Motion hebergement DM2 2011
Transcription
Motion hebergement DM2 2011
Réunion du Conseil Général du 24 Octobre 2011 MOTION SUR L’HÉBERGEMENT D’URGENCE Adoptée à l'unanimité des présents le 24 octobre 2011 A l’heure où la France traverse une grave crise économique et sociale, entraînant des français de plus en plus nombreux dans une spirale d’exclusion, l’hébergement d’urgence est sévèrement touché par une baisse des crédits d’Etat. Cette situation, mise en exergue cet été avec la très médiatique démission de Monsieur Xavier Emmanuelli de la tête du SAMU social, faisant suite à la fermeture du centre d’hébergement de Paris et à la suppression de 5000 nuits d’hôtel par jour, a été dénoncée par les associations et les travailleurs sociaux tout au long de l’été 2011, se traduisant notamment par des manifestations à Paris et en Province. Cette alerte des associations travaillant dans le champ de l’hébergement d’urgence, qui pour un certain nombre ont vu la part des subventions apportées par l’Etat diminuer de 10 à 20 %, doit être entendue. A la veille de l’hiver, quand de plus en plus de personnes se retrouvent en situation précaire et que l’on sait que le 115 de Gironde ne trouve pas de solution pour près de 150 personnes par soir, réduire les moyens consacrés à l’hébergement d’urgence a des conséquences lourdes sur les citoyens, mais également sur l’ensemble des structures qui oeuvrent à trouver des solutions pour les plus démunis. Le Conseil Général de la Gironde soutient ces travailleurs sociaux et s’est engagé de longue date en faveur du logement, notamment des plus démunis, en mobilisant des moyens importants sur ce domaine. En revanche, s’agissant d’une compétence d’Etat et au regard de l’intensité de la crise, le département ne pourra faire face aux carences des autres financeurs du logement d’urgence au premier rang duquel se situe l’Etat. C’est pourquoi les élus du Conseil général de la Gironde souhaitent que l’Etat s’engage à apporter de nouveaux crédits sur cette politique de l’hébergement d’urgence, afin de permettre aux structures d’accompagner au mieux les plus précaires d’entre nous.