Test Report Meade Lightbridge 16
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Test Report Meade Lightbridge 16
Après la sortie de la gamme LIGHTBRIDGE, le 16 pouces était attendu par les amateurs. Effectivement, la gamme précédente « starfinder » possédait un 16 ‘’ dont les qualités optiques étaient reconnues. MEADE se devait de donc de reconduire ce niveau de qualité. Ce LIGHTBRIDGE tient-il ses promesses ? Montage : Emballage volumineux (normal vu la taille du télescope) mais bien conçu car il protége bien toutes les pièces. L’assemblage de l’embase est rapide (opération qui se fait 1 fois pour toutes et qui dure 20mn) et sans difficulté, pas de pièce « manquante ».La butée à roulements déjà présente sur les autres modèles « deluxe » permet une rotation fluide et dénuée de points durs. Pour le positionnement du tube « Primaire » (Avant-arrière) dans le berceau, il n’y a pas de détrompeur, on peut donc le monter ; avec 1 hauban à l’avant et les 2 autres à l’arrière, où le contraire. La position que j’ai retenue est celle présentée sur les photos du LightBridge dans le mode d’emploi (Un seul hauban devant). Pour les futurs montages et démontages, afin d’éviter d’abîmer la peinture blanche des différents éléments il est prudent de protéger l’extrémité des (3x2) haubans par un adhésif. Cale Une fois les (3x2) haubans fixés sur la partie inf., il est prudent d’être deux personnes pour fixer la partie supérieure. Elle n’est pas lourde mais avec son Ø important (480mm)et le porte à faux des haubans qui permet une liberté de mouvement, il est difficile de la tenir et de la fixer en même temps. S’il vous arrive d’être seul, il suffit simplement de caler le primaire de telle façon que l’ensemble soit parallèle au sol. Le montage est alors sécurisé à condition de bien vérifier que le calage soit robuste sous peine de voir l’ensemble basculer. Le porte oculaire est de bonne qualité et ses mouvements sont sans à coups. La démultiplication est un plus appréciable .Il n’y a qu’une vis pour fixer les oculaires ce qui est insuffisant. La courbure du porte oculaire est différente de celle du tube (voir photo). La standardisation poussée à l’extrême à ses limites, il semble que se soit celui du 12’’. Le tirage limité permet d’utiliser un nombre restreint d’oculaires. Les Meade conviennent ainsi que les Pentax mais je n’ai pas pu utiliser mes Televue car il manque 20 à25mm de tirage (Ce défaut est aussi présent chez certaines grandes marques réputées). Il est difficile de trouver une bague allonge dans le commerce et seuls les accessoiristes proposent des porte oculaires avec tirage adaptable (Moon light, Jmi, Starlight,…) Compter 200 à 450€ ; onéreux mais la qualité est vraiment au rendez-vous. Le chercheur de type point rouge est de bonne qualité (métal).Le Réglage est aisé (en X et Y), les 3 mires sont nettes mais l’intensité, même réglée au minimum est gênante lors de la recherche d’objets. La clarté du viseur est faible et il n’est pas évident d’apercevoir l’objet du ciel que l’on a choisi . Maniabilité Que ce soit pour la rotation du berceau (sur 360°) où le maniement du tube, il n’y a aucun point dur (j’ai pu suivre la station internationale avec l’oculaire 26mm fourni d’origine).La butée à rouleaux est un +. Un défaut commun à tous les Dobsons, lors d’observations vers le Zénith, le recentrage de l’objet dans le champ n’est pas évident. Collimation Collimation (avec un laser au coulant 31,75mm) facilement réglable aussi bien pour le secondaire que le primaire. Les 3 vis cruciforme du secondaire sont à changer au profit des bob’s knob (compter une vingtaine d’euros chez de nombreux revendeurs).Cela peut éviter, lorsque vous collimatez sur la Polaire, de laisser malencontreusement tomber la clé sur le miroir primaire. Nous sommes bien d’accord, rien ne remplace la collimation sur une étoile mais ce procédé donne tout de même de bons résultats Afin de simplifier la tâche, on peut « repérer » chacun des 3 haubans afin de les monter toujours à la même place. La collimation sera à faire à chaque sortie (compter env. 5mn) Pour la collimation au laser le principe utilisé est le suivant : _Monter le laser à la place de l’oculaire Le modèle utilisé est très pratique (plan à 45°) il permet de régler le primaire sans l’aide d’une tierce personne. _Régler le secondaire (à l’aide de 3 vis) jusqu’à centrer le point rouge sur la cible située au centre du miroir primaire. _Régler le primaire par l’intermédiaire des 6 molettes. Equilibrage Problématique, le tube n’est pas équilibré. Lorsque l’oculaire et le chercheur sont montés le tube pique du nez et vient rapidement en contact sur la base. Il faut donc serrer très fermement le frein de la roue de déclinaison. Cette pièce étant en plastique, on risque de la casser très rapidement. Pour mes premières observations j’ai dû rajouter 3 contre poids (flèches violettes) d’un poids total de 1,5kg. Les 2 photos çi contre montrent les différences que l’on a entre la version française à gauche et la version US exposée lors du NEAF 2007 aux Etats unis. Version française _3 supports à 120° ayant chacun 3 patins. Standard pour un 16’’ Version US _9 supports ayant chacun 3 patins. Etait-il un simplement un modèle d’expo ? Test sur le ciel Observations en montagne (2600m) juste en dessous du col du Galibier dans le massif de l’oisans (90km de grenoble), dans le massif du Vercors à 1400m au dessus de lans en vercors et à Valdrôme (rassemblement organisé par la SAF (société astronomique de France) chaque été. Mise en température naturelle (le télescope possède en effet un ventilateur dont je ne me suis pas servi). Premières impressions, les étoiles sont très fines (aucun empattement).Les Aigrettes fines et interrompues démontrent un très bon niveau de qualité. La coma (inhérente à ces télescopes ouverts) est bien symétrique (collimation bien réglée) et bien que présente sur les bords n’est pas gênante. L’oculaire livré d’origine (MEADE QX 26mm de 70° de champ) délivre des images de qualité très moyenne. N’hésitez pas à utiliser vos oculaires perso. Les planètes ; Les premières observations donnent des images contrastées et de bonne qualité. Jupiter, planète difficile par son fort éclat, laisse apparaître le détail dans les festons. On voit que l’on est en présence d’un diamètre ayant une très bonne résolution et l’image en terme de « détail » est bonne. En fait le pouvoir séparateur fait que l’on discerne + de détails mais, ne nous leurrons pas, on obtient jamais l’image tranchée,le bord du disque découpé que l’on voit lorsque l’on observe dans les lunettes Apo. Les satellites montrent un diamètre apparent (oculaire Pentax XW 7mm = 261X). La lune : Filtre indispensable dès le 1er quartier, sinon le puits à photons vous éblouit et ruine votre vision. A faible grossissement (oculaire Pentax 21mm = 87X) l’image est belle au centre mais les bords sont dégradés par la coma .Lorsque l’on pousse le grossissement à 261X les détails sont impressionnants et l’effet de coma sur les bords s’estompe. La turbulence engendrée par le Ø conséquent et le tube ouvert reste gênante. Il est utile (nécessaire) d’investir dans une « chaussette » qui logiquement devrait être livrée avec ce type d’instrument . Les objets du ciel profond : Le sagittaire est riche en objets et les classiques, mais très esthétiques M8-M16-M17-M20-M22 restent incontournables. M17, avec 2 oculaires Pentax 21et 40mm avec OIII, montre les volutes de gaz que l’on voit sur les photos .Les fins filaments qui dessinent le « cygne ou l’oméga » sont nettement visibles. M20 montre distinctement les 3 chenaux. Quant à M8, on discerne les nuages sombres sur les bords. En fait, les images « ressemblent » à des images en H-alpha. ( simplement à titre de comparaison naturellement). M22 : extraordinaire avec un grossissement de 261X .D’ailleurs tous les amas globulaires sont superbes. Les étoiles sont fines et le fin poudroiement prend une dimension supplémentaire. Les dentelles du cygne avec un oculaire NAGLER de 31mm (prêté par un ami) laissent apparaître des détails inimaginables. L’oculaire était « sorti » de 20mm pour avoir le tirage (attention à la chute). Seul regret, je n’ai pas eu le temps de tester cet instrument sur les galaxies difficiles (Quintet de stephan par ex). Pour la photographie, pour cette catégorie de matériel, l’achat d’une table équatoriale devient indispensable avec tout ce qu’il faut autour. Avec le matériel disponible sur le marché, en terme d’accessoires, les photographes trouveront certainement leur bonheur. Ce télescope à, selon moi, une vocation essentiellement visuelle et permet de rechercher et s’attarder sur des objets difficiles. Robustesse Tubes en métal laqué blanc de belle facture avec haubans en aluminium. L’assemblage de ces différents éléments fait que des parties peintes sont en contact avec les organes de serrage. En bref et vu que je suis perfectionniste (comme un bon nombre d’entres nous), je n’hésite pas à protéger ces parties sensibles. En terme de parties sensibles, sur la gamme complète LightBridge, la base du télescope est en panneau de particules. Elle est extrêmement sensible à toute humidité (rosée, pluie,…).Il est prudent de déposer un plastique au sol, d’installer ensuite la base et de l’envelopper, elle sera ainsi à l’abri des agressions de l’eau. Pour l’équilibrage, comme déjà ennoncé, la petite pièce en plastique (voir photo) qui sert de frein doit être serrée avec modération sous peine de la casser. L’utilisation d’une binoculaire amène à prendre des précautions car il est impératif d’ajouter un contrepoids d’une valeur de 2.7X le poids de la bino complète, coté miroir primaire. A titre d’exemple : si vous montez un poids de 1kg sur le porte oculaire vous rajouterez 2.7kg coté miroir F2 F1 L1 F1 x L1 = F2 x L2 L2 avec L2=500mm et L1= 1350mm Constat général La qualité première de ce type d’instrument, à savoir la qualité de l’optique, est respectée. MEADE l’a compris en reconduisant la qualité que nous lui connaissions sur les gammes antérieures. Les images délivrées ont véritablement un très bon piqué et donnent envie d’observer. L’équilibrage, quant à lui, se doit d’être corrigé. On peut imaginer des contrepoids amovibles qui permettraient d’équilibrer l’ensemble lorsque l’on désire monter des accessoires lourds (une binoculaire par exemple). Avec un tarif proposé à 2590€ ce 16’’ n’a pas de concurrence sur le marché, alors que dire, si les améliorations précitées dans ce test sont apportées ? Pour la transportabilité les mensurations de l’engin ne permettent pas d’utiliser la « mini » cooper qui est présentée sur la publicité Meade (taille de l’observateur sur la photo :1m70). LES PLUS _Qualité optique _Collimation _Montage, démontage rapides (10mn) _Maniabilité (fluidité des mouvements) _Finition générale (qualité de la peinture, éléments à l’intérieur noirs/réflexions). . LES MOINS _Equilibrage très perfectible _Embase très sensible à l’humidité _Porte oculaire à tirage limité _Oculaire de faible qualité _Chercheur étriqué