rapport d`activités - Médecins du Monde Canada
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rapport d`activités - Médecins du Monde Canada
R A PPORT D’ACTIVITÉS 2015 - 2016 4 Mot de la directrice générale 19 Opérations nationales - LIGNE DU TEMPS 20 5 Projet Migrants à statut précaire Mot de la directrice des opérations nationales 22 La porte d’entrée 22 Portrait des personnes rencontrées à la Clinique 23 Statuts et couvertures de santé 23 Quelques chiffres pour l’année 2015-2016 24 Le volet social du projet Migrants 25 L’outreach 6 L’engagement des bénévoles 8 26 La Clinique mobile PLAIDOYER 9 Au-delà des pronostics 9 Portrait statistique 10 Territoires d’intervention de la Clinique mobile 12 Nos interventions auprès des Premières Nations et des Inuit 28 15 30 Soutien psychologique ÉVÈNEMENTS ET RAYONNEMENT 18 32 Opérations nationales - champs d’action MERCI FORMATION MdM Mission ASFC Agence des services frontaliers du Canada CIC Citoyenneté et immigration Canada CISR Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada CIUSSS Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux CSQ Certificat de sélection du Québec DA Demandeur d’asile DDC Délai de carence HARSAH Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ITSS Infections transmises sexuellement et par le sang MdM Médecins du Monde MIDI Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion MSP Migrant à statut précaire PFSI Programme fédéral de santé intérimaire PRAIDA Programme régional d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile RAMQ Régie de l’assurance maladie du Québec RSSS Réseau de la santé et des services sociaux UDII Utilisateurs de drogues injectables et inhalables Rapport d’activitéS 2015-16 Vision Un monde où la santé est réellement un droit. Valeurs Engagement Équité Humanité Les opérations nationales Objectifs Améliorer les conditions de santé des populations migrantes à statut précaire, itinérantes, marginalisées et exclues des soins de santé, et permettre aux intervenants communautaires œuvrant auprès de ces personnes d’accéder à une meilleure qualité de vie professionnelle et émotionnelle. 1999 - Début des OPÉRATIONs nationales Lieu d’intervention - Montréal MISSION Acronymes Offrir et promouvoir l’accès aux soins de santé aux personnes exclues et vulnérables, ici et ailleurs. Mot de la directrice générale Qui sauve une seule vie, sauve le monde entier — Talmud Tout a commencé avec l’image d’un petit enfant mort, couché sur une plage étrangère. Une image vaut mille mots. Cette photo qui a circulé à travers le monde a témoigné de l’absence de respect pour la famille de cette petite victime, ce qui a mis en marche une vague d’indignation. Cet intérêt soudain de la communauté internationale et ce sentiment d’injustice ressenti au niveau mondial ont sans aucun doute pu émerger parce que, d’un mouvement d’obturateur, la détresse et la douleur des personnes en recherche de protection se sont humanisées. Or, le travail effectué avec et auprès des migrants est l’une des priorités historiques du réseau international de Médecins du Monde. Cette crise est avant tout politique ; certains la qualifient de crise de la solidarité. Grâce à notre implantation de longue date en Grèce (l’association Médecins du Monde Grèce a été créée en 1990), pays darrivée de la majorité des migrants en 2015, et à une présence sur la quasi-totalité des pays de transit, nos équipes ont répondu à cette crise. Présents à Lesbos, Chios, Idomeni, Ljubljana, Munich, Calais et dans de nombreux autres points de passage, nos programmes de santé accueillent chaque jour des femmes, des hommes et des enfants en détresse. Des volontaires de nombreux pays européens, quils aient ou non un profil médical, ont répondu à l’appel et sont venus renforcer les dispositifs de soins déjà existants. Au-delà de l’acte de soigner qu’ils accomplissent, ils sont les représentants d’une solidarité citoyenne tout à fait remarquable qui s’est également exprimée par des dons spécifiquement dédiés à cette crise. Compte tenu de l’ampleur de cette crise humanitaire, nous sommes particulièrement fiers d’apporter du soutien et des soins aux familles dépourvues, ici même, de l’accès aux soins les plus élémentaires. Par leur engagement, nos bénévoles et nos équipes salariées portent ce grand projet humaniste au quotidien, sans jamais perdre de vue l’indignation et la compassion dans l’ensemble de leurs gestes et interventions. MERCI ! Nadja Pollaert 4 MdM Une bouffée d’air sous un nuage gris L’itinérance et la pauvreté : thèmes centraux de plusieurs débats durant la dernière année. L’arrivée des Libéraux au pouvoir, portée par Justin Trudeau, a amené un vent de fraîcheur et une brise d’espoir. L’annonce du rehaussement des financements de 10 millions pour Montréal via la Stratégie de partenariat de lutte contre l’itinérance (SPLI) donne à penser que les besoins sont pris en considération, tant que les fonds seront attribués dans le respect d’une approche globale et non pas principalement dans l’approche du « logement d’abord ». De plus, le rétablissement du Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) pour les réfugiés et demandeurs d’asile est un pas vers la reconnaissance des différents visages de la migration. Cela porte également à croire que la cause de milliers de personnes en attente de régularisation d’un statut soit aussi entendue afin de faciliter les démarches et de diminuer la bureaucratie. En effet, l’obtention d’un statut, pour ces personnes qui ne résident pas illégalement sur le territoire, est ardue. Ce statut flou empêche des centaines voire des milliers de personnes de participer pleinement à la vie citoyenne et économique de leur terre d’accueil. Par ailleurs, entendre notre Premier ministre parler de réconciliation entre les peuples autochtones et les Canadiens et reconnaître pleinement les responsabilités et les erreurs relatives, entre autres, aux abus commis dans les pensionnats autochtones, mais également le voir aller de l’avant dans la création d’une enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées laisse possiblement présager une nouvelle ère. Du moins, c’est ce qui est vivement souhaité. Du côté du gouvernement québécois, notons, entre autres réalisations, la Politique nationale de lutte à l’itinérance – Ensemble pour éviter la rue et en sortir, parue en 2014, qui a été suivie par le Plan d’action interministériel en itinérance 2015-2020. Malgré tout, le Québec n’est malheureusement pas dans une période d’espoir. Les organismes communautaires peinent à survivre, le Réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) connaît une période d’instabilité permanente, les mesures alternatives en santé ne sont pas reconnues ou financées à leur juste valeur, et le modèle des groupes de médecine familiale contribuera à marginaliser plusieurs personnes qui demeureront exclues de l’accès aux services. N’oublions pas la non-reconnaissance du droit à la santé pour les migrants à statut précaire sur le territoire québécois, pour les enfants nés ici sans accès la RAMQ, ou pour les femmes enceintes migrantes en attente d’une demande de parrainage qui ne bénéficient pas d’un suivi de grossesse. Le Québec se doit de prendre les plus démunis en considération : c’est une question de droits humains. À Montréal, M. Denis Coderre avait placé la question de l’itinérance au cœur de sa campagne électorale. Maintenant qu’il a été élu maire, il poursuit ses objectifs, avec des budgets somme toute très modestes, compte tenu de l’ampleur du phénomène. En mars 2015, à l’initiative de Rapport d’activitéS 2015-16 la Ville de Montréal dans le cadre de son opération Je compte Mtl , une équipe de chercheurs a mené un recensement de la population itinérante sur le territoire de la métropole. Ces informations ne permettent pas de dresser un portrait large de la situation de l’itinérance à Montréal, mais donnent une bonne idée de ce que peut être l’itinérance chronique dans les rues de Montréal pour un soir précis, tel un polaroïd. Il ne faut cependant pas réduire l’itinérance à ce cliché de 3 016 personnes rencontrées, puisque de nombreuses femmes, de nombreuses personnes migrantes et de jeunes « squatteurs » restent invisibles lors de ce genre de décompte. Pensons à ceux qui habitent des logements insalubres, à 12 personnes dans un 4 pièces, aux personnes hébergées par leur famille ou par des amis, à ces femmes et ces hommes qui échangent quelques faveurs sexuelles contre un toit pour la nuit, bref, à toutes ces personnes en situation de précarité résidentielle qui sont, elles aussi, à risque d’itinérance, mais qui passent trop souvent sous le radar. Entendez-vous ces cœurs qui battent… Il est évident que la politique influence l’accès aux soins des personnes avec qui MdM travaille de manière parfois positive, mais ostracise trop souvent une partie importante des personnes les plus vulnérables. Cependant, MdM reste debout grâce à l’engagement des gens qui mènent les interventions locales. S’il est vrai que nos actions reposent sur l’implication de nos bénévoles, il est important de souligner l’apport inestimable des salariés : les intervenantes sociales, les infirmières, la responsable des bénévoles, les psychologues, les stagiaires et les chargées de projet qui portent et nourrissent les actions de plaidoyer, qui donnent du sens à nos actions politiques, tout en prenant soin des gens qui fréquentent nos différents services. Faire face quotidiennement à l’extrême pauvreté, aux inégalités sociales, à la violence de la rue ou à celle des institutions qui refusent l’accès aux soins à une partie de la population migrante… tout ceci mérite l’admiration ! Ces employées sont le ciment, le cœur et le corps de Médecins du Monde. Ce sont elles, travailleuses militantes et engagées, qui permettent ces grands mouvements de solidarité portés par MdM et qui unissent tant de personnes. Merci de votre dévouement, merci de votre capacité d’indignation et merci de croire qu’ensemble, il est possible d’entrevoir un changement social en faveur des plus démunis. Merci d’être solidaires et présentes pour les personnes itinérantes, les jeunes de la rue, les Premières Nations et Inuits, les travailleurs et travailleuses du sexe et les migrants à statut précaire. Merci d’être présentes pour vos collègues dans les beaux moments comme dans les périodes d’impuissance. Chapeau pour l’ensemble de votre engagement ! véronique houle MOTS DES DIRECTRICES Mot de la directrice des opérations nationales l’engagement des bénévoles Nombre d’heures de bénévolat 2015-2016 $ par heure $ PAR ANNÉE Médecins pour le projet Migrants 457 360 $ 164 520 $ Médecins à la Clinique mobile 148 360 $ 53 280 $ Médecins de garde 224 360 $ 80 640 $ Étudiants CHAPS 125 16 $ 2 000 $ Accueil à la Clinique destinée au MSP 286 16 $ 4 480 $ 413,8 22 $ 9 104 $ 455 16 $ 7 280 $ Dépistage des ITSS 57 22 $ 1 254 $ Traduction et interprétariat 66 16 $ 1 056 $ 453 16 $ 7 248 $ 26 16 $ 416 $ 24,5 16 $ 392 $ Stagiaires en travail social 901 22 $ 19 822 $ Internes en psychologie 715 26 $ 18 590 $ Stagiaires en recherche 640 16 $ 10 240 $ 1 300 $ 380 418 $ Triage téléphonique pour la Clinique destinée au MSP Accueil à la Clinique mobile Saisie de données (projet Migrants) Bottin des ressources (projet Migrants) Outreach Stagiaires TOTAL 6 4991,3 MdM Nombre de médecins bénévoles Nombre de bénévoles « Je considère qu’en 2016 au Québec, les problèmes d’accès aux soins de santé ne devraient pas exister ! Je lutte en tant que citoyenne pour les acquis en santé, et en même temps, je lutte pour que les personnes marginalisées puissent avoir accès aux soins de santé. Faire du bénévolat auprès de Médecins du Monde, c’est ma lutte ! » — Nathalie infirmière Bénévole au triage Mentions spéciales Cette année, nous avons eu la chance de pouvoir compter sur la présence régulière de plusieurs bénévoles, qui assurent des créneaux de bénévolat fixes – régularité qui fait une vraie différence tant pour l’équipe de MdM que pour les usagers de nos services ! Un merci tout particulier à : Lise Lapierre | Andrea Kneeland | Dashka Dorfeuille-Germain | Annie-Kim Joanisse | Marie Camirand | Nathalie Bélanger et Suzanne Saint-Pierre Rapport d’activitéS 2015-16 BÉNÉVOLES 38 64 2011-2012 84 2013-2014 59 110 2014-2015 2012-2013 132 2015-2016 140 242 344 394 Évolution du nombre de bénévoles clinique mobile 2015-2016 Les infirmières de proximité de Médecins du Monde travaillent en partenariat avec les travailleurs de rue et les intervenants des organismes communautaires. Elles rejoignent les personnes en difficulté là où elles sont : dans la rue, dans les parcs, dans les stations de métro, dans les « piaules » ou dans les refuges. Depuis le 23 juin 2014, elles travaillent à bord de la Clinique mobile de Médecins du Monde. La Clinique mobile est un outil de travail particulièrement intéressant dans nos secteurs d’intervention. Elle permet un accès facile et fournit un endroit approprié pour les consultations médicales. MDM Clinique mobile 2015-2016 Merci à notre partenaire Mentions spéciales Médecins du Monde souhaite souligner l’apport remarquable de TELUS Santé, Grâce à ce précieux partenariat, la Clinique mobile a été équipée d’une technologie de pointe qui rend le travail des médecins et infirmières, auprès des populations vulnérables, encore plus efficace. Un merci tout particulier aux personnes qui nous ont apporté leur soutien tout au long de la mise en oeuvre des dossiers électroniques médicaux : Tranches d’âge des personnes rencontrées 14 ans et moins 31 1 % Au-delà des pronostics 15 à 18 ans 43 1 % 19 à 25 ans 263 9 % 26 à 30 ans 278 10 % 31 à 40 ans 757 26 % Cette année, 2 896 personnes ont bénéficié de la présence de la Clinique mobile, dont 1 767 nouveaux venus. Au cours de l’année 2015-2016, les infirmières ont dispensé 3 192 soins à 803 personnes différentes, incluant les dépistages et la vaccination. 41 à 50 ans 800 28 % 51 à 64 ans 620 21 % 65 ans et plus 105 4% 2 896 100% TOTAL Territoires d’intervention de la Clinique mobile Hochelaga-Maisonneuve SEXE DES PERSONNES RENCONTRÉES 0.3% 34% 65% ■ Transgenre ■ Masculin ■ Féminin Rapport d’activitéS 2015-16 Présence de la Clinique mobile deux fois par mois 190 soins infirmiers 59 consultations avec un médecin bénévole Bien que les équipes de Services intégrés de dépistage et de prévention des ITSS (SIDEP) et des équipes de proximité du CSSS Lucille-Teasdale réalisent un travail remarquable sur le territoire, il est encore difficile, pour les personnes marginalisées, d’avoir accès à un médecin, avec ou sans rendez-vous. C’est pour cette raison que MdM, en partenariat avec Dopamine, reste présent deux fois par mois dans le quartier afin de rendre accessibles le dépistage des ITSS, les traitements des infections et autres maladies et les référencements vers des équipes spécialisées, lorsque nécessaire. D’ailleurs, les problèmes de santé rencontrés sont beaucoup plus complexes. La plupart des personnes auraient besoin d’une prise en charge médicale. Clinique mobile 2015-2016 Hélène Chartier | Debby Cordeiro | Dr Michel Hébert et Ray Malone Montréal-Nord, Ahuntsic et Cartierville 244 soins infirmiers 78 interventions sociales Clinique mobile présente deux mardis par mois et deux mercredis par mois Dans les secteurs d’Ahuntsic et Cartierville, plusieurs personnes sont à risque d’itinérance ou vivent avec des problèmes de santé mentale, et présentent toutes divers besoins de santé. Par exemple, certaines personnes ne reçoivent pas de suivi pour diverses maladies chroniques et consultent parfois MdM pour des besoins ponctuels (problèmes de peau, plaies, divers maux). La plupart possèdent leur carte d’assurance maladie, mais ont des réticences à consulter dans le cadre du système et ne possèdent pas de médecin de famille. La plupart d’entre elles éprouvent un besoin de soutien afin de recevoir une prise en charge plus optimale de leur situation de santé. Une grande majorité des personnes semblent être en lien avec l’AccèsSoir depuis une bonne période et semblent connaître les diverses ressources du quartier. Dans le quartier Montréal-Nord, les personnes qui consultent ont divers problèmes de santé (santé mentale, morsures d’animaux, plaies, brûlures, problèmes respiratoires, entorses, traumas mineurs, etc.), en sont confrontées à divers enjeux sociaux (pauvreté, insécurité alimentaire, consommation de drogues, etc.). Certains arrêts de la Clinique mobile permettent d’aller à la rencontre d’adolescents ainsi que de certaines familles. Les jeunes se posent plusieurs questions relatives à la santé sexuelle et reproductive. C’est le moment opportun pour faire de la prévention ainsi que la promotion du dépistage des ITSS. Notre-Dame-de-Grâce et Côte-des-Neiges Présence de la Clinique mobile deux jeudis par mois, infirmière et intervenante de proximité MdM 311 soins infirmiers 216 interventions sociales Ces deux quartiers sont éloignés des divers services des CIUSSS disponibles, isolant ainsi les populations qui y résident. Les personnes rencontrées présentent des problèmes de santé mentale, de consommation abusive de drogues et vivent dans des conditions d’extrême pauvreté. Plusieurs femmes font du travail du sexe, et elles se font dépister à bord de la Clinique mobile. D’ailleurs, l’initiation à la contraception est l‘une des interventions les plus courantes dans ce secteur. Le partenariat avec L’Anonyme, qui intervient dans ce secteur depuis de nombreuses années, facilite les prises de contact avec les résidents. 10 origine 3% 19% 29% 49% ■ Québec (non autochtones) ■ Autochtones ■ Pays étrangers ■ Autres provinces Détails autochtones 163 Premières Nations Inuits 72 TOTAL 235 Détails pays étranger 2 États-Unis 49 Afrique CARAÏBE INSULAIRE (SAUF HAÏTI) 14 HAÏTI 18 Europe 10 Amérique latine 28 Asie et Moyen-Orient 33 Océanie TOTAL 1 156 MdM Parc-Extension Présence de la Clinique mobile deux jeudis par mois 291 soins infirmiers 87 interventions sociales Incontestablement, il sagit de l’arrêt qui comporte la plus grande diversité de personnes et de besoins : personnes avec des problèmes de toxicomanie, en situation d’itinérance ou à risque d’itinérance, travailleurs et travailleuses du sexe et nombreux migrants à statut précaire. La présence de Rachel, intervenante sociale chez MdM, est un atout important afin de répondre à différentes questions reliées au parcours migratoire de même que pour faire le pont vers les services de la Clinique destinée aux migrants à statut précaire de MdM ou vers les autres ressources du quartier. L’origine des personnes rencontrées est également très variée (Afrique du Nord et subsaharienne, Inde, Pakistan, Amérique latine, etc.). LIEU DE VIE 1% 5% 18% Carré Viger ■ Appartement ■ Rue ■ Chez un tiers / Famille ■ Refuge / Résidence / Piaule / Squat ■ Hôtel / Maison de chambres activité de subsistance 0% (2 personnes) 2% 1% 10% Deux mardis par mois 116 soins infirmiers Les personnes rencontrées semblent très désaffiliées (toxico manie, itinérance, etc.). Plusieurs habitent le parc, surtout l’été. Certaines semblent s’être déplacées vers le métro Champs-deMars et d’autres endroits suite à la menace de fermeture du parc. Plusieurs personnes disent bénéficier des services dhébergement de la Maison du Père. De plus, le parc est investi par de nombreux organismes communautaires. À moyen terme, il est à prévoir que la présence de la Clinique mobile dans les environs du parc Viger dépendra de la fermeture du parc, laquelle a été reportée à plusieurs reprises et serait maintenant prévue pour le mois de mai 2016. 13% veau au 18% - nou ve 56% - no u ■ Aide sociale ■ Travail ■ Quête/Squeegee ■ Travail du sexe ■ École, études ■ Chômage ■ Débrouillardise La consommation des psychotropes La substance la plus consommée est l’alcool. 195 personnes disent en consommer de façon abusive puis le crack et la cocaïne, 99 personnes. Les opiacés sont consommés par 43 personnes, et 9 personnes rencontrées étaient sous traitement de substitution aux opioïdes. De plus, 53 personnes ont mentionné consommer de la marijuana de manière quotidienne. Rapport d’activitéS 2015-16 Saint-Henri – Nouveau partenariat Présence un jeudi sur deux en compagnie de Mathieu Davoine-Tousignant de Relais-Méthadone Nouveau partenariat avec l’organisme TRAC depuis août 2015 101 rencontres infirmières Il s’agit d’un nouveau quartier pour la Clinique mobile, qui y oeuvre en partenariat avec l’organisme de réduction des méfaits : TRAC. En plus de sillonner le quartier Saint-Henri, la Clinique mobile fait un arrêt à la maison Benoit Labre, organisme fréquenté par des centaines d’itinérants du secteur qui ne vont pas consulter dans le RSSS. Les intervenants du TRAC ont bâti un partenariat avec l’UMF de l’hôpital de Verdun qui réserve une plage horaire presque toutes les semaines afin de faciliter les références et les accompagnements des personnes marginalisées vers le réseau de la santé. Clinique mobile 2015-2016 51% 26% Médecins du Monde - les Premières Nations et les Inuit en situation d’itinérance à Montréal Ville-Marie, Centre-ville Est, Centre-ville Ouest, Plateau-Mont-Royal Centre d’amitié autochtone (CAAM) Clinique infirmière deux jeudis par mois et présence d’un médecin bénévole un jeudi par mois 170 consultations infirmières 20 consultations médicales MdM collabore avec le CAAM depuis de nombreuses années. Ce centre accueille quotidiennement des personnes qui vivent dans des contextes variés. Le CAAM compte de nombreux habitués de longue date, mais dessert également des individus nouvellement arrivés à Montréal. Nous constatons qu’en plus de la précarité vécue par plusieurs, certaines particularités culturelles semblent contribuer à complexifier l’accès aux services de santé. Il semble malheureusement que la réalité des personnes autochtones soit encore de nos jours très mal connue des intervenants du domaine de la santé. De cette façon, plusieurs disent avoir beaucoup de difficultés à obtenir leurs médicaments de prescription, malgré le fait qu’ils soient couverts par le Programme des services de santé non assurés (NSSA). Ce programme semble en effet excessivement mal connu des professionnels de la santé, notamment des pharmaciens. Projet autochtone du Québec (PAQ) Présence de la Clinique mobile tous les vendredis soir et présence d’un médecin à bord une fois par mois 347 soins infirmiers 31 consultations médicales Les gens fréquentant le PAQ ne consultent pas ou très peu les services de santé publique et sont très méfiants envers ceuxci. Fréquemment, MdM observe des situations où les gens nécessiteraient une prise en charge de leur santé plus complète ou une investigation plus poussée de leurs symptômes. Cependant, avant de pouvoir les accompagner vers le RSSS, il faut d’abord explorer les craintes des personnes et les raisons qui les amènent à ne pas vouloir fréquenter les différents établissements de soins et de santé. Il est donc plus difficile de faire transiter ces personnes vers le RSSS. En outre, il y a au PAQ une culture de consommation d’alcool et/ou d’autres substances psychoactives auprès d’une grande majorité des usagers, ce qui complique quelquefois les actes des infirmières. Par ailleurs, il est inquiétant de savoir que les personnes sont souvent livrées à elles-mêmes lorsque le refuge est plein ou lorsque les personnes sont trop intoxiquées pour y avoir accès. 12 « Avec Médecins du Monde, nous allons à la rencontre des personnes qu’on ne voit pas dans les hôpitaux, celles qui sont isolées de notre vie quotidienne de travail, parce que l’accès aux soins de santé leur est difficile. J’en apprends énormément lors de mes sorties en Clinique mobile, notamment sur mon approche avec les patients et le fait qu’il faille m’adapter à leur mode de vie et cela m’a poussé à faire en sorte que mon bureau aussi soit plus accueillant, plus inclusif et sécuritaire. » — Dr Juteau Médecin de famille bénévole à la Clinique mobile de MdM MdM Merci à notre partenaire St-Michael’s/Toit Rouge Présence de la Clinique mobile deux mercredis par mois. 260 soins infirmiers Il arrive souvent de rencontrer des gens présentant plusieurs problèmes de santé chroniques, n’effectuant pas ou peu de suivi et n’adhérant pas au traitement thérapeutique (maladies comme le diabète débalancé, l’hypertension non contrôlée, la crise de goutte, VHC+/VIH +, etc.). Dans certains cas, des références à l’urgence ont été nécessaires. C’est aussi un endroit où les infirmières effectuent des soins de plaies (trauma, insuffisance veineuse), font des évaluations de divers problèmes respiratoires, gastro-intestinaux, douleur chronique, santé mentale et santé sexuelle. Présence de la Clinique mobile un mercredi sur deux (programme Dialogue) Présence de la Clinique mobile deux lundis par mois (Stella) Présence de la Clinique mobile deux vendredis par mois (Cactus) 302 soins infirmiers « PAQ est un endroit où il est également très enrichissant de travailler. Nous sommes poussés à adopter une vision plus traditionnelle et globale des soins de santé, non plus la médecine allopathique concrète, mais davantage une vision holistique des soins, dans un esprit de communauté, où la santé est reliée à des déterminants sociaux et culturels. » — Laurence Infirmière à MdM Rapport d’activitéS 2015-16 Les besoins infirmiers sont changeants, mais les personnes rencontrées sont vulnérables et la plupart ne fréquentent pas les institutions de santé publique. Elles vivent des situations d’itinérance, souffrent de problèmes de santé mentale et/ou de problèmes de toxicomanie. Plusieurs personnes sont d’origine autochtone, surtout des femmes Inuit ainsi que des hommes sans domicile fixe d’origines variées : Québec, Maritimes, Caraïbes, etc. Certaines personnes disent avoir accès à un logement et semblent alterner entre la rue et leur domicile ou celui de connaissances, d’amis, de membres de la famille ou, souvent dans le cas des femmes, d’un partenaire. La violence y semble particulièrement présente et les interventions policières sont fréquentes. Le partenariat avec Stella dans les environs du parc Cabot permet d’entrer en contact avec des personnes qui semblent avoir un rythme de vie marqué par l’instabilité. Malgré ce partenariat précieux, il paraît parfois difficile de créer un lien de confiance avec les personnes rencontrées. Au fil des années, les interventions de proximité du CLSC Métro se sont développées et l’équipe du Projet Connection est maintenant composée d’une infirmière et d’une travailleuse sociale. Les demandes étant nombreuses et souvent complexes et leurs ressources étant également limitées (par exemple, absence de corridor de service avec des médecins), elles ne sont pas en mesure d’assurer des présences régulières au sein des organismes communautaires. Pour le moment, il semble que notre offre de services dans les environs du Parc Cabot soit toujours pertinente. Il importe, toutefois, de maintenir une bonne collaboration avec les différents acteurs du milieu, notamment l’équipe du Projet Clinique mobile 2015-2016 Parc Cabot et le Centre-ville Ouest Connection, afin de s’assurer d’utiliser au mieux les ressources de chacun et d’offrir les services les mieux adaptés à la réalité changeante du quartier. Au cours de la dernière année, la Clinique mobile a pris part à trois événements Plateau-Mont-Royal Deux mardis par mois Présence de Mathieu Davoine-Tousignant, intervenant de proximité à Relais Méthadone 157 soins infirmiers Un partenariat récent a été établi avec l’organisme Plein Milieu, qui travaille avec différentes populations sur le territoire du Plateau-Mont-Royal. La Clinique mobile est présente dans le souci de rejoindre les personnes Inuit et appartenant aux Premières Nations qui ne viennent pas chercher les services sociaux et médicaux au centre-ville et qui en ont besoin en raison du mode de vie de la rue. Après plus dune année de travail en partenariat, la présence de MdM reste pertinente et rejoint effectivement des personnes ayant des infections ou maladies qu’il est essentiel de soigner ou de diriger vers des équipes spécialisées en ITSS, par exemple. ponctuels : 1 2 3 La journée d’implication sociale de TÉLUS, en collaboration avec l’Itinéraire. Les trois jours du Temps d’une soupe, organisé par l’ATSA. le Festival d’expression de la Rue, organisé par le Groupe d’intervention alternative par les pairs. AU total, 91 soins infirmiers ont été prodigués lors de ces événements. Contribution à la santé publique Les infirmières et les médecins du projet Montréal sont demeurés très actifs en ce qui concerne le dépistage des ITSS et la vaccination contre les hépatites A et B et le tétanos. Cette année, 962 dépistages des ITSS ont été effectués auprès de 234 individus, et 55 personnes ont été vaccinées contre le VHA, le VHB et le tétanos. Selon la recommandation du secteur Vigie et protection de la Direction de la santé publique de Montréal, les personnes à risque de contracter une ITSS devraient subir un dépistage tous les trois mois. Au terme des dépistages, 42 individus ont reçu des résultats positifs d’infections transmises sexuellement et par le sang Les infirmières ont pu traiter les infections transmissibles sexuellement et ont orienté les nouvelles personnes infectées par le VIH ou le VHC vers des cliniques spécialisées afin qu’elles puissent commencer rapidement un traitement ou obtenir un suivi adapté à leur situation. Sur les 234 personnes dépistées, certaines avaient une sérologie connue, dont 46 personnes vivant avec le VHC, 14 personnes vivant avec le VIH, 3 personnes avec une syphilis non traitée ou traitée partiellement et 2 personnes étaient porteuses du VHB. 14 Lieux de référence % Ressources alimentation / logement / emploi/droits / éducation pop 13 % Centre de jour / soir / de crise / habitation 10 % Ressource dépendances/toxico 6 % CIUSSS et CISSS 7 % Clinique médicale / hôpital 17 % Psychologue / sexologue / TS / psychothérapeute 1 % Ressource autochtone 2 % TR d’un autre organisme 8 % Clinique du projet Migrants de MdM 4 % Médecins bénévoles MdM 33 % TOTAL 100 % MdM Le soutien psYchologique — depuis 2001 soutien psychologique Dans le secteur de l’intervention de première ligne, les intervenants sont constamment sollicités d’un point de vue personnel, organisationnel et professionnel. À cet égard, MdM offre un soutien psychologique dans une logique de renforcement des capacités individuelles et collectives. Rapport d’activitéS 2015-16 Le soutien psychologique Soutien psychologique de groupe Ces rencontres permettent aux groupes communautaires d’approfondir en équipe certains enjeux éthiques ou simplement de trouver un exutoire à des situations difficiles vécues au travail. RAISONS DES CONSULTATIONS En moyenne, 37 équipes de travail et 221 intervenants de première ligne en itinérance sont rencontrés chaque mois. 10 4 3 18 Soutien psychologique individuel Médecins du Monde offre un soutien psychologique individuel trilingue (français/anglais/espagnol) à faible coût (20 $ la séance) au personnel de tous ces groupes partenaires qui travaillent auprès des personnes itinérantes ou à risque de le devenir à Montréal. Les motifs de consultation peuvent être liés à des situations professionnelles ou personnelles – les deux aspects ayant un impact sur la vie des travailleurs. Cette année, 112 intervenants ont bénéficié du soutien psychologique individuel, pour un total de 950 consultations. Le nombre moyen de consultations est de neuf par personne. 63 équipes de travail bénéficient du soutien psychologique individuel ou de groupe : L’Anonyme, Cactus Montréal (site fixe, GIAP, PLAISIIR, Travail de rue), Le refuge des jeunes (Le Refuge et Logement social), Stella, Spectre de rue (centre de jour, travail de rue), REZO (centre du soir des travailleurs du sexe, travailleurs de proximité), Dans la rue (centre de jour et service à la famille), Dopamine, Rap Jeunesse (travailleurs de rue et l’Accès-Soir), Diogène, Passages (hébergement, logement), Méta d’Âme, La Maison du Père (Le refuge, Résidence J.A. De Sève, Le Transit, accompagnement social), Maison Benoît Labre, l’Auberge Madeleine, GEIPSI, CRAN, L’Itinéraire, Y des femmes de Montréal, Mission Old Brewery (pour hommes et femmes), Sidalys (Sida Secours et Amarylis), P.A.S. de la rue, Sac à dos, Accueil Bonneau, Bureau de consultation Jeunesse, AQPSUD, Dîners-St-Louis, PACT de rue, En marge 12-17, Plein Milieu, Centre d’amitié autochtone de Montréal, PAQ, Centre de soir Denise Massé, YMCA (Programme Dialogue et Premier Arrêt), Relax-Action, ATTRueQ, Logis-Phare, Native Women Shelter, Maison Nazareth, Maison Tangente, Le Chaînon, Mission Saint-Michael’s, L’Aviron, Multicaf, Exode, Logis Rose-Virginie, The Open Door et le CILL. 16 24 43 24 ■ Difficultés personelles ou relationnelles ■ Anxiété, Stress ■ Difficultés professionnelles ■ Pertes affectives ■ Dépression ■ Fatigue, Épuisement ■ Traumatisme « Depuis 7 ans, l’Auberge Madeleine a la chance d’être partenaire de Médecins du Monde et, à ce titre, de bénéficier des services d’accompagnement clinique mensuels pour l’équipe d’intervenantes et également d’un service de soutien psychologique individuel. Notre accompagnateur, Pierre (psychologue pour Médecins du Monde) sait bien qu’être confronté quotidiennement à des situations déchirantes et récurrentes entraîne des risques pour notre santé psychologique, et peut être démotivant. Les rencontres mensuelles avec Pierre nous offrent un espace essentiel de partage et nous aident à nous recentrer sur notre mission, nous sécurisent et mettent en évidence nos forces en tant qu’équipe. » — Micheline Cyr directrice de l’Auberge Madeleine MdM Les besoins en santé mentale des personnes itinérantes ou à risque de le devenir Ce sondage a alimenté les réflexions et a permis un nouveau partenariat avec la Mission Bon Accueil. En effet, ce projet de soutien psychologique aux personnes qui fréquentent cet organisme a débuté avec la présence d’un psychologue, à concurrence de deux jours par semaine, pour arriver à une présence de cinq jours hebdomadaires dès décembre 2015. « Mon expérience au Refuge de la Mission Bon Accueil enrichit énormément ma compréhension de la réalité de la rue. Cette expérience directe du terrain est une grande richesse, les personnes elles-mêmes sont celles qui témoignent le mieux, d’une façon qui leur est propre, de leurs besoins et spécificités, indicateurs qui permettent de penser et créer une pratique qui se veut au plus près de leur meilleur intérêt et connectée à ce qu’elles vivent. » Entre septembre 2015 et mars 2016, 78 personnes ont débuté un suivi psychologique (68 hommes et 10 femmes) et 286 séances de soutien psychologique ont été offertes. — Mylène Interne en psychologie chez MdM Merci À la Fondation Écho ainsi qu’à la Fondation du Grand Montréal de contribuer à la réflexion de même qu’à la réalisation de l’offre de services en santé mentale pour les personnes itinérantes ou à risque de le devenir de Montréal. Rapport d’activitéS 2015-16 soutien psychologique Durant l’été 2015, Médecins du Monde a mené un sondage auprès des personnes en situation d’itinérance ainsi qu’auprès de plusieurs organisations communautaires et du RSSS pour recueillir des données plus quantifiables sur les besoins en santé mentale des personnes en situation d’itinérance ainsi que sur les services existants pour elles. OPÉRATIONS NATIONALES – CHAMPS D’ACTION Formation, sensibilisation ET PLAIDOYER CLINIQUE MOBILE CLINIQUE MSP SOUTIEN PSY - Dépistage et prévention des ITSS - Réduction des méfaits - Clinique - Outreach - Plaidoyer - Soutien de groupe aux organismes - Soutien individuel (MSP et intervenants) - Soutien aux itinérants ou à ceux à risque de le devenir accès aux soins droit à la santé Changement social 18 MdM _ 1999 _ 2001 _ 2013 _ 2015 Soutien psychologique Soutien psychologique pour les personnes itinérantes ou à risque de le devenir _ 2011 Outreach Intervenante de proximité en prévention des ITSS auprès des MSP Groupe de travail plaidoyer + En faveur de l’accès aux soins pour les MSP + Interventions spécifiques pour les femmes enceintes et enfants MSP Début des OPÉRATIONS NATIONALES Infirmières de proximité qui vont à la rencontre des personnes dans le besoin 1999 2001 Rapport d’activitéS 2015-16 Ouverture de la Clinique destinée aux migrants à statut précaire 2011 2013 _ 2014 Lancement de la Clinique mobile 2014 2015 opérations nationales OPÉRATIONS NATIONALES LIGNE DU TEMPS Projet Migrants à statut précaire À la suite de l’enquête européenne menée en 2005-2006 par Médecins du Monde International sur la question des sans-papiers, Médecins du Monde Canada s’est intéressé à la question des migrants à Montréal. Depuis l’automne 2011, une clinique médicale de première ligne bénéficie du soutien et de la collaboration de nombreux médecins bénévoles. Ceuxci accueillent, soignent et réfèrent, lorsque possible, les personnes migrantes dépourvues de couverture médicale. Cette approche de proximité permet de rejoindre ces personnes qui n’ont pas accès aux soins de santé. Depuis ce temps, la Clinique destinée aux migrants à statut précaire s’est développé, avec un volet social d’outreach dans la communauté (2013) ainsi que par un groupe de travail plaidoyer (2014). 20 MdM Nombre de rendezvous Nombre total de personnes Nb pers. vues par le médecin Nb pers. vues par l’infirmière 2013-2014 665 537 451 372 2014-2015 865 681 528 509 2015-2016 1 002 795 639 555 Année Objectifs 1. Répondre aux besoins en soins de santé des personnes 2. Contribuer au mouvement social en faveur des migrants à statut précaire 3. Contribuer aux changements de politiques en matière d’accès aux soins et au respect des droits pour les migrants à statut précaire La Clinique destinée aux migrants à statut précaire (MSP) « Nous avons vu des gens devenir aveugles, des personnes atteintes d’un cancer non traitées, des bébés qui ont été refusés pour des chirurgies qui auraient pu sauver leur vie, des bébés ayant une couverture refusés pour la vaccination préventive et de routine, des mères et des bébés à naître mis en danger parce que les mamans ne peuvent pas trouver de suivi de grossesse à prix abordable… la liste des défaillances systémiques semble infinie. » Population cible — Sarah Parmi eux, 579 personnes étaient de sexe féminin et 216 de sexe masculin. Le nombre élevé de femmes s’explique, entre autres, par le fait que 209 femmes ont consulté l’infirmière ou le médecin pour des raisons de grossesse (le nombre était de 71 pour l’année 2014-2015). La grande majorité de ces femmes n’ont pas reçu de suivi de grossesse adéquat, et ce, jusqu’à l’accouchement. MdM a pu assurer le suivi de grossesse de seulement 25 femmes pour l’année 2015-2016. responsable clinique et infirmière à MdM Rapport d’activitéS 2015-16 Cette clinique s’adresse à toutes les personnes migrantes, adultes et enfants, qui n’ont ni carte d’assurance maladie du Québec (RAMQ), ni accès au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI), ni assurance privée, ni les moyens financiers pour accéder à des soins de santé. Ces personnes qui n’ont pas de résidence permanente ou de citoyenneté canadienne sont, par exemple, des immigrants en délai de carence d’assurance maladie, des travailleurs temporaires qui n’ont pas accès aux soins, des personnes en attente de parrainage ou des personnes sans possibilité de régulariser leur statut. Au total, cette année, 795 personnes ont été vues à la clinique, dont 393 nouveaux patients. projet migrantS migrantes dépourvues de couverture médicale La porte d’entrée PORTRAIT DES PERSONNES VUES À LA CLINIQUE Le triage téléphonique est le passage obligé pour accéder à la Clinique destinée aux migrants à statut précaire. Les MSP doivent laisser un message sur une boîte vocale et nos infirmières bénévoles les rappellent afin d’évaluer leur état de santé et leur statut migratoire. Cette année, 504 personnes ont été contactées. En moyenne, chaque mois, 16 plages horaires de trois heures sont consacrées au triage téléphonique. À la suite de l’évaluation, 287 personnes ont été dirigées vers le RSSS, puisqu’elles avaient accès aux soins, mais ne le savaient pas ou s’étaient vu refuser l’accès aux soins malgré un PFSI valide. Dans ces cas, les bénévoles de MdM outillent les personnes afin qu’elles puissent défendre leurs droits en matière d’accessibilité aux services publics de santé. 26% 74% Le pourcentage de patients âgés de 12 à 25 ans est bas, puisqu’ils sont dirigés, dans la majorité des cas, vers l’organisme À deux mains dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. En effet, cet organisme jeunesse offre des consultations médicales tous les jeudis et n’exige pas de pièce d’identité. Concernant les patients provenant du Canada et qui représentent 1 % des bénéficiaires de nos services, il s’agit de 20 bébés nés ici, mais n’ayant pas accès à la RAMQ. Contrairement à la croyance populaire, les enfants nés ici de parents sans statut n’ont pas automatiquement accès aux soins de santé dans le RSSS. En effet, l’accès à la RAMQ d’un enfant citoyen canadien est rattaché au statut de ses parents jusqu’à sa majorité. Ces enfants doivent répondre à des critères spécifiques pour avoir accès à la RAMQ ; il faut notamment que leurs parents soient engagés dans un processus d’obtention de la résidence permanente. Il est difficile d’avoir accès à des informations sociales à propos des personnes rencontrées. Le taux de réponse à nos questionnaires sociaux oscille autour de 40 %. Les personnes préfèrent taire leurs activités de subsistance afin de ne pas causer de préjudices à leur famille, à leurs amis ou à eux-mêmes. Cependant, il y aurait au moins 80 % des patients qui n’auraient aucune activité rémunérée, donc aucune capacité de payer pour des soins de santé. Il apparaît que 32 % des personnes rencontrées vivent dans des situations de précarité de logement, ce qui représente une augmentation de 2 % par rapport à l’année 2014-2015. À cela s’ajoutent d’autres facteurs de vulnérabilité, tels que des problèmes de santé, une insécurité alimentaire, un stress constant en lien avec les procédures de régularisation de leur statut, sans compter les éléments psychiques liés au fait de devoir quitter leur pays d’origine, leur famille et leurs pairs. Que ce soit pour des raisons politiques, économiques ou même par amour, le fait de laisser derrière soi une partie de ce qui constitue son identité n’est pas chose simple. Les personnes rencontrées dans le cadre du projet Migrants sont dans des parcours migratoires très complexes, même si elles résident légalement sur le territoire canadien. Les délais de traitement des dossiers, qui peuvent atteindre facilement plus de 30 mois, ne facilitent pas l’intégration ni la participation active à la société pour ces personnes qui, dans la plupart des cas, seront régularisées, mais ô combien affaiblies par ce dur chemin qui aura coûté l’ensemble de leurs économies, voire beaucoup plus si par malchance elles devaient se blesser, avoir un accident ou encore si elles avaient besoin de soins médicaux spécialisés. 22 ■ Féminin ■ Masculin ■ Transgenre (0%) Âge Origine 14 ans et moins 3% Afrique (Maghreb) 16 % 15 à 18 ans 1% 25 % 19 à 25 ans 7% Afrique subsaharienne 26 à 30 ans 19 % Amérique Centrale 5% 31 à 40 ans 31 % Caraïbes 6% 41 à 50 ans 13 % Amérique du Sud 7% 51 à 64 ans 18 % Moyen-Orient 6% 65 ans et plus 9% Asie 4% États-Unis 1% Europe 9% Haïti 7% Mexique 12 % Canada 1% Logement Hébergé dans un centre d’hébergement - hôtel logements sociaux (+ de 30 jours) 1% Hébergé par organisme ou association 2% Hébergé par famille ou amis 28 % Logement personnel 68 % Sans domicile fixe 1% MdM Statuts et couvertures de santé N’a pas besoin de titre de séjour (citoyen canadien ou résident permanent) 3% Travailleur migrant temporaire (permis de travail fermé) 2% Visa étudiant ou visiteur 13 % Autre type de visa, titre de séjour valide 30 % Situations spécifiques donnant un droit de séjour (ex : parrainage, en attente de statut ou de déportation, originaire d’un pays sous moratoire, etc.) 15 % Sans statut 36 % Ne sait pas 0,6 % Les personnes recensées « sans statut » sont majoritairement des personnes déboutées du droit d’asile qui sont demeurées au Canada après leur date de déportation ou des personnes qui n’ont pas renouvelé leur droit de séjour. Dans une mince proportion, les personnes sans statut peuvent être entrées clandestinement sur le territoire. 1% projet migrantS Demandeur d’asile Les personnes qui sont dans une démarche de régularisation d’un statut représentent 63 %, de la population rencontrée. La catégorie « détenteurs d’un visa de visiteur » désigne des personnes qui sont ici depuis plus de six mois. Souvent, ce sont des grands-parents qui viennent soutenir leur famille en prenant soin de leurs petits-enfants ou certaines personnes en processus de parrainage. L’ensemble des « touristes » et des étudiants rencontrés à la clinique s’étaient munis d’une assurance privée, mais cette dernière était échue ou ne couvrait pas les maladies chroniques ou encore les frais reliés à la grossesse. Motifs de consultation Cardio-vasculaire 118 Santé générale 34 Grossesse 255 Métabolique, nutritionnel, endocrinien 76 Neurologique 34 Œil 102 Ostéo-articulaire 121 Psychologique 38 Respiratoire 29 Sang, syst. hémato/immunol. 22 Syst. Digestif 84 ITSS 91 Vaccination contre le VHA et le VHB 24 3 290 personnes ont bénéficié des services et activités du projet Migrants de Médecins du Monde 68 cliniques ont été tenues 393 nouveaux patients ont été rencontrés Le nombre de suivis infirmiers (hors clinique) s’élève à 1 875 403 personnes ont reçu l’appui des intervenantes sociales dans la régularisation de leur statut d’immigration 104 heures de soutien psychologique ont été offertes gratuitement par MdM 409 dépistages des ITSS réalisés chez 82 personnes ; 6 d’entre elles ont reçu un résultat positif 12 personnes ont obtenu des soins dentaires Clamydia 3 VHB 3 Rapport d’activitéS 2015-16 Quelques chiffres pour le projet Migrants – 2015-2016 3 cliniques d’optométrie tenues, ce qui a permis à 26 personnes de recevoir un examen de la vue et une paire de lunettes à faible coût Le volet social du projet Migrants Cette année, l’inquiétude des travailleuses sociales concernant les personnes âgées demeure. Alors que certaines ont de la famille et des ressources dans leur pays d’origine, plusieurs considèrent le Canada comme leur seule option viable. Il est déchirant de voir des parents ou grands-parents dont la demande de résidence permanente est refusée, alors que la seule famille dont ils ont réellement besoin habite ici. C’est d’autant plus inquiétant de savoir qu’ils n’ont pas la possibilité de recevoir les soins nécessaires à leur santé. Ceci place un poids psychologique et financier énorme sur leurs enfants. Il est aberrant que des familles entières de citoyens ou résidents permanents se sentent contraintes de quitter le Canada pour suivre un parent vieillissant qui ne peut pas survivre seul. D’un point de vue moral, c’est injuste et inhumain. D’un point de vue socio-économique, le Canada et le Québec perdent des membres actifs de leur société. De plus, le nombre croissant d’enfants qui ne vont pas à l’école inquiète MdM. Dans la majorité des cas, leurs parents les avaient retirés par une crainte qui découle en partie d’informations erronées circulant dans les communautés. Le processus de réinsertion scolaire est long et, parfois, n’aboutit malheureusement pas. Les directives ministérielles sont ambiguës et l’inscription scolaire relève plutôt de la bonne foi des individus à la Commission scolaire, malgré la directive du ministère de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité sociale. En ce moment, les travailleuses sociales doivent investir du temps et de l’énergie pour faire reconnaître ce que la loi établit pourtant comme un droit. Le manque d’argent constitue une source de stress notable et une barrière imposante dans l’accès aux services. Bien souvent, les gens sont encore plus isolés parce qu’ils n’ont pas l’argent pour payer leur transport. Leurs procédures de régularisation de statut sont parfois interrompues depuis des années parce qu’ils n’ont pas l’argent nécessaire pour déposer leur demande auprès du gouvernement ou pour défrayer les coûts de l’avocat. « Je demeure, comme toujours, impressionnée et inspirée par la grande débrouillardise, résilience, détermination et l’espoir presque infaillible des gens que nous rencontrons. » — Karine travailleuse sociale à mdm SUIVIS SOCIAUX 13 47 301 403 656 ■ Suivis téléphoniques ■ Rencontres lors des cliniques ■ Suivis par courriel ou par fax ■ Suivis en personne (bureau) ■ Suivis en personne (extérieur) Leur statut migratoire rend les MSP plus vulnérables à plusieurs niveaux, ce qui a tendance à exacerber leur fragilité psychologique. Nombre d’entre eux luttent quotidiennement contre la détresse, le désespoir, le découragement et l’amertume. De plus, MdM a rencontré des personnes ayant développé une méfiance extrême. Il est toutefois encourageant de constater que la présence de MdM auprès de ces personnes porte fruit alors que leur confiance envers l’organisme évolue. Ceci a un impact sur leur accès éventuel à d’autres services, et parfois même sur leurs procédures migratoires. Il faut constamment déconstruire des mythes fondés sur la peur. 24 MdM L’outreach Le travail de l’intervenante dédiée au repérage proactif, appelé aussi outreach, permet d’établir des contacts solides et des liens de confiance dans les communautés culturelles. Grâce aux liens créés avec des personnes-ressources, issues des différentes communautés ciblées par l’État de situation réalisé en 2012-2014 par MdM, l’intervenante est en mesure d’accéder aux personnes qui sont le plus à risque d’une infection transmise sexuellement ou par le sang et les plus méfiantes envers la prévention des comportements à risque. Voici quelques chiffres pour l’année 2015-2016 : 2 216 personnes rejointes 320 lieux visités — RACHEL intervenante sociale au outreach à MdM 660 personnes vues lors des sorties à bord de la Clinique mobile 27 organismes visités 31 lieux de culte visités 32 cafés et restaurants 55 épiceries/dépanneurs 18 parcs 156 autres lieux (barber shop, salon de coiffure, boucherie, boulangerie, pâtisserie, magasin de vêtements, métros, etc.) Des quartiers différents ont pu être explorés cette année, en plus du maintien de contacts avec les quartiers visités au cours de l’année dernière. Des sorties ont été réalisées dans Cartierville, Ahuntsic ainsi qu’à Montréal-Nord. Les présences-terrain permettent de rencontrer les gens du quartier afin de les informer des services existants et de travailler vers la construction de ponts entre les personnes dans le besoin et les services de MdM. LIENS LEADERS RELIGIEUX/LIEUX DE CULTE L’année 2015-2016 a été importante en ce qui a trait au travail effectué auprès des leaders religieux. En effet, des liens ont été solidifiés auprès des populations africaines, haïtiennes et latino-américaines par l’entremise des prêtres de ces congrégations. Une présence à la Messe de l’Oratoire St-Joseph pour les travailleurs immigrants ainsi que lors d’un événement organisé par le Diocèse, La journée mondiale des migrants et des réfugiés, ont fait connaître nos services à des personnes susceptibles d’en avoir besoin. Des informations sur les services de MdM, auprès des MSP, ont également été publiées dans plusieurs bulletins paroissiaux ainsi que dans des lieux de culte, tels que des temples et mosquées fréquentés par des gens rencontrés lors d’activités d’outreach. Une présentation des services de MdM a également eu lieu lors d’un rassemblement des leaders religieux francophones. Rapport d’activitéS 2015-16 projet migrantS « Les liens établis avec les leaders religieux permettent de construire des ponts entre les personnes migrantes sans couverture médicale et les services de MdM. Comme les leaders sont des personnes de confiance aux yeux de leur communauté, le travail réalisé avec eux facilite le référencement vers des services comme la Clinique destinée aux migrants à statut précaire, par exemple. » Le plaidoyer Groupe de travail plaidoyer Depuis 2014, le Groupe de travail plaidoyer rassemble des individus qui partagent les valeurs de Médecins du Monde et qui souhaitent faire la promotion du droit à la santé pour tous, et en particulier pour les migrants à statut précaire. 26 MdM axes d’intervention Groupe de travail plaidoyer Objectifs Mettre en œuvre une stratégie de défense du droit à la santé des migrants à statut précaire dans une perspective d’équité et de justice sociale. Nombre de bénévoles impliqués : 48 COMITÉ DE COORDINATION Programme d’information et de formation de MdM Femmes enceintes Santé publique (ITSS et TB) Confidentialité Tarifs aléatoires des soins médicaux Enfants canadiens sans accès à la RAMQ Ces soirées d’information ont lieu deux fois par mois et sont animées par une infirmière et une intervenante de MdM, avec la participation du Dispensaire Diététique de Montréal et de l’équipe de Doula de Montreal birth companions ainsi que la présence d’une femme MSP qui a vécu une grossesse en tant que personne non assurée. L’objectif est de sensibiliser les femmes MSP à la réalité des coûts et aux faibles possibilités d’un suivi de grossesse au Québec pour les personnes qui ne détiennent pas de RAMQ. Cette soirée permet également de référer les femmes et leur conjoint vers des ressources communautaires appropriées, principalement vers ceux qui œuvrent en sécurité alimentaire, en employabilité ou encore en logement. Statuts d’immigration et l’accès aux soins de santé Formation (4 heures) Problème d’accès aux soins pour les femmes MSP Formation (1h15) Les migrants à statut précaire constituent une population vulnérable, en raison des difficultés administratives auxquelles ils doivent faire face, de conditions socioéconomiques souvent précaires et de grandes difficultés à avoir accès aux services sociaux et de santé du pays d’accueil. En effet, l’éligibilité d’une personne à l’assurance santé publique de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et à tout autre service offert par le gouvernement québécois est restrictive et complexe. Dans le but de favoriser l’accès à la santé pour tous, ces deux modèles de formation permettent d’augmenter le niveau de connaissance et de compréhension des liens entre le système d’immigration canadien et québécois et le système de santé et de services sociaux québécois, et d’améliorer l’accessibilité aux services pour les migrants à statut précaire. Rapport d’activitéS 2015-16 plaidoyer Soirée d’information pour les femmes enceintes MSP La formation continue 28 MdM Examen clinique adulte Soins culturellement adaptés pour les autochtones Entrevue motivationnelle Divers problèmes cutanés (soins plaies, pieds, pansements) Impact de la consommation (conséquences physiopathologiques) Santé mentale, toxicomanie Pleine conscience et la psychothérapie Prévention du suicide Examen des cicatrices de torture ou de traitement inhumain La journée d’équipe du 18 décembre 2015 L’équipe de Médecins du Monde étant très diversifiée compte tenu des activités nationales et internationales qu’elle mène, une retraite d’équipe annuelle s’impose. Cette année, Médecins du Monde a profité de ce moment privilégié pour s’approprier les prochaines étapes dans la mise en œuvre du plan stratégique 2015 à 2020. Rapport d’activitéS 2015-16 formation La formation continue est une priorité à MdM. Voici quelques exemples de formations suivies par le personnel cette année : Événements et rayonnement Médecins du Monde dans les médias 2015 AVRIL JUILLET + AOÛT Le Dr Bergeon, président de Médecins du Monde Canada, fait part de Présence lors de la Messe annuelle à l’Oratoire St-Joseph pour les ses inquiétudes face à l’impact du projet de loi 20 sur la prise en charge travailleurs agricoles saisonniers durant l’été. des personnes en situation de vulnérabilité ou de précarité sociale. Les dérives éthiques du projet de loi 20 – L’association entre l’offre quantitative de services médicaux et la santé de la population est réductrice et dangereuse. MAI Entrevue de la directrice des opérations nationales à RCI sur nos initiatives relatives à l’accès aux soins de santé pour les migrants à statut précaire. La Dre Marie-Ève Goyer, membre du conseil d’administration de Médecins du Monde Canada, est honorée par le Collège des médecins de famille du Canada, récipiendaire du Prix d’excellence 2015 – Contribution à la vie communautaire ou à l’aide internationale. Médecins du Monde soutient la Déclaration d’appui au camp pour le droit au logement du FRAPRU. SEPTEMBRE JUIN Participation au 4e symposium de pédiatrie sociale en communauté : la Médecins du Monde est présent à la conférence North American Refugee santé pour les personnes marginalisées. Health Conference 2015. Sujet : Perinatal care for uninsured migrant women in Montreal: Everyday challenges faced by volunteer doctors, nurses and social workers from Médecins du Monde. 3e États généraux de l’itinérance au Québec. Le Dr Nicolas Bergeron en entrevue avec Franco Nuovo à Radio Canada C’est pas trop tôt sur la santé des personnes autochtones dans la rue et l’action de la Clinique mobile. Journée mondiale des réfugiés - Médecins du Monde s’est joint à un Collectif d’acteurs humanitaires et de la société civile québécoise qui se directrice des opérations nationales a animé un atelier sur l’innovation en Présence au Festival Santé de Montréal-Nord, avec capsule radiophonique CKUT créole. Participation à la Feria Centroamericana organisée par les consulats du Guatemala, du Honduras et du Salvador. Présence à la Fête de quartier de NDG, spécifiquement dans le secteur Fielding-Walkley. Médecins du Monde participe à la chaîne humaine organisée par Amnistie internationale section francophone en solidarité avec les réfugiés. sont regroupés pour mettre en lumière la situation des réfugiés syriens et la situation des réfugiés et migrants à statut précaire au Canada. 30 MdM NOVEMBRE JANVIER La Clinique mobile en vidéo par TELUS Santé Présence de Médecins du Monde à la Journée mondiale des migrants et À Ottawa, manifestation pour le logement social et la lutte contre des réfugiés, organisée par le Diocèse de Montréal. l’itinérance ! Afin de demander au nouveau gouvernement fédéral de Participation à la Fête du nouvel an à Parc-Extension organisée par respecter et d’améliorer les engagements pris durant la campagne l’organisme Himalayan seniors of Quebec. électorale, le FRAPRU et le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance (RSIQ) organisent une manifestation unitaire devant les bureaux du nouveau Premier ministre Trudeau. DÉCEMBRE Nous adressons toutes nos félicitations au Dre Marie-Ève Goyer, membre du Conseil d’administration de Médecins du Monde, de même qu’à une FÉVRIER Mention de Médecins du Monde dans Entrevues avec le Dr Nicolas Bergeron, président du CA de Médecins du Monde, parues dans Technology for Doctors Article dans le Huffington Post bénévole engagée et inspirante. La Dre Goyer a reçu le prix engagement Article dans La Presse et parution de la vidéo de Médecins du Monde dans de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal des mains de Mme La Presse + Hélène Boisjoly, M.D., MPH, FRCPC, la Doyenne. Mention de David-Martin Milot, membre du CA de Médecins du Monde, dans des article parus dans Le Soleil, Radio-Canada le 23 février, et en entrevue sur Canal M, dans l’émission C’est bon pour la santé Rapport d’activitéS 2015-16 événements 2016 MERCI Partenaires des opérations nationales Centre de santé des femmes de Montréal À deux mains Solutions justes Clinique de physiothérapie et d’ergothérapie : Réadaptation Universelle La Maison Bleue Université McGill Université de Sherbrooke Université de Montréal Association des radiologistes du Québec Centre médical urbain inc. Millenia et Omnium Dentraide Dispensaire diététique de Montréal Comité d’aide aux réfugiés Solidarité Sans Frontières Centre des Travailleurs et Travailleuses Immigrants Clinique médicale Fémina Clinique Morgentaler Toute l’équipe des doulas de Montreal Birth Companions. directrice des opérations nationales Véronique Houle Adjointe administrative et responsable des bénévoles Sophie Richard Marylie Roger Infirmières Maude Blanchette-Lamothe Laurence Ethier Sarah Simmons Louis-Thomas Moisan Sophie Giguère Sarika Beauchamp Chargées de projet Anick Desrosiers Marianne Leaune-Welt Intervenantes sociales Karine Fonda Rachel Laberge-Malette Pair-aidante du GIAP Jessica Albayrak Concertation et membership Plusieurs lieux formels de concertation nous permettent de réfléchir avec nos partenaires aux différents enjeux liés aux questions de l’itinérance, de la marginalité et des migrants à statut précaire : - Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) - Regroupement des personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) - Table des directeurs des organismes communautaires en prévention des ITSS de la Direction de la santé publique de Montréal Stagiaires Mylène Demarbre Molly Tenzer Emily Woods Jonathan Dufour Jeffrey Champigny Marie-Raphaëlla Ingabire Marie Tranchemontagne Community Health Alliance Project Université MCGill - COCQ-SIDA Martin Fogl Marlee Parsons Yun Gao Gabriel Delvin - Association canadienne pour la santé mentale, filiale de Montréal Psychologues – soutien de groupe - Nos comités de travail Médecins du Monde - Partenaire du GIAP (Groupe d’Intervention Alternative par les Pairs) Équipe MdM Conseil d’administration Dr Nicolas Bergeron, Claude Galand, Vincent Morel, Dr David-Martin Milot, Zoé Brabant, Dre Marie-Ève Goyer, Dre Shelley-Rose Hyppolite, Maître Alain Côté, Frédéric Mayrand, Élyse Noël De Tilly, Dr Pierre Champagne, Fannie Guilbeault Nadja Pollaert, directrice générale 32 Pierre Létourneau, responsable clinique Caroline Petitpierre, Hugues Saulnier, Mylène Demarbre Psychologues – soutien individuel Bernard Beaudry, Teresa Segura, Nathalie Ragheb, Mytam Chevrolet, David Lafortune, Caroline Petitpierre. Médecins bénévoles au comité de soins et médecins de garde Dre Marie-Ève Goyer, Dre Marie Munoz, Dre Camille Gerin, Dr Charles Giroux, Dr Baijayanta Mukhopadhyay, Dr David Béchard, Dr François Lehmann. MdM Médecins bénévoles Alain Parent Marie-Claude Goulet Andrew Gray Albaka AG Bazet Marie-Ève Morin Adil Harorud Alexandre Sigouin-Duquette Marie-Hélène Marchand Audrey Gagnon-McMahon Ali Okhowat Marie-Jo Ouimet David Venneman Amélie Woehrling Maryse Houde Catherine Habel Ba-Khôi Nguyen Michael Cheung Julia Dornik Bernard Corazza Michèle-Alexandra Labrecque Carol Valois Michel Welt Catherine Trempe-Masson Nicole Seben Chloée Moussaoui Olivier Sabella Claudia Blais Paul Mathers Claudine Blanchette Philippe Dubuc Gaudreau Catherine Jarvis Désiré Farah René Wittmer Clairelaine Ouellet-Plamondon Elise Bélanger Desjardins Dr Roger Ladouceur Claude Paquin Elise Bourret Saïdeh Khadir Dominic Garrel Élise Crête Sarah Lalonde Emmanuel Cauchois Élise Tremblay Gonthier Sarah McConnel-Legault Emmanuel Salib Elsa Quiros Sobanjo Omobola Faisca Richer Eric Contant Stéphanie Burelle Ghassan Alami Éric Dagher Suzanne Jean Hélène Rousseau Faisca Richer Sylvie Thibaudeau Isabelle Gingras Gabrielle Barbarese Valérie Haf-Gagné Jean-François Clément Geneviève Auclair Vanessa Purcell Levesque Jean-Pascal Costa Gérard Lemay Véronique Fryer Johanne Lalande Hannah Shenker Vivianne Camirand Khue Nguyen Isabelle Larocque Camille Hudon Louise Daoust Jacques Pelletier Charles-Matthieu Grégoire Luong Nguyen Jacques Ramsay Kimberly Munro Marie-Michelle Belon Janie Dubuc Dumas Delphine Rémillard-Labrosse Martin Cloutier Joanie Ouellet Catherine Verreault Martine Goyet Jonathan Singerman Michelle Campbell Melhem Azzi Juan Carlos Luis Chirgwin Jose Ricardo De mello Brandao Nazila Bettache Julia Sohi Hannah Beattie Nicolas Chehade Julia Vallière-Pilon Laurence Tanguay-Beaudoin Olivier Haeck Julie Désalliers Pascale Fugère Pablo Curras Karina Tanghe Soraya Mehdizadeh Ramez Malak Khadija Benomar Nadine Chata Rosalie Filion Kianoush Dehghani Alina Camacho-Noriega Samir Shaheen-Hussain Louis-Christophe Juteau Dorota Kadlubowska Samuel Harper Magdalena Duniewicz Zoë Thomas Sanja Stojanovic Marie-Andrée Roy Andréanne Roy Sharyn Mannix Marie-Christine Lacroix Chantal Tellier Stéphanie Langevin Marie-Claude Brodeur Christelle Doyon Sylvie Ott Braschi Rapport d’activitéS 2015-16 partenaires + bénévoles Médecins spécialistes bénévoles Annie-Kim Joanisse Corrina Gulkin Geneviève Boily Aaleya Gilani Anouk Bisson Cynthia Beaudry Geneviève Paquin Adil Harroud Ashley Hill Daisy Buy Khac Gina Khalaf Adonia Naidu Audrey Gagnon-McMahon Daniel Rodriguez Velasquez Hayat Bentaleb Adriano Petrangelo Augustin Berson Danièle Heinen Iline Guan Afifa Benguiza Aurélie Lauzier Dashka Dorfeuille Germain Inderpal Dhillon Alexandra Blanchette Béatrice Zaco De Veyra Maolin Iryna Nishchemenko Alexandra Laverde-Saad Bénédicte Koukoui Deborah Schoen Isabelle Dubuc Alexandre Allard Bita Eslami Dhekra Chabouh Isabelle Savard Alexandre Halavrezos Bronwen Agnew Doris Gagnon Isabelle Côté Alexis Parent Camille Laflamme Dorota Kadlubowska Jacinthe Gauthier Alicia Vico Ramirez Camille McDiarmid Edieu Louissaint Jacqueline Bordes Alison Gault Carla Rivadenetra Elena Oxengendler Jacques-Nicolas Tambeu Alissar Jaber Carlos Parra Elif Ercan Javiera Garcia Alyssa Knox Carolane Lemieux Ella Paré Yatoa Jazmine Tejada Amandine Bouhour Caroline Foure Émilie Dussafult-Fortier Jeanne Mance Rioux Amélie Groison Cassandra St-Louis Émilie Harrison Jeannette Alkhori Ana MariaLucio Cruz Cathal Louis Émilie Tardif-Fournier Jenny Vouma Andrea Kneeland Catherine Cabrera Emmanuelle Bolduc Jessica Alcide André-Paul Vénor Catherine Ji Éve Vezeau Jessica Ngabe Aneil* Prasad Catherine Touchette Éve-Lyne Clusiault José Urdaneta Angélique Dishiki Ambedi Cecilia Plotkin Evguenia Zdanovich Jozef Fleury-Berthiaume Ange-Mina Joseph Cédric Maheux Fanny Morel Julianne Blanchet Anita John Célestine Pulcherie Konkoen Fatima Saadaoui Julie Nadeau_Lessard Ann Frédérique Laforest Christianne Ndedi Essombe Fatou Abdramane Julien Molé Anne Fischer Christina Jahshan Fiona Lucas Kadima Bony-Levy Anne-Lou McNeil Gauthier 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