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HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES - N° 208 DU 09 Novembre 2010 - PRIX : 300 F CFA Rebondissement dans l’affaire du putsch manqué : Le Colonel Badié a mis à contribution son banquier et ses marabouts Quand un homme sans scrupules, par cynisme ou par ambition, décide de mordre la main qui l’a longtemps nourrit, il peut y réussir comme il peut y laisser ses dents. L’histoire hélas, est truffée de ces individus ingrats qui n’hésitent devant rien pour parvenir à leurs fins. Il en est ainsi du colonel Abdoulaye Badié ex numéro deux du CSRD, qui non content d’avoir abusé de la confiance du Général de Corps d’armée Djibo Salou, a tenté de lui ôter la vie. Mais l’histoire, dit-on, vous rattrape toujours. Et Badié sera rattrapé par le sort de façon inexorable. (Lire en page 3) Double meurtre au quartier Dan Gao : Crime crapuleux ou règlement de compte ? C’est avec consternation que l’on apprend que, dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 novembre dernier, un crime abominable a été commis au quartier Dan-Gao à Niamey. Les victimes seraient une femme arabe, ex-épouse de l’homme d’affaires Tourad, et son petit fils âgé d’environ 4 ans. Selon les premières constatations faites sur les lieux du crime, les victimes auraient d’abord été assommées à coups de pilon avant d’être étranglées ou égorgées. Les traces constatées sur les portes d’entrée ne laissent pas penser que le ou les meurtriers se soient introduits par effraction. Le plus curieux dans cette affaire, c’est qu’aucun signe ne laisse transparaître que des objets de valeur ou de l’argent aient été emportés, en dehors du véhicule de course qui ne serait pas de grande valeur, ce qui du coup laisse planer des doutes quand au mobile du crime. L’enquête se poursuit et les prochains jours nous édifieront plus sur les vrais mobiles de ce double crime odieux. Doudou ( Affaire à suivre) Attaques gratuites contre Amadou Boubacar Cissé Les raisons de la…déraison Les élections générales pour la reconduite de notre pays sur les rails de la démocratie sont ainsi enclenchées. Amadou Boubacar Cissé, que d’aucuns appellent affectueusement ABC (nous ne reviendrons pas sur son parcours utilitaire en tant que financier, homme politique et social) est un homme aguerri. Et puisqu’il est ainsi établi que seuls les êtres vains n’ont pas d’ennemis, Cissé (Lire page 11) a les siens. Le patrimoine financier de certains leaders politiques (Lire pages 3, 5, 6 & 7) Enquêtes Les frasques de l’étudiante des Lettres de l’Université Abdou Moumouni de Niamey Quand une jeune fille inconsciente, nonobstant les conseils et les remontrances de ses parents, va d’un garçon à un autre, elle finit incontestablement par devenir une trainée. Et lorsque par effronterie et fourbenie elle va jusqu’à coucher avec son presque fiancé tout en lui cachant son état de séropositivité, elle a joué avec la vie de ce dernier. Hadjara, l’étudiante atteinte de SIDA en est une illustration. Hélas, elle sera rattrapée par son destin : la semaine passée elle a succombé à cette maladie qui la minait. Retour sur les frasques de cette étudiante pas comme les autres. L’amour est imprévisible et irrésistible, a-t-on coutume de dire. Souvent, très souvent même, il conduit à des actes si insensés qu’on se demande s’il n’engendre pas la folie. En tout cas, ce n’est pas le nommé Ibrahim O., ex-employé dans une institution bancaire réputée de la place, qui nous dirait le contraire. Lui qui croupit maintenant dans un cachot lugubre de la prison civile de Niamey pour avoir détourné soixante-cinq millions au préjudice de sa banque aux fins de guérir sa copine, Hadjara, étudiante à l’école des lettres de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, d’une maladie mystérieuse. L’intrigue d’une jeune fille infidèle - Ecoute, chéri, vas-tu enfin te décider à t’occuper de mon cas ? Tu sais que je souffre le martyr dans mon corps. En dépit de toutes les analyses ordonnées par les docteurs, les unes plus pointues par rapport aux autres, ces derniers ne sont pas encore arrivés à mettre un nom sur ma maladie. D’ailleurs, celle-ci est d’origine mystérieuse. A l’époque, régulièrement, tu m’avais répondu que tu attendais l’avis de la commission de votre banque quant à un prêt qui devrait t’être accordé pour la construction d’une maison. Eh bien, voilà environ un an que tu rabats les oreilles avec ses paroles insipides. Il est grand temps que tu prennes une décision. Parce que je n’en peux plus de souffrir de cette maladie inconnue qui me ronge tout l’organisme. J’aspire à mener une vie de couple faite de bonheur avec toi. Tu dois m’aider à surmonter cette épreuve. - Ah bon ? Je vois bien que tu t’accroches à cette idée ? - Peux-tu me donner une seule raison pour laquelle je ne devais plus en parler ? De plus, il me semble opportun de te rappeler que je suis encore jeune et belle. Si tu refuses de pourvoir aux frais de traitement de ma maladie, je n’aurai aucun scrupule à te quitter. Sur cette réplique sèche de sa copine, Ibrahim baisse la tête. Quand il la relève enfin, une grande lassitude est peinte sur son visage. Avec une voix à peine audible, il murmure : - Ne te fais plus de soucis, je prendrai toutes les dispositions pour avoir l’argent nécessaire pour assurer ta guérison. De plus, tu auras ainsi tout ce que tu désires. Sur ce, le copain «dompté» sort précipitamment de la maison familiale de Hadjara. Pour la première fois de sa vie, il avait l’impression qu’en donnant sa parole d’honneur de chercher les fonds pour guérir sa dulcinée, un destin, moins glorieux fait d’embûches et de difficultés quotidiennes s’ouvre devant lui. Et pou cause, Ibrahim O, simple chef de service recouvrement de banque est même débiteur vis-à-vis de cette dernière. De plus, la nombreuse progéniture de sa sœur divorcée représente un handicap majeur parce qu’il survient à leurs besoins. Les malversations Connaissant tous les rouages de l’institution bancaire et profitant de son poste stratégique de chef de recouvrement, Ibrahim O. réussit à tisser un véritable réseau qui demeure pour lui une source de financement. La stratégie consiste à chercher un ami de circonstance au nom duquel il ouvre un compte au niveau de la banque. Cet ami est bien entendu présenté comme étant un grand entrepreneur effectuant des travaux pour les grandes sociétés de la place. Aussi, à chaque fois que le besoin se fait sentir, Ibrahim réussit, avec toutes les formalités préalables, à ‘’fabriquer’’ une facture qui atteste que son ami a effectivement réalisé des travaux pour une société quelconque. Une fois que le dossier est mis au point, il l’introduit au niveau de son directeur général pour la signature, après quoi l’argent sera directement transféré dans le comptant du soi-disant entrepreneur. La suite est au demeurant connue après toutes ses ‘’gymnastiques’’, Ibrahim va tranquillement retrouver son ami pour récupérer l’argent tout en lui octroyant un pourcentage. C’est ainsi que s’est poursuivie la manœuvre machiavélique du ‘’célèbre’’ banquier pendant un an. Comme promis, celui-ci va exécuter toutes les dépenses arrêtées par sa copine, la nommée Hadjara : il Page 2 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 n’eût pas un seul jour où l’étudiante n’ait réclamé une somme importante pour payer les prétendus services de tel ou tel marabout, féticheur ou sorcier. De plus, elle parvient à convaincre son copain banquier, qu’outre ces sommes d’argent, des sacrifices d’animaux sont exigés. Selon les enquêtes, une partie importante de l’argent détourné par Ibrahim aurait, semble-t-il, été engloutie dans ses affaires d’exorcisme pour guérir cette dernière de sa maladie mystérieuse. L’arrestation d’Ibrahim et la découverte de la supercherie de Hadjara. En début de l’année 2010, suite à un contrôle de routine à l’intérieur de la banque les malversations du chef de service recouvrement sont découvertes et il se retrouve ainsi devant les tribunaux qui l’inculpent de détournements de fonds au détriment de son employeur (la banque). Il est écroué à la prison civile de Niamey. Courant du mois de mars 2010, deux sœurs de Ibrahim demandent à le rencontrer au parloir de la prison où elles vont lui révéler l’insou- tenable : Hadjara n’est pas guérie grâce à la puissance des marabouts et féticheurs auxquels elle a eu recours. Mais plutôt par le biais des produits rétroviraux du centre du traitement ambulatoire (CTA) chargé justement des traitements des malades du SIDA. Autrement dit Hadjara est malade du SIDA. Celles-ci vont lui prouver, à l’aide des bulletins médicaux portant l’emblème et la signature du docteur du CTA, au nom de Hadjara, qu’il a été victime d’une gigantesque duperie. Aujourd’hui plusieurs questions restent en suspens : à partir de quelle période Hadjara a-t-elle eu connaissance de sa séropositivité ? Pourquoi ne s’est-elle pas ouverte à son copain ? Qui l’a contaminée ? Qu’a-t- elle fait de l’importante somme d’argent que lui a donnée Ibrahim ? En attendant de trouver des réponses à ces questionnements, le banquier indélicat est plongé depuis le jour où ses sœurs lui ont révélé son infortune dans un traumatisme moral sans précédent. Aboubacar Mizinyawa Aperçu médical sur le SIDA Reconnu au début des années 1980 chez les homosexuels puis chez des toxicomanes et des receveurs de sang ou produits sanguins, le SIDA ou Syndrome d’immunodéficience acquise, a été rapidement identifié comme maladie virale. Le déficit de l’immunité observé chez les malades résulte de la disparition progressive d’une population de globules blancs appelés lymphocytes T4, qui dirige le système immunitaire. Ces observations orientent la recherche de l’agent responsable vers celle d’un virus dont les cellules cibles seraient ces mêmes cellules de l’immunité. C’est en effet à partir des lymphocytes des malades que fut isolé en 1983 par l’équipe de l’Institut Pasteur, un rétrovirus VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine), agent responsable du SIDA. Les voies de transmissions Les principales voies de transmissions sont la voie sanguine, la voie sexuelle, la mère à l’enfant. La voie sanguine intervient en cas de pratiques d’une transfusion de sang de plasma (Suite à la page 10) Dossier Rouge Rebondissement dans l’affaire du putsch manqué : Le Colonel Badié a mis à contribution son banquier et ses marabouts L’on se rappelle qu’il y a un mois, Le FLIC était le premier journal à faire des révélations croustillantes sur la tentative de déstabilisation de la transition en cours. Après l’arrestation du principal instigateur de ce complot le colonel Abdoulaye Badié et de trois de ses complices, l’enquête se poursuit et s’étend à des civils. Les premiers résultats obtenus, l’ont été, faut-il le rappeler, grâce aux planques et filatures entreprises par les services de renseignements, mais aussi à la contribution d’un informateur de premier rang, membre influent du CSRD, qui avait fait semblant de jouer le jeu des conspirateurs et qui les a dénoncés. Ce qui n’a pas été dit dans cette affaire, c’est que des perquisitions ont été menées au domicile du colonel Badié, qui ont permis de mettre la main sur un certain nombre de dossiers compromettants, et qui font l’implication d’un civil dans le jeu, lequel a été arrêté. Il s’agit pour la circonstance d’un certain IBRAHIM DIA, cadre de la BOA que les correspondances trouvées chez Badié ont trahi. Le putsh, à proprement parler, a été conçu pour se jouer sur trois tableaux. Il y a eu au préalable, la face préparatoire du complot, qui a consisté à recruter un certain nombre de marabouts et autres charlatans dans le Gourma, lesquels ont été sollicités pour des travaux occultes afin de faire aboutir vaille que vaille la conspiration qui se tramait. Pour ce faire, une importante masse d’argent leur a été remise. Des sacrifices rituels ont été organisés. Des sources proches du dossier font ressortir que pour le besoin de la cause, le placenta d’une femme morte en couche a été utilisé. Des chameaux vivants ont été également enterrés dans une fosse, en présence d’un groupe de jeunes garçons (talibés) impubères qui scandaient des incantations. 1°) Pour commencer, il était question de recruter des mercenaires et de les faire venir en mobilisant de grosses sommes d’argent. 2°) Ensuite, il fallait créer des mutineries dans différentes casernes de la capitale pour discréditer l’image du Chef de l’Etat à travers des actions de sape. 3°) Enfin, il fallait mettre en place un dispositif genre Wanké au niveau de l’aéroport international Diori Hamani en vue d’éliminer le Chef de l’Etat. En cas de succès de l’opération, les putshistes comptaient bien endormir le peuple et la communauté internationale en expliquant le bien-fondé de leur action qu’ils envisageaient de présenter comme hautement salutaire. Mais voilà que les choses se sont passées autrement. Fort heureusement... Hama Ibrahim Le patrimoine financier de certains leaders politiques Depuis quelque temps, votre journal le FLIC s’est assigné la mission de mettre à nu certaines tares qui caractérisent notre monde politique, notamment certains leaders qui s’en sont bougrement mis plein les poches par des micmacs financiers qui jurent d’avec toute notion de bonne gouvernance économique. Ces leaders ont eu à occuper les plus hautes fonctions au sommet de l’Etat (Président de la République, Premier ministre ou Président de l’Assemblée nationale) et aspirent encore à y revenir. Et pourtant, que de casseroles bruyantes ils traînent ! Il ne nous appartient pas de rendre éligible ou inéligible tel ou tel candidat, mais nous ne devons pas pour autant nous taire sur les frasques de ceux qui aspirent à prendre notre destinée en main à l’occasion des prochaines échéances électorales à venir. C’est à cet effet que, pour édifier nos lecteurs, nous revenons sur le patrimoine financier de certains leaders les plus en vue qui, de 2007, 2008 à 2009, ont amassé des fortunes en euros et dollars US en s’impliquant dans de sombres dossiers à relent minier et pétrolier, à travers des comptes bancaires off shore implantés au Nigeria, au Ghana, en Afrique du Sud, au Canada, en Suisse, au Luxembourg et en France. Voici retracé pour chacun d’eux, le cheminement des transferts bancaires dont ils ont eu à bénéficier, à travers des sociétés écrans. Suivez plutôt. (Suite pages 5, 6 & 7 ) Page 3 88du Mardi 09 Novembre 2010 Le FLIC N° 208 Politique Amadou Boubacar Cissé Amalgame, mensonge et diffamation Nous savons tous que derrière le débat démocratique, il y a très souvent des campagnes de déstabilisation menées tous azimuts pour abattre tel ou tel personnage important. Les procédés utilisés à cet effet consistent à dénoncer la moindre incartade de la victime par organe de presse interposé. C’est ce à quoi nous assistons depuis quelques temps au Niger où des hauts cadres de l’Etat sont victimes d’une inquisition planifiée et/ou d’un harcèlement politique qui ne dit pas son nom. La campagne de déstabilisation menée tambour battant contre Amadou Boubacar Cissé, Président de l’UDR-Tabbat, en est une illustration. Ces agitations, outre le discrédit qu’elles jettent sur la personnalité même de l’intéressé visent à ébranler ses relations avec ses amis politiques. Mais au fait quels sont les ‘’péchés ‘’commis par Amadou Boubacar Cissé pour mériter un tel sort ? Les ‘’péchés’’ de Amadou Boubacar Cissé Depuis son retour au bercail et la reprise en main de son parti, Amadou Boubacar Cissé est indéniablement la personne la mieux côtée sur tous les plans pour diriger le Niger. De surcroît, il est devenu la cible privilégiée de certaines personnalités politiques et de leurs accointances, parmi lesquelles une certaine presse. Cette coalition ne tarit plus de complots pour le présenter comme étant le ‘’diable incarné’’, un magouilleur ou présenter sa gestion du Ministère des finances et du Plan et celle de la Primature comme étant un échec à tous points de vue. En réalité, en fait d’échec ou de détournements, il n’en et rien. Il suffit d’interroger les faits eux-mêmes pour tout comprendre. Ce qu’il faut surtout rappeler, ce sont les conditions dans lesquelles il fut coopté à la tête de ce ministère : morosité économique généralisée due aux effets de la dévaluation, mais surtout à l’embargo financier international, recettes fiscales insuffisantes, alors même que les ressources mobilisables ne firent pas défaut, etc… La crise sociale fut imminente face aux nombreux mois d’arriérés de salaires dus à la situation de tension de trésorerie. L’investissement de l’Etat à cette période fut quasi-nul. Les capacités de négociation de notre pays d’une Facilité d’Ajustement Structurel Renforcée étaient si faibles, qu’il eût fallu plusieurs rounds de négociations pour obtenir la signature de la FASR. N’eût été qu’il était un ancien de la boîte, la Banque Mondiale aurait, purement et simplement rejeté le dossier du Niger. C’est dans ce contexte que Amadou Boubacar Cissé était venu opportunément jouer le bon rôle. Il obtint pour notre pays la signature d’une Facilité d’Ajustement Structurel Renforcée, dans des délais assez courts dont le déblocage de la première tranche d’un montant de 9 milliards de F CFA a permis d’amorcer un début de paiement régulier des salaires. Beaucoup de secteurs sensibles de la vie nationale reprirent lentement vie, mais sûrement. Que lui vaut donc cette haine sordide entretenue par certains lobbies qui s’agitent autour de sa personne ? Créant tout un réseau de diffamation, de sape des actions du Président de l’UDRTabbat alors même qu’il est bien parti pour réussir. Qui sont-ils ? Pourquoi le font-ils ? Et qu’espèrent-ils au bout du compte ? Une haine viscérale De sources concordante ce ‘’réseau’’ de diffamateurs et sapeurs de ses actions seraient des gens plus ou moins proches de quelques leaders qui, paniqués par leur sort peu enviable à l’issue des prochaines élections, font des pieds et des mains pour tenter d’arrêter l’envol du candidat Amadou Boubacar Cissé dont les informations sûres font de lui un candidat bien côté pour remporter ces consultations. En tout état de cause le monde politique nigérien avait un besoin crucial d’être un peu plus salé, un peu plus dynamique, moins mo- Page 4 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 rose et moins trébuchant. L’entrée de Cissé sur la scène politique insuffle cette dynamique. Pour finir, on comprend vraiment mal, comment des citoyens laborieux qui ne demandent qu’à servir leur pays soient trainés dans la boue de la sorte. Disons que ceux qui en veulent à Monsieur Cissé sont loin d’être des saints. Tout le monde sait qu’au moins trois (3 d’entre eux n’ont pas la conscience tranquille, parce qu’ils sont mouillés dans des affaires d’argent assez scandaleuses. (lire notre article en pages 3, 5, 6 et 7) Hama Ibrahim Ces francs tireurs de la presse Pour qui roulent-ils ? Sans être donneur de leçon, encore moins redresseur de tort, il nous appartient cependant, pour la noblesse du métier que nous exerçons, pour la déontologie et l’éthique qui le caractérisent, de rappeler à l’ordre certains confrères qui, au mépris des règles de l’art, s’adonnent à cœur joie à des pratiques malsaines consistant à verser dans le mensonge, la médisance, la délation, le colportage ou la fiction, pour salir ou ternir à dessein l’image de certains hommes politiques ou des cadres de l’administration qui, sans pourtant être exempts de reproches, loin s’en faut, méritent respect et considération, pour ce qu’ils sont, font ou aspirent pour ce pays. En effet, depuis quelque temps, une certaine presse s’est érigée en censeur, avec dans son objectif ou son champ de mire, des hommes politiques ciblés à abattre ou à traîner dans la boue, en racontant sur leur compte des mensonges grossiers, voire des insanités. Ainsi, à travers des ‘’papiers commandés’’ à forte odeur de prébende, ils versent leur venin sur d’honnêtes citoyens, les traitant comme cela n’est pas permis, sans être en mesure d’apporter la moindre preuve de leurs allégations. Hama Ibrahim Dossier Rouge Le patrimoine financier de certains leaders politiques (Suite de la page 3) Comme à son habitude, votre journal a mené ses investigations pour apporter une lumière diffuse sur ce qu’ont été les fameuses poursuites pour blanchiment d’argent dont certaines personnalités politiques étaient l’objet, du temps où celles-ci combattaient l’entreprise ‘’Tazartché’’ de l’ancien Président TANDJA Mamadou. Ces poursuites paraissaient alors, aux yeux de nombreux Nigériens et de certains observateurs étrangers, comme une subtilité politicienne visant à mettre au placard quelques leaders politiques qui haussaient le ton contre le projet du président renversé. Aujourd’hui que la transition en cours dans le pays est placée sous le signe de l’assainissement, sous toutes ses formes, votre canard de Flic a estimé qu’aucun sujet n’est tabou et qu’aucune piste n’est à négliger. Par conséquent, il s’est adonné à une intéressante partie de chasse dont il ne revient pas bredouille. Au bout d’une enquête patiemment conduite, non sans grandes difficultés, il vous guide à travers les labyrinthes des filières de blanchiment d’argent. Ne songez ni à la mafia Sicilienne ni à une quelconque nébuleuse en Colombie ou quelque part dans le monde des indélicats. Restez au Niger. C’est de ce pays qu’il s’agit, de par la portée et la nature des relations de ses hommes politiques avec l’extérieur. Ce pays d’Afrique subsaharienne s’est vo- lontiers offert au monde tel un laboratoire de démocratie mouvementée depuis qu’il en enclenchait son processus en 1990. Désormais, il passe à l’ère de l’intensification de pratiques d’accumulation de capitaux aux sources douteuses. Parce que, semblet-il, l’argent serait le nerf de guerre, violente comme non violente. Dans le cas d’espèce, le tour se joue grâce à certaines ‘’officines’’ qui, de par le monde, blanchissent d’argent puant les transactions secrètes, au détriment des peuples réduits à la diète. Ces pratiques sont d’autant plus scandaleuses qu’elles émanent d’hommes politiques, qui aimeraient se faire passer pour des hommes d’Etat censés prêcher par l’exemple et incruster en Afrique la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion de la chose publique. Pire encore, ils paraissent être les mêmes et avoir les mêmes préoccupations constamment portées sur l’argent et le pouvoir à la fois. Rien ne semble plus les distinguer l’un de l’autre sauf leur durée respective au pouvoir. Vous auriez pu jurer, par mégarde, qu’ils n’ont rien en commun tant ils se rejetaient publiquement. Cependant, ils partagent allègrement, leur lune de miel. Au travers de ‘’secret ‘’ et d’ ‘’officines politiques, en Connexion avec le milieu des affaires, pilotées à partir de quelques pays de la sous-région ouest africaine. A entendre le discours de ces mégalos, de la sphère politique du Niger, ils passent pour des saints et des acteurs décisifs et des battants aux yeux de bien des militants attachés aux idéaux, ces derniers étant éperdument Joviaux à la moindre circonstance qui rappelle le leader comme s’ils en sont subjugués ! Il paraît que pareil attachement à un bipède humain s’expliquerait par leur candeur et par cette émouvante innocence propre aux militants du politique en Afrique dont les leaders adulés abusent avec la manière du vampire. Bref, à voir à la loupe les pratiques prédatrices d’accumulation du capital par ces hommes politiques, on jurerait qu’aucun juif ne pourra leur ravir la vedette. Au demeurant, c’est triste à découvrir, pas du tout heureux de le savoir. C’est suffisamment préjudiciable à la démocratie nigérienne, à l’éthique du pouvoir et au prestige de l’Etat du Niger qui, enfin, ne peuvent que souffrir de leur sort commun d’accoucheurs de monstres. Maintenant, venons-en aux faits qui remontent au premier semestre 2009 où l’enquête s’est effectuée. Selon les établissements bancaires approchés, il a pu être procédé à des remontées plus ou moins détaillées d’ «anciennes opérations » bancaires concernant quelques politiciens nigériens dont nous préférons taire les noms ici. Les racines des différents versements ont pu être identifiées avec certitude. Les résultats obtenus démonPage 5 trent au moins l’existence d’une filière de financement commune à ces personnes en provenance du gouvernement Nigérian. Ainisi tout a commencé un 17 avril 2007 avec l’ouverture du compte n° LUK BLEPH-11397454-61-2476 à la ‘’KBL European Private Bankers SA’’, à l’agence même du siège situé boulevard Royal, L2955 Luxembourg-Ville (Luxembourg) par une personnalité en vue de l’ex-opposition au président Tandja Mamadou. En date du 13 juillet 2009 ce compte est créditeur de 624 962 euros. Les versements sur ce compte cheminent par : La Banque Agricole et Commerciale du Burkina BACB, BP 1644 Ouagadougou, titulaire ‘’OK-EOK’’ (oumarou KanazoéEntreprise Oumarou Kanazoé) La Standard Bank Group Ltd, Centre Johannesburg, Simmonds – Street (Afrique du Sud), compte n° IBAN (Suite en page 6) LE FLIC HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES BP. 875 NIAMEY-NIGER DIRECTEUR DE PUBLICATION AROUNA YACOUBA Cel : 94.95.75.33 REDACTION Hama Ibrahim, Yacouba Ousseini Anna Oumarou, Djafarou Soumana Mamane Moutari Arouna Yacouba Tirage : 2000 Exemplaires sur les presses de NTI Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 Dossier Rouge Le patrimoine financier de certains leaders politiques SA 72 0000 482 677 557 2000254 10, titulaire «Oumarou Kanazoe » La Standard Bank d’Afrique du Sud au profit du compte KBL à Luxembourg – Ville. Sur le compte KBL au Luxembourg, trois (3) versements de 50.000 euros chacun ont été effectués, respectivement le 12 février, le 15 avril et le 12 juin de l’année 2009. Il a été impossible de remonter sur les opérations antérieures. Aussi, le 3 juin il a été effectué, à la fois un retrait en liquide de 70 000 euros et un virement de 110 000 euros au profit de ... sur un compte au Nigéria (sans autre précision, sauf qu’en ce cas-ci c’est l’appareil dirigeant ou un cercle réduit au sommet du parti de cette personnalité qui se livrerait au trafic). Auparavant déjà, soit en octobre 2006 cette personnalité ouvrait un compte à la «Banque Générale du Luxembourg SA », L-2954 Lenzburg, Luxembourg Ville (Luxembourg). Il s’agit du compte n° Swift BGLLL U LL-LU- 67-0030-31897570-0000, créditeur de la somme de 3 076 200 euros à la date du 13 juillet 2009. Il faut aussi savoir que deux (2) filières assurent le cheminement des versements, la première vers la Banque Centrale du Nigéria (CBN) à Abuja avec comme titulaires des comptes respectivement le Ministère des Affaires du Delta du Niger et la «Nigerian National Petroleum Corporation » (NNPC), et vers l’International Commercial Bank Limited à Accra au Ghana sur le compte n° Swift INCE GH AC 74-231-8B, avec comme titulaires des comptes « Kwame KariKari » et international commercial Bank Limited à Accra, cette fois-ci au profit du compte de la BGL à LuxembourgVille. sur ce compte ci, trois (3) versements sont effectués, respectivement de 83 000 euros le 19 février, de 78 500 euros Le 20 avril et de 85 000 euros le 19 juin 2009. Quant aux opérations antérieures, il a été impossible d’y remonter. S’agissant de la seconde filière et du cheminement des versements s’y rapportant, on retient un premier versement en provenance de la RBC Banque Royale du Canada, 1O25 West Georgia à Vancouver au canada, compte n° 012-00815001614, dont le titulaire est l’entreprise « Placer Dome lnc » spécialisée dans l’extraction de l’or et autres métaux précieux. Un second versement en provenance de la même banque va au profit du compte de la BGL à Luxembourg-Ville. Sur ce dernier: compte un versement de 173 515 euros a été effectué le 17 mars 2009. De la même banque et de la même société un autre versement est effectué en septembre 2008 dont le montant n’est pas révélé. Les recoupements dans le sens arithmétique des différentes opérations effectuées via toutes les filières et banques confondues, au profit de ladite personnalité politique, permettent d’affirmer que celle-ci, opposant depuis janvier 1996, brosse une fortune de 4 121 177 euros soit la somme de 2 678 765 050 francs CFA (à raison de 650 F cfa l’euro), alors que l’on sait que son revenu global durant les deux législatives où elle était parlementaire est de : 1 500 000 f cfa par mois multiplié par 12 puis par 10, soit un total de 180 000 000 F CFA. La comparaison interpelle la raison. Elle rend ainsi Page 6 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 compte du scandale. L’examen de ce scandale appelle les questions suivantes : quelle activité génératrice de revenus notre personnalité mène-t-elle officiellement. ? Même au cas où le leader politique serait un homme d’affaires, à quelle administration nigérienne a-t-il officiellement déclaré son business ? En tout cas pas au fisc dé l’Etat du Niger. Autres questions : comment qualifier ce que ce Monsieur engrange en terme de dividendes ? Seraient-ce des commissions comme dans le cas de lbrahim HAMIDOU et de Hadiatoulaye TANDJA ? Ou bien des pots de vin pour le futur présidentiable Nigérien ? Ou encore le fait d’une singulière philanthropie qui aurait été inspirée par les faits, les gestes et les beaux yeux du chantre de Ia probité. Le cas de la seconde personnalité politique -En 1994, alors qu’elle était nouvellement installée dans ses fonctions de Président de la République, celle-ci aurait ouvert un compte à la Banque Nationale du Canada (BNC), un compte bancaire progressif géré en dollars U.S. A l’ouverture en 1994, le compte a été alimenté par des versements en provenance de la société « Oil Invest BV Group » installé au Pays-Bas, puis à partir de février 1997, par des versements émanant de la société « Oil Invest S.A » sise au Luxembourg. Derrière, se trouve la société libyenne «Tamoi»l, actuellement devenue « Libya Oil Holding Company ». En juillet 2009, ce compte était créditeur de plus de 2,8 millions de dollars U.S, soit plus de 1,4 milliard de francs CFA. Entre janvier 1994 et mai 1997, ce compte a enregis- tré 11 versements et entre juin 1994 à septembre 1997, il a été procédé à 8 retraits dont les montants n’ont pas été précisés. De septembre 1997 à avril 2005, ce compte est resté en sommeil sans qu’aucune opération n’y soit effectuée. En avril 2005, les mouvements reprendront sur ce compte et dureront pendant deux (2) ans. Ces mouvements ont consisté en des retraits automatiques de 9000 dollars U.S d’avril 2005 à mars 2006, puis de 9.900 dollars U.S d’avril 2006 à mars 2007, au bénéfice d’un certain Mohamed Nureddin Abdulhadi installé en Suisse. Ainsi, c’est une somme de 230.000 dollars U.S qui a été tirée sur ce compte, en l’espace de deux (2) ans. Puis, le compte restera en sommeil pendant 19 mois, avant de connaître de nouvelles opérations entrantes (versements) et sortantes (retraits). Une deuxième filière ayant alimenté le compte Le même compte sera alimenté par une seconde filière avec des versements provenant de la Banque Centrale Libyenne avec comme titulaires : « Libyan African Investment Portfolio » et « Lap Green Networks ». Trois (3) versements ont été effectués à partir de cette filière en direction du compte de cette personnalité. Le 1 er versement, d’un montant non précisé, a été effectué en novembre 2008, suivi d’un second de 175.000 dollars U.S en février 2009 puis d’un troisième de 175.000 dollars U.S en avril 2009. (Suite en page 7) Dossier Rouge Le patrimoine financier de certains leaders politiques Le cas de la troisième personnalité politique : Le 7 juin 2006, elle ouvre un compte à la ’’Berner Kantonal Bank’’ (BEKB) sise 8 Bundes-platz à 3001 Berne (Suisse), le compte courant privé 61.352-6 N° Swift KBBECH 22, numéro clearing bancaire 807. A l’ouverture de ce compte, il a été crédité de 200.000 euros. A la date du 13 juillet 2009, il était créditeur de 2.891.468 Euros. Les cheminements suivis pour les versements des fonds sont les suivants : - La Banque Centrale du Nigeria (CBN) à Abuja, avec comme titulaire des comptes : le ministère des Affaires du Delta du Niger et la ‘’Nigerian National Petrolum corporation (NNPC). - L’International Commercial Bank Limited à Accra (Ghana) sur 2 comptes différents : . Compte N° Swift INCE GH AC 74-231-8B (titulaire Kwamé Karikari). . Compte de la Berner Kantonal Bank à Berne (Suisse). A la date du 19 juin 2009, un versement de 80.000 Euros a été effectué sur le compte de la BGL au Luxembourg. Une seconde filière a été empruntée pour cheminer des versements à travers : - La représentation de la Banque Nationale Suisse (BNS) à Saint Gall, dépendante du siège de Zurich compte N° Swift CBN SHC HSGZ Iban CH 5554781724164001 23700034, dont le titulaire est ‘’Gold Fields LTD’’, une société productrice d’or dont le siège est en Afrique du Sud. A l’ouverture de ce compte, six (6) versements ont été effectués, en provenance de cette société, les 15 septembre 2006, 12 janvier 2007, 15 mai 2007, 17 septembre 2007, 16 janvier 2008 et le 23 mai 2008. Le montant des versements n’a pu être identifié en raison de l’antériorité des opérations entrantes qui se sont arrêtées en mai 2008. Le 9 janvier 2007, un autre compte est ouvert à la ‘’Standard Bank Centre’’ à Pretoria (Afrique du Sud). Il s’agit du compte Iban N° SA 84000052764464180001-236-10 où 154 000 dollars US ont été versés à l’ouverture. A la date du 13 juillet 2009, ce compte était créditeur de la somme de 2.314.602 dollars U.S. Une troisième filière a aussi servi à capter des fonds en provenance des institutions bancaires suivantes : - Bank of China de Shanghai (Chine) avec comme titulaire ‘’China National Petroleum Corp (CNPC). - Crédit Suisse, 13 Avenue de la gare à Fribourg (Suisse), compte n° 692505-73-1 clé 117, titulaire ‘’Dewey et Lebœuf (Deway et Leboeuf’’ est un cabinet d’avocat américain basé à New-York). Ce cabinet est intervenu à plusieurs reprises en Afrique et a conseillé également la CNPC lors de différentes acquisitions. - Crédit Suisse à Fribourg pour le compte de la Standard Bank à Pretoria (Afrique du Sud). A l’ouverture de ce compte en Afrique du Sud, cinq (5) versements ont eu lieu en provenance de la ‘’China National Petroleum Corp’’ via le cabinet ‘’Dewey et Leboeuf’’ les 30 octobre 2007, 20 novembre 2007, 17 janvier 2008, 8 avril 2008 et 14 mai 2008 dont les montants n’ont pu être identifiés, mais ces opérations se sont arrêtées en mai 2008. Une fortune colossale Au total, c’est la rondelette somme de 3.036.764.200 F CFA qui ont transité dans tous les comptes précités au profit de cette personnalité politique. Quelles activités honnêtes aurait-elle menées qui lui ont valu de telles retombées financières discrètes disséminées ça et là ? Pour ce cas d’espèce, nous sommes à même de nous demander si cette personnalité n’est pas mêlée à ces fameuses affaires de permis miniers, car, comme on le constate, tous ses pourvoyeurs de fonds opèrent dans le domaine de l’or et du pétrole. A la découverte de ce-pot-aux- roses, le sang monte à la tète du Flic. Même étant habitué à flairer, fouiner et à découvrir maintes histoires rocambolesques, il lui a paru légitime (une fois n’est pas coutume) de ne pas cacher son humaine surprise. Aussi s’intéresse-t-il exceptionnellement au fait du politique juste, pour se demander : politique là c’est quoi même ? C’est débrouiller ? C’est «danfara » ? C’est voler ? C’est vendre ? Si oui, vendre quoi ? Voler qui ? Et quoi ? Pour le cas d’espèce qu’est-ce que ces personnalités politiques ont pu vendre pour se procurer leurs mannes ? Permis d’exploration ? Pétrole d’Agadem ? Or de Samira ? Là, la tête du Flic tourne ! Peut-être est-ce pourquoi il devient satirique à ses heures convenantes. Tout compte fait, les masques tombent et les «légendaires opposants » deviennent de vulgaires rapaces, car à défaut de « répondre aux grands défis », ils défient la vigilance citoyenne, foulent au pied l’éthique en politique, ignorent la justice et violent allègrement les lois et règlements de la République. Quoi qu’il en soit, le blanchiment de l’argent, à travers la présente affaire qui interpelle désormais lesdites personnalités politiques pose la problématique des garde-fous à prévoir et des sanctions à préconiser pour extirper le champ politique de ses mauvaises herbes. Pourvu que « les partenaires extérieurs » n’en viennent à nouveau à obliger le CSRD à confondre la restauration de la démocratie avec l’impunité de quelques personnalités politiques qui se sont enrichies précocement. Prioritairement, « la commission anti-délinquants» doit s’atteler à vider la poubelle hypertoxique du « NOROU SALE » rendu « nickel » par l’alchimie des banques, des compagnies et sociétés internationales, des cabinets d’avocats et des gourous politiques aux visées expansionnistes. Sinon gare à la démocratie trafiquée, gare à la négation de la justice, gare au troc du prestige de l’Etat, gare à l’hypothèque de l’avenir du Niger. Vivement un supplément d’enquête ! Vivement que JUSTICE soit rendue ! Hama Ibrahim Page 7 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 Politique Référendum constitutionnel Le premier geste fort de l’engagement Au lendemain du coup d’Etat du 18 février 2010, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), l’appareil politique de la junte militaire, qui a mis terme à l’illégal et l’illégitime 6e République imposé au peuple nigérien par le président Mamadou Tandja en fin de mandat, a promis de restituer le pouvoir aux civils après avoir procédé à un assainissement des mœurs politiques et économiques. Quand cette promesse avait été faite, certainement que beaucoup d’observateurs de la scène politique nigérienne n’y ont pas cru, en dépit du fait que la communauté internationale, qui s’était invitée dans la recherche de solutions à la crise politique nigérienne née du projet Tazartchiste de Tandja, veillait au grain et tenait mordicus à un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. Pour certains, le chef de la junte Djibo Salou allait prendre goût au pouvoir et prolonger son séjour à la tête de l’Etat. Il a fallu que la durée de la transition soit fixée de façon consensuelle avec les forces vives de la nation regroupées au sein du Conseil consultatif national (CCN) et définitivement arrêtée par la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) à travers un chronogramme clair des élections prévues pendant la période pour que le doute commence à se dissiper. Avec l’organisation du scrutin référendaire le dimanche 31 octobre dernier, le doute s’est totalement dissipé. Le Niger, notre pays, est désormais doté d’une nouvelle constitution d’autant plus que le projet soumis à l’approbation au peuple en âge de voter a recueilli 90,18% des suffrages exprimés valables lors du scrutin. Il ne reste plus que la validation des résultats par la Cour constitutionnelle et la promulgation des résultats définitifs pour que le Niger soit sous la 7e République. Ceux qui s’attendaient à un revirement de dernière minute ou à des incidents susceptibles de remettre en cause la crédibilité du scrutin doivent désormais se faire un raison. Le Général de corps d’armée Djibo Salou tient parole. Il n’était pas question pour lui que l’armée s’éternise au pouvoir. Et ses compagnons fidèles et lui qui savent que la place de l’armée c’est dans les casernes mais non au pouvoir ont su créer les conditions pour que les Nigériens votent une nouvelle constitution le 31 octobre dernier, qui consa- Page 8 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 cre le premier pas du pays dans la 7e République. Pour y parvenir, ils n’ont pas hésité à casser les ailes de certains de leurs compagnons qui avaient pris goût au pouvoir et pour cela ne voulaient pas lâcher les brides en vue de continuer de profiter des privilèges et avantages que confère ledit pouvoir pendant longtemps encore. Nous faisons ici allusion aux quatre officiers supérieurs comploteurs membres du CSRD, qui avaient voulu attenter lâchement à la vie du Général sans succès il y a quelques semaines de cela. Leur opération a été heureusement déjouée à la dernière minute grâce à la vigilance et la perspicacité du super patron de la police nationale, le Commissaire divisionnaire, Ousmane Cissé, qui dirige aujourd’hui de mains de maître le ministère de l’Intérieur. La réussite de ce premier scrutin, qui constitue à nos yeux l’étape la plus importante dans le processus du retour de notre pays sur le rail de la démocratie, est à mettre aussi à l’actif des autres institutions de la transition, à savoir le gouvernement de la transition, le Comité des textes fondamentaux (CTF), le Conseil consultatif national (CCN), l’Observatoire national de la communication (ONC), l’Observatoire national des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (ONDHLF), qui n’ont ménagé aucun effort pour faire avancer le processus dans la direction qui lui a été imprimée et le plaidoyer nécessaire en direction des partenaires. Après cette épreuve test, qui prouve la volonté des autorités de la transition de tenir leur engagement, les partenaires de la communauté internationale qui attendent de voir clair avant de se déterminer vont certainement venir en renfort pour créer les conditions d’une bonne organisation des prochains scrutins, à savoir les élections communales, départementales et régionales, les présidentielles (premier tour) couplées aux législatives et enfin le deuxième tour des présidentielles. Ces différentes consultations se tiendront entre décembre 2010 et mars 2011. C’est dire que le temps et vraiment court pour tergiverser. Le Niger est désormais sur la bonne voie. L’ensemble de la communauté internationale doit se mobiliser comme un seul homme pour l’aider à renouer avec son processus démocratique démantelé par le président déchu, Tandja Mamadou. Yacouba Ousseïni Politique L’irrésistible ascension de Amadou Boubacar Cissé En ce début du mois de novembre 2010, tout le monde voit, à moins d’être d’une mauvaise foi flagrante, que le parti de Amadou Boubacar Cissé, communément appelé ABC, a pris une envergure inattendue, en l’espace de quelques mois seulement. A voir les ralliements qui s’opèrent par certains militants fuyant leurs partis d’origine, à voir les poids lourds de l’échiquier politique national, qui, au grand jour, ou en catimini, viennent grossir les rangs de l’UDR-Tabbat, à voir toutes ces têtes d’affiche des forces vives de la nation, qui lui font des appels du pied, force est de reconnaître qu’il faudra, indubitablement, compter sur la formation de Amadou Boubacar Cissé pour les échéances électorales à venir. En vérité, quand on scrute le paysage politique nigérien d’aujourd’hui, on se rend immédiatement compte que ABC n’a que deux concurrents sérieux : l’incontournable Mahamadou Issoufou et le très discret, mais néanmoins force tranquille qu’est Seyni Oumarou du MNSD-Nassara. Le premier, parce que mathématiquement parlant, a toutes les chances d’arriver premier au premier tour des élections présidentielles, et le second parce qu’il conserve encore, quoiqu’on dise, toute la force de frappe de la machine électorale qui a amené Tandja Mamadou au pouvoir. Et les autres, allez-vous vous exclamer ? Vous avez raison de po- ser cette question de principe. Mais une analyse objective (si tant est que l’objectivité puisse exister quand c’est l’homme qui en est sujet) ou une analyse d’une subjectivité désintéressée, nous incite à les mettre hors course. Pour Hama Amadou de Lumana-FA, nous avons bien peur qu’il ait du mal à se défaire de toutes ces affaires dans lesquelles il est englué. En outre, notre sentiment réel, est qu’il surestime ses forces. Lumana est trop jeune pour pouvoir en imposer aux grands partis enracinés dans les terroirs depuis des décennies. Exit Hama Amadou pour les présidentielles. Ne venez pas nous parler de Hamid Algabit et du RDP. C’est un bateau en train de sombrer. Tous ses gros bras, tel Zilly Boukari ont déjà pris le large pour des horizons plus prometteurs. Quant à Cheiffou Amadou, le plus fin des hommes politiques nigériens, il saura, n’en doutez pas, tirer son épingle du jeu. Vous pouvez lui faire confiance pour cela. Tout son problème actuel, c’est de sentir de quel côté souffle le vent. Avant tous ses pairs, il a déjà fait une lecture rigoureuse et profonde des dynamiques en cours. Il sera du ‘’bon’’ côté. Moussa Djermakoye est quelqu’un que nous aimons bien. Nous aurions souhaité le voir se manifester et occuper de manière plus lisible le terrain. Tel n’est pas le cas, du moins, pour le moment. Le cas de Mahamane Ousmane, grand manitou de la CDS, est des plus épineux. Il va avoir fort à faire avec les ambitions naissantes de son bras droit Abdou Labo. Il n’est pas sûr qu’il en sorte vainqueur. Dans tous les cas de figure, le parti y perdra des plumes. Mais son problème principal, c’est qu’on lui a fait un coup d’Etat, il n’y a pas si longtemps, et les mêmes acteurs, pour la plupart, sont encore présents. Même dans l’armée, et surtout dans l’armée, il y a une logique et une continuité de ses postures essentielles. Concrètement, il sera encouragé à faire, pour ces prochaines élections, profil bas. Et à jouer son rôle de prédilection de faiseur de roi. Nous en revenons donc à ABC face à deux intraitables adversaires : Mahamadou Issoufou et Seini Oumarou, le plus fragile étant le second. Pour une bonne raison : Page 9 il a maille à partir avec la commission dite de moralisation. Même s’il obtenait son quitus, il n’est pas dit que son parti est à l’abri d’autres surprises désagréables. Nous faisons allusion, à de possibles scissions ou défections au dernier moment. Il reste Mahamadou Issoufou. Un vrai dur à cuire. Il surfe actuellement sur une vague de popularité qui s’étend bien au delà de son fief de Tahoua. C’est incontestable ! Comme il est d’un optimisme, disons, naturel, nous sommes convaincus qu’il n’anticipe pas les attaques dont il sera l’objet et qui, inexorablement vont éroder ses positions, dès que la campagne sera lancée. Dieu sait que nous en voyons déjà trois, trois armes de destructions massives. Laissons venir les choses. Il y a du sport en vue. Djafarou Soumana Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 Enquêtes Aperçu médical sur le SIDA (Suite de la page 2) ou de certains de ses composants (facteurs antihémophiliques) contaminés et on peut rapprocher les contaminations après greffe d’organe. C’est encore le sang qui est le véhicule en cas de réemploi d’aiguilles et de seringues infectées ou mal stérilisées, ce qui se produit chez les héroïnomanes échangeurs de seringues et chez le personnel de soins. La voie sexuelle habituelle fait intervenir le sperme infecté et le coït anal ; elle concerne ainsi au premier chef les homosexuels. La contamination est facilitée par toute lésion traumatique ou vénérienne locale, y compris lorsqu’elle siège dans la bouche et qu’il y a fellation avec émission de sperme. L’identification d’un groupe à risque hétérosexuel, parallèle au précédent, n’a plus la même justification ni la même réalité si elle sous-entend qu’il correspond à la voie de transmission vaginale. Tout plaide en théorie et expérimentalement et même au vu de diverses confirmations de la présence du virus dans la plupart des sécrétions génitales, pour penser que cela doit être. En dehors de l’existence de lésions cervico-vulvo-vaginales traumatiques (défloration), vénériennes au autres, l’important est que des pratiques effectivement contaminantes peuvent parfaitement prendre place dans un acte hétérosexuel et nombre de femmes peuvent être infectées par coïtande, ici aussi peuvent intervenir le coït buccal et les soirées échangistes. Il est donc compréhensible que le SIDA des hétérosexuels se cantonne à des segments de population qui se caractéri- sent par certains comportements à haut risque. La mise en évidence du virus dans certaines autres ‘’humeurs’’ des sujets contaminés telles la salive, la sueur, les larmes (présence qui n’a rien d’étonnant dès lors que des lymphocytes et des macrophages en font partie), a suscité des inquiétudes considérables quant au risque d’être les véhicules d’une contagion. Toutes les observations ont largement démontré que les faits et gestes de la vie courante (sexe exclu) ne constituent aucunement une voie de transmission à potentiel épidémique. Cela tient sans doute à la faiblesse de l’inoculum en cause, mais aussi à des conditions de réception tout simplement non appropriées. Une discussion du même ordre à été soulevée concernant les piqûres de moustiques, une bonne observation de l’absence de réplication virale dans ces insectes a fait suspendre toute interrogation. Les manifestations de la maladie Le SIDA est un ensemble de manifestations cliniques jusqu’à présent mortelles témoignant de la dégradation extrême du système immunitaire sous l’influence du virus HIV. Ces manifestations sont de quatre (4) types : les infections de type opportuniste (une autre maladie profite de la destruction du système défensif par le VIH pour tuer son sujet), le sarcome de Kaposi, les lymphomes et le dernier type de SIDA est constitué par des troubles neurologiques sévères (encéphalopathie, démence). Dans les 3 à 8 semaines suivant la contamination ou la séropositivité, l’apparition dans le sérum d’anticorps Page 10 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 contre le virus est associée à des manifestations claniques de primo-infection dans 20 % des cas. Il s’agit de fièvre élevée, de maux de tête, de douleurs musculaires et d’adénopathies. Ces symptômes disparaissent en quelques jours. Et souvent, cette séroconversion n’est marquée que par un vague syndrome grippal ou passe complètement inaperçue. Dans les années qui suivent la séroconversion, plusieurs types d’évolutions peuvent s’observer. Dans un quart des cas, le sujet reste parfaitement asymptomatique, jusqu’à la survenue de l’une des manifestations apparentes, le patient voit apparaître différents symptômes : fatigues extrême, amaigrissement rapide, fièvre par excès inexpliquée, diarrhée sans cause infectieuse décelable, sueurs nocturnes profuses. Ces symptômes, souvent regroupés sous l’acronyme d’ARC (AIDS Related Complex), pré- cèdent la survenue du SIDA de quelques mois à deux, trois ans. Enfin, dans la moitié des cas, après une période de un à trois ans sans symptômes particuliers, des adénopathies apparaissent apparaissent dans tous les territoires ganglionnaires (cou, aisselles, aines). Ces adénopathies peuvent persister des années durant le plus souvent, leur disparition est associée à la survenue de symptômes généraux (ARC) et annoncent le SIDA. Cette évolution clinique de la maladie peut durer plusieurs années. Chez les sujets séropositifs sidéens, les médecins utilisent l’antibiothérapie l’AZT (5 – azydothymidine), la radiothérapie pour retarder la maladie ou prolonger la vie du malade. Par conséquent, il n’existe pas encore de remède pour cette grave pandémie. La seule solution réside absolument dans la préservation. Dr Amadou Tahirou Abdou Vive la 7ème République ! Ils ont pour nom Amadou Boubacar Cissé, Mahamadou Issoufou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou, principales figures de proue d’une lutte qui a mis fin aux prétentions d’une sixième et éphémère 6ème République. En tant que chef de délégation de la CFDR, c’est Amadou Boubacar Cissé qui était au front tandis que les autres, tous les autres, précédemment, cités se refugiaient à l’étranger. C’est donc cet homme qui s’est le plus exposé et a subi toutes sortes d’attaques, sans jamais perdre son sang-froid. A cette occasion, il a montré aux Nigériens, toute son envergure d’homme d’Etat responsable. Aujourd’hui, tout le monde peut recueillir les fruits d’un travail fait dans l’abnégation, et le don de soi, du boss de l’URD-Tabbat, la 7ème République. La reconnaissance n’étant pas la qualité première du Nigérien, on trouve aujourd’hui, certains compagnons de lutte qui cherchent dans les coulisses toutes sortes d’intrigues et de manipulation pour tenter de déstabiliser le chantre de la restauration démocratique, Amadou Boubacar Cissé. Mais, il n’en a cure. Ce qui lui importe, c’est d’avoir contribué, pour une large part, au processus en cours. Que les chiens aboient, la caravane passera. La 7 ème République est née, avec ses droits, mais aussi ses devoirs. Et le premier devoir d’un parti réellement démocratique, c’est de bannir de son discours et de tous ses faits et gestes, tout ce qui, de près ou de loin, peut porter atteinte à la fraternité, au progrès et à l’unité nationale. Des concepts chers à l’UDR-Tabbat. Que de fois, le leader de ce parti n’a-t-il pas montré aux Nigériens sa posture oblative de tous les instants ? Quand l’on s’est battu avec tant de courage pour une cause si juste, transcendant ainsi tous les clivages réels ou supposés qui compartimentent les Nigériens, il est légitime qu’on en savoure son aboutissement plus que tout autre. Amadou Boubacar Cissé, à coup sûr est de ceux qui ont la paternité de cette 7ème République. Yacouba Ousseïni Politique Attaques gratuites contre Amadou Boubacar Cissé Les raisons de la…déraison Monsieur Cissé fait peur, cela est plus que sûr. A l’approche des élections décisives, qui verront notre pays renouer avec la démocratie, l’on cherche à ternir son image à travers les médias. Mais peu s’en faut ! Cissé est un gagneur et il le prouvera bien. Les élections générales pour la reconduite de notre pays sur les rails de la démocratie sont ainsi enclenchées. Amadou Boubacar Cissé, que d’aucuns appellent affectueusement ABC (nous ne reviendrons pas sur son parcours utilitaire en tant que financier, homme politique et social) est un homme aguerri. Et puisqu’il est ainsi établi que seuls les êtres vains n’ont pas d’ennemis, Cissé a les siens. La semaine dernière, en parcourant à tout hasard un journal écrit dans un genre de français qui jure d’avec Molière et qui édifie le lecteur sur le niveau intellectuel de son concepteur, l’on est ébahi. L’on est stupéfait et plutôt apitoyé sur le manque de culture et de pertinence de son auteur. Un auteur dont on se doute bien que sa plume est commanditée… Voilà ce que dit l’article : «la majorité des nigériens n’avait entendu parler de Amadou Boubacar Cissé qu’à la suite de sa nomination comme Premier ministre du Niger au sortir des élections législatives anticipés de 1995…» Cela est faux, et nous pouvons le prouver par le fait que Cissé Amadou, fonctionnaire international, ressortissant de Niamey et de la région de Say, était déjà bien connu des nigériens pour avoir postulé à être Premier ministre de ce pays lors des élections de 1991. Il a raté le coche de peu pour les raisons que l’on sait. Comment peut-on se fier à un article qui dans son essence, commence par le mensonge susdit ? Un article truffé de fautes, d’ingratitude et de méchanceté, qui fait de Cissé un homme dévalué. Et l’article continue en faisant état d’une commission de moralisation (qui n’a jamais existé) qui fait ressortir sous le régime Baré, que Cissé a ‘’anti- daté une commande de la douane au profit de Amar Taleb’’. Et tout le tralala. Mais les nigériens savent bien qu’il n’est rien de tout cela. Ceux qui ont l’œil jongleur, jettent plutôt leur regard du côté d’un certain Tahirou Albarka qui, en son temps, avait fait la pluie et le beau temps. M’enfin… Notre rédacteur du brûlot poursuit en affirmant que Monsieur Cissé était parti de la Banque Islamique de Développement comme un malpropre ; alors même que celui-ci a redoré le blason de son pays en accentuant la pression : il a fait tomber sur son pays, en l’espace de deux mandats, une pluie financière plus de 40 milliards de francs alors même que cette banque, qu’existait déjà depuis plus de 27 ans, (voir nos livraisons précédentes) n’avait fourni à notre pays, dans le cadre de l’aide et de la coopération que quelques 10 milliards pendant toutes les années précédentes. L’on retient, après analyse, que ces idées biscornues de notre va-t-en-guerre sont dictées par le jeu, sinon même l’enjeu. Par rapport à cette affaire de FIDA, qui n’est rien d’autre qu’un sabotage, il faut y voir les mains d’une certaine Mindaoudou (par le passé ministre des Affaires étrangères) et du cabinet de l’ancien Premier ministre Seyni Omar. Pour le reste, les nigériens qui sont instruits de la politique de leur pays et qui suivent son évolution, sont édifiés sur la teneur de certains articles à caractère ethnique. Pour le reste, nous attendons de savoir si tous les autres prétendants au fauteuil présidentiel seront traités de la même manière. Surtout que la rubrique parle de les voir tous ‘’à la loupe’’. Quand viendra le temps d’un certain candidat Ibrahim Idi Ango (que les nigériens réprouvent pour diverses raisons) ou d’un Mahamane Ousmane (commerçant de son état), les nigériens apprécieront. Affaire donc à suivre… Hama Ibrahim Partis politiques Bientôt la ruée vers les électeurs ! Le premier scrutin qui consacre notre pays à un retour à la démocratie, s’est tenu le 31 octobre passé dans de très bonnes conditions. Même si l’on doit déplorer, une fois de plus, la non participation des Nigériens de l’extérieur à ses consultations décisives (notamment les élections présidentielles), celles-ci, on l’espère, se dérouleront tout aussi bien que le scrutin référendaire. L’enjeu, cette fois-ci, ressortira au grand jour. Les partis politiques battront intensément campagne pour se faire apprécier de l’électorat. Puis viendront les jours j, qui viendront, récompenser les meilleurs à l’issue des lé- gislatives et du premier tour des présidentielles. Des alliances seront nouées. Les petites formations, dont certaines ne rempliraient même pas une 4 x 4 en matière d’électeurs, voudront se positionner en s’accrochant à tel ou tel parti pour les besoins de la cause. Elles donneront des consignes de vote à leurs électeurs, soit pour soutenir tel concurrent finaliste, soit pour s’aligner derrière tel ou tel candidat ami pour soutenir un autre. Mais les élections au Niger, comme un peu partout en Afrique d’ailleurs, c’est une chose biaisée. L’on vote moins les hommes pour leurs mérites, que les partis politiques pour leur gran- deur. Pour les législatives par exemple, si vous êtes militant d’un parti comme le PNDS, le MNSD, le CDS, l’ANDP… et que vous avez la chance d’être bien positionné sur une liste, vous pouvez être sûr d’être coopté. Mieux, nous qui écrivons ces lignes, et qui sommes ressortissant de la région ouest du pays, militant du PNSD, si notre nom paraissait 7ème sur une liste de 10 personnes, candidates à la députation pour le département d’Illéla dans la région de Tahoua où Mahamadou Issoufou fait un 100 pour 100, nous pouvons être persuadé que le succès serait au bout du compte, alors même que nul ne nous conPage 11 naît à Illéla ! C’est triste, mais c’est ainsi le jeu politique. Et tant que ce jeu ne changera pas pour un comportement mûr, axé sur les programmes et les idéaux des partis, tant qu’il sera basé sur l’appartement ethnique, régionale, la camaraderie et autres, nous ne sommes pas sortis de l’auberge. La loi du partage, le népotisme, les passe-droits et l’exclusion prévaudront à coup sûr. Et nous craignons fort que dans ces conditions, la conduite des affaires du pays ne soit qu’un perpétuel recommencement. Avis Arouna Yacouba Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010 OFFICE DES PRODUITS VIVRIERS DU NIGER Annonce OFFICE DES PRODUITS VIVRIERS DU NIGER M. Sadou Seydou, Directeur Général Direction Générale de l’OPVN Un des magazins de stockage Stock de vivres NOS MISSIONS BP : 474 - Maintenance du Stock National de Sécurité alimentaire Niamey-Niger Tél : 20 73 44 43 - Gestion de la Réserve Alimentaire Stratégique Fax : 20 73 24 68 - Gestion logistique des aides alimentaires - Approvisionnement en vivres des zones vulnérables et des zones d’accès difficile L’OPVN est une structure opérationnelle du Dispositif National de Sécurité Alimentaire Page 12 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010