Référence supplémentaire - Eglise réformée de langue française en

Transcription

Référence supplémentaire - Eglise réformée de langue française en
LA COMPAGNIE DE LA MARELLE présente
"L’été indien"
Samedi 21 janvier 2006 à 17h
à Baden,
à la maison de paroisse, Oelrainstr. 21
"L’été indien" vous propose un autre regard sur le quatrième âge.
Suzanne ne sait plus à quel étage se trouve sa chambre, mais qu’importe puisqu’elle connaît le nom
des fleurs.
Elle ne se souvient plus qu’elle a quitté son appartement pour la maison de retraite; alors se croyant
chez elle, elle invite aimablement l’infirmière à prendre le thé. Si elle ne se rappelle pas votre prénom,
elle vous en offrira un autre qui vous ira comme un gant; Elodie deviendra Mélodie ou Christelle,
Petite Aile.
Sa mémoire lui joue des tours, mais elle n’a pas perdu le sens. Parfois seulement il n'apparaît pas
clairement à son entourage.
Comme pour le passage de l’enfance à l’adolescence, ou de l’adolescence à l’âge adulte, Suzanne a
un gros travail à faire sur elle-même; comprendre ce qui s’est passé, transmettre, pardonner,
demander pardon.
Et comme pour les étapes précédentes, ceux qui regardent de l’extérieur souvent ne comprennent
pas, ou pire croient savoir.
On s’extasie sur les vieux lorsqu’ils fonctionnent comme s’ils avaient dix ans de moins. « Elle est
extraordinaire, elle cuisine encore à 90 ans ! »
Notre Suzanne a assez cuisiné, maintenant elle met de l’ordre dans son jardin intérieur; il y a un
temps pour tout.
Pour l’aider dans cette démarche, elle est confrontée à une marionnette insolente. C’est une autre
Suzanne, une autre elle-même qui la tarabuste; elle peut se le permettre, puisqu’elle n’a que 18 ans !
Pour accompagner Suzanne, il y a aussi les soignants indispensables et attentifs, ses « plus proches
prochains » comme le dit la vieille dame: Christelle la jeune femme au cœur tendre et Roger pour qui
deux et deux font quatre.
Le grand âge, du côté de la vie
Dans «l'été indien», Edith Cortessis et le Théâtre de la Marelle proposent une réflexion sur l'extrême
vieillesse. Avec un regard jeune.
«Les activités diminuent, mais pas la vie». Edith Cortessis rappelle ainsi le souvenir de son père,
décédé il y a trois ans, à un âge canonique. «Je me suis inspirée des expériences vécues lors de son
séjour dans une maison de retraite, raconte l'auteur de la pièce «L'été indien». Il était fascinant de voir
que, malgré les atteintes de l'âge et les dégradations, la vie était toujours là. Mon père était tout à fait
capable de raisonner, mais perdait la mémoire. Il trouvait des ressources, pour compenser, utilisait
mélodie pour nommer Elodie, ou chérie, pour parler de moi, Edith. Il y avait du sens, même dans ses
oublis. Ces souvenirs ont mûri et j'ai eu envie d'en parler.»
Le résultat est une pièce de théâtre, la deuxième d'Edith Cortessis après «Questiondieu.com», en
2003. «L'été indien», sur le grand âge et les derniers beaux jours, touchera jeunes et moins jeunes.
Une vieille dame imprévisible y met de l'ordre dans sa vie, une dernière fois, en face d'une jeune
soignante attentionnée et d'un infirmier pragmatique. «Nous entendons trop de lieux communs
négatifs sur la vieillesse, juge Edith Cortessis. J'ai voulu en donner une image positive. La mort fait
encore partie de la vie. J'en ai fait l'expérience une première fois lors du décès de ma mère, il y a vingt
ans. J'ai eu le sentiment qu'elle montrait la voie, que sa mort était comme un achèvement de
l'éducation qu'elle me donnait. J'ai vécu à nouveau cette expérience avec mon père, dans son grand
âge.»
Des contacts, des incompréhensions, des agacements, mais de l'humour aussi, la recherche du
pardon et beaucoup de tendresse, les personnages de «L'été indien» illustrent avec justesse les
richesses du quatrième âge. «Certains imaginent qu'il ne faut pas parler de la mort aux personnes
âgées. Or, elles ressentent plutôt une frustration de ne pas pouvoir parler avec leurs proches de leur
préoccupation et des choses qui comptent vraiment.» Parmi ces sujets, Dieu. «La vieillesse laisse
plus de temps et plus d'ouverture pour Lui», remarque l'auteure, qui joue aussi le personnage
principal de la pièce.
Membre fondateur, avec son mari André, du Théâtre de la Marelle, Edith Cortessis n'a pas négligé
cette dimension dans «L'été indien»: «La transmission de l'Evangile nous tient à coeur. Mon style
préféré est celui de la parabole, court et direct. C'est ce que nous essayons de faire.» Avec sensibilité
et talent, faut-il ajouter.
Vincent Volet
Extraits d'un article publié par Vincent Volet dans le journal «bonne nouvelle», mensuel de l'Eglise protestante
vaudoise en novembre 2005
Invitation à toutes les Paroisses
à la Fête de Noël
Dimanche 18 décembre, à 15 heures,
à Baden, temple de l'Eglise réformée
(en face de la gare)
Cette année, nous revivrons une fête de Noël commune aux cinq paroisses de l'Eglise française en
Argovie.
Le thème de la fête de Noël sera "les Noëls en Russie".
Des chants russes seront interprétés par la chorale. Plus de vingt-cinq enfants provenant des groupes
de l'éveil à la foi, des cultes de l'enfance et "Mamans-petits enfants" nous feront revivre les Noëls de
notre enfance en présentant une saynète intitulée "Babouchka". Les enfants auront la chance de
jouer avec une gentille "petite grand-mère", Claudine Jean-Richard, qui, pour ceux qui l'ignoreraient
encore, est la responsable du groupe de théâtre de notre Eglise.
Pour prolonger le plaisir d'être ensemble, la célébration sera suivie d'un goûter-collation.
Nous serions reconnaissants si vous pouviez participer au buffet dessert en apportant un gâteau, un
cake, des biscuits ou tout autre dessert.
Si vous avez des questions, vous pouvez vous adresser à A.-C. Mezger, 056.245.63.09, ou par
courriel: [email protected].
Si vous avez des problèmes pour vous déplacer jusqu'à Baden, veuillez vous adresser au pasteur M.
Cornuz, 056.222.42.78, une solution vous sera proposée.
Nous nous réjouissons de vous retrouver tous pour fêter ensemble Noël dans la joie, la simplicité et
l'amitié.