Congrès Union Sociale pour l`Habitat

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Congrès Union Sociale pour l`Habitat
www.archipel-habitat.fr
Congrès
Union Sociale
pour l’Habitat
Quelle gouvernance
pour les politiques
locales de l’habitat ?
Quelle échelle de
mutualisation ?
Prenons garde
aux discours
simplistes qui
justifieraient que
l’argent de certains
organismes
travaillant en
secteur de marché
détendu soit donné
à ceux des zones
tendues qui sont
aussi les plus
riches ».
La politique locale de l’habitat de
Rennes Métropole était sous les feux
de la rampe à l’occasion du congrès
de l’Union Sociale pour l’Habitat.
E
lle fait référence en France par son
ancienneté, son efficacité et sa cohérence
globale. Si elle commence à faire école, à
Paris par exemple, de nombreux territoires se
montrent plus prudents lorsqu’ils mesurent
ce qu’il faut de constance partenariale et de
volonté politique pour tenir le cap en toutes
circonstances.
Dans la perspective d’une nouvelle étape de
décentralisation, la question de la gouvernance
des politiques de l’habitat a fait l’objet de débats
au congrès. Il y a ceux qui plaident pour la
primauté d’un échelon régional, et ceux comme
Rennes et d’une façon générale les acteurs
et territoires bretons qui, forts de l’expérience
acquise à travers la délégation des aides à la
pierre, pensent que l’agglomération est l’échelle
garante de la meilleure efficacité.
La mutualisation des moyens financiers des
organismes était également à l’ordre de jour
pour accompagner le souhait du gouvernement
d’accroître la production locative afin de la porter
à 150 000 logements par an, en mettant fin à un
prélèvement financier autoritaire et inéquitable
mis en place depuis deux ans. Marie Noëlle
Lienneman, Présidente de l’USH par intérim, a
dans son discours de clôture du congrès exprimé
la disponibilité du mouvement pour mobiliser
tous les fonds disponibles toutefois avec des
précautions sur les injustices qui pourraient
à nouveau apparaître entre les acteurs et
les territoires.
Sur ces deux sujets importants les débats
se poursuivent à l’échelon local et national
et trouveront probablement des voies de
concrétisation à l’occasion d’une nouvelle loi sur
le logement annoncée pour 2013.
CHARTE RÉGIONALE
D’ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ
Archipel Habitat et les 36 autres
organismes HLM de Bretagne, membres
de l’Aro Habitat Bretagne, ont profité
du congrès pour signer une charte
d’engagement pour la qualité du service
rendu à l’accédant à la propriété. Cette
charte se décline en huit points
essentiels : éco-responsabilité, conseil,
information, ponctualité, sécurité,
accompagnement, confiance et gestion.
> Échange autour de l’accompagnement des locataires fragiles.
L’accompagnement social,
un juste équilibre
De nombreux collaborateurs d'Archipel
Habitat se sont portés volontaires pour aider
à l'organisation du Forum du personnel.
L’Aro Habitat Bretagne
a profité du congrès USH de
Rennes pour y organiser, le mardi
25 septembre au matin, un Forum
du personnel à destinations de
ses 37 organismes adhérents,
qui emploient ensemble quelque
2 500 collaborateurs.
À
l’occasion des rendez-vous
professionnels proposés tout
au long du congrès, l’Union sociale
pour l’habitat a invité les participants
à se pencher sur l’accompagnement
social des locataires fragiles. Face
à une hausse permanente de la
précarité sous toutes ses formes,
l’Union a réuni des professionnels
pour témoigner d’expériences
contrastées.
« Le travail partenarial
sur l’accompagnement
s’inscrit dans notre
stratégie globale sur
le lien social »
Cécile Bélard du Plantys, Directrice
générale d’Archipel Habitat, a ainsi pu
présenter les choix effectués par les
acteurs de l’agglomération rennaise.
En s’appuyant sur une forte
structuration du territoire et
une « politique de l’habitat très
systémique » depuis des décennies,
les bailleurs œuvrent aux côtés
d’Alfadi notamment et de nombreuses
autres associations d’insertion
adhérentes de la FNARS. « Pour
autant, cela ne nous a pas empêchés
de développer une expertise propre en
créant, en 2008, un pôle social au sein
même de notre structure », rappelle
Cécile Bélard du Plantys. Ainsi pour
Archipel Habitat, les compétences
conjointes de son pôle social et
d’Alfadi permettent d’intervenir dans
le champ de l’accompagnement
social, auprès de futurs ou actuels
locataires, qu’il s’agisse de problèmes
collectifs ou individuels. « Ce travail
partenarial s’inscrit dans notre stratégie
globale sur le lien social, mais en
faisant chacun son métier. »
La Directrice générale d’Archipel
Habitat a justifié cette « saine »
séparation des rôles par plusieurs
raisons : « Elle répond à l’intérêt des
ménages qui ont un interlocuteur
dédié en fonction du caractère de leurs
besoins ; permet aux compétences
de se développer sans être diluées ;
s’appuie sur les capacités des
opérateurs spécialisés qui ont une
réelle légitimité à intégrer la question
du logement dans une approche plus
globale et, enfin, fait en sorte que les
coûts liés aux actions menées soient
portés par une solidarité plus large que
celle du seul parc social. »
Cette position du bailleur social
est possible là où le partenariat est
constitué de longue date, comme
à Rennes. D’autres acteurs ont plaidé
en faveur d’une intégration forte de
l’accompagnement social au sein
même des organismes, ce qui peut
surprendre localement.
Pour rappel, les organismes bailleurs
bretons gèrent plus de 155 000 logements
locatifs familiaux et sont propriétaires de
près de 30 000 places en hébergement
collectif. Chaque année, ils construisent
au total entre 3 000 et 3 500 nouveaux
logements locatifs et améliorent le
patrimoine immobilier. Dans le cadre
de l’accession sociale à la propriété, les
organismes promoteurs ou prêteurs offrent
des produits et des parcours résidentiels
sécurisés et commercialisent chaque
année environ 1 000 logements.
« Renforcer la motivation
des personnels des
organismes d’habitat social
en confortant leur sentiment
d’appartenance à un
mouvement professionnel
dynamique capable de
s’adapter aux évolutions de
son environnement »
Profitant de la célébration, cette année,
des 100 ans de la loi Bonnevay, le forum
a souhaité rappeler, grâce à l’intervention
de Patrick Kamoun, historien de l’USH,
l’ancrage historique du mouvement HLM
et les valeurs qui lui sont associées. Il s’est
poursuivi par des témoignages croisés
sur les missions et les services apportés
au quotidien par les organismes d’habitat
social, notamment au travers des différents
métiers qu’ils regroupent. L’occasion,
pour les participants, d’échanger sur les
métiers, depuis des postes classiques
jusqu’à ceux plus innovants, à l’image
de Lucie Guéry, conseillère sociale chez
Archipel Habitat.