L`Éloge de la folie

Transcription

L`Éloge de la folie
Jean Tinguely
Le «Rideau» de la Folie
Eloge de la folie
1966
Au début de l’année 1966, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle et Martial Raysse sont chargés par Roland Petit de
réaliser les décors pour « L’Éloge de la folie », un nouveau ballet qui sera donné au Théâtre des Champs-Élysées à
Paris. Niki de Saint Phalle et Martial Raysse dessinent des parties du décor de scène tandis que Tinguely invente un
système de rouages plats qui fait office de rideau. À la manière de ses anciens « Reliefs méta-mécaniques » avec leurs
fines roues et des morceaux de tôle bariolés qui se mettent à danser au rythme de la rotation des roues, ici, de grandes
roues plates, découpées dans du bois et peintes en noir, tournent devant un rideau blanc éclairé par-derrière. Par une
courroie de transmission, un danseur sur un pédalier, un peu comme sur un vélo, met tout le système en branle et des
balles à rouler. Tinguely reprend ici d’anciens thèmes et motifs, mais trouve avec cette formidable présentation
scénique une nouvelle forme d’expression. Le rétro éclairage évoque les ombres chinoises et donne une impression
d’apesanteur. L’artiste s’était déjà intéressé auparavant aux jeux d’ombre de ses sculptures; une lettre à Pontus Hulten
en témoigne: « Je vais faire fonctionner les ombres des machines aussi, avec 3-4 projecteurs de cinéma. » Il n’est donc
pas étonnant que Tinguely cherche à poursuivre l’expérience. Aujourd’hui, le mouvement est créé par un moteur
électrique, Tinguely ayant remplacé le danseur par une silhouette humaine.
Musée Tinguely | Paul Sacher-Anlage 2 | Case postale 3255 | CH-4002 Bâle | Téléphone + 41 61 681 93 20 | Téléfax + 41 61 681 93 21
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