Résultats du Sondage 2016 auprès des membres sur l`aide
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Résultats du Sondage 2016 auprès des membres sur l`aide
Résultats du Sondagé 2016 auprés dés mémbrés sur l’aidé médicalé a mourir, juin 2016 Pendant plus de deux ans, l’Association médicale canadienne (AMC) a dirigé la conversation nationale sur les soins de fin de vie au Canada, avec ses membres et avec la population. Ces entretiens déterminants ont permis à l’Association de faire connaître le point de vue des médecins aux agences de réglementation, aux gouvernements et à d’autres entités, et de veiller en même temps à mettre en évidence les besoins des patients. L’AMC continue à consulter ses membres au sujet de cet enjeu crucial, ce qu’elle a fait récemment au moyen d’un court sondage. Le sondage a été envoyé le 10 juin 2016 (avant l'adoption du projet de loi C-14 Aide médicale à mourir), en même temps qu’une mise à jour sur la situation de l’aide à mourir au Canada. Le sondage anonyme, qui a pris fin le 22 juin 2016, à été envoyé à tous les membres ayant indiqué leur adresse électronique (67 731 membres) et 2779 personnes y ont répondu (taux de réponse de 4%). Aucun rappel ou message de suivi n’a été envoyé. Voici un sommaire des réponses des membres de l’AMC. Volonté de participer Environ 25 % des répondants ont affirmé être disposés à participer à l’aide à mourir pour leurs patients. Pour la majorité, les répondants ont indiqué qu’ils ne participeraient pas à l’aide médicale à mourir (61 %), tandis que 14 % n’en étaient pas certains. Maintenant que l’aide médicale à mourir est légale dans certaines circonstances, est-ce que vous choisiriez de participer directement à la prestation de ce service à vos patients? Oui 25% Non Je ne sais pas 61% 14% Médecins disposés à offrir le service Moins du quart (22 %) des répondants disposés à offrir ce service envisageraient de fournir une aide médicale à mourir aux patients dont le seul diagnostic est une maladie mentale; 59 % d’entre eux fourniraient une aide médicale à mourir aux patients ayant une maladie physique non terminale et 38 % fourniraient le service aux mineurs matures. 2 Est-ce que vous fourniriez une aide médicale à mourir [à des patients dans les situation suivantes] ? Maladie mentale seulement 22% Maladie physique non terminale Mineurs matures 39% 39% 59% 38% 18% 27% 23% Oui Non Je ne sais pas 35% Les répondants hommes et femmes étaient également susceptibles de consentir à offrir l’aide médicale à mourir (25 %), mais un nombre moindre de femmes médecins (16 %) se disent prêtes à offrir le service à des patients dont le seul diagnostic est une maladie mentale, par rapport à leurs collègues de sexe masculin (28 %). On constate une différence similaire dans le cas des patients atteints d’une maladie non terminale (53 % des femmes et 64 % des hommes fourniraient le service) et dans le cas des mineurs matures (33 % pour les femmes, 42 % pour les hommes). Médecins non disposés à offrir le service ou incertains de vouloir le faire Parmi les répondants qui ne fourniraient assurément pas le service (61 %), les deux tiers (67 %) se sentiraient aussi mal à l’aise de diriger le patient pour qu’il obtienne le service auprès d’un collègue médecin. Quant aux répondants incertains au sujet de leur propre participation (14 %), ils et elles étaient plus nombreux (91 %) à se sentir à l’aise de diriger les patients. Est-ce que vous vous sentirez à l’aise de référer un patient à un collègue qui lui fournirait une aide médicale à mourir?2 Médecins non disposés à offrir le service 33% 67% Médecins incertains de vouloir offrir le service 91% À l’aise 9% Pas à l’aise La moitié des femmes médecins qui n’offriraient pas l’aide médicale à mourir elles-mêmes seraient à l’aise de diriger les patients, tandis que 39 % des hommes le feraient même s’ils n’offraient pas le service eux-mêmes. Perception des médecins à propos des directives provinciales et fédérales Le quart des répondants jugeait que les directives établies par leur collège provincial offrent une orientation suffisante au regard de l’aide médicale à mourir, tandis que 15 % étaient d’avis que ces directives offrent une protection suffisante. 1 Question posée uniquement aux répondants ayant indiqué qu’ils ou elles participeraient directement à fournir l’aide médicale à mourir aux patients (n = 682). 2 Question posée uniquement aux répondants ayant indiqué qu’ils ou elles NE participeraient PAS directement à fournir l’aide médicale à mourir aux patients ou n’en n’étant pas certains (n = 2085). 3 En l’absence de loi fédérale, est-ce que vous pensez que les directives établies par votre organisme de réglementation provincial ou territorial offrent une orientation suffisante pour que vous offriez une aide médicale à mourir? Oui 25% Non 45% Je ne sais pas 30% En l’absence de loi fédérale, est-ce que vous pensez que les directives établies par votre organisme de réglementation provincial ou territorial offrent une protection suffisante pour que vous offriez une aide médicale à mourir? Oui 15% Non 48% Je ne sais pas 37% Les répondants du Québec étaient plus nombreux (43 %) à trouver que les directives de leur organisme provincial de réglementation leur fournissent une orientation suffisante pour leur permettre d’offrir l’aide à mourir, tandis que les répondants du Nouveau-Brunswick étaient les moins susceptibles d’être de cet avis (11 %). En ce qui concerne la protection, les membres du Québec étaient à nouveau plus nombreux (31 %) à la juger suffisante, et les membres du Nouveau-Brunswick, là encore, les moins nombreux (7 %) à être de cet avis. Perception des médecins à propos de la loi fédérale En moyenne, 90 % des répondants estimaient nécessaire l’adoption d’une loi fédérale comprenant des mesures de protection solides pour les patients, afin d’assurer la mise en place d’un encadrement législatif et réglementaire cohérent de l’aide médicale à mourir partout au Canada, les résultats variant légèrement selon les régions (98 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 84 % au Québec) Est-ce que vous pensez qu’une loi fédérale, comprenant des mesures de protection solides pour les patients, est requise pour assurer la mise en place d’un cadre législatif ou réglementaire cohérent sur l’aide médicale à mourir partout au Canada? Oui Non 90% 10% 4 Compilation de tous les résultats à l’échelle nationale 1. Maintenant que l’aide médicale à mourir est légale dans certaines circonstances, est-ce que vous choisiriez de participer directement à la prestation de ce service à vos patients? (n = 2779) Oui – 24,7 % Oui, j’y participerais – 12,4 % Oui, dans certains cas – 12,3 % Non je n’y participerai pas – 61,5 % Je ne sais pas – 13,8 % A) Est-ce que vous fourniriez une aide médicale à mourir aux patients dont le seul diagnostic est une maladie mentale?1 Oui – 22,5 % Non – 38,9 % Je ne sais pas – 38,6 % B) Est-ce que vous fourniriez une aide médicale à mourir aux patients ayant une maladie physique non terminale (ne limitant pas l’espérance de vie)?1 Oui – 58,8 % Non – 17,8 % Je ne sais pas – 23,4 % C) Est-ce que vous fourniriez une aide médicale à mourir aux mineurs matures?1 Oui – 38,5 % Non – 26,6 % Je ne sais pas – 34,9 % D) Est-ce que vous exécuteriez les directives préalables incluant l’aide médicale à mourir?1 Oui – 77,4 % Non – 5,1 % Je ne sais pas – 17,4 % E) Est-ce que vous vous sentirez à l’aise de référer un patient à un collègue qui lui fournirait une aide médicale à mourir?2 Tout à fait à l’aise – 22.7% Plutôt à l’aise – 21.2% Pas vraiment à l’aise – 16.2% Pas du tout à l’aise – 39.9% 1 Question posée uniquement aux répondants ayant indiqué qu’ils ou elles participeraient directement à fournir l’aide médicale à mourir aux patients (n = 682). 2 Question posée uniquement aux répondants ayant indiqué qu’ils ou elles NE participeraient PAS directement à fournir l’aide médicale à mourir aux patients ou n’en n’étant pas certains (n = 2085). 5 2. A) En l’absence de loi fédérale, est-ce que vous pensez que les directives établies par votre organisme de réglementation provincial ou territorial offrent une orientation suffisante pour que vous offriez une aide médicale à mourir? (n = 2708) Oui – 25,0 % Non – 45,0 % Je ne sais pas – 30,1 % B) En l’absence de loi fédérale, est-ce que vous pensez que les directives établies par votre organisme de réglementation provincial ou territorial offrent une protection suffisante pour que vous offriez une aide médicale à mourir? (n = 2708) Oui – 15,1 % Non – 48,3 % Je ne sais pas – 36,6 % 3. Est-ce que vous pensez qu’une loi fédérale, comprenant des mesures de protection solides pour les patients, est requise pour assurer la mise en place d’un cadre législatif ou réglementaire cohérent sur l’aide médicale à mourir partout au Canada? (n = 2704) Oui – 89,7 % Non – 10,3 % Préparé par l’Association médicale canadienne Le 28 juin 2016