Revue de presse – Corps Diplomatique – 05042016
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Revue de presse – Corps Diplomatique – 05042016
&කඛ'එඔඕඉගඑඝඍ 'ඍ+ඉඔකඡ*ඍකඏඍක 5ඍඞඝඍඌඍකඍඛඛඍ Sommaire: Présentation du projet Libération - 14 Avril 2015 – Eve Beauvallet Les Trois couleurs – Avril 2015 – Eve Beauvallet Inferno - 21 Avril 2015 – Quentin Guisgand Ma Culture – 30 Juillet 2015 – Wilson Le Personnic La Terrasse – Avril 2015 – Eric Demey A Bras le corps – 25 Mai 2015 - Smaranda Olcèse-Trifan Mediapart – 16 Mars 2015 – Jean-Pierre Thibaudat Le Mad – 6 Mai 2015 Place Gre’net - 11 décembre 2015 - Adèle Duminy RTBF - 18 mai 2015 - Sylvia Botella Irish Independant - 3 octobre 2015 – Maggie Armstrong Sunday business post - 4 octobre 2015 – Stephen Bourke The Irish Times - 5 octobre 2015 – Peter Crawley &2536',3/20$7,48( De HALORY GOERGER On a encore juste assez d’énergie pour envoyer quelque chose dans le cosmos, alors cette fois-ci au lieu des sempiternels pilotes d’essai, ingénieurs ou milliardaires, pour- quoi pas des artistes ? Un journaliste local a fait le déplacement pour assister au départ du Corps Diploma- tique, des astronautes amateurs qui vont dériver dans l’espace en écrivant des spec- tacles. A des années-lumière de l’agitation terrestre, ils veulent produire une oeuvre universelle dans un mouvement créatif continu. Pour ce faire, ils comptent former à bord des générations d’artistes. Ils se relaieront pour arpenter ad vitam aeternam ce FKDPSGHSRVVLEOHVLQ¿QL Cette pièce fonctionne comme la réalisation d’une expérience de pensée vouée à l’échec : que se passerait-il si on laissait l’art se débarrasser du temps ? Corps Diplo- matique met en scène la lente dégradation d’une utopie communautaire. On y célèbre QRVHႇRUWVSDUIRLVGpULVRLUHVGHFRQVWUXFWLRQG¶XQGLVFRXUVDUWLVWLTXHGDQVXQHVRFLpWp HQGpFRQ¿WXUH &RQFHSWLRQHWPLVHHQVFqQHHalory Goerger ,QWHUSUpWDWLRQ FROODERUDWLRQ DUWLVWLTXH Albane Aubry, Mélanie Bestel, Arnaud Boulogne, Dominique Gilliot, Halory Goerger 5pJLHJpQpUDOHEmilie Godreuil / Germain Wasilewski 'pYHORSSHPHQWLQIRUPDWLTXHHWFRQFHSWLRQGHVLQWHUIDFHV Antoine Villeret et Cy- rille Henry 6RQHWUpJLHQXPpULTXHRobin Mignot / Stéphane Lévêque ,QWpJUDWLRQpOHFWURQLTXHRobin Mignot /XPLqUHAnnie Leuridan &UpDWLRQFRVWXPHVAurélie Noble 0XVLTXHDGGLWLRQQHOOHMartin Granger 5HJDUGH[WpULHXU Mylène Benoit &RQFHSWLRQGpFRU Halory Goerger / Théâtre Nanterre-Amandiers &RQVHLOPDTXLOODJH : Manue Brechet $GPLQLVWUDWLRQGHSURGXFWLRQMarion Le Guerroué pour l’amicale de production. &2352'8&7,21 Le phénix scène nationale Valenciennes Arsenic (Lausanne), BIT Teatergarasjen (Bergen), BUDA Kunstencentrum (Courtrai), Dublin Theatre Festival, Espace des Arts SN Chalon-sur-Saône, Espace Malraux – Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Kunstencentrum Vooruit (Gand), Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Le CENTQUATRE (Paris), Le Manège de Reims, Le Quartz – Scène nationale de Brest, Noorderzon Performing Arts Festival (Gronin- gen), Théâtre Nanterre-Amandiers, Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine 6287,(1 Le Beursschouwburg (Bruxelles), Le Vivat, scène conventionnée danse théâtre d’Ar- mentières, Szene Salzburg (Autriche), avec la participation du DICRéAM, NXTSTP (avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne), APAP Network &H SURMHW EpQp¿FLH GX VRXWLHQ GX 0LQLVWqUH GH OD &XOWXUH HW GH OD &RPPXQLFDWLRQ (DRAC Nord-Pas-de-Calais) et de l’Institut français dans le cadre du dispositif CIR- CLES. Halory Goerger est artiste associé au CENTQUATRE (Paris) et au réseau APAP/Per- forming Europe (DGEAC -Programme Culture). Il est également associé, avec l’ami- cale de production, au Phénix, scène nationale Valenciennes et au Beursschouw- burg- Bruxelles. L’amicale de production est en résidence au phénix. /¶DPLFDOHGHSURGXFWLRQEpQp¿FLHGXVRXWLHQGX0LQLVWqUHGHOD&XOWXUHHWGHOD&RP- munication (Conventionnement DRAC Nord-Pas-de-Calais), du Conseil régional du Nord-Pas-de-calais, de la Ville de Lille. Libération - 14 Avril 2015 – Eve Beauvallet 26 • LIBÉRATION MARDI 14 AVRIL 2015 CULTURE Par ÈVE BEAUVALLET E xiste-t-il des tentatives de sciencefiction au théâtre ? Et si oui, est-ce vraiment bien raisonnable ? Considérant les effets spéciaux inéluctablement cheap mis à disposition pour figurer aliens et exoplanètes, pourquoi ne pas laisser ce terrain narratif là où il se porte très bien, dans la littérature et au cinéma? Découragés par ces problématiques épineuses, la plupart des metteurs en scène ont choisi le camp de la démission (donc celui de la sagesse). L’auteur, metteur en scène et performeur Halory Goerger comprend leur position mais voilà : lui s’enflamme précisément pour les défis esthétiques casse-gueule et les expériences de pensée tordues. Il l’avait déjà prouvé dans Germinal, une odyssée philosophique déconnante devenue best-seller théâtral (mais oui, ça existe) et dont le projet était, en toute simplicité, de recréer l’histoire de l’humanité et l’évolution des techniques de communication en soixante minutes (lire ci-contre). Voilà qu’il revient à la charge avec Corps diplomatique, une revisitation théâtrale et héroï-comique du mythe de la rencontre galactique. Aujourd’hui que les compositions de Bach, de Mozart ou des Beatles flottent dans l’espace à des milliards de kilomètres de la Terre, à l’heure où les chercheurs de l’institut Seti, en Californie, réfléchissent encore et toujours aux signaux à envoyer aux civilisations extraterrestres, Halory Goerger apporte ainsi sa contribution avec le pitch suivant. Dans Corps diplomatique, cinq représentants ordinaires de la race humaine (dont un journaliste de France 3-Régions) s’embarquent dans une aventure intergalactique hors norme : créer, dans la station spatiale Jean-Vilar, le spectacle censé illustrer le patrimoine culturel de l’humanité et établir une communication avec d’hypothétiques formes de vie. La pression est certaine, d’autant qu’aucun des individus formant ce «corps diplomatique» ne s’est encore distingué dans la pratique des arts. En outre, les moyens techniques sont pauvres (un gong, quelques projecteurs) et le temps de production, illimité : aucune deadline, l’œuvre sera probablement créée, de génération en génération, sur des milliers d’années, laissant les protagonistes seuls face au vide créatif, à la démotivation chronique et à la ruine de l’utopie communautaire. SLIP KANGOUROU. L’air de ne pas y toucher, ce space opera d’humeur montypythonesque nous plonge au cœur d’interrogations précieuses sur la responsabilité politique de l’artiste (à l’échelle de l’univers, donc), l’utilité de sa création et les conditions de survie du théâtre – cette discipline artistique que Goerger n’a épousée que récemment et qu’il observe «avec de la tendresse mêlée d’incompréhension. Avec un intérêt profond, en tout cas». En effet, si précieux soit-il devenu au spectacle vivant, Halory Goerger est un total outsider. Le parcours de cet individu oblong au patronyme énigmatique (prononcez «go-air-jé», précise-t-on dans sa biographie) indique une ébauche de carrière universitaire peu concluante en science de l’information : «J’ai gardé de ces études un goût pour la dissection des phénomènes langagiers, PERFORMANCE Entre spectacle interstellaire et farce métathéâtrale, «Corps diplomatique», présenté cette semaine à Paris, confirme le talent de son auteur pour les comédies philosophiques. Dans la station spatiale Jean-Vilar, cinq quidams doivent créer le spectacle censé illustrer le patrimoine culturel de l’humanité et établir un contact avec Halory Goerger, le rire de l’alien mais j’ai vite préféré vivre les phénomènes plutôt goût pour les titres pénibles à prononcer (&&&&& & &&&), les idées marketing perque de les étudier.» Aucune trace d’études théâtrales classiques, chées (création d’un spa stoïcien pour cadre pas non plus de pratique de spectateur de déprimé) et, surtout, une façon d’appréhenthéâtre: «Je me sens plus proche de la famille de la danse qui, his- Ce space opera montypythonesque toriquement, est plus hospitalière nous plonge au cœur d’interrogations à l’égard des moutons à cinq pattes.» C’est dans sa passion pour précieuses sur la responsabilité politique la littérature «qui merdre» – de l’artiste, l’utilité de sa création celle qui va d’Alfred Jarry à et les conditions de survie du théâtre. Charles Pennequin en passant par l’Oulipo– qu’il trouve les premières im- der le plateau de théâtre «avec l’œil du plastipulsions vers la scène, croisant alors la route cien» –démarche qui les rapproche de la fad’Antoine Defoort, un performeur venu des mille des Philippe Quesne et Grand Magasin: Arts décoratifs avec lequel il partage vite un «C’est-à-dire qu’on ne donne pas de primat au texte et à l’acteur, que l’on écrit à même le plateau et qu’on a un goût partagé, il me semble, pour l’investigation des cadres et des formats.» En témoigne les différents ovnis produits par leur coopérative de projets franco-belge, l’Amicale de production, une structure créée en 2004 et associée aujourd’hui au Phénix de Valenciennes, d’où naissent des spectacles mais aussi des projets éditoriaux ou vidéos. Détour obligé, à cet endroit, par la minisérie web Bonjour Concert, une campagne de publicité comparative destinée à départager les deux grands concurrents à la modernité –le concert de rock et le spectacle de danse contemporaine. Cette pastille vidéo, dans laquelle Goerger personnifie la danse contem- d’hypothé Libération - 14 Avril 2015 – Eve Beauvallet LIBÉRATION MARDI 14 AVRIL 2015 CULTURE • 27 Avec le cogito pour corde sensible, le spectacle phare du duo Antoine Defoort et Halory Goerger est repris au Théâtre du Rond-Point. «Germinal», un voyage aux racines du langage Né de l’écriture collective, Germinal a été présenté au Festival d’Avignon en 2013 avant de tourner en France. ALAIN RICO GERMINAL d’ANTOINE DEFOORT et HALORY GOERGER Théâtre du Rond-Point, 75008. Du 15 au 25 avril. Rens.: www.theatredurondpoint.fr Puis du 20 au 29 mai (relâche du 23 au 25) à la Comédie de Clermont-Ferrand (63). d’hypothétiques formes de vie. PHOTO DIDIER CRASNAULT poraine en slip kangourou (non sans noblesse), donne aux internautes une première idée de ce style humoristique qui fait aujourd’hui de Corps diplomatique une œuvre indispensable, si ce n’est à la survie de l’humanité, du moins à celle du spectacle vivant. «NOVLANGUE». Des hypothèses tordues traitées sur le mode de la conversation ordinaire, une façon d’ironiser sur les conditions de production et la sociologie de l’art, un talent pour réconcilier réflexions phénoménologiques pointues et humour de fin de soirée… Soit une liberté de ton encore trop rare au théâtre et qu’Halory Goerger nous dit retrouver davantage dans la BD, chez des auteurs comme Claire Bretécher («je m’inspire clairement de sa novlangue dans Corps diplomatique») ou Ruppert et Mulot («j’aimerais voir au théâtre des acteurs qui parlent comme leurs personnages»). Dans sa note d’intention, l’artiste est lucide: il est peu probable que la Nasa lui confie un jour la responsabilité d’un programme spatial. Dommage pour les aliens, qui auraient vraiment eu de quoi se marrer. • CORPS DIPLOMATIQUE de HALORY GOERGER CentQuatre, 5, rue Curial, 75019. Du 14 au 19 avril. Rens.: www.104.fr Puis du 13 au 15 mai à Bruxelles, dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts. Rens.: www.kfda.be O n efface tout et on recommence. Vaste programme que cette tabula rasa qui préside au vertigineux Germinal: au début de l’humanité était le son (ou phonème), puis le verbe. Sur scène, quatre personnages anonymes font ensemble l’apprentissage de la sociabilité, du sens et de leur propre existence. Inventer le langage et, de là, la civilisation revient d’abord à délimiter ce qui, dans le monde, fait «pok pok» de ce qui ne fait «pas pok pok» (un grand moment de bravoure). Distinguer le dur du mou, le vivant du minéral et ainsi de suite, jusqu’à aborder la métaphysique. Quésaco ? Freestyle. En marge de Corps diplomatique, au CentQuatre, Germinal, spectacle phare repris au Théâtre du Rond-Point (Paris VIIIe), a d’abord été présenté au Festival d’Avignon en 2013 avant de beaucoup tourner en France. Il exemplifie au mieux l’écriture collective comme modus operandi de l’Amicale de production, fruit d’un compagnon- nage du duo venu du nord, Halory Goerger et Antoine Defoort. Selon leur site web, ce groupuscule de têtes chercheuses «mène une expérience coopérative autour de la production de formes hybrides (du spectacle à la sucette géante)». Avec, à leur actif, fausses conférences et autres installations farfelues dans des piscines à boules. Fausse piste, le titre du spectacle évoque davantage une éclosion bouillonnante et le premier mois printanier dans le calendrier républicain que le roman d’Emile Zola (quoique…). Son préambule conceptuel, qui pourrait effaroucher le chaland, n’a rien d’un aride cours de linguistique et tout d’une vaste entreprise de sémiologie ludique en freestyle. Accompagnés des comédiens Ondine Cloez et Arnaud Boulogne, les deux auteurs et metteurs en scène arpentent le plateau selon des configurations qui rappellent autant les listes à rallonge de l’Oulipo que les équations expérimentales à la scène de la compagnie Grand Magasin, doyens du genre. Leur credo, faire beaucoup avec peu, est une gageure, soit des corps en mouvement dans un espace délimité, une table de mixage, des micros et des projections sur le mur. Ce retour en enfance permet d’explorer simultanément les puissances de l’esprit sommées d’assembler sur scène un entrelacs de raisonnements cartésiens, d’intuitions géniales, de joutes verbales et de vilains jeux de mains. Tentaculaire. Cette genèse en forme d’encyclopédie pop, inspirée de loin par le fonctionnement démocratique et tentaculaire de Wikipedia, résiste, elle aussi, aux classifications. Précipité grisant de cogito naissant que ce beau prélude à un éveil des consciences. CLÉMENTINE GALLOT COUTANCES MANCHE 8 AU 16 MAI 2015 3 4e F E S T I V A L SNARKY PUPPY & METROPOLE ORKEST MESHELL NDEGEOCELLO MELINGO ESTER RADA TIGRAN HAMASYAN VAUDOU GAME HENRI TEXIER BOSSA NEGRA GUILLAUME PERRET OMAR SOSA AIRELLE BESSON LISA SIMONE DAVID KRAKAUER PHAROAH SANDERS ... Billetterie et abonnements en ligne sur www.jazzsouslespommiers.com Points de vente habituels et www.fnac.com et www.ticketnet.fr à partir du 18 avril Les Trois couleurs – Avril 2015 – Eve Beauvallet Trois Couleurs / Avril 2015 Inferno- 21 Avril 2015 – Quentin Guisgand 21/4/2015 AU 104 : HALORY GOERGER, UN « CORPS DIPLOMATIQUE PAS COMME LES AUTRES | «INFERNO INFERNO A LA UNE #21 NEWS FESTIVAL D’AUTOMNE 2014 BIENNALE DE VENISE 2015 ART SCÈNES ATTITUDES EVENTS INFERNO, LA REVUE CONTACTS AU 104 : HALORY GOERGER, UN « CORPS DIPLOMATIQUE » PAS COMME LES AUTRES Posted by infernolaredaction on 16 avril 2015 ·∙ Laisser un commentaire Halory Goerger : un Corps diplomatique > Au 104, du 14 au 19 avril 2015. Corps diplomatique est une farce qui fait passer la force analytique de la pensée par le filtre d’un1/3 http://inferno-magazine.com/2015/04/16/au-104-halory-goerger-un-corps-diplomatique-pas-comme-les-autres/ Inferno- 21 Avril 2015 – Quentin Guisgand 21/4/2015 AU 104 : HALORY GOERGER, UN « CORPS DIPLOMATIQUE PAS COMME LES AUTRES | «INFERNO Corps diplomatique est une farce qui fait passer la force analytique de la pensée par le filtre d’un imaginaire puissant et exploratoire, le tout cuisiné à la sauce d’un humour caustique. Le spectateur rit et passe un bon moment à regarder les acteurs se jouer d’eux-‐‑mêmes, en même temps qu’ils jouent pour nous des personnages taillés dans le costume de certains Robin des bois. L’ironie feinte de leur propos et l’absurdité de certaines situations n’est en effet pas sans rappeler le style des sketches satiriques et télévisés de ce groupe de joyeux drilles à la fin des années 90. Le sacerdoce de l’art Cinq hominidés élus sont propulsés dans une sonde spatiale. Leur mission : entrer en communication avec une possible forme de vie extraterrestre par le biais d’un spectacle de théâtre, créé à travers les générations. Car c’est là que la farce commence son invraisemblable travail de sape : ces cinq aventuriers ordinaires sont stériles, absolument néophytes en art de la scène, convaincus de la portée universelle de leur tâche et enfin, ils sont conscients que seuls leurs descendants – obtenus par manipulation génétique, seront en capacité de compléter cette mission. A travers une plongée vertigineuse dans le temps – les années défilent à une vitesse sonique alors que les dates et les secondes s’égrènent à fond la caisse sur une horloge en fond de scène – nous voyons ces missionnaires se débatte entre leur sens moral et la réalité de leur ennui. Ils nous montrent l’évolution une mini-‐‑société en vase-‐‑clos. Totalement détachés de leurs racines historiques en vue d’une rencontre du troisième type, ils réinventent, à travers différentes péripéties, une toute autre interprétation de leur tâche. Penser l’Homme et penser le théâtre. Cette pièce manifeste alors une pensée double : Halory Goerger est cet homme qui interroge l’espèce humaine en la projetant dans l’inconnu – l’espace intersidéral. Il est aussi un artiste de théâtre qui questionne ce que peut devenir sa pratique de la scène. Dans les deux cas, ce questionnement prend appui sur une imagination teintée d’une bonne dose d’autodérision. Attention, esprit de sérieux : s’abstenir ! Ce spectacle de théâtre est ainsi une dérive, aussi bien dans le thème qu’il aborde que par la parabole qu’il crée. Les déchirements du groupe sur l’objectif de son existence renvoient aux déchirements esthétiques qui bouleversent depuis toujours le monde du théâtre. Corps diplomatique pose la question du langage à travers le théâtre, comme si ce dernier représentait la forme de communication la plus universelle qui soit. Si les personnages se demandent comment entrer en contact avec une espèce extraterrestre qu’ils ne connaissent pas encore ; le metteur en scène, dans un mouvement de mise en abyme loufoque, interroge le medium théâtral comme moyen de faire passer un message. « The Medium is The Message » Si ce spectacle un brin irrévérencieux ennuiera ceux qui n’y verront qu’une farce sans conséquence, il ravira les amateurs d’une ironie puissance dix, mise en scène avec l’aide d’une causticité raisonnable. Car sa profondeur ne se situe pas forcément là où on pourrait s’y attendre. Se présentant souvent sous une forme dérisoire, les personnages débutent la pièce emprunts de sérieux pour finir complètement perdus dans un ravissement new-‐‑age qu’il est difficile de prendre à l’emporte-‐‑pièce. http://inferno-magazine.com/2015/04/16/au-104-halory-goerger-un-corps-diplomatique-pas-comme-les-autres/ Avec le style si particulier de l’amicale de production, cette cellule artistique et 2/3 Inferno- 21 Avril 2015 – Quentin Guisgand 21/4/2015 AU 104 : HALORY GOERGER, UN « CORPS DIPLOMATIQUE PAS COMME LES AUTRES | «INFERNO Avec le style si particulier de l’amicale de production, cette cellule artistique et pluridisciplinaire où gravitent divers comparses de la scène, Corps diplomatique est un pur produit de divertissement intelligent qui atteint le cerveau aussi bien que les zygomatiques. Il est aussi sans doute symptomatique de son époque : l’Homme est bien modeste dans ses emportements alors que le monde s’épuise dans de dérisoires efforts pour se comprendre et se déchirer dans un même mouvement. Quentin Guisgand Corps diplomatique sera présenté au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles du 13 au 15 mai 2015. Filed under NEWS, Scènes, Théâtre ·∙ Tagged with Corps diplomatique le 104, Halory Goerger, Halory Goerger Corps diplomatique, Le 104 INFERNO ·∙ Magazine Arts & Scènes contemporaines : IL N'ʹY AURA PAS DE MIRACLE ICI Propulsé par WordPress.com. Thème Structure. Ma Culture – 30 Juillet 2015 – Wilson Le Personnic 30/7/2015 « J’avais une envie terrible de mettre en scène les limites de notre engagement. » Halory Goerger - MA CULTURE « J’AVAIS UNE ENVIE TERRIBLE DE METTRE EN SCÈNE LES LIMITES DE NOTRE ENGAGEMENT. » HALORY GOERGER Produit par l’Amicale de Production, Corps diplomatique est la nouvelle création d’Halory Goerger. Auteur, metteur en scène et performeur, Halory Goerger est l’un des membres fondateurs de cette coopérative devenue depuis quelques saisons un vivier de projets tous encensés aussi bien par le public que la critique. Enfermés dans une navette spatiale à la dérive, cinq humains lambda ont pour mission de créer un spectacle qui sera, un jour peut être, joué devant une hypothétique forme d’intelligence. Ce projet aussi fou qu’ambitieux est l’occasion d’explorer un genre rarement utiliser au théâtre : celui de la science-fiction. Halory Goerger a accepter de répondre à nos questions. http://maculture.fr/entretien/halory-goerger-corps-diplomatique/ 1/7 Ma Culture – 30 Juillet 2015 – Wilson Le Personnic 30/7/2015 « J’avais une envie terrible de mettre en scène les limites de notre engagement. » Halory Goerger - MA CULTURE Corps diplomatique peut-il se voir comme un écho à votre précédente création Germinal ? Davantage comme un miroir : dans Germinal, on a affaire à la construction d’une communauté, à la constitution en tant que sujet (et en tant qu’acteur) de chacun de ses interprètes : c’est un mouvement ascendant. Dans Corps Diplomatique, à l’inverse, le groupe se délite, leur humanité s’effrite, leur langage se corrompt, leurs valeurs s’effondrent, c’est le mouvement inverse. Qu’est-ce qui vous a motivé dans la création de ce nouveau spectacle ? Je sortais d’une grosse pièce de groupe, il aurait été malin de faire un petit solo pour lutter contre les attentes et être dans le confort… J’ai pas pu m’empêcher de monter un nouveau projet complexe, avec une équipe constituée très majoritairement de nouveaux collaborateurs, au niveau technique, en production, comme au niveau des comédiens. Et ça a été une source d’énergie inépuisable de devoir découvrir leur fonctionnement, leur langue, leurs idées. Et les relations qui en sont nées ont été très chouettes. Quelles ont étés vos lignes de recherches pendant l’écriture de la pièce ? Ce qui me motivait, c’était l’idée d’être un dinosaure de l’art, de faire exactement l’inverse de ce qu’il faudrait. Premièrement, monter une pièce de théâtre au travers de propositions artistiques, de conférences, de rencontres et de discussions. Très frontale, très langagière et somme toute, pas si bizarre. Alors que tout le monde semble bien naturellement vouloir des pièces qui remettent en question ce dispositif. Ce dispositif est – pour moi – encore objet de curiosité. J’ai en somme fait le chemin à l’envers : j’ai commencé par déconstruire, et maintenant je m’y intéresse sincèrement. Deuxièmement : une pièce à décor, au moment où tout fout le camp côté budget de la culture. Comment se sont déroulé les répétitions ? J’ai fait participer les interprètes assez tôt dans le processus. Pendant trois courtes résidences de recherche, hors plateau, je leur ai inlassablement «bracontéb» le spectacle en faisant rebondir la balle sur eux. Ils ont à ce moment là donné des idées, des références, etc. Pour la phase de création, au plateau, je suis arrivé avec un plan très détaillé et quelques scènes. Je leur ai livré chaque matin ce que j’écrivais chaque soir (ou au plateau avec eux) et nous répétions chaque après-midi . C’était très stimulant et assez rapide, ça me permettait de voir jour après jour le texte se façonner à leur image. À mes yeux, Corps diplomatique est un très grand spectacle politique, je me trompe ? La pièce a été écrite à un moment où je constatais avec désespoir qu’en dépit des efforts insensés produits par les générations précédentes, on devait encore se coltiner des problématiques aussi pesantes que l’intégrisme religieux, l’homophobie, l’inégalité hommehttp://maculture.fr/entretien/halory-goerger-corps-diplomatique/ 2/7 Ma Culture – 30 Juillet 2015 – Wilson Le Personnic 30/7/2015 « J’avais une envie terrible de mettre en scène les limites de notre engagement. » Halory Goerger - MA CULTURE femme etc. Je pensais que ma génération serait la dernière à grandir dans ce climat de vigilance politique permanente. J’avais une envie terrible de mettre en scène les limites de notre engagement, mais le climat général nous force à remettre le couvert et c’est usant. C’est comme si l’état du monde nous forçait à faire un art de réaction, un art engagé ou en tout cas structuré moralement, alors même qu’on pensait être libéré de nos obligations dans ce domaine grâce aux avant-gardes des années 1910 à 1980. J’ai eu envie de mettre en scène une utopie biaisée, un projet mal engagé, d’une part parce que c’est plus drôle à étudier, et d’autre part, parce que je voulais finir sur le constat un peu triste que l’art même pourrait mourir, d’où cette fin ambigüe qui met en scène un groupe qui se restructure autour d’une pensée rance et simpliste. Conception et mise en scène Halory Goerger. Interprétation et collaboration artistique : Albane Aubry, Mélanie Bestel, Arnaud Boulogne, Dominique Gilliot, Halory Goerger. Régie générale Emilie Godreuil. Son et régie numérique Robin Mignot et Stéphane Lévêque. Lumière Annie Leuridan. Création costumes Aurélie Noble. Regard extérieur Mylène Benoit. Conception décor Halory Goerger et le Théâtre Nanterre-Amandiers. Photo de Didier Crasnault. Tournée 2015/2016 Les 15 et 16 Décembre 2015 à l’Hexagone Scène Nationale Arts Sciences, Meylan Les 17 et 18 Février 2016, Kunstencentrum Vooruit Vzw, Gand Le 25 Fevrier 2016, Lunstencentrum Buda, Kortrijk Du 10 au 17 Mars 2016 au Théâtre Nanterre Amandiers Les 23 et 24 Mars 2016, Espace Malraux, Scène Nationale de Chambéry Du 6 au 9 Avril 2016, TNBA, Théâtre du Port de la Lune à Bordeaux Les 26 et 27 Avril 2016, Espace des Arts Scène Nationale Châlon sur Saône Les 11 et 12 Mai 2016 au Quartz, Scène Nationale Brest Du 9 au 11 Juin 2016, Arsenic, Centre d’Art Scénique Contemporain à Lausanne Par Wilson Le Personnic http://maculture.fr/entretien/halory-goerger-corps-diplomatique/ « D’UNE MANIÈRE OU D’UNE AUTRE JE CHERCHE… La Terrasse – Avril 2015 – Eric Demey LE CENTQUATRE CONCEPTION ET MES+$/25Y*2(5*(R CORPS ',3/20$7,48( 7DQGLV TXe OeWULRPSKDO GerminalHVt UHSULV Fe PRLVFi DX 5RQG3RLQW, +DORUy*RHUJHrV DYDQFeDYHcVaQRXYHOOeFUpDWLRQ,Xn Corps diplomatique TXi QRXVHQYRLe OaWrWe GDQV OHV pWRLOHV. Un peu lunaire, pas mal perche, Halory Goerger est un grand type habitué a prendre de la hau- teur. Avec Corps diplomatique, il s'envoie en l'air, et nous avec, par l'entremise d'une mission spa- tiale qui veut créer un spectacle en vue de la ren- contre d'éventuels extra-terrestres La joyeuse équipée part donc pour une interminable dérive dans les contrées intergalactiques - sans retour possible surTerre Les problèmes d'apesanteur ayant été réglés, les spationautes peuvent ne se préoccuper que des serres embarquées qui leur servent à s'alimenter et de la preparation du spectacle Comme ils mourront en vol, leur suc- cession est assurée v ia des gamètes et de l'ADN qui leur permettront de se cloner Tout est donc simple finalement, même les rapports humains, tres harmonieux et démocratiques dans cette collectivité où l'on veut oublier son être social - ce que l'on aappns,quion aéte- pourse lancer dans l'immense défi de représenter l'Humanité a travers un spectacle -($1 9,/$R 328R +286721 De Germinal créé avec son compère de l'Amicale de Production, Antoine Defoort, on retrouve donc la volonté de repartir de zero pour mieux s'interroger sur ce qui constitue notre humanité Artiste associê au Phénix de Valenciennes,où lise produisait avec les qua- tre autres comédiens de Corps diplomatique lors du bien nommé Cabaret de curiosités, Halory Goerger n'en est pas moins un créa- teur qui traite de questions essentielles avec autant de sérieux que de dérision «Jean Vilar pour Houston » appellent ainsi régulièrement les membres de l'équipage pour entrer en contact avec la Terre Rêférences et interro- gations sur le theâtre côtoient donc le cinéma de Kubrick m aîs aussi des clins d'oeil aux expé- riences scientifiques en cours (un programme néerlandais Mars One prépare effectivement un hypothétique voyage pour coloniser Mars d'où les spationautes ne pourraient pas reve- nir) Tout cela n'est pas sérieux maîs bien déso- pilant dans un théâtre de création collective où le jeu paraît quotidien, où l'on s'interpelle par son patronyme à la ville Corps diplomatique va aussi chercher dans les êtoiles des utopies, des mondes parallèles, la distance du rire et de l'imagination libérée, qui permettent de si bien se réflechir S'achevant dans un retour aux sources façon théâtre cérémoniel, où la cape papale fait vraiment style dans l'espace inter- sidéral, le spectacle pose un regard tendre et critique sur la nature humaine en même temps qu'il place l'art théâtral, un peu a la maniere de Philippe Quesne, comme lieu de possibles communautés, c omme laboratoire pour inven- ter d'autres manieres d'exister Éric'HPHy m ©SD&HQW4XDWUH, 104 rue daubervilliers, 75019 Paris. Du 14 au 19 avril à 19h Tél 01 53 35 SO 00. JK* /eF°XrGeOaFHOOXOeVSDWLDOeGe&RUSV diplomatique. Tous droits réservés à l'éditeur ROND-POINT 6180453400504 A Bras le corps – 25 Mai 2015 - Smaranda Olcèse-Trifan Cinéma | Expositions | Danse & performance CORPS DIPLOMATIQUE DE HALORY GOERGER Les voyants s·allument, les systèmes s·activent, la navette spatiale est sur le point d·entamer une nouvelle trajectoire. Le plateau constitue une excroissance du vaisseau, invraisemblable et pourtant parfaitement assumée par le Corps diplomatique, le nerf de la guerre même et le cœur de son projet interstellaire¬: le module Jean Vilar, spécialement conçu pour le spectacle vivant et pas seulement pour le théâtre, comme s·empresse à le souligner une membre de l·équipage au journaliste qui s·attarde à faire son reportage à bord juste avant le détachement de la station orbitale. Cette visite guidée est une parfaite occasion dramaturgique de poser le cadre d·une aventure folle¬– travailler au quotidien pour créer un spectacle à l·attention de formes de vie pas nécessairement de type humanoïde — et de véhiculer, en sous texte, les lignes de force d·un éventuel manifeste artistique¬ —¬ l·impératif de non-spécialisation est un point décisif, partir sans rien, ne pas s·encombrer de savoirs usés jusqu·à la corde, en est un autre¬: pas d·Encyclopedia Universalis à bord, afÀrme avec Àerté une autre membre du Corps diplomatique. Petit à petit, nous comprenons que leur mission s·apparente à un véritable sacerdoce — dédier le reste de sa vie à l·art, y travailler au jour le jour, à des milliers d·années lumière de la Terre et de l·agitation croissante de la société contemporaine, dériver pour l·éternité, à la recherche d·un public ouvert aux formes non conventionnelles, sans qu·il y ait de retour possible. La partition est magistralement écrite, avec une bonne dose d·humour et d·autodérision. L·hypothèse de départ est séduisante en ce qu·elle soulève des questions esthétiques¬ : quelles formes, quels langages, quelles expériences spectatoriales¬ ? Ainsi le module de contact à l·attention des formes de vie extraterrestres engage la communication sur le mode de la vibration et entraine le journaliste dans un vécu somatique troublant de changement d·organes. Les perspectives que cette hypothèse de travail ouvre sont vertigineuses¬ : l·espace en tant que gradin à la jauge inÀnie, un spectacle qui se perpétue au Àl des générations pour une durée qui regarde du côté des grands nombres. Très vite pourtant l·utopie tourne mal, elle qui portait inscrit dans son ADN quelque chose du Swamp Club de Philippe Quesne, dont les A bras le corps - Association Loi de 1901 | Equipe | Création graphique : Juste AB | Mentions légales résidents, loin de se couper complètement de la terre, s·enfonçaient dans ses profondeurs en cultivant la promesse d·une exploration de A Bras le corps – 25 Mai 2015 - Smaranda Olcèse-Trifan ses sources nourricières¬: une conquête souterraine avant toute conquête de l·espace¬! D·un saut temporel à l·autre, de l·ordre de dizaines de milliers de générations, au point que même le système d·écriture a radicalement changé, les clones de clones des membres fondateurs de Corps diplomatique, affublés d·accoutrements pontiÀcaux, s·adonnent à un étrange rituel de consécration de l·un des leurs¬ : cérémonie haute en couleurs qui frôle la transe, façon Sébastien Tellier, reproduction dégénérée du même et retour à des vieilles formes ultra-codiÀées qu·on pensait épuisées. Cet épisode Ànal, qui au premier regard peut laisser un gout un peu acide de private joke entre copains, est Ànalement très cohérent avec le ton volontariste de manifeste et une réÁexion lucide et engagée en faveur de la recherche et de la création sur le plateau, qui ne peut que s·étioler, s·abimer dans l·entre-soi, qui a besoin d·être toujours au contact des publics et de la réalité du monde contemporain. Les dangers de l·entrisme sont d·ailleurs à des milliers d·années lumière de ce qu·incarne au quotidien l·Amicale de production, cette structure de création que regroupe, sous la coordination artistique de Halory Goerger, Antoine Defoort et Julien Fournet, des formes transversales, à cheval entre les arts visuels et le spectacle vivant, une nébuleuse de projets parmi lesquels, toujours dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, La Chasse, entrainait les spectateurs dans les coulisses de la capitale européenne de la culture Mons 2015.¬ | Auteur : Smaranda Olcèse-Trifan Publié le 22/05/2015 Tweeter J’aime Partager 16 personnes aiment ça. Inscription pour voir ce que vos amis aiment. Mediapart – 16 Mars 2015 – Jean-Pierre Thibaudat Balagan, le blog de Jean-Pierre Thibaudat Balagan, le blog de Je... b THÉMATIQUES DU BLOG Littérature . Nordey . Pasolini . Pologne . Théâtre National de Strasbourg . Union soviétique . festival . peintre . théâtre . undefined b 1 JEAN-PIERRE THIBAUDAT 20 contacts 0 édition 21 billets 0 article d'édition 0 commentaire journaliste, écrivain, conseiller artistique paris - France Réaction Allo Houston ? Ici Jean Vilar ! alerter 16 MARS 2015 | PAR JEAN-PIERRE THIBAUDAT Recommander 49 Partager @Envoyer Imprimer Augmenter Réduire François Bonnet vanc' oneveux Yves Arnault Pascal Maillard [email protected] [email protected] Laurent Eyraud-Chaume "Corps diplomatiques", spectacle en orbite © Didier Cransnault Lyes SALEM On a tout envoyé dans l’espace. Des chiens, des hommes, des femmes, des breloques, une plaque où l’on voit un homme avec un zizi et une femme sans fente, un disque avec plein de musiques, des messages écrits, dessinés, sonores,b des poèmes. Oui, maisb on a encore jamais envoyé vers les étoiles de spectacle vivant. La démocratisation culturelle n’est pas allée jusque-là. isabel cabeca 1/2 » Je m'identifie b OK Je m'abonn Un sidéral cabaret de curiosités Et si on s’y collaitb? C’est l’idée qui a trotté dans les neurones en permanente surchauffe et le cervelet féru d’imagination logique de Halory Goerger, artiste associé au Phénix de Valenciennes. Ilb vient d’y créer ble résultat de ses cogitations, «bCorps diplomatiqueb», dans le cadre de la quatorzième édition de «bCabaret de curiosités b» (qui vient de s’achever), véritable terreau de spectacles, performances et autres bizarreries à tête chercheuse. La scène de «bCorps diplomatiqueb» représente un grand espace vide et, trônant au centre et au fond le cœur étroit d’une station spatiale baptisée Jean Vilar. L’espace vide est voué au spectacle vivant, un bel espace qui ferait le bonheur de bien des compagnies et qui fait jaser le milieu corporatiste et probablement jaloux des confrères habitant nombre d’autres satellites où l’espace vital est généralement réduit. Lesb «Jean Vilar appelle Houstonb» se succèdent, on ne s’en lasse pas. bLes cosmonautes de Jean Vilar bvivent leurs dernières heures de relation avec la terre via Houston: bientôt ils vont tout larguer pour dériver sans fin. Tout a été prévu. Jusqu’à la reproduction des humains http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-thibaudat/160315/allo-houston-ici-jean-vilar Mediapart – 16 Mars 2015 – Jean-Pierre Thibaudat 1/4/2015 Allo Houston ? Ici Jean Vilar ! programmée sans passer par les rapports sexuels désormais hors sujet, et, miracle, le problème de l’apesanteur n’en est plus un. Le journaliste qui réalise un reportage exclusif pour on ne sait qui, en reste baba. Il est si éberlué par la douceur, l’esprit d’entente, la cordialité et l’appétence démocratique de ces volontaires de l’aventure ultime (deux hommes, deux femmes) qu’au moment de reprendre la dernière navette qui le ramènerait à terre, il décide de rester, d’abandonner femme et enfants (ce qui lui d’autant plus facile qu’il n’a ni femme ni enfant) et de vivre cette aventure spatio-artistique sans retour bien qu’il n’ait effectué aucun stage théâtre. Il devient le cinquième des corps diplomatiques. Et c’est parti. Un compteurb électronique fait défiler lesb années à toute vitesse. Bientôt se pose la questionbaux acteurs-cosmonautesb: quoi jouerb? Et pour quib? Dans l’espace, le public potentiel est infini. Pas simple d’imaginer un spectacle en attente de spectateurs dont on ne sait rien, de partir à mla conquête d'un non-public auquel n'avait pas paensé Francis Jeanson. Et personne n’a songé à emmener une liseuse ayant emmagasiné les œuvres complètes de Pirandello, maisb qu’est-ce qu’ilsb en ont à battreb du sicilienb les habitants des autres planètesb? Au fil de l’errance stellaire, l’homme redevient ce qu’il est de toute éternitéb: un monstre d’égoïsme. L’auto proclamé chef de l’expédition (joué par Halory Goerger lui-même) planque de la bouffe dans une sorte de micro compresseur, le journaliste rapidement dépité s’adonne à la fumette via le tuyau d’une sorte de manomètre. En se rapprochant du soleil, le groupe théâtral ne sachant pas trop où aller accouche d’un demi plagiatb: une procession de bannières (hommage au dieu Vilar période avignonnaise) bà écran électronique, tandis que les corps se revêtent diplomatiquement des costumes oscillant entre la Sainte Eglise, une bsecte postMoon, ou une représentation néo-ancienne de «bMeurtre dans la cathédrale de T.S. Eliot. Les lubies de l'Amicale de production Halory Goerger et Antoine Defoort avaient conjointement signé «bGerminalb», formidable spectacle qui depuis sa création en 2012 tourne dans le monde entier. Au sein de l’Amicale de production , avec Julien Fournet et d’autres, ils œuvrent de bien des façons. «bL’amicale se définit comme une plate-forme collaborativeb: chacun participe à son niveau et selon sa disponibilité au développement technique, administratif ou artistique du projet.b» Outre plusieurs lieux en Belgique, l’Amicale de production entretient des liens étroits avec Le vivat à Armentières, la Malterie à Lille, le Phénix de Valenciennes et le Centquatre à Paris. «bCorps diplomatiqueb» est-il un «bmessage du futur du passéb»b? C’est en tout cas le titre d’un des cahiers assemblés dans un coffret très excitant btitré «bExhibition des rouages et logistique de la monstrationb» (publié par le Centre Pompidou-Metz) où l’Amicale de production rend compte de son parcours et de ses œuvres. On peut y jouer au «bjeu de l’oie du spectacle vivantb» et s’adonner au «bshoot du futurb» qui peut se loger partout même dans un pot de yaourt.b «bPrenons un pot de yaourt bon ben un yaourt c’est pas folichon mais par contre prenez un yaourt du futur, et là euh fsshiuu jzz, shevaw, zoogb». CQFD. Placé sous le signe de ralliement «ball aliensb», le cabaret de curiosité a multiplié cette année les «bshoot du futurb» et même du présent, mais tous n’étaient pas follement «bzoogb». La dramaturge canadienne Sarah Berthiaume , auteur de la pièce b«bYukonstyleb» que Célie Pauthe a mis en scène au théâtre de la Colline,b était sur deux fronts. Avec Adrien Bletton, elle a écrit une pièce (monologue) qui dure le temps qu’a duré la chute libre (filmée) de 39 kilomètres depuis la stratosphère effectuée par l’autrichien Félix Baumgartner il y a quelques années. Qu’est ce qui lui a traversé le ciboulot pendant sa descente vertigineuse avant que ne s’ouvre son parachuteb? C’est l’objet de la pièce. Courte. http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-thibaudat/160315/allo-houston-ici-jean-vilar 2/4 Mediapart – 16 Mars 2015 – Jean-Pierre Thibaudat 1/4/2015 Allo Houston ? Ici Jean Vilar ! bGilles Poulain-Denis, Edith Patenaude et Sarah Berthiaume sont les trois dramaturges du collectif Les petites cellules chaudes qui vient de triompher au Canada avec «bIshowb», une performance aléatoire réunissant une quinzaine d’acteurs (dont les trois dramaturges). Comment faire un show avec une quinzaine d’ordinateurs et ce qu’ils recèlent (Facebook,b Skype, vidéo) ou ce qu’ils sont aussi (des sources lumineuses, des sources d’information)b? La clef c’est la rencontre, virtuelleb voire plus si affinités. Elle se fait ou pas. Le public est mis à contribution. Un malaise passe quand un des acteurs propose aux spectateurs volontaires de visionner une vidéo en principe effacée sur le Net mais dont il vient de faire la preuve qu’elle y est encoreb: celle d’un tueur dégustant sa victime devant une caméra. Le reste est plus cool ou plus plombant selon, un peu bordélique, un peu rigolo. Grosse tournée française organisée par le Phénix. «bPortrait 9 , Claude Ridderb» est une création collective d’Hypolyte Hentgen (plasticien) , de Perle Palombe (actrice) et d’Emilie Rousset (mise en scène). Le spectacle s’appuie Scène de "Portrait 9 Claude Ridder" © dr sur le film d’Alain Resnais, «bJe t’aime, je t’aimeb»b où un homme, Claude Ridder (interprété par Claude Rich), ayant raté son suicide accepte d’être le cobaye d’une expérience validée chez les souris semble-t-ilb mais inédite chez l’hommeb: une machine à remonter le temps. En off on entend les voix du film sauf celle de Claude Ridder interprété ici par l’excellente Perle Palombe. Une caméra la filme adossée à des œuvres du plasticien en principe inspirées du film. En principe. Ou l'on retrouve Dragan Zivasinov Comme chaque année le cabaret des curiosité est l’objet d’un livre qui ne fait pas la promo des spectacles mais les accompagnentb: textes, études et illustrations souvent passionnants. C’est le cas de la contribution bd’Annick Bureau consacré aux «bsatellites artistiquesb» qu'elle qualifie d’b»Objets d’art paradoxaux, entre politique et poétiqueb». Dans son préambule, elle cite Dragan Zivadinovb: «bSi le suprématisme et le constructivisme ont engendré le modernisme, alors Spoutnik est le premier produit du supramodernisme en ce qu’il associe les deuxb: la sphère suprématiste et les antennes constructivistesb». b Annick Bureau brevient longuement sur cet artiste hors norme, haute figure balkanique, le seul homme de théâtre au monde à avoir entamé un spectacle en 1995 (dans un espace sphérique où les sectateurs étaient à plat ventre, on y était ) qui s’achèvera 50 ans plus tard en 2045, à raison d’un épisode tous les dix ans (le second a eu lieu à Moscou à la Cité des étoiles , etc.).Si un acteur meurt -cela n’a pas encore été le cas- il sera remplacé par un satellite particulier (tenant compte de la personnalité du défunt) et placé en orbite géostationnaire. La mort du maitre d’œuvre n’est pas au programme. A suivre. «aCorps diplomatiquea» au Centquatre du 14 au 19 avril, Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) du 13 au 15 mai «aIshowa» 17-18 mars Annecy (Bonlieu), 20-21 mars Chambéry (Espace Malraux), 24 mars Meylan (Hexagone),26 mars Mulhouse (La filature), 31 mars-1er avril, Brest (le Quartz), 3 avril Saint Brieuc (La Passerelle), 7-8 avril La Rochelle (Coursive), 10 avril Martigues (Théâtre des salines), 14 avril Valence (Lux), 17 avril Creil (Faïencerie) «aAll aliens, cabinet de curiosité 2015a», éditions Le Phénix/Les solitaires intempestifs, prix NC «aExhibition des rouages et logistique de la monstrationa», Editions Centre Pompidou-Metz, 14,90€ http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-thibaudat/160315/allo-houston-ici-jean-vilar Le Mad – 6 Mai 2015 .8167(1)(67,9$/'(6$5769=: .8167(1)(67,9$/'(6$576 0$'/H6RLU 3DJH &LUFXODWLRQ DE Place Gre’net - 11 décembre 2015 - Adèle Duminy CULTURE Par AD | le 11/12/2015 | 12:15 | QU’ENVOYER AUX EXTRATERRESTRES ? RÉPONSE DU CORPS DIPLOMATIQUE FOCUS – Après Germinal, comédie philosophique extrêmement maligne programmée en 2013, l’Hexagone de Meylan accueille le dernier spectacle d’Halory Goerger, les 15 et 16 décembre. Corps diplomatique tient encore de la philo mais en se chargeant, cette fois, des codes de la science-Äction, genre que le théâtre cède habituellement au cinéma. La pièce retrace le voyage sidéral de cinq individus partis délivrer aux extraterrestres ce qui fait l’essence de l’humanité. ° ° ° Quel message adresseriez-vous aux extraterrestres pour qu’ils se Ägurent notre humanité° ? Une question qui relève de la science-Äction°? ° Pas selon la Nasa qui, dans les années 1970, en pleine conquête spatiale, a entrepris d’y répondre. En envoyant d’abord dans l’espace, en 1972, la plaque de Pioneer (voir ci-contre), représentation picturale censée expliquer°l’être humain à d’hypothétiques entités extraterrestres. Les symboles voisinant les deux humains tout nus permettraient, quant à eux, de retracer l’origine du message… ° ° 1977. La Nasa change son fusil d’épaule en délivrant un message plus détaillé. Un disque vidéo-numérique, le Voyager Golden Record, quitte le système solaire. Il contient des sons et des images, dont certains sont à caractère artistique (poèmes, extraits littéraires, musique classique ou contemporaine…). ° ° ° La vérité est ailleurs. Au théâtre°? ° ° «° Dans mes recherches, je me suis rendu compte que la Nasa n’avait pas forcément envoyé les meilleurs chansons des Beatles… Et puis, les images sont censées illustrer la diversité de notre civilisation mais elles sont, en réalité, assez ethnocentrées, et parfois décevantes dans leur Änesse d’élaboration », déplore, un brin provocateur, Halory Goerger, créateur et interprète de Corps diplomatique. ° ° À l’origine, le malicieux artiste a donc planché sur l’élaboration d’un tel message. Avec le sérieux qui sied à une telle entreprise, bien entendu. Un véritable questionnement linguistique voudrait en effet qu’on s’interroge sur la recevabilité, par quelque alien, de n’importe quel message. Halory Goerger explique°: Place Gre’net - 11 décembre 2015 - Adèle Duminy ° «°Si l’on s’adresse à une forme de vie, il faut d’abord qu’elle comprenne qu’on est en train de lui parler. Ensuite, il faut qu’elle perçoive les clés de ce système de communication. Et enÄn qu’elle comprenne le contenu du message.°» ° ° Ce n’est pourtant pas le fruit de cette passionnante réÅexion linguistique qui se trouve au cœur de Corps diplomatique. La pièce préfère mettre en scène les conditions d’élaboration de ce message par cinq individus plutôt que le message lui-même. ° ° ° Une farce pour extraterrestres ° ° Les cinq membres de ce corps diplomatique s’attellent à la réalisation d’une œuvre dramatique – tout cela sent le théâtre dans le théâtre… – capable de renfermer l’essence de l’humanité. Mais ces cinq-là tiennent plus des Pieds nickelés que d’artistes dignes de ce nom. ° Le Äasco guette donc bien vite leur entreprise. D’autant plus fragilisée qu’elle s’étend sur des milliers d’années. Ils ont emporté le stock de gamètes mâles et femelles nécessaire à leur perpétuation°! ° ° Les relations qui unissent le groupe sont donc, avant tout, ce qui intéresse Halory Goerger. Bien davantage qu’une éventuelle rencontre du troisième type, dont on ne saura pas si elle aura effectivement lieu dans la pièce. « Ce serait criminel d’en parler », a-t-il asséné pour préserver le suspense. Cruel. ° ° ° Adèle Duminy ° ° ° Le théâtre : parent pauvre de la science-fiction ? Si le module au sein duquel évoluent les cinq comédiens présente un caractère réaliste, il reste franchement désuet. Un peu à la Star Trek ! C’est ce mélange de vraisemblance et d’assemblage de bric et de broc qui fait la réussite de la scénographie, d’ailleurs. Sur le terrain des décors et des effets spéciaux, le théâtre ne peut pas rivaliser avec le cinéma. Lui reste la créativité. Qui ne fait pas défaut à l’Amicale de production, coopérative artistique à laquelle appartient l’équipe de “Corps diplomatique”. Malgré tout, les arts numériques sont à la scène un secours bienvenu pour ne pas sembler tout à fait Place Gre’net - 11 décembre 2015 - Adèle Duminy minable au regard du 7e art ! « Les arts numériques permettent d’accroître le réalisme du décor. Mais surtout, ils nous ont permis de construire des dispositifs d’affichage qui n’existaient pas. On s’en est servi pour réaliser des bannières de leds », confirme Halory Goerger. L’équipe a repensé les étendards trimbalés par tous ces humains avides de colonisation. Ceux des missionnaires sur le sol africain, par exemple. De façon tout à la fois artisanale et technologique, les créateurs de « Corps diplomatique » ont fabriqué un textile de leds. Pendant actuel des bannières d’autrefois, pleines de symboles et de suprématie occidentales. Autre réflexion captivante que porte la pièce en bandoulière. ° ° ° ° INFOS PRATIQUES L’Hexagone, scène nationale arts sciences de Meylan 24 rue des Aiguinards Corps diplomatique, de Halory Goerger Mardi 15 et mercredi 16 décembre, à 20 heures De 8 à 22 euros ° ° RTBF - 18 mai 2015 - Sylvia Botella Corps diplomatique, Jean Vilar pour Houston SCENES (http://www.rtbf.be/culture/scene) | vendredi 15 mai 2015 à 12h10 á « × (#) ¬ (#) (#) (#) 9 partage(s) • Réagir (#comment) Après Germinal présenté en 2013, l’amicale de production revient au Kunstenfestivaldesarts avec Corps diplomatique sous la direction de Halory Goerger. Invention esthétique d’une critique, elle nous appelle. (#images) Corps diplomatique, Jean Vilar pour Houston - Droits réservés Il faudrait écrire un paragraphe rempli d’admiration pour chaque actant(e) de Corps diplomatique, décrire longuement la finesse (sans en avoir l’air) de l’interprétation de Albane Aubry, Mélanie Bestel, Arnaud Boulogne, Dominique Gilliot et Halory Goerger et l’incroyable sens des équilibres et déséquilibres de la dramaturgie capable d’accueillir l’humour et la réflexion, laissant ainsi au spectateur toute sa place pour tracer son chemin, propre dans une histoire aux apparences grotesques. Au présent, au ralenti ou en accéléré, Corps diplomatique fait l’étude et l’éloge (presque) du sacerdoce de la création artistique : " Jean Vilar pour Houston ", un groupe d’astronautes/artistes inexpérimentés (stériles, asexués, qui ne couchent pas - Aubry, Bestel, Boulogne, Gilliot et Goerger) dérive pour l’éternité dans l’espace à bord d’une station spatiale internationale (blanc clinique apaisé) pour inventer du théâtre vivant pour d’autres formes de vie. " Sens jardin paré ", " sens cour paré ", Jean Vilar est le lieu séparé, éloigné de la gangue de la vie terrestre. Le choix du sujet n’est pas indifférent. Ici, la pièce expose un horizon double, subtil : l’œuvre d’art créée à l’écart des vivants pour une rencontre du troisième type (le spectateur idéal) et l’aventure artistique communautaire utopique (sectaire) condamnée sans appel au clonage et au repli sur elle-même. C’est la ruse géniale de Halory Goerger : désigner la station spatiale internationale Jean Vilar moins comme un principe narratif que comme un principe critique. Créer, c’est étendre la station spatiale internationale Jean Vilar à la totalité de son environnement et la transformation du monde en Jean Vilar étriqué. Le premier pas évident, est la mise en orbite des artistes pour l’éternité. Le deuxième plus subtil est la seconde mission lancée par Houston : Cirque du Soleil + Orchestre philharmonique de Berlin. La pièce s’achève sur une séquence où les clones très " white pope " ont envahi le chantier des nouveaux artistes Jean Vilar, fouillant toujours de leurs yeux et geste artistique (inabouti) l’espace intersidéral. Corps diplomatique n’ouvre pas sur un envol, mais bien sur un ici et maintenant, c’est la découverte d’autres niveaux : dans un monde devenu Jean Vilar, l’art-spectacle vivant serait-il une chapelle aux prises avec la morale et la religiosité ? Serait-ce le risque d’une vie esthétique affranchie du réel, dépourvue de bannières effectives et de vis-à-vis (art séparé de la vie) ? http://www.rtbf.be/culture/scene/detail_corps-diplomatique-jean-vilar-pour-houston?id=8981323 1/2 RTBF - 18 mai 2015 - Sylvia Botella 18/5/2015 Corps diplomatique, Jean Vilar pour Houston - RTBF Scenes Autant de questions qui ne sont pas sans ignorer au passage le talent toujours prometteur de Halory Goerger et de l’amicale de production lorsqu’il s’agit de multiplier les contrechamps/décentrements, aussi intelligents qu’humoristiques. Sylvia Botella (Corps diplomatique de Halory Goerger, du 13 au 15 mai au Kunstenfestivaldesarts, à Bruxelles - Kunstenfestivaldesarts, du 8 au 30 mai 2015) (#images) Corps diplomatique, Jean Vilar pour Houston - Droits réservés « × ¬ (#) (#) (#) © RTBF 9 partage(s) • Réagir (#comment) Irish Independant - 3 octobre 2015 – Maggie Armstrong Sunday business post - 4 octobre 2015 – Stephen Bourke The Irish Times - 5 octobre 2015 – Peter Crawley Contact: Halory Goerger [email protected]