Conclusions de la consultation mondiale de la jeunesse

Transcription

Conclusions de la consultation mondiale de la jeunesse
Analyse
mondiale de la
mise en œuvre
de la Politique
de la jeunesse
de la FIRC
Conclusions de la
consultation mondiale de la
jeunesse
2005-2007
Résumé analytique
Ce résumé analytique se fonde sur les informations reçues à travers de la consultation mondiale
de la jeunesse meneé de 2005 à 2007. Il fournit une base sur la situation actuelle de la jeunesse
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à l’échelon mondial.
MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE ET STRATÉGIE DE LA JEUNESSE DE LA FÉDÉRATION
INTERNATIONALE
ANALYSE DE LA CONSULTATION MONDIALE SUR LA JEUNESSE 2005-07
Résumé analytique - Juillet 2007
Introduction
En 2004, la Commission de la jeunesse de la Fédération internationale des Sociétés de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a jugé indispensable d’analyser la mise en œuvre de la
Politique et stratégie de la jeunesse à l’échelon mondial, en vue de donner au Conseil de
direction un avis sur l’élaboration de politiques liées à la jeunesse. Cette analyse avait pour
but d’étudier de quelle façon la Politique adoptée en 1991 et réaffirmée en 1999 influe sur le
développement des programmes et des structures Jeunesse à l’échelon national, et de quelle
façon les jeunes membres et volontaires contribuent à la mission de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge (CR/CR) dans le monde. En 2005, la première étape a consisté à élaborer et à
diffuser le questionnaire de la consultation mondiale sur la jeunesse, dans le but de sonder
l’opinion des Sociétés nationales et des jeunes.
Le but général de ce processus est de rassembler des informations détaillées sur la situation
actuelle de la jeunesse CR/CR dans le monde entier, qui serviront de référence pour réaliser
les objectifs de la Commission de la jeunesse tels que définis dans le mandat des organes
statutaires et spécifiés dans le plan de travail de cette commission.
Le présent document fournit à la Fédération une analyse actualisée de la mise en œuvre de la
Politique et stratégie de la jeunesse ainsi que de son impact sur le développement des
structures Jeunesse et de la prise de décisions au sein des Sociétés nationales CR/CR dans le
monde.
Les méthodes utilisées pour rassembler les données qui étayent la présente analyse sont les
suivantes :
1. Un questionnaire visant à obtenir des informations qualitatives détaillées sur la
situation de la jeunesse et la mise en œuvre de la Politique au sein des Sociétés
nationales d’un point de vue régional et international. Ce questionnaire a garanti que les
Sociétés nationales échangent activement leurs expériences et acceptent mieux ce
processus d’analyse et ses résultats.
2. Une analyse de documents clés, notamment les examens relatifs à la Stratégie 2010 et
à la Stratégie pour le Mouvement, les précédents rapports sur la jeunesse et le
volontariat au sein du Mouvement et les derniers rapports en date d’organisations et
d’institutions internationales.
3. Des entretiens (pour la plupart semi-structurés) par téléphone et occasionnellement par
courrier électronique avec des collaborateurs clés des principaux acteurs concernés par
les questions relatives à la jeunesse (Secrétariat et délégations de la Fédération,
Sociétés nationales, Commission de la jeunesse, réseaux Jeunesse et responsables
Jeunesse à l’échelon national).
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4. Des études de cas décrivant quatre structures Jeunesse CR/CR existantes ont été
élaborées en consultation avec des collaborateurs de Sociétés nationales de différentes
régions.
Ce résumé analytique présente les résultats de l’analyse de façon succincte. Un rapport final
plus détaillé sera largement diffusé pour faciliter l’examen de celle-ci à l’échelon institutionnel
et l’échange des enseignements tirés au sein du Mouvement. Ces enseignements devraient
servir de références pour la mise en œuvre d’interventions concrètes axées sur la jeunesse, et
influencer la nature et l’orientation des futurs travaux de la Fédération en faveur du
développement de la jeunesse.
La notion de jeunesse et le contexte
La notion de jeunesse est définie dans la littérature sociologique comme une phase de
socialisation et de transition vers l’âge adulte. À l’heure actuelle, la jeunesse est redéfinie
comme une étape centrale et stratégique de l’existence. Cette redéfinition s’explique par
l’individualisation croissante du passage à l’âge adulte. Les individus déterminent leur vie
d’adulte à travers un processus de « négociation » au lieu de simplement suivre les schémas
préétablis par leur origine sociale. L’origine n’en demeure pas moins un facteur déterminant.
De fait, la capacité de chaque individu de négocier sa transition avec succès dépend encore
largement du capital culturel et du soutien qu’il reçoit de sa famille, ainsi que des
opportunités et des contraintes liées à son sexe et à la région dans laquelle il vit.
Contrairement aux stéréotypes populaires, les jeunes en général ne considèrent pas qu’ils ont
une attitude hostile, rebelle ou antagoniste vis-à-vis de leur famille et des adultes1. La
majorité des jeunes interrogés ont une image positive d’eux-mêmes et de leur situation,
quoiqu’un nombre croissant d’entre eux admettent qu’ils ont des comportements
expérimentaux risqués. Toutes les études montrent qu’une minorité de jeunes sont impliqués
dans des problèmes sérieux – abus de substances psychotropes, grossesses précoces, gangs
ou criminalité. Dans l’ensemble, les études soulignent que les jeunes expriment le besoin de
se sentir indépendants, compétents et actifs dans la société. Toutefois, le rapport qu’ils ont
avec les tendances, les idées et les technologies nouvelles peut être perçu comme une
menace par leurs aînés, qui pensent que leurs systèmes de valeurs s’effritent, que leur
autorité diminue et que leurs connaissances sont dévalorisées.
Les problèmes de la jeunesse dans le monde2
•
Pauvreté : Plus de 200 millions de jeunes, soit 18 % des jeunes dans le monde, vivent
avec moins d’un dollar par jour et 515 millions avec moins de deux dollars par jour. Il
est difficile de savoir avec précision si la pauvreté des jeunes s’est atténuée ou
aggravée ces dix dernières années.
1
Selon Richard et Margaret Braungart (Université Syracuse à New York), qui ont été mandatés par l’Unité de la jeunesse du
Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies pour présenter un aperçu des études internationales sur la
jeunesse.
2
Sur la base des principales conclusions du Rapport mondial sur la jeunesse 2005 des Nations Unies.
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•
Éducation : Depuis 1995, le nombre d’enfants qui finissent l’école primaire n’a cessé
d’augmenter et, dans le groupe d’âge concerné, quatre jeunes sur cinq fréquentent
actuellement l’école secondaire. Par ailleurs, le nombre de jeunes inscrits dans un
établissement d’enseignement supérieur a augmenté. Il est estimé que quelque 100
millions de jeunes dans le monde sont actuellement inscrits dans un établissement de
niveau universitaire. La jeunesse actuelle a atteint un niveau d’instruction sans
précédent. Néanmoins, 113 millions d’enfants ne vont pas à l’école tandis que 130
millions de jeunes sont déjà illettrés.
•
Emploi : En dépit du fait que les jeunes reçoivent une éducation plus poussée, le
chômage des jeunes dans le monde a atteint des niveaux record, touchant plus de 88
millions d’entre eux. C’est en Asie occidentale, en Afrique du Nord et en Afrique
subsaharienne qu’il est le plus élevé. Les jeunes sont soumis à une pression accrue
pour être compétitifs sur un marché du travail mondialisé.
•
Santé : Globalement, les jeunes entrent dans l’adolescence plus tôt et se marient plus
tard que dans le passé. Les relations sexuelles avant le mariage semblent toujours plus
fréquentes. Les grossesses précoces demeurent un sérieux problème, quoique leur
nombre ait diminué dans de nombreux pays. Le VIH/sida est la première cause de
mortalité chez les jeunes, suivi par les actes de violence et les accidents.
•
Environnement : Si les jeunes continuent à se préoccuper de l’avenir, il ne reste pas
moins indispensable d’accroître leur participation aux processus décisionnels relatifs à
l’environnement.
•
Toxicomanie : La consommation de drogues synthétiques, notamment à des fins
récréatives, a atteint des niveaux record à l’échelle mondiale. Les restrictions partielles
sur la vente d’alcool et de tabac n’ont pas empêché une hausse de la consommation de
drogues dans les pays en développement. La demande de substances illicites chez les
jeunes de ces pays a atteint des niveaux comparables à ceux qui sont généralement
observés dans les pays industrialisés.
•
Délinquance juvénile : Les actes de délinquance commis par des jeunes continuent
d’être perçus comme une menace pour la société. Certains pays en sont venus à
adopter des politiques de détention et de dissuasion actives, qui ont peut-être réduit la
délinquence juvénile, mais à un prix élevé.
•
Loisirs : Ces dix dernières années, il a été de plus en plus généralement admis que les
loisirs constituent un apport vital pour les jeunes en termes d’intégration sociale, de
débouchés et de développement en général. Les jeunes cherchent de plus en plus des
nouvelles façons d’occuper leur temps libre, à la fois par nécessité et par intérêt.
•
Participation à la prise de décisions : Ces dix dernières années, l’importance de la
participation des jeunes à la prise de décisions a été de plus en plus largement
reconnue. Les nouvelles initiatives visant à associer les jeunes aux processus
décisionnels doivent tenir compte de l’évolution qui se produit actuellement au sein
des mouvements de jeunes.
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•
Mondialisation : Les jeunes sont très flexibles et probablement mieux à même de
s’adapter et de tirer parti des nouvelles opportunités qu’offre la mondialisation.
Néanmoins, nombre d’entre eux, en particulier dans les pays en développement, n’en
bénéficient pas. La mondialisation a eu un impact sur l’emploi des jeunes dans le
monde entier, ainsi que sur les flux migratoires. Elle a provoqué de profonds
changements dans la culture et le mode de consommation des jeunes, ainsi que
différentes manifestations de citoyenneté et de militantisme mondial.
•
Technologies de l’information et de la communication : La prolifération des
technologies de l’information et de la communication, qui a caractérisé le processus de
mondialisation au cours de ces dix dernières années, présente à la fois des défis et des
opportunités pour les jeunes, qui très concernés par la fracture numérique mondiale.
•
VIH/sida : Dix millions de jeunes vivent actuellement avec le VIH/sida, notamment en
Afrique et en Asie. La propagation du virus a eu des effets dévastateurs sur la santé
sexuelle et génésique des jeunes, qui sont particulièrement exposés au virus.
•
Conflits : Ces dix dernières années, une proportion démesurée de jeunes ont participé
à des conflits. En dépit du cadre juridique international qui protège les mineurs et
interdit leur implication dans les conflits, aucun progrès n’a été constaté sur le terrain.
•
Relations intergénérationnelles : Le pourcentage des jeunes dans la population
mondiale diminue progressivement et le développement de la jeunesse sera considéré
comme bénéfique pour les autres générations. En dépit de ses structures en constante
évolution, la famille reste la première institution sociale où les générations se côtoient
et interagissent.
Les filles et les jeunes femmes dans le monde entier sont confrontées à des problèmes qui
leur sont particuliers. Même si les gouvernements sont davantage sensibilisés aux questions
d’équité entre les sexes, l’accès des femmes à l’éducation supérieure et au marché du travail
reste problématique dans certains pays. En outre, des stéréotypes négatifs sur les femmes
persistent à la fois dans les nouveaux médias et dans les médias traditionnels. Lorsque les
ressources sont limitées, les jeunes femmes sont généralement les premières à abandonner
l’école. Elles sont donc désavantagées lorsqu’il s’agit de trouver un emploi ou de s’intégrer
dans la vie économique. En outre, dans les populations pauvres, les jeunes femmes sont plus
potentiellement exposées au VIH/sida et aux grossesses non désirées, ce qui affaiblit encore
leur position dans la société et limite d’autant leur capacité de bâtir leur avenir.
Les nouveaux modèles d’indépendance et d’autonomie des jeunes femmes constituent un
réel défi pour les pays où des traditions profondément ancrées entravent la participation des
femmes.
Tous ces défis auxquels les jeunes sont confrontés dans le
monde entier mettent clairement en relief leur vulnérabilité et
situent le contexte dans lequel les jeunes volontaires évoluent.
Ils ont également un impact sur les questions dont il faut tenir
compte dans les programmes de volontariat CR/CR. Ces défis
montrent clairement les problèmes auxquels les jeunes
volontaires devront faire face dans les communautés et, dans
d’autres cas, les préoccupations que les jeunes emportent avec
eux dans leur action volontaire.
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Analyse globale de la consultation mondiale de la Fédération sur la jeunesse
Le présent rapport se fonde sur les réponses de 92 Sociétés nationales au questionnaire de la
consultation mondiale sur la jeunesse. Pour mieux comprendre les résultats pris en compte
dans ce rapport, il importe de noter que la plupart des réponses sont parvenues au Secrétariat
durant la période 2005-2006.
La majorité des personnes qui ont répondu au questionnaire sont des employés rémunérés
chargés de la jeunesse (44 %) ou des responsables Jeunesse élus, à savoir des présidents de la
jeunesse ou des membres de la Commission de la jeunesse (23 %). Le graphique ci-dessous
présente de façon plus détaillée le profil des personnes qui ont pris part à la consultation :
Qui a répondu au questionnaire ?
100%
90%
80%
70%
60%
50%
44%
40%
23%
30%
20%
20%
7%
10%
0%
Responsables
Jeunesse
(Personnel)
Responsables
Jeunesse
(élus)
DG
D.G.
Autres
départements
(personnel)
6%
S/O
N.disp.
Près de 50 % des 185 Sociétés nationales de la Fédération ont participé à la consultation. Le
graphique ci-dessous indique le taux de participation par région :
Répa rtition des ré ponses pa r ré gion
(92 Soc ié té s na tiona les )
Afrique
Amériqu es
Asie Pafifique
Europe
MEN A
11%
14%
17%
45 %
13%
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Plusieurs raisons peuvent expliquer ces différents taux de participation. Le questionnaire a été
envoyé une première fois en 2005, par courrier, dans les quatre langues. Par la suite, il a été
posté sur FedNet et les Sociétés nationales ont reçu des rappels fréquents par le biais d’outils
de communication de la Fédération concernant la jeunesse (bulletin d’information trimestriel,
bulletin électronique mensuel), des réseaux Jeunesse régionaux et des délégations de la
Fédération sur le terrain.
Les personnes qui ont répondu au questionnaire étaient essentiellement des employés de
départements Jeunesse ou d’autres départements chargés des questions relatives à la
jeunesse. Quelques questionnaires ont été remplis par des dirigeants de Sociétés nationales.
Dans certains cas, les jeunes (à l’échelon national) n’étaient pas au courant de la consultation
mondiale sur la jeunesse. Ce manque d’information et, partant, le nombre restreint de
réponses pourraient être imputables à des problèmes de communication au sein des Sociétés
nationales, ce qui a rendu la communication au sein du réseau mondial de la Fédération
d’autant plus difficile. Par conséquent, les jeunes n’ont pas été informés, soit parce que les
moyens de communication existants n’étaient pas accessibles ou n’ont pas été suffisamment
utilisés, soit parce que la communication interne était, dans bien des cas, déficiente.
Les jeunes participeraient plus activement à la vie de l’organisation
et apporteraient une contribution positive au développement de
celle-ci si les dirigeants des Sociétés nationales en associaient à
tous les niveaux de leurs processus décisionnels, de leur
planification stratégique et de leurs programmes, et si tous les
jeunes membres avaient facilement accès à l’information, aux
moyens et aux outils disponibles.
.
Il conviendrait également d’intégrer davantage les jeunes au niveau régional, en tirant parti
de l’impulsion donnée par la mise en place du nouveau modèle de fonctionnement de la
Fédération. Cette intégration pourrait être facilitée si les bureaux régionaux de la
Fédération incluaient systématiquement les programmes Jeunesse dans les appels
régionaux et renforçaient les réseaux Jeunesse en mettant à leur disposition des ressources
et des coordonnateurs Jeunesse, en vue de permettre aux jeunes de chaque région de rester
en contact et de communiquer en permanence.
Jeunesse CR/CR : les tendances internes
1. Jeunes volontaires, groupe d’âge et équilibre entre les sexes
•
•
•
Sur les 92 Sociétés nationales consultées, on dénombre au total 10 843 791 volontaires.
Par extrapolation, on peut estimer à quelque 21 805 000 le nombre de volontaires actifs
dans le monde.
Parmi les volontaires de ces 92 Sociétés nationales, 41 % (soit 4 397 979) sont des
jeunes, ce qui permet d’estimer à 8 844 000 le nombre de jeunes volontaires dans le
monde.
Le groupe d’âge moyen des jeunes de ces Sociétés nationales se situe entre 10 et 28
ans.
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•
Les taux de représentation des femmes et des hommes parmi les jeunes volontaires
sont en moyenne de 54 et 46 % respectivement. Cet équilibre entre les sexes n’est pas
maintenu au niveau des postes de décision, où les hommes ont encore un rôle
prédominant.
2. Systèmes et structures d’encadrement des jeunes volontaires
•
•
•
•
•
81 Sociétés nationales, soit 88 % des Sociétés nationales consultées, ont déclaré
disposer d’une unité/d’un département/d’un coordonnateur Jeunesse. Ces Sociétés
comptent au total 2 240 employés rémunérés à leur siège.
Dans 78 % des Sociétés nationales, la jeunesse est organisée par un département
Jeunesse et ses propres organes de décision sont intégrés au reste de l’organisation.
10 % des Sociétés nationales ont mis en place une structure Jeunesse parallèle.
9 % des Sociétés nationales organisent des activités Jeunesse dans le cadre d’autres
départements.
Dans 2 % des Sociétés nationales, les activités Jeunesse sont organisées autrement
(elles s’inscrivent par exemple dans le cadre d’activités périscolaires dans des centres
éducatifs). Enfin, 1 % des Sociétés nationales n’ont pas spécifié la nature de leurs
structures Jeunesse.
Youth structures
100%
90%
78%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
9%
2%
10%
0%
•
•
•
•
intégrée
Parallèle
Autres
départements
Autres
1%
N.disp.
Sur les 92 Sociétés nationales consultées, on dénombre au total 22 719 sections, dont
40 % (9 095 sections) comptent des groupes Jeunesse bien établis.
56 Sociétés nationales (61 %) déclarent être dotées d’une unité ou d’un département
Jeunesse opérationnel à l’échelon local. On dénombre au total 1 752 employés
rémunérés dans leurs sections locales ou de district.
La plupart des Sociétés nationales recrutent leurs jeunes volontaires dans des
établissements d’enseignement : 92 % dans des écoles et 79 % dans des universités.
79 % des Sociétés nationales recrutent également leurs volontaires à travers des
campagnes dans les médias, des manifestations grand public et des programmes de
diffusion, ainsi qu’au sein des familles et des cercles d’amis de leurs membres.
74 % des Sociétés nationales proposent régulièrement des cours d’initiation aux
nouveaux membres de la jeunesse (la durée des cours varie de trois heures à plusieurs
semaines).
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•
62 % des Sociétés nationales reconnaissent le mérite et le travail des jeunes
volontaires, essentiellement par le biais de lettres, de diplômes ou de certificats de
reconnaissance et de prix. Certaines Sociétés nationales déclarent verser des primes aux
volontaires ou les récompenser en les faisant participer à des rencontres, réunions et
manifestations internationales.
3. Participation des jeunes aux programmes et services nationaux
•
•
•
Les jeunes sont associés à la
Les jeunes sont associés à la plupart des
planification de leurs programmes
programmes et des services essentiels des
Jeunesse dans 96 % des Sociétés
Sociétés nationales. Les principales activités
nationales. Ils sont davantage
sont (par domaine essentiel) :
impliqués aux niveaux local et
SANTÉ : prévention VIH/sida et éducation par
les pairs ; soins de santé primaires et promotion
régional (78 % et 63 %
de modes de vie sains.
respectivement) qu’au niveau
CATASTROPHES : premiers secours à base
national (71 %). 48 % des Sociétés
communautaire, préparation aux catastrophes et
interventions en cas de catastrophes, et
nationales associent les jeunes aux
protection de l’environnement.
trois niveaux, contre 12 % au niveau
VALEURS HUMANITAIRES : promotion des
local uniquement et 8 % au niveau
Principes fondamentaux et des valeurs
national uniquement.
humanitaires CR/CR, et activités de formation et
de sensibilisation.
Dans la plupart des Sociétés
DÉVELOPPEMENT DE LA JEUNESSE :
nationales, les jeunes prennent part
formation des jeunes volontaires et des
à la planification au niveau national
responsables
Jeunesse ;
camps
d’été
thématiques et échanges internationaux.
en envoyant des propositions de
programmes ou d’activités à leur
siège ou en participant à la première phase d’évaluation. Au niveau local, les jeunes
sont associés à l’ensemble du cycle de planification et de mise en œuvre de leurs
propres programmes. Lorsqu’une structure Jeunesse est en place, les jeunes contribuent
également à l’organisation de sessions formation ainsi que de réunions annuelles et de
séances de travail pour la planification stratégique et la prise de décisions concernant la
jeunesse.
Les jeunes volontaires sont très dévoués et consacrent beaucoup de temps aux
programmes Jeunesse, comme en témoigne le graphique ci-dessous :
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Heures de travail par mois des jeunes volontaires
60
56
Heures/mois
50
47
40
30
28
24
20
16
10
Asie-Pacifique
Europe
MENA
Amériques
Afrique
0
ESTIMER LA VALEUR DE LA CONTRIBUTION DES JEUNES VOLONTAIRES…
Pour mieux comprendre ce que ces chiffres signifient en termes de maind’oeuvre pour les services du Mouvement international au niveau
communautaire et, en particulier, pour les Sociétés nationales, nous
pouvons effectuer une estimation rapide. Même en partant d’un coût minime
de 2 euros par heure de volontariat, la contribution moyenne d’un(e) jeune
volontaire à l’action de sa Société nationale en Afrique s’élève à 112
euros par mois (1 344 euros par an). Si nous multiplions ce montant par le
nombre de jeunes volontaires en Afrique – estimé à 753 641 –, nous
obtenons une remarquable contribution en nature de 1 012 893 504 euros
par an pour ce seul continent.
L’importance et la valeur inestimable de l’action des jeunes volontaires dans
le monde sont d’autant plus évidentes si nous intégrons les autres régions
dans cette estimation.
4. Représentation de la jeunesse dans les organes de décision
• 72 % des Sociétés nationales
Représentation des jeunes dans les organes de décision
associent
les
jeunes
(72 % des Sociétés nationales)
volontaires
à
leurs
processus
décisionnels ;
Représentant de la jeunesse
Commission de la jeunesse
56 % d’entre elles comptent
Les deux
un représentant de la
jeunesse dans leurs organes
directeurs ; 34 % ont une
commission/un comité/un
groupe de travail de la
jeunesse, et seulement 10 %
cumulent les deux systèmes
de représentation.
• La participation des jeunes est plus marquée aux niveaux local (79 %) et national (86 %),
qu’au niveau régional (64 %). En outre, 39 % de ces Sociétés nationales ont déclaré
10%
34%
56%
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associer les jeunes aux trois niveaux, contre 5 % au niveau national uniquement et 8 %
au niveau local uniquement.
• Dans 20 % des Sociétés nationales, les représentants de la jeunesse sont désignés,
généralement par les organes directeurs ou le président aux différents niveaux de
responsabilité territoriale. Dans certains cas, ils sont recommandés soit par le conseil ou
la commission de la jeunesse, soit par le directeur ou le coordonnateur Jeunesse (selon
la structure organisationnelle de la jeunesse et de son degré d’autonomie).
• Dans 50 % des Sociétés nationales,
Systèmes de représentation de la jeunesse
les représentants de la jeunesse
sont élus par l’Assemblée générale
aux différents niveaux ou par les
Désignation
membres de la jeunesse. Dans
Election
certains cas, lorsque la structure
Les deux
Jeunesse et son fonctionnement le
N.disp.
permettent, ils sont élus dans le
cadre d’élections spéciales.
• 13 % des Sociétés nationales
cumulent les deux systèmes et
17 % n’ont pas répondu à cette
question.
• Dans 65 % des Sociétés nationales, la jeunesse présente un rapport d’activité à
l’Assemblée générale de sa Société nationale.
17%
20%
13%
50%
5. Réseaux Jeunesse et participation des jeunes aux réunions statutaires de la Fédération
•
•
•
•
Dans 86 % des Sociétés nationales, les jeunes participent aux rencontres
internationales de la jeunesse CR/CR, notamment aux camps, échanges
internationaux et activités de formation destinés aux jeunes. Ils déclarent tirer profit
de l’échange d’idées, d’expériences et de bonnes pratiques, et être de ce fait plus
engagés, motivés et fiers de faire partie de ce Mouvement international.
Dans 49 % des Sociétés nationales, les jeunes font état de réseaux Jeunesse actifs
auxquels ils participent dans leurs régions respectives, à savoir :
au moins 6 réseaux (régionaux et sous-régionaux) en Europe ; 2 en Afrique (région du
Sahel et Afrique australe) ; 3 dans les Amériques (un réseau par sous-région) ; 2 dans la
région Moyen-Orient Afrique du Nord (un en Afrique du Nord et l’autre pour
l’ensemble de la région MENA) et seulement 1 réseau en Asie du Sud-Est.
La plupart de ces réseaux se réunissent régulièrement et sont dotés d’un système de
coordination plus ou moins bien établi (un coordonnateur ou une équipe de
coordination).
48 % des Sociétés nationales envoient des représentants de la jeunesse aux
conférences régionales CR/CR et/ou à l’Assemblée générale de la Fédération. Les
résultats des conférences régionales européenne et interaméricaine tenues cette
année reflètent cette participation active.
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Principales conclusions et recommandations
•
La plupart des Sociétés nationales (88 %) estiment que la Politique et stratégie de la
jeunesse aide effectivement les Sociétés nationales et la Fédération à planifier le
développement de la jeunesse.
•
51 % des Sociétés nationales pensent qu’elles remplissent leur rôle en conformité avec
la Politique et stratégie de la jeunesse. 40 % des Sociétés nationales sont d’avis que la
Commission de la jeunesse remplit son rôle et 59 % estiment que le Secrétariat de la
Fédération agit conformément aux dispositions de la Politique.
•
Pour faciliter sa mise en œuvre, la
Politique et stratégie de la jeunesse
devrait encourager toutes les Sociétés
nationales à élaborer leur propre
politique de la jeunesse. Une solution
consisterait à mentionner la nécessité
d’une politique nationale de la jeunesse
dans les statuts des Sociétés nationales.
•
La Politique et stratégie de la jeunesse a peu à peu contribué à développer une
jeunesse CR/CR plus engagée, plus autonome et plus motivée à l’échelon international
et l’idée (proposée dans le cadre de la révision des Statuts de la Fédération) qu’un
représentant de la jeunesse puisse siéger au Conseil de direction de la Fédération en
tant que membre permanent constitue un progrès majeur. Malgré tout, nous devons
reconnaître que les organes directeurs des Sociétés nationales sont encore très
réticents à donner davantage de responsabilités aux jeunes.
•
Comparé à une consultation mondiale sur la jeunesse plus succincte réalisée en 2003,
le pourcentage des Sociétés nationales dans lesquelles les jeunes participent à la prise
de décisions est tombé de 85 % à 72 %. Ce recul pourrait toutefois être attribuable à la
différence de qualité entre ces consultations. Celle de 2005 comportait en effet des
questions plus ciblées, et se prêtait ainsi moins à des réponses vagues et à une
interprétation plus ou moins exacte.
•
De nombreuses Sociétés nationales considèrent que la jeunesse n’est pas une priorité
pour la plupart de leurs organes directeurs. Il est recommandé que :
o un représentant élu de la jeunesse siège au sein de tous les organes directeurs
des Sociétés nationales ;
o un représentant élu de la jeunesse participe à l’Assemblée générale des
Sociétés nationales ;
o des lignes directrices sur la façon d’associer les jeunes à l’ensemble du
processus de planification, à la prise de décisions et aux organes directeurs des
Sociétés nationales soient élaborées, diffusées et mises en pratique ;
o la participation des jeunes soit garantie, en lui conférant un caractère officiel
dans le cadre des statuts des Sociétés nationales.
Au total, 57 Sociétés nationales (62 %)
déclarent avoir élaboré leur propre
politique de la jeunesse.
Une décision de l’Assemblée générale
de 2005 établit que toutes les Sociétés
nationales devraient se doter d’une
politique nationale de la jeunesse d’ici
2007.
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•
Le groupe d’âge correspondant à la jeunesse au sein des Sociétés nationales est plus
élevé que celui défini dans la Politique et stratégie de la jeunesse. L’allongement de la
tranche d’âge dans laquelle une personne est considérée comme jeune est une
tendance naturelle liée à l’évolution de la société et des conditions de vie. En outre,
certains responsables Jeunesse estiment qu’il est important d’étendre la tranche d’âge
à 30-35 ans pour bénéficier plus longtemps des avantages tirés de l’investissement
institutionnel en faveur des jeunes qui ont acquis des connaissances et de
l’expérience.
•
S’agissant des programmes mis en œuvre par les jeunes, la consultation montre que la
plupart des activités Jeunesse des Sociétés nationales sont conformes aux priorités
établies par la Politique et stratégie de la jeunesse.
•
Une attention particulière doit être accordée aux questions relatives aux migrants, aux
personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, à la pauvreté, à la vulnérabilité des
enfants, à la traite des êtres humains, au respect de la diversité, aux problèmes
résultant de la mondialisation, aux effets du changement climatique et à l’importance
d’une approche pair à pair. Pour réduire le volume d’activités « orientées par les
donateurs », les programmes Jeunesse devraient être axés sur les besoins réels définis
à la faveur d’une évaluation correcte réalisée par et avec des jeunes.
•
Pour améliorer la Politique et stratégie de la jeunesse, il est recommandé d’inclure la
notion de « prise en compte systématique de la question de l’équité entre les sexes »,
notamment en remédiant aux déséquilibres actuels – favorables aux hommes – dans
les postes de responsables Jeunesse de la plupart des Sociétés nationales, ainsi qu’un
nouvel article faisant référence aux réseaux Jeunesse régionaux.
•
Deux pistes de réflexion :
o La plupart des Sociétés nationales consultées souhaitent vivement promouvoir
la participation des jeunes aux réseaux d’échange d’expériences, aux réunions
et aux événements internationaux comme un moyen de développer leurs
ressources humaines et leurs programmes.
o Nombre de Sociétés nationales continuent de considérer que la question de la
jeunesse est prioritaire car « elle est l’avenir du Mouvement ». La tendance a
commencé à s’infléchir après l’Assemblée générale de 2005, qui a mis en relief
le rôle et le poids actuels des jeunes au sein de la Fédération. Le texte de la
Politique et stratégie de la jeunesse pourrait être révisé afin d’éviter ce type
d’énoncé vague et peu contraignant.
•
Le nouveau modèle de fonctionnement de la Fédération offre l’occasion de
développer les systèmes et les réseaux Jeunesse régionaux en vue de garantir des
relations plus étroites entre la Fédération, la Commission de la jeunesse et les niveaux
régionaux et sous-régionaux. Cela permettrait en outre d’améliorer le soutien financier
et technique fourni à ces réseaux et aux conférences régionales en intégrant les
activités et les initiatives Jeunesse dans les appels régionaux. La Commission de la
jeunesse pourrait s’engager davantage au niveau régional en travaillant en
coopération avec les structures régionales de la Fédération et les réseaux Jeunesse,
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afin de mieux réaliser ses objectifs, tout en consultant les jeunes de chaque région sur
les questions importantes et en diffusant l’information transmise par le Conseil de
direction de la Fédération. Les dernières conférences européenne et interaméricaine
sont des exemples probants.
•
Plusieurs Sociétés nationales estiment que le Secrétariat de la Fédération devrait
maintenir des contacts plus réguliers avec la jeunesse de toutes les Sociétés nationales
et lui apporter son soutien par l’intermédiaire de ses bureaux régionaux, sans se
limiter aux Sociétés nationales qui reçoivent en priorité un soutien au développement
organisationnel à la demande des donateurs. Une solution pourrait être de nommer
un responsable ou un coordonnateur Jeunesse dans toutes les structures régionales de
la Fédération. Les réseaux Jeunesse ont besoin d’un coordonnateur ou de relais pour
fonctionner et assurer le suivi de la mise en œuvre de la Politique et stratégie de la
jeunesse, ainsi que pour évaluer les progrès accomplis à l’échelon régional, en rendre
compte et sur cette base préconiser des améliorations. L’alignement des stratégies
régionales existantes sur la Politique et stratégie de la jeunesse facilitera ce travail.
•
En dépit des efforts déployés en permanence pour améliorer l’échange d’informations
avec les jeunes au moyen de différents outils (Internet, courrier électronique, bulletins
d’information, conférences régionales, etc.), la communication entre la jeunesse
CR/RC et la Commission de la jeunesse doit encore s’améliorer. Dans quelques
régions seulement, les nouvelles technologies sont utilisées de façon appropriée pour
améliorer les activités et les structures Jeunesse. Le département Jeunesse du
Secrétariat de la Fédération continue de soutenir et de promouvoir une utilisation plus
adéquate et plus régulière des nouvelles technologies et des ressources disponibles
sur Internet (de nombreux membres de la jeunesse des Sociétés nationales
connaissent mal et utilisent peu FedNet).
•
En raison de ce manque de communication, certaines Sociétés nationales perçoivent
encore la Commission de la jeunesse comme un organisme distant. En outre, plusieurs
Sociétés nationales estiment que la plupart de leurs jeunes membres connaissent mal
la Commission, son rôle et ses responsabilités. Une meilleure communication entre la
Commission et les Sociétés nationales faciliterait le suivi de la mise en œuvre de la
Politique et stratégie de la jeunesse et de son impact à l’échelon national.
•
La Commission de la jeunesse devrait faciliter l’échange d’idées entre les responsables
Jeunesse. Une solution serait d’organiser une Assemblée générale de la jeunesse à
l’échelon mondial, qui se réunirait au moins une année avant l’Assemblée générale de
la Fédération, ou de rencontrer les jeunes avant l’Assemblée générale de la
Fédération, en vue de discuter de la façon dont ils pourraient contribuer aux décisions
de cet important organe de direction. La Réunion mondiale de la jeunesse proposée
pour 2009 pourrait être le point de départ de rencontres régulières.
•
Même si sa capacité est actuellement très limitée, le département Jeunesse du
Secrétariat jouit d’une bonne image au sein des Sociétés nationales. La plupart
pensent que la capacité opérationnelle et les ressources de ce département doivent
être renforcées de sorte qu’il puisse offrir un soutien approprié à toutes les régions.
Les réponses reçues en 2005 indiquent que quelques Sociétés nationales considèrent
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que le travail effectué au Secrétariat est quelque peu « eurocentrique », ce qui limite
l’accès aux ressources, à l’information et aux conseils techniques (problème de
langue).
•
La Fédération, par le biais de ses organes
directeurs et de ses politiques, doit
promouvoir la création d’unités ou de
départements Jeunesse dans toutes les
Sociétés nationales, y compris dans les
sections locales. Sa tâche pourrait être
facilitée par des lignes directrices présentant,
étape par étape, la façon d’organiser, de
recruter, de fidéliser et d’encadrer des jeunes
volontaires au sein d’une Société nationale.
« (...) le fait de disposer d’un
département
et
de
structures
Jeunesse est un moyen de garantir
que notre Société nationale prend en
compte les questions relatives à la
jeunesse et le point de vue des
jeunes. »
Ian Courtenay, Commission de la jeunesse
de la Fédération internationale
Croix-Rouge
•
Les Sociétés nationales sont d’avis que la Politique et stratégie de la jeunesse n’est pas
pleinement mise en œuvre à cause de leurs contraintes financières. Le nombre
d’employés rémunérés dans leurs départements et leurs programmes Jeunesse est
limité. Les responsables Jeunesse ont besoin d’un soutien plus solide de la part de la
Fédération dans le domaine de la formation et du perfectionnement, de la
planification des projets, de l’encadrement des volontaires, des activités
promotionnelles et de la collecte de fonds. La Fédération devrait redoubler d’efforts
pour assurer le financement de ce type de formations. La Politique et stratégie de la
jeunesse devrait exiger qu’un pourcentage minimum du budget de la Fédération
(10 %) soit affecté au développement des programmes de structures et d’une
formation destinés à la jeunesse dans le monde.
•
La Politique et stratégie de la jeunesse devrait définir clairement des résultats
attendus, des indicateurs et un plan d’action, afin de faciliter le suivi et l’évaluation de
sa mise en œuvre.
•
Nombre de Sociétés nationales ne voient pas de résultats tangibles dans les travaux de
la Commission de la jeunesse. Il faut que les organes directeurs de la Fédération
renforcent le mandat de la Commission. En outre, il faudrait contrôler et évaluer
correctement les activitésde la Commission pour pouvoir déterminer les résultats
concrets qui ont été atteints au regard du mandat établi par la Politique et stratégie de
la jeunesse. Des objectifs et des indicateurs devraient être définis.
•
La Commission de la jeunesse ne fait pas ce que la Politique et stratégie de la jeunesse
préconise au sein des Sociétés nationales. En réalité, les membres devraient être élus
ou, du moins, vivement recommandés par les jeunes à l’échelon régional pour garantir
une représentation démocratique et faire en sorte qu’ils soient les porte-parole
légitimes de la jeunesse dans le monde (cela pourrait être lié au renforcement des
réseaux Jeunesse).
•
L’intégration des programmes Jeunesse dans les programmes de coopération des
Sociétés nationales (avec les SNP et les donateurs) et l’accès aux fonds/ressources qui
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en découle aident les jeunes à mettre en
œuvre la Politique et stratégie de la Avant d’améliorer la Politique et stratégie
jeunesse. Les Sociétés nationales de la jeunesse, il convient de veiller en
priorité à ce que chacun en connaisse le
donatrices devraient sérieusement contenu et à ce qu’elle soit mise en
considérer le financement des activités œuvre,
notamment
par
l’équipe
Jeunesse
comme
une
priorité, dirigeante des Sociétés nationales.
conformément aux priorités définies
Romain Laré, conseiller pour la jeunesse
pour la jeunesse au niveau régional, en
à la Croix-Rouge togolaise
particulier si les Sociétés nationales
bénéficiaires sont de taille modeste (la priorité étant donnée aux activités fondées sur
des besoins réels définis dans le cadre d’une évaluation appropriée). La Commission de
la jeunesse devrait davantage plaider en faveur de ces Sociétés.
•
Certaines Sociétés nationales ne se sentent pas liées par la Politique et stratégie de la
jeunesse, car elles n’ont pas été associées à son élaboration et à sa rédaction.
•
Dans de nombreuses Sociétés nationales, les jeunes volontaires sont utilisés comme
main-d’œuvre dans le cadre de programmes ad hoc pour lesquels des fonds sont
disponibles. Les dirigeants des Sociétés nationales ne reconnaissent pas clairement le
travail des jeunes. Le profil et les activités des jeunes CR/CR devraient être mis en
relief dans les médias et des responsables Jeunesse devraient assister à toutes les
réunions de haut niveau du Mouvement. Le développement de la jeunesse devrait
figurer au rang des priorités dans les grands documents de politique générale tels que
les stratégies pour le Mouvement et la Fédération.
•
La jeunesse ne devrait pas être perçue comme un groupe à part ou un groupe de
pression par le reste de la Société nationale. Les jeunes volontaires assurent la
viabilité de la plupart des programmes des Sociétés nationales et peuvent jouer un
rôle de catalyseurs dans le développement de l’ensemble de l’organisation, en
influençant les processus décisionnels. Les jeunes devraient faire partie intégrante des
Sociétés nationales et la question de la jeunesse devrait être une question
intersectorielle prise en compte dans tous les programmes.
•
Il existe peu de directives sur la façon dont une Société nationale peut mettre en place
ou développer des programmes et des structures Jeunesse. S’il existe des outils et des
lignes directrices pour la conception de programmes Jeunesse et la formation de
jeunes volontaires, ils sont peu connus ou mal utilisés. La Politique et stratégie de la
jeunesse devrait aménager un meilleur espace pour les jeunes au sein des Sociétés
nationales et préciser des aspects tels que le groupe d’âge et le profil des jeunes
volontaires, les programmes Jeunesse pertinents, et le rôle des jeunes volontaires par
rapport à celui de leurs aînés.
« (…) nous avons un réel impact lorsque nous adoptons
une vision du développement à long terme : les jeunes
doivent être plus ambitieux et se faire une place plus
importante au sein de leur Société nationale. »
Elvis Matute, directeur de la jeunesse
de la Croix-Rouge du Panama
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Pour de plus amples informations sur cette consultation, veuillez prendre contact par courrier
électronique avec la coordonnatrice Jeunesse au Secrétariat de la Fédération internationale, à l’adresse
suivante :
[email protected].
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