Les systèmes d`information géographiques

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Les systèmes d`information géographiques
Les systèmes
d’information
géographiques
Principes généraux
Les systèmes d’information géographiques (SIG) sont des outils qui permettent :
- de créer des cartes sur support informatiques,
- de voir des cartes à différentes échelles,
- d’éditer des cartes en fonction de thèmes tels que le choix d’une essence,
- d’imprimer lesdites cartes avec une imprimantes.
Ces outils impliquent, pour fonctionner, que les cartes soient effectivement superposables.
Pour ce faire elles sont géoréférencées, c’est-à-dire qu’elles sont positionnées selon un
système de référence (latitude, longitude, coordonnées Lambert, autres systèmes), et qu’il y
ait correspondance entre chaque point de la carte et sa position dans l’espace. Ce dernier point
n’est pas du tout théorique, avec deux exemples : l’assemblage, pour un département entier,
des cartes IGN au 1/25000 sur support papier a montré des légères déformations sur les bords
des cartes, qui étaient liés au choix de la projection retenue avant de faire les impressions ; il a
fallu revoir cette question avant de pouvoir vendre le produit utilisable par un SIG. Les plans
cadastraux ont été faits à l’origine grâce à des arpentages sur le terrain qui ne tenaient pas
compte du relief ; très vite, on s’est rendu compte que les assembles réalisés à partir de
communes entières voisines montraient des anomalies impressionnantes.
Les photos aériennes peuvent aussi, sous réserve d’un traitement adapté, être superposées aux
cartes, ce qui peut permettre de faciliter des analyses.
Il suffit d’aller sur des sites Internet connus comme Géoportail ou Google Earth pour voir des
exemples simples de systèmes d’information géographiques. En effet, dans les deux cas, ces
sites vous proposent le choix des informations à afficher (photo aériennes, carte, route, etc.).
Nombre de ces outils ont la possibilité de récupérer des informations issues de GPS, sous
réserve que les interfaces matérielles (problème physique de connections de câbles) et
logicielles (reconnaissance des informations contenues dans le GPS) soient résolues.
Cas particulier de la forêt
Les informations disponibles.
Les informations de base (cadastre, carte IGN, photos aériennes) sont de plus en plus
répandues ; elles permettent de disposer assez facilement des limites de propriété, sous
réserve de disposer des matrices cadastrales. Cependant, elles ne permettent faire de préparer
des cartes utilisables pour le propriétaire, celles-ci résultant d’un diagnostic technique sur les
objectifs propres de ce même propriétaire.
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D’où la nécessité d’un double opération :
- faire le diagnostic sur le terrain, en s’appuyant sur des supports tels que les photos
aériennes et des fiches papier, qui permettent d’avoir une description opérationnelle et
des listes de coupes et travaux à réaliser, et en s’aidant éventuellement d’un GPS.
- reporter le diagnostic sur le SIG. Ceci implique, outre le report de positions dans
l’espace, de prévoir une organisation de la base de données associée qui comprend les
descriptions et les listes de coupes et travaux.
Les différents types d’utilisateurs
Deux types d’utilisateurs sont concernés par cet outil, avec deux objectifs légèrement
différents :
- Le propriétaire, bien sûr, qui souhaite avoir une cartographie de sa propriété pour son
usage, cartographie qui constitue aussi une mémoire du travail réalisé et qui peut donc
faciliter la transmission de la connaissance de la propriété auprès des enfants. Ceci
implique souvent la saisie d’éléments remarquables, à forte valeur affective, même si
leur valeur économique stricte est faible.
- Les experts ou les coopératives qui sont, de façon normale, plus sensibles aux aspects
économiques, et qui ont besoin d’une harmonisation des informations pour faciliter
leur travail de compréhension des dites cartes, pour dialoguer avec leurs clients, et
aussi pour pouvoir s’organiser et éventuellement faire des regroupements informels.
Nous voyons que les investissements correspondant à la possession et à la maîtrise sont
différents :
- Dans le premier cas, il s’agit simplement de réaliser une opération ponctuelle, peu de
propriétaires mettant à jour leurs fichiers en continu.
- Dans le second cas, il convient d’avoir un outil robuste, puissant, utilisé le plus
souvent par un spécialiste au sein de l’entreprise qui en a un usage quasi quotidien.
Les différents outils
Mieux vaut ne pas se tromper sur son investissement informatique !
* Il faut prévoir du temps tant pour maîtriser l’outil qu’avant une première utilisation :
formation, familiarisation avec le logiciel, saisie de sa forêt...
* D'autres coûts que le simple achat du logiciel interviennent : remise à niveau du matériel,
formation, achat de fonds cartographique, achat de plusieurs licences...
* C'est un investissement pour 5 à 10 ans : attention à la pérennité des fournisseurs et des
produits (mises à jour et suivi dans la durée).
Voici 4 étapes pour choisir un logiciel :
* Quelles sont mes attentes, mes besoins réels ?
* Mon équipement actuel convient-il ?
* Que puis-je investir, en coûts et en temps ?
* Quels fournisseurs, quelle pérennité des produits ?
En dehors des logiciels achetés pour être installés sur son ordinateur, de plus en plus
d'applications sont accessibles sur Internet. Elles sont souvent liées à un service : adhésion à
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une coopérative et suivi en ligne des interventions par exemple. D'autres sont dédiées aux
professionnels : experts, entrepreneurs...
Cinq outils sont actuellement utilisables ; ils nécessitent des ordinateurs relativement
puissants dès qu’il s’agit de manipuler des cartes, ou un accès à haut débit dans le cas d’un
accès via Internet. Ce sont :
-
-
Forêt +, a pour objectifs de construire et d’éditer les documents graphiques
nécessaires à son activité forestière, d’assurer la gestion quotidienne de son
domaine forestier, lancer les appels d’offres vers les coopératives forestières,
les entreprises et les marchands de bois, et d’ éditer tous les documents du Plan
simple de gestion
MaxLand, Il est destiné à des utilisateurs, propriétaires privés et
professionnels, non experts en informatique, qui souhaitent pouvoir utiliser un
tel outil de gestion et de localisation géographique en toute simplicité. Grâce
une interface graphique, il est facile de positionner ses parcelles, ainsi que
toutes informations complémentaires telles que chemins, bornes, etc., sur des
cartes IGN, ou le cadastre. Le lien entre la cartographie et la base de données
de MaxLand permet de visualiser très clairement, sur des cartes détaillées, la
situation, la valeur et l’évolution de propriétés. Il permet notamment de
planifier et de localiser des travaux. Toutes les informations affichées sur la
carte peuvent être modifiées, complétées et imprimées à tout moment.
-
OxyGis issu d’un travail réalisé par la société belge Carya et le CRPF Nord
Picardie prenant ainsi en compte les spécificités d’un PSG français, avec deux
versions différentes (complet et en version Light),
-
PFI (parcellaire forestier informatisé), Il permet d'enregistrer toutes les
informations utiles pour décrire succinctement les parcelles forestières d'une
propriété et organiser la planification des opérations sylvicoles. L'application a
été écrite dans l'environnement Microsoft® Excel. Elle est conçue pour décrire
les parcelles boisées et les étendues non-productives telles que voiries ou
gagnages. Le PFI permet également de produire des tableaux récapitulatifs tels
que le calendrier des travaux et des coupes à réaliser ou déjà effectués ou la
distribution des surfaces par classe d'âge ou par stade de développement. Ce
logiciel est uniquement compatible avec les versions Microsoft® Excel 2003 et
supérieures.
-
Sylvélite , C’est un logiciel monoposte pour la gestion et le suivi de un à
plusieurs plans de gestion composé de différents modules. Le premier assure la
gestion du cadastre forestier avec la possibilité de faire soi-même les demandes
de changement de nature de culture et le calcul du montant optimisé du revenu
cadastral. La gestion forestière de son côté tient compte du parcellaire forestier
avec la description des peuplements, des itinéraires techniques passés et à
venir. Ces derniers permettent de calculer les surfaces de travaux, les montants
financiers des recettes et des dépenses futures. Ces fonctions permettent de
faire des simulations avant de valider définitivement les itinéraires techniques
du PSG à faire agréer par le CRPF. Toutes ces informations techniques
peuvent être localisées, grâce au module cartographique développé sous MapX,
l’utilitaire de MAP Info. Le lien entre les bases de données cadastrale et
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forestière et la cartographie permet de visualiser chaque parcelle, son contour
en rappelant le contenu et l’itinéraire correspondant. Il est possible de
demander la carte de la répartition des peuplements qui composeront la forêt à
l’issue du plan de gestion, plusieurs décennies après. Toutes les informations
affichées sur la carte peuvent être modifiées, complétées et imprimées à tout
moment.
Voir aussi :
- Les outils bureautique ;
- L’utilisation d’Internet notamment pour les prescriptions légales;
- L’obtention autres informations ;
- Le GPS.
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Le tableau suivant présente la synthèse de cette évaluation en fonction des
principaux objectifs de gestion :
Forêt + MaxLand OxyGis/(version
Light)
Libellé
Gestion fiscale à partir du
cadastre
Description des
peuplements et potentialités
Gestion sylvicole
Suivi économique des
coupes et travaux
Cartographie
Gestion cynégétique
Prix 2009 (euros TTC)
Maintenance/assistance
Mise à jour
PFI
Sylvélite
++++
+
+/(+)
+
++++
+
++
++++/(++++)
+
+++
++
+
++++/(++)
+
+++
++
+
++++/(+++)
+
++
++
+++
++/(++)
+
+++/(-)
750 € 1136,20 €
2182/(1155) € Gratuit
747,50 €
200 €
Pourcentage du prix
546,57 €
(coût
Hotline
d'achat*
(10 appels
annuel)
(coût annuel)
maximum)
Compris dans la
Compris dans la
450 €
maintenance
maintenance
Légende :
- Critères non renseignés ; + Quelques informations ; ++ Eléments principaux ; +++
Détaillé ; ++++ Très détaillé
*8 % pour un non assujetti à la TVA et 10 % pour un assujetti.
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