compte rendu table ronde S3G

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compte rendu table ronde S3G
S3G
Information sur la table ronde du 15 octobre 2009
Présents
Pour les représentants des pouvoirs publics :
M. Serge LOPEZ (Directeur régional du Travail, de l’Emploi et de la formation professionnelle de la
Région Aquitaine ;
M. Jean-Claude BARBIER, directeur délgué à la DDTEFP de la Gironde ;
M. David RAYMOND, représentant le Conseil Régional d’Aquitaine en remplacement de
M. VERSCHAVE, (en déplacement à Paris) directeur de cabinet d’Alain ROUSSET, président du
Conseil régional.
Pour la Direction du groupe Sud Ouest :
M. Pierre JEANTET, président du Directoire du Groupe Sud Ouest ;
M. Christophe MARAIS-LAFORGUE, président du Directoire de S3G ;
M. Alain IGORRA, DRH du Groupe Sud Ouest.
Pour le cabinet SECAFI ALFA (expert des différents Comités d’entreprise et du Comité de groupe
Sud Ouest) : M. Jean-Jacques BORDES.
La délégation représentants des salariés :
S3G SA : Mme Sandrine RUGERO.
S3G Graph : MM. Max Jumelle et Samuel TORCHY.
S3G Diffusion : Mme Nathalie CHRETIEN et M. Stéphane ECHARD.
Reflex Immobilier : Mme Patricia ROBERT.
S3G Print : M. Alain WATECAMPS.
Comité de Groupe Sud Ouest : M. Patrick MAURIN (secrétaire).
Syndicat général du livre FILPAC CGT de Bordeaux : M. Mario CIONA.
FILPAC CGT journal Sud Ouest : M. Serge AUDONNET.
***
Cette réunion a débuté à 11 heures dans les locaux de la Direction départementale du Travail, de
l’Emploi et de la Formation professionnelle de la Gironde.
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Après un rapide historique sur la tenue de cette table ronde, issue de la journée d’action du
17 septembre au cours de laquelle une délégation avait été reçue par la Direction régionale du Travail
et le Conseil régional, Serge LOPEZ a résumé rapidement la situation et évoqué la question de
l’intervention financière de l’Etat et du Conseil régional tout en mettant l’accent sur la difficulté que
peut représenter le périmètre d’intervention du Conseil régional d’Aquitaine au regard de l’étendue du
groupe S3G à travers le territoire français même s’il rappelle qu’Alain ROUSSET est président de
l’ARF (Association des régions de France).
Notre délégation a rappelé l’essentiel de sa démarche consistant à faire en sorte qu’un plan global de
reprise d’activité soit réalisé par le Groupe Sud Ouest afin de conserver l’ensemble des titres viables
de Reflex Immobilier avec tous les emplois induits que cela entraîne. L’estimation du nombre
d’emplois qui pourraient être préservés avec une solution de ce type est d’environ 200. Cette solution
qualifiée de « moins pire » par notre délégation (comparée à la mise en cessation de paiement et aux
liquidations qui semblent être la logique actuelle des dirigeants du Groupe) permettrait par ailleurs au
groupe Sud Ouest de conserver son implantation sur le secteur de la publicité pour le marché
immobilier.
Ceci nous apparaît comme une nécessité stratégique pour préserver un nombre encore plus important
d’emplois dans le Groupe pour le futur. Par ailleurs, il y a urgence à trouver les meilleures conditions
de départs pour ceux qui seraient malgré tout licenciés.
Pour sa part, la Direction du Groupe a rappelé la situation financière du Groupe Sud Ouest et tout
particulièrement celle de S3G et de ses filiales. Elle a beaucoup insisté sur le fait que perdre plus de la
moitié du chiffre d’affaires en une année est une situation inédite qui n’avait jamais été rencontrée
jusque là. La Direction du Groupe a indiqué avoir, depuis le début de la crise, injecté 50 M€ dans les
différentes filiales de S3G pour soutenir les activités mais que cela ne pouvait plus continuer sans
risquer d’entraîner tout le Groupe Sud Ouest dans la tourmente et la cessation de paiement. Elle a
résumé les actions entreprises : arrêt des conventions de trésoreries en juin 2009, mises en sauvegarde,
recherches de partenariat infructueuses et mises en redressement judiciaire sans état de cessation de
paiement.
Notre délégation a tour à tour dénoncé les erreurs stratégiques majeures qui semblent avoir précédé
l’arrivée de la crise comme notamment le rachat de la société H3S, spécialisée dans l’immobilier, alors
que la situation du marché en Espagne montrait déjà des signes alarmants. Il a également été rappelé
que la filialisation des différentes activités (baptisées chaîne de valeurs), n’a absolument pas permis à
ces dernières de se développer (comme cela avait été mis en avant à l’époque) vers des marchés
extérieurs. Il semble même qu’il y ait eu une volonté de ne pas faire. Cela aggravant très lourdement la
situation économique et donc sociale des filiales quasi exclusivement dépendantes de S3G. Par
ailleurs, les situations d’attente et de non réponse qui dominent depuis plusieurs mois ont engendré
chez les salariés de la colère qui pourrait bien s’exprimer de manière énergique si on continue dans
cette voie.
De plus il est fait état d’une situation très délicate pour nombre de salariés qui n’ont pas ou très peu
reçu de formation continue au cours des années passées à S3G (tout plus particulièrement à S3G
Graph) et vont se retrouver dans des situations très difficiles pour retrouver un emploi. Enfin comment
ne pas s’inquiéter de l’avenir du personnel des sociétés qui aujourd’hui ne font pas l’objet de la
moindre procédure mais qui vont être forcément impactées par la restructuration à venir : S3G SA
(156 personnes) et S3G Print (75 personnes).
L’expert du Comité de Groupe constate qu’il existe de nombreuses incertitudes et que
paradoxalement, et de manière parfaitement justifiée, les salariés cherchent à avoir des certitudes. Il
affirme que le Groupe doit rester présent sur le marché des PA et doit répondre dans l’urgence à une
évolution structurelle. Cette table ronde est là pour signifier l’alerte et appeler à l’aide. Si le Groupe
sortait du marché de l’immobilier « print », cela aurait des conséquences sur le « web » et sur toute la
chaîne de valeur et entraînerait au bout du compte une fragilisation de tout le Groupe, y compris dans
la presse.
La Direction du Groupe a indiqué que son choix initial n’était pas de procéder à des ventes totales ou
partielles comme cela est actuellement engagé (mais non finalisé). Elle ajoute que c’est en raison de
l’impossibilité financière du Groupe de faire face aux charges d’un plan de redressement classique
qu’elle a opté pour cette solution qu’elle qualifie de « par défaut ».
Pour information, la Direction a informé au cours de cette table ronde qu’il y avait 25 repreneurs
identifiés pour Reflex Immo, 2 pour les Editions de l’Eléphant et 3 pour S3G Diffusion.
Le calendrier des repreneurs va jusqu’au 30 octobre et le tribunal doit se prononcer le 23 novembre
A ce propos, la délégation s’étonne d’avoir appris par des indiscrétions que le titre des journaux de
Reflex Immo allait être modifié dès le 19 octobre pour s’appeler Reflex Immo.com ce qui est le nom
du site web qui appartenait à Reflex Immo et qui a été transféré chez S3G SA depuis quelque temps.
Aucune information du CE de Reflex. Aucune explication, sur les motivations de cette décision.
Interrogations sur les effets que cela peut avoir sur le cahier des charges des éventuels repreneurs.
La Direction de S3G se dit étonnée et qualifie d’ « idiot » le fait de procéder à ce changement de
maquette en ce moment. Elle affirme par ailleurs que cela n’aura aucune incidence sur les repreneurs.
Pour un peu, on aurait pu croire que la Direction n’était pas au courant…
M. LOPEZ faisant le constat que, quel que soit le périmètre de la restructuration, tout le monde ne sera
pas repris.
Compte tenu des délais il propose de travailler méthodiquement :
- lister les repreneurs potentiels ;
- voir ce qui peut être obtenu de Bercy ;
- commencer à travailler sur le PSE.
La délégation dit avoir le sentiment de ne pas avoir le temps nécessaire pour prendre les bonnes
décisions. Il n’y a pas de communication. Les salariés pensent qu’il se prépare quelque chose dans leur
dos. Par ailleurs, il est fait remarquer que pour que l’Etat puisse évaluer le coût de sa participation
dans un PSE, encore faut il avoir une vision précise du périmètre de la restructuration et du nombre
d’emplois concernés. Or cette question n’est pas réglée aujourd’hui puisque la Direction attend le
dépouillement des offres pour se prononcer sur sa propre attitude et savoir si elle fera une proposition
de reprise d’activité. Enfin, il y a un énorme besoin en termes de formation car s’il y a des incertitudes
sur la nature du rééquilibrage entre le « print » et le « web », il est évident que l’évolution vers le
« web » des salariés est une urgence absolue qui n’a pas fait à ce jour l’objet de la moindre initiative
de la part des dirigeants de S3G et de ses filiales.
Compte tenu des difficultés de communication constatées, il est convenu que la délégation présente
autour de la table sera celle qui recevra les informations sur l’évolution de ce dossier. Cela n’entrave
pas les prérogatives des différentes instances du personnel mais permettra de suivre la cohérence des
décisions prises et les effets qu’elles peuvent avoir sur les différentes filiales de S3G. La prochaine
réunion est fixée au 3 novembre à 10 heures, après le dépouillement des offres.
M. LOPEZ explique que concernant les aspects techniques, un groupe de travail (de 7 à 8 personnes
issues de cette table ronde) pourrait être réuni dès la semaine prochaine afin d’étudier précisément les
possibilités d‘intervention de l’Etat (formations, cycles de reclassement, mesures d’âge, CRP et taux
de prise en charge, etc.).
M. BARBIER dit que l’on sait ce que l’on peut mettre dans un PSE. Cela pourrait être de nature à
lever des incertitudes. Il ajoute qu’il souhaite que les choses se fassent correctement rappelant que ce
ne fut pas le cas récemment pour le PSE qui avait touché S3G Com.
La date de réunion de ce groupe de travail a finalement été arrêtée au mercredi 21 octobre à 17 heures.
Cette réunion s’est terminée à 13 heures.
Bordeaux le 16 octobre 2009
[email protected]

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