Rapport

Ecole de recherche « Théorie de Galois Différentielle et Multisummabilité »
Barranquilla, Colombie, 13-26 Janvier 2013
Rapport par Claude Cibis, Directeur du CIMPA.
Primitivo Acosta-Humánez (Universidad del Norte, Barranquilla, Colombie) a su s’entourer d’une
équipe fiable et responsable pour organiser cette école de recherche de façon à la fois chaleureuse,
enthousiaste et sérieuse. Il a imprimé un excellent état d’esprit, incitant les jeunes à participer, à se
poser des questions et à en poser. Jorge Mozo en tant qu’organisateur de Valladolid a réalisé un
excellent travail en coordination avec Primitivo.
Un peu moins de 60 personnes ont assisté à chacun des cours. Ceux-ci ont démarré intensément.
Puis le contact a été bien établi entre les participants et les conférenciers dès le deuxième jour. Ces
derniers ont été très sensibles à la situation et à l’écoute des jeunes étudiants. Ils ont su s’adapter
tout en gardant un très bon train d’exposition.
Plusieurs participants m’ont dit leur plaisir à faire des mathématiques de la sorte, à se retrouver en
soirée pour retravailler les cours et pour se poser mutuellement des questions. Ils ont été surpris et
intéressés par les différences qu’ils ont pu constater entre leurs formations et entre leurs points de
vue. Des questions et des éclaircissements pouvant ensuite être facilement obtenus, la situation de
cette école de recherche était idéale et en phase avec la « feuille de route ». Tous les repas étant pris
en commun.
Le cadre du « centre de vacances hôtelier» était à la fois simple et très beau, au bord de la mer et
échelonné sur une colline. A l’écart des villes, il a constitué un cadre excellent (du type du CIRM) pour
les discussions et les rencontres. Une illustration en a été donnée par le très amical match de football
mercredi après-midi auquel des conférenciers ont participé.
Cette ER compte avec une très importante participation de jeunes provenant de plusieurs parties de
la Colombie. Ils ont tissé des liens qui seront déterminants pour les années à venir. Ces jeunes sont
attentifs, curieux et motivés ; ils ont su rapidement diminuer le niveau « festif » constaté les
premiers soirs, et faire un usage raisonné des divertissements. Notons aussi la participation d’un
jeune thésard du Canada et un autre de France, financés par des projets de leurs directeurs de thèse.
Le deuxième jour l’école de recherche s’est déplacé à l’ « Universidad del Norte » à Barranquilla. Une
cérémonie d’inauguration a permis de mesurer l’importance accordée par les autorités à l’école de
recherche CIMPA. Des articles de presse ont ensuite été publiés sur internet.
Les ambassades de France et d’Espagne ont fait parvenir des messages indiquant que la coopération
peut être poursuivie. Ces deux ambassades ont soutenu l’école de recherche au moyen de billets
pour les conférenciers. Nous avons envisagé que Jean-Pierre Ramis (Académie des Sciences) puisse
revenir d’ici un an pour faire un grand exposé grand public, en plus du travail de recherche.
Plusieurs ER se sont tenues depuis quelques années en Colombie, où l’on remarque un
accroissement important de la recherche en mathématiques. Lors d’une conversation téléphonique
avec le Président de la Société mathématique colombienne, ainsi qu’avec Primitivo, nous avons
envisagé de travailler pour obtenir un accord entre le CIMPA et une instance gouvernementale, du
même type que ceux signés avec l’Argentine, l’Afrique du Sud et le Maroc.
Jorge Mozo de Valladolid a été un co-organisateur parfait. Les fichiers pdf des cours étaient envoyés
à la fin de la journée à tous les participants qui les utilisaient en soirée pour réviser.
La préparation de cette ER via plusieurs conférences par Skype préalables a permis d’élucider des
aspects qui n’étaient pas clairs au début. Nous avons pu ensemble obtenir une école de recherche
scientifiquement forte, bien organisée et à l’équilibre pour ses finances.
Notons que les jeunes colombiens obtiennent facilement du financement pour leur voyage mais pas
pour leur séjour. Localement le soutien obtenu est souvent fléché vers le séjour des participants
étrangers, mon séjour a été pris en charge par les organisateurs.
Le CIMPA a donc subventionné le séjour de 21 jeunes colombiens et le voyage et le séjour de 4
jeunes (Brésil et Pérou). Ceci rend encore plus pertinent le projet d’un accord à venir avec une
instance gouvernementale colombienne, cette même configuration s’étant produite lors d’écoles de
recherche précédentes. De la sorte la Colombie pourrait prendre en charge ses étudiants, ce qui est
souhaité au CIMPA.
Les montants arrondis des subventions (en euros) reçues sont les suivantes
IMU : 1500
Projet de Primitivo Acosta-Humánez : 1300
Dép. de mathématiques de l’Universidad del Norte : 2100
Administration de l’Universidad del Norte : 4200
Universidad Sergio Arboleda : 1200
Universidad del Norte : 3400
CIMPA : 10 000
ICTP : 3000
Université de Valladolid : 2000
Ambassade de France : 2000
Ambassade d’Espagne : 1000
TOTAL : 31 700.
L’apport du CIMPA représente donc environ un tiers du total.