Frank Tenaille © Le Hall de la Chanson

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Frank Tenaille © Le Hall de la Chanson
PAPA WEMBA
Shungu Wembadio Pene Kikumba naît en 1949 à Lubefu, dans la région du Kasaï (ex-Congo
Belge) et grandit à Léopoldville, capitale du pays. Sa mère, pleureuse professionnelle dans les
veillées mortuaires, l’emmène souvent avec elle et l'initie à la musique. Après avoir été chantre
de paroisse, il intègre différents groupes, à la fin des années 60, sous le nom de Jules Presley
— il est alors très inspiré par la chanson anglo-saxonne. En 1969, il participe à la création de
Zaïko Langa Langa, formation qui devient la figure de proue de la nouvelle génération. Le rock
étant passé par là, les instruments à vent de la rumba d’hier, jugée trop lente, sont remplacés
par la batterie. En 1975, il monte un ensemble plus folklorique, Isifi Lokolé, puis, en 1977, Viva
la Musica — le cri de scène de Johnny Pacheco. Devenu une vedette, il crée à Kinshasa, dans
son quartier, Le Village de Molokaï, dont il s'intronise chef coutumier. Au sein du Village, il
impose le mouvement de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes), qui
se répand dans toute la ville. En 1980, il sort Analengo, son premier succès panafricain. En
1986, il s’installe en France et débute dans le cinéma avec Black Micmac et La Vie est belle.
Très vite, il s'impose comme une star de la World Music avec deux albums, Siku Ya Mungu et
l’Esclave. Sa rumba-rock, mariée aux sonorités digitales, séduit un vaste public, en Europe, aux
Etats-Unis et au Japon. En 1989, il sillonne les Etats-Unis avec la revue africaine Africa Oyé. En
1992, il signe le Voyageur chez Realworld, le label de Peter Gabriel, avec qui il part en tournée.
En 1995, il réalise Emotion, qui devient disque d’or. Parallèlement à ses occupations artistiques,
Papa Wemba s’implique dans différentes actions humanitaires : au profit de la Croix Rouge, en
faveur d’un programme de lutte contre les mines antipersonnel, et dans la campagne “SoWhy ?” destinée à encourager la tolérance interethnique. En 1998 sort le très autobiographique
album Molokaï, bilan d’une carrière déjà longue. L’année suivante, deux de ses titres, Maria
Valencia et le Voyageur, sont choisis par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour son film
Paradiso e inferno. Puis il collabore à l'album du collectif Bisso Na Bisso, et en 2000, il fête ses
trente ans de scène avec l'album M'zée Fula Ngenge (le sage qui souffle le bonheur), savant
mélange de soukouss, zouk et salsa.
ALBUMS : “ Love Kilawu “ (Sonodisc), “ destin Ya moto ” (Sonodisc), “ Papa Wemba ” (Emi),
“ Papa Wemba au Japon ” (Sonodisc), “ Le voyageur ” (Real World), “ Pole Position ”
(Sonodisc), “ Molokaï ” (Sonodisc), “ Emotion ” (Real World), “ M’zee Fula-Ngenge ” (Musisoft/
Sonodisc).
Frank Tenaille
© Le Hall de la Chanson

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