Le Québec et les Olympiades des métiers et des technologies : Une

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Le Québec et les Olympiades des métiers et des technologies : Une
Le Québec et les Olympiades des métiers et des technologies : Une histoire de succès
Les grands pays industrialisés ont adopté la formule des compétitions de métiers afin de valoriser et
de promouvoir leurs programmes de formation
Dès 1950, l’Espagne met sur pied les premières compétitions en formation professionnelle afin de
valoriser et de promouvoir les métiers qui sont, en ces temps d’après-guerre, boudés par les jeunes.
Rapidement, d’autres pays européens adoptent ces jeux olympiques des métiers et s’associent pour
fonder l’organisme européen qui, dix ans plus tard, sera connu sous le nom de WorldSkills International.
Du côté américain, on note la formation de clubs de jeunes dont l’objectif est de mettre à l’avant-plan
leurs capacités de leadership, mais aussi de permettre aux nouveaux diplômés de concourir dans leur
domaine de compétence.
Malgré les différences notables entre les deux formules, les objectifs de ces concours sont semblables,
c’est-à-dire promouvoir les métiers spécialisés et montrer au public que les jeunes acquièrent des
compétences hors du commun en apprenant un métier.
Ce n’est qu’en 1991 que le Québec découvre tout ce que recèlent ces concours de métiers. Répondant
à une invitation d’un membre des Compagnons du Devoir du Tour de France, organisme français ayant
pignon sur rue à Montréal, un émissaire du ministère de l’Éducation se rend à Amsterdam pour assister
au Mondial des métiers. Séduit par la formule, le Québec s’inspire du modèle de WorldSkills et met
rapidement sur pied un projet d’Olympiades. Pour l’occasion, la société sans but lucratif appelée
Compétences Québec est instituée et mandatée pour organiser les Olympiades québécoises de la
formation professionnelle et technique.
Dès 1992, une première édition des Olympiades a lieu. Ce nouvel événement est acclamé par le réseau
de la formation professionnelle. Au sortir des premières compétitions, un contingent de lauréates et de
lauréats s’envole pour les États-Unis afin de se mesurer à la relève de différents États. Les jeunes
Québécois reviennent du championnat américain avec plusieurs médailles, ce qui donne à penser que
l’on sera sans doute en mesure de rivaliser avec les meilleurs espoirs sur la scène internationale.
L’Ontario, qui s’intéresse à la formule américaine depuis 1989, s’allie au Québec, à l’Alberta et à la
Colombie-Britannique pour instituer un organisme canadien chargé de coordonner un concours
national. Le projet se concrétise et dès 1994, les premières Olympiades canadiennes de la formation
professionnelle et technique ont lieu à Hamilton.
Le Québec, chef de file des concours de métiers spécialisés
Vingt-quatre ans plus tard, les Olympiades de la formation professionnelle et technique sont bien
ancrées dans la tradition tant québécoise que canadienne. Les centres de formation professionnelle et
les cégeps en ont fait leur fête de la compétence.
Chacune des régions du Québec s’est dotée d’un comité de coordination permettant de tenir des
compétitions locales et régionales en vue de présenter une équipe à la finale québécoise. Ainsi, les
meilleurs jeunes plombiers, mécaniciens, cuisiniers et informaticiens ont une occasion unique de
démontrer qu’ils sont les meilleurs dans leur métier respectif.
Les Olympiades québécoises se déroulent à tous les deux ans. Elles accueillent près de 250 finalistes –
les meilleurs au Québec – dans une trentaine de disciplines. Des visites scolaires qui privilégient une
formule interactive ont été organisées au fil du temps. Les jeunes peuvent ainsi mettre la main à la pâte,
expérimenter certaines activités de métiers particuliers. En 2014, plus de 12 000 jeunes ont participé aux
diverses activités offertes par les Olympiades en plus d’admirer les prouesses des nouveaux diplômés
dont l’aventure peut se poursuivre bien au-delà de la finale québécoise.
Depuis 1994, le Québec participe aux Olympiades canadiennes, un concours qui s’adresse aux
10 provinces et aux 3 territoires du pays. Plus de 500 jeunes dans plus d’une quarantaine de disciplines
professionnelles tentent de gravir les marches du podium. Cette compétition, très relevée, exige que
chacun témoigne de l’excellence de son savoir-faire.
Au cours de ses quatorze participations à cet événement, le Québec s’est chaque fois classé bon premier
dans les disciplines où il a présenté des candidats. De fait, les jeunes démontrent depuis vingt ans que le
système de formation professionnelle et technique du Québec est performant, apte à produire des
travailleurs très compétents.
Sur la scène mondiale, le Canada participe à chacune des éditions organisées par WorldSkills
international depuis 1993. Ce concours englobe 50 disciplines professionnelles et rassemble maintenant
plus de 1 000 jeunes en provenance de 75 pays. L’équipe canadienne est composée d’une majorité de
Québécoises et de Québécois et ce, depuis le début de sa participation.
Le Canada a connu une évolution stupéfiante dans le classement effectué par l’organisation mondiale et
le Québec y a contribué pour beaucoup. En effet, le pays se situait au début du dernier tiers des pays
participants en 1997 alors qu’il figure maintenant parmi les dix meilleures nations; au cumul des points,
il devance des pays comme l’Allemagne, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Lors des compétitions mondiales à Calgary en 2007, le Canada a remporté huit médailles dont quatre
ont été décernées à des Québécois. Nos candidats du Québec ont décroché l’or en Ébénisterie, en
Infographie et en Service de la restauration ainsi que le bronze en Imprimerie. Cet exploit faisait écho à
une performance similaire de nos représentants, deux ans auparavant, lors de la tenue du Mondial des
métiers au Japon.
Moins de vingt ans après avoir adopté la formule des Olympiades, le Québec voyait sortir de ses rangs
les meilleurs jeunes diplômés du monde!
Grâce aux Olympiades, le réseau de la formation professionnelle et technique du Québec a rejoint les
plus performants du monde. Ce succès est attribuable à la qualité de la formation, bien entendu, mais
nous devons également saluer la compétence et la passion du personnel enseignant qui prépare cette
élite, sans oublier le rôle central des centres de formation professionnelle et des départements
techniques des cégeps qui leur apportent un soutien digne de mention.
Tous ces jeunes médaillés, championnes et champions régionaux et internationaux servent de modèles
à l’ensemble de la jeunesse québécoise.
Pour plus d’informations :
http://skillscompetencescanada.com/fr/
https://www.worldskills.org/