AVENIR INCERTAIN POUR LES SERVICES AUTO/TRAIN ?
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AVENIR INCERTAIN POUR LES SERVICES AUTO/TRAIN ?
défense du chemin de fer AVENIR INCERTAIN POUR LES SERVICES AUTO/TRAIN ? En France, dans le passé, ce service était connu sous le nom de « trains automobiles accompagnées » (TAA) ou « trains autocouchettes » (TAC). contraintes difficiles à réunir dans les gares importantes situées souvent à l’étroit dans les centres-villes. Apparues peu après la guerre, les premières relations européennes sont mises en service à l’été 1956 par la DB, sous le nom d’Autoreisezug, entre l’Allemagne et la Belgique (OstendeBruxelles-Munich) d’une part et entre l’Allemagne et la frontière italo-suisse (Chiasso) d’autre part. Un an plus tard, le premier TAC circule en France entre Boulogne et Lyon, permettant aux touristes britanniques de gagner plus rapidement le sud de la France. Dans les années 90, les premiers signes d’une désaffection de la clientèle se manifestent et la fréquentation décline, en raison de l’extension et de l’aménagement du réseau autoroutier européen, mais également en raison des actes de vandalisme et des dégradations sur les automobiles transportées. Aujourd’hui le service Auto/Train en France dessert toute l’année au départ de Paris-Bercy, les gares d’Avignon, Bordeaux, Lyon, Marseille, Narbonne, Nice, Toulon, Toulouse et Fréjus-SaintRaphaël. Depuis 2012, des liaisons provinceprovince ont été créées, comme Bordeaux-Lyon, Bordeaux-Avignon, Bordeaux-Marseille, BordeauxToulon/Fréjus/Nice. D’autres liaisons fonctionnent uniquement durant l’été, Paris-Biarritz, ParisBriançon et Paris-Brive-la-Gaillarde. Selon la destination et la période de l’année, il existe des trains de nuit qui partent de Paris en même temps que l’Auto/Train et permettent de voyager avec sa voiture. Dans les autres cas, les TGV qui circulent en journée constituent une excellente alternative. Le voyageur emprunte le mode de transport de son choix tandis que son véhicule (voiture, moto…) utilise l’Auto/Train composé de wagons porte-autos. Ce service, alternatif à la route, est-il amené à disparaitre ? En 1963, quelque trente relations ont été exploitées sur le continent. Services embryonnaires au démarrage, c’est à l’été 1974 que le nombre de relations (soixante-deux) culmine avant de décliner lentement. Un grand nombre d’entre elles intéressent les touristes britanniques qui trouvent là d’autant plus d’avantages qu’ils sont peu familiarisés avec la conduite à droite. La SNCB qui fut parmi les premiers à créer ce service n’en possède plus. La SNCF a progressivement abandonné les terminaux et les liaisons au départ de l’Ouest, du Nord et de l’Est de la France. Les trains-autos de la Deutsche Bahn (DB Autozug) connaissent régulièrement des réductions de terminaux, liaisons ou adaptations. En effet, les gares desservies nécessitent des installations relativement complexes avec des aires de circulation et de stationnement, des Ces services posent de nombreuses contraintes d’exploitation. Comme ils ne fonctionnent qu’une partie de l’année (de mars à octobre et surtout en juin, juillet, aout), les wagons porte-automobiles doivent trouver une autre utilisation durant les autres mois. En outre, le touriste préfère utiliser le train autocouchette à l’aller pour être vite à destination ; souvent, il effectuera le voyage de retour en voiture par le chemin des écoliers. Pour les chemins de fer cela signifie des trafics déséquilibrés et des couts supplémentaires. Les trains-autos de la DB circulent la nuit et disposent de voitures-couchettes et d’une voiturebar attelées aux wagons porte-automobiles. Mais aujourd’hui en France, les circulations de nuit sont réduites pour permettre l’entretien des voies et le parc du matériel roulant date et ne répond plus aux critères de qualité attendus par le voyageur. Depuis les années 2000, la baisse spectaculaire des prix du transport aérien, avec les vols bon marché couplés à des locations de voitures, attire de plus en plus de clients et obligent les entreprises ferroviaires, pour équilibrer leurs comptes, à un écrémage des services non rentables et à des modifications de service comme en France avec le recours au TGV. En 2015, les rares trains internationaux autocouchettes qui parcourent l’Europe occidentale sont assurés par DB Autozug. Parmi les liaisons les plus importantes au départ de Hambourg et Düsseldorf, nous comptons Alessandria (Italie), Innsbruck (Autriche) et Narbonne (France). Si la DB a renouvelé son parc de voitures-lits pour les relations intérieures, elle rencontre également des difficultés pour l’exploitation de terminaux et ajuste régulièrement ses services. L’encombrement croissant des routes, la sensibilisation aux émissions de carbone serontils suffisants pour pérenniser l’avenir des services Auto/Train ? Joël Forthoffer