«One face to the customer»
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«One face to the customer»
Spécial Asie centrale AKG Logistics «One face to the customer» Photo: AKG Logistics Une croissance constante est l’objectif d’Arkadius Grabietz, gérant d’AKG Logistics. Le JTI l’a rencontré lors de la Trans Russia. «One face to the customer»: Tim-Oliver Frische, rédacteur en chef du JTI, en grande conservation avec Arkadius Grabietz, gérant d’AKG Logistics, sur le stand des collègues de Hamburg Süd pendant la Trans Russia à Moscou. Monsieur Grabietz, AKG Logistics est encore relativement neuve sur le marché. Pourriez-vous décrire votre entreprise en quelques mots? AKG Logistics est une petite société internationale très motivée implantée à Dormagen et opérant sur le marché depuis juillet 2008. Quelles ont été ses premières activités, comment gagnez-vous votre argent? Nous sommes une société logistique qui s’est spécialisée dans les trafics domicile à domicile depuis l’Europe en particulier vers la Russie et l’Europe centrale. A cet effet, nous utilisons tous les modes de transport. Ce qui nous distingue des concurrents c’est le fait que toutes nos prestations de services en trafic domicile à domicile, nous les adaptons sur mesure à nos clients. A la différence de grands groupes ou d’autres transitaires qui proposent uniquement des transports de A à B, de port à port par exemple, nous nous chargeons en Europe du traitement export pour le client, nous offrons des prestations de services dans le port en nous occupant par exemple du fret maritime au port de Saint-Pétersbourg et en gérant le déchargement des conteneurs, le dédouanement et le postacheminement. Le client a donc la possibilité de mettre en place, avec nous, une supply chain, ainsi qu’on le dit si bien en franglais. Spécial Asie centrale - JTI 31-34 2010 Donc, c’est du «one-face-to-the-customer» pour poursuivre en franglais... C’est exact. Le mode de transport utilisé est soit le navire soit le poids lourd. Beaucoup de clients préfèrent les transports routiers. Nous établissons à cet effet les documents douaniers nécessaires (Carnet TIR). Parfois les clients souhaitent que les documents soient remplacés à la frontière afin que le destinataire final ne sache pas qui est l’expéditeur d’origine, donc des transactions triangulaires. Nous arrangeons également cela. «Ce qui nous distingue des concurrents, c’est le fait que toutes nos prestations de services en trafic domicile à domicile, nous les adaptons sur mesure à nos clients.» Pourriez-vous nous parler d’un projet en cours ou réalisé récemment dans le cadre duquel votre portefeuille de prestations de services a été pleinement mis en valeur? Notre plus grand projet, nous l’avons réalisé récemment à Veniov en Russie. Il s’agissait de transporter une installation de production de couches. Les pièces de l’installation venaient d’Extrême-Orient. Nous avons pris en charge la cargaison à Hambourg, l’avons fixée sur des flatracks et acheminée vers Saint-Pétersbourg. Dans ce port russe, les marchandises ont été transbordées sur des camions, puis transportées à Moscou pour le dédouanement avant d’être acheminées à Veniov, situé à 180 km au sud. Le site de production se trouve en pleine campagne, à 18 km du prochain village. Notre ordre de transport s’est achevé par le déchargement des poids lourds et le placement Spécial Asie centrale AKG Logistics est une PME comptant trois salariés. Voyezvous une chance de participer à la croissance économique dynamique de l’Asie centrale et au développement du marché russe? Prévoyez-vous une expansion? Une expansion devrait être l’objectif de chaque société. Nous voulons également croître, lentement et de façon constante. Mon expérience acquise dans de grands groupes m’a appris qu’une grande taille signifie aussi beaucoup de bureaucratie. C’est ce que nous refusons. Nous voulons simplement avoir des clients satisfaits et croître avec eux. Quel est votre background personnel? Quelles ont été les étapes de votre carrière? J’ai fait un apprentissage au sein de la société MSAS, devenue plus tard Exel puis DHL. Je n’ai toutefois plus vécu l’intégration dans DHL. Puis j’ai travaillé pendant six ans pour Schenker à Cologne et depuis deux ans pour AKG Logistics. «Par moments, nous nous sommes posé la question: «Allons-nous continuer ou non?» La création de l’entreprise s’est faite pendant une période mouvementée... C’est vrai. Lorsque j’ai décidé de suivre cette nouvelle voie, il n’était pas encore question de crise. Les premiers signes de la crise sont apparus en novembre 2008 alors que nous opérions depuis quelques mois sur le marché. L’année 2009 s’est pourtant avérée très dure pour nous. Par moments, nous nous sommes posé la question: «Allons-nous continuer ou non?» Chapman Freeborn organise des vols d’aide La société charter fret Chapman Freeborn (CF) a acheminé récemment, à destination du Kirghizistan, 1000 t de fret pour le compte d’organisations humanitaires. Les marchandises étaient destinées à quelque 400 000 réfugiés. L’équipe de spécialistes de CF a organisé, selon ses propres déclarations, une série de 30 vols vers le Kirghizistan et le pays voisin qu’est l’Ouzbékistan. Des avions-cargos de type IL-76 ont décollé depuis différents aéroports européens, depuis le Moyen-Orient et le Pakistan vers Andijan (est de l’Ouzbékistan) et Och. On a notamment transporté des couvertures, des barres énergétiques et des médicaments. Moins de 24 heures après le premier contact avec les organisations humanitaires, Chapman Freeborn organisait déjà les premiers vols humanitaires grâce à son réseau global. Les gra- Palette de fret humanitaire pour le ves combats ethniques entre Kirghizistan secoué par les crises. Kirghizes et Ouzbeks qui se sont déroulés dans la région d’Och et de Djalal-Abad auraient fait, selon les médias, plus de 2500 victimes et des dizaines de milliers de sans abris. tof www.chapman-freeborn.com Photo: Chapman-Freeborn de toutes les caisses dans la halle d’entreposage. C’était une belle expérience à une température extérieure de –26°, il fait même plus chaud dans un congélateur! Actuellement, nous planchons sur un concept ferroviaire en Asie centrale. Le volume total concerné est de 4500 t par mois. Depuis Cologne, nous projetons de transporter 2500 t par mois vers Atyrau (Kazakhstan) et 2000 t vers Zeynalabdin (Azerbaïdjan). En bout de course, estimez-vous que la crise a aussi eu des effets positifs? Oui, car il y a eu une réorientation de la part de beaucoup de clients. Ils se sont demandés: «Est-ce que j’ai bien agi jusqu’ici?» Aujourd’hui, ils essaient de mettre sur pied de nouveaux concepts logistiques. Dans ce contexte, la Russie est devenue pour eux un nouveau marché. C’est là que sont construites des usines, par exemple celle de Yokohama Tires, car la branche automobile russe reprend elle aussi du poil de la bête. Vous êtes basés à Dormagen dans la Ruhr. Comment faitesvous pour créer un pont vers l’Asie centrale et la Russie? Avec l’informatique, où que vous soyez vous êtes toujours près de vos clients. La concentration sur la Russie est imputable à un gros projet automobile remontant à mon travail pour Schenker. A l’époque, j’ai mis en place une chaîne d’approvisionnement complète et noué des contacts dans ce grand pays où rien n’est possible sans contacts personnels. Il existe une flopée de maisons d’expédition internationales pour l’Extrême-Orient et les USA, mais peu pour la Russie et l’Asie centrale. Monsieur Grabietz, je vous remercie pour cet entretien. Spécial Asie centrale - JTI 31-34 2010