Kevin et Lloyd Arnaud, une fratrie d`excellence
Transcription
Kevin et Lloyd Arnaud, une fratrie d`excellence
INITIATIVE INTERVIEW CROISÉE Kévin et Lloyd Arnaud, une fratrie d’excellence .¨YLQHW/OR\G$UQDXGVRQWIU§UHV À une année GśLQWHUYDOOHLOVRQWSDUWLFLS¨ODJUDQGHƪQDOH du concours d’éloquence Lysias* organisé à l’Université Panthéon-Assas, à Melun. Rencontre avec ces deux jeunes Dammariens. Lys’mag : Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le concours Lysias ? Kévin Arnaud : Dans ce concours, les étudiants se mettent dans la peau d’un avocat, en plaidant sur une affaire fictive, ou en répondant à une question philosophique souvent farfelue. Chaque candidat dispose d’une dizaine de minutes pour convaincre le jury. LM : Comment en êtes-vous arrivés à participer au concours d’éloquence « Lysias Melun » organisé au sein de la faculté de Melun ? KA : !CTUELLEMENTßTUDIANTEN-ASTERÛL5NIVERSITß0ANTHßON!SSAS à Paris, j’ai effectué ma licence en Droit à Melun. En L1, je me suis présenté au concours de plaidoirie, et je suis arrivé en finale. J’y ai pris goût et mon envie de gagner un des concours Lysias m’a conduit à participer à celui de plaidoirie en L2, puis à celui d’éloquence en L3. C’est l’an dernier que j’ai fini par être lauréat de ce dernier concours. À ce titre, j’ai représenté la faculté au niveau national, où j’ai terminé 3e au Conseil d’État. La participation à ces épreuves exige un investissement personnel conséquent durant plus d’un mois, l’élaboration de chaque plaidoirie nécessite environ une semaine de travail et s’ajoute à ce qu’exige déjà notre formation. Lloyd Arnaud : Je suis en L3 d’Administration Économique et Sociale. C’est en voulant suivre les pas de mon frère que je me suis présenté cette année en éloquence, ce qui a été rendu possible par l’ouverture du concours aux économistes, il y a déjà 3 ans. Je n’avais aucune idée du niveau que je pouvais atteindre. Le jour J, je me suis simplement lâché, et ça a marché. C’est une expérience qui m’a permis d’en apprendre beaucoup sur moi, sur la gestion du stress, de ma timidité, et surtout, d’offrir aux économistes leur premier représentant en finale d’un concours qui existe depuis dix ans. KA : On est parvenu à convaincre des professeurs reconnus, ou d’autres grandes personnalités comme Jacques Pradel, journaliste d’investigation, pour mon frère, ou Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel et ancien juge d’instruction, pour ma part. Le tout sous l’œil bienveillant du directeur de l’Institut de droit et d’économie de Melun, Frédéric Debove. On éprouve une vraie fierté à avoir relevé un tel défi. Notre satisfaction est d’autant plus grande que jamais deux frères n’étaient parvenus à un tel niveau d’excellence. LM : Les études mises à part, quelles sont vos passions ? KA : J’ai longtemps pratiqué le basket-ball au club de DammarieLès-Lys, et à Melun. Je continue de jouer à la fac, et je fais du théâtre EN PARALLâLE 5N LOISIR QUE JAVAIS EU LOCCASION DE DßCOUVRIR AU lycée alors que je tenais le rôle principal d’une pièce, que j’ai jouée en anglais. J’avais surpris mes professeurs qui m’ont encouragé à poursuivre sur cette voie. Le concours d’éloquence s’inscrit dans la continuité par sa dimension théâtrale importante. Aujourd’hui, je 16 lys’mag M A I 2 0 1 4 mets un point d’honneur à promouvoir la littérature, l’écriture et les arts oratoires, notamment en adhérant à des associations étudiantes, et en participant à des concours de plaidoirie. LA : De mon côté, j’ai fait du tennis dans le club de la ville. Désormais, je joue au rugby. J’ai par ailleurs créé « Assasso » une nouvelle association étudiante au sein de l’université, afin de diversifier et de donner un nouvel élan à la vie estudiantine melunaise. Avec l’aide d’une équipe très motivée, le projet de créer un grand concours de culture générale a pu aboutir. J’aime entreprendre, j’ai toujours eu beaucoup d’idées, et je souhaite désormais en concrétiser. Actuellement, je prépare les concours d’entrées des grandes écoles de commerce. LM : Vous êtes des enfants de Dammarie. Quel lien avez-vous avec votre ville ? LA : Nous avons effectué toute notre scolarité à Dammarie-lès-Lys, et ce dès la maternelle. Nous avons été au collège Robert Doisneau, puis au lycée Joliot-Curie. Nous y avons reçu une formation d’excellence, de la part de professeurs attentifs, qui nous ont marqués. Nous tenons tous les deux à les remercier particulièrement. Ils nous ont poussés à être rigoureux et assidus au travail. Avec le recul, je peux affirmer que leur message est totalement passé. KA : Dammarie est la ville de notre enfance, là où nous avons encore tous nos amis. C’est notre ville de cœur, celle où on aime retourner dès que l’on a un moment. Les personnes que l’on côtoie ici sont généralement issues d’un milieu social différent de celles rencontrées à Assas. Il s’agit de deux mondes distincts. Avec mon frère, on a cette capacité de s’adapter à l’ordre établi et aux différents codes de ces milieux, un jeu qui est source permanente d’enrichissement. J’espère que notre expérience va permettre de véhiculer un message aux jeunes de la ville. Peu importe d’où l’on vient, il s’agit de vouloir, de garder l’esprit ouvert, de s’intéresser aux autres, et de rester optimiste… André Malraux disait : « Si j’avais à imaginer une devise pour la jeunesse, je choisirais celle-ci : Culture et Courage. » I *Plus d’informations sur le concours sur le site de Lysias Assas Melun, ou en visionnant la finale d’Arnaud Kevin sur Youtube.