Bienvenue à Bassano del Grappa villedes B eaux - arts

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Bienvenue à Bassano del Grappa villedes B eaux - arts
Bienvenue
à
Bassano
Grappa
del
Province de Vicenza
Office de tourisme
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Vieille Ville
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VI
Le lien affectif, qui unit les habitants de Bassano à leur
terre, se manifeste par une participation quotidienne à
la vie civile, en vue du développement de la prospérité
et de la grandeur de leur ville. C’est dans ce cadre que
s’est épanouie la ville de Bassano, avec ses œuvres
d’art, qui depuis le Moyen-âge perçoivent et traduisent
une succession de styles intervenue au cours des
siècles. Jacopo Dal Ponte, Palladio, Marinali, Canova,
Dall’Acqua, pour ne citer que certains des nombreux
artistes qui ont œuvré dans la région.
Grâce à sa bonne position géographique, Bassano a
développé et consolidé une tradition commerciale et
artisanale. Les rues de la vielle ville en témoignent: il
est agréable d’y flâner devant les nombreux magasins
aux célèbres céramiques, à la bijouterie florissante, aux
précieuses gravures des Remondini et aux meubles de
style. Entourée par des collines avenantes et avantagée
par un climat doux, permettant même de cultiver l’olive,
Bassano excelle dans une production agricole célèbre
au monde: les asperges et la distillation de l’eau-devie appelée grappa. Le respect de l’environnement
et de la nature a harmonieusement accompagné le
développement de cette ville à taille humaine.
Bassano
V. MANARDI
à
VIA SCAL
ABRINI
Bienvenue
Province de Vicence
13
La Porte Dieda
20
La tour municipale
1
Le Boulevard
des Martyrs
7
Le palais prétorial
14
L’église
Saint-Donatien
21
L’église
de la Trinité
2
Le jardin Parolini
8
Le Palais Sturm,
le Musée de la
céramique et le
Musée Remondini.
15
L’église
Saint-François
22
Le couvent
Saint-Sébastien
3
La loge des
podestats
et l’Hôtel
de Ville
9
La place SainteCatherine et le parc
«Ragazzi del’99»
16
L’église SaintJean-Baptiste
23
Le monastère
de Campese
4
Le Musée
municipal,
ancien couvent
Saint-François
10
La petite place
Monte Vecchio et
le Mont-de-piété
17
Le dôme de
Sainte-Mariedes-Côteaux
24
Grapperia
Nardini
5
Le Musée
des Alpins
11
Le Vieux Pont
18
Le théâtre Astra
25
Musée de la
Grappa Poli
6
Le Palais Bonaguro et
le Musée du Monde
Animal
12
La Porte
des Grâces
19
L’ossuaire
26
Le château des
Ezzelini
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Bienvenue
à
Bassano
Grappa
del
1
Le Boulevard
des Martyrs
2
Le jardin Parolini
3
La loge des podestats
et l’Hôtel de Ville
4
Le Musée municipal,
ancien couvent
Saint-François
Les soirs d’été, en descendant le
long de la Valsugana qui mène de
Trente à Bassano, vous pourrez
goûter l’une des plus belles vues
sur la ville. Le boulevard qui mène
du château supérieur à la Porte
des Grâces est plongé dans une
atmosphère envoûtante. Autrefois,
ce boulevard était protégé au
nord par des remparts médiévaux,
malheureusement démolis en
1886, pour que les riches familles
de Bassano, dont les beaux palais
faisaient de ce boulevard l’un des
quartiers les plus prestigieux de
Décrit comme un «lieu de délice»
dans les guides du siècle dernier,
il est le seul jardin botanique de
la région qui soit indépendant
de l’Université. À la fois riche et
accueillant, cet îlot verdoyant
dans la vieille ville de Bassano,
fut réalisé par Alberto Parolini,
un noble de Bassano, qui
participa activement aux activités
culturelles de la ville, au début
du XIXème siècle. L’influence
de Giambattista Brocchi fut
fondamentale, mais surtout son
voyage à Londres, lieu de rencontre
La loge des podestats date du
XVème siècle. Au cours des siècles
suivants s’est faite, par-dessus et
derrière elle, la construction de
l’actuel Hôtel de Ville. Les travaux
de construction commencèrent en
1405. Quelques années plus tard, il
fut décidé d’y rajouter une horloge
à cadran, réalisée par Mastro
Corrado de Feltre pour 46 ducats
d’or. Elle fut mise en service le
2 février 1430. L’horloge scande
l’écoulement du temps laïque
dans la civitas. Le mécanisme
actuel a été réalisé par l’ingénieur
Le Musée municipal de Bassano
est l’un des plus anciens musées
municipaux de Vénétie. Il fut
construit en 1828, suite au don
du naturaliste Giambattista
Brocchi.
Il comprend une pinacothèque,
avec la plus riche collection de
tableaux de Jacopo Dal Ponte
et de sa famille, mais aussi des
œuvres d’autres peintres célèbres
comme Guariento et Magnasco,
les archives historiques de
la ville, la bibliothèque, avec
une collection de gravures des
la ville, puissent mieux profiter
du panorama. Ce long boulevard,
bordé d’arbres, est appelé de nos
jours Boulevard des Martyrs,
autrefois rue des Grâces, puis
boulevard du XX Septembre.
Son nom actuel s’est inspiré de
l’histoire des 31 partisans, qui,
le 26 septembre 1944, furent
pendus, et certains précisément
aux arbres, qui donnent encore
aujourd’hui sur la Valbrenta. Le 9
octobre 1946, Alcide De Gasperi,
Président du Conseil des Ministres
de l’époque, au temps de la toute
jeune République italienne, a
conféré à Bassano la médaille d’or
du mérite militaire. Chaque année,
la ville commémore l’opération de
ratissage du mont Grappa (20-23
septembre 1944) et le massacre
qui s’ensuivit.
des plus célèbres naturalistes de
l’époque, a contribué à propager
rapidement le goût pour les
jardins à l’anglaise. En 1829, il
annonça qu’il cultivait «3 000
espèces de plantes différentes»
et le dernier catalogue, rédigé
par sa fille Antonietta, comptait
3 200 espèces différentes. En
1929, le jardin fut cédé à la
mairie de Bassano qui, malgré les
constructions des années 50, qui
l’ont réduit en partie, le considère
depuis toujours l’un des lieux
significatifs de la culture de la ville.
On y trouve le célèbre Cèdre du
Liban, le Pinus Parolinii en souvenir
de l’espèce découverte par Parolini
lui-même en 1819 en Asie Mineure,
mais aussi le Platanus Orientalis,
d’une hauteur d’environ 30 mètres,
le Taxus Baccata ou «arbre de la
mort» et le Cercis Siliquastrum,
dont la légende raconte que Juda
Iscariote se pendit à un arbre de
cette espèce, ce qui lui vaut le nom
vulgarisé d’arbre de Juda.
Bartolomeo Ferracina en 1747,
auquel l’une des rues les plus
caractéristiques de la ville, aux
environs du pont, rend hommage.
Y sont conservées 120 fresques,
représentant les blasons des
premiers podestats de Vénétie.
En 1682, un incendie détruisit de
précieuses fresques de Jacopo
Dal Ponte. Cependant, sur le mur
donnant vers le sud, une fresque
de Francesco Bassano le Vieux,
le père de Jacopo, représentant
saint Christophe, le patron des
voyageurs, a été sauvegardée.
Dans la tradition de Bassano, il est
coutume, lors d’une visite en ville,
de lancer un regard au saint pour
qu’il protège le pèlerin tout au long
de la journée.
Remondini, célèbres graveurs du
dix-huitième siècle, la section
archéologie, avec des pièces
importantes dans la section
Chini, et la section Canova qui
rassemble les études et reliques
d’Antonio Canova. Le musée se
situe à l’intérieur de ce qui fut un
temps le couvent Saint-François,
dont il reste l’église et le cloître.
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Le Musée des Alpins
6
Le Palais Bonaguro et
le Musée du Monde
Animal
7
Le palais prétorial
8
Le Palais Sturm, le
Musée de la céramique
et le Musée Remondini.
Fondé en 1948 dans l’enthousiasme de
l’inauguration du Pont des Alpins et
du premier Rassemblement National
de l’après-guerre des plumes noires (le
3 octobre 1948), le Musée des Alpins
s’adosse au Vieux Pont sur la rive
droite du fleuve Brenta. Le bâtiment,
appartenant à l’Association Nationale
des Alpins - Section Montegrappa,
abrite le siège de l’association, une
auberge ouverte au public et le musée.
Démuni dès sa naissance, la pauvreté
ne l’a pas quitté au cours des premières
années: en témoignent des coupures de
journaux, quelques restes de guerres et
Le Palais Bonaguro se trouve à
Borgo Angarano, à l’ouest de la
ville. Cette commune, dont le nom
dérive du très ancien «fundus
Ancharianus», était indépendante
de Bassano jusqu’en 1812 mais
reliée par le Vieux Pont. Commencé
au cours du XVIème siècle, le palais
a été transformé vers la fin du
XVIIème, comme en témoignent les
balcons de la façade, la forme des
arcs à l’intérieur et les baies dans
la partie supérieure. L’intérieur du
palais est très richement décoré
en fresques; la scène du banquet,
La rue Matteotti, qui descend du
château jusqu’à l’actuelle mairie,
fut autrefois l’axe principal de la
ville et s’appelait rue du palais.
Le palais prétorial fut le siège des
podestats dès 1315 et par la suite
du conseil municipal. Le palais est
aujourd’hui encore protégé par une
partie des remparts. On y accède
à travers une porte à bossages en
pierres blanches, dont le tympan
héberge le lion de saint Marc avec
son livre ouvert comme signe de
dévouement pacifique de Bassano
à la Sérénissime.
Siège de l’une des plus riches
collections de céramique des
musées de la région, cet édifice du
XVIIIème siècle, comptant parmi
les plus beaux palais de la ville, et
dont la terrasse jouit d’une vue
magnifique sur le Vieux Pont, donne
sur la rive gauche du fleuve Brenta,
à quelques pas du pont. Le palais
était la riche demeure de la famille
Ferrari, célèbre pour sa fabrique
de soieries dites organsins; il passa
ensuite aux Vanzo-Bonaguro et
enfin au baron G.B. Sturm, qui en
fit don à la municipalité pour qu’il
des morceaux du vieux pont, récupérés
pendant sa reconstruction. Au cours
du temps, il continua à s’agrandir et
à s’enrichir de pièces historiques de
la Première et de la Deuxième Guerre
mondiale, grâce à la passion et au soin
des volontaires, et aux dons de ses
membres et de nombreux habitants qui
ont choisi de rendre publiques leurs
mémoires, après les avoir jalousement
gardées pendant des années. Il a fait
l’objet d’une première rénovation
radicale vers la fin des années 70
avec une amélioration de l’accès, de
la sécurité contre les inondations du
fleuve Brenta et une remise en état
des précieux plafonds à caissons sur
lesquels sont peints, à la main, les
emblèmes et devises des différentes
branches alpines. Son agrandissement
à l’ensemble de l’étage suggestif du
bas, permettant l’aménagement très
réaliste d’un lieu de combat, avec un
obusier, appartenant déjà à la section
de l’artillerie de montagne, est par
contre récent. Parmi les objets les plus
intéressants, nous signalons quelques
photos originales de la campagne de
Russie, le manuscrit sur Vienne de
Gabriele D’Annunzio, un drapeau de
la maison de Savoie avec des signes
de blessures, de vieux et de nouveaux
uniformes, le coin des médailles d’or,
un riche assortiment d’armes et le
matériel logistique de la Première et
Deuxième Guerre mondiale et de la
lutte pour la libération.
dans la première pièce à droite, par
exemple, est peinte à la manière
de l’école de Paolo Veronese.
Aujourd’hui le palais est un lieu
d’événements et d’expositions.
Derrière le palais se trouve un
grand parc. Depuis 2006, le palais
Bonaguro abrite aussi un noyau
d’exemplaires zoologiques donné
aux soins par le Service Cites du
Corp National des forêts, affichés
dans l’exposition “Monde Animal.
Le connaître pour le protéger.”
Le projet vise à sensibiliser le
public sur l’importance de la
protection des espèces animales
en danger d’extinction, qui revient
environ à 40.000. Dans les trois
salles sont exposés les ours, les
félins, les ongulés tropicales d’Asie,
des loups, lynx et chats sauvages.
À côté de la voûte d’entrée, là où
se trouve actuellement une petite
église désaffectée, dédiée à la
Vierge du patronage, se trouvait,
remontant à 1722, une loge de
laquelle le podestat rendait justice.
Sur la petite place et sur les murs
d’une petite pièce, à mi-rampe de
l’escalier, qui date de 1552, sont
préservés les blasons des familles
des podestats de Vénétie. C’est
dans cette cour que fut représenté,
en 1320, à l’occasion de la Ballade
du millénaire, le procès du traître
Perenzano dei Blasi, qui se conclut
tragiquement par sa décollation.
devienne musée. Le palais comprend
6 étages qui descendent, en dénivelé,
vers la rive du fleuve. C’est tout
particulièrement parce qu’elle suit un
terrain irrégulier que la disposition
des espaces intérieurs est capricieuse
et riche en surprises. Les fresques du
salon d’entrée, une imposante
«Gigantomachie», et de la pièce
suivante une «Vénus qui donne
les armes à Énée» furent peintes
en 1765 par le Véronais Giorgio
Anselmi; ces représentations à
caractère mythologique foisonnaient
autrefois dans les salles de la
noblesse. À l’interieur, des collections
de maïolique, de porcelaines et de
poteries, de la collection des Marinali
et la section contemporaine qui
rassemble des nomes célèbres et
des pièces précieuses. Depuis 2007,
le palais abrite le Musée Remondini,
dédié à la célèbre famille de Bassano
que entre le XVII siècle et le XIX
siècle a fait de la ville l’un des pôles
italien plus important dans la grande
presse. Le patrimoine Remondini
récolte est impressionant: il est de
22.500 objets, il comprend des livres,
des papiers décorés, des gravures
populaire sacrée et profane, des
soldats de plomb, des jeux, des vues
d’optique, des gravures d’eau-forte
et xilographies des grands graveur
italiens et européens compris
Mantenga, Dürer et Tiepolo.
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La place SainteCatherine et le parc
«Ragazzi del ’99»
10
La petite place Monte
Vecchio et le
Mont-de-piété
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Le Vieux Pont
12
La Porte des Grâces
Le grand parc au nord de Bassano,
affecté en partie à un parking,
était utilisé par le passé comme
terrain d’entraînement par les
militaires et accueillait les foires
de la ville qui attiraient les
habitants des alentours. Pendant
les épidémies, y fut regroupées
les dépouilles des victimes. C’est
ici que fut érigée, en 1631, l’église
Saint-Roch, en l’honneur d’un
des saints protecteurs les plus
invoqués contre la peste. À l’ouest,
se trouve le parc «Ragazzi del ‘99»,
réalisé sur l’initiative du comité
La première place de Bassano
était autrefois bien plus grande.
Les bâtiments municipaux les plus
importants de la ville donnaient
sur cette place. Aujourd’hui, il
en reste encore de nombreuses
traces, dont l’ancien blason de
la ville. Au centre, dans un passé
récent, il y avait un puits, ce qui
explique pourquoi elle est souvent
encore appelée la place du puits.
Par la suite, elle devint également
la place du sel, puis la place des
sabots, car jusqu’à la moitié du
XXème siècle, c’était la place du
Est devenu le symbole de la ville
au cours des siècles. Connu aussi
sous le nom de Pont de Palladio ou
Pont des Alpins, sa présence reste
marquée sur le territoire et le lien
qui l’unit aux habitants de Bassano
est très fort. La première date
certaine de la présence d’un pont
dans cette zone remonte à 1209,
mais dès le XIIème siècle, il y avait
déjà des indications fiables sur sa
présence. Il était autrefois une voie
de communication indispensable
entre le territoire de Vicence et
celui de Bassano (sur l’avancée
Cette porte au nord-est de la ville,
appelée Porte Auréole ou Porte des
Grâces, conserve contrairement
aux autres portes une trace plus
nette de son ancienne noblesse.
Elle fait partie des remparts du
XIVème siècle. Deux colonnes
encastrées soutiennent la voûte
à bossages épais. L’architrave,
la frise et le tympan sont
d’inspiration classique. La porte
fut commissionnée en 1561 par
un podestat de Vénétie à un
architecte de Bassano,
F. Zamberlan, collègue d’Andrea
national des anciens combattants
nés la même année. Cet ensemble
monumental présente des
sculptures en bronze illustrant les
4 épisodes majeurs de l’histoire
des jeunes appelés, nés en 1899,
qui furent envoyés en 1917 et 1918
sur le Mont Grappa pour arrêter
l’avancée des Autrichiens.
marché, où de nombreux vendeurs
ambulants se rassemblaient
pour vendre des sabots de bois
caractéristiques. C’est en 1264
que les premiers juifs arrivèrent à
Bassano; la trace du dernier juif
prêteur d’argent figure dans les
archives de 1492. Une ruelle des
juifs, vicolo degli Zudei, part de
la petite place. La fondation du
Mont-de-piété coïncide avec une
visite du Béat Bernardin, féroce
ennemi du pêché d’usure, hôte de
l’église Saint-François en juin 1492.
Le Mont-de-piété fut une première
solution partielle apportée au
problème des prêts et conserve,
encore aujourd’hui, sa rigueur
d’autrefois.
occidentale, une frontière entre les
deux territoires avait été établie
et les passages étaient contrôlés
par les collecteurs de la gabelle).
À cause des guerres et des
inondations subites et violentes du
fleuve Brenta, il fut plusieurs fois
détruit, puis reconstruit, toujours
fidèlement au plan que Palladio
réalisa en 1569. Il possède quatre
piliers brise-lames trapézoïdaux
sur lesquels s’appuie la charpente,
couverte d’une série continue de
charpentes apparentes. Le bois,
ayant plus d’élasticité que la pierre,
s’avéra donc plus résistant à la
violence de l’eau (la seule version
en pierre ne dura même pas 6 ans).
Le rythme des piliers, les nervures
du bois et les balustres des
parapets modifient à chaque pas
et à chaque heure de la journée
la vision et l’atmosphère toujours
pleines de charme.
À l’extrémité est, à droite, la
«Grapperia» Nardini, l’une des cent
auberges historiques d’Italie.
À l’extrémité ouest, l’auberge Al
Ponte, dite Auberge des Alpins où
se trouve le Musée des Alpins. Vue
splendide sur la Valsugana.
Palladio. Les récentes rénovations
ont remis en évidence sa splendeur
passée. Le quartier avoisinant
s’appelle Belvédère en raison de
sa magnifique vue sur la vallée du
Brenta, située entre le massif du
mont Grappa, à droite et le haut
plateau d’Asiago, à gauche.
À la place de l’actuel Caffè Italia,
il y avait autrefois une loge, dont
les fresques furent peintes par
Gerolamo Dal Ponte, fils du célèbre
Jacopo. La loge du Belvédère, fut
construite au XVIème siècle par
le podestat Priamo da Legge pour
les habitants de Bassano, qui, lors
de leurs promenades en dehors
des remparts, venaient admirer
les entraînements militaires sur le
Champ de Mars en contrebas, de
nos jours appelé place SainteCatherine. D’illustres personnages
furent les hôtes du Caffè Italia,
notamment George Sand, qui
écrivit dans son journal: «Si tu
devais passer par-là, je te conseille
le café du fossé de Bassano, qui est
l’une des plus belles expériences
que puisse faire un voyageur».
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Bassano
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La Porte Dieda
14
L’église Saint-Donatien
15
L’église
Saint-François
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L’église
Saint-Jean-Baptiste
Elle est proche de ce qui fut le
château inférieur dit des Berri,
construit en 1315 par les Padouans
pour protéger les nouveaux bourgs
hors des remparts. En 1389, il fut
englobé par les remparts, érigés
par Gian Galeazzo Visconti. Mais
le château tomba bien vite en
ruine et fut remplacé par des
habitations. De l’ensemble, il ne
reste que la porte Dieda, ouverte
en 1541 par le podestat Domenico
Diedo, afin de communiquer
directement avec les nouvelles
habitations, devenues toujours plus
Édifiée sur la rive droite du
fleuve Brenta dans les environs
immédiats du Vieux Pont, ses
origines remontent à 1208. Elle
fut construite sur la demande
d’Ezzelino II le Moine, sur
concession de l’évêque de Vicence
Umberto II, afin de remédier à
l’expansion de l’hérésie cathare.
Dans cette église, le 5 juillet
1221, Ezzelino convoqua ses deux
fils, Alberico et Ezzelino III pour
partager ses biens avant de se
retirer à Oliero. Plus tard, l’église
fut agrandie et affectée à un
L’église fut construite en dévotion
à la Vierge Marie lorsque la famille
Ezzelini gouvernait Bassano entre
1158 et 1183. Selon une ancienne
tradition, elle fut construite sur
la demande d’Ezzelino II le Bègue,
de retour de la Terre Sainte, pour
exaucer un vœu. À l’endroit de
la place Garibaldi, attenante à
l’église, se trouvait autrefois le
fossé qui entourait les remparts
de la ville; comme de nombreuses
autres églises de cette époque,
elle fut construite à l’entrée de la
ville pour accueillir les pèlerins qui
Elle se dresse au sud de la place
de la Liberté, sur le terre-plein
qui a comblé le fossé autour de la
seconde enceinte des remparts.
Commissionnée par la famille
Blasi, l’église qui date de 1308,
fut construite durant la deuxième
moitié du XVIIIème siècle par
l’architecte de Bassano, Giovanni
Miazzi, qui la dessina après sa
rencontre avec Francesco Maria
Preti. Les anciens du quartier
l’appellent le «mensonge» à
cause du contraste entre son
imposante façade néoclassique et
nombreuses au cours des années.
Dans le temps, la façade sud était
ornée par des fresques peintes par
Jacopo Dal Ponte en 1541, mais
dont il ne reste que peu de traces
aujourd’hui. Au-dessus de la voûte,
était représenté le héros Marco
Curzio Rufo, armé, sur un cheval
cabré, sur le point de se jeter dans
le gouffre, exemple de courage
paradigmatique. Dans la partie
supérieure, le lion ailé avec son
livre ouvert, symbole de la fidélité
politique à la dominante Venise.
couvent franciscain. Historien de
Vicence au XVIIème siècle, le père
F. Barbarano raconte qu’en avril
1221 et le 4 octobre 1226, saint
François d’Assise et saint Antoine
de Padoue firent une halte
dans cette église. En 1325, les
franciscains s’établirent à l’église
Sainte-Marie puis à Saint-François
sur l’actuelle place Garibaldi.
Deux ans plus tard, le couvent
hébergea les bénédictines qui
le transformèrent en hôpital.
Au XVème siècle, il revint aux
Franciscains et la moitié du
XVIème siècle marqua le début de
sa lente dégradation.
À l’intérieur se trouve une «Vierge
à l’Enfant sur le trône avec saint
Donatien et saint Michel archange»
de Francesco Dal Ponte Ie Vieux,
père de Jacopo. Au XXème siècle,
de longs travaux de rénovation
eurent pour but de mettre en
valeur les personnages de saint
François et de saint Antoine en
recréant la cellule, qui, selon la
tradition, hébergea les deux saints.
Elle offre aujourd’hui encore un
moment de recueil spirituel et
religieux aux visiteurs.
arrivaient suite à de longs voyages
souvent fatigants et dangereux. De
1287 à 1292, elle fut occupée par
les frères mineurs conventuels qui
la consacrèrent à saint François.
C’est un édifice romano-gothique
en forme de croix latine; la façade
a une structure à double pente; le
porche élancé à arc en plein cintre
date de 1306; dans la lunette sont
représentés la Vierge, l’Enfant,
saint Antoine et saint François;
les fresques, datant de 1613, sont
de Luca Martinelli. À la droite du
porche, se trouve une fresque
de l’Annonciation, représentée
selon l’hérésie valentinienne, avec
l’Enfant déjà formé qui vole du
Saint-Esprit vers le sein de Marie,
peinte par Battista de Vicence dans
les premières décennies du XVème
siècle. À l’intérieur, une unique
nef avec transept et charpentes
apparentes, et sur les murs encore
de vagues traces de fresques du
XVème siècle.
Sur l’autel principal, une copie
du crucifix en bois de Guariento,
dont l’original est conservé dans le
Musée municipal attenant.
son intérieur de dimensions très
modestes, où l’autel principal se
trouve sur la gauche au lieu d’être
de face. Ce choix fut influencé
par l’espace restreint mis à la
disposition de l’architecte.
À l’intérieur, le petit retable
avec saint Jean-Baptiste est
remarquable: il s’agit d’une œuvre
de jeunesse de Giambattista
Piazzetta (1682-1754); les statues
des anges, les chérubins et les basreliefs sont d’Orazio Marinali, dont
la rue qui longe le côté gauche de
l’église porte le nom. En face de
l’église, de l’autre côté de la place,
se trouvent les maisons autrefois
occupées par l’entreprise des
Remondini, qui ont rendu célèbre
le nom de Bassano dans le monde
entier par leurs gravures.
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Bassano
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Le dôme de SainteMarie-des-Côteaux
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Le théâtre Astra
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L’ossuaire
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La tour municipale
Le dôme de la ville se dresse à
l’intérieur de la première enceinte
des remparts et du château
supérieur. Il s’agit de la partie la
plus haute de la ville où se forma
le cœur initial autour duquel se
construirent au cours des siècles
les petits bourgs caractéristiques.
Avant de traverser la porte qui
donne sur la cour du château,
s’érige, sur la droite, une tour
de vigie, située en diagonale par
rapport au tracé des remparts, la
tour de Ser Ivano, chef de troupe
au service des Ezzelini. L’existence
Autrefois théâtre municipal,
aujourd’hui théâtre et cinéma,
c’est l’édifice le plus remarquable
de l’ensemble des palais qui
donnent sur le boulevard des
Martyrs. De l’ancien édifice, il reste
encore la façade néoclassique
avec sa remarquable loge à trois
arcades. Il fut inauguré en 1811,
suite au projet de l’architecte
de Bassano, Giacomo Bauto. Au
XVIIème siècle, les représentations
théâtrales avaient lieu dans une
salle du palais prétorial, réservée
uniquement au podestat et aux
Le premier document sur son
origine est une circulaire du
1er juillet 1861, dans laquelle les
paroissiens étaient invités à verser
des fonds pour la construction
d’une église qui deviendrait le
centre de la vie religieuse. Ce fut
monseigneur Gobbi qui fit en sorte
que le projet soit réalisé et la
première pierre fut bénie le
13 septembre 1908. Après la
Première Guerre mondiale, de
nombreux soldats, à qui il fallait
trouver un emplacement digne et
définitif, avaient été provisoirement
La Tour Grande ou Tour de la Place
se trouve place Garibaldi du côté
opposé à l’église Saint-François.
Le premier document prouvant
son existence date de 1349. Avant
cette date, il n’existe qu’une série
d’hypothèses, mais il est probable
que sa construction a eu lieu
en même temps que celle de la
deuxième enceinte des remparts
en 1312, afin de protéger les
nouvelles habitations construites
autour du vieux bourg. Même sa
fonction initiale reste entourée
de mystère: ses dimensions
de cette église paroissiale est
documentée depuis 998, par un
jugement rendu à l’occasion d’une
assemblée judiciaire, présidée par le
Comte Azeli et par Oberto, évêque
de Vérone. Depuis 1998, la ville de
Bassano fête ce jour, tous les deux
ans, par la Ballade du millénaire,
une grande représentation
théâtrale sur l’histoire de la
ville, organisée par tableaux se
déroulant dans les endroits les plus
significatifs de la vieille ville. Au
cours des siècles, l’église paroissiale
Sainte-Marie-des-Côteaux fut
plusieurs fois remaniée et agrandie
jusqu’à ce qu’elle ait son aspect
actuel, datant du XVIIème siècle et
ayant une nette empreinte baroque.
Sa forme intérieure rectangulaire
est scandée le long des murs par
des piliers corinthiens; le retable
principal est de Leandro Dal Ponte,
fils du célèbre Jacopo, qui le réalisa
en 1595; de ce même peintre est
la «Lapidation de saint Stéphane»
sur le deuxième autel à droite. Les
sculptures sont de Orazio Marinali,
qui les réalisa aux environs de
1704. Le précieux orgue fut réalisé
en 1796 par Francesco Antonio
di Giacomo Dacci. Le plafond
est décoré de trois toiles de G.
B. Volpato, un célèbre peintre de
Bassano (1633-1706); l’une d’entre
elles représente saint Bassiano, le
protecteur de la ville.
nobles. Ce ne fut qu’à la fin du
XVIIIème siècle que l’on se rendit
compte de la nécessité de créer
un nouvel espace accessible à
tous. Les riches saisons musicales
ont participé à son succès
toujours croissant. En 1949, il fut
transformé en salle de cinéma
selon le projet de l’ingénieur
Bonfanti. À l’intérieur, les muses de
l’avant-scène, peintes par l’un des
principaux artistes contemporains
de Bassano, Danilo Andreose, sont
remarquables.
enterrés dans les cimetières au
pied du Mont Grappa. L’église fut
donc affectée à l’usage d’ossuaire.
L’extérieur est de style gothique
vénitien avec des traces de style
roman. Le môle massif s’élève audessus de 8 marches en pierre de
Pove; il est surmonté d’une sévère
tour-lanterne octogonale, affinée
par deux campaniles de 60 mètres.
À forme de croix latine, l’intérieur
à trois nefs est divisé par 10
colonnes de marbre et mesure 75
mètres de long. À l’intérieur sont
enterrés environ 6 000 soldats
dont 236 furent décorés. Le 8
février 1945, des bombes ont été
larguées devant la façade et ont
provoqué l’ouverture de nombreux
loculus, épisode dont il reste des
photographies effroyables. En
août 1936, y furent célébrés les
funérailles du Général Gaetano
Giardino, dont le monument,
donnant sur le Mont Grappa,
est situé au début du boulevard
des Fossés, là où il voulait être
définitivement enterré, «au milieu
de ses soldats», comme il le
demanda par écrit.
imposantes et l’absence de
décoration (l’horloge date de 1746
et la décoration de 1823) font
penser à un usage militaire, mais
il est certain qu’après 1349, son
usage fut à prévalence civile. Elle
fut probablement érigée par des
Padouans aux alentours de 1315,
à égale distance entre les deux
châteaux, de façon à défendre les
anciens et les nouveaux points
d’accès de la ville. D’une hauteur
de 40 mètres et d’une largeur de
14 mètres, sa base a la forme de
tronc de pyramide; elle dépasse
le complexe de Saint-François
attenant et s’avère être un lieu
de contrôle privilégié. Depuis une
excellente et récente rénovation,
il est possible de monter jusqu’au
sommet et de profiter d’une
vue panoramique inédite et
splendide sur Bassano. En chemin,
photographies et panneaux
d’illustration racontent l’histoire de
la tour et de la ville.
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L’église
de la Trinité
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Le couvent
Saint-Sébastien
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Le monastère de
Campese
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Grapperia Nardini
Probablement érigée à côté d’un
hôpital ou d’un hospice pour
voyageurs et malades, elle fut
fondée par les membres de l’ordre
de la sainte Trinité. Ses origines
remontent au début du XIIIème
siècle. La façade fut réalisée
d’après le dessin de Giovanni
Miazzi (1698-1797) et s’inspira
du goût néo-palladien: quatre
demi-colonnes en appui sur des
socles massifs soutiennent un
entablement, surmonté d’un
tympan triangulaire classique, et
décoré par une corniche dentelée.
Il est situé dans l’un des plus
anciens bourgs de la rive gauche
du fleuve Brenta. Des reliques
romaines déjà rappellent le «fundus
Margnanus». Juste en dessous de
l’église paroissiale Sainte-Mariedes-Côteaux, il reste des traces de
la porte Margnana. L’endroit était
un point de gué du fleuve Brenta.
L’origine du couvent actuel est une
église champêtre consacrée à saint
Pancrace. Ce furent les religieuses
augustines qui, dans les années
80 du XVème, siècle consacrèrent
un complexe rénové et agrandi
Fut fondé par Ponzio, le célèbre
abbé de Cluny en 1128 lorsque, de
retour de la Terre Sainte et dans un
moment de profonde réflexion, il
décida de fonder un petit ermitage
sur la rive droite du fleuve Brenta,
avec un groupe de moines et la
protection des Da Romano, pour
redécouvrir ces valeurs qui, dans
sa bien-aimée Cluny, semblaient
disparaître peu à peu. À l’intérieur
de l’église, dans la chapelle à droite
du grand autel, est enterré le poète
macaronique Teofilo Folengo, plus
connu sous le nom de Merlin Cocai
Depuis 1779, la “Grapperia”
Nardini, local situé dans l’entrée
du Vieux Pont, est un synonyme
d’histoire et tradition.
À l’intérieur, le temps semble s’être
arrêté: cela témoigne que pour
la Famille Nardini la mémoire est
fondamentale.
Au sommet, trônent les trois vertus
théologales: charité, espérance
et foi. À l’intérieur, se trouve un
chef-d’œuvre de la peinture du
XVIème siècle, la sainte Trinité
(1546-1547) de Jacopo Bassano,
qui fut payé à l’époque en argent
et en partie en nature, par exemple
avec du froment et du souffre.
La composante essentielle de
son style, de ses tableaux, est le
paysage, un exemple typique de
raccourci de Bassano, ravivé par
des scènes caractéristiques de vie
populaire, dont on reconnaît les
tours au loin et le massif du mont
Grappa, à l’arrière-plan. Au milieu,
le fleuve Brenta avec ses voiliers
où Jacopo situa l’épisode de saint
Augustin et l’Enfant, inspiré de la
légende d’or.
à saint Sébastien, le saint des
pestiférés. De ce siècle, il reste
quelques fresques parmi lesquelles,
dans la chapelle des confessions,
le Père éternel qui soutient la
croix du Fils; l’usage de toucher
des mains et de faire le signe de
la croix a entraîné l’usure évidente
de la partie inférieure. Suite aux
suppressions napoléoniennes, le
couvent fut fermé en 1810. En
1823, il fut donné en usufruit à vie
aux frères capucins, qui, présents
encore aujourd’hui et très actifs
en ville, continuent à en faire
l’une des principales références
religieuses et spirituelles de la
région de Bassano. Sur demande, il
est possible de visiter, à l’intérieur
du couvent, une riche collection de
pots de pharmacie et de vestiges
archéologiques, retrouvés par les
frères dans l’aire du couvent.
(1492-1544), le plus important
poète parodique vériste en langue
macaronique, qui se retira ici en
1543. La notoriété de Campese, un
hameau caractéristique à l’entrée
de la Valsugana, est liée surtout
à la présence de ce célèbre poète
à l’esprit allègre, impudent et
burlesque. La beauté et la salubrité
du lieu firent du couvent une oasis
de repos e de détente pour les
religieux; mais d’autre part, son
isolement, surtout du temps du
schisme luthérien, le transforma en
une résidence surveillée pour les
moines soupçonnés de sympathies
peu orthodoxes.
place de recherche.
Pour ce lieu, l’architecte a pensé a
deux espaces elliptiques de verre.
Ces structures spéciales, nommées
“Bulles”, représentent deux
alambics. Elles semblent flotter
dans l’air et exprimer ainsi la
légèreté. Une structure diagonale
unique en acier les rejoint et les
soutient, avec des petites «pattes»
blanches qui semblent s’enfoncer
dans un voile d’eau qui cache
l’auditorium enterré.
Dans une ville médiévale, une
intervention architecturale
semblable a représenté un
pari: celui de pouvoir intégrer
des formes futuristes dans un
paysage qui conserve une identité
historique forte. Aujourd’hui, on
peut affirmer que le pari a été
gagné.
Le paysage a été interprété, pas
modifié. L’étonnement de qui voit
les Bulles est toujours grand. Le
plaisir de passer quelques minutes
avec le nez en l’air à observer
toujours cet entrelacement de
formes et lumières provoque une
véritable émotion.
Les Bulles de Nardini se trouvent
à 3 km du centre de Bassano del
Grappa, en direction Padoue, après
l’hôpital sur la droite.
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LES BULLES DE NARDINI
Pour célébrer les 225 ans d’activité,
la famille Nardini s’est adressée à
l’architecte d’origine Lituanienne
Massimiliano Fuksas pour créer un
nouvel auditorium et une nouvelle
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Musée de la
Grappa Poli
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Le château des Ezzelini
MAROSTICA
LES COLLINES
DE BASSANO
En 1898, GioBattista Poli, qui
produisait des chapeaux de paille,
décida de suivre sa plus grande
passion, celle de la Grappa; cette
année-là il construisit une petite
distillerie montée sur une charrette
et tourna par les maisons du pays.
Il commença à distiller le marc
de vin. Depuis lors la famille Poli
s’occupe de distillation.
En 1993 naît l’idée du Musée de la
Grappa, vivement voulu par Jacopo
Poli. Le musée est installé dans un
immeuble noble du IVe siècle situé
devant le Vieux Pont.
Le château doit son nom à la famille
des Ezzelini qui, entre le XIIe siècle et
le XIIIe siècle, avait des intérêts dans la
ville et dans les environs. Les Ezzelini
avaient choisi Bassano comme une base
stratégique pour leur expansion qui, au
sommet de leur puissance, comprenait
la zone qui va de Vérone à Trévise. La
parenté avec l’empereur Frédéric II, dont
Ezzelino III avait épousé la fille Selvaggia,
renforcait encore plus l’influence de la
famille sur la ville. Ils ont eu une grande
importance dans la construction des murs,
en créant de nouvelles fortifications. Mais
le château et le premier village de la ville
Cette ville médiévale, datant de
l’époque de la seigneurie des
Scaliger (XIVème siècle) a conservé
les remparts avec ses créneaux
et ses tours qui relient le château
inférieur au château supérieur, au
panorama splendide. Marostica
est célèbre aussi pour être la ville
des échecs, grâce à la célèbre
place des échecs qui s’étend dans
le centre en face du château
inférieur. La légende raconte
comment Rinaldo d’Angarano et
Vieri da Vallonara, deux jeunes
seigneurs, tombèrent amoureux
Bassano se situe au pied du
mont Grappa; dans les environs
immédiats, s’étendent des collines
pittoresques et poétiques, avec
leurs sentiers et chemins muletiers,
permettant de faire de longues
promenades et de passer des
journées insouciantes au beau
milieu de la nature. Ces dernières
années, se sont multipliées dans
la région, les auberges offrant
une restauration et hôtellerie de
qualité, toujours plus adaptées à
ceux qui cherchent la tranquillité
et la beauté de la nature.
Le lieu est intime mais très
suggestif. A l’intérieur du Musée,
il est possible d’accomplir un
parcours didactique qui serpente
en deux salles. Dans la première,
on découvre les origines de
la distillation à travers des
documents et des reconstructions
d’instruments bouilleurs; dans
la deuxième, grâce aux alambics
et aux illustrations, on retrouve
l’atmosphère véritable de la
distillation, qui montre un art
ancien et extrêmement moderne
au même temps.
Un grand merci aussi aux supports
multimédias qui font de ce petit
espace un concentré d’histoire,
d’ élégance et une atmosphère
familiale.
Au-delà du musée, il est aussi
possible de visiter la distillerie
Poli, située à Schiavon, à 12 Km de
Bassano, en direction de Vicence.
sont nés d’une communauté de personnes
libres, mais sujets de la Municipalité de
Vicence à laquelle ils étaient liés par un
serment de loyauté depuis 1175. Bassano
n’est donc pas née d’une forteresse
féodale, mais de cette coexistence avec
le pouvoir municipal et du seigneur, qui
a permis que les libres citoyens, au début
du XII siècle, construisent la colline sur
laquelle s’élève l’église de Santa Maria.
La documentation historique permet
d’affirmer que la structure originale du
château, avec son plan polygonale, est
certainement une structure de défense,
comme en témoigne l’absence de tours,
à l’exception de la tour d’avertissement,
connue sous le nom de Ivano Ser. Il se
trouve dans une position dominante
par rapport à la région, entouré d’un
côté par un site abrupte, et de l’autre
délimitée par le fleuve Brenta. Les murs,
sur lesquels s’ouvraient quatre portes,
étaient à l’origine du château positionné
au nord. Ils continuaient à l’est et se
poursuivaient au sud, puis, après le Ponte
Vecchio, remontaient le long de la rivière.
À l’intérieur du château, le tissu urbain
s’est développé en maillage régulier et
rectiligne qui reflète la centurie romaine,
avec des maisons disposées en rangées le
long du périmètre.
Au fil des siècles, l’aspect a nettement
changé mais une partie du mur d’enceinte
est encore visible et vous pouvez marcher
le long des murs qui entourent l’église de
Santa Maria in Colle, aujourd’hui dôme
de la ville.
en même temps de la splendide
Lionora, fille de Taddeo Parisio,
châtelain de Marostica; ce dernier
interdit aux deux prétendants de
se battre dans un duel cruel et
leur imposa en contrepartie un
défi aux échecs. Le perdant serait
également devenu un membre de
sa famille en épousant Oldrada,
sa sœur cadette. Tous les deux
ans, les années paires, la partie
d’échecs de Marostica attire des
milliers de personnes du monde
entier. Costumes fastueux,
cortèges pittoresques et gonfalons
multicolores, le cadre est celui
d’autrefois. Même les ordres
sont encore donnés aux troupes
dans la langue de la République
Sérénissime de Venise. Il y a plus
de 550 figurants et la partie dure
environ 2 heures.
Marostica est également connue
pour ses cerises auxquelles elle
consacre une grande fête au
printemps.
Les paysages que nous offrent
ces collines sont ceux que nous
retrouverons par la suite dans les
tableaux de Jacopo Dal Ponte,
qui, en bon enfant du pays, aimait
reproduire sur ses toiles les
couleurs et les atmosphères qu’il
saisissait en errant sur ces terres.
Vieux bourgs et églises plongées
dans le silence, villas de la noblesse
et auberges accueillantes aident à
mieux comprendre l’histoire et la
culture des habitants de Bassano
qui aiment conserver l’authenticité
et l’hospitalité qui les caractérisent
depuis toujours.
Célèbres pour leur production de
cerises, les collines de Bassano
sont également en voie de gagner
une place de choix en ce qui
concerne la production de l’huile
et du vin, grâce à l’enthousiasme
et au professionnalisme de certains
producteurs passionnés.
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à
Bassano
Grappa
del
LE MONT
GRAPPA
VALSUGANA
LA CÉRAMIQUE
LES ASPERGES
DE BASSANO
«Mont Grappa, c’est toi ma patrie
… », reprend un célèbre refrain
alpin. Aujourd’hui encore, les
habitants de Bassano s’émeuvent
en écoutant ces vers. Le mont
Grappa est un massif situé entre
deux fleuves, le Brenta et le Piave.
Le plus haut sommet est de 1775
mètres. La route principale partant
de Romano d’Ezzelino, un village
à quelques kilomètres du centre
de Bassano, porte le nom de route
Cadorna, en souvenir du Général
Francesco Cadorna, qui la fit
construire en 1916-1917.
Vallée parcourue par le fleuve
Brenta, elle est une véritable boîte
à surprises, riche en raccourcis
pittoresques et à la nature
fascinante avec ses légendes
anciennes et traditions séculaires.
Elle offre de nombreuses
opportunités de distraction.
Riche en villages historiques
comme Pove, Campolongo, Oliero,
Valstagna, San Nazario, Cismon
del Grappa, Solagna, elle offre
d’importants attraits. De l’activité
sportive, comme le canoë pratiqué
sur les rapides du fleuve Brenta,
Ce fut aux XVIème et XVIIème
siècles que Bassano et le village
voisin de Nove devinrent célèbres
dans l’Europe entière pour leur
prestigieuse production de
céramiques. Grâce aux proches
gisements d’argile et de terre
blanche, au fleuve Brenta qui
alimentait les moulins pour le
broyage du quartz et du carbonate
de calcium et au grand esprit
d’initiative qui caractérisait déjà
les habitants de cette région, ce
fut ici que sont nées certaines
des plus prestigieuses entreprises
Tout comme le pont, la grappa
et la céramique, le turion blanc
de Bassano est l’un des symboles
de notre ville. Caractéristique et
célèbre dans le monde entier, il se
distingue par sa couleur blanche,
laiteuse, sa posture droite et
l’absence de filandres. C’est un
légume qui a été sélectionné
au fil du temps par le milieu. La
culture en grand style remonte
au XIXème siècle. Autour de ces
primeurs, se sont développées en
ville et dans les environs de très
riches initiatives, dont ils sont
Témoignant également de
l’héroïsme de ces terres, le tunnel
Vittorio Emanuele III pénètre
d’environ un kilomètre et demi sous
le sommet, atteignant un parcours
de pratiquement 5 kilomètres avec
ses embranchements secondaires.
Au sommet, domine le monument
aux morts (12 615 soldats morts
pour l’Italie dont 10 322 soldats
inconnus), surplombé par la tombe
du Général Giardino et la chapelle
de la Vierge du Grappa, consacrée
en 1901 par le patriarche de Venise
de l’époque, Giuseppe Sarto, futur
Pie X. En raison des grandes et
courageuses entreprises qui y
furent réalisées, la zone au-dessus
de 1700 mètres a été déclarée
monument national et zone sacrée.
aux manifestations religieuses,
comme la célèbre procession
biblique ayant lieu tous les 5 ans
depuis le Moyen-âge dans les rues
de Pove; de l’attrait artistique
avec la collection du Musée du
tailleur de pierre de Pove, à celui
pour l’histoire avec le Musée du
canal de Brenta di Valstagna ou
le Musée du tabac de Carpané di
San Nazario. Sont remarquables
également, le parc et les grottes
d’Oliero, le Covolo del Butistone et
la Calà del Sasso, un escalier de
4 444 marches, réalisé au XVème
siècle, conduisant de Valstagna sur
le haut-plateau d’Asiago.
de céramique comme Manardi
et Antonibon. Parmi les produits
les plus connus de la première,
vous trouvez des maïoliques
d’une grande légèreté, dont
le nom technique provient de
l’émail laiteux utilisé. L’histoire
de la céramique de cette région
est racontée avec précision et
passion dans les deux collections
se trouvant à Bassano dans le
Palais Sturm et à Nove dans le
Musée municipal de la céramique.
C’est une activité qui est très
pratiquée encore de nos jours
et la production porte un label
de qualité; aujourd’hui l’activité
compte 400 ateliers et occupe
environ 3000 personnes, entre
entrepreneurs et véritables
artistes-artisans, dont la fantaisie
et l’adresse restent un phénomène
passionnant à observer.
les protagonistes à part entière.
Elles se concentrent d’avril à mai,
la période où les asperges sont
prêtes à être cueillies. Des fêtes
se succèdent aux rencontres
œnologiques et gastronomiques
et même un véritable concours,
récompensant la plus belle botte
d’asperges, devient l’occasion
d’organiser une grande fête dans le
centre ville.
Un dicton local exprime bien,
par ailleurs, le rôle primordial de
l’asperge:
Bassano est fameuse pour son
pont,
ses céramiques et sa grappa,
pour son Mont et de la gloire
entourée
que les Da Ponte lui ont donnée,
sans oublier une merveille du
monde,
l’asperge, bien assaisonnée
et par un œuf dur accompagnée,
servie à la bonne heure,
dans un plat creux en étoile
disposée,
aux pauvres donne des airs de
seigneurs.
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Grappa
del
LA GRAPPA
ITINÉRAIRE
J. DAL PONTE
LES VILLAS
Musée
de la Voiture
Un vieux proverbe dit: «La grappa,
c’est du plomb le matin, de l’argent
à midi et de l’or le soir». Produite
par les paysans, cette eau-de-vie
était autrefois utilisée comme
médicament et désinfectant.
Alors que la République de
Vénétie imposa la licence aux
distillateurs, la grappa continuait
à être produite clandestinement.
Au cours des siècles, le processus
de distillation se raffina jusqu’à
devenir, de nos jours, un produit
connu dans le monde entier.
Sa notoriété est telle que certains
Aux côtés du Titien, de Tintoretto
et Véronèse, dans le firmament des
grands génies du XVIème siècle,
brille l’étoile de Jacopo Dal Ponte,
l’un des artistes les plus humains
et les plus complexes de l’histoire
de l’art de ce siècle. Fils d’un
peintre mineur, Francesco Bassano
le Vieux, Jacopo (~1510-1592)
se forma à Venise, mais trouva
la véritable inspiration pour son
art dans sa terre d’origine. Un art
inspiré par la nature et sensible
à la beauté de la quotidienneté,
dont il sait saisir les aspects les
La région de Bassano est riche
également en villas palladiennes.
La Villa Bianchi-Michiel (à visiter
seulement de l’extérieur) se trouve
sur la Campesana, la route qui mène
du Vieux Pont à Campese sur la rive
droite du fleuve Brenta. La villa fut
réalisée par volonté de Giacomo
Angarano en 1548 d’après le projet
de A. Palladio, qui n’en réalisa
cependant seulement les ailes servant
alors de remise. Au XVIIIème siècle,
ce fut le Vénitien Domenico Margutti
qui compléta le bâtiment central pour
la famille Gradenigo selon son propre
Le Musée de la Voiture «Bonfanti
- VIMAR» a été fondé en 1991
par un groupe d’associés des plus
représentatifs du Cercle Vénétie
Automoto de l’époque, fondé a
Bassano en 1961, aujourd’hui
deuxième club en Italie pour
ancienneté.
C’est le seul musée européen du
secteur à organiser des expositions
thématiques semestrielles.
Au printemps et à l’automne, ils
proposent en effet des thèmes
toujours nouveaux et stimulants,
qui touchent des aspects
touristes croient que le nom de la
ville est dû justement à l’eaude-vie. Les lieux les plus célèbres
de dégustation se situent autour
du Vieux Pont, tandis que les
distilleries se situent en dehors du
centre ville. Parmi les noms les plus
représentatifs liés à la grappa, il
faut rappeler la distillerie et la
«Grapperia» Nardini, l’une des cent
auberges historiques d’Italie, et le
Musée de la grappa, qui propose
un voyage fascinant dans le monde
et les parfums de la grappa de la
«Grapperia» Poli.
plus poétiques et fascinants;
un art attentif aux plus délicats
jeux de lumières et de couleurs
et en même temps disposé à
traduire simplement les mystères
religieux les plus complexes.
La grandeur de Jacopo repose
sur tout cela et la collection du
Musée municipal permet de saisir
les transformations que subit sa
peinture au cours de sa carrière.
Nombreux sont ses témoignages
également en dehors du musée,
comme dans l’église de la sainte
Trinité à Bassano, dans l’église
saint-Antoine à Marostica, dans
les églises paroissiales de Cassola,
Mussolente, Pove, dans le cycle des
fresques de l’église de Cartigliano,
à Lusiana et à Enego et sur le hautplateau des sept Communes.
projet, différent du projet palladien.
L’architecture de la villa est, de ce
fait, hétérogène mais harmonieuse,
et le parc à l’arrière la plonge
dans un isolement suggestif. Aux
alentours s’étendent les champs que
Giacomo Angarano avait souhaités,
respectant ainsi ce qui était un désir
commun à la noblesse de la Vénétie.
En venant de Padoue et avant
d’entrer dans la ville sur la gauche,
vous trouverez la Villa RezzonicoBorella, construite entre 1691 et
1713 par un architecte anonyme
mais certainement très influencé par
les réalisations architectoniques de
Baldassarre Longhena. Les quatre
tours et l’oratoire de saint JeanBaptiste appartiennent par contre à
un autre grand architecte vénitien,
Giorgio Massari, qui y travailla à
partir de 1733. À l’intérieur, une toile
de Giambattista Volpato «Jupiter
fulgurant les Titans» et au rez-dechaussée de grands tableaux avec des
personnifications, entre autres, de la
Foi d’Antonio Canova, un habitué de
la villa et admirateur des riches stucs
qui en décorent l’intérieur. Parmi les
villas du voisinage, nous rappelons la
Villa Morosini Cappello à Cartigliano,
la Villa Negri Piovene à Mussolente,
la Villa Cornaro à Romano d’Ezzelino,
la Villa Comello à Rossano et la Villa
Dolfin Boldù à Rosà.
techniques, sportifs et sociaux.
Le Musée de la Voiture «Bonfanti
- VIMAR» s’est imposé pour son
dynamisme et pour son style
museal moderne, qui ne se limite
pas seulement aux expositions,
déjà innovantes en soi, qui
propose aussi des manifestations
et des débats, qui sont des points
de rencontre des plus grandes
personnalités et des professionnels
du secteur.
Le musée de la voiture se trouve
à 5 kms du centre de Bassano del
Grappa, en direction de Treviso, à
Romano d’Ezzelino.
V
i l l e
d e s
b e a u x
Coordination d’édition:
Consorzio Vicenza è
-
a r t s
Bienvenue
à
Bassano
Grappa
del
Province of Vicenza
IAT Bassano del Grappa
(Tourist Information Office)
Largo Corona d’Italia, 35 - 36061 Bassano del Grappa (VI)
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