, cet agenda est le fruit de
deux ans d’un travail collaboratif entrepris par près de quatre-vingts
collaborateurs qui se sont réunis régulièrement sur le principe du
volontariat. De leurs réflexions et propositions sont nées 42 initiatives,
présentées sous la forme de fiches-action qui s’articulent autour
de 7 thématiques :
Faire du développement durable un pilier du projet culturel
Agir pour améliorer le bien-être des publics dans les processus
d’information, d’accueil et d’accessibilité et en faveur des diversités
et de la lutte contre les discriminations
Construire une stratégie immobilière durable
Faire de la politique de biodiversité et de gestion de l’eau un projet
exemplaire en l’envisageant dans ses dimensions environnementales,
pédagogiques et culturelles
Développer les modes de déplacements écoresponsables et la
mobilité douce
Agir pour des achats responsables et une politique de consommation
durable sur tout le cycle de vie des activités : de l’écoconception à la
gestion du déchet
Améliorer le bien-être au travail, notamment dans les domaines
de l’ergonomie, de la lutte contre le stress et les risques psycho-sociaux,
et des actions en faveur des diversités.
Florence Berthout
Directrice générale
COLLECTIVE FOLIE - TADASHI KAWAMATA (WORKSHOP)
© William Beaucardet
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AGENDA 21
SYNTHÈSE DES ACTIONS AGENDA 21 DE L’ANNÉE 2013 PAR DIRECTION
Au total 25 des 42 actions prévues à l’Agenda 21 ont d’ores et déjà été
réalisées en 2013.
DIRECTION DE L’EXPLOITATION ET DE L’AMÉNAGEMENT
- Intégration de la notion de développement durable dès la réalisation
du programme d’un nouvel aménagement (2.1, 3.3 et 3.4).
- Économie de ressources (énergie, eau…) (3.3, 4.1…).
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PUBLICS
- Mise en œuvre de la stratégie de média global (site internet et réseaux
sociaux) (1.4).
DIRECTION TECHNIQUE DU SPECTACLE
- Écoconception et recyclage des matériaux des scénographies pensés
dès l’achat (6.1).
- Renouvellement des véhicules et engins en prenant compte
de leur impact sur l’environnement (5.2).
DIRECTION DE LA PROGRAMMATION CULTURELLE
- Soutien à la création (1.1).
- Accueil des artistes – Réalisation du Chapithôtel (1.5).
- Développement de projets participatifs (1.4).
Exemples : Collective Folie, Stravinski en mode hip hop.
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
- Réalisation de l’enquête WOCCQ (7.1).
- Formation de plus de 150 salariés unique (7.2).
La direction de la Production et la DAF, assurant des fonctions supports,
aident les autres directions dans la mise en œuvre de l’Agenda 21.
DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE
- Diminution des coûts de fonctionnement de l’EPPGHV
sans dégradation de la qualité des services.
- Intégration de clause développement durable dans les marchés (6.5).
COMITÉ DE PILOTAGE DE L’AGENDA 21
© Jean-Pierre Delagarde
LES JARDINS PASSAGERS
© Vincent Lahache
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SOMMAIRE
SOMMAIRE
Le conseil d’administration
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TOUS EN SCÈNE !
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TOUS EN SCÈNE !
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• Tous en scène ! Stravinski en mode hip hop, Kawamata,
Scènes d’été, Cinéma en plein air
18
• Un projet hors norme : Bartabas à la Villette
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• Cultures urbaines, cirque, le festival : Hautes Tensions
28
• Cirque30
• Danse et théâtre
32
• Les grands rendez-vous musicaux : Flamenco, Villette Sonique,
Jazz à la Villette
35
• Exposition Vos rêves nous dérangent36
SOUTENIR ET ACCOMPAGNER LA CRÉATION CONTEMPORAINE
• WIP Villette
• Initiatives d’artistes en danses urbaines
• Résidences d’artistes
• Espace Périphérique
• Politique de coproductions
UN PARC CULTUREL URBAIN
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44
46
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51
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UNE GESTION RESPONSABLE DES ESPACES ET DES RESSOURCES
• Espaces bâtis
• Espaces paysagers
• La biodiversité
• Gestion de l’énergie et développement durable
• Gestion des déchets
58
58
61
63
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DES AMÉNAGEMENTS AU SERVICE DES PUBLICS
• Les folies et autres bâtiments
• Les jardins
• Les services offerts aux publics
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78
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LES OCCUPANTS DU PARC
• Les grands opérateurs publics
• Les concessions
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88
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LES PUBLICS AU CŒUR
DU PROJET DE L’ETABLISSEMENT
AU SERVICE DES PUBLICS
• Accueil, information et billetterie
• Prévention et sécurité
LES ACTIONS DE COMMUNICATION
GRAND PUBLIC ET PROFESSIONNELLES
• Le Parc à l’ère du numérique
• Les actions complémentaires de développement des publics
• Les actions de communication événementielle,
les éditions et la photothèque
• Les partenariats médias
• Le service de presse
• Les opérations de relations publiques spécifiques
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104
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LES ACTIONS ÉDUCATIVES ET CULTURELLES
118
• Ateliers Villette
118
• Actions culturelles
120
• Les formations pour les enseignants et les éducateurs125
UNE GESTION RESPONSABLE
AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
130
LES RESSOURCES HUMAINES
• Les équipes
• La formation
• La communication interne
• Les services en soutien de l’activité
134
134
138
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141
ADMINISTRATION ET FINANCES
• Le budget
• L’agence comptable
• Le contrôle général économique et financier
• Le service juridique
144
144
147
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150
LES RESSOURCES PROPRES
151
• Les activités commerciales et les accueils solidaires et culturels151
• Les partenariats privés et institutionnels
154
TABLEAU DE FRÉQUENTATION 2013
159
12
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
LE CONSEIL
D’ADMINISTRATION
MISSIONS DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
Il prend des décisions sur les questions relatives à la politique générale
de l’établissement, à son organisation ainsi qu’à ses projets, et délibère
notamment sur :
- l’organisation administrative de l’établissement,
- la programmation culturelle sur plusieurs exercices et la politique tarifaire,
- l’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD),
- le rapport annuel d’activité de l’établissement,
- l’approbation du compte financier,
- les conditions générales de recrutement, d’emploi et de rémunération
du personnel,
- les projets importants qui impactent la vie de l’établissement (contrat
de performance, SPSI, etc.),
- certaines concessions, contrats et conventions.
COMPOSITION DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION EN 2013
TROIS PERSONNALITÉS QUALIFIÉES
Le ministère de la Culture et de la Communication, par décret du 30 avril 2010,
a nommé les trois personnalités qualifiées suivantes :
• Jacques Martial,
• Jean-Luc Hees, président du groupe Radio France,
• Jackie Marchand, directeur de la scène nationale La Coursive, à La Rochelle.
Président : Jacques Martial, nommé par décret du Président de la République
du 10 juin 2010.
NEUF MEMBRES DE DROIT
(décret 2002-1156 du 18 septembre 2002 et 2009-1393 du 11 novembre 2009)
• le directeur général de la création artistique du ministère de la Culture et de la
Communication ou son représentant,
• le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication ou son
représentant,
• le directeur du budget au ministère du Budget, des Comptes publics et de la
Réforme de l’Etat, ou son représentant,
• le chef du service des domaines, à la direction générale des finances publiques
du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État,
ou son représentant,
• le préfet de la région Île-de-France ou son représentant,
• le président du Conservatoire national supérieur de musique et de danse
de Paris ou son représentant,
• le président de l’établissement public de la Cité de la musique
ou son représentant,
• le président de l’EPPDCSI (Universcience) ou son représentant,
• le Maire de Paris ou son représentant.
SIX REPRÉSENTANTS ÉLUS DES SALARIÉS
Au nombre de six, les représentants élus des salariés au conseil d’administration
ont accès aux informations relatives à la vie de l’établissement, et notamment aux
points inscrits à l’ordre du jour. Pour certains points, ils sont astreints à un devoir
de confidentialité. Les représentants titulaires élus aux élections des représentants
du personnel du 8 avril 2010 sont :
Sébastien d’Anjou, Pascale Antoniou, René Behr, Anne Courcon,
Ginette Dansereau, Benoît Weber.
MODALITÉS D’ÉLECTION ET D’ÉLIGIBILITÉ
DES REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL Sont électeurs les salariés sous contrat à durée déterminée ou indéterminée,
présents à la date du vote et ayant travaillé au moins trois mois (continus
ou discontinus) au cours des douze mois précédant l’élection.
Sont éligibles les électeurs ayant travaillé au moins deux ans à la date du scrutin.
LES PARTICIPANTS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION
AVEC VOIX CONSULTATIVE
- Florence Berthout, directrice générale,
- Marie-Françoise Rivet, chef de la mission de contrôle général économique
et financier (CEGEFI), remplacée par Françoise Miquel en juillet 2013.
- Philippe Bardiaux, contrôleur général économique et financier (CEGEFI),
- Marie-Josée Rouzic-Ribes, agent comptable,
- Évelyne Chevalier, secrétaire du comité d’entreprise, puis Rébecca Bouillou
à compter du 7 novembre 2013.
Le président peut appeler à participer aux séances toute personne dont il juge
la présence utile.
FRÉQUENCE DES RÉUNIONS
En 2013, le conseil d’administration s’est tenu deux fois, les 4 avril et 22 novembre.
13
TOUS EN SCÈNE !
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TOUS EN SCÈNE !
n peut se réjouir d’une année où tous les objectifs ont été atteints,
confirmant la tendance de ces dernières années d’un renouvellement
du public et d’une entière adhésion aux différents projets proposés.
Le paysage culturel parisien étant en complète reconfiguration, avec de
nouvelles offres culturelles tous genres confondus, la crise n’a finalement
que peu d’impact sur la rencontre des œuvres avec le public. La culture
reste une valeur refuge.
O
OUVERTURE – WE WERE HORSES
© Christophe Raynaud de Lage
JAZZ À LA VILLETTE - CONCERT ANTIBALAS
© Philippe Levy
Cette année, nous avons mis l’accent sur des projets qui demandent une implication
du public : ils sont tous été couronnés de succès. Ceci n’est pas nouveau mais la
tendance s’accentue, prouvant que le spectateur veut être aujourd’hui proactif sur
la création et/ou la diffusion des œuvres.
Ce fait n’est pas mineur car à y regarder de près, on se rend compte qu’un nouveau
public est sensibilisé à la création contemporaine et aux aventures singulières, et que
la démocratisation tant recherchée par tous les acteurs culturels passe (entre autres)
par ces démarches participatives.
Dans l’avenir, nous allons poursuivre cette orientation qui fait la singularité du projet
de la Villette dans un contexte parisien très abondant en matière d’offre culturelle.
17
18
TOUS EN SCÈNE !
TOUS EN SCÈNE !
TOUS EN SCÈNE !
STRAVINSKI EN MODE HIP HOP,
KAWAMATA, SCÈNES D’ÉTÉ,
CINÉMA EN PLEIN AIR
M
ené conjointement par Farid
Berki, l’un des pionniers de la
danse hip hop, et François-Xavier
Roth,
chef
d’orchestre ayant créé Les
6 ET 7 AVRIL,
Siècles,
ce
projet a imprimé la marque
GRANDE HALLE, NEF SUD
hip hop à la virtuosité rythmique du Sacre
2 623 SPECTATEURS
du printemps, tout en concevant une
COPRODUCTION PARC DE LA VILLETTE/CITÉ
chorégraphie sensible et minimaliste
DE LA MUSIQUE
destinée à s’adapter aux corps encore
neufs d’un groupe d’une soixantaine
d’adolescents mobilisés dans le Nord-Est parisien.
STRAVINSKY
EN MODE HIP HOP
Les représentations se sont déroulées en trois parties : Petrouchka, interprété par l’orchestre seul ; Le Scherzo fantastique, par l’orchestre et trois danseurs de la compagnie
Farid Berki, et le Sacre du printemps, par l’orchestre et les jeunes danseurs du collège
Roger-Martin-du-Gard à Épinay-sur-Seine, de l’école de la deuxième chance à Sarcelles
et de l’association Culture sur Cour du dix-huitième arrondissement de Paris. Même si le
résultat du Sacre du printemps n’a pas été à la hauteur des espérances artistiques de
Farid Berki, le travail mené en ateliers dès le mois d’octobre 2012 a permis de faire
découvrir aux jeunes concernés un univers musical et chorégraphique qu’ils ne connaissaient pas. En revanche, les deux premières parties de ce spectacle ont été irréprochables du point de vue artistique, et l’interprétation du Scherzo fantastique par des
danseurs hip hop de haut niveau a prouvé, une fois encore, la modernité et la diversité
de l’œuvre de Stravinsky. Avec une belle prestation toute en finesse, l’orchestre Les
Siècles a, quant à lui, parfaitement rempli sa mission et a toujours été une source d’enthousiasme et d’exigence pour l’ensemble des participants au projet.
P
our la deuxième année, les Scènes
d’été ont invité le public à participer
activement à ces week-ends thémati- 5 SAMEDIS ET 6 DIMANCHES,
sés et conviviaux, par le biais de divers ate- 7, 13, 14, 20,21, 27, 28 JUILLET
liers organisés les samedis et les dimanches. ET 17, 18, 24 ET 25 AOÛT
Une nouveauté : des ateliers créatifs (fabri- EN PLEIN AIR : PELOUSE DU DEMI-CERCLE
cation de cerfs-volants, de masques en SUD, JARDINS PASSAGERS, PÉRISTYLE DE
LA GRANDE HALLE, PRAIRIE DU TRIANGLE.
papier mâché et de Scratch Paper).
Des destinations culturellement riches 23 700 SPECTATEURS (ESTIMATION), DONT
telles que l’Afrique du Sud ou l’Italie, des ENVIRON 3 300 PARTICIPANTS AUX DIVERS
projets associant artistes professionnels et ATELIERS.
amateurs, sensations gustatives et auditives, ont proposé une évasion faite d’apprentissages et de convivialité. Le week-end
pluvieux des 24 et 25 août n’a pas permis d’atteindre les objectifs de fréquentation espérés. Toutefois, l’engouement croissant des spectateurs pour les ateliers (plus de 3 000
participants, contre 1 000 en 2012), qu’ils soient de cuisine, de danse ou de fabrication
de cerfs-volants, prouve que l’évolution des Scènes d’été va dans le bon sens. L’enquête
publique réalisée au cours de cette édition montre que, même si les concerts du dimanche
restent la motivation première des spectateurs (60 %), on constate une croissance de
l’intérêt pour la thématique (47 %) et pour les ateliers (35 %).
SCÈNES D’ÉTÉ 2013
Les éditions futures vont s’attacher à développer les propositions diverses et à investir
d’avantage le parc, et ce à budget constant. Les partenariats – tel celui avec la région
des Pouilles et l’aide financière de l’Institut français dans le cadre des saisons FranceAfrique du Sud – ont permis de faire venir de nombreux artistes étrangers spécialement
pour l’événement. Ce type de montage va tendre à se développer.
THÉMATIQUES DES WEEK-END
Songs of Freedom, Voix d’Afrique du Sud, Les Pouilles à la Villette, Hip hop, Tango et
Couleurs de l’Inde.
« Un jour quelqu’un dira : ‘ Vous souvenez-vous de ce doux dingue qui montait
des genres de Mikado géants et puis
s’en allait ? ’ »
Tadashi Kawamata
C
COLLECTIVE FOLIE
TADASHI KAWAMATA
INSTALLATION
18 AVRIL – 25 AOÛT 2013
EN PLEIN AIR, PRAIRIE DU CERCLE SUD
ollective Folie est une œuvre imaginée pour le Parc de la Villette par
Tadashi Kawamata, artiste japonais de renommée internationale. Depuis 1970, il
est exposé dans des musées et galeries du monde entier, et intervient sur des sites urbains
avec des installations monumentales, le plus souvent éphémères et construites collectivement. Kawamata enseigne à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris.
UN ART DU CONTEXTE
Dialogue entre art et architecture, écho singulier aux Folies de Bernard Tschumi, Collective Folie était une tour de 21 mètres, la plus haute et la première conçue par l’artiste
à Paris. Pour Kawamata, la vie du Parc était à la fois contexte et condition d’existence de
Collective Folie. En perpétuelle évolution pendant cinq mois, l’œuvre a offert aux publics
l’occasion d’une nouvelle perception de l’espace du Parc.
19
20
TOUS EN SCÈNE !
UN MATÉRIAU DURABLE, LE BOIS
Pour ce projet, une évidence pour Kawamata : la tour serait en bois, son matériau privilégié. Peu coûteux, élément de la vie quotidienne, aisément manipulable, le bois favorise
les liens sociaux par l’échange de savoir-faire et ses cycles d’usage et de recyclage.
Kawamata a élaboré Collective Folie en créant des maquettes permettant à des ingénieurs, en lien avec la Direction technique spectacles de la Villette, de calculer la fiabilité
de sa structure de base, qui fut construite – sans fondations – lors d’un chantier de
quelques semaines (mars-avril) par l’entreprise Charpente Cénomane.
UNE ŒUVRE COLLECTIVE
Selon un processus de travail qu’il affectionne, Kawamata a convié adultes et jeunes (dès
douze ans) à participer à « l’habillage » et à l’évolution de la tour, lors de workshops
menés avec des étudiants familiers de ses méthodes de création. Cette démarche participative s’avère aussi importante pour l’artiste que l’œuvre elle-même : une expérience où
les initiatives des participants donnent sens à la création, tout en leur offrant un enrichissement à la fois personnel et commun.
Du 18 avril au 21 août, 58 workshops hebdomadaires de trois heures ont été organisés
pour 15 à 20 personnes, au sein d’un chantier clôturé, mais visible de l’extérieur. Bois,
équipements de protection (casques, chaussures), petits outils étaient à la disposition
des participants. Seuls l’artiste et ses collaborateurs (après une formation spécifique)
furent autorisés au travail en hauteur et au maniement du gros outillage auquel aidait
aussi un régisseur technique. Une tente pour les échanges au cours des workshops
permettait aussi le visionnage de films sur de précédents travaux de Kawamata.
La gratuité et l’aspect participatif de l’œuvre ont suscité un vif intérêt. Les réseaux arts
plastiques contemporains, vidéo et japonais ont été particulièrement ciblés, mais les
demandes ont dépassé les capacités d’accueil. Malgré les intempéries un peu décourageantes, scolaires, associations, habitants du quartier et collaborateurs de l’établissement ont donné progressivement forme à Collective Folie.
778 personnes ont participé à cette création collective. Notamment :
- trente groupes scolaires, dont 15 engagés dans des parcours de médiations : parcours
Île-de-France, Villette en piste ou cycles longs. L’œuvre de Kawamata étant au programme du baccalauréat d’arts plastiques, les élèves de Terminale furent particulièrement motivés ;
- quinze groupes du champ social (dont deux de personnes porteuses de handicap).
PARTENAIRES
Collective Folie a bénéficié du soutien financier de la Fondation franco-japonaise
Sasakawa.
En outre, le Parc de la Villette a sollicité des entreprises écoresponsables pour l’édification de sa base et la fourniture du matériau : 15 tonnes de bois neuf pour la structure ont
été offertes par la société Dispano et Paprec Group a fourni du bois recyclé. Après le
démantèlement de la tour, le bois a été donné et livré à Emmaüs-Développement en
Gironde, pour contribuer à la construction de logements sociaux.
COMMUNICATION
La communication sur Collective Folie a privilégié le web pour faire connaître l’événement
et relayer son évolution. Le site Internet (film d’animation, interview de l’artiste, photographies de la tour et liens vers des vidéos sur d’autres œuvres de Kawamata) a été très
suivi. Twitter et Facebook – qui a doublé son nombre de fans – ont également connu un
grand succès.
Les partenaires médias (Le Monde, À Nous Paris, paris-art.com, Beaux Arts magazine,
France Culture) ont bien relayé l’événement, qui a bénéficié d’une bonne couverture presse.
PUBLICS
Du 1er juin au 25 août, le samedi et dimanche après-midi, Collective Folie invitait gratuitement les visiteurs à explorer ses fantasques agencements et à « prendre de la hauteur »
jusqu’aux 12 mètres du troisième étage. Pendant treize week-ends, 11 243 personnes ont
pu découvrir l’œuvre et de nouvelles perspectives sur les paysages du parc.
ÉDITION
Kawamata Collective Folie ; a.p.r.e.s. éditions - 18 €. Livre / DVD produit et réalisé par
Gilles Coudert, avec le soutien du Parc de la Villette, sur l’évolution de Collective Folie.
Collective Folie / Tadashi Kawamata ; Éditions Actes Sud/Parc de la Villette - 9,90 €,
dès 7 ans. Un ouvrage de la nouvelle collection Ateliers Villette, qui comprend deux
autres titres : Oh, Hisse !, Chapiteau !, et Abeilles, miel et pain d’épices.
COLLECTIVE FOLIE ET LES ENFANTS
Atelier 24 avril – 6 juillet ; Ma première installation, à la manière de Tadashi Kawamata
animé par Magali Brien, plasticienne, pour les 6-10 ans. Trente-huit ateliers ont réuni 715
participants.
T
ous ensemble ! Tous en scène ! Tel fut
le thème de la 23e édition du Cinéma
en plein air. Exaltation du vivre
ensemble sous toutes ses formes : que la 24 JUILLET AU 28 AOÛT
collectivité soit celle d’un groupe orga- PRAIRIE DU TRIANGLE
nisé, policier (Polisse de Maïwenn), mili- 138 450 SPECTATEURS
taire (Les Douze Salopards de Robert
Aldrich) ou religieux (Habemus papam de Nanni Moretti), celle du travail salarié (Norma
Rae de Martin Ritt, The Navigators de Ken Loach), du spectacle (Tournée de Mathieu
Amalric Les Rêves dansants. Sur les pas de Pina Bausch de Anne Linsel et Rainer
Hoffmann), de la pègre (L’Ultime Razzia de Stanley Kubrick, Ocean’s Eleven de Steven
Soderbergh) ou d’une génération (Le Péril jeune de Cédric Klapisch, Hôtel Woodstock
d’Ang Lee, Donoma de Djinn Carrenard), tous ses participants manifestent un commun
plaisir à faire partie de la bande !
CINÉMA EN PLEIN AIR
TOUS EN SCÈNE !
Un partenariat avec la Région Île-de-France a permis d’ajouter deux soirées supplémentaires de programmation, les 27 et 28 août. Au total, pendant 24 soirées (trois annulations
pour cause d’intempéries), films du patrimoine, films français ou d’ailleurs se sont succédés sur l’écran géant du Cinéma en plein air.
PROGRAMMATION FILMS COURTS
VILLETTE SUR COURTS
Lancée en 2013, Villette sur courts est une nouvelle collection de films courts produits par
le Parc de la Villette. L’idée est d’ouvrir l’écran du cinéma en plein air à d’autres images,
d’autres univers, « en marge » du cinéma, en invitant des plasticiens, des photographes
ou des vidéastes a réalisé une série de films courts. L’artiste Valérie Mréjen a lancé cette
collection. Elle a recueilli le témoignage d’une soixantaine d’enfants âgés de 4 à 11 ans
sur leurs émotions et souvenirs de cinéma, à partir desquels elle a réalisé six films courts.
PREMIERS PAS
Pour la troisième année consécutive, chaque vendredi, avant le film, un court-métrage
21
22
TOUS EN SCÈNE !
d’un réalisateur venant de sortir son premier long était programmé. On a ainsi découvert
les premiers pas de Djinn Carrenard, Alice Winocour, Jonathan Zaccaï, Valérie Gaudissart et John Shank.
Côté technique, afin de pouvoir continuer à proposer une large palette de films et d’ouvrir
la programmation à d’autres images, il a été décidé d’investir dans l’achat d’un projecteur
numérique. Le projecteur 35 mm est néanmoins conservé, car beaucoup de films
n’existent pas en copie numérique. 2013 a été une très bonne année pour le Cinéma en
plein, avec une bonne fréquentation de 138 450 spectateurs, soit une moyenne de 5 433
spectateurs par soir. La fréquentation des vendredis et samedis soirs reste toujours particulièrement bonne.
UN PROJET HORS NORME :
BARTABAS À LA VILLETTE
P
our fêter le 10e anniversaire de l’Académie du spectacle équestre qu’il a fondée à
Versailles en 2003, Bartabas s’est installé un mois durant à la Grande halle de la
Villette avec sa compagnie-école pour un programme inédit. Trois événements
majeurs ont rythmé ce mois de juin sur le Parc : we were horses, spectacle créé par
Bartabas et la chorégraphe Carolyn Carlson ; les Matinales des Écuyers, séances de
dressage mis en son et en costume par les écuyers de l’académie ; et Bartabas improvise avec…, cinq rencontres avec des artistes musiciens, compositeurs-bidouilleurs et
philosophes, improvisées avec la complicité du compagnon de Bartabas depuis de
longues années : son cheval Le Caravage.
En marge de ces propositions, une série d’événements pour petits et grands ont été
organisés :
• Une carte blanche à Bartabas au cinéma MK2
• Une séance de dédicace de l’artiste à l’occasion de la parution de Ballets Equestres
aux Éditions Actes Sud
• L’avant-première du documentaire Les Amazones de Versailles diffusé sur Arte
• Des ateliers à destination du jeune public
WE WERE HORSES
L
a chorégraphe Carolyn Carlson et
Bartabas ont uni leurs passions dans
DU 7 AU 23 JUIN
un spectacle qui mêlait la force de la
13 REPRÉSENTATIONS
danse et l’énergie des chevaux. Douze
GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER
écuyers de l’Académie équestre de Ver24 457 SPECTATEURS
sailles et 16 danseurs évoluaient comme
un corps de ballet emporté par la partition
hypnotique Music in twelve parts de Philip Glass.
Pour sa première parisienne, le spectacle a eu un énorme succès tant public que médiatique. Le taux de remplissage a atteint 104,5 % grâce pour partie à la notoriété de Bartabas, mais aussi à la capacité d’accueil rendue possible par l’espace scénique. La
Grande halle s’est transformée pour l’occasion en une écurie géante avec une piste
équestre au centre de deux gradins en bi-frontal, pouvant accueillir chacun 900 personnes par soir, et un manège avec des box sous son péristyle.
E
n dehors de ses grosses productions
avec Zingaro et l’Académie équestre
de Versailles, Bartabas créé des
pièces plus intimistes dans lesquelles il DU 25 AU 30 JUIN
aborde la question de la relation entre 5 REPRÉSENTATIONS
l’homme et l’animal, avec la complicité GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER
d’un artiste invité. À la Villette, chaque soir 4 487 SPECTATEURS
pendant une semaine, des artistes aux
univers différents se sont réunis sur la piste pour un moment éphémère mais privilégié
avec le cavalier et son cheval Le Caravage.
BARTABAS IMPROVISE
AVEC …
Une fois encore, l’originalité de la proposition a séduit le public qui a répondu présent sur
toute la période. L’engagement et la qualité des artistes invités dans cette aventure ont
contribué à ce succès, qui aurait pu être moindre du fait de la limite vite atteinte de l’exercice équestre.
« Ont improvisé avec » : les musiciens Kudsi Ergüner et Taghi Akhbarî, le violoncelliste
Jean-Guihen Queyras, le pianiste Alexandre Tharaud, le musicien compositeur JeanPierre Drouet et le philosophe Michel Onfray.
P
endant un mois, le péristyle de la
Grande halle a été aménagé en écurie géante pour accueillir l’événement « Bartabas » : des boxes pour les 28 DU 8 AU 26 JUIN
chevaux lusitaniens et criollos argentins, PÉRISTYLE DE LA GRANDE HALLE
un manège, une base de vie pour les 6 791 SPECTATEURS
écuyers. Tous les matins, le public a pénétré dans les coulisses de l’univers équestre en assistant aux séances de dressage. En
costume et en musique, les écuyers ont transformé leur entrainement quotidien en un
spectacle pour la plus grande joie de tous.
LES MATINALES
DES ÉCUYERS
Cette proposition a été une véritable plus-value pour l’ensemble du projet, qui a été un
véritable succès. Grâce à la caravane d’info installée pour l’équipe de l’Académie, la
programmation estivale du Parc a été relayée très efficacement. Les Matinales des
écuyers ont été très largement investies par les groupes scolaires et sociaux, et par un
public familial. La gratuité a été très appréciée de l’ensemble des publics.
23
SCÈNES D’ÉTÉ - AFRIQUE DU SUD
© William Beaucardet
STRAVINSKY EN MODE HIP HOP - LE SACRE DU PRINTEMPS CIE MELTING POT © Benoite Fanton
COLLECTIVE FOLIE - TADASHI KAWAMATA
© Sophie Chivet
28
TOUS EN SCÈNE !
CULTURES URBAINES, CIRQUE,
LE FESTIVAL : HAUTES TENSIONS
F
estival dédié aux nouvelles écritures
du cirque et de la danse hip hop,
FESTIVAL DE CIRQUE ET DANSE HIP HOP
Hautes Tensions poursuit chaque
TROISIÈME ÉDITION
année
son exploration de ces univers pluDU 16 AU 28 AVRIL 2013
riels,
pour
en montrer la richesse et la vita39 REPRÉSENTATIONS
lité. La notion d’auteur a été naturellement
ESPACE CHAPITEAUX, GRANDE HALLE,
au cœur de cette édition du festival,
THÉÂTRE PARIS-VILLETTE,
consacrée aux nouvelles écritures. Des
PAVILLON PAUL-DELOUVRIER
artistes aux démarches et aux parcours
14 834 SPECTATEURS
très différents, certains déjà connus,
d’autres au début de leur carrière, se sont
rencontrés à la Villette pour présenter leurs nouvelles créations. Des spectacles aux
écritures originales, des scènes partagées pour découvrir sur un même plateau les
mille et une facettes du hip hop et du cirque, le premier championnat de France d’art
du déplacement, voici quelques-uns des temps forts de cette troisième édition qui s’est
clôturée sur un bilan très positif.
HAUTES TENSIONS
Hautes Tensions est l’aboutissement d’un travail mené tout au long de l’année aux côtés
des artistes, le fruit d’un engagement constant du Parc de la Villette pour soutenir la jeune
création par le biais des résidences et des coproductions. Le festival est également un
espace de rencontre et d’échange : le pavillon Paul-Delouvrier, aménagé en espace de
restauration pour le public et en lieu de travail pour les professionnels, a accueilli tout au
long du festival des rencontres avec les équipes artistiques, des tables rondes, des
salons d’artistes…
Une adhésion importante de la part du public et des professionnels, aussi bien français
qu’européens, ainsi qu’une large couverture de presse, montrent que Hautes Tensions
est devenu un rendez-vous important dans le paysage du spectacle vivant en Europe, et
que ce festival est désormais bien repéré par le grand public, comme le confirme l’étude
de public réalisée cette année.
LES COMPAGNIES ET LES SPECTACLES DU FESTIVAL :
• Compagnie Hors-Série, Apache • Compagnie Pré-o-Coupé, Tout est bien ! (catastrophe
et bouleversement) • Les Objets Volants, Liaison carbone • Compagnie Sébastien Ramirez, Borderline/Un Altre Món • Serial Stepperz, Motherland • Compagnie Lady Rocks,
Lady Rocks • Rauli Kosonen, Modus 01 • S’Poart, Instable et Rock it Daddy • Subliminati
corporation, #File_Tone • Le Phalène, Qui-vive • Compagnie MPTA, À bas bruit • Compagnie de la Dernière Minute, Standards • R.A.F. Crew, R.A.F City’s Show • Madrootz
• Zamounda Crew • La Meute • Kosh • Xtreme gravity – championnat d’art du déplacement
LE FESTIVAL EN QUELQUES CHIFFRES
• 12 jours de programmation ;
• 17 compagnies accueillies ;
• 12 compagnies soutenues par le Parc de la Villette (coproduction et accueil en résidence au WIP, à l’espace Périphérique ou dans le cadre du programme IADU) ;
• 2 scènes partagées mêlant des formes courtes de danse hip hop et de cirque ;
• Le premier championnat de France d’art du déplacement qui, en plein air et en accès
libre, a rassemblé environ 1 500 spectateurs ;
• 7 lieux investis dans le Parc de la Villette ;
• 12 518 spectateurs pour les spectacles en salle, dont 1 423 invités ;
• 45 % de spectateurs de moins de 26 ans (hors groupes scolaires et associatifs) ;
• 24 % de spectateurs issus de groupes scolaires ou associatifs ;
• 9 rencontres avec les équipes artistiques à l’issue des représentations ;
• Un riche programme d’activités de médiation culturelle pour les groupes sociaux et les
classes : rencontres préliminaires pour préparer la venue aux spectacles, rencontres de
présentation des esthétiques du cirque ou de la danse hip hop, ateliers de pratiques
artistiques (35 ateliers) ;
• 9 ateliers de pratique artistique pour le public individuel (adultes et enfants) menés par
les artistes du festival.
ET POUR LES PROFESSIONNELS :
• Une après-midi consacrée à la jeune création en danse hip hop, avec un Salon d’artistes et les Chantiers organisés par Initiatives d’artistes en danses urbaines (IADU) ;
• Une table ronde sur les esthétiques de la danse hip hop organisée en partenariat avec
la SACD et modérée par la journaliste Marie-Christine Vernay ;
• Une table ronde sur les processus de la création circassienne, Écrire pour le cirque,
organisée en partenariat avec la SACD et modérée par Philippe Goudard.
L
a Compagnie Wanted Posse, accompagnée depuis ses débuts par le Parc
de la Villette, qui a accueilli toutes ses
créations, a célébré en 2013 ses 20 ans
d’existence. Imaginer un événement
ensemble était l’occasion de célébrer une
certaine histoire de la danse hip hop.
WANTED POSSE
IS UNLIMITED
13 ET 14 DÉCEMBRE 2013
GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER
2 831 SPECTATEURS
CORÉALISATION PARC DE LA VILLETTE/
COMPAGNIE WANTED POSSE
Les Wanted Posse, première compagnie
française à avoir remporté le mythique Battle of the Year en 2001, ont donc créé l’événement à la Villette à l’occasion de deux soirées inédites qui ont réuni sur une même scène
des compagnies historiques du mouvement, autrefois rivales et cette fois-ci complices
(Wanted, Vagabonds Crew, EthaDam et le speaker Youval). Les équipes artistiques se
sont reformées spécialement pour l’occasion, toutes générations de danseurs confondues. Elles ont également revisité leur large répertoire chorégraphique.
Cet événement inédit a remporté un large succès et a réuni dans la salle Charlie-Parker
un public composite, fervent et enjoué.
29
30
TOUS EN SCÈNE !
CIRQUE
CENTRE NATIONAL
DES ARTS DU CIRQUE
PULSIONS
S
pectacle de fin d’études de la 24e
promotion de l’École supérieure des
arts du cirque de Châlons-en-Champagne, mis en scène par Laurent Laffargue.
DU 16 JANVIER AU 10 FÉVRIER
20 REPRÉSENTATIONS
ESPACE CHAPITEAUX
7 399 SPECTATEURS
Comme chaque année, le Centre national
des arts du cirque a été l’invité du Parc de
la Villette avec son spectacle de fin
d’études. Guidés par le metteur en scène
Laurent Laffargue, les 17 étudiants de la
24e promotion, sur le seuil de leur vie d’artistes professionnels, ont abordé le thème complexe de la relation homme-femme. En jouant avec le flux des informations qui nous
bombardent au quotidien et en déployant tout le potentiel des techniques du cirque, ce
spectacle a mis en scène les ambiguïtés et les paradoxes du monde d’aujourd’hui.
Metteur en scène et comédien, Laurent Laffargue fonde en 1992 la compagnie du Soleil
Bleu. Il travaille sur les textes de nombreux auteurs, classiques et contemporains : Bond,
Brecht, Keene, Bergman, Shakespeare, Pirandello, Feydeau, Joyce… Parallèlement, il
met en scène des opéras : Le Barbier de Séville de Rossini, Don Giovanni et Les Noces
de Figaro de Mozart, Les Boréades de Rameau, La Bohème de Puccini, Le Couronnement de Poppée de Monteverdi et Carmen de Bizet… Cette promotion, composée de 17
élèves, s’est distinguée par ses qualités artistiques et humaines. Une promotion très soudée, qui a fait preuve d’une grande solidarité au moment de la blessure de l’un des
artistes. Celle-ci a entrainé, dès la première semaine d’exploitation à la Villette, le recrutement d’un artiste issu de la 23e promotion qui a donc intégré le spectacle. En raison de
quelques passages un peu durs, et en suivant l’indication donnée par le CNAC, le spectacle a été conseillé à partir de l’âge de 12 ans. La fréquentation des groupes de collégiens et lycéens a tout de même été importante et, après un démarrage un peu difficile,
Pulsions a été très bien accueilli par le public et par la presse.
D
epuis 2011, le Parc de la Villette,
l’Académie Fratellini et le Pôle
cirque d’Antony/Chatenay-Malabry
proposent un parcours de cirque estival à
l’échelle du Grand Paris, trois escales
DU 2 AU 13 JUILLET
pour découvrir, en changeant d’atmos10 REPRÉSENTATIONS
phère, les différentes facettes du travail
GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE PARKER
d’un artiste ou d’une compagnie. Le par4 354 SPECTATEURS
cours commence à la mi-juin avec Les
SPECTACLE PROPOSÉ DANS LE CADRE
Impromptus à l’Académie Fratellini, se
DU DISPOSITIF CIRCUS PLATFORM
poursuit avec le Festival Solstices à la fin
du mois de juin dans de multiples lieux
d’Antony et Chatenay-Malabry, et s’achève au Parc de la Villette en juillet.
COMPAGNIE
YOANN BOURGEOIS
WU WEI
Malgré leur jeune âge, Yoann Bourgeois et Marie Fonte sont déjà connus dans les milieux
du cirque et de la danse, qu’ils traversent depuis quelques années avec des propositions
artistiques rigoureuses, éclairées par l’élan d’une vision poétique. Après avoir travaillé sur
la musique de J S Bach, ils ont approché avec Wu Wei l’œuvre de Vivaldi, pour entamer,
avec Les Quatre Saisons, une réflexion sur la vie et sur le temps qui passe. Fascinés par
l’univers de l’opéra de Pékin, par cet apprentissage qui place l’acrobatie au cœur du
travail de l’acteur, ils ont décidé de travailler avec des artistes chinois. Ils ont ainsi convié
un groupe hétérogène de danseurs, acteurs et acrobates de tous âges originaires de la
ville de Dalian, avec lesquels ils ont créé un spectacle chorégraphique et visuel, porté
par la direction musicale de Jean-Christophe Frisch et par la musique live du Balkan
Baroque Band.
Accueilli avec enthousiasme par certains, le spectacle a toutefois peiné à trouver son
public et a eu des retours mitigés de la part des spectateurs, de la presse et des professionnels.
S
ix ans après Le Fil sous la neige et
quinze ans après Filao, les Colporteurs étaient de retour au Parc de la
Villette avec leur nouveau spectacle qui
pousse plus loin leur réflexion sur la fragiDU 7 NOVEMBRE AU 29 DÉCEMBRE
lité de l’être humain. Avec le regard poé34 REPRÉSENTATIONS
tique qui fait la particularité de leur travail,
ESPACE CHAPITEAUX
et en utilisant tout le potentiel spectacu16 867 SPECTATEURS
laire des disciplines du cirque, les artistes
s’interrogent avec humour sur les thèmes
de la marginalité et de la différence, sur les contrastes qui marquent l’identité de
l’homme moderne et qui en font la force et la faiblesse. Fil, trapèze Washington, corde,
mât chinois… autant d’agrès utilisés pour esquisser des traits reliant les hommes et les
femmes, les jeunes et les anciens, les agiles et les fragiles. De jeunes artistes virtuoses
ont rejoint récemment Les Colporteurs, apportant à l’équipe une touche d’insolence et
une vitalité nouvelle.
LES COLPORTEURS
LE BAL DES
INTOUCHABLES
Formés à l’école de cirque d’Annie Fratellini, Agathe Olivier et Antoine Rigot participent
en 1990 à la création La Volière du Théâtre Dromesko. En 1996, ils fondent la compagnie
Les Colporteurs et créent le spectacle Filao. Quelques années plus tard, le grave accident dont Antoine est victime oblige la compagnie à repenser son travail : Les Colporteurs prennent à cette époque un nouveau chemin, qui place la réflexion sur la
vulnérabilité de l’être humain et de l’artiste au cœur du travail de création. Voient ainsi le
jour Le Fil sous la neige, né de la rencontre avec six jeunes fildeféristes, Sur la route, Les
Étoiles et, aujourd’hui, Le Bal des Intouchables. Le rôle central du spectacle, interprété
initialement par Antoine Rigot, a été repris à la Villette par le clown Henzi Lorenzen qui a
encore enrichi Le Bal des Intouchables grâce à son humour décalé. Malgré des retours
mitigés de la part de la presse et des professionnels, le spectacle a eu un très grand
succès public et, pour faire face à la demande, trois représentations supplémentaires ont
été rajoutées au mois de décembre.
Le Parc de la Villette est membre de l’association Territoires de Cirque et du réseau européen Circostrada.
31
32
TOUS EN SCÈNE !
sible à cette catégorie de public grâce à ses aménagements extérieurs, les offres artistiques doivent encore trouver leur place dans la programmation. Cependant, il est à noter
que cette proposition singulière a suscité un questionnement des artistes sur leur capacité à prendre en compte ce public dans l’écriture de leur spectacle. L’excellent travail de
Valérie Castan a ouvert de multiples possibilités en termes de dramaturgie, voire de
création d’une proposition artistique à part entière.
DANSE ET THÉÂTRE
S
idi Larbi Cherkaoui a collaboré cette
fois avec des musiciens et des danseurs argentins pour créer un tango
SIDI LARBI CHERKAOUI
imprégné de son propre et unique style.
DU 27 NOVEMBRE AU 7 DÉCEMBRE
Aux influences traditionnelles du milonga,
10 REPRÉSENTATIONS
ces soirées dansantes tardives dans les
GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER
bars de Buenos Aires à caractère social,
13 063 SPECTATEURS
Cherkaoui a ajouté un geste contemporain. Avec dix danseurs de tango de Buenos Aires, deux danseurs contemporains et une formation de cinq musiciens, M¡longa
donnait à voir un fascinant mélange des genres traditionnels et contemporains du
tango du XXIe siècle.
Après la trilogie Foi, Myth, Babel en 2010, Dunas en 2011, TeZuKa en 2012, le chorégraphe a une fois de plus créé l’événement. Avec ses danseurs argentins et ses musiciens exceptionnels, Sidi Larbi Cherkaoui a suscité l’engouement d’un public de
connaisseurs comme de non-initiés.
M¡LONGA
L
a compagnie de l’Oiseau-Mouche est
une troupe permanente de 23 comédiens en situation de handicap mental qui, depuis 1978, s’est imposée dans
COMPAGNIE DE L’OISEAU
les circuits de diffusion professionnels
MOUCHE/CHRISTIAN RIZZO
grâce à la singularité de leur théâtre.
Chaque pièce est le fruit d’une rencontre
DU 19 AU 30 MARS
avec un artiste invité. En 2013, Christian
10 REPRÉSENTATIONS
Rizzo s’est engagé dans l’aventure collecGRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN
tive, motivé par la résonnance du travail
1 387 SPECTATEURS
de la compagnie avec son propre questionnement : à quel moment le regard porté sur soi-même à travers l’autre passe-t-il par
les sens et non plus par les yeux ? Grâce à un jeu de clair-obscur sur le plateau, le
chorégraphe-metteur en scène a créé un monde onirique traversé par les silhouettes
de cinq comédiens. Leur présence était mise en doute par le ballet incessant de leurs
ombres. Placé en état de malvoyance, le spectateur ne pouvait qu’en appeler à ses
autres sens pour appréhender la réalité de ce qu’il voyait.
DE QUOI TENIR
JUSQU’A L’OMBRE
À l’initiative de la compagnie de l’Oiseau Mouche et avec le soutien financier de l’établissement, une audio-description a été mise en place pour le public en déficience visuelle.
Le texte, écrit et lu en direct par la danseuse Valérie Castan, a permis à ce public spécifique de s’inscrire dans l’univers plastique et chorégraphique de Christian Rizzo grâce
aux casques audio remis à l’entrée de la salle. De quoi tenir jusqu’à l’ombre s’inscrivait
notamment dans l’engagement pris par l’établissement de favoriser l’accès au spectacle
vivant par le public en situation de handicap. Si le Parc est reconnu comme un lieu acces-
L
e Parc de la Villette a souhaité inviter
Bruce Galdwin pour la singularité de
son travail. Depuis plus de 20 ans, le
metteur en scène australien conçoit ses
pièces exclusivement avec des artistes en
situation de handicap plus ou moins lourd.
GANESH VERSUS
THE THIRD REICH
BACK TO BACK THEATER
(AUSTRALIE)
DU 10 AU 13 AVRIL
Dans Ganesh Versus the Third Reich, cinq 4 REPRÉSENTATIONS
comédiens interprétaient l’histoire rocam- GRANDE HALLE, SALLE CHARLIE-PARKER
bolesque du dieu de la sagesse à tête 1 187 SPECTATEURS
d’éléphant parti en croisade à travers l’Allemagne nazie pour récupérer la swastika, la
croix hindouiste du bonheur, reprise par Hitler comme symbole de l’aryanité. Outre le récit
de l’un des moments les plus absurdes de l’Histoire, un autre surgissait en filigrane : celui
d’une pièce de théâtre en train de se faire et dans laquelle les comédiens s’insurgent
contre les directives d’un metteur en scène autoritaire. Avec humour et subtilité, Bruce
Galdwin réinterrogeait la notion de normalité et de marginalité en cette période troublée.
Malgré un démarrage timide et le peu de notoriété de la compagnie en France, le spectacle a trouvé son public, touché par la justesse du jeu des comédiens. L’EPPGHV a
coproduit le spectacle et a assuré la production déléguée de la tournée qu’il a initiée
avec les théâtres Hebbel à Berlin et Le Maillon à Strasbourg. Plusieurs contacts ont été
amorcés par d’autres structures françaises pour les saisons à venir.
L
HELLO HI THERE
A PIECE OF WORK
’artiste new-yorkaise Annie Dorsen
s’est intéressée à la place prépondérante des ordinateurs et autres objets
culturels de masse dans nos vies. Elle a
ANNIE DORSEN (ÉTATS-UNIS)
construit ses réflexions à partir du langage,
celui de penseurs imminents comme celui, HELLO HI THERE – 18 ET 19 NOVEMBRE
a priori totalement binaire, de l’ordinateur. A PIECE OF WORK – 22 ET 23 NOVEMBRE
Hello Hi There s’inspirait d’un échange 4 REPRÉSENTATIONS
célèbre entre le philosophe Michel Foucault GRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN
et le linguiste Noam Chomsky dans les 179 SPECTATEURS
années 1970. Dans A Piece of Work, c’est
Hamlet qui était convoqué et réinterrogé dans son rapport au désir, au doute et à la tragédie, avec la complicité de Scott Shepherd, énigmatique acteur du Wooster Group.
Malgré une démarche intéressante et une presse plutôt favorable, les deux pièces n’ont
pas trouvé leur public à la Grande halle. Le chiffre de fréquentation n’a pas créé la surprise, l’établissement n’étant pas positionné comme un lieu de théâtre numérique. La
création A Piece of Work, a bénéficié d’un apport en coproduction et d’un accompagnement dans la recherche de partenaires en France.
33
34
TOUS EN SCÈNE !
M
ichel Schweizer a tenté une collaboration particulière avec d’anciens danseurs étoiles : le travail
MICHEL SCHWEIZER/LA COMA
de dépossession avec ces danseurs arri(CRÉATION 2013)
vés au seuil d’une transition/reconversion
DU 3 AU 6 DÉCEMBRE
dans leur histoire professionnelle et per4 REPRÉSENTATIONS
sonnelle. Une sorte de dynamique de
GRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN
décroissance, qui cherchait à mettre au
500 SPECTATEURS
jour ce qui constitue la verticalité intime,
professionnelle et sociale de chaque danseur. Cartel interrogeait aussi en creux une discipline historiquement référencée et protégée qui continue d’entretenir avec le présent une bien étrange relation.
CARTEL
Depuis plus de 15 ans, Michel Schweizer s’appuie sur ce qu’il nomme des « expériences
artistiques » pour redynamiser une réflexion collective sur notre société. Avec Cartel, il
revendique une démarche « éco-responsable » en imaginant un dispositif technique permettant l’alimentation électrique des lumières scéniques. Sur le plateau, trois cyclistes
étaient reliés chacun à un panneau lumineux générant ainsi une énergie fournie par l’effort humain.
Même si elle reste honorable, la fréquentation n’a pas atteint les objectifs prévisionnels.
La pièce a toutefois bénéficié d’une bonne presse et de bons retours professionnels, lui
permettant de prolonger une tournée sur la saison 2014-2015. Cartel est une coproduction du Parc de la Villette et a été accueilli en résidence dans le cadre de son programme
de soutien à la création.
TOWNSHIP STORIES
RHETORICAL
MPUMELELO PAUL
GROOTBOOM (AFRIQUE DU
SUD)
10 AU 20 DÉCEMBRE,
GRANDE HALLE, SALLE BORIS-VIAN
1 213 SPECTATEURS
D
ans le cadre des saisons croisées
France/Afrique du Sud, le Parc de
la Villette a présenté deux pièces
du metteur en scène Mpumelelo Paul
Grootboom : Township Stories (du 10 au
14 décembre), thriller sur fond de vie quotidienne dans un township, et Rhetorical
(du 17 au 20 décembre), qui retrace le
déclin de Thabo Mbeki et les insatisfactions de la jeune génération sud-africaine.
Afin de soutenir le travail de ce metteur en
scène encore peu connu en France, le Parc de la Villette a organisé, en amont des représentations parisiennes, une tournée de Township Stories : au Carré de Saint-Médard-enJalles, au Grand C de La Roche-sur-Yon et au Grand T de Nantes. La construction du
décor et l’accompagnement des artistes pendant la tournée ont été effectués par du
personnel Villette, exportant ainsi le savoir-faire de l’établissement.
Township Stories a reçu un accueil enthousiaste du public et de la presse, que ce soit lors
des représentations parisiennes ou en tournée. Rhetorical, plus politique et donc plus
difficile d’accès, a pâti du petit nombre de représentations – quatre seulement – et le
bouche à oreilles n’a commencé à faire de l’effet qu’à la dernière séance. Toutefois le
public présent a apprécié cette autre facette du travail de Paul Grootboom.
LES GRANDS RENDEZ-VOUS MUSICAUX :
FLAMENCO, VILLETTE SONIQUE,
JAZZ À LA VILLETTE
T
VILLETTE SONIQUE
L
JAZZ À LA VILLETTE
oujours aussi pointu et défricheur, le
festival a permis au public de découvrir quelques figures étonnantes de DU 22 AU 27 MAI 2013
la scène indépendante du rock expéri- GRANDE-HALLE (SALLE CHARLIE-PARKER),
mental comme Neurosis, Swans ou The CITÉ DE LA MUSIQUE, CABARET SAUVAGE,
Oh Sees, à côté de la pop psychédélique TRABENDO (CONCERTS PAYANTS). PARC
de Flamings Lips ou des inventifs élec- (CONCERTS GRATUITS), FOLIE N6 (VILLAGE
tro-hip hop Tnght. À noter, la création pour LABEL) ET FOLIE L5 (LITTLE SONIQUE).
le festival du groupe français Zombie 20 338 SPECTATEURS
Zombie. La couverture médiatique est,
comme toujours sur Villette Sonique, abondante et positive. Enfin, les partenariats avec
Red Bull et la Cité de la musique s’affirment bénéfiques d’année en année.
’édition 2013 de Jazz à la Villette a
été l’occasion de redécouvrir des
figures historiques comme Brian
Ferry ou Kenny Garret, et des musiciens
de la nouvelle génération comme Seun
Kuti ou Gregory Porter.
DU 3 AU 15 SEPTEMBRE
CITÉ DE LA MUSIQUE, GRANDE HALLE DE LA
VILLETTE, CABARET SAUVAGE, TRABENDO,
LA DYNAMO DE BANLIEUES BLEUES, ATELIER
DU PLATEAU, CINÉMAS MK2 QUAI DE SEINE
ET QUAI DE LOIRE
30 486 SPECTATEURS
Entre standards et expérimentations, le
festival a été un véritable succès médiatique et public. On retiendra notamment les
trois grandes soirées dans la Grande halle, avec le groupe de funk Chic de Nile Rodgers,
le concert inspiré de Jamie Cullum, sans oublier le Marathon John Zorn, suivi par les fans
comme par les curieux et fidèles du festival.
En coproduction avec la Cité de la musique, le festival s’appuie sur une armada de lieux
satellites qui agrandissent sa dimension territoriale.
35
36
TOUS EN SCÈNE !
D
euxième édition de ce rendez-vous
en trois soirées de musique et de
danse présentant des artistes
mythiques du flamenco gitan.
Mikhael Subotzky portait son regard sur la ville de Beaufort West, dans la région du
désert du Grand Karoo en Afrique du Sud. Il posait les questions du culturel et de la
citoyenneté à partir de la construction de l’espace social et de son histoire. Il analysait les
dynamiques à l’œuvre dans la société sud-africaine, ses imaginaires, ses mythologies.
Au programme : José Mercé, Farruquito et
Karime Amaya, la troupe du Tablao Cordobés, Pastora Galván, Estrella Morente,
Cumbre Flamenca, Tomatito. Un « village
espagnol » a permis d’installer une atmosphère andalouse : stands, dégustation de produits typiques, spectacles des écoles de flamenco et une exposition photos du Musée
de la danse flamenca de Séville.
L’œuvre photographique d’Achinto Bhadra est profondément liée à sa vie, à ses engagements. Il proposait un ensemble de 50 photographies projetées sur grand écran, accompagnées de textes dits et de textes écrits sur un vaste wallpaper. Ces photographies et
ces textes sont issus d’un travail d’aide psychologique avec de jeunes femmes qui furent,
dès leur enfance, soumises au trafic d’êtres humains, à l’esclavage ou à l’abandon.
FLAMENCO 2013
16, 17 ET 18 MAI,
GRANDE HALLE, NEF SUD
3 716 SPECTATEURS
EN CORÉALISATION AVEC ROMERO DIAZ
PRODUCTIONS. SOUS LE PATRONAGE DE
CRISTINA HOYOS.
Avec un taux de remplissage de 92,5 %, preuve est faite que le public est fidèle à ce
rendez-vous et a bien identifié le Parc de la Villette comme l’un des principaux lieux de
flamenco parisiens. Les spectateurs ont eu le temps de flâner en toute tranquillité dans
le village avant et après les spectacles, ainsi qu’à l’entracte, et de déguster des tapas
en buvant une coupe de Freixenet, le champagne espagnol. Malgré l’annulation de
Farruquito qui a refusé de monter sur scène, le public s’est montré satisfait de ces trois
soirées. Pour les futures éditions du Flamenco Villette, il est décidé de reprendre la
programmation et la production dans leur totalité, sans faire appel à un producteur
extérieur.
Un ensemble scénographique épuré donnait à chaque présentation sa spécificité tout en
respectant une unité de style global.
COMMUNICATIONS ET PUBLICS
PARTENAIRES MÉDIAS : Arte, France Culture, Libération, Beaux-Arts magazine, Photo,
lequotidiendelart.com et paris-art.com.
Un plan de communication numérique a permis la mise en réseau d’une campagne de
diffusion d’un teaser, d’interviews vidéo des artistes, d’une soirée hors les murs, de visites
exclusives.
Les actions du service culturel ont favorisé l’accueil des publics par la présence d’agents
d’accueil et d’un médiateur, appréciés pour leur disponibilité. Un livre d’or a recueilli les
réflexions et remarques de satisfaction et d’intérêt pour les thèmes développés.
L’accès gratuit à l’exposition a fait l’objet d’attention, d’appréciations positives en rapport
avec l’exigence des œuvres présentées, de remerciements.
CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Vos rêves nous dérangent, 80 pages, format à l’italienne,
Éditions Acte Sud/Parc de la Villette - 19 e.
EXPOSITION VOS RÊVES
NOUS DÉRANGENT
EXPOSITION DE
PHOTOGRAPHIES
DULCE PINZÓN, MIKHAEL
SUBOTZKY, ACHINTO BHADRA
DU 25 SEPTEMBRE AU 15 DÉCEMBRE
DU MERCREDI AU DIMANCHE, 14 H À 19 H.
PAVILLON PAUL-DELOUVRIER-ENTRÉE LIBRE
13 202 VISITEURS.
EXPOSITION PRODUITE PAR LE PARC
DE LA VILLETTE.
I
nitiée en collaboration avec Les Rencontres d’Arles, l’exposition Vos rêves
nous dérangent rassemblait trois photographes traitant, à travers des écritures
documentaires originales, les thèmes des
migrations, des marginalités et de la
citoyenneté.
Dulce Pinzón posait avec humour un
double regard sur les travailleurs mexicains vivant à New York : un regard sur un
imaginaire populaire, celui des super-héros, et de son sens ; et celui, économique,
de personnes parties aux États-Unis trouver de quoi survivre et faire vivre leurs familles
restées au Mexique.
ATELIERS
Tous des héros, pour les enfants de 6 à 10 ans, et Photos d’identité(s), pour les jeunes à
partir de onze ans. Soit 23 qui ont accueilli 376 participants.
GROUPES
107 groupes ont été accueillis pour un total de 2 009 participants, dont 72 % de
scolaires.
37
LE BAL DES INTOUCHABLES - CIE LES COLPORTEURS
© Christophe Raynaud de Lage
WU WEI - YOAN BOURGOIS/MARIE FONTE
© Benoite Fanton
SCÈNES D’ÉTÉ - LES POUILLES
© Benoite Fanton
SCÈNES D’ÉTÉ - AFRIQUE DU SUD
© William Beaucardet
TOWNSHIP STORIES - PAUL GROOTBOOM
© Christophe Raynaud de Lage
VILLETTE SONIQUE - CONCERT ZOMBIE ZOMBIE
© Philippe Levy
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45
TOUS EN SCÈNE !
SOUTENIR ET
ACCOMPAGNER
LA CRÉATION
CONTEMPORAINE
L
e soutien à la création est désormais un pilier du projet culturel de la Villette, repéré
dans le paysage culturel national. À travers ses quatre programmes aux modalités
différentes, la Villette a soutenu et accompagné plus de 120 compagnies en 2013.
Nombre des compagnies aidées sont programmées dans le cadre de nos différents rendez-vous, beaucoup d’entre elles le sont ailleurs et participent ainsi au rayonnement de
l’établissement partout en France et à l’étranger.C’est un outil unique et précieux pour la
création, l’émergence, la recherche et le renouvellement des formes. L’implication des
équipes, leur savoir-faire, leur réseau et, bien sûr, le soutien financier assuré par l’établissement, sont la parfaite combinaison pour maintenir l’exigence de la création à son plus
haut niveau.
WIP VILLETTE
P
our sa quatrième année d’existence, le WIP est devenu un lieu identifié de soutien
à la création, dédié aux cultures urbaines et aux projets participatifs. Son axe de
programmation tend à se préciser, et le WIP privilégie désormais le soutien aux
compagnies de danse hip hop plutôt confirmées. Le projet se construit en complémentarité avec le programme Initiatives d’artistes en danses urbaines (IADU), qui accompagne
les chorégraphes émergents. Le Parc de la Villette continue d’affirmer ainsi son soutien à
la danse hip hop qu’il accompagne depuis 20 ans, entre soutien à la création et espaces
de diffusion (à travers les festivals comme Hautes Tensions ou les événements comme
Wanted Posse is Unlimited).
En 2013, le WIP a donc poursuivi son action mise en œuvre depuis 2010. Mais cette
année était aussi celle des questionnements pour faire évoluer le projet.
UN LIEU DE RÉSIDENCE DONT LE PROJET SE PRÉCISE
Dans un contexte francilien où le soutien de qualité à la création se raréfie, le WIP offre un
accueil sans précédent aux équipes artistiques. Dans la mesure du possible, l’accompagnement est pensé dans sa globalité :
- en amont de l’accueil dans les murs du WIP, les compagnies élaborent leur projet de
résidence en lien étroit avec l’équipe du WIP (programmation, production, technique) ;
627 682 EUROS DÉDIÉS AUX PROGRAMMES
DE RÉSIDENCE ET AU SOUTIEN À LA CRÉATION
>
- pendant sa résidence, la compagnie bénéficie d’un accompagnement logistique, de
moyens techniques, d’un soutien financier, voire d’une coproduction ;
- la particularité du WIP est d’ouvrir les portes de ces laboratoires artistiques aux publics
extérieurs. Les artistes bénéficient ainsi d’une première visibilité, d’une mise en réseau
auprès des professionnels, de retours critiques sur leurs étapes de travail ;
- les projets accueillis en résidence au WIP sont, en grande partie, diffusés ensuite dans
le cadre de la programmation du Parc de la Villette (Made in WIP, Hautes Tensions…).
Après 3 années d’existence, l’année 2013 était aussi l’occasion de questionner l’évolution
du projet. Si l’utilisation du lieu comme espace de résidence a été confortée, l’organisation des temps de visibilité appelés « Made in WIP » ont été supprimés au profit d’une
visibilité plus grande dans des salles de la Grande halle plus adaptées. Le WIP n’offrait
en effet pas les conditions de représentation optimales pour valoriser le travail des compagnies et assurer le confort des spectateurs.
Dans un souci de trouver un modèle de fonctionnement plus économique, l’activité du
WIP ne s’étend plus sur la période hivernale et s’organise désormais sur 8 mois, du 1er
mars au 31 octobre. En 2013, l’accueil des résidences s’est donc arrêté fin octobre.
Enfin, le projet pluridisciplinaire, conçu à l’origine entre cultures urbaines et théâtre social,
se resserre finalement sur l’accueil des compagnies chorégraphiques, et de danse hip
hop en particulier. Il était essentiel de clarifier la ligne artistique du lieu et d’inscrire le WIP
dans un axe de programmation affirmé à la Villette autour des danses hip hop.
2013 est aussi la dernière année d’une collaboration avec la Fondation de France pour
mettre en œuvre et étudier une diversité de projets collaboratifs.
LE WIP OUVERT AUX PUBLICS
Comme les années précédentes, la particularité du WIP parmi les autres programmes de
résidence du Parc de la Villette reste d’ouvrir régulièrement ses portes aux publics extérieurs. Une douzaine de sorties de résidence ont ainsi été organisées et communiquées.
Elles ont attiré un public divers, composé de proches des compagnies, de professionnels
ou de spectateurs néophytes.
Un dernier Made in WIP, intitulé Contre-danses a été organisé en février 2013. Cette édition de l’événement, laissant une large place à une programmation internationale, a été
particulièrement appréciée, d’autant que les spectacles ont pu être dans leur majorité
présentés dans un dispositif tri-frontal, se jouant des contraintes du lieu.
Enfin, trois nouveaux projets participatifs ont été menés grâce au partenariat de la Fondation de France. Ces aventures ont permis de collaborer avec :
- des jeunes du Service d’aide d’urgence de Paris et des adolescents du quartier de la
Goutte-d’Or, autour d’un projet mené avec la styliste Sakina M’Sa ;
- des collégiens, lycéens, étudiants d’Alfortville, avec le projet de l’atelier théâtre du collège Henri-Barbusse d’Alfortville autour d’un texte de Dieudonné Niangouna ;
- une vingtaine d’amateurs individuels et de tous âges, avec le projet du Collectif F71
autour d’un texte de Michel Foucault, Le Corps utopique.
Au-delà du soutien à la production de ces projets, la Fondation de France a apporté un
soutien à de jeunes chercheurs qui ont pu étudier ces processus de création et commencer un corpus de recherches et d’analyses.
46
TOUS EN SCÈNE !
PROGRAMMATION 2013
De janvier à octobre 2013, le WIP a accueilli :
• Vingt-et-une compagnies en résidence, essentiellement dans l’univers chorégraphique
(Iffra Dia, Hooman Sharifi, Radhouane El Meddeb, Yann Lheureux, Anne Nguyen, Salia
Sanou,…).
• Trois projets participatifs en partenariat avec la Fondation de France :
- Génération casquettes et leggings avec Sakina M’Sa et la participation des jeunes du SAU
de Paris ;
- la création des élèves de l’atelier théâtre du collège Henri-Barbusse d’Alfortville, mise en
scène par Emmanuel Langlade ;
- Notre corps utopique, résidence de création du Collectif théâtral F71 avec 24 amateurs.
• Made in WIP Contre-danses, un temps fort thématisé autour de la création chorégraphique
internationale en février 2013, valorisant des projets soutenus en résidence au WIP et
d’autres venus d’ailleurs : Hooman Sharifi (Norvège), Panaibra Gabriel Canda (Mozambique), Farid Berki et Serge-Aimé Coulibaly (France), Raphael Hillebrand (Allemagne).
• Le premier Battle international de krump organisé avec la Compagnie Madrootz.
• Des master class autour du krump et de la house.
• Un atelier d’expérimentation théâtrale avec Federico León.
• Une formation autour de l’écriture cinématographique pour des chorégraphes hip hop (en
collaboration avec Initiatives d’artistes en danses urbaines).
• Quatre interventions graff sur les panneaux extérieurs du WIP (Marko et Da Cruz, l’Atlas,
OX et Sozen de Barcelone)
• Le tournage de l’émission Dance Street (France Ô) pour une deuxième fois.
FRÉQUENTATION
1 590 spectateurs
PARTENARIATS
Ministère de la Justice et des Libertés (direction de la PJJ), Acsé, Fondation de France
INITIATIVES D’ARTISTES
EN DANSES URBAINES
L
ancée conjointement en 1998 par le Parc de la Villette et la Fondation de France,
Initiatives d’artistes en danses urbaines (IADU) est un programme de soutien et
d’accompagnement adressé aux jeunes auteurs souhaitant faire de la chorégraphie en danse hip hop leur métier.
Au fur et à mesure des années, nous avons mis en place différents outils pour répondre
au mieux aux difficultés rencontrées par les artistes dans leur processus de création.
Les principaux outils d’accompagnement sont :
• les conseils artistiques et techniques délivrés par le conseiller artistique : discussion
UN MÉTIER AU SERVICE
DES RÉSIDENCES D’ARTISTES
E
n lien avec le directeur artistique de la programmation culturelle (DPC), trois chefs de
projet adjointes travaillent sur les programmes de résidences d’artistes organisés au
WIP Villette et à la Halle aux cuirs. Elles
conduisent leur programme de résidence de A à Z
comme la coordinatrice des résidences à l’espace
Périphérique qui travaille, elle, en lien avec la
directrice de la production et la Ville de Paris.
EXPERTE DANS UN CHAMP ARTISTIQUE
Chaque chef de projet est spécialisée selon une
des formes artistiques des résidences de la
Villette: hip hop, danse, arts du cirque contemporain, arts de la rue, marionnette, théâtre,
musiques actuelles. Elle contribue dans son
domaine au repérage de projets artistiques, à
l’accueil des artistes en résidence et elle les
accompagne dans leurs créations (contenus,
écriture des scénarios, scénographie). Ses
expertises l’autorisent à contribuer aux choix de
leur programmation à la salle Boris-Vian, à l’espace Chapiteaux, dans le festival Hautes
Tensions... Elle participe alors à l’exploitation de
ces manifestations. Passionnée par le champ
artistique qu’elle défend, elle se tient très au courant de l’actualité artistique.
Ses déplacements sont fréquents pour voir les
artistes y compris dans des lieux insolites comme
par exemple la gare de Tarbes ou un atelier de
styliste. Elles y consacrent souvent des soirées
ou des week-end, heures des spectacles. Sa
capacité d’ouverture d’esprit facilite son adaptation à toutes les formes d’expressions.
CHEF D’ORCHESTRE D’UNE RÉSIDENCE
La chef de projet adjointe est un intermédiaire
entre les artistes et les différents collaborateurs
du Parc qui participent à l’exploitation des résidences sur trois lieux (WIP Villette, Halle aux
cuirs et Espace périphérique). Ses collaborateurs
sont : administrateurs ou chargés de production,
régisseurs généraux de la direction technique
spectacles, régisseurs logistiques de la direction
de l’exploitation et de l’aménagement.
Son sens de l’organisation l’aide à gérer des plannings, à animer des réunions, à réunir les moyens
pratiques et financiers nécessaires au bon déroulement des résidences. Son objectif premier est
avant tout de permettre aux artistes de travailler
dans les meilleures conditions techniques et
artistiques.
COMMUNIQUANT
Son sens du contact est un atout majeur car elle
rencontre autant de personnalités que d’artistes.
Pour soutenir la diffusion du projet, elle se charge
de faire venir des publics en relation avec le service des publics et de la médiation : professionnels du spectacle vivant, partenaires, artistes,
journalistes afin d’élargir le réseau de la compagnie en résidence. Souvent à la demande des
artistes, elle recherche des participants pour la
scène et organise aussi des séminaires ou des
colloques pour le développement du spectacle
vivant. Développer un réseau est un de ses
talents.
Son métier, c’est aussi de savoir parler du sens,
de l’originalité d’un travail artistique pour soutenir son financement ou sa diffusion. Elle maitrise
certains outils de communication et collabore
auprès de la direction de la communication et des
publics aux contenus des supports (presse,
internet, intranet, newsletters, programmes,…)
et aux choix graphiques des visuels.
La chef de projet adjointe au sein de la DPC ou la
coordinatrice de l’espace périphérique contribue
à la notoriété du Parc en accompagnant et en promouvant les artistes venus en résidence, axe
majeur du projet culturel de l’établissement. Pour
leur plus grande joie, certains artistes sont révélés. Ils deviennent parfois très célèbres comme
Johann Le Guillerm.
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48
49
TOUS EN SCÈNE !
autour du projet artistique, aide à la structuration, élaboration d’une stratégie de diffusion ;
• les coproductions : en 2013, nous avons soutenu 16 projets pour une enveloppe totale
de 62 000 euros ;
• les mises à disposition de studios de répétition : en 2013, nous avons accueilli 24 compagnies pour des périodes allant de une à trois semaines dans les deux studios de
répétition de la Halle aux cuirs ;
• les fenêtres de diffusion : moments privilégiés où les artistes peuvent présenter, devant
un public de professionnels, un extrait de leur spectacle en cours de création. Cette
année, nous avons organisé trois chantiers en cours, dont deux dans des lieux nouvellement partenaires : le premier à Paris, le 19 avril, pendant le festival Hautes Tensions dans
la salle Boris-Vian ; le deuxième, le 26 avril, à la maison Folie Wazemmes de Lille ; et le
troisième, le 22 novembre, au Centre chorégraphique national de Créteil. IADU est également partenaire du concours [Re]connaissance. Cette année, nous avons proposé la
candidature d’Iffra Dia avec le spectacle Issue de secours ;
• l’atelier du spectateur : afin de mieux connaître la création chorégraphique, IADU organise des sorties culturelles dans des lieux parisiens ainsi qu’à la Grande halle de la Villette ;
• master class : du 4 au 7 mars, nous avons organisé, en partenariat avec le WIP, un
temps de rencontre et d’échange autour de l’écriture cinématographique afin de donner
des clés dramaturgiques aux chorégraphes en danse hip hop.
Toutes ces actions ne seraient possibles sans l’aide de nos partenaires. Depuis 2007, la
Caisse des dépôts et l’Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des
chances) ont rejoint le financement du programme et ont reconduit leurs aides financières
en 2013. Les chantiers en cours sont également soutenus depuis 2012 par la SACD.
1 497 JOURS DE RÉSIDENCE POUR IADU, WIP VILLETTE,
ESPACE PÉRIPHÉRIQUE ET RÉSIDENCES VILLETTE
>
COMPAGNIES ET ARTISTES ACCUEILLIS EN RÉSIDENCE AYANT BÉNÉFICIÉ
D’UN APPORT EN COPRODUCTION
• Marta Izquierdo et Samuel Pajand : étape de travail présentée aux professionnels.
• Sandra Iché/Compagnie Wagons Libres : étape de travail présentée aux professionnels.
• Les Musi’terriens : restitution annulée.
• Emilie Rousset : étape de travail présentée aux professionnels.
• Clément Dazin : programmation dans le festival Hautes Tensions 2013.
• Sergio Longobardi : étape de travail présentée aux professionnels.
• Mark Tompkins : étape de travail présentée aux professionnels, cinq dates programmées en janvier 2014 au théâtre Paris-Villette.
• Michel Schweizer/La coma : quatre 4 dates programmées dans la salle Boris-Vian en
décembre 2013.
• Vincent Epplay : étape de travail présentée aux professionnels
• Jörg Müller/Compagnie Sisyphe heureux : étape de travail présentée aux professionnels.
• Das Plateau/Céleste Germe : étape de travail présentée aux professionnels.
• Jean-René Lemoine : étape de travail présentée aux professionnels.
• DeLaVallet Bidiefono, Joris Lacoste, Qudus Onikeku, Yaëlle Antoine/Compagnie d’Elles,
Christophe Fiat et Anne Collod.
COMPAGNIES ET ARTISTES AYANT BÉNÉFICIÉ D’UN ACCUEIL
AVEC ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE
Vincent Dupond, le collectif USPD, Bunker Productions et Barbara Matijevic.
LIEU
Halle aux cuirs et plein air
RÉSIDENCES D’ARTISTES
M
is en place en 2002, ce programme est un outil de soutien et d’accompagnement aux artistes issus de divers champs artistiques : théâtre, danse, musique.
Entièrement financé par le Parc, il accueille chaque année une vingtaine de compagnies réparties dans deux studios équipés à la halle aux cuirs ou hors les murs, en
fonction des spécificités des projets.
Depuis 2009, l’établissement intensifie sa politique de soutien par une implication plus
intense dans l’accompagnement des projets. L’accueil d’une compagnie s’inscrit dans
une volonté de suivi sur du long terme, pouvant s’étaler de l’étape de travail de recherche
à la diffusion en série du spectacle dans la programmation culturelle définie l’année suivante. Apport en coproduction, conseil et aide à la recherche de partenaires constituent
les principaux moyens mis en œuvre par le Parc. Des collaborations avec des partenaires ont été mises en place à l’occasion des projets participatifs initiés par le Parc. Ce
fut le cas avec l’atelier de musiciens amateurs de l’école Les Musi’terriens, organisé en
collaboration avec la Fondation de France dans le cadre de son action Nouveaux commanditaires ; et avec la Ville de Paris pour le projet Tu vois ce que je veux dire ?
ESPACE PÉRIPHÉRIQUE
L
’espace Périphérique, lieu de résidences géré à parité avec la Ville de Paris, est
dédié aux projets artistiques s’inscrivant dans les formes contemporaines des arts
du cirque, de la rue et de la marionnette. L’espace Périphérique, implanté sur l’ancien site de l’école Annie Fratellini, dispose d’outils spécifiques (un chapiteau et trois
salles équipées, des espaces extérieurs) permettant à plusieurs équipes artistiques de
travailler simultanément sur le site.
L’espace Périphérique est un lieu de recherche et de création et sert de tremplin pour
beaucoup de jeunes compagnies.
En 2013, l’espace Périphérique a ainsi accueilli et accompagné 34 projets artistiques qui
ont été sélectionnés lors des deux commissions de sélection, composées de deux repré-
50
TOUS EN SCÈNE !
>
125 PROJETS ARTISTIQUES ACCUEILLIS EN RÉSIDENCE
sentants de la Ville de Paris, deux représentants du Parc de la Villette et quatre personnalités qualifiées : Michel Cerda, Anne Kumps, Alice Laloy et Francis Peduzzi.
DIX-HUIT RÉSIDENCES CONCERNAIENT LES ARTS DU CIRQUE :
La Grande Échelle : Jacqueline sur Terre ou le syndrome de Newton ; Compagnie La
Quotidienne : Anecdote (titre provisoire) ; Martine à la Plage : Ceci n’est pas un urinoir ;
100 Issues : Sonate pour 4 chiens ; Collectif AOC : Maalâm ; Habeas Corpus : Reverso ;
Marcel et ses drôles de dames : titre non défini ; Palestinian Circus School : B-Orders ;
Compagnie Équivoque : La mue ; Compagnie Corlao : Duelle (titre provisoire) ; Compagnie La Ruspa Rocket : La Geste ; Groupe Bekkrell : L’effet Bekkrell ; Alexis Rouvre :
Cordes ; Compagnie BettiCombo : Al Cubo ; Yann Frisch : Le Syndrome de Cassandre ;
Jonas Leclere : La Blonde et Vous (titre provisoire) ; Les Orpailleurs : Debouts ; La Boca
Abierta : Une Aventure.
NEUF RÉSIDENCES CONCERNAIENT LES ARTS DE LA MARIONNETTE ET LE THÉÂTRE D’OBJET :
Compagnie Juste Après/Carine Gualdaroni : À part être ; La Magouille : Notre Divine
comédie Partie 1 :l’Enfer ; Compagnie La Renouée Amphibie : L’échine qui ploie ;
Vodkapom’/collectif CA.MA.IT : Cass, la plus jolie fille de la ville ; Les ombres portées : Les
somnambules (titre provisoire) ; Et Compagnie : Létée ; Théâtre Atelier 313 : Glace ; A.M.K
(Aérostat Marionnette Kiosque) : Paradeïsos ; Compagnie Tenir Debout : Disparaître.
SIX RÉSIDENCES CONCERNAIENT LES ARTS DE LA RUE :
D.D.D.Cie : Flagmen ; Collectif [OPLA] : Magic Forest 2.0 ; Magma PerformingThéâtre : Le
ciel rouge n’a plus soif ; GK : En/Vie ; Eekuipoiz : Iθακα 24 ; Agence Monik Lézart : R(ev)ue
de Presse.
UNE RÉSIDENCE CONCERNAIT LE CHAMP PLURIDISCIPLINAIRE :
Mood/RV6K : Reste encore un peu.
QUATRE ÉQUIPES ONT PU ÊTRE ACCUEILLIES EN DÉPANNAGE SOUS FORME
DE MISE À DISPOSITION DE LIEU DE TRAVAIL :
Ludor Citrik ; Omproduck , Marcel et ses drôles de dames ; Jonas Leclere.
Au total, l’espace Périphérique aura ainsi accueilli 160 personnes, avec 689 jours de
présence sur le site (dont 64 jours de résidence de dépannage). L’origine géographique
des compagnies accueillies en résidence est pour 44 % la Région Île -de-France, 38 % la
province et 18 % l’étranger.
POLITIQUE DE COPRODUCTIONS
S
i l’EPPGHV soutient la création à travers sa politique de résidence, elle l’accompagne aussi par une politique de coproductions qui a pour but de permettre aux
artistes de développer des projets originaux et de participer à la construction de
la programmation culturelle de l’établissement. Les coproductions permettent à plusieurs producteurs de s’unir pour soutenir financièrement le travail d’un artiste, et permettent également à l’artiste d’inscrire son projet dans le temps. En 2013, l’EPPGHV a
coproduit neuf projets en création, pour un montant global de 235 000 euros.
Pour le cirque, l’EPPGHV a soutenu, en 2013, trois projets dont deux seront présentés lors
du festival Hautes Tensions 2014 : Me, Myself & Us de la compagnie belge Tête d’enfant
et Oktobre de la compagnie Oktobre. L’EPPGHV a également soutenu le travail de
Raphaëlle Boitel, jeune circassienne qui signe l’écriture et la mise en scène de son premier spectacle L’Oublié(e), créé dans la salle Charlie-Parker de la Grande halle en juillet
2014.
Pour la danse, L’EPPGHV a coproduit quatre spectacles dont trois seront présentés dans
le cadre du festival Hautes Tensions 2014 : Drafters, les courants d’airs de Pierre Bolo,
Compagnie Chute libre ; Sakalapeuch de la jeune compagnie Undercover qui se produira sur la scène du théâtre Au fil de l’eau à Pantin et bal.exe de Anne Nguyen, Compagnie par Terre.
L’EPPGHV coproduit
genesis, le prochain spectacle du chorégraphe Sidi Larbi
Cherkaoui avec la danseuse et chorégraphe chinoise Yabin Wang. À l’intiative de Yabin
Wang, Sidi Larbi Cherkaoui créera une chorégraphie réunissant quatre danseurs chinois
de la compagnie Yabin Dance Studio et trois danseurs de sa compagnie Eastman. La
première mondiale sera donnée à Pékin, et la première européenne à Anvers en janvier
2014. Le spectacle sera présenté dans la Grande halle de la Villette en décembre 2014.
Ce spectacle est coproduit avec le Yabin Dance Studio, deSingel – Campus artistique
international (Anvers), Kampnagel (Hambourg), les théâtres de la Ville de Luxembourg,
Sadler’s Wells Theatre (Londres), le festival Montpellier Danse 2014, le Monaco Dance
Forum, le Festspielhaus Sankt-Pölten et la Fondazione Musica per Roma.
En 2012, l’EPPGHV avait coproduit avec RStyle Xtreme Gravity, une démonstration/compétition d’art du déplacement, par des « traceurs » présents en plein air sous le péristyle
de la Grande halle, dans le cadre du festival Hautes Tensions 2013. En 2013, l’EPPGHV
poursuit cette collaboration et coproduit Xtreme Gravity pour la présentation en 2014 de
cet évènement en plein air, le dimanche 27 avril 2014.
En 2013, l’EPPGHV coproduit avec Kultur Ruhr (directeur artistique Heiner Goebbels) et
le Festival de Manchester, le spectacle de Romeo Castellucci Le Sacre du printemps, qui
sera créé en août 2014 dans le cadre de la Ruhrtriennale 2014 à Duisbourg, et dans la
Grande halle de la Villette en décembre 2014. Ce projet singulier, qui nécessite une
scène de 28 mètres de profondeur, s’inscrit dans l’espace de la Grande halle et propose
une lecture radicale du Sacre du printemps sans performeur ni danseur sur scène. Il
51
s’agit pourtant d’un ballet, celui de 50 machines déversant des tonnes de poussières
d’os dans une chorégraphie maîtrisée et intense.
Les coproductions sont également l’occasion de s’associer à un partenaire pour produire
un évènement dont le format et le un contenu nécessitent une telle collaboration.
C’est le cas notamment du festival Jazz à la Villette qui est coproduit avec la Cité de la
musique depuis plusieurs années, et qui offre une programmation sur deux semaines,
profitant de la variété des salles de nos deux équipements (de 4 500 à 250 places en
2013). Vingt-quatre concerts ont pu être proposés en 2013, en incluant ceux résultant
des partenariats noués avec diverses structures du site (Cabaret Sauvage, Trabendo,
TPV, Conservatoire) ou extérieures (Point Ephémère, Atelier du Plateau, Dynamo, cinémas MK2).
L’EPPGHV et la Cité de la musique ont initié pour la première fois en 2011 une coproduction dans le cadre du festival Villette Sonique. Cette collaboration s’est poursuivie en 2013
avec le concert, à la Cité de la musique, des artistes de Zombie Zombie Lune Argent
Ensemble, qui avaient par ailleurs été soutenus dans le cadre des résidences de l’EPPGHV, et Michael Rother & Camera.
L’HABEAS CORPUS COMPAGNIE
© Enrico Bartolucci
LAOS
© Enrico Bartolucci
UN PARC
CULTUREL URBAIN
56
UN PARC CULTUREL URBAIN
n 2013, la direction de l’exploitation et de l’aménagement a poursuivi
la conduite des travaux des espaces bâtis et paysagers du Parc
de la Villette en y intégrant systématiquement une dimension
éco-responsable, comme autant de préludes aux solutions avancées
par l’Agenda 21 :
• Accroissement des aménagements en faveur de la biodiversité :
création d’un verger à la Halle aux cuirs, poursuite de l’implantation de prairies fleuries
et de prairies naturelles, de la diversification des haies, de la réhabilitation des talus,
de l’implantation de nichoirs et des inventaires floristiques et faunistiques.
• Intégration dans les politiques d’aménagement des espaces bâtis,
des règlementations et usages liés au Grenelle II de l’environnement et prise en compte
systématique de l’accessibilité : en 2013, ont ainsi été réceptionnés la Folie P5 et
le Chapithôtel qui ont intégré l’ensemble de ces composantes environnementales.
• Poursuite de la politique en faveur de la réduction des consommations d’eau,
de chauffage et d’électricité.
• Renforcement d’une politique de tri et de gestion des déchets sur l’ensemble
des espaces du Parc.
OUVERTURE – FESTIVAL DU CINÉMA EN PLEIN AIR
ATELIER VILLETTE - LES INSECTES JARDINIERS
E
© Marie-Sophie Leturcq
© William Beaucardet
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UN PARC CULTUREL URBAIN
UNE GESTION
RESPONSABLE
DES ESPACES ET
DES RESSOURCES
ESPACES BÂTIS
L
a principale caractéristique du parc immobilier de l’EPPGHV réside dans la diversité architecturale des bâtiments et des types d’activité accueillis, répartis sur les
35 hectares gérés par l’établissement. Cet ensemble est constitué de bâtiments
construits ou reconvertis (pour ceux de la fin du XIXe siècle) entre 1984 et 1992, qui
peuvent être qualifiés de la façon suivante :
LES BÂTIMENTS A VOCATION CULTURELLE ET RECEVANT DU PUBLIC
La Grande halle, qui accueille concerts, spectacles, expositions, manifestations et salons
commerciaux ; la maison de la Villette (WIP Villette) dédiée aux résidences d’artistes et
cultures urbaines ; le pavillon Paul-Delouvrier accueillant des expositions, spectacles et
événements commerciaux ; et enfin le Zénith, le pavillon du charolais (Hall de la chanson)
et le pavillon de la Bourse (théâtre Paris-Villette), qui font l’objet de concessions.
LES FOLIES
Implantées comme points de croisement d’une grille virtuelle, les 26 folies sont des bâtiments-sculptures rouges, emblématiques de l’image du parc, dont certains jouent un rôle
de signal et d’autres remplissent des missions de service public : accueil, information et
billetterie (folie L9), animation culturelle (folies L4 et folie R7 Trabendo), animation pour les
enfants et ateliers (folies L5, L6, L7, N6, P5), animation commerciale et services (croisement P7, N5, N7, R6).
LES BÂTIMENTS AVEC RÉSIDENCES D’ARTISTES ET/OU LOGISTIQUE ET STOCKAGE
La halle aux cuirs héberge des espaces logistiques et de stockage pour Universcience,
la Cité de la musique et l’EPPGHV, des espaces tertiaires pour Universcience et deux
salles pour des résidences d’artistes accueillant occasionnellement du public. L’espace
Périphérique, avec son chapiteau, accueille, en partenariat avec la Ville de Paris, des
résidences d’artistes. Un nouvel espace a été créé en 2013, le Chapithôtel, qui permet
l’accueil des compagnies à l’espace Chapiteaux en leur offrant 18 chambres confortables construites de façon écologique par des modules recouverts de pin Douglas certifié, assemblés sur place.
ATELIER DE CONSTRUCTION DE LA GRANDE HALLE © Marie-Sophie Leturcq
LES BÂTIMENTS ADMINISTRATIFS
Trois bâtiments hébergent les équipes administratives et techniques de l’établissement,
ainsi que diverses associations : le pavillon Janvier, la cité administrative, le pavillon des
maquettes (APSV).
LES MISSIONS ET PROBLÉMATIQUES
Ces spécificités génèrent des problématiques particulières par rapport aux aspects traditionnels du bâtiment : intégration de la dimension patrimoniale (inscription à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques, respects des principes architecturaux définis par Bernard Tschumi), parc immobilier à maintenir mais aussi à faire évoluer et à
adapter à la mission de programmation culturelle, phasage des interventions hors des
périodes d’activité culturelle ou commerciale.
Les travaux et la maintenance sont les deux volets de la gestion de ce patrimoine, qui se
sont depuis 2009 enrichis de deux orientations majeures de la politique de l’établissement : l’intégration de la performance énergétique et la prise en compte de l’accessibilité
pour tous.
La maintenance et les petits travaux d’entretien sont effectués par des entreprises spécialisées, en fonction des corps d’état, par le biais de sept marchés publics (ascenseurs,
couvertures, équipements scéniques, menuiserie-serrurerie, vitrerie, dératisation, portes
automatiques). Ces opérations sont principalement réalisées de façon préventive, par
des visites et actions planifiées sur l’année, visant à maintenir les bâtiments en bon état
pour leur usage. Elles sont complétées par des réparations qui interviennent suite à des
dégradations (réparations de vitrage, reprise de zone de parquet, changement de pièces
cassées, etc.).
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UN PARC CULTUREL URBAIN
ESPACES PAYSAGERS
LES MISSIONS ET PROBLÉMATIQUES
Les espaces paysagers du Parc sont constitués par les espaces verts, les jeux d’enfants,
les espaces minéraux, la voirie, les réseaux d’eaux, les fontaines ornementales et le
mobilier urbain.
FOLIE CAFÉ P7 RÉNOVÉE © EPPGHV
Les travaux consistent en des opérations d’ampleur, de réhabilitation et/ou d’amélioration. Les principaux travaux effectués en 2013 sont détaillés dans la section « Des aménagements au service des publics/Les folies et autres bâtiments ».
LES MOYENS DU SERVICE BÂTI
Pour mener à bien ces missions, le service bâti est composé d’une équipe de neuf personnes regroupant des compétences architecturales, techniques et administratives.
Pour l’année 2013, le budget de fonctionnement représente 324 K€, dont 32 K€ pour
l’assurance décennale liée aux travaux de rénovation de la Grande halle. Le budget d’investissement est de 1 685 K€ de mandats et 515 K€ de reports (hors contentieux liés à la
rénovation de la Grande halle).
LE NETTOYAGE INTERIEUR
Le nettoyage intérieur des espaces bâtis est effectué par une entreprise extérieure spécialisée, sous le contrôle de la personne chargée de la qualité des espaces. En plus des
nettoyages réguliers réalisés dans les bureaux et les espaces occupés toute l’année
(sanitaires ouverts au public, ateliers, folie accueil-information,…), des prestations ponctuelles sont planifiées annuellement pour les nettoyages des vitrages. Les nettoyages liés
à l’activité culturelle dans les espaces recevant du public sont dimensionnés au cas par
cas, en fonction de chaque événement.
Pour l’année 2013, le montant des prestations de nettoyage est de 267 K€, hors événements culturels. Les nettoyages liés aux évènements commerciaux sont traités indépendamment et confiés à un autre prestataire.
AUTRES PRESTATIONS
Les bâtiments font l’objet de campagnes régulières de dératisation et désinsectisation
contractées auprès de prestataires spécialisés.
Ouvert au public sept jours sur sept, le Parc présente un ensemble d’infrastructures
extrêmement variées et atypiques, souvent uniques et conçues sur mesure. Les caractéristiques de cet ensemble, associées à leur date de création et à la fréquentation du
public, génèrent une problématique de maintenance et d’entretien très particulière (vieillissement, dégradation, installations-prototypes parfois complexes à entretenir, problèmes liés à l’étanchéité...). Les missions du service comprennent le maintien en bon
état d’usage des installations, l’accompagnement de leurs évolutions techniques, mais
aussi l’adaptation constante aux usages des publics et aux activités de l’établissement.
Depuis 2009, ces missions se sont enrichies de deux dimensions supplémentaires, orientations majeures de la politique de l’établissement : l’intégration de la performance énergétique et la prise en compte de l’accessibilité pour tous.
Les 14 hectares d’espaces extérieurs proprement dits, sur lesquels sont plantés plus de
3 000 arbres de 37 variétés différentes, se décomposent en 9 hectares de pelouses et
espaces gazonnés, 3 hectares de jardins thématiques, 2 hectares de plantations arbustives, auxquels s’ajoutent 21 hectares de surface minérale. Les trois aires de jeux, d’une
surface totale de 12 440 m² sont le dragon (4 400 m²), le jardin des voltiges (1 540 m²) et le
jardin des dunes et des vents (6 500 m²). Les principales infrastructures comprennent
5,6 km de galeries humides (égouts), 3 km de galeries sèches (réseaux), 9 km de réseaux
d’adduction d’eau, 13 km de caniveaux à grilles et 1,8 km de passerelles métalliques, ainsi
qu’un réseau d’arrosage automatique pour le traitement des végétaux. Enfin, on dénombre
40 poteaux d’incendie, 300 collecteurs à déchets, ainsi que 175 chaises Starck.
La maintenance et les petits travaux d’entretien sont effectués par des entreprises spécialisées dans les différents domaines techniques par le biais de cinq marchés publics
(jeux d’enfants, réseaux d’assainissement et fontainerie, voirie, mobilier urbain et espaces
verts).
Dans le cadre de la recherche d’économies, trois marchés concernant la maintenance
des prairies et plantations, des réseaux d’arrosage automatique et des soins aux végétaux ont été regroupés en un seul depuis le 1er janvier 2010.
En plus des principaux travaux effectués en 2013 (détaillés dans les sections « Les services offerts au public/Accessibilité » et « Les jardins »), les prestations suivantes ont également été réalisées :
- réhabilitation de talus, la création d’un verger avec prairie fleurie et la plantation de haies
favorisant la biodiversité pour un montant de 44K€ ;
- la plantation de haies favorisant la biodiversité sur la déferlante et de végétalisation de
la toiture du Chapitôtel pour un montant de 14K€.
À la suite du diagnostic complémentaire des ovoïdes de 2012, un marché de maîtrise
d’œuvre a été conclu afin d’établir le cahier des charge et le suivi des travaux de réhabi-
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UN PARC CULTUREL URBAIN
>
21 FRUITIERS (POMMIER, POIRIERS, CERISIERS
ET COGNASSIERS) ET 100 ARBUSTES À PETITS FRUITS
(CASSIS, FRAMBOISES, GROSEILLES ET MÛRES)
POUR LA CRÉATION D’UN VERGER
50 % DE BAISSE DE LA CONSOMMATION
D’EAU D’ARROSAGE EN 10 ANS
LES JARDINS PASSAGERS © Catherine Laurent
NICHOIRS À HIRONDELLES © EPPGHV
litation, décomposé en une tranche ferme pour le secteur le plus urgent à réaliser en
2014 (situé entre le quick et le poste de relevage des eaux de la nappe haute) et six
tranches conditionnelles pour les autres secteurs.
LES MOYENS DU SERVICE PARC/VRD
Pour mener à bien ces missions, le service parc VRD est composé d’une équipe de
quatre personnes regroupant des compétences techniques variées et d’une assistante
au tiers temps.
Pour l’année 2013, le budget de fonctionnement représente 794 K€ et le montant des
consommations d’eau du site est de 560 K€, dont 80 % sont refacturés aux autres établissements. Le budget d’investissement est de 1 726 K€ de mandats et 578 K€ de reports.
Grâce à l’intensification du suivi du système de télérelève des compteurs d’eau de distribution interne, mis en place en 2010 et 2011, et notamment par la mise en place progressive d’alarmes, le rendement global de notre réseau d’eau a pu être amélioré, passant de
93,3 % en 2012 à 96 % en 2013. À titre de comparaison, Eau de Paris a affiché un rendement global de 92,3 % en 2012. Ainsi, 5 657 m3 d’eau ont pu être économisés.
De plus, une gestion plus fine de l’arrosage automatique a permis d’économiser en 2013
plus de 4 000 m3 d’eau.
L’instruction d’un dossier d’exemption de paiement de taxes d’assainissement sur la
consommation d’eau potable à des fins d’arrosage a permis d’économiser 33 K€ pour
2013, avec un effet rétroactif pour les années 2010 à 2012.
LE NETTOYAGE EXTERIEUR
Le nettoyage des espaces extérieurs est effectué par une entreprise spécialisée, sous le
contrôle de la personne chargée de la qualité de l’environnement. Les prestations sont
réalisées quotidiennement, avec l’objectif d’obtenir, à 10 heures du matin, un Parc en
parfait état de propreté, puis de le maintenir dans un état satisfaisant tout au long de la
journée. Elles comprennent le ramassage des déchets, le vidage des poubelles, le nettoyage des jeux, voiries et mobiliers, ainsi que l’enlèvement des graffitis. Ces prestations
sont également complétées par des actions hebdomadaires, mensuelles, et des actions
spécifiques en fonction des saisons.
>
LES JARDINS PASSAGERS - COGNASSIER ET HAIE CHAMPÊTRE © Catherine Laurent
Au printemps sont réalisées les remises en état, afin de préparer et d’anticiper la hausse
continue de la fréquentation du parc correspondant à la venue des beaux jours. L’été
correspond au pic de fréquentation, et l’organisation est alors adaptée afin d’assurer la
propreté des espaces fortement sollicités. En automne, l’accent est mis sur le ramassage
des feuilles mortes, tandis qu’en hiver les opérations spécifiques de déneigement et
dégèlement sont mises en œuvre en fonction des conditions climatiques.
Pour l’année 2013, le montant des prestations de nettoyage a été de 346 K€, hors événements culturels et commerciaux.
LA BIODIVERSITÉ
C
omme un prélude aux solutions avancées par l’Agenda 21, différents projets
écologiques en faveur de la biodiversité ont abouti au cours de l’année 2012 et
ont été poursuivis en 2013. La plupart de ces initiatives émanent des préconisations de l’association Humanité et Biodiversité présidée par Hubert Reeves. La politique volontariste du Parc en la matière a ainsi permis, à l’occasion d’une rencontre, le
3 octobre 2013, organisée par l’EPPGHV et ayant pour thème la Biodiversité urbaine :
enjeux scientifiques et politiques locales, de signer avec Stéphane Roussel, Président
du Conseil général de Seine-Saint-Denis et Jacques Martial, Président de l’Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette, un protocole « Trame Verte ».
Le Parc étant le trait d’union entre le département du 93 et Paris, ce protocole a pour but
de favoriser, sans interruption, la biodiversité.
IMPLANTATION DE PRAIRIES FLEURIES ET DE PRAIRIES NATURELLES
Trois zones propres à accueillir des prairies fleuries ont été identifiées, soit une surface
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UN PARC CULTUREL URBAIN
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1 700 M² DE TALUS RÉHABILITÉS
DONT 700 M² AU JARDIN DES MIROIRS EN 2013
PARC © Laurent Gueneau
6 350 M² DE PRAIRIES FLEURIES
DONT 1350 M² POUR LE VERGER EN 2013
>
MODES DE DÉPLACEMENTS ÉCORESPONSABLES
ET À MOBILITÉ DOUCE © Marie-Sophie Leturcq
totale d’environ 5 000 m2. Ces zones sont indispensables à l’équilibre de la nature : elles
constituent des refuges et des bases de reconquête pour le patrimoine floristique, les
insectes et la faune chassés par l’artificialisation des espaces urbains. Gérer ces zones
dans le plus grand respect de l’environnement est donc une participation importante à la
protection de la biodiversité.
C’est, en outre, l’un des espaces verts les mieux adaptés à la gestion naturelle. En effet,
l’entretien des prairies demande peu de travail :
- en juin : fauche sélective, uniquement sur les plantes indésirables et à la faux à main ;
- fin juillet : fauche principale, unique pour la majeure partie des espaces, après la montée en graines qui est le point culminant du nourrissage des insectes et des oiseaux ;
- début août : exportation de la fauche pour le compostage (la plupart des graines sont
tombées au sol).
En terme de coût, il faut compter environ 1 000 € pour 1 000 m2 (soit 1 €/m2) pour les
semences. En termes de volume de travail, il faut compter, pour une surface de 1 000 m2,
une vingtaine d’heures annuelles pour la fauche et le ramassage.
En 2013, 400 plants ont été installés dans le cadre de notre programme de diversification
des haies et de l’aménagement de l’espace circassien.
CRÉATION DE TOITURE VÉGÉTALISÉE
La construction du Chapithôtel a permis de créer 150 m2 de toiture végétalisée extensive
plantée de vivaces.
CRÉATION D’UN VERGER A LA HALLE AUX CUIRS
Un verger a été créé sur une surface de 1 350 m2. Vingt-et-un arbres fruitiers, choisis
parmi les variétés anciennes et indigènes en Île-de-France, ont été plantés (neuf variétés
de pommiers, cinq variétés de poiriers, cinq variétés de cerisiers et deux variétés de
cognassiers).
DIVERSIFICATION DES HAIES
Plusieurs zones de haies mono-spécifiques ont été identifiées comme pouvant être diversifiées. Cela représente environ 500 mètres linéaires de haies. Le développement de
haies diversifiées est nécessaire, car celles-ci protègent, chauffent, nourrissent et abritent
PRAIRIE FLEURIE
© William Beaucardet
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UN PARC CULTUREL URBAIN
>
1 260 PLANTS POUR DIVERSIFIER LES HAIES
DONT 360 AU NIVEAU DE LA DÉFERLANTE EN 2013
de nombreuses espèces. Elles ont également une action de microclimat et de corridors
écologiques.
Les actions doivent être planifiées suivant le calendrier suivant :
• plantations : novembre à mars ;
• taille des haies à la fin des derniers fruits, avant la nidification et la remontée de la sève :
février à mars ;
• confection de tas de bois mort pour la faune, broyat et couverture du sol : toute l’année,
de préférence au moment de la taille ;
• arrosage des jeunes plants les deux premières années, entretien des paillages : août à
septembre.
En terme de coût, il faut compter au maximum 50 € par arbuste pour l’arrachage/dessouchage, et 50 € pour l’achat d’arbustes d’espèces diverses. En termes de volume de travail, il faut compter, pour 100 mètres linéaires de haie, une vingtaine d’heures pour la
plantation, et une cinquantaine d’heures pour la taille, le recépage partiel et la manutention des branches coupées.
RÉHABILITATION DES TALUS
De nombreux talus sont en cours de réhabilitation sur l’ensemble du Parc, soit environ
500 mètres linéaires de talus. Ces talus sont fortement fréquentés, à l’ombre, et subissent
une érosion accrue. Mais une fois végétalisés, ces talus auront les mêmes vocations que
les prairies et les haies : ils pourront en effet apporter gîte et couvert à de nombreuses
espèces animales. D’autre part, un couvert végétal suffisant limite l’érosion. Il s’agit ici de
revégétaliser les talus abîmés.
Les actions à mener sont les suivantes :
- choix des plantes d’ombre fixatrices du sol, comme le millepertuis, le chèvrefeuille, les
ronces, l’aubépine, le prunellier ou encore les pervenches ;
- plantation de février à avril ;
- fauche ou taille à l’automne.
Concernant le coût et le nombre d’heures de travail nécessaires à la réhabilitation des
talus, ceux-ci peuvent varier en fonction de l’espèce choisie pour les végétaliser et de
l’état d’origine des talus. Dans un premier temps, il sera sans doute nécessaire de choisir
un talus pour tester la méthode. En 2013, 700 nouveaux mètres carrés de talus ont été
réhabilités par la mise en place de retenues de terre, pour être végétalisés en 2014.
MISE EN PLACE DE NICHOIRS
De nombreux sites répartis dans l’ensemble du parc peuvent accueillir des nichoirs. Ces
nichoirs permettront l’installation pérenne de différentes espèces d’oiseaux. Il s’agira
ensuite de mettre en place d’autres types de nichoirs afin d’attirer d’autres types d’oiseaux.
Les actions à mener pour l’installation de nichoirs sont les suivantes :
- identification des différents nichoirs à implanter ;
- choix de la hauteur et de l’orientation des nichoirs ;
- installation des nichoirs dès l’automne ou l’hiver.
En termes de coût, la fabrication et l’installation de nichoirs est dérisoire. Quelques
planches de bois non traité et quelques heures de travail suffisent pour construire plusieurs nichoirs.
En 2013, le Parc de la Villette a intégré le dispositif de suivi de la Hulotte Parisienne avec
l’accueil de deux nichoirs spécifiques à destination de ces petits rapaces nocturnes.
LES INVENTAIRES FLORISTIQUES ET FAUNISTIQUE
En octobre et novembre 2011, un inventaire floristique avait été mené sur l’ensemble du
parc, y compris les jardins passagers. Le but de cet inventaire était de permettre le dessin d’un état base 0. L’inventaire sera revu chaque année (au moins pendant 3 ans), et
permettra de suivre l’évolution floristique, l’implantation de nouvelles espèces et/ou la
disparition d’autres. Les résultats mettront en évidence l’influence de nos actions en
matière de biodiversité (diversification des haies, prairies naturelles, végétalisation des
talus et sous-bois, mise en place de nichoirs). La démarche d’inventaire est partie prenante de l’Agenda 21.
En 2013, deux inventaires du parc ont été réalisés : un inventaire ornithologique (n+1) et
un inventaire entomologique (n+1). Ils seront renouvelés en 2014.
GESTION DE L’ÉNERGIE
ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
LES MISSIONS ET PROBLÉMATIQUES
La gestion de l’énergie concerne la maintenance et les travaux sur les installations de chauffage, ventilation, climatisation, désenfumage (CVCD), plomberie, courants forts et faibles. Elle
concerne aussi le suivi des consommations énergétiques qui sont liées à ses installations.
L’hétérogénéité des installations techniques présentes, qu’elles soient extérieures ou
intérieures, suscite une complexité importante en termes de suivi et de maintenance.
Ainsi, pour prendre l’exemple du chauffage, plusieurs systèmes sont en fonctionnement
dans les différents bâtiments : le chauffage urbain (CPCU), le chauffage par chaudières
au fioul et au gaz, ainsi que des convecteurs électriques, des pompes à chaleur et des
systèmes à détente réversible (VRV).
Dans ce contexte, le suivi de ces installations se décline selon deux objectifs. D’une part,
maintenir en état de bon fonctionnement le parc d’installations, parfois anciennes et/ou
bénéficiant d’une conception peu standardisée. D’autre part, faire évoluer ces installations en fonction des avancées technologiques et/ou des préoccupations nouvelles
comme le développement durable, enjeu fondamental aujourd’hui mais inexistant au
moment de la conception du parc, et nécessitant de réaliser des économies d’énergie
pour répondre aux contraintes posées (responsabilité d’une conduite exemplaire,
contraintes financières).
Les principales installations de courant fort sont composées de 5 postes de transformation 20 000 volts, 34 points de livraisons EDF, 15 tableaux généraux basse tension, 250
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UN PARC CULTUREL URBAIN
CHARGÉE DE LA QUALITÉ
DE L’ENVIRONNEMENT
L
a chargée de la qualité de l’environnement
travaille au sein de la cellule logistique sous
l’autorité de la directrice de l’exploitation et
de l’aménagement. Elle assure le suivi des prestations de nettoyage des espaces intérieurs des
bâtiments et de nettoiement des espaces extérieurs du Parc. Sa mission est transversale car
elle est vigilante sur l’ensemble de la Villette au
quotidien et au moment des événements culturels ou commerciaux.
RÉDUIRE L’IMPACT DE L’ACTIVITÉ
DU SITE SUR L’ENVIRONNEMENT.
Au cœur de sa mission, la chargée de la qualité de
l’environnement intègre dans chacune de ses
missions, les orientations de l’établissement en
termes de développement durable dans ses
aspects environnementaux, sociaux et économiques et veille à leur mise en œuvre effective.
Elle intervient dans la gestion et le tri des déchets
par exemple. Elle veille aux personnes, celles des
équipes ménage qui sont souvent dans des situations professionnelles précaires, à l’utilisation
des produits verts, à la fermeture des lumières.
CONNAÎTRE LE MONDE DU NETTOYAGE
Il faut qu’elle connaisse les lieux et les activités
de la Villette ainsi que tous les termes techniques
du monde du nettoyage, le « lexique métier » ditelle, afin de définir précisément les besoins de
l’établissement et savoir établir les cahiers des
charges pour les prestations ponctuelles et quotidiennes. C’est un métier de terrain, très technique où il est important de connaître les règles
d’hygiène et de sécurité mais aussi les procédures des marchés publics.
SAVOIR COMMUNIQUER
En contact avec tous les collaborateurs, elle doit
participer à l’écoute de leurs besoins et savoir leur
faire expliquer leur demande avant la transmission
de la commande au prestataire. Elle fait préciser :
« Dépoussiérage ? Balayage humide ou
non ? Décapage mais pour quel type de sol ? ». Par
exemple, « Nettoyage à fond » est un terme souvent exprimé mais qui ne signifie rien pour le professionnel. « Je veux que cela brille », dit un autre.
« Voulez-vous : une cristallisation ou du spray car
le prix n’est pas le même. », répond-elle. Son
métier est d’être le traducteur des collaborateurs
pour le prestataire. Elle profite de tous les échanges
avec l’équipe de la logistique sur les manifestations y compris avec les concessionnaires du site.
La diplomatie est sa règle d’or « mais il faut savoir
aussi », explique-t-elle : « être autoritaire au
moment d’un contrôle qualité lorsque j’observe
des dysfonctionnements ou qu’une négociation
s’engage avec l’un des prestataires ». La coordination, l’évaluation de la prestation en fonction du m2,
la communication selon les personnels de ménage
qui parfois ne savent pas lire et écrire font partie
aussi de son métier. « J’essaie d’être patiente,
pédagogue pour favoriser la considération du travail de nettoyage », termine-t-elle.
L’exercice du métier de chargée de la qualité de
l’environnement du Parc participe au bien-être des
publics et de tous les collaborateurs de la Villette.
ÉCONOMIE D’ÉNERGIE - LOCAL TECHNIQUE DE VENTILATION DE LA GRANDE HALLE © Marie-Sophie Leturcq
armoires électriques, 3 groupes électrogènes d’alimentation de secours, 6 550 points
d’éclairage extérieur, le tout relié par plusieurs centaines de kilomètres de réseaux de
distribution.
Les principales installations CVCD comprennent 6 groupes froids, 2 postes sprinklers
(extinction automatique incendie), 2,5 km de réseau de distribution de chauffage sur site
(propriété de l’EPPGHV), 240 WC et urinoirs, 73 douches, générant des dizaines de kilomètres de canalisations diverses (eaux, évacuation, air comprimé…).
Enfin, les installations de courant faible concernent les équipements de sécurité incendie
(détection, évacuation…), de sous comptages d’énergie électrique de contrôle d’accès
et de surveillance et protection intrusion des bâtiments, correspondant à 1 300 points
d’alarmes sur la gestion technique centralisée.
La maintenance et les petits travaux d’entretien sur ces installations sont effectués par
une entreprise spécialisée dans les différents domaines techniques. Le marchés de
maintenance à été relancé courant 2013 afin d’optimiser de nouveau les coûts de maintenance et de générer des économies d’échelles, ainsi que d’optimiser les gammes d’interventions préventives sur les installations.
En 2013, en plus de la maintenance courante, les principales opérations ont concerné :
- le remplacement des 96 batteries de la source centrale de sécurité du WIP pour 21K€ ;
- les travaux de sécurisation de l’accès au Parc par la rampe Sadi-Carnot pour un montant de 35K€. Enfin, les contrôles techniques annuels et triennaux règlementaires ont été
effectués, ainsi que les prestations nécessaires à la levée des observations du bureau de
contrôle.
JAZZ À LA VILLETTE
© Philippe Levy
LES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
En 2013, deux compteurs EDF ont été ajoutés aux charges de l’établissement : le tarif vert
du Cinaxe et le tarif jaune de la folie L1.
Les consommations énergétiques suivies par le service ont représenté un montant total
de 1 100 K€, principalement répartis en électricité (681 K€) et chauffage (324 K€).
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UN PARC CULTUREL URBAIN
>
1 150 TUBES À LEDS LUMINEUX LIMITENT
DÉSORMAIS LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE
TRI SELECTIF © Marie-Sophie Leturcq
L’ACTIVITÉ DE L’EPPGHV GÉNÈRE PLUSIEURS TYPES
DE DÉCHETS EN FONCTION DES MISSIONS ET DES USAGES.
LA GESTION DES DÉCHETS ET LEUR VALORISATION SONT PARMI
LES PRÉOCCUPATIONS MAJEURES DE L’ÉTABLISSEMENT.
>
BÂTIMENT ÉQUIPÉ EN LED © EPPGHV
La maîtrise de ces consommations représente un enjeu fondamental pour l’établissement. Dans la continuité des mesures prises depuis 2010 et complétées par les conclusions de l’audit énergétique réalisé en 2010, les actions entreprises par le service énergie
en 2013, en plus de celles intégrées dans les projets de réhabilitation (voir la section
« Les Folies et autres bâtiments ») ont été les suivantes :
- continuation du remplacement des sources lumineuses par des modèles basse-consommation type LED, notamment pour la galerie Est-Ouest au sud du canal pour un montant
de 30 K€ ;
- la finalisation du remplacement des sources lumineuses par des LED pour les mâts
Starck pour un montant de 30 K€ ;
- le remplacement des deux climatiseurs de la salle serveur du pavillon Janvier pour un
montant de 17 K€ ;
- deuxième tranche des travaux d’amélioration du système de chauffage et de ventilation
de la Grande halle, suite aux études réalisées en 2011 et à la réalisation de la première
tranche de travaux en 2012, pour un montant de 770 K€.
La mise en œuvre des préconisations de l’audit se poursuivra jusqu’en 2020. La réalisation de projets centrés sur la performance énergétique représente un axe majeur de la
gestion de l’énergie pour les années à venir.
LES MOYENS DU SERVICE ÉNERGIE
Pour mener à bien ses missions, le service énergie est composé d’une équipe de trois
personnes regroupant des compétences techniques et d’une assistante au tiers temps.
Pour l’année 2013, le budget de fonctionnement représente 950 K€, auxquels s’ajoute le
montant des consommations énergétiques de 1 040 K€. Le budget d’investissement est
de 1 140 K€ pour l’année
COLLECTIVE FOLIE - KAWAMATA
© Sophie Chivet
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UN PARC CULTUREL URBAIN
incinération), délivrant un bon de pesée. En ce qui concerne les produits dangereux, le
traitement est assorti d’un bon de suivi de déchet, renseigné par chaque intervenant et
permettant la traçabilité du processus.
GESTION DES DÉCHETS
LES DÉCHETS MÉNAGERS GÉNÉRÉS PAR LES PUBLICS
La fréquentation des publics en extérieur sur le parc génère des déchets de type ménager, recueillis dans les poubelles de tri sélectif mises en place en mai 2009. Ces poubelles permettent de dissocier les déchets ménagers non valorisables (restes alimentaires
par exemple) des éléments pouvant faire l’objet d’un recyclage (emballages). Ce type de
tri et de valorisation s’apparente à celui effectué par chacun à son domicile.
TRAITEMENT DES DÉCHETS
RÉPARTITION DES COÛTS COÛT TOTAL 44 954,27 Traitement des déchets 75 %
33 475,77 Location de matériel permanente 4 %
1 715,50 LES DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR L’ACTIVITÉ INDUSTRIELLE
Les différentes activités du parc génèrent des déchets de matériaux variés de type DIB
(déchet industriel banal) comme le bois, le plastique, le carton, le textile et les différents
métaux. Selon la nature et la quantité de ces déchets, leur tri est effectué soit directement
sur site soit sur la plate-forme de tri de notre prestataire.
Les déchets liés au montage, à la fabrication et au démontage des décors sont triés par
catégorie sur le site puis envoyés vers des filières de valorisation ou de recyclage adaptées.
Les déchets industriels spéciaux (tels que les lampes, les tubes fluo, les batteries,…) liés
à la maintenance et aux petits travaux sont triés sur site dans des contenants spécifiques,
puis envoyés vers des usines de traitement agrées.
RÉPARTITION PAR TYPE DE DÉCHETS TONNAGE TOTAL 44 954,27 T
LES DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR L’ACTIVITÉ TERTIAIRE
L’activité de bureau génère majoritairement des déchets de papier. Depuis mai 2013,
ceux-ci sont collectés sélectivement en deux catégories (papier blanc et papier couleur)
après tri par les salariés : mise en place d’îlots à déchets dans les parties communes
permettant le tri de deux types de papiers et des autres déchets. Le papier fait l’objet
d’un ramassage par un prestataire qui le dirige vers une filière spécialisée de recyclage.
Principaux lieux concernés : cité administrative et pavillon Janvier.
Quantité de papier recyclé en 2013 grâce à ce dispositif : 5 060 kg.
D’autres déchets comme les DEEE (Déchet d’équipement électrique et électroniques),
notamment les équipement informatiques et l’électroménager hors d’usage, font l’objet
d’une collecte spécifique avant d’être envoyés vers des usines de traitement agréées.
Déchets encombrants 25 %
106,64 tonnes
LA GESTION DES DÉCHETS DANS LES OPÉRATIONS DE TRAVAUX
L’EPPGHV porte une attention particulière au traitement des déchets effectué par les
entreprises de travaux intervenant sur le site dans le cadre de projets de réhabilitation de
bâtiments ou d’installations techniques. Dans le cadre des appels d’offres, une partie de
la notation des offres remises par les candidats est réservée aux modalités de gestion
des déchets pendant les travaux.
LE CYCLE DE GESTION DES DÉCHETS
Le cycle de traitement des déchets se décompose de la manière suivante : les déchets
collectés sur le Parc par les entreprises assurant le nettoyage des espaces extérieurs et
des bâtiments sont déposés dans différentes bennes à la halle aux cuirs et emportés
dans un centre de traitement adapté en région parisienne (recyclage, enfouissement,
Transport des déchets 20 %
9 208,00 Location de matériel ponctuelle 1 %
605,00 Déchets ménagers ou assimilés 47 %
205,92 tonnes
Emballages ménagers ou assimilés 13%
57,13 tonnes
Carton 2 %
8,34 tonnes
Ferraille 1 %
5,56 tonnes
Papier 2 %
8,16 tonnes
Autres 7 %
29,02 tonnes
DEEE 0,3 %
1,38 tonnes
Verre 1 %
5,42 tonnes
Bois 5 %
21,90 tonnes
Gravats 3 %
13,25 tonnes
Tubes et ampoules 0,1 %
0,16 tonnes
UN PARC CULTUREL URBAIN
ATELIER VILLETTE - UN OISEAU DANS MON JARDIN
© William Beaucardet
ATELIER VILLETTE - LES INSECTES JARDINIERS
© William Beaucardet
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UN PARC CULTUREL URBAIN
© William Beaucardet, Nicolas Boehm, Emmanuelle Bouffé,
Pascal Eudier, Vincent Lahache, Catherine Laurent,
Marie-Sophie Leturcq, Valérie Liv.
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UN PARC CULTUREL URBAIN
DES AMÉNAGEMENTS
AU SERVICE DES PUBLICS
LES FOLIES
ET AUTRES BÂTIMENTS
D
epuis 2005, l’EPPGHV a entrepris la rénovation des folies, bâtiments-sculptures
rouges fortement atypiques, imaginés par Bernard Tschumi, et dont la conception implique aujourd’hui des interventions importantes. Cette rénovation se
déroule au rythme d’un ou deux bâtiments par an, en fonction des caractéristiques de
ceux-ci. Dans le cadre de chaque projet sont prises en compte, en plus du traitement
des aspects purement techniques du bâtiment, les adaptations relatives à l’accessibilité
et au Grenelle de l’environnement en termes de réglementation et d’usage.
Pour l’année 2013, les projets réalisés sont les suivants:
RÉHABILITATION DE LA FOLIE P5
L’opération s’inscrit d’une part dans le cadre d’une campagne de rénovation des différentes folies situées sur le Parc de la Villette, et d’autre part dans la volonté de mettre en
valeur les lieux destinés aux ateliers pour enfants. Le programme consiste en une réhabilitation tous corps d’état avec amélioration des services pour le public, prise en compte
de l’accessibilité et du développement durable.
Ce bâtiment est l’une des 26 folies du Parc de la Villette conçues par l’architecte Bernard
Tschumi pour ponctuer le parc d’éléments repères. Il a été mis en exploitation pour la
première fois en septembre 1987.
La folie P5 est implantée au cœur du Parc, le long du canal de l’Ourcq. L’entrée principale
du bâtiment se fait en rez-de-chaussée sous la galerie Est-Ouest. Il existe un autre accès
au premier étage, par la passerelle.
L’EPPGHV présente une large offre d’ateliers éducatifs répartis sur plusieurs sites du Parc
de la Villette. Une étude a été menée afin de restructurer l’ensemble des ateliers selon
leurs caractéristiques et selon la configuration des espaces qui les accueillent.
La folie P5 est le premier lieu folie-atelier rénové pour accueillir les ateliers du Parc dédiés
tout particulièrement aux tout-petits. Les ateliers sont ouverts aussi bien aux groupes
qu’aux individuels en famille, soit pour chaque atelier un groupe de 40 à 50 personnes.
FOLIE ATELIERS VILLETTE P5 RÉNOVÉE
© Marie-Sophie Leturcq
Chiffres de fréquentation public :
• 330 ateliers programmés par an
• 14 000 personnes
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UN PARC CULTUREL URBAIN
La folie P5 est l’un des lieux dédiés aux ateliers pour les enfants, adolescents et adultes,
dont le contenu pédagogique se décline autour du cirque, de la danse, des arts visuels,
de l’architecture et de l’écologie.
Le programme de rénovation de la folie P5 a consisté en une réhabilitation tous corps
d’état du bâtiment, avec une amélioration de l’accueil du public et du déroulement des
ateliers, ainsi que de la prise en compte de l’accessibilité et du développement durable.
Le bâtiment a également été repensé pour des usages nouveaux, en particulier avec la
possibilité d’utiliser la terrasse du premier étage de façon indépendante et autonome,
pour des locations commerciales.
La fonctionnalité et l’ergonomie du lieu ont été revues en totalité pour une meilleure adéquation avec les usages des ateliers et l’accueil du public. Cette optimisation permet un
usage de type salle de spectacle aussi bien qu’un usage de type atelier plus classique.
Le coin cuisine a été, lui aussi, revu.
Une signalétique adaptée a été mise en place dans le cadre des travaux, permettant à
tous d’identifier l’activité de cette folie. Cette signalétique sera également déclinée pour
les autres lieux d’atelier (folie L5, studio 1 de la Grande halle), renforçant la logique de
labellisation de cette activité centrale pour le Parc de la Villette.
Les travaux effectués ont concerné le remplacement de 15 % des tôles émaillées, le nettoyage et retouches ponctuelles sur les tôles émaillées conservées, le traitement de
l’étanchéité au niveau du bardage et de la toiture, la peinture, l’électricité, le chauffage et
la plomberie. Dans le cadre du développement durable, les menuiseries extérieures ont
été remplacées afin d’améliorer l’isolation thermique, le système de chauffage a été
changé et homogénéisé. Les luminaires ont été remplacés par des appareils avec
sources lumineuses de type LED.
À la suite des études réalisées entre mars et juin 2012 et après appel d’offres, partiellement relancé suite à un appel infructueux, les travaux commencés mi-novembre 2011 et
sont achevés en juillet 2013. Le montant de l’opération a été de 1 200 K€.
LA SIGNALÉTIQUE DES ATELIERS DU PARC
Dans le cadre de la réhabilitation de la folie P5, il a été demandé à l’équipe de maîtrise
d’œuvre d’imaginer une signalétique fixe afin d’identifier l’activité des bâtiments destinés
aux ateliers pour enfants. Ceux-ci se déroulent dans trois lieux distincts géographiquement et architecturalement. L’objectif était de rechercher une cohérence d’ensemble à
l’échelle des différents lieux.
Une identité visuelle propre a été créée en s’inspirant de la signalétique mise en place sur
le Parc, tout en faisant référence à l’univers des enfants et des ateliers. Le logo s’inspire
des panneaux de signalisation routière aux abords d’une école et représente un adulte et
un enfant marchant en se tenant par la main. Les personnages sont blancs et se tiennent
sur une pyramide inversée rouge, en haut d’un mât signalant la folie. Le logo s’inscrit
également sur la façade de la folie, aux côtés d’une enseigne lumineuse « ATELIERS
VILLETTE ». Cette signalétique répond ainsi à l’impératif d’accessibilité et est visible de
loin comme de près. Elle est déclinée sur tous les lieux accueillant des ateliers.
À la suite de l’étude effectuée entre janvier et avril 2013, et après appel d’offre et sélection
des entreprises, les travaux ont été réalisé entre juin et octobre 2013 pour un budget
global de 37,5 K€.
FOLIE ATELIERS VILLETTE P5 RÉNOVÉE © William Beaucardet
FOLIE CAFÉ P7 RÉNOVÉE © EPPGHV
RÉSIDENCES D’ARTISTES : LE CHAPITHÔTEL
Cet ensemble consiste en la réalisation d’un ensemble de 18 chambres pour l’accueil
des compagnies de cirques en résidence ou en représentation à l’espace Chapiteaux.
Ce bâtiment a été réalisé dans les meilleurs délais en 2013, grâce au procédé constructif choisi de préfabrication réalisée en atelier. Ainsi, le chantier sur site a duré 4 mois et a
été livré en octobre 2013.
L’espace Chapiteaux est séparé en deux secteurs par la « bande construite »accueillant
la « base vie » :
- d’un côté l’espace dédié aux spectacles et à leur organisation ;
- de l’autre, la partie résidentielle des artistes où se situaient les caravanes.
Il a été choisi de respecter cette organisation et de renforcer le rôle de filtre de la bande
construite. Ainsi, avec la « base vie », les nouvelles installations constituent un lieu de
convivialité entre circassiens, monteurs et techniciens.
il a également été choisi de contenir l’ensemble des chambres sur le terrain de l’ancien
espace caravanes afin que l’espace dédié à l’hébergement soit clairement circoncrit et
séparé des endroits accessibles au public les jours de spectacle. Ce choix permet de
conserver au maximum les structures pérennes en place (dallage béton dit du carré de
la Découverte, clôtures, alignement d’arbres,etc).
L’implantation des nouveaux bâtiments se fait en parallèle des bâtiments déjà construits,
à une distance de plus de deux mètres, permettant la création d’une allée dédiée aux
utilisateurs. Cette implantation respecte la trame très géométrique du Parc de la Villette et
permet d’imbriquer les chambres ainsi créées entre les arbres existants. Seuls cinq
arbres ont été abattus pour être remplacés par une quinzaine d’arbres plantés dans l’année à d’autres endroits du Parc, le long du quai de la Charente ou dans le verger en
création.
La capacité d’hébergement est de 36 personnes. Les bâtiments sont composés de deux
niveaux et reliés par une coursive au premier étage. Chaque aile est composée de neuf
chambres, d’un local de stockage et de sanitaires. Les locaux du rez-de-chaussée sont
accessibles de plain-pied depuis le platelage en bois qui a été créé. La fonction de ce
platelage en bois permet d’étendre l’accessibilité à l’ensemble des installations (existantes et futures). Les modules ont été réalisés puis assemblés chambre par chambre,
avec des murs en ossature de bois et des plancher en solives. Les règlementations thermique et acoustique et les exigences environnementales ont été prises en compte.
Les modules correspondent au gabarit routier (largeur inférieure à trois mètres). Cette
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UN PARC CULTUREL URBAIN
>
120 M² DE TOITURE VÉGÉTALISÉE
IMPLANTÉE AU CHAPITHOTEL
LE CHAPITHÔTEL © William Beaucardet et LA DÉFERLANTE-CIRQUE ICI/JOHANN LE GUILLERM © Phillippe Cibille
solution permet également de garantir le caractère évolutif des installations ainsi que le
déplacement des modules sur un autre lieu.
Le projet répond à la RT 2012, et un soin particulier a été porté au choix des matériaux
(bois pour les ossatures, les menuiseries et la vêture, isolant en ouate de cellulose). Le
chauffage choisi est un chauffage par pompe à chaleur et réseau hydraulique assuré par
ballon thermodynamique très performant pour l’eau chaude sanitaire.
Compte tenu de la présence du masque des arbres existants, la solution de panneaux
solaires a été écartée. L’utilisation du pin Douglas non traité d’essence locale pour la
construction permet de limiter la dépense d’énergie grise à la construction. L’impact au
sol est limité à l’emprise des longrines béton sur lesquelles sont posés les modules. Une
emprise de 150 m² de plantations en pleine terre est ainsi libérée. L’eau des toitures sera
directement récupérée pour assurer l’arrosage de ces bandes de terrain.
Le coût de l’opération est de 1 150 K€, dont 70 K€ pour la décoration et le mobilier.
Le bâtiment est ceint d’une œuvre réalisée également en pin Douglas et servant de clôture à l’ensemble. Cette œuvre, La Déferlante de Johann le Guillerm, plasticien et luimême artiste circassien, représente une vague et s’inspire de la géométrie des chapiteaux.
Son coût est de 250 K€.
LES JARDINS
JARDIN DU DRAGON
Depuis l’automne 2007, ce jardin, parmi les plus fréquentés du site, est fermé pour des
raisons de sécurité. Le vieillissement du jeu (bois délités, échardes), sa non-conformité
(toboggans non protégés) ainsi que des problèmes d’hygiène (bac à sable ouvert 24h/24)
a amené l’EPPGHV à envisager un renouvellement complet du jardin et du dragon.
Un concours a été lancé, après établissement d’un diagnostic et du cahier des charges
par un spécialiste des jeux d’enfants, et le marché de maîtrise d’œuvre a été attribué en
décembre 2008. Le projet comprend le remplacement du dragon par un nouveau dragon
métallique, dont l’intérieur est accessible par les enfants et dont la tête constitue le point
de départ d’un toboggan figurant sa langue. Seront également réalisés la mise en place
de jeux d’enfants en périphérie du dragon, le traitement végétal alentour et l’accessibilité
aux enfants porteurs de handicap. La partie centrale du dragon sera accessible par une
rampe conforme à la réglementation, amenant à un ensemble de jeux, dont certains
également accessibles aux enfants porteurs de handicap, permettant des activités en
commun pour tous les enfants.
À l’issue des études et consultations d’entreprises, les travaux ont démarré en septembre
2009. Une étude du sous-sol, à l’emplacement de la structure du futur dragon, ayant mis
en évidence la présence de poches de gypse en dissolution, il s’est avéré nécessaire
d’effectuer des injections de béton pour remplir les vides constatés à 34 mètres de profondeur.
De plus, l’entreprise de métallerie-serrurerie initialement en charge de la construction de
la structure du dragon se trouvant en liquidation judiciaire pendant le chantier, celui-ci a
dû être arrêté. À l’issue d’une nouvelle consultation d’entreprises, les travaux ont pu
reprendre en septembre 2010, avec un degré de complexité supplémentaire lié au transfert partiel des prestations de l’ancienne à la nouvelle entreprise (récupération des éléments déjà partiellement fabriqués, reprise partielle des études et des plans, allongement
des délais du chantier et impact sur les autres corps d’état,…). Malheureusement, cette
nouvelle entreprise n’a pas été en mesure de terminer la structure et une nouvelle consultation a dû être lancée. Une nouvelle entreprise a été désignée et les travaux ont repris
en avril. Le montage de la structure dans le jardin a commencé en novembre 2013 pour
une fin de travaux prévu au printemps 2014.
Les lots espaces verts et électricité, indépendants du reste du chantier, ont toutefois pu
être réceptionnés. À ce jour, le montant de l’opération est de 1 847 K€.
MISE EN ACCESSIBILITÉ DES JARDINS PASSAGERS
Les opérations d’extension du jardin de 2011 et de mise en accessibilité de l’existant de
2012 ont été complétées en 2013 par la réalisation d’une maquette tactile, d’une amélioration des couvertines sur les jardinières et la fabrication par les équipes de la DTS de
serres, châssis et armoires en bois, avec également la reprise du mobilier existant pour
le rendre accessible. Coût de l’opération 2013 : 49 K€.
LE CYLINDRE SONORE.
Bernhard Leitner, concepteur et compositeur en 1987 de cette œuvre artistique sonore,
a souhaité, en 2013, revoir toute la partie technique en supprimant tous les matériels
analogiques de diffusion de la bande son pour les remplacer par du matériel numérique.
Il en a profité pour revoir sa composition sonore en remixant et en intégrant de nouveaux
morceaux. L’ensemble des frais inhérent à cette opération a été pris en charge par l’artiste.
LA BICYCLETTE ENSEVELIE
Œuvre artistique monumentale réalisée par Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen, La
Bicyclette ensevelie est l’agrandissement (25 fois la grandeur réelle) de quatre éléments
constitutifs d’un vélo de tourisme : une pédale, le guidon, la selle et une roue. Ils sortent
de terre comme si la bicyclette était réellement enterrée sous le gazon ! Cette sculpture
s’inscrit dans le paysage du parc de la Villette depuis 1990 et aborde la question du land
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UN PARC CULTUREL URBAIN
art. Vingt-trois ans après leur réalisation, les éléments de la bicyclette présentaient un
aspect de surface vieillissant et une usure prononcée, notamment sur la selle et la roue,
qui étaient régulièrement escaladées par le public.
L’opération réalisée fin 2013 visait à restaurer et redonner tout son éclat à cette œuvre.
Coût de l’opération : 26 K€.
LES SERVICES
OFFERTS AUX PUBLICS
ACCESSIBILITÉ AUX PERSONNES PORTEUSES DE HANDICAPS
ESPACE CHAPITEAUX
© William Beaucardet
Afin de traiter la mise en conformité de l’ensemble des parties ouvertes au public des
ERP (établissement recevant du public) pour le 1er janvier 2015, conformément à la loi
n°2005-102 du 11 février 2005, l’EPPGHV a fait réaliser une mission de diagnostic des
conditions d’accessibilité qui a été finalisée en décembre 2010.
Ce diagnostic avait pour objectifs principaux la réalisation d’un état des lieux ainsi que la
rédaction d’un programme fonctionnel et d’une étude de faisabilité sur l’ensemble du site
et des bâtiments accessibles. Il établit pour l’ensemble des installations concernées un
constat mettant en lumière les points forts et faibles. Puis il dresse par grand thème (cheminer, s’orienter, accéder/pénétrer, circuler, participer/communiquer, utiliser, sortir) un
ensemble de préconisations chiffrées à mettre en œuvre, rendues prioritaires en fonction
de leur caractère obligatoire ou recommandé, tout en identifiant le type de handicap
concerné. Ce périmètre comprend l’ensemble des bâtiments utilisés en propre par l’EPPGHV, les bâtiments concédés et les espaces extérieurs.
La mise en œuvre des préconisations proposées est l’un des axes majeurs de la politique
d’investissement. Le traitement de l’accessibilité se fait dans le cadre de chaque projet
de réhabilitation de bâtiments ou d’espaces extérieurs (voir les sections « Les folies et
autres bâtiments » et « Les jardins »). Pour les domaines ne faisant pas l’objet de réhabilitation, les sujets seront traités dans le cadre de campagnes thématiques spécifiques.
En 2013, le service Parc/VRD a réalisé la mise en accessibilité de la Cité de la musique
depuis l’avenue Jean Jaurès par la pose de 345 m2 de pavés sciés et la reprise de caniveaux pour 52 K€.
PONT FLOTTANT MOBILE
Pour la cinquième année consécutive, du 17 mai au 15 septembre 2013, tous les jours de
14 h 30 à 20 h 30, un pont flottant mobile a été mis en place sur le canal de l’Ourcq pour
en faciliter la traversée.
PONT FLOTTANT MOBILE
© Sophie Chivet
Cet équipement conçu, mis en œuvre et co-exploité par la société Contraste, a bénéficié
du soutien précieux d’un partenaire fidèle du Parc : le Comité régional du tourisme Paris
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UN PARC CULTUREL URBAIN
Île-de-France (CRT Paris Île-de-France). Pour le Parc de la Villette, ce pont, qui pivote afin
de ne pas entraver la navigation fluviale, a apporté une aide très précieuse aux publics
pendant l’été.
Devant le succès de cette opération, Universcience et la Cité de la musique ont souhaité
s’associer au projet, permettant d’étendre la durée de l’exploitation du pont, passant de
trois mois en 2010 à cinq mois en 2011, et de maintenir cette même durée d’exploitation
en 2012 et en 2013.
Cet équipement, prioritairement destiné aux personnes handicapées, aux parents avec
de jeunes enfants ou aux cyclistes, a rencontré un très large succès public tant au niveau
de la fréquentation (les différents comptages ont permis d’établir une fréquentation de
plus de 400 000 passages environ pendant 130 jours, soit une moyenne quotidienne de
plus de 3 000 passages) que du service offert aux usagers. Enfin, il a permis, par son
positionnement géographique au cœur du Parc, de fournir beaucoup d’informations relatives aux événements des établissements du site de la Villette et de ses partenaires, par
le biais de 90 000 à 95 000 documents délivrés.
Fort de ce succès, le Parc souhaite à nouveau associer ses partenaires (le CRT Paris Îlede-France, Universcience et la Cité de la musique) à ce projet devenu, année après année,
emblématique d’une politique exemplaire en matière d’accessibilité de tous les publics et
de circulations douces sur l’ensemble des équipements du Parc de la Villette.
LA BICYCLETTE ENSEVELIE
© Marie-Sophie Leturcq
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UN PARC CULTUREL URBAIN
LES OCCUPANTS
DU PARC
LES GRANDS
OPÉRATEURS PUBLICS
L
e site de la Villette abrite de nombreux établissements qui développent une activité
culturelle diversifiée ainsi que de multiples services pour les publics : théâtres,
lieux de concerts, restaurants, activités récréatives et de loisirs,…
Outre l’EPPGHV, établissement public national à caractère industriel et commercial, trois
autres établissements publics nationaux, placés sous la tutelle du ministère de la Culture
et de la Communication, sont implantés sur le site : la Cité des sciences et de l’industrie
(Universcience), la Cité de la musique, le Conservatoire national supérieur de musique et
de danse de Paris (CNSMDP). À ces établissements existants, il convient d’ajouter la
future salle de concert de la Philharmonie de Paris, cofinancée par la Ville de Paris et
l’État, dont l’ouverture est prévue en 2015. Sa construction est assurée aujourd’hui par
une association, dans l’attente de la création d’une structure de gestion ad hoc qui mettra
en œuvre la programmation de cette salle d’une jauge maximale de 2 400 places.
Au-delà de sa propre programmation culturelle, l’EPPGHV a pour mission statutaire
« d’animer, d’exploiter et de promouvoir l’ensemble culturel urbain du Parc et de la Grande
halle de la Villette ». Il assure à ce titre, pour son compte et pour celui de l’ensemble des
occupants du site, la sécurité, l’entretien, le nettoyage des différents espaces et installations techniques du Parc. Indépendamment de la communication de chaque structure, il
délivre également une information générale sur les activités et l’actualité du parc. Sur
l’ensemble de ses dépenses de fonctionnement (9,7 M€, HT, hors personnels, en 2013),
7,4 M€ sont ainsi consacrés principalement à l’exploitation du site (76 % des dépenses,
dont 23 % de consommation de fluides), à sa sécurisation (un tiers des dépenses) et à
l’information des publics. Environ un tiers du total de ces dépenses est refacturé aux
occupants du Parc.
LES CONCESSIONS
S
ur le domaine propre du Parc de la Villette, une vingtaine de concessions, générant une recette totale de près de 2,9 M€ en 2013, ont été accordées par l’EPPGHV. Ces concessions développent en priorité des activités culturelles, ainsi
que divers services au public : parking, restaurants, jeux, etc.
LES OCCUPANTS À CARACTÈRE CULTUREL
La plus importante de ces concessions est la salle de concert du Zénith de Paris, dont
l’exploitation s’effectue dans le cadre d’une délégation de service public d’une durée de
huit ans, conformément au cahier des charges des salles Zénith du ministère de la
Culture et de la Communication. Cette délégation de service public a été renouvelée à
compter du 1er juillet 2011. Pour la seconde saison de cette nouvelle délégation de service public, le Zénith Paris-La Villette a accueilli 554 000 spectateurs pour un total de 157
jours d’exploitation. Quarante-deux animations ont été réalisées au titre du compte de
soutien, pour un budget de 88 K€. Parmi les artistes emblématiques qui se sont produits
au Zénith de Paris au cours de la saison 2012-2013, on peut citer : Zebda, Gossip, Deep
Purple, Motörhead, The Cranberries, Lionel Richie, Jamel Debbouze, etc.
Si le Zénith Paris-La Villette est la concession à caractère culturel la plus emblématique
du Parc de la Villette, plusieurs autres établissements de spectacle sont implantés sur le
site, dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire accordée par l’EPPGHV.
Dans le domaine des musiques électroniques, le Trabendo, dont l’exploitation est confiée
depuis 2012 au groupement Super !, dirigé par Julien Catala et à Détroit Média, dirigé par
Alexis Bernier, a programmé plus de 130 concerts sur l’année 2013. La programmation
du Trabendo est éclectique, allant du rock à l’électro, du hip hop à la chanson : les Rolling
Stones, le groupe Justice, les Local Natives, les Black Lips, le rappeur Tyler, The Creator,
les chanteurs Stromae et Alex Beaupain, ou la révélation britannique King Krule sont
quelques-uns des artistes qui se sont produits au Trabendo depuis sa réouverture, représentant la richesse et la diversité de l’offre musicale proposée. Plus de 50 000 spectateurs ont fréquenté l’établissement en 2013. Par ailleurs, Super ! est le producteur du
festival Pitchfork, qui se tient chaque année à l’automne, depuis 2011, dans la Grande
halle de La Villette.
Lieu à la programmation éclectique, le Cabaret sauvage est implanté au cœur du Parc
de la Villette depuis 1997. Reprenant l’esprit des Magic mirrors, le chapiteau conçu et
réalisé spécialement pour le site de la Villette pour le compte de l’exploitant actuel,
Meziane Azaïche, confère une grande convivialité et soigne tout particulièrement l’accueil du public. Il peut accueillir jusqu’à 1 200 spectateurs et propose plus de 150 événements chaque année sur le Parc de la Villette (concerts, spectacles musicaux, locations),
dont la majeure partie est directement produite ou coproduite par l’exploitant. Sa fréquentation varie entre 80 000 et 100 000 spectateurs annuels, ce qui en fait l’un des lieux
de diffusion musicale les plus importants du Parc. Au cours de l’année 2013, outre de
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UN PARC CULTUREL URBAIN
nombreux concerts et spectacles, se sont notamment tenues la troisième édition du
spectacle musical Barbès Café, qui succède aux Folles nuits berbères au mois de février,
ainsi que la quatrième édition du festival de musiques du monde Sin Fronteras, qui a
rassemblé un large public autour de nombreux artistes durant le mois de juillet. La programmation de la salle vise à faire découvrir au public parisien une grande diversité
d’artistes des musiques du monde, et notamment de nouveaux talents ou de nouvelles
créations d’artistes reconnus, en résonance avec les activités du Parc de la Villette.
Deux autres lieux de spectacle sont concédées par l’EPPGHV : le pavillon de la Bourse
(théâtre Paris-Villette) et le pavillon du Charolais (Hall de la chanson, dirigé par Serge
Hureau, précédemment occupé par Le Tarmac de la Villette, qui y programmait une saison théâtrale). Le théâtre Paris-Villette dispose de deux salles de spectacle de 199 et 70
places. Le Hall de la chanson dispose d’une salle unique d’environ 150 places.
Le premier lieu fait l’objet d’un partenariat entre l’EPPGHV et la Ville de Paris, à la disposition de laquelle le théâtre a été mis . Dans le cadre de ce partenariat, la Ville de Paris
délègue l’exploitation du théâtre à un gestionnaire sélectionné sur la base de son projet
culturel et de sa capacité à le mettre en œuvre. Un appel à projets a ainsi été lancé et la
candidature de Valérie Dassonville et Adrien de Van a été retenue en 2013. Le théâtre a
rouvert ses portes à la fin de l’année sous la direction de cette nouvelle équipe.
Le pavillon du Charolais a été confié à un nouvel exploitant, le Hall de la Chanson, qui a
pris possession des lieux en juin 2012. Il y accueille, organise et produit des manifestations majoritairement à caractère musical : spectacles, ateliers de pratique, stages de
sensibilisation et colloques autour de la chanson française. En 2013, Anne Sylvestre s’y
est notamment produite.
Enfin, l’offre culturelle du Parc de la Villette est complétée par la librairie Actes Sud, installée dans la Grande halle, ainsi que par la Péniche Cinéma qui, avec l’autorisation de la
Ville de Paris, passe près de onze mois par an sur le canal de l’Ourcq.
LES CONCESSIONS À CARACTÈRE DE SERVICE AU PUBLIC
Outre les différentes activités culturelles développées par les concessions du Parc de la
Villette, de nombreux services sont offerts au public.
L’EPPGHV a ainsi délégué à la société Vinci Park la gestion d’un parking sous la Cité de
la musique. Ce parking, complémentaire à celui situé au nord du parc, sous la Cité des
sciences et de l’industrie, accueille plus de 140 000 véhicules par an sur les quelque 500
places de stationnement dont il dispose. Il constitue à ce titre un équipement de première
importance pour l’accueil des publics du Parc et sera complété, à l’ouverture de la Philharmonie de Paris en 2015, par la création d’un nouveau parking souterrain de 600
places (analogue au parking de surface existant précédemment sur le site et neutralisé
pendant la période de construction de la salle).
Le parc offre également plusieurs espaces de restauration, en complément aux restaurants des autres établissements publics et de ceux situés aux abords, sur les avenues
Jean Jaurès et Corentin Cariou : restaurant My Boat, en bordure du canal de l’Ourcq,
restaurant Villette Enchantée, dans la Grande halle de la Villette, à proximité du métro
porte de Pantin, restaurant Quick, situé au nord du Parc. Ces deux derniers établissements ont fermé leurs portes à la fin de l’année 2013 et un appel d’offres a été lancé pour
sélectionner de nouveaux concessionnaires qui devraient exploiter les lieux dès l’été
2014. Sur les différentes manifestations, notamment en plein air, une restauration légère
est également proposée au public. À cet effet, la folie Café a été ouverte en 2013, à l’issue d’importants travaux de réhabilitation et d’amélioration de cet espace (mise en
accessibilité, restructuration des espaces intérieurs et amélioration de la performance
énergétique). À l’issue d’une consultation lancée au début de l’année 2012, elle a été
confiée à la société Goutü.
Plusieurs concessions complètent l’offre des ateliers et jardins du Parc par des activités
récréatives et sportives : les manèges forains installés en proximité du jardin des dunes
et des vents, ainsi que les petits sulkys à pédale, qui, pour la quatrième année, sont
présents au cours de l’été, sous les tilleuls, en bordure du canal de l’Ourcq. Par ailleurs,
depuis 1990, ce qui en fait une des concessions les plus anciennes du parc, le poneyclub développe une importante activité d’ateliers et stages d’équitation allant de l’initiation à la compétition, accueillant les enfants à partir de trois ans.
En raison de la fermeture, en 2011, du cinéma dynamique, le Cinaxe, une nouvelle
concession sera développée à moyen terme dans cet espace situé en vis-à-vis de la
Géode. Cette concession, ouverte en 1990, a en effet cessé toute activité en raison de
difficultés financières et l’EPPGHV à négocié en conséquence avec l’actuel occupant la
résiliation anticipée de la convention qui aurait sinon dû prendre fin en 2015. Une mission
destinée à développer une nouvelle concession dans ce bâtiment a été lancée en 2012,
visant à définir l’activité future de ce lieu et à rechercher un nouvel exploitant. Un appel
d’offres visant à sélectionner un exploitant a été lancé fin 2013.
Enfin, l’établissement met à disposition des espaces à titre temporaire dans la cité administrative ou dans la halle aux cuirs, ainsi que dans certaines folies non occupées par les
activités propres de l’EPPGHV. Il accueille ainsi, pour des durées variables, différentes
structures ou associations : l’Association pour le jazz en orchestre national (AJON), l’Observatoire de la musique et, plus récemment, une partie des ateliers pédagogiques pour
enfants et adultes de la Cité de la musique, pour partie délocalisés en raison du chantier
de la Philharmonie de Paris, ainsi qu’un centre de formation de kinésithérapeutes.
91
LES PUBLICS
AU CŒUR DU PROJET
DE L’ÉTABLISSEMENT
94
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
’EPPGHV a inscrit, dès sa création,
la relation à ses publics au cœur de ses
missions. La politique de l’établissement
est de rassembler et de fidéliser un large
public en favorisant la diversité et la mixité
sociale. En 2013, près de 675 000
personnes ont assisté à nos manifestations, qu’elles
soient culturelles ou commerciales.
L
La fréquentation payante a été conforme à nos prévisions
avec plus de 136 000 spectateurs qui ont assisté à nos
manifestations tout au long de l’année. Plusieurs
événements ont dépassé les objectifs fixés : Farid Berki
et l’orchestre Les Siècles, les deux propositions payantes
de Bartabas, le festival Jazz à la Villette et M¡longa de
Sidi Larbi Cherkaoui. Un point positif enfin concerne la
fréquentation des moins de 26 ans (qui bénéficient d’un
tarif spécifique sur l’ensemble de nos propositions) dans
le nombre total des spectateurs : 23 %, soit environ
30 000 personnes.
La fréquentation des manifestations gratuites de plein air
a été un peu perturbée par des conditions climatiques
pas toujours favorables, avec tout de même plus de
174 000 spectateurs pour les concerts en plein air de
Villette Sonique, les différentes propositions des Scènes
d’été et le Cinéma en plein air, qui a atteint, cette année
encore le chiffre remarquable de plus de 138 000
spectateurs. L’exposition gratuite de photographie
Vos rêves nous dérangent au pavillon Paul-Delouvrier
a connu une fréquentation en demi-teinte avec plus
de 13 000 visiteurs. Au total, plus de 333 000 personnes
ont pu assister à des activités culturelles cette année.
Les ateliers et jardins ainsi que les actions culturelles
ont vu leur fréquentation consolidée avec près de
55 000 personnes bénéficiant de ces actions.
Enfin, la fréquentation des activités commerciales
a atteint cette année un total de plus 275 000 visiteurs.
OUVERTURE – WE ARE HORSES
© CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE
ATELIER VILLETTE - MIEL ET PAIN D’ÉPICES
© William Beaucardet
95
96
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
AU SERVICE
DES PUBLICS
ACCUEIL, INFORMATION
ET BILLETTERIE
L
e service accueil-billetterie est chargé d’accueillir, informer, conseiller les publics
du Parc, et de vendre des billets pour la programmation culturelle de l’établissement.La variété de ses missions est liée à la diversité des activités sur le parc.
À la folie information-billetterie, et sur les lieux des événements culturels organisés par
l’établissement, les équipes du service sont dédiées aux publics pour :
• Accueillir, informer, orienter, visiteurs et spectateurs ;
• Conseiller sur les activités proposées ;
• Promouvoir la programmation culturelle et vendre des billets, aux guichets, par téléphone, et sur le web.
L’INFORMATION GÉNÉRALE ET LA BILLETTERIE, AU SERVICE DES PUBLICS
À la Villette, 25 structures au total proposent une large variété d’activités : spectacles,
expositions, ateliers pédagogiques, visites du Parc, loisirs, salons, événements privés,
services et commerces.
Les agents informent les publics et promeuvent l’ensemble des activités du Parc et des
établissements qui le composent.
La folie L9 information-billetterie est le point d’information intersite de la Villette. Sept collaborateurs permanents sont en contact direct avec les visiteurs du Parc, les publics
individuels et les responsables de groupes (scolaires, socio-culturels, billetteries étudiantes, comités d’entreprise). L’équipe d’information, de conseil et de vente est organisée en plannings tournants pour assurer une permanence 7 jours/7. Elle est complétée
par des agents engagés en CDD, soit environ 2,5 ETP, pour répondre à la demande en
fonction de l’offre culturelle et commerciale. Les recettes de billetterie sont encaissées et
contrôlées par la régie des recettes, composée de deux collaboratrices rattachées au
service accueil-billetterie.
Durant les périodes d’exploitation de manifestations culturelles, des dispositifs d’accueil
spécifiques sont élaborés. Ces équipes de caissiers, ouvreurs et chefs d’équipes sont
adaptées en fonction des configurations des manifestations :
• gratuit/payant ;
• grande jauge/petite jauge ;
• nombre de spectateurs attendus ;
• billets pré-vendus/billets à vendre au guichet ;
• durée/entracte/gestion des retardataires ;
• intérieur/plein air.
Les agents réalisent également des études de publics sur le terrain, à l’occasion des
événements culturels.
La masse salariale totale des dispositifs d’accueil et de billetterie liés à la programmation
s’élève en 2013 à environ 400 000 €, toutes charges comprises. Ce budget comprend les
agents d’accueil et de billetterie engagés en CDD, les agents chargés des études de
public, les remplacements des équipes permanentes en congés, ainsi que les dispositifs
complémentaires d’information, notamment en été, période de pic de fréquentation sur le
Parc. Le volume d’embauche représenté par l’ensemble de ces dispositifs est d’environ
18 000 heures, et concerne plus de 50 personnes différentes.
Les demandes des visiteurs du Parc et des publics des manifestations culturelles sont
aussi différentes que l’offre est riche et complexe. Le service est donc organisé en centre
ressources, élaborant et utilisant des outils spécifiques de synthèse d’information et de
vente. Les missions des agents et de l’encadrement ont évolué ces dernières années,
accompagnant ainsi l’évolution des pratiques culturelles :
• poly-compétence des agents d’information, de conseil et de vente, permettant de maîtriser l’ensemble de la chaîne du service, depuis l’information sur un événement, jusqu’à
la délivrance d’un billet ;
• forte croissance des ventes en ligne (environ 40 % des ventes) sur le site villette.com.
LA FOLIE L9, LE POINT D’INFORMATION DU PARC, ACCESSIBLE A TOUS LES PUBLICS
En juin 2012, l’établissement a inauguré ce point d’accueil et d’information, repensé et
rénové. En complément des agents, l’installation d’équipements numériques informatifs
et ludiques a fait entrer la Villette dans l’ère du « parc intelligent ».
Un écran géant multi tactile et interactif de 4 x 1,25 mètres permet d’obtenir des informations sur les activités proposées ou de visiter virtuellement les différents espaces du Parc.
Une table d’orientation tactile permet de se repérer et de débuter sa visite sur le Parc, à
partir de la folie Information. Cette maquette réalisée par Tactile Studio est accessible à
tous les publics, notamment aux visiteurs aveugles, malvoyants ou à mobilité réduite,
grâce à des dispositifs adaptés : légendes en braille, transcriptions audio des itinéraires
et des informations historiques, luminosité et hauteur ajustables.
Les travaux ont également permis d’améliorer et d’adapter l’ergonomie de la banque
d’accueil, les revêtements de sol, les assises, l’éclairage et l’acoustique, et de proposer
une boucle magnétique pour les personnes malentendantes appareillées. Le Parc de la
Villette entend offrir un accueil adapté aux personnes en situation de handicap, et poursuivre ses actions d’amélioration de l’accueil de tous les visiteurs.
LES POINTS D’INFORMATION ET DE BILLETTERIE COMPLÉMENTAIRES
Pour s’adapter aux pics de fréquentation du Parc durant l’été, un dispositif d’accueil et de
billetterie spécifique est proposé :
• Sur le canal de l’Ourcq : installation d’un pont flottant mobile de mai à septembre, sur
130 jours d’exploitation ; c’est également un lieu d’information et de promotion des activités du Parc, grâce à la présence d’une équipe d’accueil Villette. Le pont flottant du Parc
est un véritable succès public dont la fréquentation est estimée à 400 000 passages, soit
3 000 passages quotidiens. Il permet notamment aux personnes à mobilité réduite et aux
cyclistes de franchir aisément le canal de l’Ourcq ;
• Ouverture du hall d’accueil de la Grande halle, chaque après-midi de mi-juin à fin-août.
En 2013, l’installation Picture-Halle, du collectif AKRylonumerik, a permis d’associer le
public à la création d’un vitrail graphique de 25 mètres de long sur la verrière de la
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98
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
>
23 % DE LA FRÉQUENTATION PAYANTE À MOINS DE 26 ANS
Grande halle. Chaque année, une installation artistique, interactive et ludique est proposée, en journée et en accès libre, dans la Grande halle.
FRÉQUENTATION ET PRINCIPALES DEMANDES
Au total, 171 532 billets ont été édités en 2013 (payants et exonérations) pour les événements culturels et les ateliers de l’établissement. 197 250 spectateurs et visiteurs complètent cette fréquentation, en participant à des événements culturels en accès libre
(expositions, Scènes d’été, cinéma de plein air, WIP).
La fréquentation de la folie information-billetterie est estimée à 110 000 personnes, soit
300 personnes en moyenne chaque jour. En complément, plus de 40 000 appels téléphoniques ont été traités. En fonction de l’actualité de chacun des lieux concernés, les principales demandes des visiteurs du Parc portent sur :
• les expositions de la Cité des sciences et de l’industrie, les films de la Géode ;
• l’offre familiale, notamment la Cité des enfants et les ateliers Villette ;
• l’offre culturelle : les concerts au Zénith, les expositions à la Cité de la musique, les
Scènes d’été, le cinéma en plein air, la programmation culturelle de la Grande halle ;
• l’activité commerciale, salons et événements privés, dans la Grande halle ;
• les activités sur le parc : manèges, restaurants, centre équestre, etc.
De nombreux documents sont également diffusés à la folie information-billetterie, et sur
le parc, à l’occasion des spectacles et expositions :
• Un journal bimestriel qui recense l’ensemble de la programmation culturelle proposée
sur le site, et les informations pratiques ;
• Les programmes et tracts des spectacles de l’EPPGHV ;
• Les programmes des principaux opérateurs du site ;
• Un plan général et une plaquette de présentation des jardins, de l’histoire et de la
conception du parc, en quatre langues ;
• Les programmes de structures partenaires, dans le cadre d’échanges de visibilité.
À noter, en 2013, le renforcement de la politique d’accessibilité, ouverte aux contenus de
la programmation culturelle, avec notamment deux propositions particulières :
• Le spectacle De quoi tenir jusqu’à l’ombre, de la compagnie L’Oiseau Mouche, proposé
en audio-description ;
• Pour le festival de cinéma en plein air : audio-description de dix films, avec l’association
Valentin Haüy, dispositif gratuit qui a bénéficié à 48 spectateurs déficients visuels.
UNE POLITIQUE TARIFAIRE ADAPTÉE
PRINCIPES DE TARIFICATION
La politique tarifaire de la saison 2013 poursuit les principes de la politique de l’établissement :
• Concilier un niveau de tarification raisonnable et des recettes de billetterie significatives, avec trois niveaux de plein tarif selon les spectacles : 16 €/20 €/26 €, correspondant
à des salles et des jauges différentes ;
• Favoriser l’accès des jeunes, grâce à un tarif préférentiel qui ne dépasse jamais 75 %
du plein tarif, et à des tarifs adaptés pour les actions éducatives et culturelles ;
AGENT DE CONSEIL ET DE VENTE
L
’expression d’un agent décrivant son métier
n’a jamais été si bien choisie : un métier
hybride, « entre plusieurs univers », de l’accueil à l’information très pointue ou très générale ; du conseil à la vente de billets pour les
spectacles et ateliers Villette auprès des publics.
ENTRE PLUSIEURS UNIVERS
L’agent de conseil et de vente exerce essentiellement son métier à la folie information-billetterie,
Sa mission est double :
• Informer, orienter les publics, et promouvoir
les espaces du parc et les événements organisés
par l’ensemble des établissements du site. Il est
avec les publics en face à face, en communication
téléphonique ou en correspondance par
courriel ;
• promouvoir la programmation Villette, et
vendre des billets pour les programmes des
spectacles, expositions et ateliers.
Habitué à des situations et à des publics très
divers, il se veut avant tout accueillant et représentant de la Villette. Il n’en est pas moins commercial et rigoureux lorsqu’il doit éditer une
réservation et demander son règlement.
« Transmettre la culture avec une certaine exigence sur un site comme la Villette me passionne », dit l’un d’eux, « J’essaie de garder une
ouverture d’esprit et un certain goût de la liberté
qui existe depuis l’origine sur le parc ». Entre plusieurs univers car il parle aussi plusieurs
langues.
SES SAVOIR-FAIRE
Selon les cas, il sait adapter le rythme de ses
réponses aux flux des publics qui sont soit des
habitués du parc ou des promeneurs ou des visiteurs des salons commerciaux, des expositions
ou tout autre manifestation culturelle. Il doit
répondre à une grande variété de questions en
distinguant sa parole personnelle, et son rôle de
représentant de l’établissement. Profondément
attaché à une mission d’information sur tout le
site, il s’attache à à donner une explication de
texte adaptée. Ses qualités d’écoute et de synthèse lui permettent de répondre avec
pertinence.
L’agent de conseil et de vente est sans cesse à
l’affût de l’information en consultant ses collaborateurs, les sites Internet, les programmes. Il
exerce un travail en réseau avec ses proches collaborateurs et ceux des autres établissements. Il
contribue à la mise à jour de la base de données
du service accueil-billetterie et à tous les outils
d’information lui permettant de répondre aux
questions. « Rester modeste lui semble prudent
car il se garde d’être affirmatif tant le flux d’informations est dense à la Villette » explique l’un
d’eux.
Son sens de l’observation lui permet de s’adapter
à l’évolution des nouveaux publics aujourd’hui
plus friands des formules de visite du parc « clé
en main » ; ou qu’il ne connait pas encore comme,
cette année, les visiteurs du Mondial du tatouage,
explique encore un des agents interviewé.
FOLIE INFORMATION ACCUEIL BILLETTERIE L9
© Pierre-Emmanuel Rastoin
99
100
101
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
• Développer une politique sociale, notamment en favorisant l’accès des familles et des
groupes scolaires et socio-culturels.
VENTILATION DES TARIFS
Six catégories de tarif sont proposées au public :
• le plein tarif ;
• le tarif réduit, 80 % du plein tarif, qui s’adresse aux demandeurs d’emploi, handicapés,
groupes de plus de dix personnes et collectivités ;
• le tarif adhérent-carte Villette. La carte Villette (solo ou duo) permet d’acheter des
places à 65 % du plein tarif ;
• le tarif moins de 26 ans, de 60 à 75 % du plein tarif ;
• un tarif à l’attention des groupes scolaires et socio-culturels est proposé, à au moins
50 % du plein tarif.
Pour tenir compte des spécificités de certains projets, l’établissement propose un tarif
unique sur des opérations spéciales, notamment Villette Sonique et Jazz à la Villette.
POLITIQUE SOCIALE
• Les bénéficiaires des minima sociaux bénéficient du tarif carte Villette ;
• Des tarifs scolaires particuliers sont proposés dans le cadre de conventions entre l’EPPGHV et certains rectorats ;
• La politique en faveur des publics en difficulté, consistant à proposer un nombre d’entrées gratuites, réservées pour l’ensemble des activités de l’établissement, à des associations partenaires, est poursuivie.
POLITIQUE DE FIDÉLISATION
La carte Villette (18 la carte solo, 29 la carte duo) permet de bénéficier de tarifs
réduits pour la programmation culturelle et pour les ateliers. Elle permet également de
bénéficier d’invitations pour des générales, des rencontres avec les artistes, et offre la
gratuité des transats pour le festival de cinéma en plein air. Elle est rentabilisée dès le
troisième spectacle.
Cartographie des interventions : 93 interventions en zone sud et 31 en zone nord.
Concernant le jardin des dunes et des vents : 22 interventions et 19 transports dans un
centre hospitalier pour 2013, contre 22 interventions et 16 transports dans un centre hospitalier pour 2012. Si le nombre d’accident est resté constant, le transport sur centre
hospitalier par les pompiers a augmenté quant à lui de 19 %.
INTERVENTIONS DES SERVICES PUBLICS « POLICE ET POMPIERS »
Pour l’année 2013, 214 demandes d’interventions ont été faites (légère baisse de 4 % par
rapport à 2012) à savoir :
- 108 demandes d’interventions des pompiers (- 12 %)
- 106 demandes d’intervention de la police (+ 7%)
- Dont 18 demandes « police et pompiers » en simultané (+ 23%)
INDICATEURS FAITS CONSTATÉS
Accidents corporels
Dégradations
Différends / altercations
Divers
Extorsions
Rapports autres
Signalements techniques
avec astreintes
Signalements
techniques courants
Violences volontaires
Vols aggravés
Vols simples
TOTAL
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
JUI
TOTAL TOTAL
ÉVOLUTION
2012 2013
6 133
-7 %
124
AOU SEP OCT NOV DEC
4
5
9
14
6
19
16
14
9
13
9
8
7
19
15
16
18
14
5
12
15
11
12
102
-
2
2
2
-
5
2
2
2
-
1
-
31
2
5
4
6
4
4
7
6
5
2
2
3
48
-
-
1
-
-
-
-
-
1
-
1
-
2
1
1
-
-
-
-
2
-
-
-
-
-
3
6
5
4
4
3
3
2
1
6
4
3
6
7
3
-
9
5
5
3
8
-
-
3
-
2
2
2
10
2
2
2
2
3
2
3
1
1
2
10
152
18
50
3
4
+49 %
-42 %
+4 %
+50 %
- 60 %
1
65
42
-35 %
5
6
81
60
-26 %
4
2
2
19
4
6
1
29
29
29
18
530
+53 %
0 %
- 18 %
-3 %
-
-
-
3
1
4
7
1
1
-
1
-
22
23
34
52
50
35
67
59
46
38
52
43
31
548
FAITS DELICTUEUX
INTERVENTIONS OPÉRATIONNELLES CONSTATÉES
PRÉVENTION ET SÉCURITÉ
L’ANNÉE 2013 EN QUELQUES CHIFFRES
Très légère diminution du nombre d’interventions par rapport à l’année 2012. 530 interventions ont été effectuées en 2013 contre 548 en 2012, soit une diminution de 18 interventions
(- 3 %)
ACCIDENTS CORPORELS FORTUITS (Y COMPRIS LES MALAISES ET LES MALADIES)
133 interventions ont été effectuées en 2012 contre 124 en 2013, soit une légère diminution de 9 interventions (- 7%). Sur ces 124 interventions, 108 ont fait l’objet d’une demande
de sapeurs-pompiers et 94 ont fait l’objet d’un transport par les pompiers sur un centre
hospitalier, essentiellement sur les hôpitaux Lariboisière, Robert Debré et Tenon.
2010
2011
2012
2013
ACCIDENTS CORPORELS FORTUITS
Conduites à l’hôpital
VOLS AVEC VIOLENCES
Affaires élucidées
VOLS SIMPLES
Affaires élucidées
DÉGRADATIONS VOLONTAIRES
Affaires élucidées
VIOLENCES VOLONTAIRES
Affaires élucidées
163
123
133
114
92
91
15
12
10
TOTAL DES INFRACTIONS CONSTATÉES
Total affaires élucidées
Taux d’élucidation globale
Taux d’élucidation des vols avec violence
101
115
174
124
94
32
11
18
9
152
14
29
20
231
54
23%
34%
25
12
11
11
40
48
27
32
22
10
10
10
23
26
102
1
7
6
26
17
19
37
41
37
37%
36%
21%
44%
30%
35%
102
ÉVOLUTION DES FAITS DÉLICTUEUX
INFRACTIONS
2009
2010
2011
2012
2013
2013>2013
Vols simples
20
27
32
22
18
Vols aggravés (y compris les extorsions)
26
25
40
31
32
-18 %
-3 %
dégradations
35
23
26
102
152
+49 %
Violences volontaires
21
26
17
19
29
+53 %
À signaler, l’augmentation constante des dégradations à savoir : 152 actes de vandalisme dont 99 signalements pour des tags/graffiti et 53 concernant les équipements du
Parc.
Cartographie des dégradations : 108 en zone sud et 44 en zone nord.
Cartographie des tags/graffiti : 32 en zone sud et 67 en zone nord.
Cartographie équipements du Parc : 49 en zone sud et 4 en zone nord.
COMPTAGE DES VEHICULES Accès sur le Parc
CARTOGRAPHIE DES FAITS DÉLICTUEUX
ANNÉE 2012
ZONE SUD
Dégradations volontaires
110
ZONE NORD
42
Différends / altercations
25
3
Vols aggravés
(y compris les extorsions)
25
7
Vols simples
15
3
Violences volontaires
23
6
TOTAL
188 (76%)
54 (24%)
ACCÈS SUR LE PARC
2012
2013
2012>2013
Adolphe Mille, local
Arpège
35 914
38 715
+8 %
-2 %
Sérurier
57 862
56 673
Parking cars*
17 026
0
-
TOTAL
110 802
95 388
-14 %
* poste supprimé le lundi 4 juillet 2012
COMPTAGE DU PUBLIC Jardin des dunes et des vents
FRÉQUENTATION
2012
2013
385 893
315 623
DIFFÉRENCE
-70 270
2011>2012
-18 %
FLAMENCO À LA VILLETTE
© William Beaucardet
104
105
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
LES ACTIONS
DE COMMUNICATION
GRAND PUBLIC
ET PROFESSIONNELLES
LE PARC À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
D
ès 2010, les premiers pas numériques de la Villette, ont permis de resserrer les
liens avec nos publics autour de plusieurs projets : d’une part la création de sites
Internet dédiés aux programmes de résidences du Parc (WIP Villette, espace Périphérique, IADU) pour améliorer leur visibilité et réaffirmer leur positionnement au cœur de
la politique culturelle de la Villette, et d’autre part l’investissement sur les réseaux sociaux
et sur les plateformes vidéos. Ainsi, l’actualité de La Villette est suivie sur Facebook par
plus de 23 000 fans depuis fin 2013 (à noter qu’en décembre 2012, le nombre de fans
était de 8 000 seulement). Le nombre des followers du Parc de la Villette sur Twitter a
également fortement augmenté entre 2012 et 2013, et compte désormais 3 850 internautes abonnés, soit une augmentation de près de 60 % en un an. Enfin, le Parc dispose
de sa chaine YouTube, largement consultée, sur laquelle le public retrouve toutes les
vidéos produites par l’établissement. Le nombre de vidéos produites en 2013 a été de 65
(contre 34 en 2012). Le nombre de vues a aussi augmenté, plus 15 % en 2013, avec 3,5
fois plus de minutes regardées.
En 2011, le lancement de l’application Villette a véritablement marqué l’entrée du Parc
dans l’ère de la mobilité numérique. Depuis, l’établissement n’a cessé de renforcer ses
efforts en matière de développement du numérique, avec notamment, en 2012, le
déploiement du wi-fi haut débit gratuit sur l’ensemble du Parc et la modernisation des
équipements numériques de la folie Informations-billetterie. Le hall d’accueil dispose
désormais d’un mur numérique de 4 mètres de large sur 1,25 mètres de haut, le plus
grand d’Europe, mis à disposition des publics, multi-touch et tactile, accessible aux handicapés.
UN QUATRIÈME AXE : UN ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE GLOBAL
Le Parc de la Villette a lancé à la fin de l’année 2012 une étude sur sa stratégie digitale
(« stratégie média global ») dont les livrables et les conclusions de l’étude ont été rendues
au premier trimestre 2013. La réalisation de cette étude a permis à l’établissement d’affirmer sa stratégie digitale autour d’une nouvelle orientation : créer un territoire digital unifié
du Parc en reflet de son territoire physique, pour accroître la notoriété de la marque Villette et la portée de son message.
LA STRATÉGIE NUMÉRIQUE DE LA VILLETTE SE DÉCLINE
SELON TROIS AXES CENTRAUX : LA GRATUITÉ,
L’ACCESSIBILITÉ POUR TOUS ET LA MOBILITÉ.
>
Ainsi, à la fin de l’année 2013, a été créé un pôle numérique dédié à ces sujets et composé de trois profils et trois métiers complémentaires : community manager/chargée de
projets numériques, rédactrice/journaliste web, et webmaster. Parallèlement à cette nouvelle organisation, des plans de communication digitaux sont désormais systématiquement mis en place sur chaque événement culturel, s’ajoutant aux plans de communication
généraux de ces événements.
En 2014, cette nouvelle orientation stratégique sera largement renforcée :
• investissement sur de nouveaux réseaux sociaux (Flickr, Google+, Instagram, Flipboard,
etc.),
• lancement de nouvelles applications Facebook évènementielles spécifiques lors des
manifestations culturelles,
• nouvelle application Villette disponible sur iOs et Androïd,
• lancement d’une réflexion sur le traitement et la valorisation des données personnelles
culturelles collectées (Big Data).
Et, surtout, une refonte complète du site Internet villette.com sur un logiciel de gestion de
contenus libre de droit sera réalisée. Ce nouveau site Internet intégrera plus fortement
dans sa structure la dimension « syndic » du Parc, en y intégrant des informations relatives aux autres opérateurs du site et l’implication sur les réseaux sociaux. Le numérique,
puissant vecteur de démocratisation de la culture, constitue un enjeu majeur de développement pour la Villette, territoire de Culture(s).
LES ACTIONS COMPLÉMENTAIRES
DE DÉVELOPPEMENT DES PUBLICS
L
e service des publics et de la médiation (SPM) s’organise autour de deux pôles : le
développement des publics et la médiation. Ils cherchent tous deux à favoriser la
diversité et la fréquentation des publics autour de notre programmation. Le pôle
développement des publics travaille essentiellement à la mobilisation des publics individuels autour de la programmation culturelle de l’établissement : cirque, théâtre, musique,
danse, exposition, offre permanente des ateliers Villette. Les actions de développement
des publics 2013, en lien avec le contrat de performance de l’établissement, visaient à
prospecter, sensibiliser, conquérir et fidéliser les publics en travaillant leurs diversités via
les communautés d’univers.Les objectifs sont également de développer la communication électronique via le web, la blogosphère et les réseaux sociaux afin de limiter encore
l’édition papier. Il s’agit aussi d’élargir et diversifier les publics. Les priorités ont été définies en croisant les enjeux de billetterie, d’image de l’établissement, de notoriété des
106
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LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
>
LE NOMBRE D’ABONNÉS AUX DIFFÉRENTES NEWSLETTERS
A AUGMENTÉ DE 2 680 CONTACTS EN UN AN, DONT 1 200
CONTACTS POUR LA SEULE NEWSLETTER GÉNÉRALE (+ 10 %).
RÉPARTITION FICHIER MAIL PAR PROFIL DE PUBLICS
Relais scolaires enseignement secondaire 22 %
Relais Ce 4 %
Relais champ social 30 %
Relais pratique amateur 2 %
Relais étudiants 3 %
artistes accueillis et de fidélisation de publics entre les évènements. Pour cibler des
communautés de publics différents, nous mettons en place des partenariats et échanges
de visibilité avec des médias communautaires, lieux culturels, sites web spécialisés, etc.
En résumé sur 2013 : 21 plans de développement de publics spécifiques pour autant
d’événements programmés, dont 3 spectacles de cirque en grande jauge et exploitation
longue, 7 festivals ou temps forts (WIP/Contre-danses, Hautes Tensions , Flamenco à la
Villette, Bartabas, Villette Sonique, Jazz à la Villette, cinéma en plein air), une programmation théâtre ambitieuse (5 artistes, 7 rendez-vous-) et 3 propositions danse : Sidi Larbi
Cherkaoui, Farid Berki, et les Wanted Posse dans la Grande halle. Enfin, les expositions
Tadashi Kawamata (plein air) et Vos rêves nous dérangent (pavillon Delouvrier). À ceci
s’ajoute l’offre pour les individuels des ateliers Villette.
Relais scolaires primaires 18 %
Adhérents Carte Villette 17 %
Relais handicap 2 %
Relais lieux culturels 1 %
Relais tourisme 1 %
RÉPARTITION FICHIER MAIL INTÉRÊT
Art contemporain 4 %
Jazz 2 %
Inscrits NL générale 42 %
Ateliers/Jeune public 5 %
COMMUNICATION ÉLECTRONIQUE
Le pôle développement des publics assure la mise en place de la communication prospective via les supports numériques.
LE FICHIER/LES NEWSLETTERS
Segmenté en 20 centres d’intérêt ou profils, il est régulièrement sollicité de façon ciblée.
Il contient des individuels inscrits aux newsletters générales et/ou thématiques (cirque,
théâtre et danse, art contemporain, jazz, musique du monde, musiques actuelles, WIP
Villette ou bien ateliers), mais aussi les relais de publics du service des publics et de la
médiation (lieux culturels, tourisme, pratiques amateurs, étudiants, CE, scolaires, champ
social et handicap).
Le pôle développement des publics assure la conception graphique, la rédaction et le
routage des newsletters.
En 2013, 73 campagnes ont été réalisées. Les campagnes sont moins nombreuses mais
plus ciblées afin de ne pas saturer nos contacts. 66 % des campagnes sont des envois
d’informations concernant notre programmation culturelle (soit 48 campagnes), 19 %
contiennent une communication à l’attention de nos adhérents carte Villette, notamment
l’envoi mensuel de leurs avantages. Les projets participatifs avec recrutement de publics
via le pôle développement des publics n’ont concerné cette année que le projet Valérie
Mréjen sur le festival de cinéma en plein air (2 campagnes).
RÉFÉRENCEMENT
Nous référençons de façon systématique nos événements et ateliers sur une centaine de
webzines et agendas de sorties culturelles, qu’ils soient généralistes ou thématiques par
discipline. À ceci s’ajoutent les agendas et sites ciblés par thématiques ou communautés
d’univers, avec lesquels nous montons des partenariats ponctuels de visibilité.
LES PARTENAIRES WEB
Lieux culturels, bloggeurs, presse spécialisée, sites de sorties, loisirs, tourisme, ces partenaires sont multiples. Au total en 2013, plus de 420 partenariats ont été montés afin de
négocier une visibilité pour nos événements. De la simple annonce sur un agenda à un
achat d’espace publicitaire (bannière, pavé), en passant par une émission télé ou radio, un
rédactionnel papier ou web ou encore un jeu concours, les formes sont elles aussi multiples.
Musiques actuelles 15 %
Théâtre/Danse 5 %
Cirque 14 %
Musiques du monde 4 %
NATURE DES INFORMATIONS ENVOYÉES
Programmation culturelle 66 %
Recrutement public pour projets participatifs 3 %
Spécifiques Cartes Villette 19 %
Spécifiques Relais de publics 12 %
LES ADHÉRENTS CARTE VILLETTE
Les adhérents Carte Villette sont nos ambassadeurs. Grâce à leur carte d’adhésion, ils
bénéficient de petits prix sur l’ensemble de la programmation, y compris les ateliers. Ils
sont également régulièrement conviés à des sorties de résidences, générales de spectacles, premières, vernissages. Ils sont invités à nous laisser leurs avis, qui sont ensuite
envoyés aux autres adhérents via des newsletters dédiées. Ces notules sont également
relayées sur le site Internet et via les réseaux sociaux. Ces spectateurs fidèles donnent
une note moins institutionnelle sur les spectacles et sont prescripteurs auprès des publics
individuels. Cette année, ces notules ont également été testées sous forme de petites
vidéos partagées sur le site villette.com et les réseaux sociaux.
Sur le projet Collective Folie, les adhérents ont activement participé à la construction de
la tour de Kawamata, lors d’un workshop dédié le 19 juin 2013.
Les adhérents bénéficient également d’avantages auprès de nos partenaires culturels
permanents et ponctuels.
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LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
>
33 600 SPECTATEURS AUX MANIFESTATIONS CULTURELLES
CHIFFRES CLÉS
2 801 adhérents/1 660 cartes Villette (CV) vendues en 2013, 68 % de CV duo et 32 % de
CV solo, soit un chiffre d’affaires de 42 423 €. 178 CV ont été vendues pendant le cinéma
en plein air.
Au total en 2013, les adhérents cartes Villette ont acheté 9 246 billets (6 747 sur les spectacles, 1 162 sur les ateliers et 1 337 sur le cinéma/transats).
Les ateliers Villette : les cartes Villette représentent 27 % des billets ateliers enfants et
52 % des billets ateliers adultes.
En moyenne, les cartes Villette représentent 7 % de la fréquentation sur les spectacles,
29,5 % sur les ateliers individuels, 13 % sur le cinéma en plein air (transats)
Le taux de renouvellement des cartes Villette a été de 39,70 % de 2012 à 2013 (il était de
37,5 % entre 2011 et 2012).
LES FICHIERS RÉGULIERS DE RELAIS DE PUBLICS
Véritables prescripteurs de l’offre du Parc de la Villette, 1 350 structures reçoivent et
relaient l’information sur la programmation tout au long de l’année : collectivités adultes
(CE, associations de loisirs), lieux culturels, relais tourisme, relais famille, cours de pratique amateur (théâtre, danse, musique, cirque).
Pour sensibiliser, fidéliser et développer de nouveaux relais, différents contacts réguliers,
rendez-vous de terrain et présence sur forums sont organisés toute l’année.
En 2013, la cible des CE a été tout particulièrement travaillée. La Villette était présent sur
différents salons ou opérations en fin d’année : Eluceo, les 1er et 2 octobre, et, en partenariat avec le CDT 93, à la Cité du cinéma le 8 octobre.
Ces opérations ont permis de doubler le nombre de relais CE avec qui nous pouvons
potentiellement travailler. Cette cible est intéressée par les artistes de notoriété que nous
accueillons (Bartabas, Sidi Larbi Cherkaoui, Cirque Plume …), mais également par les
offres originales de visites que le service Atelier Villette propose.
ORGANISATION OPÉRATIONNELLE
Les plans de développement de publics impliquent une importante coordination pour le
suivi de diffusion des documents événementiels et plaquette annuelle : organisation des
mailings, tractages, affichages boutiques ciblés, dépôts. En effet, même si la communication électronique est de plus en plus importante, et que nous réduisons sensiblement
l’édition de documents, nous ne supprimons pas le papier mais le complétons.
ÉVOLUTION QUANTITÉS DE DOCS SPM 2009/2013
2009
Nombre de documets différents
DV - Tracts
DV Affichettes
Total DV
Médiation Tracts
Médiation Affichettes
Total MÉDIATION
2010
2011
2012
2013
34
31
42
38
489 800
524 500
442 100
443 800
416 000
25 400
27 100
36 110
30 500
25 140
515 240 551 600 478 210 474 300 441 140
52 900
58 000
54 650
50 980
15 160
28 750
29 550
16 950
62 400
1 070
68 060
86 750
84 200
67 930
63 470
LES ACTIONS DE COMMUNICATION
ÉVÉNEMENTIELLE, LES ÉDITIONS
ET LA PHOTOTHÈQUE
L
a direction de la communication et des publics a pour mission de promouvoir le
Parc et ses activités, et de les rendre accessibles aux publics les plus larges. Son
action s’appuie sur la connaissance des publics à travers les enquêtes, relais d’information et contacts directs. Elle conçoit et met en œuvre des politiques de communication et d’accueil adaptées aux objectifs de fréquentation des manifestations
culturelles. La direction est enfin garante de l’image globale de l’institution, qu’elle s’attache à développer par une communication spécifique.
En ce sens, la direction a mené, en 2013, 23 campagnes de communication événementielle et 10 campagnes de communication institutionnelle.
167 dossiers de fabrication ont été traités, et le nombre de documents imprimés, de
toutes natures (tracts, programmes, affiches, invitations, dossiers de presse, dossiers
pédagogiques, portfolios, etc.), a atteint cette année le chiffre de plus de 1 305 000 unités.
LA PHOTOTHÈQUE
En 2013 ,13 photographes ont travaillé pour l’établissement, réalisant 95 reportages et
deux vidéos qui ont été intégrés au fonds d’images de la photothèque
PARC
• Le Chapithôtel - Extérieur et décoration intérieure © William Beaucardet • Halle aux
cuirs (nouvelle signalétique en tant qu’espace de résidences d’artistes) © Marie-Sophie
Leturcq • Rénovation folie P5 et folie P7 (extérieur) © Marie-Sophie Leturcq - Gérard
Faure • Reportage pour illustration de l’agenda 21 © Marie-Sophie Leturcq - Gérard
Faure
MANIFESTATIONS/ÉVÈNEMENTS
• Bartabas - Les Matinales © Christophe Raynaud de Lage • Bartabas et Caroline Carlson - We Were Horses © Christophe Raynaud de Lage • Michel Schweizer/La Coma Cartel © Mélanie Challe • Cinéma en plein air © Marie-Sophie Leturcq • Tadashi
Kawamata - Collective folie (création œuvre plein air) © Sophie Chivet • Flamenco à la
Villette © William Beaucardet • Back to Back Theatre - Ganesh Versus the Third Reich ©
Benoîte Fanton • Hautes Tensions - 21 compagnie et 2 rencontres (festival cirque et
danse hip hop) © Christophe Raynaud de Lage • Jazz à la Villette - 7 concerts : Antibalas,
Brian Ferry, Chic feat. Nile Rodger, Jamie Collum, Kellylee Evans, Kenny Garrett, Laurent
de Wilde Trio © Philippe Levy • Les Colporteurs - Le Bal des intouchables (cirque) ©
Christophe Raynaud de Lage • Paul Grootboom - Rethorical (theâtre) © Christophe Raynaud de Lage • Paul Grootboom - Township Stories (theâtre) © Christophe Raynaud de
Lage • Compagnie Melting Pot - Stravinsky en mode hip hop (concert et danse) © Benoîte
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110
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
Fanton • Scène d’été hip hop (concert, atelier, déambulation) © Vincent Pontet • Scène
d’été Les Pouilles à la Villette (concert, atelier, déambulation) © Benoîte Fanton • Scène
d’été Voix d’Afrique du Sud (concert, atelier, déambulation) © William Beaucardet • Villette Sonique - 15 concerts (musiques électroniques) © Philippe Lévy • Vos rêves nous
dérangent (exposition photographique) © Marie-Sophie Leturcq • Yoan Bourgois/Marie
Fonte - Wi Wei (cirque) © Benoîte Fanton • Wanted Posse is unlimited + Guests © Christophe Raynaud de Lage
SOUTIEN A LA CRÉATION
• Programmes de résidences d’artistes © Enrico Bartolucci • Résidences Parc de la Villette : Clément Dazin, Qudus Onikeku, Sandra Iché, Vincent Dupont, Wanted Posse
• Résidences espace Périphérique : Collectif AOC, Compagnie Corlao, Compagnie
Juste Après, GK (association Euroartcitizen), Compagnie Habeas Corpus, Le Cabaret
Marionnettique, Mood/RV6K • Résidences IADU : Laos, Wanted Posse et deux vidéos :
Ousmane Sy – Fighting Spirit, Marion Motin - In the Middle.
ATELIERS VILLETTE ET JARDINS PASSAGERS
• Dans la peau d’un cheval © William Beaucardet • Les insectes jardiniers © William
Beaucardet • Miel et pain d’épices © William Beaucardet • Petites histoires de marionnettes © William Beaucardet • Recyclage extraordinaires© William Beaucardet • Tous
des héros © Laurent Chemin • Un oiseau dans mon jardin © William Beaucardet • Les
jardins passagers sur trois saisons - Printemps, été, automne © Catherine Laurent
SERVICE DES PUBLICS ET DE LA MÉDIATION – ACTIONS AVEC LES PUBLICS
• Rencontre avec l’architecte Isabelle Allégret autour de la sculpture La Bicyclette Ensevelie • Atelier de pratique (danse) avec un groupe en situation de handicap © William
Beaucardet • Conférence dansée hip hop avec un collège du XIXe ardt. © Malo
• Opération dix adhérents et blogueurs lors d’un workshop Collective Folie de Tadashi
Kawamata © William Beaucardet • Parcours Slam et jardins - Journée de restitution ©
William Beaucardet • Villette en Pistes - Atelier de jonglage avec une classe de collège
© William Beaucardet • Visite commentée de l’exposition Vos rêves nous dérangent pour
des professeurs d’arts plastiques © Marie-Sophie Leturcq
LES PARTENARIATS MÉDIAS
L
a stratégie de partenariat média et de publicité a privilégié en 2013 :
• un équilibre pluri-média (affichage, audiovisuel, presse écrite, internet, réseaux
sociaux) pour répondre aux enjeux de la programmation, entre partenariats et achats
d’espace,
• la consolidation des liens avec les partenaires fidèles, en adéquation avec nos publics
et nos enjeux de billetterie,
• le développement de partenariats et d’achats d’espace sur des supports digitaux, en
cohérence avec les mutations des médias et des publics,
• l’optimisation des budgets publicitaires grâce aux partenariats et aux négociations resserrées,
• des échanges multicanaux en fonction des partenaires, avec une visibilité et des
apports réciproques adaptés (réduction notamment du volume global d’invitations).
• 21 plans médias (20 en 2012)
• 537 000 d’investissement publicitaire (en légère baisse par rapport à 2012)
• Valorisation brute globale des apports publicitaires des partenaires médias : 2,9 M
(2,3 en 2012). Valorisation protocoles : 1,2 M€ (0,9 en 2012)
• 36 contrats de partenariat
• 28 000 € d’apports financiers (15 500 € en 2012), dont :
– 15 500 € via Ciné+ pour le cinéma en plein air (neuvième année consécutive)
– 8 000 € de Deezer sur le développement d’une appli pour Villette Sonique, première
appli de festival
– 1 500 € de nouveau d’Arte pour les t-shirts Villette Sonique ainsi qu’une captation d’Arte
Live Web, investissement en matière de relations publiques.
– 3 000 € d’UGC
• Finalisation, après trois 3 ans de négociations, de l’optimisation du réseau d’affichage
permanent du Parc dans le métro via Media Transports et l’agence média
• Partenariat accentué sur le cinéma avec MK2 (quatre campagnes, billets complémentaires, insertion publicitaire dans le magazine 3 couleurs) et première collaboration avec
UGC
• Achats d’espaces et partenariats accentués sur le web et les réseaux sociaux
• Documentaire audio de France Culture (Kawamata)
• Plusieurs directs de Radio Nova (Hautes tensions, Villette Sonique)
• Plus d’actions médias sur les ateliers - notamment avec les trois éditions Actes Sud
junior
111
112
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
LE SERVICE DE PRESSE
L
e service de presse a mené une vingtaine de campagnes de presse événementielles en 2013.
La présence de l’établissement dans les médias traditionnels et numériques ne s’est
pas démentie tout au long de l’année, et s’est manifestée notamment à travers les points
suivants :
• L’évènement le plus médiatique de l’année reste sans conteste Bartabas. En programmant un artiste reconnu sous une forme inédite, l’établissement réaffirme la spécificité et
l’identité unique du lieu et fait, entre autres, la une du Parisien et du Monde, obtient sept
pages dans L’Express et deux dans Télérama Sortir, ainsi que 11 sujets radios et cinq
sujets TV. Une couverture médiatique équivalente à Decouflé l’année précédente, alors
qu’il n’y avait aucune création de spectacle en tant que tel : c’est véritablement le concept
de « Bartabas à la Villette qui a fait événement. La marque « Villette » se vend bien quand
elle est associée à un évènement spécialement créée à sa dimension.
• Concernant les évènements récurrents que sont Hautes Tensions, le cinéma de plein air
et Scènes d’été, on remarque une progression en retombées radio/TV, notamment pour
le FCPA qui passe de trois sujets TV en 2012 à huit en 2013. Scènes d’été a suscité deux
sujets TV et cinq sujets radios en 2013, contre aucun sujet TV et quatre sujets radio en
2012.Pour Hautes Tensions, les retombées radio/TV restent stables d’une année sur
l’autre (14 sujets radios et sept sujets TV). La presse écrite est d’un soutien sans faille à
Hautes Tensions tant que le festival poursuit sa démarche artistique sur l’émergence et
l’hybridation artistique (deux pages dans les Inrocks, plusieurs comptes-rendus dans
Télérama, une page dans L’Express, deux dans Libération sur le Krump).
• L’année 2013 a affirmé l’identité singulière de l’établissement en matière de « programmation théâtrale événementielle », que ce soit en termes de forme ou de contenu. Ganesh
a eu, entre autres, les honneurs du Monde, de Libération et des Inrocks. Paul Grootboom
a bénéficié d’une importante couverture médiatique tous médias confondus. La crédibilité de l’établissement en tant de révélateur de personnalités ou de projets artistiques
novateurs s’en est trouvée confortée.
• On ne peut passer sous silence les importantes retombées médiatiques des Colporteurs, parfait symbole du spectacle de cirque intergénérationnel, judicieusement programmé en fin d’année et qui bénéficie à la fois des faveurs de la presse et du public.
• En matière d’arts plastiques, l’établissement affirmé sa « singularité éditoriale » avec
Kawamata qui a suscité l’intérêt d’une presse variée sur l’originalité d’un projet une fois
encore spécialement conçu pour le site.
D’une façon générale, l’établissement a augmenté de façon significative sa présence sur
les médias numériques, en fidélisant de nombreux sites plus ou moins volatiles, en identifiant beaucoup plus précisément les sites véritablement prescripteurs et en dépassant
l’objectif symbolique des 100 followers sur Twitter.
LES OPÉRATIONS DE RELATIONS
PUBLIQUES SPÉCIFIQUES
L
es opérations de relations publiques, créées autour de certaines manifestations
culturelles, ainsi que de l’axe du développement durable, permettent de réunir
décideurs des mondes politiques, économiques et médiatiques, et professionnels
de la culture. Ainsi, en 2013, un peu plus de 10 000 personnes ont été accueillies.
Au-delà des vernissages et événements lors des premières des spectacles, des opérations spécifiques ont été menées par l’équipe du pôle relations publiques-mécénat.
Dans le cadre des missions de diffusion d’activités artistiques, éducatives et sociales du
Parc, les ateliers Villette ont été lancés le 16 octobre 2013. Une occasion aussi pour marquer
la réouverture de la folie P5 du Parc. Ce jour-là, parents, enfants, bloggeurs, journalistes et
partenaires de la Villette (au total plus de 90 participants) se sont croisés pour goûter aux
activités des trois ateliers, tous en rapport avec les expositions ou spectacles du Parc.
L’année 2013 s’est achevée par l’inauguration de l’espace Chapiteaux réhabilité et du
Chapithôtel le 7 novembre. Le soutien au renouveau des arts du cirque, depuis longtemps inscrit dans la politique culturelle du Parc, s’est amplifié grâce à la réalisation d’un
espace d’accueil des artistes : composé de 18 logements écologiques, cet espace est
marqué en son cœur par l’œuvre magistrale et symbolique de Johann Le Guillerm, La
Déferlante. La ministre de la Culture et de la Communication, Madame Aurélie Filippetti,
et Monsieur François Dagnaud, maire du XIXe arrondissement de Paris, entourés des
nombreux artistes et compagnies, partenaires et acteurs du Parc, ont découvert à cette
occasion la piste aux étoiles. Cet aménagement singulier a été imaginé pour rendre un
hommage aux artistes qui ont écrit les pages de l’histoire des arts du cirque du Parc de
la Villette. Plus de 60 compagnies ont donné leur accord pour que leur nom figure sur
cette piste.
Le Parc de la Villette ne manque pas de créer des rencontres inédites : ce fut le cas le 18
juin avec la soirée HEC au féminin. Après avoir assisté au spectacle we were horses de
Bartabas et Carolyn Carlson, le groupe des anciennes élèves d’HEC a échangé avec la
chorégraphe américaine pour une soirée surprenante.
Tout aussi surprenantes furent les deux soirées des 20 et 27 mars, proposées par la compagnie de l’Oiseau Mouche au cours de la série de représentations de leur création De
quoi tenir jusqu’à l’ombre mise en scène par le chorégraphe Christian Rizzo. La particularité de cette compagnie est d’être une compagnie professionnelle avec des artistes en
situation de handicap. Deux soirées ont été organisées et ont permis à nos invités de
partager une expérience qui répond aux questions d’accessibilité mises en avant par le
Parc de la Villette.
Enfin, deux journées de conférences-débats ont été organisées en 2013. Elles réunissaient des acteurs institutionnels et privés. La première, le 26 février 2013, avait pour
objet de mettre en jeu les paradoxes et les opportunités liés à l’éco-conception dans les
projets culturels. La seconde, le 3 octobre 2013, a traité de la biodiversité urbaine dans
ses enjeux scientifiques et à travers les politiques locales. Cette journée a été co-organisée par le Parc de la Villette et l’Observatoire départemental de la biodiversité urbaine de
Seine-Saint-Denis.
113
197 000 PERSONNES AUX MANIFESTATIONS GRATUITES
DONT 138 450 AU CINÉMA EN PLEIN AIR
>
VILLETTE SONIQUE - CONCERT FLAMING LIPS
© Philippe Levy
VILLETTE SONIQUE - THE EX & BRASS UNBOUND
© Philippe Levy
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LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
LES ACTIONS
ÉDUCATIVES
ET CULTURELLES
Elles sont mises en œuvre par le service des ateliers Villette
et par le service des publics et de la médiation.
Les ateliers Villette se déroulent également dans trois folies du Parc, et une partie de
l’année dans le studio 1 de la Grande halle. La folie P5 a fait l’objet d’importants travaux
de rénovation et a rouvert ses portes en octobre 2013. L’accent a été mis sur un aménagement intérieur sur mesure pour répondre aux besoins scéniques et pédagogiques. Les
espaces modulables ont été redéfinis dans un souci d’accessibilité que traduit également le choix d’un mobilier respectant l’environnement. Le mobilier pourra ainsi s’adapter
aux âges des enfants et à l’accueil de personnes à mobilité réduite.
LES ATELIERS VILLETTE EN CHIFFRES
Grace à une bonne synergie entre les équipes concernées (ateliers, collectivités, médiation et communication) et à une optimisation des lieux (horaires en fin de journée pour les
groupes de lycéens assistant à un spectacle en soirée), la fréquentation des ateliers a
augmenté de 7 %. Elle s’élève en 2013 à 35 177 personnes en fréquentation payante, ce
qui correspond à environ 1 600 séances à l’année, soit en moyenne quatre ateliers ou
visites par jour (week-end compris).
TABLEAU DE FRÉQUENTATION
ATELIERS VILLETTE
Les ateliers Villette désignent une activité dont les missions éducatives et culturelles se
déclinent autour de deux axes forts de l’établissement :
• la programmation (cirque, danse, expositions, cultures urbaines, cinéma, cultures du
monde…),
• le Parc et son environnement (écologie, jardinage, patrimoine architectural et paysager…).
Rassemblée désormais sous la dénomination « Ateliers Villette », cette marque de
fabrique est garante de qualité, mais aussi d’un esprit qui caractérise une offre riche et
singulière.
Cette offre est composée de :
• 40 ateliers et visites,
• 5 cycles longs permanents (cycles de jardinage, d’apiculture, chanson et jardin, slam
et jardin),
• une dizaine d’offres temporaires liées à la programmation de l’année.
Elle s’adresse aux enfants dès l’âge de 3 ans, aux adolescents et aux adultes.
Des formations pour enseignants et éducateurs, en lien avec le jardinage et l’écologie, ou
encore avec le savoir-faire de l’animation, sont également proposées par les équipes des
ateliers Villette.
Réputés pour leur forme souvent spectaculaire, les ateliers « jeune public » sont conçus
et animés par l’équipe permanente. La créativité est aussi de mise pour les adolescents,
qui bénéficient d’une large gamme d’ateliers de pratique artistiques (cirque, danse, arts
visuels), souvent associés à leur venue sur une exposition ou un spectacle.
Les ateliers en lien avec l’environnement bénéficient du cadre exceptionnel des jardins
passagers (jardins pédagogiques et écologiques). Depuis les travaux réalisés en 2012,
les conditions d’accueil des publics handicapés sont de grande qualité (circulation et
mobiliers de travail parfaitement adaptés), et ont reçu le label Tourisme et Handicap. Les
jardins passagers ont obtenu la reconduction du label Espace vert écologique sur toute
leur surface pour l’année 2013. Cette labellisation est contrôlée par Ecocert.
FREQUENTATION PAYANTE
Ateliers culture
Ateliers et visites groupes
Ateliers et visites individuels
Total Ateliers culture
Ateliers Jardins passagers (nature)
Ateliers et visites groupes
Ateliers individuels
Total Ateliers Jardins passagers
TOTAL FRÉQUENTATION PAYANTE
FRÉQUENTATION GRATUITE
Visites expo avec médiateur
Visites des jardins passagers avec médiateur
Visites et ateliers gratuits divers
Visites des Jardins passagers en accès libre
TOTAL FRÉQUENTATION GRATUITE
TOTAL FRÉQUENTATION
Nombre de billets
Nombre de séances
25 305
3 616
28 921
1 030
287
1 317
5 430
826
6 256
35 177
234
48
282
1 599
2 054
1 039
268
11 968
15 329
50 506
LES NOUVEAUTÉS 2013
En 2013, le catalogue permanent s’est enrichi de nouvelles propositions en lien avec la
programmation de l’année ou avec le Parc :
• Création de l’atelier : Dans la peau d’un cheval (6-10 ans)
• Création d’ateliers de pratique de cirque pour adultes
• Création d’une conférence dansée sur les Esthétiques du théâtre
• Création d’un atelier autour de La Bicyclette ensevelie de Claes Oldenburg
L’installation Collective Folie crée par l’artiste Tadashi Kawamata et l’exposition photo Vos
rêves nous dérangent ont donné lieu à des ateliers d’art plastiques et des ateliers photos :
• Ma première installation, à la manière de Tadashi Kawamata
• Tous des héros (atelier photo)
• Photos d’identité(s)
119
120
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
L’exposition était accompagnée d’un service culturel qui comprenait :
• Un dossier de préparation à la visite téléchargeable sur le site Internet
• Des visites-découverte de l’exposition pour les enseignants et éducateurs
• Des visites gratuites de l’exposition menées par un médiateur.
Par ailleurs, toutes les manifestations de l’année ont donné lieu à des ateliers organisés
ponctuellement avec les artistes programmés (Festival HT ; week-end Flamenco, SLC,
Villette Sonique, Scènes d’été, Les Colporteurs…)
• Cycles Dasco
De nouveaux parcours ont été élaborés à partir de l’offre des ateliers Villette en collaboration avec les équipes de la médiation. Ainsi, les classes culturelles de la Dasco ont
sélectionnés quatre parcours de pratiques artistiques et culturelles :
– Le petit bal Villette (10 séances)
– Les chansons fleuries (12 séances)
– C’est quoi ce cirque ? (10 séances)
– Cirque et cinéma (8 séances)
• Projet région Île-de-France et classes à PAC (projet artistique et culturel)
Les ateliers Villette participent aux parcours culturels coordonnés par les équipes de
médiation en proposant des ateliers de pratique en lien avec les thématiques abordés.
UNE COLLECTION DE CAHIERS « ATELIERS VILLETTE » AVEC ACTES SUD JUNIOR
Une collection de livres junior, inspirés par les ateliers Villette, a fait l’objet d’une coédition
avec Actes Sud junior. Les trois premiers titres sont sortis en 2013 :
• Abeilles, miel et pains d’épices
• Oh ! Hisse chapiteau
• Collective folie, à la manière de Kawamata
Cette collection sera augmentée de trois nouveaux cahiers qui sortiront au printemps
2014. Titres à venir : Archicube, Clap Zoom, Ah, l’eau !
LES PARTENAIRES
Les ateliers Villette et les jardins passagers ont bénéficié du soutien de la Fondation
Adrienne et Pierre Sommer, de Veolia et de la Société Générale.
L’équipe médiation culturelle s’adresse particulièrement aux groupes scolaires, du
champ social et du handicap et développe des relations dans la durée avec les relais et
les têtes de réseaux professionnels de ces publics.
LA MÉDIATION CULTURELLE • Entretient un lien personnalisé avec ces relais : enseignants, travailleurs sociaux, éducateurs, universitaires, responsables académiques, associatifs ou institutionnels ;
• Propose aux relais une lecture transversale de la programmation à travers des parcours
d’éducation artistique qui mettent en perspectives les différentes facettes de l’établissement ;
- Prend en compte la problématique de chaque profil de publics pour concevoir des
parcours thématiques sur mesure associant spectacles, expositions et ateliers Villette. Il
s’agit de mettre en lien l’offre culturelle programmée et le projet pédagogique ou social
spécifique de chaque groupe ;
• Partage la réflexion et s’appuie sur les ateliers Villette, véritable offre de sensibilisation
à la découverte de toutes les facettes du Parc et de sa programmation (spectacles, expositions, et dimensions culturelles du Parc : écologique, paysagère, architecturale…).
La diversité de la programmation constitue en effet un support infini pour des projets de
parcours associant évènements culturels, ateliers Villette et actions d’accompagnement.
Les missions se déclinent selon une chaine d’actions complémentaires : prospection de
publics médiation, rencontres de terrain, formations d’encadrants de groupes, conseils,
soutien à la recherche de financements, accueil personnalisé sur spectacles, découvertes de métiers, rencontres d’artistes, analyse critique des spectacles, politique tarifaire adaptée…
THÉMATIQUES AUTOUR DE LA PROGRAMMATION 2013
Le projet culturel du Parc et sa programmation constituent la matière première des parcours d’éducation artistique imaginés sur mesure, en fonction des problématiques de
chaque groupe. Chaque découverte de spectacle est ainsi proposée comme support
d’une ouverture culturelle pour ces publics.
Exemples de thématiques proposées, transversales à la programmation : « Virtuosité et
(in)discipline » autour de la danse et du hip hop, « Créer, exister, résister » autour du
théâtre et de la danse, « C’est quoi ce cirque ? » autour des cirques programmés, ou
« L’autre, cet extraordinaire » autour du théâtre et du cirque…
CHIFFRES CLÉS DES ACTIONS DE MÉDIATION
Les actions culturelles mobilisent les publics médiation sur la programmation spectacles,
expositions et ateliers Villette, sous forme de parcours d’éducation artistique sur mesure.
Ces parcours associent découverte de spectacles (payants), ateliers Villette (payants),
découvertes d’expositions (gratuites) et actions d’accompagnement (gratuites) : formations, rencontres, montage de projets, accueil personnalisé, etc.
ACTIONS CULTURELLES
LA MÉDIATION CULTURELLE : DES ACTIONS COMPLÉMENTAIRES
Les actions de médiation culturelle visent à rendre accessibles au plus grand nombre
nos offres culturelles et à sensibiliser les publics les plus éloignés, dans toutes leurs
diversités.
La charte médiation a été entièrement mise à jour en 2013 pour consolider les objectifs de
diversité de publics à accompagner et fidéliser autour de notre programmation culturelle.
En 2013, ce travail de sensibilisation de l’équipe médiation auprès des relais de publics à
permis à 40 479 jeunes ou adultes de venir découvrir notre programmation en groupe
(scolaires ou champ social). Parmi ceux-ci, 9 744 sont venus voir nos spectacles, 30 735
ont participé aux ateliers Villette, sans compter les entrées libres sur les expositions Kawamata, Vos rêves nous dérangent et sur les jardins passagers (cette fréquentation groupes
apparait dans les chiffres de la fréquentation globale des manifestations culturelles).
Les parcours de médiation culturelle organisés ont donc permis de faire venir 9 744 personnes sur les spectacles de toutes disciplines (dont 6 696 jeunes scolaires et 3 356
121
122
LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
personnes en groupes champ social ou handicap). Soit la quasi-totalité des quotas visés
(7,73 % de la fréquentation payante) et jusqu’à 35 % sur le théâtre de Christian Rizzo, ou
23,84 % sur le festival Hautes Tensions. Notons l’augmentation de 101 % de la fréquentation scolaire en deux ans grâce aux financements type Région Île-de-France.
D’autre part, près de 600 actions (présentations de programmation, formations, rencontres, accompagnement de projets et conseils de parcours d’éducation artistique) ont
été organisées en 2013 autour de notre programmation par l’équipe médiation SPM (service publics et médiation). Ces actions d’accompagnement ont permis de créer du lien,
de former et de fidéliser les relais de publics et les groupes impliqués autour de la découverte de nos spectacles et du projet du Parc. Elles représentent une fréquentation hors
billetterie de 5 000 personnes environ.
PUBLICS VISÉS ET RELAIS DE PUBLICS MÉDIATION
L’expérience originale du Parc de la Villette s’est construite autour d’un objectif : accompagner en priorité les publics différents ou en difficulté (champ social, quartiers politiques
de la ville, éducation prioritaire, lycées filières technologiques ou professionnelles et,
désormais, handicap).
Ces publics sont mobilisés sur notre programmation culturelle par l’équipe médiation, à
travers une relation personnalisée et de nombreux rendez-vous, actions de sensibilisation, informations, formations et actions culturelles.
Les deux grands profils sont :
• Les 2 906 relais scolaires, majoritairement situés en zone d’éducation prioritaire : 1 142
enseignants d’écoles maternelles (716) et primaires (461), 1 293 enseignants en collèges
et lycées, 305 centres de loisirs (162 en maternelle et 143 en primaire) et 30 représentants d’académies, de région, de centres de documentation pédagogique, lycées agricoles et horticoles… Le fichier a été largement affiné et mis à jour, et correspond à des
relais réellement actifs en billetterie, pour concilier le travail de sensibilisation des relais à
notre offre et les objectifs d’économie de tracts imprimés, prévus dans le cadre de
l’Agenda 21.
Une collaboration rapprochée avec les académies de Paris, Créteil et Versailles et l’Unité
lycées/Région Île-de-France en fait de véritables partenaires pour soutenir nos actions et
notre programmation auprès des enseignants. Les délégués académiques sont associés
à nos choix d’actions toute l’année. En 2013, l’ambitieux partenariat avec la Région Îlede-France/Unité lycées-politiques éducatives a pu être renouvelé pour accompagner 1
200 nouveaux lycéens sur la découverte de nos spectacles en 2013-2014.
• Les 1 600 relais du handicap et du champ social des quartiers prioritaires : éducateurs
de structures socio-culturelles, sanitaires et sociales, associations, service municipaux et
Protection judiciaire de la jeunesse, structures handicap...
La participation à la mission « Vivre Ensemble » dans le groupe de travail sur l’élargissement des publics par les relais du champ social, permet de capitaliser réflexion et expériences avec une trentaine d’établissements publics culturels en réseau.
Un travail spécifique s’est particulièrement développé pour les relais handicap depuis
2013 (300 relais, dont 85 actifs, trois Institut médico-pédagogique de proximité, CATTP,
SAVS, instituts pour jeunes sourds, etc.).
L’analyse géographique de ces relais montre une grande mixité, avec une majorité dans
les quartiers populaires parisiens (24 %) et en Seine-Saint-Denis (21 %). 31% sont implantés en banlieues hors 93, et 8 % hors IDF. Au total, 84 % de ces relais sont implantés hors
Paris centre. Les relais mobilisant jeunes et adultes (lycées, collèges, champ social)
concernent majoritairement la fréquentation de nos spectacles. Les centres de loisirs,
élémentaires, maternelles et handicap concernent majoritairement la fréquentation des
ateliers Villette.
EXEMPLES D’ACTIONS 2013
Billetterie aidée pour publics médiation
La politique tarifaire reste un élément clé d’accessibilité pour l’ensemble des groupes
scolaires et champ social : jusqu’à 60 % de réduction sur le plein tarif des spectacles.
En parallèle, le dispositif « Billetterie solidarité », destiné au public en grande précarité
sociale, s’est poursuivi en cohérence avec les conventions passées avec les 14 associations de réinsertion sociale : 307 personnes ont bénéficié de la gratuité sur les spectacles
et 500 sur le cinéma en plein air. D’autre part, le principe de billetterie aidée SPM a permis
à près de 70 groupes d’enfants en situation de handicap de venir aux ateliers Villette
avec un tarif adapté.
Rencontre des publics
Différentes occasions de rencontrer les publics et relais médiation sont organisées pour
les sensibiliser à notre offre culturelle :
• De très nombreux rendez-vous de terrain toute l’année avec éducateurs et enseignants
pour les aider à monter projets et dossiers de financements ;
• Des présentations de programmation, destinées aux relais de publics (forum de la visite
scolaire, forum des relais culturels au palais de Tokyo en 2013, présentation de l’offre
ateliers Villette, de Hautes Tensions, du projet Kawamata...) ;
• animation de huit rencontres d’artistes en fin de spectacles (sur le CNAC, Christian
Rizzo et Hautes Tensions, par exemple) ;
• Des accueils personnalisés sur les spectacles : par exemple, 3 900 jeunes répartis en
220 groupes ont été accueillis en deux mois sur les huit évènements de novembre-décembre (2 000 jeunes sur les Colporteurs, 1 023 sur les Wanted Posse, 550 sur Milonga,
300 sur Paul Grootboom et 41 sur Cartel) ;
• Des rencontres de publics hors les murs, restitution de parcours éducatifs, interventions
d’artistes dans les classes. Par exemple, avec le lycée Corvisart pour le film Analogia ou
avec les jeunes de Coulommiers pour le projet Urban Reporter en lien avec l’APSV ;
• Des rencontres avec des professionnels des réseaux éducatifs. Exemples : la rencontre
organisée pour 50 professeurs en arts plastique autour de l’œuvre La Bicyclette ensevelie au programme du baccalauréat, et notre participation au débat organisé sur l’éducation artistique par l’académie de Créteil et Citoyenneté Jeunesse (Seine-Saint-Denis).
Projets participatifs
Trois exemples en 2013 :
• Projet Farid Berki / Cité de la musique : recrutement de trois des quatre groupes impliqués dans la création Stravinsky en mode hip hop (Cultures sur cour, École de la deuxième chance et collège Pailleron, Paris XIXe).
• Kawamata : l’ensemble des groupes participants aux workshops collaboratifs autour de
l’œuvre ont été recrutés par l’équipe médiation et mis en lien avec la découverte de spectacles.
• Autour du WIP : deux groupes recrutés pour participer au projet Sakina M’sa (neuf ateliers de hip hop et restitution en public).
PARCOURS ANNUELS D’ÉDUCATION ARTISTIQUE AUTOUR DE LA PROGRAMMATION
Les projets se déclinant sur l’année scolaire permettent de meilleures conditions de sensibilisation et de fidélisation des relais et des publics médiation. En 2013, une soixantaine
de véritables « parcours de spectateurs » sur mesure ont été organisés en lien avec la
programmation, en mixant découverte de spectacles et ateliers Villette.
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LES PUBLICS AU CŒUR DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
>
53 452 ENFANTS ET ADULTES ONT PARTICIPÉ À PLUS
DE 1 550 ATELIERS ET À PLUS DE 400 OPÉRATIONS
DE MÉDIATION. PLUS DE 12 000 PERSONNES
ONT PARTICIPÉ AUX WORKSHOPS GRATUITS ET
AUX VISITES GUIDÉES GRATUITES DE L’EXPOSITION KAWAMATA
Chaque groupe bénéficie d’un accompagnement personnalisé par l’un des chargés
d’action culturelle pour définir un parcours spécifique sur des thématiques pédagogiques originales.
Ces groupes viennent en majorité de zone d’éducation prioritaire ou quartiers politiques
de la ville. Une grande partie ont été impliqués grâce au partenariat avec la Région Îlede-France (43 groupes pour 2012-2013).
Le coût des parcours est souvent partiellement pris en charge dans le cadre d’une
convention avec une académie (dispositifs classes à PAC), la ville (Paris : un million pour
un collège, ou Dasco), le département (CAC du 93), une fondation (RATP), ou la région
(Région IDF : partenariat actuel ou innovation Région).
La mise en œuvre des propositions au sein de ces parcours est répartie entre le service
des publics et de la médiation et le service des ateliers Villette pour les parcours avec
une thématique écologique, comme les jardins passagers, mais aussi pour tous les parcours autour des spectacles et expositions pour lesquels les ateliers Villette sont un appui
essentiel pour la sensibilisation à chaque proposition artistique et facette du parc.
Ces parcours sont fondés sur une approche sensible et participative, à des niveaux tous
différents. Ils s’articulent toujours autour de la programmation.
Exemple avec les parcours « Villette en Pistes numérique » 2013-2014, dédiés à la découverte du cirque contemporain : six groupes sont impliqués chaque année scolaire (120
élèves en moyenne des académies de Paris, Créteil et Versailles). Cette édition a bénéficié d’ateliers spécifiques « jonglage numérique », et « cirque et cinéma », impliquant des
classes d’un collège (ULIS), d’une école primaire (CM2) de Paris XIIe, d’un collège de
Clichy-sous-Bois et de trois lycées de Mantes-la-Ville (en CAP petite enfance/ULIS), d’Aubervilliers et de Rosny-sous-Bois (lycée professionnel).
D’autres parcours de médiation culturelle ont été développés sur l’année, avec des
groupes du champ social ou handicap, toujours en écho avec les spectacles, les expositions et bien sûr le Parc en tant que projet culturel en soi. Ainsi, 25 parcours ont été mis
en place en 2013 sur l’ensemble des disciplines programmées, en s’appuyant sur les
ateliers Villette de pratique cirque et hip hop, sur les parcours slam et jardins, les ateliers
photos et vidéos autour de l’exposition Vos rêves nous dérangent et sur les workshop
proposés par l’artiste Kawamata,
PUBLIC GROUPES EN SITUATION DE HANDICAP
La sensibilisation de ces publics a pu se développer en 2013 avec la création d’un nouveau référent handicap qui a pu s’appuyer sur une série de nouvelles actions et investissements de l’établissement. En partenariat avec la fondation RATP (champ social et
handicap), 18 nouvelles structures partenaires ont pu être mobilisées sur spectacles et
ateliers Villette en 2013-2014. Par exemple : le parcours cirque et hip hop avec le Centre
Augustin Grosselin (public sourd), le Sidva 91 (public aveugle), l’IME Créteil (enfants –
handicap mental) et l’APF 93 (personnes à mobilité réduite).
COORDINATION DE PARTENARIATS DEDIÉS A LA DIVERSITÉ DES PUBLICS
Le partenariat avec la région Île-de-France/Unité lycées et son programme de sensibilisation citoyenne permet depuis 2011 de sélectionner et d’accompagner 1 200 nouveaux
lycéens par an, sur un parcours de médiation sur mesure autour de différents spectacles
et ateliers Villette, avec un accompagnement personnalisé toute l’année.
En 2013-2014, ces parcours de médiation (4 800 billets) ont été organisés autour de nos
spectacles de danse, théâtre et cirque (Wanted Posse, les Colporteurs, le Centre national
des arts du cirque, Hautes Tensions, Sidi Larbi Cherkaoui…)
Ce partenariat, facteur d’avancées concrètes en lien avec nos objectifs Publics/Agenda
21, s’est précisé sur le mode de sélection des 78 candidatures cette année :
• Critère social : priorité aux lycées en dotation solidarité (LDS, 160 en IDF). Sur les 40
lycées sélectionnés, 23 sont des LDS.
• Critère de territoire pour lutter contre les inégalités territoriales : tous les départements
sont bien représentés.
• Critère de profils de bénéficiaires : priorité aux filières professionnelles et classes non
francophones.
Ces lycéens ont tous été accompagnés pendant quatre rendez-vous au minimum, mélangeant spectacles et visites du parc, ateliers de pratique et d’analyse critique en sensibilisation aux esthétiques de la danse ou du cirque contemporain.
Le partenariat avec la fondation RATP a permis aux publics du champ social ou handicap
des territoires de proximité (35 structures) de bénéficier d’une ouverture culturelle (1 000
billets en parcours découverte avec spectacles et ateliers Villette).
Il nécessite un travail fin de repérage des structures relais sur les territoires concernés,
d’évaluation, d’information, de sensibilisation, d’accompagnement et d’accueil de
chaque groupe les soirs de spectacles.
LES FORMATIONS POUR LES
ENSEIGNANTS ET LES ÉDUCATEURS
D
estinées aux encadrants de groupes, elles les aident à imaginer un projet culturel
en lien avec leurs objectifs pédagogiques ou sociaux, et à tirer parti des sorties
avec les groupes. La mise en œuvre se répartit entre le service des ateliers Villette (formations avec une thématique écologique, notamment) et le service publics et
médiation.
FORMATIONS POUR ENSEIGNANTS ET RÉSEAUX ACADÉMIQUES
Elles sont majoritairement conçues et financées en partenariat avec les rectorats d’Île-deFrance pour les enseignants, et le plus souvent inscrites au Plan académique de formation (PAF). Ce partenariat signe de manière forte le soutien des académies (Paris, Créteil,
Versailles) aux actions éducatives et de médiation de l’établissement.
D’autres présentations de nos évènements (les « rencontres académiques ») intègrent
désormais un aspect formation à la conduite de projets.
125
126
En 2013, en partenariat avec les académies de Paris (en lien avec 2rue2cirque), de Créteil et de Versailles, trois stages PAF ont été dédiés au jardinage écologique, à l’architecture ou à la danse et au cirque (autour du travail de Sidi Larbi Cherkaoui, du Cnac, de
Hautes Tensions et des Colporteurs). Le programme est conçu pour sensibiliser les
enseignants, sur un à trois jours, à l’ouverture culturelle qui peut se construire à partir de
sorties autour de spectacles et d’ateliers de pratique :
• Pour le second degré : « Découverte des arts du cirque et de la rue » (Paris), « Processus d’écriture circassienne - Les Colporteurs » (Versailles), « Cirque et création contemporaine » (Créteil) et « Apprendre à jardiner » ;
• Pour le premier degré : « Approche culturelle des arts du cirque et de la danse contemporaine » (Paris) ;
Sans oublier, ouverts à l’ensemble des enseignants des trois académies :
• un atelier du développement durable : deux jours pour appréhender cette notion à travers des cas concrets,
• une visite guidée de l’exposition Vos rêves nous dérangent et une rencontre sur La
Bicyclette ensevelie,
• « Apprendre à jardiner bio, l’exemple des jardins passagers », en lien avec le réseau de
lycées agricoles,
• « Les ateliers du jardinier », tirant parti des 12 ans d’expérience des jardins passagers
en jardinage écologique,
• -une rencontre « Chansons et jardins » pour une approche transversale de la nature,
• « Construire un projet culturel », rencontre proposée à partir de témoignages d’enseignants sur leurs projets,
• « Concevoir, réaliser et animer un atelier », qui permet d’approcher le savoir faire de
l’équipe ateliers Villette en terme de transmission pédagogique. Cette formation est choisie par des structures de la petite enfance et par les organes de formation des centres
d’animation socio culturels.
ATELIER DE DANSE/ADOLESCENTS (HANDICAPÉS ET VALIDES)
© William beaucardet
FORMATIONS POUR LES PROFESSIONNELS DU CHAMP SOCIAL
• Un stage de l’accompagnateur (en amont du festival Hautes Tensions) a permis à une
vingtaine de relais du champ social et du handicap de se familiariser pendant trois jours
avec la conduite de projets culturels et la recherche de financements.
• Une formation en médiation culturelle, en partenariat avec Culture du Cœur, a permis à
15 éducateurs de s’inspirer de l’expérience du Parc de la Villette pour envisager de nouveaux projets pour leurs publics en précarité sociale.
FORMATIONS OUVERTES AU GRAND PUBLIC
• Huit rencontres critiques ont proposé une analyse des spectacles à travers un échange
vivant avec les artistes (sur le CNAC, le festival Hautes Tensions et le spectacle de théâtre
de Christian Rizzo, par exemple).
OUTILS PÉDAGOGIQUES
Des fiches pédagogiques sur la programmation musique, théâtre, danse et cirque ont été
préparées avec l’aide d’une professeur-relais de l’académie de Paris.
VILLETTE EN PISTE ! ATELIER JONGLAGE
© William beaucardet
ATELIER VILLETTE - LES INSECTES JARDINIERS
© William Beaucardet
ATELIER VILLETTE - UN OISEAU DANS MON JARDIN
© William Beaucardet
UNE GESTION
RESPONSABLE AU
SERVICE DE LA
PERFORMANCE
132
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
L
es objectifs stratégiques déclinés dans le contrat de
performance continuent d’être la priorité de la direction
des ressources humaines.
TRAVAILLER ENSEMBLE
La démarche de l’établissement en faveur de l’écoresponsabilité, initiée depuis plusieurs années, est notamment déclinée
dans son volet social par la direction des ressources humaines :
- L’effort en faveur de l’emploi direct de travailleurs handicapés a été
poursuivi en 2013 : le montant de la contribution financière versée
par l’établissement à l’Agefiph, positif en 2008, est nul depuis 2009.
Cet acquis se pérennise grâce à la poursuite d’une politique volontaire
en faveur de la diversité et de l’emploi direct de travailleurs handicapés.
- Le partenariat privilégié avec l’association de prévention du site de
la Villette (APSV), dont l’EPPGHV est le principal subventionnaire,
s’est poursuivi en 2013.
Le plan de formation s’articule autour de quatre axes stratégiques :
Le développement durable dans nos pratiques professionnelles
Le numérique au service du projet de l’établissement
Sécuriser les parcours professionnels : adaptation et évolution
des compétences métier
Prévention des risques : sécurité des salariés et des équipements
- Agir en faveur du bien-être au travail est l’un des chantiers sur lequel
l’EPPGHV s’est engagé. Dans le cadre du volet social de sa démarche
de responsabilité citoyenne, l’établissement a identifié le management
et la prévention des risques psycho-sociaux comme un axe prioritaire
de son action. Afin de disposer d’un diagnostic pour atteindre cet
objectif, un état des lieux du niveau de bien-être au travail au sein de
l’établissement a été réalisé en 2013 via la méthode WOCCQ – Working
Conditions and Control Questionnaire. Le WOCCQ est une méthode
de diagnostic de la stimulation, du stress et de ses facteurs créée par
le service de psychologie du travail de l’université de Liège. L’enquête
réalisée auprès des salariés par le biais d’un questionnaire normé
a obtenu un taux de réponse de 59 % et montré un niveau de stress
et de stimulation dans la moyenne. Cette phase de diagnostic se
prolongera en 2014 par une réflexion participative afin de travailler
sur des propositions de formations dédiées à la gestion du temps
et des priorités.
L’APPROFONDISSEMENT D’UN DIALOGUE SOCIAL RICHE
Les instances de représentation du personnel, renouvelées en 2012,
ont continué en 2013 à se réunir à une fréquence soutenue : le comité
d’entreprise et les délégués du personnel se sont réunis chacun 11 fois
dans l’année, et le CHSCT, quatre fois.
À l’occasion des négociations annuelles obligatoires, un accord salarial
a été négocié et signé le 11 juillet 2013 par toutes les organisations
syndicales représentatives. Il prévoyait notamment une augmentation
générale des salaires de 1 % pour l’ensemble du personnel.
L’EPPGHV a enfin signé avec les organisations syndicales, le 11
décembre 2013, un accord prévoyant l’attribution d’une indemnité
conventionnelle de fin de contrat pour les salariés signataires d’un
contrat dit « d’usage ».
OUVERTURE - SCÈNE D’ÉTÉ
VOIX D’AFRIQUE DU SUD
© William Beaucardet
VOS RÊVES NOUS DÉRANGENT
(EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE)
© Marie-Sophie Leturcq
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134
135
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
LES RESSOURCES
HUMAINES
originelles de l’EPPGHV : animer, exploiter et promouvoir l’ensemble culturel urbain que
constitue le Parc ; développer et diffuser des activités artistiques éducatives et sociales
ouvertes sur la ville.
À l’extérieur, elles représentent l’établissement auprès de ses deux ministères de tutelle,
(Culture et Communication, et Finances), de la Ville de Paris, des opérateurs du site de la
Villette et de toute autre structure ou organisme.
LES ÉQUIPES
PRÉSIDENT
JACQUES MARTIAL
L
a DRH a géré un effectif établi à 268 salariés en équivalent temps plein en moyenne
en 2013 (contre 276 en 2012), dont 201 salariés en contrat à durée indéterminée
au 31 décembre 2013.
L’établissement a accueilli, en 2013, huit salariés dont six cadres et deux agents de maîtrise. Neuf salariés ont quitté l’établissement, dont trois départs à la retraite.
Les renforts sont variables dans l’année, car liés à l’organisation des activités et manifestations culturelles et commerciales de l’EPPGHV : le personnel permanent de l’EPPGHV
encadre alors de nombreux renforts, notamment des techniciens du spectacle, des
agents d’accueil et de billetterie.
L’EPPGHV a également recours toute l’année à des entreprises extérieures, chargées
d’entretenir le Parc et renforcer les missions de sécurité du site.
La grandes diversité du personnel permanent de l’EPPGHV est fondée à la fois sur la
dualité des missions de l’établissement, partagées entre l’exploitation et l’aménagement
du Parc et la programmation culturelle : les 201 salariés sous contrat à durée indéterminée forment 33 métiers différents au sein de 12 directions et services différents.
Les compétences multiples des personnels sont aussi liées à l’histoire de l’établissement
(fusion de la SEMVI, de l’EPPV et de l’AGH) : plus de la moitié des salariés de l’établissement ont plus de dix ans d’ancienneté.
Le personnel est par ailleurs composé à 55 % de femmes : la parité est strictement respectée à l’EPPGHV, y compris au sein de l’équipe de direction.
Cette diversité des personnels amène la DRH à mettre en place une politique volontariste
de gestion des emplois et des compétences axée sur les priorités suivantes :
• Sécurisation des parcours professionnels de chaque salarié, assurée par le développement et la valorisation des compétences, ainsi qu’un accompagnement de chacun dans
le temps. C’est dans ce cadre que les assistantes se réunissent en séminaire deux fois
par an ;
• Développement de la transversalité et des échanges d’expérience, assuré par l’organisation de séminaires et de stages de formation collectifs ;
• Favorisation des mobilités professionnelles et des promotions : chaque création de
poste est ainsi systématiquement diffusée en priorité en interne.
PRÉSIDENCE ET DIRECTION GÉNÉRALE
La présidence et la direction générale de l’établissement public du Parc et de la Grande
halle de la Villette portent le projet de l’établissement et définissent sa stratégie de développement (finances, aménagements, programmation, etc.), en lien avec les recommandations de son conseil d’administration dont son président est membre.
Elles animent l’équipe de direction et mettent en œuvre la réalisation des deux missions
DIRECTRICE GÉNÉRALE
FLORENCE BERTHOUT
CHARGÉE DE MISSION
FRANÇOISE TEMPELAERE
DIRECTRICE DU
SERVICE COMMERCIAL
ET RELATIONS
EXTÉRIEURES
EMMANUELLE GORSSE
CHEF DU SERVICE
DE LA SÉCURITÉ
XAVIER BLESBOIS
CHEF DU SERVICE
JURIDIQUE
FRANÇOIS RANCIEN
DIRECTRICE DE
L’EXPLOITATION
ET DE
L’AMÉNAGEMENT
STÉPHANIE BRIDOUX
AGENT
COMPTABLE
MARIE-JOSÉE
ROUZIC-RIBES
DIRECTRICE DE
PRODUCTION
MARTINE HAYER
DIRECTRICE DES
RESSOURCES
HUMAINES
KARINE
DUQUESNOY
DIRECTEUR
ADMINISTRATIF
ET FINANCIER
FABRICE LINON
DIRECTRICE DE LA
COMMUNICATION
ET DES PUBLICS
DELPHINE JEAMMET
DIRECTEUR
TECHNIQUE
SPECTACLES
JOSÉ RUBIO
DIRECTEUR DE LA
PROGRAMMATION
CULTURELLE
FRÉDÉRIC MAZELLY
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137
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
DIRECTION DE LA PROGRAMMATION CULTURELLE (DPC)
La direction de la programmation culturelle couvre des champs artistiques très variés
(exposition, cinéma, spectacle vivant), avec une expertise reconnue dans le domaine du
cirque et des cultures urbaines.
Elle assure également un travail de veille artistique et de soutien à la création et aux émergences artistiques, à travers une cellule dédiée à la sélection et à l’accueil de projets en
résidence.
55 % DE FEMMES AU SEIN DU PERSONNEL, LA PARITÉ EST
RESPECTÉE, JUSQU’AU SEIN DU COMITÉ DE DIRECTION
>
DIRECTION TECHNIQUE DU SPECTACLE (DTS)
Sa mission est orientée vers la mise en œuvre de tous les moyens, en matériel et en personnel, nécessaires au bon fonctionnement des spectacles, des manifestations et des
expositions.
La DTS doit apporter à chaque manifestation des réponses aux questions liées au rapport entre espace scénique et public : implantation de la scène, accroche du gril, pendrillonage, matériel son, lumières, loges, gradins… La richesse de ses compétences lui
permet également de faire preuve d’inventivité et de proposer, pour chaque événement,
une scénographie en adéquation avec la programmation et le public.
DIRECTION DE LA PRODUCTION
En lien avec les directions concernées, la direction de la production a deux missions
principales :
• L’élaboration du budget et du calendrier des manifestations culturelles (comprenant la
gestion du planning d’utilisation des différents lieux du Parc).
• La mise en œuvre des manifestations et des activités culturelles de l’établissement.
Cela comprend la définition du planning précis des mises en œuvre, du budget détaillé
et du cadre légal des manifestations ; les négociations, élaborations et gestions de
contrats afférents aux artistes et aux partenaires ; la définition de la politique tarifaire,
l’accueil des artistes et la logistique générale ; et enfin la gestion comptable et l’organisation des tournées pour les productions déléguées.
DIRECTION DE L’EXPLOITATION ET DE L’AMÉNAGEMENT (DEA)
La DEA a pour mission principale de garantir la qualité des espaces bâtis ou non du
Parc, et leur bonne adéquation avec leur utilisation. Elle est organisée en quatre pôles :
• Le service bâti, auquel est rattaché la cellule « dessins et documents techniques ».
• Le service énergie, chargé de proposer des améliorations dans les domaines de l’énergie et du développement durable. Il regroupe les courants forts, les courants faibles, le
CVCD (climatisation, ventilation, chauffage, désenfumage) et la plomberie.
• Le service logistique, regroupant la cellule logistique événementielle et la qualité des
espaces.
• Le service Parc-VRD (voirie, réseaux, divers) qui, parmi ses nombreuses missions,
veille au bon fonctionnement des installations de fontainerie et à la préservation et au
développement de la biodiversité sur le Parc.
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PUBLICS (DCP)
La DCP a pour mission de promouvoir le Parc et ses activités, et de les rendre accessibles aux publics les plus larges. Son action s’appuie sur la connaissance des publics à
travers études, relais d’information et contacts directs. Elle conçoit et met en œuvre des
politiques de communication et d’accueil adaptées aux objectifs de fréquentation. Par le
biais du pôle numérique créé en 2013, elle impulse et coordonne la politique de l’établissement en la matière, tandis que le pôle RP-partenariats a pour mission d’initier des
projets de mécénat social innovant, impliquant des partenariats avec des institutions,
collectivités locales, fondations et associations.
COMITÉ DE DIRECTION DE L’EPPGHV © Jean-Pierre Delagarde
La direction s’appuie sur le service des publics et de la médiation, qui rassemble les
missions de médiation et de développement des publics dont les objectifs sont de participer, d’une part, à la fréquentation des manifestations et activités de l’établissement, et
d’autre part, à la diversité et à la mixité sociale des publics.
Par ailleurs, la direction est également responsable des outils d’information et de vente à
l’attention des usagers et publics du Parc. Ces missions sont assurées par le service
accueil-billetterie.
La DCP assure, enfin, les missions de communication média et hors média, Internet, les
études et les ateliers pour enfants et adultes.
DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE (DAF)
La DAF regroupe le service du budget et contrôle de gestion, le service commercial, le
service paye et le service informatique, réseau et téléphonie. Elle intervient à tous les
stades de la préparation et de l’exécution budgétaire, en lien avec les différentes directions de l’établissement, l’agence comptable et le contrôle général économique et financier.
La DAF a, en outre, vocation à accompagner les services pour l’évaluation des aspects
financiers liés aux différents contrats passés par l’établissement. Elle délègue l’établissement et le suivi des budgets des manifestations culturelles à la direction de la production,
dans la limite de la subvention affectée définie avec la direction générale. Elle assure, en
lien avec la direction générale, le suivi des contrats de concession et la relation quotidienne avec les concessionnaires. Enfin, depuis l’automne 2013 au sein de la DAF, le
service commercial est pour sa part chargé de valoriser et de commercialiser les espaces
du Parc.
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139
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
>
63 PROGRAMMES DE FORMATION
TOUS DISPOSITIFS CONFONDUS
326 STAGIAIRES FORMÉS POUR 156 SALARIÉS AU TOTAL
>
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES (DRH)
Elle participe à la définition et à la mise en œuvre de l’organisation du travail, de la politique salariale, de l’emploi et de la formation. Elle gère administrativement les salariés et
les accompagne individuellement tout au long de leur présence au sein de l’établissement. Elle est le gardien d’une politique d’évaluation des compétences dynamique et
objective, et de l’équité interne. Elle pilote également l’évolution du statut collectif des
salariés et de la protection sociale. Par ailleurs, elle conduit la politique de communication interne de l’établissement et gère les services internes.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT
Développer et accompagner une communication numérique globale, poursuivre le
déploiement du nouvel Intranet
Organisée sous forme de stages individuels ou collectifs, la formation des équipes pour
l’acquisition des compétences nécessaires à la maîtrise des nouvelles technologies s’est
déployé autour de deux axes en 2013 : la communication numérique (communication et
réseaux sociaux, bâtir une stratégie sur smartphone, concevoir et rédiger une newsletter), et le nouvel Intranet. L’ensemble de ce programme a rassemblé 71 stagiaires.
SERVICE JURIDIQUE (voir p. 150)
SÉCURISER LES PARCOURS PROFESSIONNELS :
ADAPTATION ET ÉVOLUTION DES COMPÉTENCES MÉTIER
Renforcer les compétences techniques liées à l’évolution de l’environnement professionnel
Dans cette rubrique, une vingtaine de stages métiers ont réuni une soixantaine de participants : outils informatiques et nouvelles technologies, législation, gestion et finances,
comptabilité et développement des compétences (notamment autour de l’écrit) et une
session bâtiment et travaux. Des programmes élaborés sur mesure et des stages inter-entreprises ont permis de répondre au plus près des besoins exprimés.
SERVICE SÉCURITÉ
Au sein de la présidence-direction générale, le service sécurité est chargé de garantir au
public, aux établissements et entreprises du site ainsi qu’à leurs salariés, un usage paisible du Parc. Ses missions axées sur la prévention et la médiation l’amènent à porter
assistance, à régler des incidents, mais aussi à renseigner et à orienter les publics.
AGENCE COMPTABLE (voir p. 147)
CONTROLE GÉNÉRAL ÉCONOMIQUE ET FINANCIER (voir p. 149)
LA FORMATION
E
n 2013, 156 salariés ont suivi une ou plusieurs actions de formation. 340 inscriptions en stage ont été comptabilisées pour la formation, représentant un total de
5 150 heures, soit une moyenne de 15 heures par stagiaire.
Toujours construites en lien étroit avec le contrat de performance et l’Agenda 21, les
orientations du plan de formation de l’année 2013 ont été portées par les thématiques
suivantes :
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS NOS PRATIQUES PROFESSIONNELLES
Consolider une démarche RH soutenable - Accompagner les évolutions métiers
La poursuite des programmes de formations du volet social de l’éco-responsabilité a
mobilisé 106 stagiaires en 2013, par le biais de stages collectifs autour des thématiques
suivantes : vivre la diversité (stéréotypes et préjugés / accueillir des publics et des visiteurs en situation de handicap, une formation langue des signes française), bien-être et
santé au travail (communication durable, travailler ensemble, cohésion managériale) et
environnement (éco-conduite).
LA PRÉVENTION DES RISQUES, LA SÉCURITÉ DES SALARIÉS ET DES ÉQUIPEMENTS
Les thématiques de formation en lien avec la sécurité des personnels et des publics
garantissent l’excellence de l’établissement tant au niveau juridique que dans la pratique
professionnelle. Habilitations, recyclages et formations initiales sont organisées en ce
sens tout au long de l’année. Ces sessions ont concerné plus de 30 stagiaires.
Par ailleurs, l’utilisation du droit individuel à la formation (DIF) poursuit son essor à travers
des cours de langues (anglais, espagnol, italien) ainsi qu’un cours de langue des signes
française (LSF), en partie pris en charge par l’établissement. Soit, au total, 62 stagiaires.
Une demande de départ en congé individuel de formation (CIF) n’a pas pu aboutir et
quatre salariés ont suivi ou entamé un bilan de compétences en 2013.
Le coût de l’ensemble des actions pédagogiques réalisées en 2013 s’élève à 161 000 €.
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UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
19 % DE TAUX D’EMPLOI DES SENIORS
ÂGÉS DE PLUS DE 56 ANS
LA COMMUNICATION INTERNE
LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION INTERNE
Au sein de la direction des ressources humaines, la stratégie de la communication interne
est au service de la cohésion et de la coopération des équipes dans le cadre des objectifs du contrat de performance. Elle a pour mission d’accompagner et de faire connaître
aux salariés le projet de l’établissement en matière de programmation et d’aménagement
du site. Elle est aussi chargée de relayer les informations et l’actualité internes émises par
la présidence et la direction générale, ainsi que par les différentes directions. Elle doit
favoriser la communication, l’échange entre les salariés autour de leurs activités et de
leurs métiers.
UNE COMMUNICATION INTERNE POUR FAVORISER UN TRAVAIL COLLABORATIF
En 2013, les actions de la communication interne se sont organisées autour de la rédaction et de la diffusion des actualités internes au moyen de quatre supports complémentaires : l’Intranet du Parc, la Lettre du Parc (bimensuelle), la Lettre dossier du Parc
(bimestrielle), les flashes Infos, et autour de la tenue à jour du trombinoscope, de l’annuaire et du fichier des relations publiques du site et des anciens salariés du Parc.
Vingt-six Lettres du Parc ou Lettres dossier ont diffusé, en interne, les principales actualités sociales, administratives, financières, et programmatiques du champ culturel, commercial, architectural, ainsi que les nouveaux axes du projet de l’établissement,
notamment programmatiques. Trente-six flashes infos, centrés sur une information spécifique, ont été adressés par messagerie
L’Intranet du Parc sous SharePoint 2010, ouvert en novembre 2012, s’est développé pour
tous les salariés du Parc.
L’Intranet du Parc est un espace de ressources, caractérisé par ses espaces projets qui
permettent un travail collaboratif entre les directions et services. Des rubriques d’informations variées ont été structurées autour d’arborescences établies avec la coopération des
différentes directions et de leurs services.
En 2013, les sites projets de la rubrique Commercial ont été déployés.
Des formations de perfectionnement dédiées aux utilisateurs ont été organisées.
LES RENCONTRES DES SALARIES
Une vingtaine d’événements pour les salariés de l’établissement ont été organisés, des
vœux du président et de la directrice générale du Parc à un évènement très fédérateur et
convivial autour de la présentation de la programmation culturelle 2014 à l’espace Chapiteaux. Les autres événements marquant ont été : les réunions des groupes de travail de
l’Agenda 21, les générales des spectacles, les visites privées des expositions, l’inauguration de la folie P5 dédiée aux ateliers Villette, la traditionnelle soupe à la citrouille dans
les jardins passagers.
Pour la cinquième fois, la communication interne a accueilli sept élèves de Troisième de
collèges du XIXe dans le cadre de l’engagement du Parc à la charte de parrainage 20112014. Cette charte a été initiée par la mairie du XIXe, le rectorat et l’APSV, et s’inscrit dans
une démarche de lutte contre les discriminations.
>
En 2013, pour la troisième année, quatre rencontres métiers du Parc ont été organisées
par la communication interne. Ces forums ont été initiés dans le cadre de la politique de
ressources humaines définie par le Contrat de performance de l’EPPGHV 2010-2013.
Des thématiques transversales ont été abordées en lien avec différentes directions : « En
2013, l’accessibilité entre nos mains », « Grandes ou petites, les affaires sont les affaires »,
« Les dix visages des recettes propres de l’EPPGHV : concessions, billetterie,… », « Bartabas/Carolyn Carlson : tous en piste ».
Ce cycle de trois ans s’est conclu par une enquête auprès des salariés sur les « Rencontres métiers du Parc ». L’objectif concernant la valorisation et l’information autour du
travail de chacun a été pleinement rempli. À la question sur ce sujet, 90 % des personnes
ont répondu par l’affirmative. L’enquête donne aussi matière à réflexion pour construire un
nouveau cycle ouvert vers l’extérieur, en confrontant des pratiques métiers d’autres établissements culturels et/ou du site.
Enfin, dans le cadre de l’accueil des nouveaux salariés, des présentations de l’Intranet et
des activités de la communication interne ont été régulièrement organisées.
LES SERVICES EN SOUTIEN DE L’ACTIVITÉ
SERVICES INTERNES ET ARCHIVES
La cellule courrier a traité 82 800 envois, dont 53 000 sous forme de mailings.
La cellule logistique a répondu à 878 demandes de transport, course, maintenance,
approvisionnement divers et entretien de véhicules.
La réalisation marquante de l’année a été l’aménagement de la folie P5.
La cellule archives a traité 12 versements d’archives provenant des services de l’établissement, dont la prise en charge et le classement chronologique des spectacles programmés par le théâtre Paris-Villette depuis 1981.
Par ailleurs, la cellule archives a renseigné plusieurs structures sur des manifestations
culturelles, comme par exemple l’école de cinéma de Boulogne-Billancourt ou le Centre
culturel suisse et le Centre Pompidou.
Les questions sur le projet du Parc et le concours architectural qui y a donné lieu sont
récurrentes et ont particulièrement intéressé une agence de communication et de scénographie à Lille, et plusieurs écoles d’arts plastiques.
Par ailleurs, dans le cadre de la procédure d’accueil des nouveaux arrivants, 48 personnes ont participé à la présentation/visite historique du Parc.
LES SALARIÉS DE L’EPPGHV
© Jean-Pierre Delagarde
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UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
ADMINISTRATION
ET FINANCES
LE BUDGET
L
e compte de résultat de l’EPPGHV s’établit à 38,969 M€ en 2013, soit une diminution de 3,5 % par rapport à l’exercice 2012 (40,397 M€). Initialement présenté en
déficit de 0,170 M€, le budget de l’exercice dégage un résultat de 0,258 M€.
Ce résultat tient à la fois aux nouvelles économies réalisées en 2013 et à la poursuite de
la progression des recettes propres de l’établissement, bien que la subvention de fonctionnement diminue de 0,615 M€ HT par rapport à l’exercice précédent et que l’activité
commerciale subisse les effets de la crise.
Les principaux déterminants du résultat de l’exercice liés à l’exploitation sont les suivants :
• La recherche systématique d’économies de fonctionnement : bien que d’importants
efforts aient été accomplis au cours des années précédentes, la mobilisation des équipes
de l’EPPGHV a permis de dégager encore environ 0,230 M€ sur l’exploitation du site
(principalement obtenues par la renégociation du marché de maintenance multitechnique des installations). Dans une moindre mesure, les budgets d’informatique et de
téléphonie ont à nouveau été réduits en 2013.
• La poursuite de la progression des recettes de concession : elles s’établissent en augmentation de 0,152 M€ (+5,6 %) par rapport à l’exercice précédent. Sur les cinq derniers
exercices, la progression des recettes de concession s’élève à 1,342 M€ (+86 %). Le
Zénith contribue pour 1,050 M€ à cette progression, les autres recettes (+0,292 M€)
résultant des renégociations de contrats. La remise en concurrence du Trabendo et la
renégociation du contrat du Cabaret Sauvage ont ainsi permis d’augmenter le montant
des redevances fixes et d’y adjoindre des redevances variables intéressant l’EPPGHV au
résultat des concessionnaires. L’avenir s’annonce toutefois plus difficile en raison de la
fermeture définitive du restaurant Quick dont l’exploitation était déficitaire, de l’absence
de perspectives à court terme pour la remise en concession du Cinaxe et, de manière
générale, des difficultés économiques grandissantes, liées à la crise, de plusieurs
concessionnaires.
• La bonne exécution du budget des manifestations culturelles, dont la subvention affectée a pu être minorée en 2013. Elle s’établit en clôture d’exercice à 5,755 M€ (6,140 M€
prévus en EPRD, 6,021 M€ en décision modificative n° 2), en raison principalement du
niveau des recettes (3,150 M€ hors échanges marchandises, à comparer à la prévision
de 2,683 M€ en EPRD).
• Enfin, la masse salariale de l’exercice 2013 est contenue, principalement en raison de
l’effet combiné de la vacance de plusieurs postes (délais de recrutement des nouveaux
arrivants) et de l’effet déport lié au départ de salariés à forte ancienneté.
RECETTES
Recettes commerciales 7 %
Concessions 7 %
Subvention de fonctionnement 53 %
Manifestations culturelles 11 %
Reprises de provisions et subventions 15 %
Refacturations et autres produits 6 %
Autres recettes 1 %
SUBVENTION DE FONCTIONNEMENT
Recettes commerciales
Concessions
Refacturations et autres produits
Reprises de provisions et subventions
Manifestations culturelles
Autres recettes
20 448 979
2 656 725
2 889 009
2 426 491
5 878 850
4 107 845
560 836
21 063 761
3 200 292
2 736 707
2 920 280
6 506 630
3 609 631
359 993
21 181 750
3 209 205
2 630 948
2 693 746
6 580 439
3 524 241
169 508
ÉVOLUTION
2013/2012
-2,9 %
-17,0 %
5,6 %
-16,9 %
-9,6 %
13,8 %
55,8 %
RECETTES PROPRES (Hors reprises et subventions)
12 640 906
12 826 903
12 227 648
-1,5 %
3,4 %
RECETTES TOTALES
38 968 735
40 397 294
39 989 837
-3,5 %
-2,6 %
ÉVOLUTION DES RECETTES
2013
2012
2011
ÉVOLUTION
2012/2010
-3,5 %
-17,2 %
9,8 %
-9,9 %
-10,7 %
16,6 %
230,9 %
DÉPENSES
Dotations aux amortissements et provisions 17 %
Intéressement 1 %
Personnel 32 %
Manifestations culturelles 25 %
Fonctionnement 25 %
Personnel
Intéressement
Fonctionnement
Dotations aux amortissements et provisions
Manifestations culturelles
12 380 102
249 790
9 709 217
6 508 822
9 862 731
12 696 418
308 440
10 736 392
6 264 723
9 749 270
12 326 725
245 606
10 716 564
6 734 755
9 211 685
ÉVOLUTION
2013/2012
-2,5 %
N.S.
-9,6 %
3,9 %
1,2 %
DÉPENSES HORS INTÉRESSEMENT
38 460 872
39 446 803
38 989 729
-2,5 %
-1,4 %
DÉPENSES TOTALES
38 710 662
39 755 243
39 235 335
-2,6 %
-1,3 %
ÉVOLUTION DES DÉPENSES
2012
2012
2011
ÉVOLUTION
2013/2011
0,4 %
1,7 %
-9,4 %
-3,4 %
7,1 %
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UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
>
4 108 000 EUROS DE RECETTES GLOBALES
SUR LES MANIFESTATIONS CULTURELLES
40 000 000 D’EUROS DE BUDGET
>
A contrario, ce résultat est minoré par plusieurs contraintes budgétaires :
• La baisse de la subvention de fonctionnement (-0,615 M€ HT par rapport à 2012). Cette
contrainte budgétaire s’ajoute à la précédente réduction de la subvention en 2012
(-0,118 M€ par rapport à 2011).
• La crise économique qui frappe le marché des salons et de l’événementiel : par rapport
à l’année précédente, le chiffre d’affaires s’établit à 2,657 M€, en recul de 0,544 M€ HT
(-17 %). La réduction de la marge commerciale a néanmoins pu être limitée (-0,502 M€
par rapport à 2012). La baisse du chiffre d’affaires s’explique en particulier par l’atonie du
début de l’exercice 2013, au cours duquel plusieurs événements d’entreprise importants
ont été annulés, outre la perte de salons récurrents (annulés pour certains, déplacés sur
des sites plus vastes pour d’autres, les contraintes de la Grande halle ne leur permettant
pas d’accueillir davantage de public).
• La provision pour engagements de retraite et avantages similaires (prime de départ à
la retraite) dus au personnel en application des accords d’entreprise de l’EPPGHV a été
réévaluée à la date du 31 décembre 2013. Elle s’élève à 1,018 M€, cotisations patronales
comprises (+0,670 M€ par rapport à 2012). Cette réévaluation rend mieux compte des
dépenses que l’établissement aura à supporter dans l’avenir, dans la mesure où elle
intègre l’ensemble des personnels âgés de plus de 55 ans, dont le départ avant la retraite
est très peu probable.
Le montant des décaissements de l’exercice s’élève à 5,245 M€ (5,371 M€ en 2012), à
rapporter au total des engagements juridiques de 6,962 M€ (10,026 M€ en 2012), soit un
taux de décaissement supérieur à 75 %.
Concernant les investissements, les subventions de l’exercice se sont élevées à 2,843 M€.
Ce montant constitue une stabilisation après le très fort recul survenu en 2012 par rapport
à l’exercice 2011 (3,680 M€). Il résulte de la levée partielle de la mise en réserve et des
annulations (0,400 M€ sur 0,507 M€ au total).
Comme en 2012, le montant des investissements nécessaires est significativement plus
élevé que les financements de l’exercice (2,342 M€). Le report des décaissements d’un
exercice sur l’autre est en revanche en diminution : 1,652 M€ au 31/12/2013, contre
3,304 M€ au 31 décembre précédent. Les reports de crédits d’investissement, ainsi que
l’autofinancement dégagé par l’établissement au cours des exercices précédents, permettent de financer ces importants besoins.
L’AGENCE COMPTABLE
Les travaux les plus lourds concernent :
• La poursuite du programme de réhabilitation des folies, afin de les mettre en conformité
avec les normes en vigueur, d’améliorer leur performance énergétique et de procurer un
meilleur service aux publics et aux concessionnaires. En 2013, la poursuite de ces chantiers a consisté en la réhabilitation de la folie P5 des ateliers (1,139 M€) ;
• Les travaux de l’espace Chapiteaux : aménagement du Chapithôtel et des espaces
attenants (1,037 M€). Cet aménagement de 18 chambres, conforme aux normes énergétiques, est doté d’une pompe à chaleur qui permet de réduire les consommations ;
• La poursuite des travaux faisant suite aux audits énergétiques : optimisation de la régulation des systèmes de chauffage (0,893 M€) ;
• La réhabilitation du dragon, avant sa réouverture prévue pour le printemps 2014
(0,628 M€) ;
• D’importants investissements informatiques (0,402 M€) relatifs à la modernisation de
l’infrastructure réseau (remplacement de tous les matériels actifs du réseau), ainsi qu’à la
mise en place d’un progiciel destiné à l’inventaire physique des biens et au suivi de leurs
mouvements.
Les efforts accomplis par tous les salariés pour développer les recettes propres et réduire
les dépenses de fonctionnement, tout en poursuivant une politique ambitieuse de soutien
à la création au service d’un public diversifié, permettent de dégager, pour la quatrième
année consécutive, un bénéfice ouvrant droit à un versement d’intéressement au personnel, d’un montant brut de 0,208 M , en application de l’accord conclu le 30 juin 2011.
Dans le contexte contraint des financements publics, l’EPPGHV a dégagé, au cours des
trois derniers exercices, un autofinancement cumulé de 2,245 M€, qui permet de faire
face aux grands enjeux d’investissement sur le Parc à court terme.
L
’agence comptable est placée sous l’autorité d’un comptable public, fonctionnaire
détaché nommé par arrêté interministériel. Il applique la réglementation sur la
comptabilité publique et ses principes fondamentaux, dont celui de la séparation
de l’ordonnateur (gestionnaire de l’Etablissement) et du comptable (chargé de l’exécution des décisions de gestionnaire dans le cadre de la réglementation).
L’agent comptable est seul chargé :
EN MATIÈRE DE RECETTES
• De la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes remis par l’ordonnateur ;
• De l’encaissement des droits au comptant et des recettes de toutes natures que l’établissement est habilité à recevoir ;
• Il est alors tenu d’exercer les contrôles portant sur l’autorisation de percevoir la recette
ainsi que sur la régularité des réductions et des annulations des ordres de recettes.
EN MATIÈRE DE DÉPENSES
• Du paiement des dépenses soit sur ordres émanent de l’ordonnateur, soit de sa propre
initiative, ainsi que de la suite à donner aux oppositions et autres significations ;
• Lors du paiement, il est tenu d’exercer les contrôles suivants (art. 12 et 13) :
• De la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;
• De la disponibilité des crédits ;
• De l’exacte imputation des dépenses aux chapitres qu’elles concernent selon leur
nature ou leur objet ;
• De l’existence du visa du contrôleur financier, chaque fois qu’il est requis ;
• De la validité de la créance, c’est-à-dire la justification du service fait, l’exactitude des
148
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
LES MÉTIERS DE LA PAIE
L
’équipe de la paie est composée de quatre
personnes : la chef de service, la responsable paie et deux chargées de gestion paie.
L’équipe travaille sous l’autorité du directeur des
affaires financières et administratives (DAF). Elle
est en charge des questions relatives aux salaires,
aux charges sociales, à la gestion des absences,
à la régie de recettes des tickets restaurant, au
paramétrage du logiciel paie. L’équipe veille à la
bonne application de la législation sociale en
vigueur et des accords de l’entreprise en relation
avec la direction des ressources humaines
(DRH).
DES QUALITÉS DE RIGUEUR
Les permanents sont réglés en fin de mois et les
salariés en contrats courts selon un calendrier
hebdomadaire. Leurs statuts génèrent des cotisations différentes sur les bulletins : régime
général, régimes des intermittents, des fonctionnaires détachés, des stagiaires, des artistes.
L’équipe paie collabore avec les autres directions.
Elles leur envoient les contrats à payer ainsi que
toutes les pièces afférentes.
Le salaire perçu par un salarié varie en fonction
de différents paramètres tels que les heures travaillées mais aussi des congés, des heures supplémentaires, des arrêts de travail ou encore des
divers prélèvements effectués (retraite, assurance chômage..).
Ces variables ainsi que les absences sont comptabilisées et saisies dans le logiciel paie.
Le contrôle des bulletins est assuré collectivement avec une grande rigueur.
Les paies sont remises à l’agence comptable
selon un calendrier préétabli qui après un nouveau contrôle en assure le paiement.
Annuellement, 7 000 bulletins et 4 000 tickets
repas sont distribués.
DES QUALITÉS ORGANISATIONNELLES
La masse salariale en jeu est importante. C’est le
premier budget de l’établissement. De ce fait, il
est impératif dans un service paie d’avoir une
excellente méthodologie de travail et une organisation rigoureuse. Le travail est collectif pour un
contrôle efficace des paies. Chaque personne a
néanmoins au sein du service une fonction
précise.
Ainsi le service de la paie est garant de l’exactitude des calculs sur les bulletins et de leurs
règlements dans les temps. leur travail est rythmé
par le calendrier. Le respect de la confidentialité
est une deuxième règle d’or, les indiscrétions
pouvant facilement créer des tensions.
AVOIR LE GOÛT DES AUTRES
L’équipe n’est pas que « faiseur de chiffres ». Elle
a beaucoup de contacts avec les salariés et doit
avoir des qualités d’écoute et de compréhension
et savoir être disponible pour les salariés. Elle
répond régulièrement
aux questions des
employés sur leurs obligations légales ou sur les
incidences relatives à leur salaire.
LE PAVILLON JANVIER ET LA GRANDE HALLE
© Marie-Sophie Leturcq
calculs de liquidation, l’intervention des contrôles réglementaires et la production des
justifications ;
• Du caractère libératoire du règlement ;
• Du respect des règles de prescription.
EN MATIÈRE DE PATRIMOINE
• De la garde et de la conservation des fonds et valeurs appartenant ou confiés à l’établissement ;
• Du maniement des fonds et des mouvements de comptes de disponibilité.
EN MATIÈRE DE COMPTABILITÉ
• De la tenue de la comptabilité ;
• De la conservation des pièces justificatives des opérations et des documents de comptabilité ;
• De préparer le compte financier de l’établissement et de le présenter au conseil d’administration.
LE CONTRÔLE GÉNÉRAL
ÉCONOMIQUE ET FINANCIER
E
n vertu du décret du 25 janvier 1993 portant création de l’établissement, ce dernier est soumis au contrôle économique et financier de l’État.
Les modalités d’exercice du contrôle général sont déterminées par un arrêté du 27
juillet 1993.
Le contrôle général est placé sous l’autorité directe des ministres en charge de l’Économie et des Finances. Il assure, par conséquent, un contrôle indépendant.
Le contrôleur général a la mission d’analyser les risques et évaluer les performances des
organismes publics. Il occupe un positionnement stratégique entre l’organisme et les
tutelles et joue un rôle de conseil, voire de médiation. Il est ainsi l’interlocuteur privilégié
pour relayer auprès de ces organismes les grandes orientations comptables et financières – par exemple la certification des comptes de l’État, le suivi de la politique immobilière, la politique des achats et la mise en œuvre de la réforme de la gestion budgétaire
et comptable publique (GBCP).
Le contrôle général du site de la Villette est installé au pavillon Janvier. Il assure également le contrôle économique et financier de l’établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie, dite « Universcience », et de l’établissement
public de la Cité de la musique, ainsi que de leurs filiales (La Géode et Pleyel).
Depuis 2012, le CGEFi s’intéresse également aux incidences liées à l’implantation de la
Philharmonie de Paris sur le Parc de la Villette.
Les problématiques et les ajouts liés à la construction du bâtiment, à la création d’un
nouvel établissement public issu de la fusion avec la Cité de la musique et à une ouverture prévue début 2015, ont accentué l’implication du CGEFi sur ce projet, qui va créer
149
150
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
LES RESSOURCES
PROPRES
une nouvelle dynamique favorable pour l’ensemble du site Villette.
Au titre du contrôle exercé sur l’EPPGHV, 153 actes ont été visés en 2013, contre 142 en
2012.
LE SERVICE JURIDIQUE
L
e service juridique, constitué d’un chef de service, d’une assistante et d’un(e)
chargé(e) des marchés, a la charge d’assister et de conseiller toutes les directions
de l’établissement dans les domaines contractuel, précontentieux, d’analyse juridique et réglementaire dans différents domaines du droit tels que droit de l’immobilier,
droit des marchés publics, droit des affaires, droit de la propriété intellectuelle, droit du
domaine public…
Le service juridique rédige ou participe à la rédaction de courriers juridiques, contrats,
conventions diverses et marchés. Il suit les contentieux de l’établissement en liaison avec
les avocats (sauf droit social) et participe, le cas échéant, à l’élaboration de transactions.
Il s’occupe également de la gestion des principales conventions d’assurance et des
sinistres – responsabilité civile, incendie risques divers, et assurance des véhicules et
engins. Il assure différentes tâches administratives relatives au conseil d’administration,
au comité des marchés de l’établissement, et à la diffusion des nombreux contrats et
marchés publics dans les services et auprès des partenaires.
LES ACTIVITÉS COMMERCIALES
ET LES ACCUEILS SOLIDAIRES
ET CULTURELS
P
our la première fois en dix ans, l’activité commerciale n’atteint pas l’objectif, même
si celui-ci est rempli à 90 %. Ces résultats s’expliquent par les difficultés rencontrées par le secteur de l’événementiel et une mauvaise météo de printemps. Le
nombre d’événements accueillis est identique à l’année précédente (59). L’année 2012
avait été marquée par l’ouverture à la location du pavillon Paul-Delouvrier, 2013 a été
marquée par un autre lancement : la location du WIP Villette sur les deux derniers mois
de l’année.
Au total, l’activité commerciale a drainé plus de 276 000 personnes.
SALONS : UN MARCHÉ STABLE
Le marché des salons affiche de bons résultats dépassant l’objectif. Au total, 17 salons
ont été accueillis en 2013, pour l’essentiel dans la Grande halle, mais également pour la
première fois dans le pavillon Paul-Delouvrier. Le portefeuille clients a été renouvelé. Le
départ de deux clients récurrents (Aiguilles en Fête, devenu trop grand, et le Salon du
jouet qui a cessé son activité) est plus que compensé par l’arrivée de quatre nouveaux
clients (Carrefour Emploi, Jeunes d’Avenir, Mondial Spa Beauté, La Factory-Salon du
Numérique).
Sur les 15 salons accueillis dans la Grande halle, cinq louent la totalité du bâtiment, sept
la nef et trois l’espace Charlie-Parker. Contrairement à 2012, marquée par une forte prééminence des salons professionnels, l’activité s’est rééquilibrée en 2013 puisque les
salons grand public et professionnels se partagent équitablement le marché.
Au total, les salons représentent la moitié du chiffre d’affaires commercial.
ÉVÉNEMENTS : UN SECTEUR EN CRISE
C’est à l’évidence le marché de l’événementiel qui souffre de la crise. Deux importantes
annulations, toutes deux motivées par la crise économique qui dicte aux directions générales de supprimer leur budget événementiel, ont été enregistrées sur ce profil de clients.
Si le nombre de manifestations accueillies en 2013 est strictement identique à celui de
2012, le chiffre d’affaire, lui, diminue de près de moitié. Les organisateurs se montrent
attentifs à toutes leurs dépenses et diminuent les surfaces louées.
Les évènements d’entreprises sont naturellement les plus touchés. C’est la fidélité de
certains clients qui permet à la Villette de se maintenir. C’est le cas d’EDF, avec la cin-
151
152
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
>
26 ÉVÉNEMENTS COMMERCIAUX ACCUEILLIS /
276 000 PERSONNES PRÉSENTES À CES ÉVÉNEMENTS
quième édition des Energy Day, une journée de découverte des métiers du groupe à
destination des élèves des écoles d’ingénieurs ; de Winamax, premier site de poker en
ligne, qui organisait la troisième édition de son Winamax Poker Tour, un tournoi géant
rassemblant 2 000 joueurs, ou encore de BNP-Paribas Security Services, qui organisait
pour la seconde fois ses vœux internes. Il en va de même pour JBH Santé, avec le
congrès médical Journées de rencontres ophtalmologiques. À leurs côtés, Franprix s’est
installé pour la première fois dans la Grande halle pour une convention fournisseurs traitée sous forme de salon monomarque.
Le caractère modulable de la Grande halle et l’image festive du lieu permettent de séduire
des manifestations aux caractères hybrides. Ce fut ainsi le cas, fin août, de l’événement
Vans Downtown Showdown, organisé tous les ans par la marque dans une grande capitale européenne, qui a rassemblé 15 000 passionnés autour des meilleurs skateurs du
moment. De même, en mai, la Fédération française de gymnastique suédoise avait choisi
la Grande halle pour célébrer ses 20 ans. Enfin, en octobre, la manifestation Be Street
Week-end, organisée par le journal éponyme, mêlait animations, concert et stands pour
la plus grande joie des 8 700 personnes accueillies.
Depuis 2009, la Grande halle a ouvert ses portes à des programmations portées par des
producteurs privés. Cette initiative est issue d’une collaboration étroite entre le service
commercial et la direction de la programmation culturelle qui en valide les contenus. En
2013, cet axe a donné lieu à l’accueil de quatre événements. Début mars, le label Ed
Banger fêtait ses dix ans avec des concerts et une fête foraine géante. Quelques jours
plus tard, le concert d’Amon Tobin a réuni plus de 4 700 personnes dans la Grande halle.
Fin mars, 4 000 personnes dansaient lors de la Nuit Tropicale. Enfin, la troisième édition
du festival Pitchfork a drainé 20 000 spectateurs pendant les trois jours du week-end de
la Toussaint.
DEUX LIEUX EN DÉVELOPPEMENT :
LE PAVILLON PAUL-DELOUVRIER ET LE WIP VILLETTE
Lancée fin 2011, l’activité accueillie dans le pavillon Paul-Delouvrier marque également
le pas du fait de la crise. Six opérations ont été accueillies en 2013, contre huit l’année
précédente. Pour l’essentiel, ce sont des entreprises et des institutionnels qui sont séduit
par la luminosité du lieu, ses facilités d’accès et la formule conférence all inclusive. Ainsi,
Renault a réuni l’ensemble de son comité de direction pour une journée de travail autour
du président Carlos Ghosn. L’agence Bio y a organisé une remise de prix à l‘occasion du
Printemps Bio. L’association DMLA y organisait en juin une conférence autour de cette
maladie ophtalmologique.
Le WIP Villette (pour Work In Progress) est le lieu de la culture hip hop et de l’art alternatif,
créé par le Parc de la Villette en 2010. Bâtiment en pierre entièrement habillé par le designer Ruedi Baur de stries rouges ondulantes, le WIP est une véritable œuvre d’art.
Pour la première fois, il était ouvert à la location sur les deux derniers mois de l’année
2013. Une campagne de communication et un site internet dédié (location-wip-villette.
com) lui ont donc été consacrés.
Au total, ces lieux représentent 4 % du chiffre d’affaire commercial.
LOCATIONS EXTÉRIEURES : UNE MÉTÉO PLUVIEUSE
La location d’espaces en extérieur a quant à elle été touchée par une météo continûment
pluvieuse de mai à mi-juillet 2013. Une seule opération a pu être réalisée pendant cette
période, contre huit opérations pendant la même période en 2012. Au total, six opérations ont été accueillies en 2013, contre 12 l’année précédente. Ces opération dites « animations promotionnelles » regroupent des événements de marques cherchant à proposer
des activités le plus souvent ludiques ou des mises en scène étonnantes autour de leur
produits. Ce fut ainsi le cas de Samsung fin juillet, avec des objets gonflables géants, ou
encore de la promotion du film Wolverine pour lequel était installé une tombe factice.
Pour la quasi-totalité d’entre elles, ces opérations s’installent dans le lieu le plus visible et
le plus passant du Parc, place de la fontaine-aux-lions.
Les tournages et les prises de vues ont également pâti de la mauvaise météo. Seuls trois
opérations ont été accueillies en 2013.
ACCUEILS SOLIDAIRES ET CULTURELS
108 autorisations d’occupation temporaire d’un lieu sur le Parc de la Villette ont été délivrées en 2013. Ces autorisations sont liées au caractère contemporain du Parc de la Villette qui en fait une œuvre soumise à droit d’auteur. Pour leur immense majorité, ces
autorisations recouvrent des demandes de tournages ou de prises de vues, ou encore
des demandes d’écoles et d’étudiants occupant le lieu pour quelques heures.
Chaque année, quelques opérations sélectionnées pour leur cohérence avec la stratégie
et les enjeux de l’établissement sont accueillies dans des lieux mis à leur disposition
gracieusement. C’est ainsi que l’établissement a accueilli une conférence organisée par
l’association Hors les Murs sur le thème « Création sonore dans l’espace public ». Pour
les mêmes raisons, l’Institut international du théâtre, institution sous l’égide de l’Unesco,
organisait le 29 avril la Journée internationale de la danse autour du chorégraphe
taiwanais Lin Hwai-min. Pour la seconde fois, l’établissement accueillait plusieurs œuvres
dans le cadre des Designer’s Days.
Toujours en lien avec les missions de l’établissement, un nombre limité d’opérations
humanitaires sont également accueillies : le tournage d’un film institutionnel pour le
Secours populaire, et une journée commémorative de Sidaction.
Certaines opérations relèvent de relations de bon voisinage, comme la Nuit des étoiles,
traditionnellement organisée par la Cité des sciences et de l’industrie-Universcience, qui
a rassemblé le 9 août pas moins de 500 passionnés pour admirer la pluie d’étoiles
filantes. De même, le Hall de la chanson a proposé au public une programmation en plein
air à l’occasion de la Fête de la musique.
153
154
UNE GESTION RESPONSABLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
La société La Martiniquaise a quant à elle fait vivre le bar VIP de l’événement, en proposant ses produits à la dégustation.
LES PARTENARIATS PRIVÉS
ET INSTITUTIONNELS
LES PARTENARIATS PRIVÉS
Les partenariats privés, certains nouveaux, d’autres plus anciens, ont permis de construire
des actions remarquables, dans la continuité des trois lignes stratégiques majeures élaborées en 2012 : développer la biodiversité, permettre l’accessibilité physique et sociale,
soutenir certains événements de la programmation culturelle.
L’installation Collective Folie a bénéficié du soutien financier de la Fondation franco-japonaise Sasakawa. Parallèlement, l’entreprise Dispano a fourni 36 m3 de bois de charpente
nécessaires à la construction de l’œuvre imaginée par l’artiste Tadashi Kawamata. À
l’issue du démontage de Collective Folie, l’ensemble du bois de charpente a été donné
à Emmaüs Gironde pour la construction de logements pour des personnes sans-abri.
Pour la deuxième année consécutive, les personnes aveugles et malvoyantes ont eu
accès au festival de cinéma en plein air. Grâce au soutien financier de la Fondation
France Télévisions, et au soutien de l’Association Valentin Haüy qui a apporté son
réseau et ses compétences, dix films audio-décrits ont été projetés, permettant ainsi
aux personnes déficientes visuelles d’assister à cet événement emblématique du Parc
de la Villette.
Le soutien fidèle de la Fondation Groupe RATP a une nouvelle fois permis à des publics
issus du champ social et en provenance des territoires du Nord-Est parisien de bénéficier
de parcours-découvertes tout au long de la programmation culturelle 2013.
L’agence Bio a apporté son soutien financier à l’établissement en contribuant à l’amélioration de l’aménagement du Jardin des miroirs. Cette collaboration s’est inscrite dans le
cadre du Printemps Bio, et le jardin des miroirs a été l’écrin d’une exposition photo intitulée Les terroirs bio des régions de France, organisé par l’agence Bio.
Evian a apporté son soutien aux ateliers dédiés aux enfants qui traitent de la question de
l’eau. Il faut rappeler qu’Evian est un acteur très actif sur le thème de l’hydratation.
La fondation Adrienne et Pierre Sommer poursuit son action en direction des jeunes
publics. Sous la forme d’ateliers spécifiques à vocation pédagogique, ce soutien vise à
sensibiliser les participants à la connaissance de la relation qui nous lie aux animaux de
compagnie. Les jardins passagers demeurent l’un des lieux phares de l’engagement du
Parc en faveur de la biodiversité. Plusieurs mécènes ont renouvelé leur soutien. Ainsi, la
fondation Veolia Environnement, tout comme la Société Générale, ont poursuivi leur
action auprès de ce « lieu ressources » sur les questions d’écologie urbaine et de développement durable, et de ce projet qui contribue par ailleurs à créer du lien social, en
particulier auprès des publics les plus défavorisés.
Le festival Villette Sonique bénéficie depuis 2009 du soutien de Red Bull. La co-programmation d’une scène en plein air, ainsi que l’organisation d’une soirée de clôture au Cabaret Sauvage sont parmi les manifestations concrètes de cette collaboration fructueuse.
LES PARTENARIATS INSTITUTIONNELS
La programmation culturelle de l’EPPGHV est soutenue par des partenariats avec des
collectivités territoriales et des institutions publiques ou semi-publiques. Ces partenariats
portent sur des activités en rapport avec le public (médiation) ou avec les artistes (Initiatives d’artistes en danses urbaines, espace Périphérique), ou encore sur des actions
originales, qu’elles soient en direction du public ou des artistes.
Ces partenariats ont pour particularité de ne pas représenter qu’un apport financier, mais
également un accompagnement réel et une adhésion de ces partenaires aux projets
soutenus.
Les partenaires du WIP Villette sont l’Acsé (l’Agence Nationale pour la Cohésion Sociale
et l’Égalité des chances) et la DRPJJ (Direction régionale de la protection judiciaire de la
jeunesse), qui ont maintenu leur soutien en 2013 (20 359 €).
La Fondation de France, dans le cadre de son programme « Partager l’art, transformer la
société », a également renouvelé son soutien pour la troisième et dernière année (5 500 €),
avec une aide à la production accordée à trois projets de création partagée. Ces trois
projets ont en commun d’intégrer des amateurs au processus même de création. La
Fondation de France a également financé l’étude de ces projets par des étudiantes de
l’École des hautes études en sciences sociales. Ces études visent à évaluer les effets du
processus créatif sur les participants, et notamment sur les amateurs, mais aussi à comprendre à quelles conditions ces projets donnent naissance à des formes artistiques
innovantes.
La Fondation de France, co-fondateur, avec l’EPPGHV, du programme Initiatives d’artistes en danses urbaines, a renouvelé son soutien en 2013 à hauteur de 60 000 €. L’Acsé
et la Caisse des dépôts ont rejoint la Fondation de France depuis, respectivement, 2006
et 2007, et soutiennent toujours le programme en 2013 (44 218 €). Compte tenu des nouvelles orientations stratégiques de la Caisse des dépôts, sa participation au financement
de deux programmes WIP Villette et IADU s’est concentrée prioritairement sur IADU en
2013.
IADU aide les jeunes chorégraphes par des conseils, de la mise en réseau, des coproductions, des accueils en résidence, des formations (master class), mais aussi par des
aides à la diffusion en présentant des spectacles ou des extraits devant des professionnels (les Chantiers). La SACD, nouveau partenaire depuis 2012 s’est impliqué à hauteur
de 3 000 €. Un mécène particulier a souhaité aider financièrement ce programme à hauteur de 2 500 €.
L’espace Périphérique, programme de résidence et de soutien aux compagnies émergentes des arts du cirque, de la marionnette et de la rue, est financé à 50 % par la Ville
de Paris et l’EPPGHV. Une commission réunissant les deux financeurs et des personnalités qualifiées choisit, deux fois par an, parmi les projets qui leur sont soumis. La coordinatrice en charge de l’espace Périphérique fait le lien entre les deux partenaires et
propose les grandes lignes de force du programme, qu’elle met en œuvre avec les compagnies accueillies. Les compagnies bénéficient de résidence, de soutien financier, et
d’un accompagnement technique et administratif pour créer leur projet. En 2013, la Ville
de Paris a reconduit son apport sur le fonctionnement de l’espace Périphérique pour un
montant de 172 431 €.
155
156
D’autres partenaires institutionnels peuvent contribuer ponctuellement au budget de la
programmation culturelle : collectivités territoriales, SACD, Fondation RATP, etc. Leur soutien est étroitement lié à la programmation culturelle. Ces financements peuvent prendre
la forme d’un soutien financier global à la manifestation, mais aussi de prise en charge de
dépenses, telles que les frais de voyages des artistes.
En 2013, la Saison Afrique du Sud de l’Institut français a ainsi soutenu les spectacles de
Paul Grootboom, en prenant en charge les voyages des artistes.
L’Onda a participé financièrement à la traduction de Township Stories et à la mise en
place du surtitrage pour le spectacle Ganesh Versus the Third Reich, de la Compagnie
Back to Back.
En 2013, la SACD a soutenu la manifestation Hautes Tensions, dont c’était la troisième
édition, pour un montant de 5 000 €.
La Région Île-de-France et l’EPPGHV ont signé le renouvellement de la convention destinée à soutenir les actions de médiation culturelle (Parcours thématiques et pédagogiques
mis en place autour de la programmation et des ateliers Villette pour la saison scolaire
2013/2014), pour un montant de 67 153 €.
En 2013, dans le cadre du soutien aux Parcours pédagogiques, la Région Île-de-France
a versé 23 345 € pour les actions entreprises en 2012 et 2013.
La Région Île-de-France a également soutenu le festival du cinéma en plein air, ce qui a
permis l’organisation de deux soirées supplémentaires et la mise en place d’actions et
d’ateliers autour du cinéma.
RHÉTORICAL - PAUL GROOTBOOM
© Christophe Raynaud de Lage
159
TABLEAU DE FRÉQUENTATION
MANIFESTATIONS CULTURELLES REPRÉSENTATIONS
NBRE DE
JAUGE
TOTALE
TOTAL
BILLETS VENDUS
INVITATIONS
CNAC PULSIONS
20
9 400
6 477
922
7 399
CIE L’OISEAU MOUCHE/ C. RIZZO
DE QUOI TENIR JUSQU’À L’OMBRE
10
2 580
1 080
307
1 387
LES SIÈCLES/FARID BERKI
STRAVINSKI EN MODE HIP HOP
2
2 752
2 240
383
2 623
BACK TO BACK THEATER
GANESH VERSUS THE 3RD REICH
4
1 920
1 008
175
1 183
EXPOSITION TADASHI KAWAMATA
COLLECTIVE FOLIE
131
HAUTES TENSIONS
40
18 204
11 095
1 423
FLAMENCO
3
4 092
3 487
239
VILLETTE SONIQUE
14
11 394
7 382
956
H FLOW ELEC
0
0
0
0
0
BARTABAS/C. CARLSON
WE WERE HORSES
13
23 400
23 560
897
24 457
BARTABAS IMPROVISE AVEC
5
4 500
4 169
318
BARTABAS LES MATINALES
16
TOTAL BARTABAS
34
27 900
27 729
1 215
CIRQUE YOANN BOURGEOIS WU WEI
10
10 000
3 696
658
SCÈNES D’ÉTÉ
31
CINÉMA EN PLEIN AIR
27
JAZZ À LA VILLETTE
24
EXPOSITION PHOTO
VOS RÊVES NOUS DÉRANGENT
60
ANNIE DORSEN
HELLO HI THERE, A PIECE OF WORK
4
1 160
81
98
179
LES COLPORTEURS
LE BAL DES INTOUCHABLES
34
17 068
15 793
1 074
16 867
SIDI LARBI CHERKAOUI MILONGA
10
13 960
12 612
451
13 063
PAUL GROOTBOOM
TOWNSHIP STORIES, RHETORICAL
9
2 610
1 062
151
1 213
LA COMA /MICHEL SCHWEITZER CARTEL
4
1 040
323
177
500
WANTED POSSE IS UNLIMITED
2
2 864
2 714
117
2 831
WIP VILLETTE (TEMPS FORT ET
INTERNATIONAL IIIEST BATTLE)
21
870
650
94
791
1 535
TOTAL MANIFESTATIONS
CULTURELLES
494
160 114
126 057
10 298
197 250
333 605
FRÉQUENTATION
RÉALISÉE
30 341
65 518*
0
2 316
32 300
28 628
12 000
4 354
23 700
23 700
138 450
138 450
1 858
30 486
© Benoite Fanton
13 202
275 787
TOTAL
GANESH VERSUS THE THIRD REICH BACK TO BACK THEATRE
6 761
35 735
63
* Les 65 518 personnes comprennent les ateliers payants groupes et individuels
pour 35 177 personnes et les 30 431 gratuits (17 000 à l’EPRD) qui se décomposent :
- 18 275 personnes (fréquentation libre des jardins passagers : 13 275 personnes,
actions culturelles gratuites : 5 000 personnes)
- 12 066 pour les actions Kawamata : 778 personnes aux workshops, 45 personnes à
trois visites guidées et 11 243 en fréquentation libre les week-ends.
20 338
4 487
13 202
35 177
14 834
3 726
6 791
ACTIONS CULTURELLES, ATELIERS,
SERVICE CULTUREL DES EXPOS
ET JARDINS PASSAGERS
SALONS ET MANIFESTATIONS
COMMERCIALES
FRÉQUENTATION
ACCÈS LIBRE
674 910
FRÉQUENTATION DES MANIFESTATIONS
PAYANTES
136 355
TAUX INVITATION
7,55 %
Conçu et réalisé par
ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU PARC
ET DE LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE
DIRECTEURS DE LA PUBLICATION
Jacques Martial, président ; Florence Berthout, directrice générale.
COORDINATION ET SUIVI ÉDITORIAL
Delphine Jeammet, directrice de la communication et des publics ; Adrien Gruffaz, adjoint
à la directrice de la communication et des publics.
GRAPHISME, PHOTOGRAVURE
Vincent Lever.
PHOTOTHÈQUE
Michèle Zazzaron, documentaliste chargée de la Photothèque.
COUVERTURE
Les mâtinales des écuyers - Académie du spectacle équestre de Versailles,
Direction artistique : Bartabas © Christophe Raynaud de Lage
Achevé d’imprimer en juillet 2014 par
Imprimerie Le Réveil de la Marne,
4 rue Henry Dunant, 51204 Epernay cedex
N° de dépôt légal : EPPGHV 2014.05.01
Imprimé sur
du papier issu
de forêts gérées
durablement Certification
PEFC/10-31-1245
ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU PARC
ET DE LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE
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79935 Paris cedex 19
Tél : 01 40 03 75 00
Fax : 01 40 03 74 18
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