Session HCL (Hospices civils de Lyon) Organisation des parcours

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Session HCL (Hospices civils de Lyon) Organisation des parcours
Session HCL (Hospices civils de Lyon)
Organisation des parcours de soins de recours
L’Institut de cancérologie des HCL : une approche innovante au sein du CHU.
Lénaïck Tanguy, HCL
L’Institut de cancérologie des HCL est un réseau de professionnels de santé
(oncologues transversaux et spécialistes d’organes entre autres au sein de
plates-formes) qui travaillent ensemble au service de la cancérologie et de
l’innovation thérapeutique pour bénéficier aux patients. Un des objectifs est
d’améliorer l’accès à l’innovation des traitements en cancérologie.
La cancérologie dans les HCL est la 1re discipline transversale avec 15 000
patients par an, 250 médecins qui concourent à la prise en charge. La
cancérologie représente un quart de l’activité et du chiffre d’affaires des HCL.
Forte activité de recours : 45 % des patients sont domiciliés hors département
du Rhône. L’infrastructure est multidisciplinaire et facilite l’accès à des
structures spécifiques sans rupture du parcours de soins hospitalier.
Contexte qui a présidé à la création de l’Institut de cancérologie
En 2013, l’offre de soins est peu lisible en raison de la dispersion géographique
des centres ; il existe des cloisonnements liés à l’hyperspécialisation
(spécialités, corps professionnel…), clivage classique oncologie médicale /
spécialités d’organes, une coordination interne « à géométrie variable »
(insuffisance de synergie entre les soins et la recherche…).
C’est dans ce contexte que s’inscrit le tournant stratégique pour la cancérologie
des HCL : renforcer la proposition de la cancérologie dans l’écosystème en
mutation, développer la qualité de la prise en charge des patients, identifier
une organisation capable de porter ce projet et pouvoir fédérer et coordonner
les actions. Ainsi, l’Institut de cancérologie des HCL est un modèle coopératif
transversal qui s’appuie sur un pilotage médical, une feuille de route (projet
médical de la cancérologie : « Plan cancer 3HCL », priorisation des choix,
préparation des évolutions futures du projet médical), une charte de
fonctionnement (complémentarité association médico-administrative étroite,
mutualisation des ressources…). Une des ambitions est d’augmenter les
inclusions dans les essais cliniques et dynamiser l’innovation.
Un an après la création de l’Institut de cancérologie, la dynamique est en
marche. L’information circule davantage et permet le décloisonnement.
L’Institut de cancérologie est un catalyseur de projets.
Évaluation et optimisation des parcours de soins
Pr Philippe Michel, HCL
L’évaluation prend ici l’exemple du cancer de sein. Trois services de
gynécologie ont participé à cette évaluation. Cette dernière a permis de définir
des indicateurs (délais de prise en charge) afin d’appréhender ce qui se passe
sur le parcours de soins. Points forts de cette démarche : attractivité, suivi IDE
coordinatrice en gynécologie, développement de l’activité ambulatoire en
gynécologie, activité plate-forme oncologie en augmentation…
Il faut structurer et évaluer les parcours grâce à une démarche intégrée et une
intervention « multifacette ». Points à retenir : pas d’amélioration sans
évaluation, limites du système d’information, indicateurs de délais en nombre
limité, intérêt du recueil ponctuel d’autres indicateurs.
Formation des médecins généralistes et Hotline cancer
Dr Olivier Bonin, faculté de médecine Lyon-Sud
Le médecin généraliste (MG) est le pivot du système de santé. Il prend en
charge toutes les maladies chroniques dont le cancer. Le MG a un rôle dans la
prévention et le dépistage. Il a souvent une connaissance limitée du dossier de
ses patients atteints de cancer.
Le rôle du MG est pourtant de suivre les patients sous chimiothérapies et les
effets secondaires. Quels sont les freins à la prise en charge des patients
cancéreux ? Peur de la maladie, manque de connaissance spécifique, manque
de temps, manque de formation, trop faible rémunération d’un acte plus long.
Les médecins ont besoin d’information sur les effets secondaires et une
meilleure connaissance des interactions médicamenteuses. Ils plébiscitent un
réseau de correspondants joignables, de formations spécifiques en soins
palliatifs, la création d’une lettre clef spécifique à cette prise en charge. Ces
besoins sont légitimes car 54 % des cancérologues considèrent que, une fois le
traitement instauré, c’est au MG que revient la prise en charge des douleurs ou
des effets indésirables des anticancéreux.
La Hotline cancer, mise en place en juin 2015 pour les médecins traitants,
permet d’obtenir sous cinq jours ouvrés un rendez-vous en cas de suspicion ou
de diagnostic avéré.
Cette Hotline ne permet pas d’hospitalisation, ne sert pas à prendre un 2e avis,
exclut la cancérologie pédiatrique et ne sert pas de prise de rendez-vous pour
l’imagerie médicale.
Parallèlement, au sein des HCL, les médecins généralistes bénéficient d’un
programme de formation (actualités oncologiques, thèmes transversaux
[douleur, nutrition, effets secondaires…]).
Dr Sylvie Le Gac