Compensation de dispersion par MSSI dans DWDM Système
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Compensation de dispersion par MSSI dans DWDM Système
P 1 Compensation de la dispersion chromatique par MSSI dans un système DWDM Année 2001-2002 Encadrants : Z. WU (OPT), C. LE MOING (OPT), J. TRUBUIL (SC), Y KERMARREC Partenaire : E. PINCEMIN (France Télécom R&D, Lannion) Mots clés : MSSI, dispersion chromatique, mélange à 3 ondes, inversion de spectre, haut débit, DWDM. Résumé Dans le cadre des limitations en débit et en distance dues à la dispersion chromatique dans les liaisons optiques, nous nous sommes intéressés à la compensation de dispersion par la méthode MSSI (Middle Span Spectral Inversion). Par des études mathématiques, des simulations sous Matlab et des modélisations sous Comsis de ce composant basé sur l’optique non linéaire, nous avons souhaité montrer toutes les possibilités que pouvait offrir une tel système et dans quelle mesure il pouvait être une solution au problème initial. 1. Présentation et contexte du projet Dans la montée en débit des réseaux optiques existant ou dans la création de nouveaux réseaux très haut débit, la dispersion chromatique limite de beaucoup les ambitions des câblo-opérateurs. Des fibres à dispersion négative paraissaient être une solution, mais elles nécessitent un lourd investissement en génie civil pour réaliser la compensation sur une large bande. L’idéal serait une boite noire judicieusement placée. C’est dans le cadre de cette attente que nous avons porté un grand intérêt à la méthode MSSI. En effet, ce système, basé sur une technologie revenue à la mode depuis peu, nous laisse entrevoir des résultats très prometteurs quant aux implémentations possibles. 2. Méthodologie développée pour aboutir Le but initial du projet était d’étudier l’utilisation de la méthode MSSI dans le cadre ambitieux du DWDM. Il nous est apparu logique d’étudier en profondeur dans un premier temps le cas de liaisons optiques à une longueur d’onde pour généraliser ensuite au cas du DWDM c'est-à-dire plusieurs longueurs d’onde. A partir d’une étude bibliographique sur les effets non linéaires d’ordre 2, nous avons essayé de caractériser notre cristal dans les différents cas d’utilisation afin de réaliser finalement des simulations et des modélisations dans des cas pseudo réels. Notre caractérisation du signal a aussi bien porté sur les entrées et sorties optiques que sur les phénomènes de bruit ou de polarisation. 3. Développement des différentes tâches et principaux résultats Le principe du MSSI repose sur une inversion spectrale à mi-parcours de la liaison. Cette inversion de spectre s’effectue grâce à un cristal non linéaire dans lequel par l’utilisation des effets non linéaires d’ordre 2 (mélange à 3 ondes) nous pouvons réaliser un transfert d’énergie entre les différentes composantes spectrales. L’implantation idéale du MSSI donne ceci : Fibre monomode Emetteur L1 , k1 Composant MSSI Fibre monomode L2 , k 2 Récepteur Afin d’obtenir un rendement d’inversion maximal, il est nécessaire de satisfaire la condition d’accord de phase entre les ondes. Ce qui est impossible dans le cas de notre étude s’appuyant sur l’utilisation du LiNbO3 pour une fenêtre de travail entre 1528 nm et 1562 nm. Il faut alors user d’une petite technique astucieuse, une périodisation des coefficients de non linéarité du cristal permettent de simuler l’accord de phase, c’est le quasi accord de phase. Une étude de cette technique a permis de donner d’excellents résultats puisque les simulations ont donné des taux d’erreurs binaires au-delà des recommandations de l’IUT-T pour des liaisons à 40 Gb/s de plus de 2200 km pour une longueur d’onde. L’étude dans le cadre du DWDM nous montre que le phénomène de quasi accord de phase permet d’obtenir un rendement suffisamment plat sur toute la bande C dans la mesure où celui-ci y est judicieusement positionné. 3. Conclusions et perspectives Cette étude a permis d’évaluer les possibilités de la méthode MSSI dans différents cas d’utilisation. Il en ressort que ce composant est une très bonne alternative pour la compensation de dispersion chromatique, phénomène très limitant quant à la montée en débit et l’augmentation des distances de liaisons. Pour la transmission terrestre, il pourrait être envisagé d’associer la compensation de dispersion et l’amplification tout en gardant une bande relativement large. Cette étude a également permis de souligner les difficultés que pourraient poser une implantation réelle de ce système. Toutefois, le MSSI semble pouvoir apporter beaucoup aux évolutions futures de l’optique à très haut débit, et a sans doute un avenir très prometteur dans son utilisation dans les télécommunications. Bibliographie [1] PIERRE-YVES CORTES : “Compensation de la dispersion chromatique et des effets non linéaires par conjugaison de phase optique pour des systèmes de télécommunications par fibre à haut débit“, Thèse présentée à l’Université de Limoges, 1996. [2] MING-HSIEN CHOU : ”Optical frequency mixers using three-wave mixing for optical fiber communications”, 1999. URL : www.stanford.edu/~krishp/mhcthesis.pdf [3] ALAIN. LACOURT : “Cours d’Optique Non Linéaire“, Université de Franche-Comté. [4] MING-HSIEN CHOU : “Optical frequency mixers using three-wave mixing for optical fiber communications”, 1999.