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Le Château d ’ E au pôle photographique Toulouse Expositions du 28 octobre au 31 décembre 2016 Tod Papageorge Six par neuf, 1975-1990 Photo de couverture : Los Angeles Lot, 1976 © Tod Papageorge, Galerie Thomas Zander intérieur : Studio 54 © Tod Papageorge, Galerie Thomas Zander Horaires Le Château d’Eau est ouvert tous les jours de 13 h 00 à 19 h 00 sauf le lundi certains jours fériés: 1er janvier - 1 mai - 14 juillet - 25 décembre Le centre de documentation est ouvert du mardi au samedi de 13 h 00 à 18 h 00 Tarifs Tarif normal : 3,50 € Tarif réduit : 2,00 € Groupe (10 personnes et +): 2,00 € Moins de 18 ans : gratuit Carte Pass valable un an : 15 € et 9 € pour les étudiants. Service des publics > Visites guidées pour les scolaires accompagnées de supports pédagogiques adaptés aux différentes classes d’âge sur rendez-vous du lundi au vendredi . > Visites commentées sans réservation tous les mercredis à 15h et à 17h à partir du 1er Octobre. Contact : Dominique Roux - T 05 61 77 09 42 Librairie en ligne Affiches, monographies, livres photo... http://www.galeriechateaudeau.org/wp/bookstore/ L e C hâte au d ’ E au 1, place Laganne 31300 Toulouse 05 61 77 09 40 / www.galeriechateaudeau.org M° St Cyprien-République / Esquirol Ligne de bus: 2-10-12-14-52-78-80 Le Château d’Eau reçoit le soutien de la Mairie de Toulouse, il participe au réseau «Une Saison Photo à Toulouse», il est membre des réseaux PinkPong et Air de Midi exposition présentée avec l’aimable collaboration de la Galerie Thomas Zander à Cologne et Pace/MacGill Gallery, à New York Le Château d’Eau est heureux de présenter cette exposition du photographe américain Tod Papageorge. En effet cet artiste est encore peu connu en France malgré une exposition monographique organisée par la fameuse Galerie Zabriskie, à Paris en 1981, et plus récemment, en 2013, le succès obtenu par sa série « Studio 54 » présentée par la Galerie Thomas Zander à Paris-Photo. Cette exposition, conçue avec la participation active de l’auteur, croise plusieurs ensembles qui ont la société américaine pour motif : «Central Park», «California» et son fameux travail sur le «Studio 54», avec en contrepoint quelques images réalisées en Europe, comme pour indiquer que sa principale préoccupation n’était pas de réaliser un document social mais de traduire une vision poétique. Le titre : « Six par neuf, 1975-1990 », voulu par Papageorge lui-même, est une sorte de manifeste de la position plastique de l’artiste. Il affirme quel outil il a sciemment utilisé, un appareil moyen-format six par neuf centimètres, offrant à ses épreuves la suavité tonale recherchée pour la traduction des lumières et des surfaces. Studio 54 Tod Papageorge est né en 1940, il a commencé à prendre des photos en 1962 pendant son dernier semestre à l’Université du New Hampshire, où il fut diplômé en littérature anglaise. Comme il nous dit : « C’est doucement que je suis venu à la photographie, j’étais plus attiré par la poésie écrite, mais après avoir observé deux images de Cartier-Bresson, j’ai décidé que la photographie serait ma forme de poésie plutôt que d’agoniser glorieusement en utilisant la langue pour achever une œuvre. Mais peu à peu je me suis rendu compte qu’une bonne photographie était au moins aussi difficile à créer qu’une bonne poésie ». Après avoir voyagé à Boston, puis à San Francisco et en Europe, en y vivant chaque fois un an environ, il est arrivé à New York à la fin de 1965. Il fut rapidement accepté dans un petit cercle de photographes engagés dans l’évolution du « style documentaire » vers une forme poétique conduite plus par la perception subjective que le journalisme littéral. Pendant les années 1970, il fut lauréat de deux bourses du Guggenheim pour la recherche en photographie et il reçut également deux autres bourses pour les Arts Visuels du NEA (National Endowment for Arts). En 1979, il fut nommé professeur à la chaire de photographie Walker Evans et directeur des études supérieures en photographie à l’école d’art de l’Université de Yale. Après trente ans d’enseignement, il est maintenant retraité depuis 2011. On peut noter que nombre de photographes contemporains reconnus furent ses étudiants, tels Philip-Lorca di Corcia, Gregory Crewdson, ou Anna Gaskell. Le travail photographique de Tod Papageorge a été largement exposé nationalement et en Europe et est représenté dans plus de trente collections publiques majeures, y compris celles des Musées d’Art Moderne à New York et San Francisco aussi bien que l’Institut d’art de Chicago. Il a aussi été édité dans trois monographies : « Passing through Eden : Photographs of Central Park » (Steidl, 2007), « American Sports, 1970, or How We Spent the War in Vietnam » (Aperture, 2008), et « Opera Citta » (Punctum, 2010). Et plus récemment, « Studio 54 » fut publié par Stanley/Barker. En 2008, Tod Papageorge a été présélectionné pour Deutsche Börse Photography Prize. L’année suivante, il fut invité comme résident en Arts visuels par l’Académie américaine à Rome et, en 2010, la Commission de Rome pour la Photographie lui attribua son prix. Il sera également honoré du Lucie Award pour la photographie documentaire en décembre 2012. Papageorge est aussi connu par beaucoup comme le grand ami de Garry Winogrand ; il a récemment accepté d’écrire sur ses jeunes années avec Winogrand dans le catalogue de l’exposition consacrée à ce dernier par le Moma de San Francisco en 2013. Il avait également organisé l’exposition « Public Relations » de Winogrand, au Moma de New York en 1977. En outre, il est aussi l’auteur de « Walker Evans and Robert Frank : An Essay on Influence », publié à l’occasion de l’exposition éponyme, dont il était le commissaire et qui eut lieu à la Galerie d’Art de l’Université de Yale en 1981. En 2011, Aperture a publié « Core Curriculum », une compilation de ses écrits sur la photographie. Les photographies ont été prises entre 1978 et 1980 au Studio 54, une discothèque de New York qui, pendant quelques années, a été l’endroit où les célébrités, les fêtards et ceux qui adoraient danser voulaient absolument être et être vus. Pour cette raison, il était donc difficile d’y entrer : les videurs imperturbables qui accordaient l’accès suivant des règles qu’eux seuls connaissaient s’en assuraient. La technique la plus évidente de les amadouer était d’être beau, mais seuls les gens célèbres ou ayant des contacts pouvaient être assurés qu’ils entreraient. Une fois à l’intérieur, tout le monde semblait être excité par le fait d’avoir été élu, peu importe comment ils avaient réussi, un sentiment nourri par la musique trépidante et par la superbe décoration qui, d’une nuit à l’autre, pouvait tout suggérer de l’antre de Caliban à un harem. ... J’étais très ami avec la photographe Sonia Moskowitz, qui était très appréciée du Studio 54. C’est elle qui m’y a fait rentrer. Sinon, je n’y aurais sûrement pas pensé. J’étais plus un amateur du photographe franco-hongrois, Brassaï. J’adore son travail, j’avais d’ailleurs été voir sa grande exposition en 1968, prendre des clichés de ce club, c’était dans l’esprit des photographies historiques qui m’avaient ému et inspiré... Brassaï travaillais avec un Voitländer 6x9 cm que j’avais vu au Musée d’Art Moderne et qui m’avait fait abandonner mon plus petit 35mm Leica pour ce projet. Je n’espérais pas grâce à ce dispositif capturer le supplément de chair de sueur et de désir que j’avais reconnu dans le travail du photographe hongrois, mais j’espérais que le Fujica (qui produit des négatifs quatre fois plus grands que le Leica) m’aiderait à m’en approcher... Ce qui m’a aidé et m’a permis de penser que je pouvais réussir, était d’avoir utilisé un appareil 35mm pendant 15 ans, jaugeant le monde selon son cadre 1:1.5, format identique à mon appareil 6x9. Ceci me donnait le grand avantage d’être capable de me déplacer dans le club, de la piste de danse aux banquettes et au bar et jusqu’au balcon en projetant mentalement le cadrage de l’appareil photo sur les choses souvent stupéfiantes se déroulant devant moi, sans devoir imposer l’appareil dans l’acte photographique. C’est seulement après avoir repéré un sujet (ou en avoir pensé le cadrage) que je dirigeais l’appareil photo sur celui-ci, et même si la disposition visuelle de ce que je voyais s’échappait du cadre imaginaire, je l’appliquais. Geste, action, forme, et même sens, le problème était de se donner la meilleure chance de les inclure et les mixer dans une figuration cohérente - aussi près que mon œil et mon esprit pouvaient le sentir - et seulement alors et rapidement (en tenant compte de la correction nécessitée par le viseur de mon Fujica), le dessiner littéralement sur la pellicule en un éclair! ... Tod Papageorge, à propos de ses photos de Studio 54 dans le livre «Studio 54» chez Stanley/Barker.