Kyushu basho 2007 - Le Monde du Sumo

Transcription

Kyushu basho 2007 - Le Monde du Sumo
フランス語の大相撲雑誌
Kyushu basho 2007 :
5ème yusho pour Hakuho
Les métiers du Sumo (partie 2) :
les YOBIDASHI
Rencontre avec le manager de
l’Asashoryu Foundation à Ulanbaataar
décembre 2007
Le premier magazine francophone consacré au Sumo
Numéro 25
Le Monde du Sumo
Editorial
seule victoire d’avance.
Sur les 11 premières journées, ce dernier a
d’ailleurs suivi exactement le même schéma
que le yokozuna : une victoire chaque jour…
sauf le dimanche !
Pour assurer le spectacle, au moins deux ozeki
avaient donc répondu présents, comme le veut
leur grade. Mais ils n’étaient pas seuls, et se
trouvaient eux-mêmes sous la pression d’un
bon nombre d’autres lutteurs connus, soit
comme
vétérans
acharnés
(Dejima,
Wakanosato, …), soit comme rikishi à
potentiel (Ama, Baruto, …).
En couverture : Hakuho, qui a remporté son
5ème yusho, reçoit la coupe du vainqueur des
mains de Kitanoumi rijicho.
Merci à Martina Lunau
Petit problème mathématique : sachant que les
tournois de sumo commencent un dimanche et
durent 15 jours, quels sont les jours où l’on
peut voir du sumo 3 semaines de suite ?
Si cet énoncé peut paraître étrange, la réponse,
elle, est très simple : il n’y a qu’un seul jour où
l’on peut observer les rikishi en action trois
semaines de suite, et c’est le dimanche ; tous
les autres jours de la semaine ne reviennent
qu’à deux reprises sur toute la durée d’un
tournoi.
Eh bien, c’est précisément les dimanches, tous
les dimanches et seulement les dimanches, que
Hakuho a « choisis » pour perdre ses combats
lors du dernier Kyushu basho.
Trois défaites, donc, pour le yokozuna qui
disputait son 3ème basho au grade suprême,
mais tout de même pas assez pour le priver
d’un nouveau titre. Un yusho sur un score de
12-3, on n’avait pas vu cela depuis celui de
l’ozeki Kaio, au Nagoya basho de juillet
2003.
Mais ce résultat final, aussi faible qu’il
puisse paraître, ne traduit rien d’autre que la
lutte acharnée qu’ont livrée tous les rikishi
que la seconde absence consécutive
d’Asashoryu avait galvanisés. « Quand le
chat n’est pas là, les souris dansent »… la
formule est toute trouvée, n’en déplaise à
Hakuho qui s’est pourtant brillamment sorti
de cette période délicate où il devait, seul,
assumer
toutes
les
responsabilités
incombant aux yokozuna.
Durant plusieurs jours, la course a été
menée par l’ozeki Chiyotaikai, qui a su
rester seul invaincu jusqu’à la 7ème journée.
Pour autant, pas de quoi pavoiser, puisqu’à
la veille de sa première défaite, il était suivi
de près par 3 rikishi, dont Hakuho et l’ozeki
Kotomitsuki, sur lesquels il n’avait qu’une
Information
Cette publication n’a absolument aucun intérêt
commercial, et doit demeurer complètement
gratuite. Elle est disponible sur internet à
l’adresse
suivante :
http://www.lemondedusumo.com. Cet espace
est ouvert à tous, et tout élément constructif est
plus que bienvenu : idées, articles, remarques
générales sur le magazine, etc. N’hésitez pas à
nous faire part de vos remarques à l’adresse
suivante : [email protected].
Le Monde du Sumo
Bien sûr, les rangs se sont étiolés petit à petit,
et seule une poignée d’irréductibles a tenu la
distance jusqu’au bout.
Parmi eux, Baruto, qui bénéficiait d’une 3ème
promotion au sein de la division reine. Ce
tournoi était crucial pour le géant estonien,
après les nombreux déboires qu’il a subis ces
derniers mois. En deux ans, ce ne sont pas
moins de 5 tournois qu’il n’a pas terminés (ou
même commencés), soit presque un sur deux.
Sa première déroute, au Kyushu basho de
novembre 2005, était due à une crise
d’appendicite à quelques jours seulement du
début du tournoi, l’obligeant à déclarer forfait.
Alors bien classé en juryo 4, cet abandon le
privait d’un record certain, celui du rikishi le
plus rapide à accéder à la division makuuchi.
Au lieu de cela, c’est avec les makushita qu’il
renouait au tournoi suivant, remportant au
passage le yusho. Surfant sur la vague du
succès, c’est ensuite avec un zensho-yusho
(aucune défaite) qu’il traversait la division
juryo, pour se présenter en makuuchi au Natsu
basho de mai 2006. Quatre mois plus tard, il se
retrouvait classé aux portes des sanyaku, en
maegashira 1. L’ascension météorique
semblait pouvoir se poursuivre, mais c’est à ce
Sommaire
Editorial
Les yobidashi
L’Asashoryu Foundation
Kyushu basho 2007
ère
1 journée
ème
journée
8
15ème journée
Résultats finaux – makuuchi
TOPs et FLOPs – makuuchi
Résultats finaux – juryo
TOPs et FLOPs – juryo
Minarai
Le site du mois : Tomozuna beya fan site
Kyokai News
Kyushu basho 2007 : résultats complets
Lexique
2
3
10
13
20
27
28
29
30
31
32
35
36
37
43
moment qu’une sérieuse blessure au genou a
arrêté sa progression. Avide de victoires, il est
rapidement remonté sur le dohyo, mais n’a pas
laissé suffisamment de temps à son genou
pour se remettre. Résultat des courses, il a
quitté le Hatsu basho de janvier 2007 après
seulement 3 combats, alors qu’il était classé
maegashira 3, et n’est revenu qu’au Natsu
basho de mai, en juryo 11. Nouveau passage
par la case juryo… et nouveau yusho,
synonyme de retour immédiat en makuuchi.
Mais comme l’histoire a tendance à se répéter,
le Nagoya basho de juillet n’a vu Baruto qu’un
seul jour. L’Aki basho de septembre lui a donc
donné l’occasion de remporter un 3ème yusho
en division juryo, lui offrant par la même
occasion un nouveau départ en makuuchi. Le
cycle infernal semblait devoir reprendre, mais
cette fois, Baruto a tenu bon. Avec un score
final de 11-4, il a terminé ce Kyushu basho à
la deuxième place, juste derrière le vainqueur,
et a surtout reçu un prix de la combativité
(kanto-sho).
Un autre rikishi a tout particulièrement retenu
l’attention des spectateurs. Ses résultats étaient
loin d’atteindre ceux de Baruto, et pourtant, la
salle à demi pleine vibrait à l’unisson pour lui
à chacun de ses combats. Il faut dire qu’il était
« chez lui » durant ce basho qui se déroulait à
Fukuoka. Menacé de perdre son rang d’ozeki
s’il ne parvenait pas à remporter au moins 8
victoires, Kaio a toujours annoncé qu’il
prendrait sa retraite s’il devait un jour être
déchu. Très mal parti dans ce tournoi, il a dû
attendre l’avant-dernier jour pour enfin voir
arriver ce 8ème succès salvateur. Tout le monde
en a été quitte pour une belle frayeur… mais
l’histoire semble loin d’être terminée !
L’année, en revanche, touche à sa fin, et nous
offrons en ce mois de décembre deux cadeaux
à nos lecteurs.
Cet été, notre collaboratrice Francine Perrin
a rencontré et interviewé, en Mongolie, le
manager de l’Asashoryu Foundation. Cette
fondation, créée et subventionnée par
Asashoryu, a pour objectif de soutenir la
jeunesse de Mongolie et d’aider à son
épanouissement. Une belle rencontre, qui
confirme que le yokozuna, derrière ses
facéties, a bien un cœur d’or.
Au début de cette année, nous avions
annoncé une nouvelle série d’articles,
dédiés aux « métiers du sumo ». Après les
tokoyama, c’est à présent au tour des
yobidashi de passer sous la loupe. Un
dossier réalisé grâce à l’aide précieuse de
Mme Harumi Hotta et du yobidashi
Kokichi, qui a accepté de nous parler de
son quotidien.
Nicolas Schuler
L’équipe du Monde du Sumo et du Petit Banzuke Illustré : Florence Lesur, Francine Perrin, Nadine Rayon, Olivier
Boissière, Stéphane Castella, Denis Chaton, Alain Colas, Martin Fougère, Gilles Furelaud, Fabrice Haldi,
Sylvain Morazzani, Thierry Perran, Vincent Rouzé, Nicolas Schuler, Emmanuel Stawiarski, Philippe Sutra.
Merci à : Martina Lunau, Harumi Hotta et au yobidashi Kokichi.
Remerciements et salutations
A Dale Carlson, Moti Dichne, Joe Kuroda, Alexander Nitschke,... et pardon à tous ceux que nous oublions !
Aux amateurs de sumo de tous pays, aux concepteurs des nombreux sites internet consacrés au sumo, aux membres des divers
forums internationaux, et particulièrement du Site français du sumo (www.sumofr.net) et d’Info-Sumo (www.info-sumo.net).
Un merci particulier à Alain Colas, pour tous ses travaux d’imprimerie !
Atelier Colas - 15, rue George-Bernard Shaw - 75015 Paris / http://www.ateliercolas.fr
n°25 – décembre 2007
2
Les différents métiers du sumo
Dans le sumo, comme dans beaucoup d’organisations, on distingue plusieurs catégories de personnes.
Il y a tout d’abord, bien évidemment, les lutteurs. Ils occupent le devant de la scène, et sont les véritables vecteurs de l’image de leur discipline.
L’actualité du sumo, ce sont leurs résultats en tournois, leur classement, leurs blessures. Tout tourne autour d’eux. En résumé, ils « sont » le sumo.
On trouve ensuite tout l’encadrement, ceux qui « tirent les ficelles » : l’Association Japonaise de Sumo, la Nihon Sumo Kyokai. Moins présents,
ces cadres font parfois des déclarations à la presse, et ne manquent pas non plus d’alimenter ça ou là quelque scandale de succession…
Viennent enfin tous ceux que l’on pourrait qualifier de « travailleurs de l’ombre » : tous ceux que l’on n’interroge jamais, dont on ne parle jamais,
mais dont l’existence et la contribution sont capitales à la bonne marche des opérations.
C’est précisément sur ces personnages, dont tout le monde a conscience de l’existence, mais sans les connaître vraiment, que nous avons décidé
de concentrer notre attention dans une série d’articles, focalisés sur chacun de ces « métiers du sumo ».
Nous avions consacré le premier chapitre de cette série aux tokoyama, qui officient en tant que coiffeurs pour les rikishi (voir Le Monde du Sumo
n°20, février 2007). Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir des hommes que l’on est obligé de remarquer quand on assiste à des combats
de sumo. Ils sont partout, exercent des tâches très variées, et sont d’une utilité capitale dans l’organisation des combats. Ces véritables hommes à
tout faire sont les yobidashi.
2ème partie
Les YOBIDASHI
Un certain nombre d’informations présentes
dans cet article sont issues de notre entrevue
avec le yobidashi Kokichi. Ces deux
documents sont complémentaires, en ce sens
que chacun renferme des éléments originaux,
c’est pourquoi nous conseillons fortement
une lecture complète de tout ce dossier !
Omniprésents mais discrets
Le monde du sumo n’est pas reconnu pour
l’exubérance de ses membres. Chacun fait ce
pour quoi il est engagé, mais avec en
permanence le souci de ne pas attirer les
regards, car c’est l’œuvre collective qui
prévaut.
Cette règle est évidemment, et avant tout,
adressée aux rikishi, véritables vitrines de la
discipline ; et force est de constater, à de
rares exceptions près, qu’ils s’en tirent assez
bien.
Mais la palme de la discrétion revient
certainement aux hommes de l’ombre, que
l’on voit en permanence s’affairer sans
jamais réellement les remarquer. La liste
exhaustive de toutes les attributions de ces
travailleurs omniprésents serait bien difficile
à dresser, tant leur domaine de compétences
est étendu. Le tout, bien sûr, sans faire plus
de bruit que nécessaire. Un mot pour résumer
tout cela : yobidashi.
Membres à part entière de
l’Association de Sumo
Tout comme les tokoyama, les
yobidashi font partie intégrante du
monde du sumo professionnel. Ainsi,
en tant que membres de la Nihon
Sumo Kyokai, l’Association Japonaise
de Sumo, ils n’échappent pas à la
limite d’âge, fixée pour tout le monde
à 65 ans.
On en dénombre à ce jour 40, sur un
maximum de 45 possibles, et chacun
d’entre eux est affilié à une confrérie
de lutteurs. La répartition est toutefois
inégale, tout d’abord parce qu’il existe
plus de confréries (52) que de
yobidashi, ce qui implique que
Le Monde du Sumo
quelques-unes en sont totalement dépourvues,
mais aussi parce que certaines heya en
accueillent
plusieurs (jusqu’à
trois
actuellement pour la Kiriyama beya et
l’Otake beya). Toutefois, cette répartition
importe peu car, en cas de besoin, les
yobidashi se « prêtent » facilement à
l’intérieur d’un même ichimon (sorte de clan
regroupant plusieurs confréries), et parfois
même entre ichimon.
Au sein de l’Association, tout le monde est
classé. Les rikishi, bien entendu, sont ceux
dont la position dans la hiérarchie fait le plus
parler. Mais les yobidashi sont, eux aussi,
répartis dans un classement.
Leur classification reprend le principe des
divisions, comme pour les lutteurs. Mieux,
même, elle se calque littéralement dessus, et
c’est ainsi que l’on retrouve pour les
yobidashi les positions suivantes, par ordre
croissant d’importance : jonokuchi, jonidan,
sandanme, makushita, juryo et makuuchi, qui
ne sont autres que les divisions du sumo
professionnel (voir Le Monde du Sumo n°1
de décembre 2003 pour plus d’explications
sur ces divisions). Et à ces grades, on ajoute
même trois échelons supplémentaires, de
niveau encore plus élevé.
Le premier se nomme, ici encore comme
pour les rikishi, sanyaku.
Les deux plus hautes distinctions, quant à
elles, font référence aux yokozuna. On
appelle leurs détenteurs fukutate-yobidashi et
tate-yobidashi, ce dernier étant le summum
de ce que l’on puisse atteindre.
Hideo, le fukutate-yobidashi,
annonce l’un des lutteurs du
dernier combat de la journée
n°25 – décembre 2007
Afin de pousser plus loin encore l’analogie,
on remarque même sur le banzuke (la feuille
de classement officielle de tous les lutteurs,
actualisée après chaque tournoi – voir Le
Monde du Sumo n°6 d’octobre 2004 pour
une explication détaillée) que quelques noms
parmi le petit millier y figurant sont ceux des
yobidashi considérés comme sekitori
(catégories juryo et supérieures).
Mais si le classement et la représentation se
font sur le modèle des rikishi, la manière d’y
progresser se révèle moins complexe, et
adopte le système de l’ancienneté que nous
avions déjà évoqué pour les tokoyama.
L’âge ne fait pas tout, certes, car la technique
joue également un rôle majeur lors d’une
promotion, mais en y regardant de plus près,
c’est bien au fil des ans que l’on parfait ses
gestes et attitudes, et que l’on gagne par
conséquent en expérience. Une chose est sûre,
le tate-yobidashi et le fukutate-yobidashi sont
tout proches, s’ils ne l’ont pas atteinte, de
l’excellence.
Des hommes poly-compétents
Comme nous le disions plus haut, il serait
prétentieux de vouloir dresser la liste
complète de toutes les tâches dévolues aux
yobidashi.
L’une des plus importantes n’est cependant
pas celle qui les expose le plus aux yeux du
public, puisqu’elle a lieu en dehors des
tournois. Plus précisément juste avant, car il
s’agit en effet de la construction du dohyo,
l’espace sur lequel combattent les
rikishi. On comprend alors pourquoi
elle revêt une importance capitale :
sans dohyo, pas de sumo. Mais surtout,
un dohyo mal construit peut s’avérer
très dangereux pour les lutteurs qui, si
sa surface est trop dure ou trop molle,
peuvent se blesser sévèrement lors
d’une chute. Sans rentrer dans le détail
de l’édification propre du dohyo, il est
tout de même à noter que ce travail
nécessite la participation de la quasitotalité des yobidashi qui, trois jours
durant, s’affairent à recréer une aire de
combat la plus parfaite possible. Le
3
Mis à part ces travaux de bâtisseur qui
interviennent, rappelons-le, en dehors des
tournois, c’est bien durant les honbasho
(tournois officiels) que l’emploi du temps des
yobidashi est le plus chargé.
Sud
Mukou-jomen
1
grade et accèdent ainsi aux
supérieures.
Les kensho-kin
Est
Higashi
3
2
4
divisions
Pendant la phase de préparation des rikishi,
les yobidashi continuent de s’activer.
Certains combats de la division makuuchi
voient des primes gratifier leur vainqueur. Le
plus souvent, on retrouve de telles
récompenses quand au moins un des deux
lutteurs jouit d’une grande popularité auprès
du public, que ce soit par sa force ou
simplement par une attitude fantasque. En
effet, les sponsors à l’origine de ces primes
bénéficient d’une publicité à moindres frais
(quelques centaines d’euros), matérialisée par
une banderole à leurs couleurs. C’est à ce
moment qu’interviennent une nouvelle fois
les yobidashi qui, en véritables hommessandwichs, se saisissent chacun d’une
banderole 1, montent sur le dohyo et, en file
indienne, l’exhibent à la foule tout en faisant
le tour du cercle sacré, puis redescendent de
l’autre côté 2.
Gyoji
Asashoryu
La veille des premiers combats, un petit
groupe arpente les rues de la ville hôte afin
d’informer les habitants du début du tournoi.
Difficile de les manquer quand ils passent
sous les fenêtres, car ces yobidashi
déambulent au son du taiko, une sorte de
tambour.
On retrouve ensuite ce tambour chaque matin,
peu de temps avant le début des combats,
pour inviter le public à venir assister aux
compétitions. Cette fois, ce n’est pas dans les
rues que l’on peut entendre ce son très
particulier mais devant l’entrée du gymnase,
au sommet d’une tour de bambou (yagura) de
16 mètres de haut, où sont postés deux
yobidashi. Cet exercice de yagura-daiko est
également renouvelé à la fin de la journée,
après le dernier combat, pour prier les
visiteurs sur le départ de revenir le lendemain.
Dès qu’un combat est terminé et que les deux
protagonistes, après s’être salués, sont
descendus du dohyo, l’affrontement suivant
se prépare aussitôt. C’est une nouvelle fois un
yobidashi qui donne le signal, en présentant
les deux lutteurs qui vont s’affronter. L’ordre
dans lequel ils sont annoncés ne dépend pas
de leur classement, mais simplement de la
journée du tournoi : les jours impairs (1er jour,
3ème, etc.), celui se trouvant à l’est est appelé
en premier. Les jours pairs, c’est l’inverse.
Cette annonce est certainement le moment où
un yobidashi est le plus exposé au regard du
public ; d’ailleurs, le terme « yobidashi »
signifie « héraut ».
Il entre toujours sur le dohyo par le côté
sud 1, les jours impairs à gauche du gyoji
(arbitre), et à sa droite les jours pairs.
Takamisakari
tout se déroule sous l’œil averti du yobidashi
le plus expérimenté, qui sait précisément
quelle quantité d’eau mélanger à la terre pour
obtenir un dohyo capable de supporter quinze
jours de chocs intenses et répétés.
Moins gourmande en ressources humaines,
l’édification du dohyo d’entraînement présent
dans chaque confrérie leur échoit également.
Dans la pratique, cette construction se fait
généralement avec l’aide des rikishi de la
confrérie pour manier pelles et brouettes,
mais les opérations se déroulent toujours sous
la houlette d’un ou plusieurs yobidashi de la
heya ou de l’ichimon.
Sud
Mukou-jomen
Ouest
Nishi
1
2
Gyoji
Nord
Shomen
Est
Higashi
Ouest
Nishi
Il se dirige vers le centre 2, puis se tourne
vers le premier lutteur qu’il doit annoncer. Il
fait alors un ou deux pas dans sa direction en
ouvrant un éventail de papier, s’arrête au
Nord
niveau de la ligne blanche peinte sur le sol 3,
Shomen
et prononce la phrase d’introduction, d’une
On compte rarement plus d’une dizaine de
voix
chantonnante,
en
La tour au sommet de laquelle est joué le yagurakensho-kin (ou kensho, c’est le nom de ces
rallongeant
exagérément
daiko, devant le Ryogoku Kokugikan à Tokyo
primes) pour un même combat, mais le
certaines voyelles « higashi,
débordement d’enthousiasme des mécènes
Takamisakari,
provoque parfois quelques soucis de
Takamisakari », c’est-à-dire
logistique : sachant qu’un homme ne
«à
l’est,
Takamisakari,
transporte qu’une bannière à la fois, et qu’on
Takamisakari ».
Il
se
ne peut assigner qu’un nombre limité de
retourne ensuite, s’avance
yobidashi à cette tâche simultanément, il
jusqu’à l’autre ligne blanche
arrive parfois qu’un ou plusieurs de ces
4 et, sur le même ton,
porteurs fasse un premier passage, dépose
présente le second rikishi :
son étendard en descendant du dohyo, puis
« nishi,
Asashoryu,
coure à son point de départ pour se saisir
Asashoryu », c’est-à-dire « à
d’une nouvelle banderole, et reparte pour un
l’ouest,
Asashoryu,
tour. Avec un record de plus de cinquante
Asashoryu » (ceci n’est bien
kensho-kin pour un même combat, inutile de
entendu qu’un exemple, dans
préciser le casse-tête !
lequel le combat se déroulerait sur une
La présentation des rikishi
(voir Le Monde du Sumo n°16 de juin 2006
journée impaire, où le lutteur répondant au
pour plus d’explications sur ces kensho).
nom de Takamisakari se
A l’intérieur, tout se passe ensuite autour et
présenterait du côté est, et
sur le dohyo.
Les yobidashi exhibent les bannières autour du dohyo
serait opposé à Asashoryu,
Alors que les rikishi, qui connaissent leur
côté ouest).
ordre de passage, se trouvent encore dans la
Tous
les
yobidashi
se
shitaku-beya (vestiaire) où ils attendent leur
succèdent sur le dohyo pour
tour, un yobidashi les informe quand le
effectuer ces présentations
moment est venu de faire leur entrée dans
chaque journée de basho, et
l’arène. Cette communication s’effectue au
leur ordre de passage dépend,
moyen du hyoshigi, un instrument composé
comme beaucoup de choses
de deux morceaux de bois, reliés par une
dans le sumo, de leur
cordelette. Frappés l’un contre l’autre, ces
classement ; ainsi, les plus
pièces de bois de cerisier émettent un son très
jeunes font leurs armes au sein
clair, qui indique aux deux protagonistes
des basses divisions, puis, à
suivants qu’il est temps de venir s’installer au
mesure qu’ils acquièrent de
bord du dohyo.
l’expérience, ils montent en
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
4
Diverses tâches d’intendance avant le
combat
Toujours avant que le combat ne démarre,
tandis que les lutteurs se mettent en condition
physique et psychique, les yobidashi
poursuivent leur mission. Ceux qui n’ont pas
été affectés à la présentation des kensho
s’occupent de l’entretien du dohyo, dont la
surface est recouverte d’une fine couche de
sable. Afin d’offrir aux combattants une
surface la plus plane possible ils assurent,
munis de balais, une bonne répartition du
sable ; à l’extérieur du cercle sacré, une
couche homogène de sable permet
d’imprimer le moindre effleurement d’un
orteil, synonyme de défaite, et est également
retouchée. Ces entretiens sont effectués avant
chaque combat, et sont complétés par
d’autres, plus approfondis, à divers moments
d’une journée de tournoi : entre les combats
de deux divisions, mais aussi lors de la pause
(« nakairi ») qui intervient lorsque la moitié
des combats de la division makuuchi ont été
disputés et que les shimpan (juges) sont
remplacés, et enfin juste avant les trois
derniers combats du jour.
Pour ce nettoyage en profondeur, à l’aide
d’un arrosoir, un yobidashi disperse une
petite quantité d’eau sur toute la surface du
dohyo, et un balayage circulaire méthodique
est ensuite effectué. Enfin, pour qu’elles
soient bien visibles, les shikiri-sen (lignes de
« départ »,
peintes
en
blanc)
sont
débarrassées de toute poussière.
Pour continuer avec l’intendance autour des
combats, les yobidashi sont également
responsables de l’approvisionnement en eau
(chikara-mizu, avec laquelle les lutteurs des
deux plus hautes divisions se rincent la
bouche), en papier (chikara-gami, derrière
lequel ils se cachent pour recracher l’eau) et
en sel (jeté sur le dohyo pour le purifier).
De plus, les récipients contenant ces éléments
se trouvant aux coins sud-est et sud-ouest du
dohyo, un yobidashi est placé à chacun de ces
postes afin d’assurer la sécurité des rikishi : il
n’est pas rare qu’un combat se termine sur les
genoux des spectateurs des premiers rangs, et
ces yobidashi ont pour mission de retirer
prestement le baquet contenant l’eau (mizuoke) si les rikishi emportés dans leur élan
menacent de tomber dessus, afin d’éviter
qu’ils ne s’y blessent. Ils ont le droit de
s’asseoir sur un petit tabouret, mais doivent
demeurer en alerte et prêts à bondir si besoin
pour éloigner les dangereux récipients…
On pourra aussi remarquer des yobidashi au
service des shimpan (les cinq juges assis tout
autour du dohyo), notamment quand ils
s’installent à leur poste d’observation : pour
éviter qu’ils ne soient salis par des
projections de sable, une couverture est
rabattue sur leurs jambes. Charge à un
yobidashi de faire en sorte que ces illustres
spectateurs aient le moins de gestes à faire
pour être recouverts de leur protection.
En plus des couvertures, les yobidashi
mettent en place (et retirent) les larges
coussins sur lesquels s’asseyent les sekitori
autour du dohyo, en attendant leur combat.
Plus exactement, ils agissent en interaction
avec les tsukebito (assistants) de ces derniers,
Le Monde du Sumo
qui transportent les coussins depuis les
vestiaires jusqu’au bout de l’allée
menant au dohyo, puis les remettent aux
yobidashi qui iront les installer au pied
de l’aire de combat avant que le rikishi
ne fasse son entrée dans l’arène. Une
fois le combat terminé, les yobidashi
libèrent la place en enlevant les coussins,
et les transmettent aux tsukebito qui les
ramèneront dans les vestiaires.
Le travail continue après les combats
Dès qu’un combat est terminé et que le
vainqueur est désigné, sous réserve bien
sûr que des kensho aient été misées, un
yobidashi monte sur le dohyo et confie
la pile d’enveloppes contenant les
primes au gyoji, qui se chargera dans la
foulée de les remettre solennellement au
rikishi victorieux.
Tout ce rituel se répète quotidiennement
et immuablement tout au long d’un
tournoi.
A la fin de la journée, à peine le dernier
combat du jour et la danse de l’arc
terminés que les yobidashi préparent
déjà le dohyo pour le lendemain :
balayage méticuleux de la surface et
retrait du surplus de sable ou d’autres
impuretés. Ensuite, les shikiri-sen sont
repeintes, puis le dohyo tout entier est
recouvert d’une bâche. Auparavant, les
yobidashi auront pris soin de mettre en
place un astucieux système permettant à
la peinture encore toute fraîche de
sécher sans coller à la couverture : un
tabouret (semblable à celui sur lequel
sont assis les préposés aux baquets
d’eau) est placé entre les deux lignes, et
deux tatamis carrés sont disposés contre
ce pilier de fortune, formant ainsi les
pentes d’une sorte de tente. Une fois le
dispositif en place, la bâche est déroulée,
et le dohyo prêt à recevoir les chocs les
plus durs le lendemain.
Une tenue vestimentaire singulière
Une chose est sûre, les yobidashi sont
en permanence en action. Et pour cela, il
leur faut des vêtements qui ne gênent
pas leurs mouvements. Par ailleurs, en
tant que membres de la Nihon Sumo
Kyokai, exposés au regard du public qui
plus est, un uniforme est de rigueur.
Etat civil
Hideo
Hidehito Yamaki
Takuro
Takuro Hanazato
Sanyaku
Confrérie
Kiriyama
Mihogaseki
Jiro
Kazuo Nishide
Sanyaku
Mihogaseki
Katsuyuki
Katsuyuki Koyama
Sanyaku
Hanaregoma
Shiro
Yoshikazu Shimada
Sanyaku
Otake
Shigeo
Takumi Taniguchi
Makuuchi
Kokonoe
Goro
Masaharu Akayama
Makuuchi
Otake
Kokichi
Katsushi Chiba
Makuuchi
Kiriyama
Akira
Toshiyuki Ichikawa
Makuuchi
Oshima
Ryuji
Ryuji Takahashi
Makuuchi
Miyagino
Kotozo
Tsuyoshi Tsuma
Makuuchi
Sadogatake
Kotoyoshi
Masaki Takahashi
Makuuchi
Sadogatake
Daikichi
Yuji Oba
Juryo
Azumazeki
Akio
Takahisa Kudo
Juryo
Ajigawa
Koji
Takuma Hatano
Juryo
Kiriyama
Rikinojo
Riki Tsuchida
Juryo
Takasago
Mitsuaki
Mitsuaki Kanai
Juryo
Naruto
Kunio
Kunio Maekawa
Juryo
Takasago
Matsuo
Yoshihiro Mine
Juryo
Matsugane
Hiroyuki
Hiroyuki Nakamura
Juryo
Minezaki
Rokuro
Kenzo Araki
Makushita
Oguruma
Masao
Noriyuki Otaka
Makushita
Hanakago
Satoru
Satoru Asakura
Makushita
Araiso
Tasuke
Taisuke Kominami
Makushita
Kitanoumi
Shigetaro
Katsunori Hattori
Makushita
Kokonoe
Kazuya
Naoya Osada
Makushita
Takadagawa
Asao
Shinsuke Onodera
Makushita
Ajigawa
Keisuke
Daisuke Nakano
Sandanme
Shibatayama
Yohei
Yohei Kadooka
Sandanme
Dewanoumi
Soichi
Soichi Takahashi
Sandanme
Kitanoumi
Tarota
Tomohiro Shirotani
Jonidan
Isenoumi
Sentaro
Daisuke Noguchi
Jonidan
Tagonoura
Katsutaka
Daisuke Kondo
Jonidan
Magaki
Mamoru
Mamoru Nagae
Jonidan
Tokitsukaze
Shintaro
Yasuhiro Yamada
Jonokuchi
Minato
Shigeru
Satoru Watanabe
Jonokuchi
Tamanoi
Kohei
Kohei Oyama
Jonokuchi
Takashima
Yuto
Yuto Kawashima
Jonokuchi
Tatsunami
Takahiro
Takahiro Shimamura
Jonokuchi
Otake
Setsuo
Satoru Kumazaki
Jonokuchi
Shikoroyama
Aux pieds, ils portent des tabi, sorte de
chaussettes munies d’une semelle de
caoutchouc. Certains les portent seules,
d’autres chaussent par-dessus des sandales.
Leur pantalon est un hakama, bouffant de la
taille jusqu’aux genoux, et très serré sur les
chevilles. Le nom d’un yokozuna ou d’un
ozeki est très souvent inscrit au dos, signe
que le vêtement a été offert à l’occasion
d’une promotion au grade supérieur.
Un kimono parachève le tableau. Ici aussi,
des inscriptions, sur les manches et dans le
dos : les noms des sponsors, neuf au total. Un
yobidashi se voit ainsi doté d’une garde-robe
de neuf kimonos différents, qu’il doit tous
porter au moins une fois pendant un tournoi.
n°25 – décembre 2007
Classement
(nov. 2007)
Fukutateyobidashi
Shikona
Quant à leurs « outils » de prédilection, ils
ont été cités auparavant : un éventail de
papier pour la présentation des rikishi, un
hyoshigi composé de deux morceaux de bois
reliés par une cordelette, sans oublier le
tambour taiko, et, bien sûr, les balais et
arrosoirs nécessaires à l’entretien du dohyo.
Discrets mais omniprésents
Après la lecture de ces quelques pages, nous
sommes certains que les yobidashi
apparaîtront sous un autre jour… et plus si
invisibles que cela !
Nicolas Schuler
Un immense merci au yobidashi Kokichi
et à Harumi Hotta pour leur précieuse
collaboration à cet article !
5
Quelques questions à un yobidashi :
KOKICHI
(Kiriyama beya)
De même que pour le premier chapitre de notre série sur les métiers du sumo, consacré aux tokoyama, Harumi Hotta a rencontré pour nous
un yobidashi, qui a accepté de nous parler de son activité.
Il s’agit du yobidashi Kokichi, qui appartient à la confrérie Kiriyama.
Le Monde du Sumo : Comment les
yobidashi sont-ils recrutés ?
-> par qui ?
Kokichi : Il existe plusieurs voies. Certains
sont présentés par les koenkai (les
soutiens officiels des heya), d’autres se
présentent par eux-mêmes…
-> à quel âge ?
Kokichi : La plupart rejoignent le monde du
sumo vers 15 ans. C’est l’âge que j’avais
quand j’ai débuté.
LMdS : Quand (et pourquoi) avez-vous
décidé de devenir yobidashi ? N’avezvous jamais souhaité être un rikishi ?
Kokichi : Je voulais travailler dans le monde
du sumo parce que c’est une discipline
que j’appréciais. Au départ, je voulais
effectivement devenir rikishi, mais je
n’avais pas le poids et la taille minimum
requis. C’est alors que Kurosegawa
oyakata m’a dit qu’il y avait un poste de
yobidashi disponible, et j’ai accepté.
Mon oncle était un proche de l’oyakata,
c’est lui qui m’a présenté à la Kiriyama
beya.
LMdS : Est-ce qu’un yobidashi peut
devenir rikishi ?
Kokichi : Oui, c’est possible, s’il a moins de
24 ans et s’il remplit toutes les conditions
physiques. Mais personne ne l’a jamais
fait.
LMdS : Existe-t-il une école de yobidashi ?
Kokichi : Non, il n’existe pas d’école en tant
que telle. Tous les yobidashi (les
nouveaux arrivants et les plus anciens) se
rassemblent habituellement au Kyoshujo
(une école, située au Kokugikan à Tokyo,
où les jeunes rikishi suivent un
apprentissage pendant six mois), et
s’exercent ensemble. En général, les
anciens initient les plus jeunes.
Personnellement, je m’entraîne toujours,
et j’enseigne parfois aussi aux apprentis.
LMdS : Quelle est la journée-type d’un
yobidashi
-> pendant un basho ?
Kokichi : A l’approche d’un basho, nous
construisons un dohyo dans le stadium.
Pendant le tournoi, notre travail début à
7h30. Nous entretenons le dohyo,
préparons les bannières des sponsors, les
mizu-oke (récipients contenant de l’eau,
aux coins du dohyo), etc. Ce sont les
tâches des jeunes yobidashi, qui en sont
progressivement déchargés à mesure
qu’ils gagnent en ancienneté.
-> le reste du temps ?
Kokichi : Les jeunes yobidashi vivent dans la
confrérie, où ils doivent se lever tôt. Ils
commencent par vérifier l’état du dohyo,
puis aident à la préparation du chanko, et
à l’entretien général de la heya. J’habite
en dehors de la confrérie, mais je m’y
rends souvent. Je rends aussi parfois
visite à d’autres confréries, pour préparer
les dohyo avec d’autres yobidashi. Cela
fait 22 ans que je suis yobidashi, et à mon
âge, je ne suis plus trop pris par mon
travail. Et quand j’ai du temps libre, je le
passe avec mes enfants.
LMdS : Est-ce que les yobidashi
appartiennent à une confrérie en
particulier,
ou
sont-ils
parfois
« prêtés » à d’autres ?
Kokichi : Oui, chaque yobidashi appartient à
une heya. En général, il n’y a pas une
somme de travail telle que des yobidashi
doivent être « empruntés ». Mais quand il
faut construire un nouveau dohyo dans
une confrérie, là il est impossible de le
faire avec seulement un ou deux
yobidashi. Certains yobidashi du même
ichimon viennent donc
prêter main forte. Et si
l’on manque encore de
main d’œuvre pour la
construction, quelquesuns d’autres ichimon
apportent aussi parfois
leur aide.
LMdS : Qui choisit la
confrérie
dans
laquelle un yobidashi
est engagé ?
Kokichi :
C’est
la
même chose que pour
les rikishi. J’ai été
présenté à la Kiriyama
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
Kokichi
(幸吉)
Nom réel : Katsushi Chiba
Date de naissance : 22.06.1968
Confrérie d’appartenance : Kiriyama beya
Débuts en tant que yobidashi : mai 1984
Rang actuel : makuuchi
beya grâce à mon oncle, qui connaissait
bien Kurosegawa oyakata.
LMdS : Comment est choisi le nom d’un
yobidashi ?
Kokichi : J’étais le disciple d’un yobidashi,
Kotaro. C’est pour cela que j’ai reçu le
préfixe « Kou » de son nom, et que je
suis devenu Kokichi. Mais en fait, il
existe de nombreuses manières de
recevoir un nom, certains obtiennent le
leur de la part de leur oyakata.
LMdS : Vivez-vous dans la confrérie ?
Kokichi : Tous les jeunes yobidashi sont
logés dans leur confrérie. Et quand ils ont
acquis suffisamment d’expérience, ils
sont autorisés à se marier, ou tout
simplement à quitter la heya.
LMdS : Qui vous paie ? Votre confrérie ?
Kokichi : C’est la Nihon Sumo Kyokai qui
paie nos salaires.
LMdS : Combien de yobidashi y a-t-il
actuellement ? Y a-t-il un nombre
maximum ?
Kokichi : Nous sommes 41 yobidashi, et le
maximum est de 45 *.
LMdS : Existe-t-il un classement pour les
yobidashi, comme le banzuke pour les
rikishi ?
Kokichi : Oui, mais le système n’est pas aussi
strict que pour les rikishi. Il fonctionne
sur le système de l’ancienneté, mais
parfois les « directeurs » des yobidashi
6
donnent leur avis. Ces directeurs sont les
yobidashi Katsuyuki, Kotoyoshi et Riki.
Le principe est le suivant : plus on gagne
en expérience, et plus on monte sur le
dohyo tard dans une journée de basho,
pour appeler les rikishi les plus haut
classés. Mais notre rang ne fait pas que
monter et descendre, comme c’est le cas
pour les rikishi.
Les noms des yobidashi apparaissent sur
le même banzuke que celui des rikishi
quand ils sont suffisamment « qualifiés »,
c’est-à-dire qu’ils officient auprès des
sekitori (lutteurs classés en divisions
juryo et makuuchi). A partir de ce
moment, également comme les sekitori,
les yobidashi reçoivent les services d’un
tsukebito (assistant).
LMdS : L’habillement d’un yobidashi
dépend-il de son classement ?
Kokichi : Les costumes sont les mêmes pour
les jeunes yobidashi et pour les anciens.
Ils consistent en un kimono et un hakama
(pantalon large japonais).
Les yobidashi décident souvent des
couleurs et motifs au sein de leur ichimon,
mais les kimonos sont habituellement
donnés par des sponsors, dont le nom est
imprimé dans le dos du kimono.
Il y a 9 sponsors, c’est pourquoi chaque
yobidashi possède 9 kimonos différents,
qu’il porte durant les 15 jours de chaque
basho. Bien sûr, tous les kimonos se
ressemblent, et seuls la couleur et le nom
du sponsor diffèrent.
Les hakama sont offerts par des rikishi
qui ont été promus ozeki ou yokozuna.
Le nom du donateur est d’ailleurs inscrit
sur l’arrière du hakama.
LMdS : Les yobidashi ont-ils des « outils »
officiels ?
Kokichi : Notre marque de fabrique est le
sensu (éventail). Le yobidashi l’ouvre en
même temps qu’il appelle un rikishi sur
le dohyo.
LMdS : Que sont les objets suivants :
-> "taiko"
Kokichi : Taiko signifie yagura-daiko. C’est
une sorte de tambour, joué pour inviter
les spectateurs à assister aux combats du
jour. Il est placé au sommet du yagura,
une tour d’environ 16 mètres de haut, sur
laquelle est accroché le banzuke officiel.
Tous les yobidashi pratiquent le taiko, et
quand ils le maîtrisent, alors seulement ils
font le yagura-daiko à tour de rôle. Ce
sont habituellement les jeunes yobidashi.
-> " hyoshigi "
Kokichi : C’est un instrument composé de
deux morceaux de bois reliés par une
cordelette. L’intérêt principal du hyoshigi
est de donner un signal aux rikishi dans la
shitaku-beya (le vestiaire). Cela nous
permet de les avertir, ainsi que leurs
tsukebito, du moment où ils sont censés
se préparer pour le dohyo-iri, pour leur
combat, etc.
Le hyoshigi est fait en bois de cerisier.
LMdS : A quel âge un yobidashi prend-il
sa retraite ?
Kokichi : A 65 ans.
LMdS : Les yobidashi construisent-ils un
dohyo dans chaque confrérie ?
Kokichi : Oui, cela fait partie de notre métier.
La construction d’un dohyo
Pendant un basho
LMdS : Est-ce qu’un nouveau dohyo est
construit pour chaque basho ?
Kokichi : Oui, le cadre est conservé, mais la
terre est toujours nouvelle.
LMdS : Combien de temps faut-il pour
construire un dohyo ?
Kokichi : 3 jours.
LMdS : Comment sont choisis les
yobidashi qui annoncent les rikishi sur
le dohyo ?
Kokichi : Chacun des 41 yobidashi accomplit
cette tâche. L’ordre d’apparition sur le
dohyo dépend du rang, comme je
l’expliquais auparavant.
LMdS : Quelles sont les principales étapes
de la construction d’un dohyo ?
Kokichi : C’est difficile à expliquer… mais
en essayant de faire simple : il y a deux
parties. La première consiste à bâtir le
dohyo avec de la terre. On la dispose
dans le cadre, puis on la tasse, encore et
encore. Dans la seconde étape, on
confectionne la tawara, en remplissant
des ballots de paille avec de la terre, que
l’on dispose ensuite sur le dohyo, de
manière à former un cercle.
Mais en réalité, c’est bien plus compliqué
que cela ! (rires)
LMdS : Prenez-vous des cours de chant,
pour exercer votre voix ?
Kokichi : Non, pas de cours de chant en tant
que tels (rires) ! Le principal est d’ouvrir
grand la bouche, et de s’aider de
l’estomac pour produire le son.
LMdS : D’où provient la terre utilisée ?
Kokichi : Nous utilisons de la terre appelée
« arakida » quand nous construisons un
dohyo à Tokyo. Arakida est le nom de
l’endroit d’où provient cette terre. Mais
pour les dohyo construits hors de Tokyo,
nous en utilisons différentes sortes.
LMdS : En guise de conclusion, souhaitezvous adresser un message aux
amateurs de sumo du monde entier ?
Kokichi : Il y a beaucoup de gars sympas
chez les yobidashi et les gyoji (rires). Il
serait encore plus intéressant de regarder
du sumo en prêtant un peu d’attention
aux yobidashi et aux gyoji, tout autant
qu’aux rikishi.
S’il vous plaît, venez nous rendre visite
au Japon pour voir du sumo !
LMdS : Combien de personnes faut-il pour
construire un dohyo ?
Kokichi : Tous les yobidashi participent à la
construction du dohyo pour les tournois.
LMdS : Les yobidashi sont-ils les seuls à
avoir le droit de construire un dohyo ?
Kokichi : Quand nous construisons un dohyo
pour un jungyo, des personnes de la
Le Monde du Sumo
région nous aident car seulement
quelques yobidashi font le déplacement
sur les tournées.
n°25 – décembre 2007
LMdS : Comment sont choisis les
yobidashi qui portent les bannières des
sponsors ?
Kokichi : En général, ce sont les jeunes
yobidashi qui s’en chargent, à tour de
rôle. Mais quand il y en a vraiment
beaucoup, j’en porte une aussi, parfois.
Interview réalisée en septembre 2006 par
Mme Harumi Hotta pour Le Monde du Sumo
Traduit de l’anglais par Nicolas Schuler
* à ce jour, les yobidashi sont au nombre
de 40 (voir liste)
7
Quelques scènes du travail des yobidashi, observables pendant un tournoi
Les « lignes de départ » sont
dépoussiérées
Balayage « circulaire »
Remise en état de la bande
extérieure au cercle
Un rikishi menace de tomber sur le baquet
d’eau ; le jeune yobidashi, concentré et mains
sur l’anse, s’apprête à le retirer prestement
Le baquet d’eau et le panier
contenant le sel
On ramasse l’excès de sable
Le hyoshigi : deux morceaux de
bois reliés par une cordelette
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
8
Un tsukebito (assistant d’un rikishi) vient
de transmettre un coussin à un yobidashi
Le yobidashi va le placer
au bord du dohyo
Quand il ne sert pas,
l’éventail est replié et
glissé dans la ceinture
Le nom d’un sponsor est
inscrit dans le dos de
chaque kimono
Les coussins de deux
rikishi entourent celui
d’un juge
Un grand soin est porté aux
zones entourant le cercle, pour
savoir si un rikishi a posé le
pied hors de l’aire de combat
Parfois, le nom d’un ozeki ou
yokozuna (donateur) est
inscrit sur l’arrière du hakama
Le juge installé, on recouvre
ses jambes d’une couverture
5 yobidashi attendent
l’arrivée des juges, pour les
assister dans leur installation
A la fin de la journée, les lignes blanches sont repeintes, et une
« tente » est dressée afin d’éviter que la bâche qui recouvrira le
tout dans quelques minutes ne vienne empêcher le séchage
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
9
Sur les traces du yokozuna Asashoryu
Rencontre avec le manager de l'Asashoryu Foundation à Ulaanbaatar
Mardi 25 juillet. Je raccroche le téléphone,
osant à peine y croire. J'ai rendez-vous avec
le manager de l'Asashoryu Foundation qui, je
l'espère ardemment, va me permettre de
réaliser mon rêve de journaliste, mais aussi
de fan absolue : interviewer le 68e yokozuna
de l'histoire du sumo, le Mongol Asashoryu,
Dagvadorj de son vrai nom.
Dolgor, ma talentueuse interprète et amie, a
réussi je ne sais par quel miracle à dégoter ce
précieux numéro de téléphone et à obtenir le
rendez-vous. Mais le temps presse. "Je vous
attends dans dix minutes avec vos articles.
Dépêchez-vous, je ne pourrai pas attendre",
avait dit M. Sainsanaa. Nous sautons dans le
premier taxi venu. Heureusement, presque
tout le monde fait taxi à Ulaanbaatar. Il suffit
de lever le bras pour qu'une voiture s'arrête,
vous amenant à destination pour une somme
très modique.
Dix minutes plus tard, nous arrivons dans le
luxueux hall d'entrée du Corporate Hotel. M.
Sainsanaa, jeune homme fin et racé, très
élégant dans son costume noir, se lève
souplement de son vaste canapé en cuir pour
nous accueillir. Il écoute avec attention la
présentation que fait Dolgor du "Monde du
Sumo" et de moi-même. Elle mentionne le
fait que l'ex-Président Jacques Chirac nous lit
avec bienveillance, tandis que je glisse au
jeune manager l'article décrivant le voyage au
Japon de notre rédacteur-en-chef Nicolas
Schuler, invité par le Président lui-même
dans sa délégation officielle (voir Le Monde
du Sumo n°9 d'avril 2005). M. Sainsanaa
parcourt également rapidement des yeux
l'article sur Dream Land, le camp pour
touristes d'Asashoryu que j'avais visité
l'année dernière (voir Le Monde du Sumo
n°18 d'octobre 2006), ainsi que l'article sur la
venue de Fujishima oyakata à Lausanne (voir
Le Monde du Sumo n°12 d'octobre 2005).
défoncées qui mènent à Kharkhorin. Une
aubaine par cette canicule. J'ai grand peine à
cacher ma joie !
Hélas, à son retour de Hong-Kong, le
yokozuna reçoit un appel impérieux de la
Nihon Sumo Kyokai, lui intimant l'ordre de
rentrer immédiatement au Japon, pour les
raisons que nous connaissons tous. Plus la
peine d'attendre l'appel de M. Sainsanaa,
nous prévenant de l'heure et du lieu du
rendez-vous avec Asashoryu. Je ne
rencontrerai pas mon yokozuna favori cette
fois encore. Mon amère déception surmontée,
il me vient l'idée d'interviewer M. Sainsanaa
lui-même, un de ces jeunes loups de la
nouvelle génération mongole. Après tout, il
est manager de l'Asashoryu Foundation, donc
l'un de ses proches collaborateurs. En outre, il
me paraît juste de mettre en évidence le côté
humain et généreux du yokozuna, pour
contrebalancer un peu cette image
indomptable et arrogante à laquelle la plupart
des gens s'arrêtent, et qu'il contribue d'ailleurs
parfois à donner de lui-même.
Communiquant par SMS, M. Sainsanaa
accepte de nous accorder une interview et
nous convenons d'un rendez-vous le
lendemain à 16h dans les bureaux de
l'Asashoryu Foundation. Pour Dolgor et moi,
les bureaux de l'Asashoryu Foundation, ainsi
que l'atteste la carte de visite du jeune
manager, se situent au dernier étage de
l'immeuble du Comité National Olympique
Mongol, non loin du stade où se déroule le
Naadam. Accompagnées d'un ami de Dolgor,
photographe amateur, nous nous y rendons
donc en taxi, avec une vingtaine de minutes
d'avance. On n'est jamais trop prudent !
Il paraît satisfait de sa lecture et, rassuré sur
le sérieux de notre magazine, promet de
montrer ces articles à Asashoryu et de nous
obtenir l'interview. Le yokozuna est à HongKong pour affaires et doit revenir dans deux
jours. Nous pourrons le rencontrer à
Ulaanbaatar le lendemain de son retour, avant
son départ pour Dream Land, ce qui nous
évitera les 350 km de routes et de pistes
Le Monde du Sumo
Seulement voilà…renseignement pris, les
bureaux de l'Asashoryu Foundation ne sont
plus basés ici, mais dans les locaux de la
Kyokushuzan Foundation. Nous nous
engouffrons dans un autre taxi qui
heureusement connaît l'endroit et nous y
emmène prestement. Mais dans l'immeuble
de la Kyokushuzan Foundation, pas trace de
l'Asashoryu Foundation. Quelqu'un nous dit
que cela doit se situer dans les bâtiments
adjacents au Cirque National qu'Asashoryu
vient d'acquérir, à 300 m à peine de mon lieu
de résidence, comble de l'ironie ! De plus en
plus énervée par ces imprévus, je presse mes
compagnons de héler un nouveau taxi pour
nous y rendre au plus vite. Nous arrivons
finalement avec seulement cinq minutes de
retard, ce qui équivaut en Mongolie à une
ponctualité extrême autant qu'inhabituelle.
M. Sainsanaa nous rencontre à l'entrée du
Cirque National et nous précède dans le
vieux bâtiment adjacent où se trouvent les
bureaux de la Fondation, s'excusant à
l'avance de leur vétusté et espérant que cela
ne se verra pas trop sur les photos.
Effectivement, ces locaux n'ont rien de
commun avec les bureaux imposants et
modernes que j'avais eu l'occasion de visiter
en 2004, lors de ma visite au 4e étage du
Comité Olympique. Le jeune manager tient à
nous rassurer : l'état des lieux est provisoire.
Asashoryu a fait entreprendre des travaux de
réfection qui s'étendront à tous les locaux
administratifs adjacents, une fois le cirque
entièrement rénové.
M. Sainsanaa nous trouve deux chaises et
nous installe face à lui, dans un petit local
étriqué qu'il partage avec une secrétaire. Il me
rend les articles du Monde du Sumo que je
n°25 – décembre 2007
10
lui avais laissés, mais me demande la faveur
de pouvoir conserver l'article sur Dream
Land ; je me fais bien entendu un plaisir d'y
accéder. Il pose un carnet de notes et un stylo
sur son bureau. Il est prêt à répondre à nos
questions.
LMdS : Sont-ce uniquement les fonds
privés apportés par Asashoryu qui font
vivre votre fondation ? Le gouvernement
mongol
vous
subventionne-t-il
?
Collaborez-vous avec d'autres fondations ?
Le 8 août 2007. Interview de M. Sainsanaa
Le Monde du Sumo : Tout d'abord,
permettez-moi de vous remercier au nom
du "Monde du Sumo" d'avoir accepté de
nous accorder cette interview.
Monsieur Sainsanaa : Je vous remercie
également de l'intérêt que vous portez à
Asashoryu et à sa fondation.
LMdS : Quand est-elle née, cette fondation,
et dans quel but a-t-elle été créée ?
M. S. : L'Asashoryu Foundation a été fondée
en mars 2003 en Mongolie, à l'initiative
d'Asashoryu, 68e yokozuna de l'Association
Japonaise de Sumo Professionnel. Notre but
principal est de contribuer à l'épanouissement
des enfants et de la jeunesse de Mongolie
dans les domaines de l'éducation et du sport.
Nous avons également œuvré dans le
domaine de la santé et avons réalisé
différents programmes humanitaires. C'est
donc une association à but non-lucratif créée
par la volonté d'Asashoryu et fonctionnant
essentiellement grâce à sa contribution
financière.
LMdS : Quels sont les critères pour
obtenir le support de l'Asashoryu
Foundation ?
M. S. : Nous accordons notre support aux
enfants et aux jeunes les plus talentueux, que
ce soit dans le sport, les arts ou dans leur
parcours scolaire. Nous suivons différentes
compétitions, repérons les enfants les plus
doués et leur offrons un soutien financier si
nécessaire. Par exemple nous avons soutenu
financièrement dix enfants pour leur
permettre de prendre part à un programme
d'échange scolaire mongolo-nippon. Notre
activité dans ce secteur est temporairement
interrompue. Nous sommes en train de
développer des relations avec d'autres écoles
japonaises, et quand celles–ci auront abouti,
nous reprendrons cette activité.
Le Monde du Sumo
M. S. : Nous ne recevons aucun subside du
gouvernement. Jusqu'à maintenant, le
principal bailleur de fonds pour toutes nos
activités a été Asashoryu lui-même. On peut
même dire à 100%. Cependant, certaines
organisations collaborent avec nous, par
exemple l'Asian Foundation, dans le domaine
de l'éducation. Pendant deux années
consécutives, nous avons travaillé ensemble
sur un projet appelé "Books", qui consistait à
fournir aux enfants des écoles les plus
défavorisées des livres et du matériel scolaire.
LMdS : Dans le futur, allez-vous
diversifier vos activités ou resterez-vous
spécialisés dans le domaine de la jeunesse ?
M. S. : Oui, en plus de notre travail pour la
jeunesse et l'éducation, nous sommes de plus
en plus intéressés par un travail social, et
nous aimerions ouvrir une brèche également
dans le domaine de la santé. Ce sont nos buts,
mais il y a encore du chemin à faire. De
même, par nos travaux de rénovation, nous
tenons à donner au Cirque National un
nouveau look, une nouvelle image dont la
jeunesse de notre pays puisse être fière. Nous
investissons dans cette perspective.
LMdS : A propos du Cirque National,
justement, je me demandais quels projets
avait Asashoryu. Cela restera-t-il un
cirque ou a-t-il envie d'en faire une salle
polyvalente où pourraient se dérouler
toutes sortes de manifestations ?
M. S. : Actuellement, nous n'avons pas
d'autre intention que de développer cette
entité nationale et de lui redonner le niveau
n°25 – décembre 2007
de qualité qu'elle mérite. Le cirque continuera
d'être un cirque. Nous voulons juste
l'améliorer.
LMdS : Maintenant, si vous n'y voyez pas
d'inconvénient,
pourriez–vous
nous
donner votre point de vue sur "l'affaire
Asashoryu", c'est-à-dire sa suspension à la
suite de ce fameux match de football
retransmis à la télévision japonaise ?
M. S. : Pour moi, il n'est pas facile de
répondre à cette question, vous vous en
doutez. Cependant, je vais essayer de faire de
mon mieux. Je dirais que le sumo fait partie
de la culture et de l'identité nationale
japonaise. En ce sens, un lutteur de sumo est
en quelque sorte un employé de l'Association
Japonaise de Sumo Professionnel. Pour le
yokozuna, c'est pareil, n'est-ce pas ? Vous
êtes au courant de la punition qu'il a encourue
pour avoir joué au football alors qu'il avait un
congé pour soigner une blessure.
Nous regrettons vraiment cette décision, de
même que de nombreux fans d'Asashoryu à
travers le monde en sont désolés. Mais c'est
la décision prise par la NSK. Ce sont les
supérieurs d'Asashoryu et cette décision a été
prise au sommet. C'est pourquoi nous n'avons
pas matière à la rejeter ou à la contester. A ce
sujet, Asashoryu s'en est lui-même expliqué
et excusé, et il a promis de combattre encore
mieux à l'avenir.
LMdS : Donc, on peut dire que c'est la
position
officielle
de
l'Asashoryu
Foundation, n'est-ce pas ? (sourire)
M. S. : On peut dire ça comme ça, oui.
(sourire)
11
LMdS : Asashoryu a déjà eu de nombreux
problèmes avec la NSK avant celui-ci. Par
exemple le fait de prendre les kensho, ou
de lancer le sel purificateur de la main
gauche. Quel est, si j'ose me permettre, son
propre point de vue sur ce que je vois
personnellement, et subjectivement je
l'avoue, comme de l'acharnement de la
part des autorités du sumo ?
M. S. : Je ne peux pas répondre à sa place. Si
vous lui demandez directement, il répondra
probablement mieux lui-même.
LMdS : Je ne demande pas mieux! (rires)
D'ailleurs à ce propos, si Asashoryu a la
possibilité de revenir en Mongolie, pensezvous que j'aie une chance de l'interviewer,
ici à Ulaanbaatar ou à Dream Land ?
M. S. : Pour l'instant, la NSK lui interdit
d'aller où que ce soit. C'est très clair. Tout
dépend de la décision des autorités de
l'association de sumo. S'ils lui en donnent la
permission, il reviendra à coup sûr en
Mongolie. Mais je ne peux rien vous dire
avec certitude.
LMdS : Mais au cas où… ? (rires)
M. S. : Maintenant tous les projecteurs sont
braqués sur lui. Alors s'il revient en Mongolie,
vous le saurez immédiatement car les médias
vont répandre la nouvelle très vite. S'il
revient, nous pourrons reparler de l'interview.
LMdS : Puis-je vous poser une question un
peu plus personnelle ?
M. S. : A mon sujet ? Oui, bien sûr.
M. S. : Pour la NSK, un lutteur portant le
titre de yokozuna est en quelque sorte une
représentation de cette organisation. Il y a
donc des règles spécifiques à son titre qui ont
été établies dans le passé. Par exemple,
comme vous l'avez dit, on peut prendre les
kensho de la main droite, pas de la gauche.
Etre yokozuna signifie que dans toutes ses
actions il devient l'image, le visage de
l'actuelle Association de Sumo. C'est
pourquoi tous les regards convergent vers lui.
Et c'est pourquoi aussi il est le plus exposé à
la critique. Cependant, malgré toutes les
critiques dont il a fait l'objet, Asashoryu a
aussi reçu l'amour et le respect de la majorité
du public japonais. En vérité, il a élevé le
niveau de ce sport. On ne peut pas
argumenter contre ce fait.
LMdS : Vous m'avez donné votre point de
vue, pas le sien! (rires) Donc cela signifie-til qu' Asashoryu, sachant tout cela, ne peut
pas s'empêcher de transgresser les règles ?
Le Monde du Sumo
LMdS : Comment en êtes-vous arrivé à
travailler pour l'Asashoryu Foundation ?
M. S. : Je finissais mes études en Humanités
en 2005, faisant un major en recherche sur le
Japon et en traduction. Après l'obtention de
mon diplôme, j'ai été contacté par
Sumiyabazar, frère du yokozuna et directeur
exécutif de l'Asashoryu Foundation. Il m'a
parlé de ce poste de manager. J'ai passé alors
l'épreuve de l'interview et autres procédures,
puis il m'a proposé le job. Je l'ai accepté.
LMdS : Sumiyabazar fait-il toujours
partie de la fondation ? Parce que j'avais
lu sur votre site qu'il était quelque chose
comme vice-directeur ou directeur, mais
tout récemment je n'y ai plus vu son nom.
M. S. : Je vais vous donner notre brochure de
présentation. Oui, bien sûr. Sumiyabazar fait
toujours partie de notre fondation. Il en est le
directeur exécutif, alors que Dagvadorj en est
le directeur. Sumiyabazar dirige la fondation
et en gère les activités au jour le jour, car
n°25 – décembre 2007
Dagvadorj n'a pas le temps de s'en occuper à
plein temps, vous le pensez bien.
LMdS : Pour terminer, si vous avez
l'occasion
de
voir
Asashoryu
prochainement, dites-lui que tous ses fans
européens sont vraiment désolés de toute
cette histoire. Il va énormément nous
manquer jusqu'en 2008, et nous espérons
qu'il sera encore plus affamé de victoires
qu'auparavant, si c'est possible. Nous nous
réjouissons vraiment de le revoir sur le
dohyo et jusque-là, nous lui souhaitons le
meilleur.
M. S. : Je vous remercie également d'avoir
pris le temps de nous rendre visite. Je suis
très heureux que tous les fans de sumo qui
soutiennent Asashoryu, que ce soit en
Mongolie, au Japon ou en Europe, prennent
contact avec nous. Et j'espère que nous
pourrons à l'avenir travailler avec les fans et
les organisations qui supportent Asashoryu.
Merci à tous les fans européens !
LMdS : C'est nous qui vous remercions de
nous avoir accordé cette entrevue.
Le 28 novembre 2007
Après une période d'assignation à résidence à
Tokyo, Asashoryu est bien revenu en
Mongolie pour soigner sa dépression.
Comme j'étais partie faire un tour dans l'ouest,
et que Bold, mon compagnon de voyage,
avait envie de rendre visite à son beau-frère à
Kharkhorin, j'en ai profité pour aller voir ce
qui se passait à Dream Land, boire un café
dans son magnifique restaurant, je ne sais pas,
moi….humer l'air ambiant. Mais le camp
était fermé. Il n'y avait que quelques gardes
crachotant dans leur talkie-walkie. Ils m'ont
tout de même laissée entrer pour prendre
quelques photos, voir comment les arbres
avaient poussé et s'il y avait quelque-chose de
changé. Mais de toute évidence, le yokozuna
n'était pas là.
Quelques jours plus tard, de retour dans la
région, j'ai appris qu'Asashoryu était à Dream
Land, harcelé par des hordes de journalistes,
qui le suivaient pas à pas sitôt qu'il mettait le
nez dehors. Même si j'en avais eu
l'opportunité, je n'aurais pas voulu le
déranger dans sa retraite en me mêlant à cette
meute vorace. N'en déplaise aux lecteurs du
"Monde du Sumo" !
Francine Perrin
L’auteur tient à remercier M. Sainsanaa pour
son aimable collaboration et l'Asashoryu
Foundation pour les photos provenant du site
http://www.asashoryu-foundation.mn
12
Kyushu basho 2007 – 1ère journée (shonichi)
Curieusement, depuis qu’il est yokozuna, Hakuho a pris
l’habitude de perdre le premier jour. Il n’a pas dérogé à cette règle
devant un Kotoshogiku au sumo dynamique qui a contraint le
yokozuna à poser le pied à l’extérieur avant de pouvoir le faire chuter.
Kotomitsuki a lui aussi inauguré son plus haut rang en carrière
par une défaite. Surpris par la vivacité d’Ama, l’ozeki a été
complètement submergé et s’est retrouvé incapable de répliquer.
Plus résistant, Kotooshu a parfaitement géré les puissantes
poussées de Miyabiyama et n’a eu qu’à esquiver pour le laisser tomber.
Malgré les encouragements d’un public entièrement acquis à sa
cause, Kaio s’est incliné face à la fougue du jeune Kisenosato qui a eu
l’initiative tout au long du combat pour s’imposer en puissance.
Finalement, l’ozeki le plus performant n’aura été autre que
Chiyotaikai. Insensible aux années qui passent, l’ozeki vétéran s’est
rué sur Homasho et l’a expulsé sans fioritures.
Ancien ozeki, Dejima a prouvé qu’il n’avait rien perdu de ses
qualités en s’imposant face au sekiwake Aminishiki. Pourtant, ce
dernier a été plus vif au tachi-ai mais Dejima, bien compact sur ses
appuis, n’a pas bronché et a enchaîné sur une poussée décisive.
Faisant un peu figure d’épouvantail à son rang, Baruto a confirmé
son statut d’outsider en expulsant tranquillement Kasuganishiki.
Wakanoho a inauguré sa première participation en makuuchi par
une victoire. Face à son compatriote Hakurozan, le jeune Russe s’est
révélé tenace lors d’un long combat pour arracher un beau succès.
Capable parfois de complets retournements de situation,
Takamisakari a réjoui le public en se sortant miraculeusement d’une
expulsion quasi assurée pour contre-attaquer victorieusement.
Malgré tous ses efforts, Goeido n’a pas été récompensé par la
victoire sur Tochinonada. Ce dernier a patiemment attendu son heure
pour achever son jeune adversaire, complètement cuit.
Juryo
J14e
J13e
J12e
J11e
J10e
J9e
J8e
J7e
J6e
J5e
J4e
J3e
J2e
J1e
Sagatsukasa (1-0)
Sakaizawa (1-0)
Jumonji (0-1)
Ichihara (1-0)
Mokonami (0-1)
Satoyama (0-1)
Koryu (1-0)
Kitataiki (1-0)
Shunketsu (0-1)
Chiyohakuho (1-0)
Shimootori (1-0)
Tochinohana (0-1)
Hochiyama (0-1)
Iwakiyama (1-0)
M16e
M15e
M14e
M13o
M12e
M11e
M10e
M9e
M7e
M7o
M6e
M4e
M4o
M3e
S1e
M2e
O2e
M1e
O1e
Y1e
Baruto (1-0)
Tochiozan (0-1)
Kakizoe (1-0)
Wakanoho (1-0)
Roho (0-1)
Tosanoumi (0-1)
Hokutoriki (1-0)
Tamakasuga (0-1)
Toyohibiki (0-1)
Tochinonada (1-0)
Tamanoshima (1-0)
Toyonoshima (1-0)
Kyokutenho (0-1)
Kakuryu (0-1)
Aminishiki (0-1)
Kisenosato (1-0)
Kotooshu (1-0)
Homasho (0-1)
Kotomitsuki (0-1)
Hakuho (0-1)
Kaio] Le désir de vaincre était bien présent, mais il
s’est trop avancé. Comme il ne s’est pas entraîné avec
des sekitori avant le tournoi, son jeu de jambes s’en
ressent et il a du mal à avancer. »
Mainichi
Kaio : « [Sur les raisons de sa défaite contre le jeune
Kisenosato] Avant le tournoi, je ne me suis pas
entraîné avec des sekitori. Alors tout cela n’est pas
vraiment étonnant. »
Mainichi
« [Sur le déroulement de son combat] Mon tachi-ai n’a
pas été terrible. Je n’ai pas pu m’élancer.
Immédiatement, je me suis retrouvé à bouger vers la
gauche, mais je ne maîtrisais rien. [À cause de sa
blessure, il n’a pu s’entraîner avec des sekitori avant le
tournoi] Le tachi-ai est différent de celui des lutteurs
moins bien classés. Je n’ai pas pu suivre aujourd’hui.
[Sur son avenir dans ce tournoi] En tournoi, je veux
que petit à petit mes sensations reviennent. » Sanspo
Kaio-Kisenosato
Yomiuri
Hakuho : « [Sur sa défaite contre Kotoshogiku] Une
défaite le premier jour, c’est vraiment le truc à éviter.
J’ai perdu alors que mon adversaire maîtrisait le cours
du combat. Une défaite reste une défaite. Je ne peux
plus rien y faire. [Sur son état de forme] De toute la
division makuuchi, je suis le lutteur qui s’entraîne le
plus. »
Mainichi
« [Sur le déroulement du combat] Je pensais que
j’allais rester en jeu, mais finalement je n’ai pas pu.
[Sur la suite de son tournoi] Je vais me servir du
tournoi précédent, qui a été une bonne expérience
pour moi. »
Sanspo
Yoshiazuma (0-1)
Kyokunankai (0-1)
Asofuji (1-0)
Katayama (0-1)
Shirononami (1-0)
Hoshihikari (1-0)
Masatsukasa (0-1)
Ushiomaru (0-1)
Kotokasuga (1-0)
Ryuo (0-1)
Kitazakura (0-1)
Otsukasa (1-0)
Hakuba (1-0)
Toyozakura (0-1)
yorikiri
tsukidashi
oshitaoshi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
oshidashi
yorikiri
sukuinage
yoritaoshi
yoritaoshi
tsukiotoshi
yorikiri
shitatedashinage
yorikiri
yorikiri
uwatedashinage
oshidashi
oshitaoshi
yorikiri
M16o
M15o
M14o
M12o
M13e
M10o
M9o
M8o
M8e
M6o
M5o
M5e
M3o
S1o
M2o
O2o
M1o
O1o
K1e
K1o
Kasuganishiki (0-1)
Wakakirin (1-0)
Kaiho (0-1)
Hakurozan (0-1)
Kokkai (1-0)
Yoshikaze (1-0)
Futeno (0-1)
Takamisakari (1-0)
Wakanosato (1-0)
Goeido (0-1)
Kasugao (0-1)
Takekaze (0-1)
Tokitenku (1-0)
Asasekiryu (1-0)
Dejima (1-0)
Kaio (0-1)
Miyabiyama (0-1)
Chiyotaikai (1-0)
Ama (1-0)
Kotoshogiku (1-0)
Le vainqueur est indiqué en rouge
Hochi
Kotoshogiku : « [Sur sa victoire sur Hakuho] Ah la la,
je ne sais pas quoi dire. [Sur sa préparation de tournoi
compliquée parce qu’il est tombé malade, sans
compter qu’il est originaire du coin] Avec mon
traitement, je n’ai pas une minute pour moi. Mais bon,
ma douleur à la hanche est désormais partie. »
Sanspo
J14o
J13o
J12o
J11o
J10o
J9o
J8o
J7o
J6o
J5o
J4o
J3o
J2o
J1o
Makuuchi
Alain Colas
Ils ont dit...
sukuinage
hatakikomi
okurinage
yorikiri
yorikiri
yorikiri
tsukiotoshi
yorikiri
oshidashi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
tsukiotoshi
hatakikomi
Baruto : « [Sur sa victoire pour son retour en
makuuchi] Ah, cela fait bien longtemps que je n’ai pas
combattu en division makuuchi, mais cela dit, je suis
surtout content d’avoir remporté ce combat en restant
fidèle à mon style où je pousse mon adversaire en
avançant. C’était du sumo non ? [Sur ses ambitions
pour ce tournoi] Comme je tiens une excellente forme,
je vais indéniablement viser un kachi-koshi. » Mainichi
Wakanoho : « [Sur sa première victoire en makuuchi,
prise sur son compatriote russe Hakurozan]
Hakurozan habite près de chez moi et c’est un ami
d’enfance en quelque sorte. Avant le tournoi, on s’est
souhaité mutuellement bonne chance, mais pour être
franc, je n’avais vraiment pas envie de l’affronter...
Mais bon, je reste quand même soulagé par cette
victoire. »
Mainichi
Tochinonada : « [Sur sa victoire sur Goeido] Ce matin,
je me suis entraîné, mais la forme n’est pas vraiment
au rendez-vous. Alors j’ai décidé que j’allais employer
la ruse aujourd’hui. Comme prévu, mon adversaire a
été redoutablement tenace. Il devient fort. » Mainichi
« [Sur son jeune adversaire Goeido] Il est vraiment un
lutteur tenace en pleine force de l’âge. [Vous êtes un
mur infranchissable pour les jeunes ?] Oh non, je vous
assure. Petit à petit, ils vont m’abattre. »
Sanspo
Ama : « [Sur sa belle victoire sur Kotomitsuki] Il a
essayé de me tirer à un moment donné. Quand on
devient ozeki, on a plus de pression et on est plus
nerveux au début. Remporter son combat lors du
premier jour, c’est vraiment important. »
Mainichi
Kotomitsuki : « [Sur sa défaite contre Ama] J’ai été
complètement nul. Je n’appelle pas cela du sumo ce
que j’ai fait. Même en perdant, mais de belle façon,
mon état d’esprit changerait et serait vraiment positif. »
Mainichi
Kotoshogiku-Hakuho
Kumagatani oyakata, mentor de Hakuho : « [Sur
Kotoshogiku qui a battu son poulain Hakuho] Son
adversaire est quelqu’un qui attaque franchement sans
fioriture. Si Hakuho avait gardé son calme dans ce
combat, il n’aurait pas eu de problème. »
Mainichi
Kitanoumi rijicho : « [Sur la défaite de Hakuho, alors
qu’il avait déjà perdu le premier jour au tournoi
précédent] Le premier jour est un jour particulier pour
le yokozuna. Il y est très nerveux. [Sur la prestation de
Le Monde du Sumo
Tomozuna oyakata, maître de Kaio : « [Sur une
possible retraite de Kaio] Non, on n’y est pas encore.
Ce n’est que le premier jour. Je peux vous assurer qu’il
va bien. »
Sanspo
Homasho : « [Sur sa défaite contre Chiyotaikai] Pour
ce tournoi près de chez moi, je rencontre un aîné, qui
est aussi du coin. L’ozeki m’a bien poussé et il l’a fait
vraiment complètement. Je n’ai rien pu faire. C’est
vraiment regrettable. »
Mainichi
Takanohana oyakata : « [Sur Kaio qui peut devenir le
4ème lutteur de l’histoire ayant comptabilisé le plus de
victoires en makuuchi avec 707 unités] On a débuté le
sumo professionnel ensemble et on s’est tenu
compagnie durant tout ce chemin. Je veux lui dire qu’il
tienne bon et qu’il ne lâche rien. »
Sanspo
Dejima : « [Sur sa victoire sur Aminishiki] L’écartement
avec mon adversaire était conséquent et j’ai mangé
beaucoup de ses tsuppari. Je suis content d’avoir pu
attaquer en étant collé à mon adversaire. »
Mainichi
n°25 – décembre 2007
Traduit du japonais par Thierry Perran
13
Kyushu basho 2007 – 2ème journée (futsuka-me)
Hakuho a enfin débuté son tournoi. Il a triomphé de Homasho
en conservant une position bien basse et en faisant jouer sa puissance
de yokozuna, comme il se doit.
Kotomitsuki a lui aussi ouvert son compteur de victoires. Pour
cela, il a dû batailler ferme contre un Kisenosato affûté et, s’il a
semblé en difficulté, il n’en a pas moins dirigé son combat de main de
maître pour expulser son jeune compatriote.
En danger sur ce tournoi (on parle même d’intai), Kaio a,
l’espace d’un combat, restauré toute la grandeur de son sumo. Passant
outre son supposé déclin, l’ozeki a produit un tachi-ai d’une rare
autorité et a enchaîné sur l’expulsion franche de Miyabiyama.
Très vif, Ama a surpris Kotooshu en le prenant littéralement à la
gorge. Incapable de casser cette prise, le Bulgare est logiquement sorti.
Déroulant son inaltérable sumo de poussée, Chiyotaikai a une
nouvelle fois été irrésistible face à Kotoshogiku.
Dans une forme étincelante, Takamisakari a été aussi collant que
le riz gluant, étouffant ainsi toute tentative d’attaque de Tochinonada.
Comme aux plus beaux jours, Dejima a foncé tête baissée sur
Asasekiryu et a entamé une poussée irrésistible jusqu’à l’expulsion.
Autre « vieux » en retour de forme, Wakanosato a superbement
résisté aux attaques de Tamakasuga avant de s’emparer de son
mawashi et de le sortir.
Impressionnant de puissance, Baruto n’a fait qu’une bouchée de
Wakakirin, balancé négligemment hors du dohyo d’une seule main.
Cette journée a été l’occasion de voir deux nouveaux duels entre
Européens. Équilibré, le combat entre Roho et Wakanoho s’est conclu
sur un superbe soulèvement du plus jeune par le plus vieux qui n’avait
plus qu’à le déposer hors du cercle. Suivant fidèlement son frère,
Hakurozan a livré une bataille difficile au corps à corps avec Kokkai
qu’il a laborieusement conclue sur une expulsion.
Juryo
J13e
J14o
J11e
J12o
J9e
J10o
J7e
J8o
J5e
J6o
J3e
J4o
J1e
J2e
Sakaizawa (2-0)
Yoshiazuma (1-1)
Ichihara (2-0)
Asofuji (1-1)
Satoyama (1-1)
Shirononami (1-1)
Kitataiki (1-1)
Masatsukasa (1-1)
Chiyohakuho (1-1)
Kotokasuga (2-0)
Tochinohana (0-2)
Kitazakura (1-1)
Iwakiyama (2-0)
Hochiyama (1-1)
Sagatsukasa (1-1)
Kyokunankai (0-2)
Jumonji (0-2)
Katayama (1-1)
Mokonami (0-2)
Hoshihikari (2-0)
Koryu (2-0)
Ushiomaru (0-2)
Shunketsu (1-1)
Ryuo (0-2)
Shimootori (2-0)
Otsukasa (1-1)
Hakuba (1-1)
Toyozakura (0-2)
M16e
M14e
M16o
M12e
M13e
M10e
M10o
M8e
M8o
M6e
M6o
M4e
M5e
S1e
M2o
O1e
M1o
O2e
K1o
Y1e
Baruto (2-0)
Kakizoe (1-1)
Kasuganishiki (0-2)
Roho (1-1)
Kokkai (1-1)
Hokutoriki (1-1)
Yoshikaze (1-1)
Wakanosato (2-0)
Takamisakari (2-0)
Tamanoshima (2-0)
Goeido (1-1)
Toyonoshima (1-1)
Takekaze (1-1)
Aminishiki (1-1)
Dejima (2-0)
Kotomitsuki (1-1)
Miyabiyama (0-2)
Kotooshu (1-1)
Kotoshogiku (1-1)
Hakuho (1-1)
oshidashi
oshidashi
uwatenage
tsuridashi
yorikiri
okuridashi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
hatakikomi
yorikiri
kotenage
hikiotoshi
oshidashi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
oshidashi
oshidashi
yorikiri
M15o
M15e
M14o
M13o
M12o
M11e
M9o
M9e
M7o
M7e
M5o
M4o
M3o
M3e
S1o
M2e
O2o
K1e
O1o
M1e
Wakakirin (1-1)
Tochiozan (1-1)
Kaiho (1-1)
Wakanoho (1-1)
Hakurozan (1-1)
Tosanoumi (1-1)
Futeno (1-1)
Tamakasuga (0-2)
Tochinonada (1-1)
Toyohibiki (0-2)
Kasugao (0-2)
Kyokutenho (1-1)
Tokitenku (1-1)
Kakuryu (0-2)
Asasekiryu (1-1)
Kisenosato (1-1)
Kaio (1-1)
Ama (2-0)
Chiyotaikai (2-0)
Homasho (0-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
Aminishiki : « [Victoire contre Kakuryu malgré des
attaques en tsuppari] J’ai su encaisser ses tsuppari
tout en restant calme. J’en ai mis quelques-uns moi
aussi alors que je pensais attaquer par le bas. »
Mainichi
réserve alors il faut en finir rapidement. [Sur sa 707ème
victoire en makuuchi dépassant le yokozuna
Musashimaru] Je ne prête aucune attention à aucun
record. Plus que tout, je veux me concentrer sur mon
adversaire de chaque jour pendant ce tournoi. C’est ce
qui est crucial. »
Mainichi
Homasho : « [Défaite contre le yokozuna malgré une
bonne prise main gauche] Je ne voulais pas la prendre
trop profond mais c’est justement ce que j’ai fait.
J’aurais dû la prendre de plus bas. Une fois que j’ai
laissé mon côté droit c'en était fini. »
Mainichi
Jijipress
Hochi
Hakuho : « J’ai visionné mon match perdu d’hier. Je
me suis rendu compte que si j’avais eu une prise
c’était gagné mais ce n’était pas le cas. »
Sanspo
J14e
J13o
J12e
J11o
J10e
J9o
J8e
J7o
J6e
J5o
J4e
J3o
J2o
J1o
Makuuchi
Alain Colas
Ils ont dit...
okuritaoshi
yoritaoshi
yorikiri
hatakikomi
hikiotoshi
yoritaoshi
hikiotoshi
okuritaoshi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
yorikiri
yorikiri
hatakikomi
Yomiuri
Ama : « [Vainqueur de l’ozeki Kotooshu] L’ozeki n’a
rien pu faire. Je voulais aller vers lui mais j’ai constaté
que sa gorge était libre. J’aurais perdu plus de force au
tachi-ai en allant chercher son mawashi. J’ai donc
décidé de le frapper très fort dès le départ. » Mainichi
« Un bon sumo peut vraiment vous mettre en
confiance. »
Sanspo
Kakuryu-Aminishiki
Kotoshogiku : « [Alors qu’il doit affronter Kaio, son
aîné et compatriote de Fukuoka, le troisième jour] Je
ne pense pas du tout à cela. Je pense seulement à
tout donner. »
Mainichi
Goeido : « [Victoire sur Kasugao] J’ai tout fait pour
éviter qu’il ne me balance en allant chercher sa
jambe. »
Mainichi
Tamanoshima : « [Victoire sur Toyohibiki qui a mis un
pied dehors malencontreusement] Je n’ai rien fait pour
mériter cette victoire. »
Mainichi
Takamisakari : « [Victoire malgré le fait que son
adversaire Tochinonada était dans sa position favorite]
Mon adversaire a été bon. Mais comme moi aussi j’ai
eu une bonne prise main droite, je me suis mis en
mode offensif rapidement pour l’emporter. » Mainichi
Ama-Kotooshu
Kotooshu : « [Défaite contre Ama] J’ai senti que
j’étais en retard sur le tachi-ai. »
Mainichi
Kotomitsuki : « [Encore très anxieux] Je sors
rapidement du tachi-ai mais il me manque encore du
poids. J’ai simplement gagné en utilisant mes mains. »
Mainichi
Le Monde du Sumo
Tochiozan : « [Première victoire après un mono-ii] J’ai
cru que mon adversaire avait touché le sol en premier
mais je suis parti en avant moi aussi. A partir de
maintenant, je dois combattre en étant plus à l’aise
mentalement. »
Mainichi
Kaio : « [Beaucoup plus agressif que la veille] J’ai
attaqué vers l’avant. Pour une certaine raison, j’ai
réussi à tout donner aujourd’hui. Je n’ai plus trop de
n°25 – décembre 2007
Miyabiyama-Kaio
Miyabiyama : « [Défaite contre Kaio] Hier, il a pratiqué
une henka alors je l’ai laissé venir mais cela n’a pas
fonctionné. »
Mainichi
Tomozuna oyakata, maître de Kaio : « [Sur le
combat de son poulain] C’est mieux que ce que
j’attendais. Cela retarde l’annonce de son retrait d’au
moins cinq jours ! Il a encore envie de combattre. Ce
ne sera pas facile mais il y a un espoir. Ici à Fukuoka,
les gens avaient l’habitude de nous dire de faire de
notre mieux jusqu’à l’année prochaine. Cette année, ils
nous demandent de ne pas le laisser se retirer à
Fukuoka. »
Mainichi
Chiyotaikai : « [Il bat Kotoshogiku] J’étais déterminé à
ce qu’il ne mette même pas un bras sur moi. Je dois
dire que l’on glisse vraiment sur ce dohyo et qu’il faut
être très attentif. J’ai perdu 8 kilos pour arriver ici mais
maintenant il y a tellement de bonnes choses à
manger. »
Mainichi
Traduit du japonais par Sylvain Morazzani
14
Kyushu basho 2007 – 3ème journée (mikka-me)
Juryo
J14e
J14o
J12e
J11o
J10e
J9e
J8e
J7e
J6e
J5e
J4o
J2e
J3o
J1e
Sagatsukasa (1-2)
Yoshiazuma (1-2)
Jumonji (0-3)
Katayama (1-2)
Mokonami (1-2)
Satoyama (1-2)
Koryu (2-1)
Kitataiki (1-2)
Shunketsu (1-2)
Chiyohakuho (2-1)
Kitazakura (2-1)
Hochiyama (1-2)
Otsukasa (2-1)
Iwakiyama (3-0)
Asahi
Baruto : «
[C'est
la
première fois
depuis un an
qu'il remporte
ses
trois
premiers
combats] Ce
n'est pas mal,
n'est-ce pas ?
[Lors
du
contact durant
le tachi-ai, il
obtint
une
prise intérieure
gauche]
Normalement
je suis meilleur
du côté droit,
mais
du
moment que je
peux
mettre
ma poitrine en
Tochiozan-Baruto
contact,
ça
va. » Mainichi
« [Sur Tochiozan] J'étais un peu stupéfait par ce
tachi-ai. C'était un adversaire que je n'avais jamais
rencontré. Quant à la prise gauche mutuelle, je ne
m'étais jamais retrouvé dans cette configuration,
même à l'entraînement. Mais sans me poser plus de
questions, j'ai décidé d'avancer un petit peu plus. Mes
pieds ont bien suivi. [Le 25 octobre dernier, il fut
surpris lors d'une altercation avec des personnes en
état d'ivresse. A cette occasion, il n'avait pas noué son
mage, était habillé en T-shirt et pantalons courts, ce
qui n'est pas conforme à l'idée que l'on se fait d'un
rikishi. Une forte remontrance fut alors formulée à son
encontre ainsi qu'à celle de son maître Onoe. Depuis,
Baruto semble s'être assagi] Je ne bois que rarement
une bière ou un verre de saké. De plus, je ne sors pas
pour cela. [Ayant conscience de sa blessure au genou
droit, qui fut la cause de ses forfaits sur trois tournois
cette année, il semble avoir adopté un style misant
plus sur sa force physique] En ce moment, plutôt que
les projections, je lutte en avançant. Je pense à mon
genou qui mettra un ou deux ans à se rétablir. Bien
que je veuille être plus percutant, cela m'est assez
difficile. »
Sanspo
Le Monde du Sumo
J13o
J12o
J13e
J10o
J9o
J11e
J7o
J8o
J5o
J6o
J2o
J4e
J1o
J3e
Kyokunankai (1-2)
Asofuji (2-1)
Sakaizawa (3-0)
Shirononami (2-1)
Hoshihikari (2-1)
Ichihara (3-0)
Ushiomaru (1-2)
Masatsukasa (2-1)
Ryuo (1-2)
Kotokasuga (2-1)
Hakuba (1-2)
Shimootori (3-0)
Toyozakura (0-3)
Tochinohana (0-3)
yorikiri
yorikiri
hatakikomi
oshidashi
hatakikomi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
yorikiri
uwatenage
uwatenage
katasukashi
sukuinage
hatakikomi
hatakikomi
yorikiri
katasukashi
yorikiri
yorikiri
uwatenage
M15o
M16e
M13o
M12o
M13e
M10o
M10e
M9o
M8o
M6o
M5o
M4o
M4e
S1o
M3o
O1o
M2o
O2o
M1e
M1o
Wakakirin (1-2)
Baruto (3-0)
Wakanoho (2-1)
Hakurozan (1-2)
Kokkai (2-1)
Yoshikaze (1-2)
Hokutoriki (1-2)
Futeno (1-2)
Takamisakari (3-0)
Goeido (2-1)
Kasugao (1-2)
Kyokutenho (1-2)
Toyonoshima (2-1)
Asasekiryu (2-1)
Tokitenku (2-1)
Chiyotaikai (3-0)
Dejima (2-1)
Kaio (2-1)
Homasho (0-3)
Miyabiyama (0-3)
Makuuchi
M16o
M15e
M14o
M14e
M11e
M12e
M9e
M8e
M7e
M6e
M7o
M5e
M3e
K1e
S1e
M2e
O1e
K1o
O2e
Y1e
Kasuganishiki (1-2)
Tochiozan (1-2)
Kaiho (1-2)
Kakizoe (2-1)
Tosanoumi (1-2)
Roho (2-1)
Tamakasuga (1-2)
Wakanosato (3-0)
Toyohibiki (0-3)
Tamanoshima (2-1)
Tochinonada (1-2)
Takekaze (2-1)
Kakuryu (0-3)
Ama (2-1)
Aminishiki (1-2)
Kisenosato (1-2)
Kotomitsuki (2-1)
Kotoshogiku (1-2)
Kotooshu (2-1)
Hakuho (2-1)
Alain Colas
Ils ont dit...
yoritaoshi
shitatenage
katasukashi
tsukiotoshi
tsuridashi
yorikiri
sukuinage
utchari
yorikiri
tsukidashi
okuridashi
yorikiri
oshidashi
oshidashi
Le vainqueur est indiqué en rouge
Takamisakari : « [Il s'est vengé de Toyohibiki, qui
l'avait poussé hors du dohyo sans ménagement à leur
dernière rencontre] Au dernier tournoi, j'avais montré
une manière de perdre proche de la mort subite. Mon
jeune adversaire prenant de l'aplomb, j'étais très
concentré. »
Sanspo
« [Rassuré après sa troisième victoire] Au dernier
tournoi, j'étais pris dans la tourmente. Maintenant j'ai
retrouvé mon entrain. [Mis en difficulté lors de la
poussée à la gorge de son adversaire, il parvint à
atteindre le mawashi grâce à sa ténacité, puis obtint
une double insertion, pour finalement emmener son
adversaire hors du dohyo] Gagner par un
retournement de situation, c'est super. C'est comme le
catch ou les héros à la télévision ; les héros sont mis
en difficulté au début, mais gagnent forcément à la
fin.»
Nikkan
« [Dans sa région natale d'Aomori, des giboulées hors
saison ont sévi dernièrement] Aux actualités, ils n'ont
pas parlé de Itayanagi, où vivent mes parents. Donc
pas de nouvelle, bonne nouvelle. De toute façon, je me
concentre sur mon sumo. »
Sanspo
Chiyotaikai : « [Il résista à la tentative de projection de
Kisenosato, puis l'emporta finalement] Les projections,
ce n'est pas ma spécialité. Si je saisis le mawashi, je
ne suis guère mieux qu'un jonidan, ou sandanme. Il
m'arrive même alors de perdre contre des jeunes dans
ma heya. »
Sanspo
Kaio : « [Sur son long combat gagné contre
Kotoshogiku] Au tachi-ai, j'ai reculé tout de suite, mais
je suis parvenu à contenir l'avancée de mon
adversaire en relevant ma position. Après j'ai profité du
fait que j'avais un doigt sur son mawashi. »
Nikkan
« [Après avoir obtenu une prise intérieure gauche, il
tira une prise extérieure droite, et se ramena à une
posture avantageuse, et finalement l'emporta] J'ai fait
en sorte de ne pas perdre cette prise droite extérieure.
Si la prise s'était rompue, je ne sais pas ce qui serait
advenu. J'avais l'impression que je pouvais avancer
tout en maintenant ma prise, je ne devais pas lâcher. »
Sanspo
« J'ai pensé à faire une projection. Cependant, dans
ma condition physique, je me serais peut-être blessé.
[Sur sa blessure à la cuisse gauche] La douleur, je
pense que ça va. Mais c'est peut-être la lassitude qui
me fait dire cela. [...] Je n'ai pas d'autre choix que de
surmonter avec volonté les obstacles chaque jour pour
chaque combat.»
Yomiuri
n°25 – décembre 2007
« [Il compte désormais plus de victoires que de
défaites] Ce n'est que le troisième jour, on ne peut
encore rien dire. »
Nikkan
Tomozuna oyakata : « [Qui, malgré le bon début de
Kaio, a un point de vue toujours aussi sévère sur l'état
de celui-ci] Il pourra peut-être tenir comme ça jusqu'au
septième jour...»
Yomiuri
Kokonoe oyakata, chef des juges : « [Lance une
mise en garde à Kaio] S'il continue à effectuer de si
longs combats, il ne pourra pas garder son énergie
très longtemps. »
Yomiuri
Yomiuri
Après avoir brièvement résisté aux franches poussées de
Miyabiyama, Hakuho n’a pas eu à forcer son immense talent pour le
fracasser au sol une fois son mawashi bien en main.
Victorieux pour la deuxième fois consécutive, Kotomitsuki n’a
pourtant pas convaincu. Après avoir supporté la charge de Dejima,
l’ozeki a tout simplement reculé pour le faire tomber.
Autrefois tant redoutée, la prise main droite de Kaio sur
Kotoshogiku ne lui a pas cette fois-ci donné une victoire facile.
Toutefois, si l’ozeki a été laborieux pour sortir Kotoshogiku, ce n’en
était pas moins une victoire précieuse.
Palpitant, le combat entre Chiyotaikai et Kisenosato aura vu une
première attaque de Kisenosato suivie d’une fulgurante contre-attaque
de Chiyotaikai annihilée par un superbe utchari de Kisenosato. Hélas
pour ce dernier, son talon avait touché l’extérieur du cercle...
Chanceux, Kotooshu doit sa victoire à la maladresse de
Homasho qui a posé le pied à l’extérieur lors de leur empoignade.
Agressifs et percutants, Ama et Aminishiki n’ont pas été
récompensés de leurs efforts. Asasekiryu a évité la charge d’Ama qui
s’est étalé de tout son long, tout comme Aminishiki face à Tokitenku.
Takamisakari est au sommet de son art sur ce basho. Face à la
puissance brute de Toyohibiki, le favori de la foule a une nouvelle fois
plié sans rompre pour enchaîner sur une expulsion autoritaire.
Poursuivant sur sa lancée, Baruto n’a pas eu de difficulté à contrer
Tochiozan, plein de bonne volonté mais manquant de puissance.
Facétieux, Wakanoho a remis au goût du jour une spécialité de
Hayateumi : une sorte de saut de cabri dès le tachi-ai qui envoie
l’adversaire, en l’occurrence Kaiho, à terre.
Homérique, le combat entre Toyonoshima et Kakuryu a été long
et éprouvant. Après une résistance héroïque, Toyonoshima a temporisé
et a fini par trouver l’ouverture sous la forme d’une belle projection.
Hakuho-Iwakiyama
Hakuho : « [Au tachi-ai alors qu'il était repoussé par
les frappes de son adversaire, il parvint à insérer son
bras droit. Ensuite il obtint une prise extérieure droite
qui lui permit d'effectuer une projection au milieu de
dohyo] J'ai obtenu ma prise extérieure à un bon
endroit. Mon tachi-ai était faible, mais après ma
détermination a repris le dessus. »
Nikkan
« Les frappes et poussés de Iwakiyama étaient fortes,
mais j'ai pu me mettre dans ma posture préférée. A
partir de maintenant, je lutte à ma façon. »
Sanspo
« Deuxième victoire d’affilée alors qu'il avait
commencé son tournoi par une défaite] Ça s'améliore
progressivement. Après tout, un tournoi dure quinze
jours. »
Nikkan
Kitanoumi rijicho : « [À propos du combat de
Hakuho] Une fois l’insertion à droite obtenue, il lui était
facile d'obtenir sa prise extérieure. Il a su garder son
calme. »
Sponichi
Traduit du japonais par Emmanuel Stawiarski
15
Kyushu basho 2007 – 4ème journée (yokka-me)
Juryo
J12e
J11e
J10e
J13o
J8e
J11o
J6e
J9e
J5e
J7e
J2e
J4e
J1e
J3e
Jumonji (0-4)
Ichihara (3-1)
Mokonami (1-3)
Kyokunankai (1-3)
Koryu (3-1)
Katayama (2-2)
Shunketsu (1-3)
Satoyama (1-3)
Chiyohakuho (2-2)
Kitataiki (1-3)
Hochiyama (1-3)
Shimootori (4-0)
Iwakiyama (4-0)
Tochinohana (0-4)
M15e
M13e
M16e
M12e
M11e
M9e
M8e
M10o
M7e
M6e
M5e
M4e
M3e
S1e
M3o
O2e
K1e
O1e
M1e
Y1e
Tochiozan (2-2)
Kokkai (2-2)
Baruto (4-0)
Roho (2-2)
Tosanoumi (1-3)
Tamakasuga (1-3)
Wakanosato (4-0)
Yoshikaze (2-2)
Toyohibiki (1-3)
Tamanoshima (2-2)
Takekaze (2-2)
Toyonoshima (3-1)
Kakuryu (1-3)
Aminishiki (2-2)
Tokitenku (2-2)
Kotooshu (2-2)
Ama (2-2)
Kotomitsuki (3-1)
Homasho (0-4)
Hakuho (3-1)
Kimura Tamamitsu-Asasekiryu
un manque de politesse envers Asasekiryu bien sûr,
mais également envers Asashoryu. J'aimerais que l'on
fasse attention à ce genre de chose. »
Hochi
Chiyotaikai : « [Sur l'erreur qu'a fait l'arbitre déclarant
Asashoryu au lieu d'Asasekiryu] N'est-ce pas parce
qu'Asasekiryu a montré un sumo semblable à celui
d'Asashoryu? »
Sanspo
« [Sur l'entame ratée de son combat] J'ai pensé qu'une
frappe des deux mains constituerait une mesure tout à
fait suffisante. [Celle-ci s'avéra un vrai désastre ;
laissant ses deux flancs à découvert, son adversaire
s'inséra des deux cotés, puis l'accula à la limite du
dohyo] Ses bras sont rentrés plus bas que je ne le
pensais. »
Yomiuri
« [C'est au moment où il était acculé qu'il contreattaqua, en levant le pied gauche de son adversaire
par son pied droit, comme au judo, pour terminer par
une clef de bras] Si je perds au style de sumo, je ne
veux pas perdre au résultat. A ces moments-là, je fais
appel à des choses que j'ai apprises dans le passé. »
Nikkan
« J'ai réagi d'un seul coup. [...] Que ce soit hier ou
aujourd'hui, si je suis acculé, je n'abandonne pas.
C'est comme ça que je gagne. [...] Le sumo de
poussée, il n'y a que ça que je m'astreins à pratiquer.»
Yomiuri
« Je n'avais pas le meilleur sumo, mais j'ai gagné au
résultat. »
Sanspo
« [Avant le tournoi, il a multiplié les shiko et suriashi
qui constituent l'entraînement de base] Grâce à cela,
mon bassin est devenu plus lourd. »
Nikkan
Kimura Tamamitsu, arbitre : « [A propos de l'erreur
de nom qu'il a commise] J'avais bien eu l'intention
d'appeler Asasekiryu. Je n'ai rien entendu venant du
groupe des juges. [Il n'aura pas entendu la demande
de correction du chef des juges Mihogaseki] » Mainichi
« [Malgré la video qui prouve qu'il a fait la confusion]
J'ai bien dit Asasekiryu. Je n'ai pas souvenir d'avoir dit
autre chose. »
Sponichi
Mihogaseki, chef adjoint des juges : « [En colère
envers l'arbitre juge Kimura Tamamitsu qui n'a pas
corrigé son erreur, malgré sa demande] C'est un
manque de politesse envers les deux rikishi. » Sanspo
Kitanoumi : « [Sur la confusion de l'arbitre avec le
nom d'Asashoryu au lieu de celui d'Asasekiryu] C'est
Le Monde du Sumo
Sagatsukasa (2-2)
Sakaizawa (4-0)
Yoshiazuma (2-2)
Shirononami (3-1)
Asofuji (2-2)
Masatsukasa (2-2)
Hoshihikari (3-1)
Kotokasuga (3-1)
Ushiomaru (2-2)
Ryuo (2-2)
Kitazakura (3-1)
Hakuba (1-3)
Otsukasa (2-2)
Toyozakura (1-3)
yorikiri
yorikiri
yorikiri
tsukidashi
hatakikomi
oshidashi
oshidashi
utchari
oshidashi
yorikiri
yorikiri
yorikiri
yoritaoshi
yorikiri
yorikiri
yorikiri
kotenage
hatakikomi
oshidashi
yorikiri
M14o
M16o
M13o
M15o
M14e
M12o
M10e
M8o
M9o
M7o
M6o
M5o
M4o
K1o
S1o
M2o
O1o
M1o
O2o
M2e
Kaiho (1-3)
Kasuganishiki (2-2)
Wakanoho (2-2)
Wakakirin (2-2)
Kakizoe (3-1)
Hakurozan (2-2)
Hokutoriki (1-3)
Takamisakari (3-1)
Futeno (1-3)
Tochinonada (2-2)
Goeido (3-1)
Kasugao (1-3)
Kyokutenho (1-3)
Kotoshogiku (1-3)
Asasekiryu (3-1)
Dejima (3-1)
Chiyotaikai (4-0)
Miyabiyama (0-4)
Kaio (3-1)
Kisenosato (1-3)
Le vainqueur est indiqué en rouge
Yomiuri
Sponichi
Asasekiryu : « [Au sujet de la confusion de l'arbitre
qui l'a nommé plusieurs fois Asashoryu au lieu
d'Asasekiryu] Quand je suis monté sur le dohyo, c'était
Asashoryu. Bien que je me sois dit qu'il s'était trompé,
j'ai lutté. A la désignation du vainqueur, il a encore dit
Asashoryu. Puis il l'a dit encore une fois...
Heureusement que j'ai gagné, mais si j'avais perdu.
J'ai pensé qu'aucun prix ne me serait peut-être attribué.
[...] Dans le passé, alors que j'étais déjà dans la
makuuchi, il m'est arrivé que l'on me confonde avec
Asashoryu, mais c'était un autre arbitre, je crois. »
Sanspo
« Des fans ont déjà fait ce genre d'erreur à mon
propos, mais venant d’un arbitre, c'est désemparant.
C'était déjà arrivé il y a quelques années, mais c'est
toujours assez dommage. »
Nikkan
J14e
J13e
J14o
J10o
J12o
J8o
J9o
J6o
J7o
J5o
J4o
J2o
J3o
J1o
Makuuchi
Alain Colas
Ils ont dit...
oshidashi
yorikiri
yorikiri
tsukidashi
oshitaoshi
kotenage
shitatenage
oshidashi
yorikiri
hatakikomi
oshidashi
yorikiri
abisetaoshi
sotogake
Chiyotaikai-Ama
Kaio : « Je suis satisfait d'avoir attaqué. Le premier
jour, j'ai perdu à cause d'un sumo mi-figue mi-raisin. Si
n°25 – décembre 2007
avec un tel sumo, je me blesse en plus, j'aurai des
regrets, donc j'ai décidé d'y aller. »
Sanspo
« [Son regard ne semble plus hagard, comme il
pouvait l'être au premier jour] Si on a peur, on a beau
lutter, il ne peut rester que des regrets. Il n'y a pas
d'autre choix que d'avancer. »
Mainichi
« [Sur sa blessure à la cuisse gauche] Plus que de la
douleur, j'ai un sentiment de malaise. Si je me blesse,
c'est fini. J'ai constamment cette inquiétude. » Nikkan
Wakanosato : « [Ne faisant pas grand cas des harite
reçus de Hokutoriki] J'ai reçu deux forts harite, de la
part d'un cadet en plus ! Cela fait quatre jours que je
reste concentré. C'est pas mal. [Vous êtes sur une
lancée de victoires consécutives ?] Ne vous en faites
pas, je vais perdre à un moment ou à un autre ! »
Sanspo
Asahi
Commencé par un échange particulièrement viril de tsuppari, le
combat entre Hakuho et Kisenosato a vite dérivé au corps à corps.
Dans ce cas de figure, le yokozuna l’a logiquement emporté.
C’est avec hargne que Kaio a remporté son combat contre
Homasho. N’ayant plus la force de conclure rapidement, l’ozeki est
allé chercher au fond des tripes l’énergie nécessaire à l’expulsion de
son jeune adversaire, à la plus grande joie du public.
Surpris par la vivacité d’Ama, Chiyotaikai a été contraint de
lutter au corps à corps. Malgré ce handicap (pour lui), l’ozeki s’est
révélé suffisamment adroit pour crocheter Ama et le faire tomber. Il a
certes posé son bras avant mais la règle du corps mort a prévalu.
Manifestement gêné par son genou blessé, Kotooshu est apparu
sur la défensive face à Dejima. On ne peut pas dire qu’il s’agissait de
l’idée du siècle pour contrer le sumo toujours percutant de l’ex-ozeki.
Simple et efficace, Kotomitsuki a brièvement supporté la charge
de Miyabiyama puis l’a laissé choir. Classique.
Percutant au tachi-ai, Aminishiki a conservé son avantage tout
au long de son combat face à Kotoshogiku jusqu’à l’expulsion.
Si Baruto a remporté son quatrième succès d’affilée, il n’en a
pas moins souffert pour s’imposer face à un Wakanoho vindicatif. Il
ne doit son salut qu’à une force nettement supérieure au corps à corps.
Invaincu lui aussi, Wakanosato a poursuivi sur sa lancée en
poussant, non sans mal, Hokutoriki hors du dohyo.
Lorsqu’il perd, Takamisakari a l’habitude de boiter. Cette foisci, après une chute impressionnante dans le public provoquée par
Yoshikaze, le chouchou du public avait de bonnes raisons de boiter
puisqu’il a déclaré forfait pour le lendemain.
Luttant tout en maîtrise malgré sa relative inexpérience, Goeido
a parfaitement dirigé son combat face à Takekaze qu’il a voulu
projeter pour finalement l’achever sur une expulsion.
Hokutoriki-Wakanosato
Homasho : « [A perdu contre Kaio sans avoir montré
quelque chose de bon] Une fois au contact, c'était
misérable ! »
Mainichi
Hakuho : « [Après une lutte pour l'obtention de la prise
intérieure, des tsuppari s'échangèrent, mais il arriva à
passer ses deux bras, pour finalement emmener
Kisenosato hors du dohyo] Mes mouvements ont visé
les flancs laissés sans garde par mon adversaire. J'ai
pu ainsi bouger. »
Nikkan
« Ce fut un peu chaud ! [Vraiment ? Avez-vous eu peur
un moment ?] Aucunement. J'ai pris le temps de poser
ma respiration, puis j'ai avancé ensuite. Mon corps
bouge bien. »
Mainichi
« [Vous n'avez pas tenté de soulever votre adversaire
à la fin ?] Non ! Par pure gentillesse de ma part ! »
Sanspo
Traduit du japonais par Emmanuel Stawiarski
16
Kyushu basho 2007 – 5ème journée (itsuka-me)
Hakuho a été mis en danger par Dejima. Devant l’esquive de ce
dernier, le yokozuna a vacillé sans tomber et a eu la présence d’esprit
d’éviter la charge de contre-attaque, ce qui a fait chuter Dejima.
Difficile combat également pour Kotomitsuki qui s’est heurté à
un Kakuryu résistant au corps à corps. Pour abréger un combat qui
s’annonçait long, l’ozeki a sorti sa spécialité : un uchimuso aux petits
oignons et irrésistible.
L’autre ozeki de la Sadogatake, Kotooshu, a été moins inspiré
face à son rival de toujours, Kisenosato. Malgré une résistance
héroïque, le Bulgare n’a pu éviter une expulsion nette et sans bavure.
Face à un Ama saignant et se comportant comme un lourd, Kaio
n’a opposé qu’une résistance symbolique à l’expulsion.
Inversement, Chiyotaikai a été le bourreau de Miyabiyama qu’il
a pris à la gorge sans lui laisser le temps de respirer.
Toujours invaincu, Baruto a poursuivi sur sa lancée en disposant
tranquillement de Hakurozan sur un classique yorikiri.
Par contre, Wakanosato a manqué une occasion de rester en tête
en tombant dans le piège de la henka de Tochinonada accompagnée
d’une reconduite au delà des limites du dohyo.
Dans son style bondissant habituel, Kotoshogiku a fait étalage
de sa maîtrise pour sortir Asasekiryu avec dynamisme.
Mis en difficulté par la puissance de son adversaire, Aminishiki
a bien failli se faire expulser par Homasho mais il a agi en vieux
renard des dohyo en le projetant avant de sortir.
Surprenant pour son premier tournoi dans le haut des rangs
maegashira, Goeido a fait preuve d’une belle technique pour venir à
bout de Futeno, bien déstabilisé pour mieux préparer une projection
de toute beauté.
Autre jeune prometteur, Wakanoho s’est débarrassé sans
difficulté de Kasuganishiki après une courte lutte au corps à corps.
Juryo
J14e
J14o
J10e
J13o
J11e
J8e
J9e
J7e
J6o
J4e
J3e
J2e
J5e
J1e
Sagatsukasa (2-3)
Yoshiazuma (2-3)
Mokonami (1-4)
Kyokunankai (1-4)
Ichihara (4-1)
Koryu (3-2)
Satoyama (1-4)
Kitataiki (1-4)
Kotokasuga (3-2)
Shimootori (5-0)
Tochinohana (0-5)
Hochiyama (1-4)
Chiyohakuho (3-2)
Iwakiyama (4-1)
M16o
13e
M16e
M12e
M11e
M14o
M10e
M8e
M9o
M5e
M6e
M4e
M5o
K1o
S1e
K1e
O2e
M1o
O1e
Y1e
Kasuganishiki (2-3)
Kokkai (3-2)
Baruto (5-0)
Roho (3-2)
Tosanoumi (1-4)
Kaiho (2-3)
Hokutoriki (2-3)
Wakanosato (4-1)
Futeno (1-4)
Takekaze (2-3)
Tamanoshima (2-3)
Toyonoshima (4-1)
Kasugao (1-4)
Kotoshogiku (2-3)
Aminishiki (3-2)
Ama (3-2)
Kotooshu (2-3)
Miyabiyama (0-5)
Kotomitsuki (4-1)
Hakuho (4-1)
Asofuji (3-2)
Katayama (3-2)
Sakaizawa (5-0)
Hoshihikari (4-1)
Masatsukasa (2-3)
Jumonji (1-4)
Ushiomaru (3-2)
Shirononami (4-1)
Kitazakura (4-1)
Shunketsu (1-4)
Hakuba (2-3)
Otsukasa (3-2)
Toyozakura (1-4)
Ryuo (3-2)
yorikiri
hikiotoshi
yorikiri
hikiotoshi
oshitaoshi
sukuinage
fusen
okuridashi
shitatedashinage
hatakikomi
tsukiotoshi
hikiotoshi
hikiotoshi
yorikiri
tsukiotoshi
oshidashi
yorikiri
tsukidashi
uchimuso
sukuinage
M13o
M15o
M12o
M14e
M15e
M10o
M8o
M7o
M6o
M9e
M4o
M7e
M3o
S1o
M1e
O2o
M2e
O1o
M3e
M2o
Wakanoho (3-2)
Wakakirin (2-3)
Hakurozan (2-3)
Kakizoe (3-2)
Tochiozan (3-2)
Yoshikaze (2-3)
Takamisakari (3-2)
Tochinonada (3-2)
Goeido (4-1)
Tamakasuga (2-3)
Kyokutenho (2-3)
Toyohibiki (1-4)
Tokitenku (3-2)
Asasekiryu (3-2)
Homasho (0-5)
Kaio (3-2)
Kisenosato (2-3)
Chiyotaikai (5-0)
Kakuryu (1-4)
Dejima (3-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
Jijipress
Yomiuri
est invaincu jusqu’ici] Il reste dix jours. Je veux être
présent tous les jours. Je fais en sorte de ne pas
m’affaiblir au fur et à mesure du tournoi. [Il est seul en
tête avec Baruto] Je ne me réjouis pas trop. Je reste
concentré. »
Sanspo
Jijipress
Baruto : « [Qui reste invaincu grâce à un puissant
yorikiri sur Hakurozan] Je ne savais pas ce que mon
adversaire allait faire alors j’ai avancé sans
m’arrêter. »
Sanspo
J12o
J11o
J13e
J9o
J8o
J12e
J7o
J10o
J4o
J6e
J2o
J3o
J1o
J5o
Makuuchi
Alain Colas
Ils ont dit...
okuritaoshi
hatakikomi
yorikiri
uwatenage
sukuinage
yorikiri
tsukiotoshi
yorikiri
yorikiri
yorikiri
shitatenage
sukuinage
oshidashi
oshidashi
Kisenosato-Kotooshu
Aminishiki-Homasho
Wakanosato : « [Battu par Tochinonada malgré un
sumo irréprochable] J’ai vraiment attaqué avec
résolution ! On ne peut rien faire contre ce genre de
défaites ! »
Sanspo
Goeido : « [Le nouveau promu affiche un score de 41] C’est mieux que ce que j’espérais ! La seule chose
à laquelle je pense c’est de toujours bouger le premier
et c’est bien, non ? »
Sanspo
Homasho : « [Décidément hors du coup] Mon
physique ça va. Mais je n’ai aucune vista du sumo.
C’est la pagaille ! »
Sanspo
Chiyotaikai : « [Vainqueur de Miyabiyama contre
lequel il restait sur trois défaites consécutives]
Aujourd’hui, tout s’est passé comme je l’avais prévu. [Il
Le Monde du Sumo
Ama : « [Qui accroche un troisième ozeki (dans l’ordre
Kotomitsuki, Kotooshu, Kaio) à son tableau de chasse]
Ah, ce serait bien si j’avais aussi battu Chiyotaikai ! »
Sanspo
Kaio : « [Vaincu par Ama après trois tachi-ai] Je ne
sais pas si on peut dire que j’ai eu du mal au tachi-ai.
En face, il était rapide. [Sa série de victoires
s’interrompt] Ah, il n’y a rien à y faire. »
Sanspo
Yomiuri
Baruto-Hakurozan
Hakuho : « [Quatrième victoire d’affilée pour le
yokozuna, face à Dejima] Mon tachi-ai était bon donc
mes jambes sont bien parties. À la fin aussi, j’ai placé
une bonne insertion à droite. »
Yomiuri
Kotomitsuki : « [Score de 4-1 pour l’ozeki qui souffre
de calculs biliaires depuis l’avant tournoi] J’accumule
les victoires mais c’est un sumo qui n’est pas très
convaincant. »
Sanspo
Kisenosato : « [Il a défait Kotooshu qui l’avait battu six
fois de suite] Je ne me rappelle pas trop le
déroulement du combat. Ce que je me rappelle c’est la
fin. [Depuis la division makushita, il a fait de Kotooshu
un rival particulier] Je veux vite le rattraper. » Sanspo
n°25 – décembre 2007
Dejima-Hakuho
Traduit du japonais par Nadine Rayon
17
Kyushu basho 2007 – 6ème journée (muika-me)
La série d’invincibilité de Baruto tombe enfin. Jusque-là irrésistible,
l’Estonien se voit victime de sa taille contre le petit Kakizoe et ne parvient
pas à contrôler son élan, pour se faire éjecter sans foi ni loi !
Surprenant basho mené en revanche par Wakanosato. D’habitude
accusé de nonchalance, ce dernier résiste aux assauts de Tamanoshima
et l’emporte après une lutte acharnée. A propos de beaux combats, que
dire de celui de Goeido contre l’expérimenté Mongol Kyokutenho !
Le jeune Japonais confirme ses bonnes dispositions de l’Aki basho et
ne s’en laisse pas compter pour placer un splendide kotenage et
figurer dans le peloton de tête.
Un peloton de tête que ne connaîtra pas Miyabiyama. L’ancien
ozeki n’avait jusqu’à présent pas connu la moindre victoire, perdant
tous ses combats les uns après les autres. Enfin, face au sekiwake
Asasekiryu moyen pour l’instant, sa puissance parle de nouveau et lui
permet de sortir un peu la tête de l’eau.
Ce n’est pas le cas de Homasho qui continue lui sa descente aux enfers.
Il faut dire que ce n’est sans doute pas face au robuste Kotomitsuki, très en
forme, qu’il pouvait espérer quelque chose. L’ozeki reste bien placé mais ce
n’est pas le cas de tous ses compères, à commencer par Kotooshu. Le
Bulgare semble dans une très mauvaise passe. Ayant obtenu le kachi-koshi
d’extrême justesse il y a deux mois, la route semble cette fois-ci bien
compliquée après sa défaite face à Tokitenku, où le géant part à la renverse.
Un chemin semé d’embûches que Kaio ne finit pas non plus d’emprunter.
Le vétéran, après avoir dominé le combat, ne peut conclure et chute face à
Dejima, dont le niveau affiché rappelle le temps où il était ozeki.
Finalement, le meilleur des ozeki se nomme aujourd’hui Chiyotaikai,
toujours leader invaincu et qui expédie tranquillement à doses de tsuppari
le pauvre Aminishiki. Toutefois, Hakuho reste dans les temps et suit ses
adversaires à la trace. Le combat entre Mongols a tourné court en faveur
du yokozuna, vainqueur sans difficulté de son compatriote Kakuryu.
Juryo
J14e
J13e
J13o
J10e
J12e
J11o
J8e
J8o
J4e
J7o
J3e
J2e
J3o
J1e
Sagatsukasa (2-4)
Sakaizawa (6-0)
Kyokunankai (2-4)
Mokonami (2-4)
Jumonji (1-5)
Katayama (3-3)
Koryu (4-2)
Masatsukasa (3-3)
Shimootori (6-0)
Ushiomaru (3-3)
Tochinohana (0-6)
Hochiyama (2-4)
Otsukasa (3-3)
Iwakiyama (5-1)
ms1e
J14o
J12o
J11e
J10o
J9o
J9e
J6o
J7e
J4o
J6e
J5o
J2o
J5e
Tochinoshin (4-0)
Yoshiazuma (2-4)
Asofuji (3-3)
Ichihara (4-2)
Shirononami (5-1)
Hoshihikari (5-1)
Satoyama (1-5)
Kotokasuga (3-3)
Kitataiki (1-5)
Kitazakura (5-1)
Shunketsu (2-4)
Ryuo (3-3)
Hakuba (3-3)
Chiyohakuho (3-3)
oshidashi
oshidashi
oshidashi
yorikiri
oshidashi
oshidashi
hikiotoshi
hikiotoshi
yorikiri
okuridashi
tsukiotoshi
kotenage
yorikiri
oshidashi
yorikiri
yorikiri
sukuinage
katasukashi
oshidashi
uwatenage
M16e
M14o
M13o
M12o
M15e
M10o
M12e
M9o
M8e
M7o
M5o
M4o
M4e
K1o
S1o
M1e
O2o
M3o
O1o
M3e
Baruto (5-1)
Kaiho (2-4)
Wakanoho (3-3)
Hakurozan (2-4)
Tochiozan (4-2)
Yoshikaze (2-4)
Roho (4-2)
Futeno (1-5)
Wakanosato (5-1)
Tochinonada (4-2)
Kasugao (1-5)
Kyokutenho (2-4)
Toyonoshima (4-2)
Kotoshogiku (3-3)
Asasekiryu (3-3)
Homasho (0-6)
Kaio (3-3)
Tokitenku (4-2)
Chiyotaikai (6-0)
Kakuryu (1-5)
Makuuchi
M14e
J1o
M15o
M16o
M10e
M13e
M9e
M11e
M6e
M5e
M7e
M6o
M2e
K1e
M1o
O1e
M2o
O2e
S1e
Y1e
Kakizoe (4-2)
Toyozakura (2-4)
Wakakirin (3-3)
Kasuganishiki (3-3)
Hokutoriki (2-4)
Kokkai (4-2)
Tamakasuga (2-4)
Tosanoumi (2-4)
Tamanoshima (2-4)
Takekaze (2-4)
Toyohibiki (2-4)
Goeido (5-1)
Kisenosato (3-3)
Ama (3-3)
Miyabiyama (1-5)
Kotomitsuki (5-1)
Dejima (4-2)
Kotooshu (2-4)
Aminishiki (3-3)
Hakuho (5-1)
Vincent Rouzé
Le vainqueur est indiqué en rouge
précipité. Il faut que je continue d’attaquer. Je ferais de
mon mieux demain. »
Sanspo
Ils ont dit...
yorikiri
shitatenage
okuridashi
yoritaoshi
yoritaoshi
shitatenage
okuridashi
okuritsuridashi
oshidashi
okuridashi
sukuinage
uwatenage
yorikiri
okuridashi
Mainichi
Goeido : « [Victoire contre Kyokutenho] Je n’avais pas
vraiment prévu ce lancer. Cependant, cela fait un
moment que j’essaye ce genre de mouvement quand
mon corps bouge naturellement. Je me suis bien
entraîné et même si je suis dans une position
désavantageuse, je n’abandonne pas. [Sur sa
fulgurante montée dans le banzuke et les espoirs
misés sur lui] Je n’ai pas changé de sentiment. Je ne
suis pas encore au top du top. Je dois continuer à
apprendre tournoi après tournoi. »
Sanspo
au jour 12, je commencerais à être nerveux mais ce
n’est que la journée 6. Nous n’en sommes qu’au tiers
du tournoi. »
Sanspo
Kokonoe oyakata, maître de Chiyotaikai : « Son
corps bouge mieux depuis qu’il a perdu 8 kilos.
Jusqu’à maintenant je suis satisfait du sumo qu’il
pratique. »
Sponichi
Yomiuri
Aminishiki : « [15ème défaite face à Chiyotaikai] Est-ce
que quelqu’un peut me dire comment gagner ? Peutêtre qu’il faut changer quelque chose au tachi-ai ? »
Sanspo
Takamisakari : « J’ai le genou droit très gonflé. »
Sanspo
Dejima-Kaio
Hakuho : « [67ème victoire de l’année pour le yokozuna
après sa victoire contre Kakuryu] C’est la première fois
que j’obtiens ce prix. Je suis content. Cependant, la
victoire en championnat reste mon objectif et je reste
concentré seulement sur cela. »
Sanspo
Sanspo
Kotooshu-Tokitenku
Sanspo
Kotooshu : « [Battu par Tokitenku] Mon genou me fait
tellement mal que je suis incapable de pratiquer un
bon sumo. »
Sanspo
Azumazeki oyakata, maître de Takamisakari : « Si
cela dégonfle il pourra revenir dans deux jours ; si
lundi il faut encore lui mettre un strap, je pense qu’il
faudra encore un peu attendre avant de revenir. »
Sanspo
Kyokutenho-Goeido
Kyokutenho : « Le sumo de Goeido est excellent. Dès
que je faisais un mouvement, il avait un moyen de me
contrer. J’ai un peu mal partout mais ce n’est pas une
excuse. »
Sanspo
Sakaigawa oyakata, maître de Goeido : « Il a de très
bons instincts de sumo et il est très agile sur le
dohyo. »
Sanspo
Kaio : « [Défaite contre Dejima] Quel gâchis ! Je suis
vraiment en colère contre moi-même. Je me suis trop
Le Monde du Sumo
Sadogatake oyakata, maître de Kotooshu : « [Sur
un possible retrait] Pour le moment je ne souhaite
m’engager dans aucune voie. »
Sanspo
« Nous allons essayer de le soigner mais j’aimerais
vraiment qu’il change sa manière de faire du sumo.
Etre en position de kadoban est triste mais c’est un
passage obligé. »
Jijipress
« Il a envie de participer mais il est également effrayé.
Demain matin, nous rediscuterons et nous prendrons
une décision. »
Sponichi
Chiyotaikai : « [Vainqueur d’Aminishiki] Tous les
matchs sont incertains. Aujourd’hui j’ai été capable de
le toucher à la gorge au bon moment et de le
poursuivre. [Alors qu’il est toujours leader] Si on était
n°25 – décembre 2007
Hakuho-Kakuryu
Traduit du japonais par Sylvain Morazzani
18
Kyushu basho 2007 – 7ème journée (nanoka-me)
Dominateur du début à la fin de son combat, Hakuho n’en a pas
moins eu les pires difficultés à sortir Tokitenku. Ce dernier a paré
plusieurs attaques qui semblaient décisives et n’a rendu les armes que
sur un yorikiri laborieux du yokozuna.
Fonçant droit devant en abreuvant Kakuryu de coups,
Chiyotaikai n’a pas tardé à l’expulser. L’ozeki a su rester simple pour
préserver son invincibilité.
Faisant preuve d’une ardeur nouvelle depuis qu’il est ozeki,
Kotomitsuki n’a pas laissé l’ombre d’une chance à Kyokutenho après
un tachi-ai d’une rare efficacité.
Malgré une belle prise de mawashi des deux mains, Kaio a peiné
pour sortir Asasekiryu du cercle sacré. La mission a néanmoins été
accomplie mais sans donner une grande impression de force.
Spectaculaire à souhait, l’opposition entre Kisenosato et Dejima
a été l’occasion d’admirer deux natures percutantes. Malmené tout
autant que son jeune adversaire, Dejima a fait parler son expérience en
ignorant les coups de Kisenosato pour mieux les lui rendre. En
confiance, Goeido a brillé face à Tamakasuga. Supportant bravement
ses rudes coups, le jeune rikishi ne s’est pas déconcentré et a réussi à
expulser avec autorité son adversaire.
Après un début de basho tonitruant, Baruto a une nouvelle fois
marqué le pas face à Roho. Pour perdre, une classique henka a suffi.
Wakanosato a lui aussi concédé une deuxième défaite en se
révélant incapable de résister à Wakanoho au corps à corps.
Épuisant, le combat entre Kasugao et Futeno a été long à se
conclure. Finalement, le moins fatigué des deux, Futeno, l’a emporté
sur une expulsion à bout de force.
Oeuvrant tout en technique, comme à son habitude, Kaiho a
parfaitement contenu les attaques de Hakurozan par des croche-pieds
suffisamment astucieux pour lui apporter l’expulsion désirée.
Juryo
J13e
J12e
J13o
J14e
J9e
J11e
J10e
J8o
J4e
J8e
J3e
J6e
J2e
J5o
Sakaizawa (7-0)
Jumonji (1-6)
Kyokunankai (2-5)
Sagatsukasa (3-4)
Satoyama (2-5)
Ichihara (5-2)
Mokonami (3-4)
Masatsukasa (4-3)
Shimootori (6-1)
Koryu (4-3)
Tochinohana (1-6)
Shunketsu (3-4)
Hochiyama (2-5)
Ryuo (4-3)
sukuinage
tsukiotoshi
hatakikomi
hikiotoshi
oshidashi
okuridashi
yorikiri
shitatenage
sotogake
sukuinage
yoritaoshi
sukuinage
tsukidashi
tsukiotoshi
J12o
ms1o
J11o
J10o
J14o
J7o
J6o
J4o
J9o
J3o
J7e
J2o
J5e
J1o
Asofuji (3-4)
Kimurayama (3-1)
Katayama (4-3)
Shirononami (5-2)
Yoshiazuma (2-5)
Ushiomaru (3-4)
Kotokasuga (3-4)
Kitazakura (5-2)
Hoshihikari (6-1)
Otsukasa (4-3)
Kitataiki (1-6)
Hakuba (3-4)
Chiyohakuho (4-3)
Toyozakura (2-5)
yorikiri
hatakikomi
uchigake
okuridashi
tsukidashi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
oshidashi
yorikiri
oshidashi
yorikiri
oshidashi
hatakikomi
tottari
tsukidashi
yorikiri
yorikiri
fusen
yorikiri
M16o
M15e
M12o
M16e
M15o
M14e
M13o
M7o
M6o
M5o
M7e
M6e
M2o
K1o
M1e
O1o
M4o
O2o
S1e
M3o
Kasuganishiki (3-4)
Tochiozan (4-3)
Hakurozan (2-5)
Baruto (5-2)
Wakakirin (4-3)
Kakizoe (4-3)
Wakanoho (4-3)
Tochinonada (5-2)
Goeido (6-1)
Kasugao (1-6)
Toyohibiki (3-4)
Tamanoshima (2-5)
Dejima (5-2)
Kotoshogiku (4-3)
Homasho (0-7)
Chiyotaikai (7-0)
Kyokutenho (2-5)
Kaio (4-3)
Aminishiki (4-3)
Tokitenku (4-3)
Makuuchi
J1e
M13e
M14o
M12e
M11e
M10e
M8e
M10o
M9e
M9o
M5e
M4e
M2e
M1o
K1e
M3e
O1e
S1o
O2e
Y1e
Iwakiyama (6-1)
Kokkai (5-2)
Kaiho (3-4)
Roho (5-2)
Tosanoumi (2-5)
Hokutoriki (3-4)
Wakanosato (5-2)
Yoshikaze (2-5)
Tamakasuga (2-5)
Futeno (2-5)
Takekaze (2-5)
Toyonoshima (5-2)
Kisenosato (3-4)
Miyabiyama (1-6)
Ama (4-3)
Kakuryu (1-6)
Kotomitsuki (6-1)
Asasekiryu (3-4)
Kotooshu (2-5)
Hakuho (6-1)
Alain Colas
Jijipress
Hochi
Asahi
Ils ont dit...
Le vainqueur est indiqué en rouge
Goeido-Tamakasuga
Jijipress
Goeido : « [Sur sa victoire sur Tamakasuga] J’ai bien
observé mon adversaire. Vous savez, quand vous
enchaînez les victoires, votre humeur s’améliore
forcément. »
Sanspo
Tamakasuga-Goeido
Le Monde du Sumo
Kotomitsuki : « [Sur sa 6ème victoire d’affilée]
Aujourd’hui, j’ai produit mon meilleur élan initial et j’en
suis très content. [Sur son combat où Kyokutenho l’a
quand même malmené] Quoique vous puissiez en dire,
la victoire prime, je peux vous le dire. Mon sumo est
devenu honorable ces derniers temps. [Sur le fait que
Kitanoumi rijicho n’a pour l’instant pas parlé de lui pour
le yusho] C’est vraiment ainsi que je veux mener ma
barque : incognito. »
Mainichi
« [Sur sa victoire sur Kyokutenho] Quand j’ai saisi le
mawashi de mon adversaire, il a fait de même. Alors
j’ai décidé d’attaquer très vite. C’est ce que je
m’attache à faire depuis hier, et je suis encore dans
cet état d’esprit. [Sur sa défaite contre Ama le premier
jour, qui lui a fait craindre le pire] Ah j’ai vraiment une
trop grande aversion envers la défaite. [Sur sa belle
série de 6 victoires] J’ai pu me mettre dans un bon
rythme. C’est aujourd’hui que je suis le plus satisfait de
ma prestation. [Sur l’état de santé de Kotooshu qui est
allé à l’hôpital pour sa blessure au genou] Ah, c’est
probablement sévère. [Sur le tournoi de Kyushu, où il
n’a été make-koshi qu’à une seule reprise dans toute
sa carrière] Ici, même mes calculs biliaires sont
devenus plus doux. S’ils deviennent des diamants,
seriez-vous prêt à me les acheter ? »
Sanspo
Baruto : « [Sur sa défaite contre Roho, qui s’est
dérobé au tachi-ai] J’avais envisagé de sortir d’un seul
coup sans retenue, d’attaquer et d’essayer d’attraper
son mawashi, mais mon adversaire n’était pas là. J’y
suis allé trop à fond. »
Sanspo
n°25 – décembre 2007
Kyokutenho- Kotomitsuki
Kyokutenho : « [Sur sa défaite contre Kotomitsuki]
J’ai complètement bafoué mon sumo. Vous savez, j’ai
oublié comment remporter un combat. Il est clair que
j’avais les hanches trop hautes. Mon sumo était trop
brut de décoffrage et trop dispersé. »
Sanspo
Sponichi
Kaio
Kokusai center, Fukuoka
Traduit du japonais par Thierry Perran
19
Kyushu basho 2007 – 8ème journée (nakabi)
Alain Colas
Ichihara (6-2)
Jumonji (1-7)
Yoshiazuma (3-5)
Asofuji (4-4)
Koryu (5-3)
Sakaizawa (8-0)
Kitataiki (1-7)
Mokonami (4-4)
Ryuo (5-3)
Shimootori (6-2)
Hochiyama (3-5)
Chiyohakuho (4-4)
Iwakiyama (6-2)
Shunketsu (3-5)
oshidashi
yoritaoshi
hikiotoshi
yoritaoshi
hatakikomi
katasukashi
hatakikomi
yorikiri
oshidashi
yorikiri
yorikiri
uwatenage
yorikiri
tsukidashi
J14e
J11o
J10o
J9o
J13o
J8o
J9e
J7o
J4o
J3o
J3e
J2o
J6o
J1o
Sagatsukasa (3-5)
Katayama (5-3)
Shirononami (5-3)
Hoshihikari (6-2)
Kyokunankai (2-6)
Masatsukasa (4-4)
Satoyama (3-5)
Ushiomaru (3-5)
Kitazakura (5-3)
Otsukasa (5-3)
Tochinohana (1-7)
Hakuba (4-4)
Kotokasuga (4-4)
Toyozakura (3-5)
oshidashi
oshidashi
yorikiri
kotenage
oshidashi
oshidashi
yorikiri
hatakikomi
sukuinage
hikiotoshi
okuridashi
tsukiotoshi
yorikiri
hatakikomi
yorikiri
oshidashi
hatakikomi
oshidashi
shitatenage
M14o
M13o
M16o
M12o
M10o
M13e
M7o
M10e
M9o
M5o
M6o
M4o
K1o
M1o
S1o
O1o
M3o
O2o
K1e
Kaiho (3-5)
Wakanoho (4-4)
Kasuganishiki (4-4)
Hakurozan (2-6)
Yoshikaze (2-6)
Kokkai (5-3)
Tochinonada (5-3)
Hokutoriki (4-4)
Futeno (2-6)
Kasugao (1-7)
Goeido (6-2)
Kyokutenho (2-6)
Kotoshogiku (5-3)
Miyabiyama (2-6)
Asasekiryu (3-5)
Chiyotaikai (7-1)
Tokitenku (5-3)
Kaio (5-3)
Ama (5-3)
Makuuchi
M16e
M14e
M12e
M15o
M15e
M8e
M11e
M6e
M5e
M9e
M4e
M7e
M2e
S1e
M1e
M2o
O1e
M3e
Y1e
Baruto (6-2)
Kakizoe (5-3)
Roho (5-3)
Wakakirin (5-3)
Tochiozan (5-3)
Wakanosato (6-2)
Tosanoumi (3-5)
Tamanoshima (2-6)
Takekaze (3-5)
Tamakasuga (3-5)
Toyonoshima (6-2)
Toyohibiki (4-4)
Kisenosato (3-5)
Aminishiki (4-4)
Homasho (1-7)
Dejima (6-2)
Kotomitsuki (6-2)
Kakuryu (1-7)
Hakuho (6-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
7-1: Chiyotaikai
6-2: Hakuho, Kotomitsuki, Dejima, Toyonoshima, Goeido, Wakanosato, Baruto
5-3: Kaio, Ama, Kotoshogiku, Tokitenku, Tochinonada, Roho, Kokkai, Kakizoe,
Tochiozan, Wakakirin
Kumagatani oyakata (mentor de Hakuho) : « [Sur la
défaite de Hakuho] S’il avait gardé son calme et son
sang froid, jamais il n'aurait perdu ce combat. »
Mainichi
Dejima : « [Sur sa victoire sur Chiyotaikai, dernier
lutteur invaincu jusque-là] Mon corps s’est bien
déplacé. Mes jambes se sont bien mises en action, et
j’ai bien serré la mâchoire après. [Sur son bilan de 4-4]
C’est un chiffre porte-bonheur. A partir de maintenant,
le plus important arrive. Sur chacun des combats, je
vais aller de l’avant avec l’instinct de tueur. » Mainichi
Jijipress
Ama : « [Sur sa victoire sur Hakuho] Je suis bien entré
dans le buste de mon adversaire. »
Mainichi
« [Sur le déroulement de son combat] En avant et
encore en avant, j’ai attaqué. Comme le yokozuna
n’est pas venu à ma rencontre, j’ai pu mener ce
combat à mon rythme. Le dernier combat de la journée
est absolument gigantesque. Si je veux donner du
plaisir au public, il faut que je persévère avec la ferme
intention de faire du bon sumo. Je suis toujours animé
par le désir de ne pas perdre. »
Sanspo
J11e
J12e
J14o
J12o
J8e
J13e
J7e
J10e
J5o
J4e
J2e
J5e
J1e
J6e
Sponichi
Ils ont dit...
Juryo
Jijipress
La grande nouvelle du jour était la première défaite de
Chiyotaikai. Il est vrai qu’en face de lui, Dejima n’est pas né de la
dernière pluie et il a bravement supporté ses coups et ses tirages pour
poursuivre obstinément son idée : expulser l’ozeki.
Toutefois, dans la lutte pour le yusho, l’ozeki était toujours seul
en tête. En effet, ses plus dangereux adversaires ont chuté à
commencer par le yokozuna qui s’est fait proprement bousculer par le
vaillant Ama qui a conclu sur une projection magistrale. Kotomitsuki
a lui aussi comptabilisé un deuxième point noir sur sa fiche mais lui
n’a pas eu droit à un combat pour cause de henka de Tokitenku.
Toujours en difficulté, Kaio n’en a pas moins gardé la force de
propulser Kakuryu d’un seul bras hors du cercle. Magic Kaio.
Homasho a enfin ouvert son compteur de victoire. Face à
Asasekiryu, l’espoir japonais a eu certes des difficultés, mais il a
résisté aux poussées pour mieux contre-attaquer et sortir le Mongol.
Aminishiki a d’emblée tenté l’esquive face à Miyabiyama, mais
ce dernier ne s’y est pas laissé prendre et a enchaîné sur ses puissantes
poussées qui ont déstabilisé le sekiwake jusqu’à sa chute.
Malgré un bon tachi-ai qui lui a permis de prendre d’une main le
mawashi de Toyohibiki, Kyokutenho a eu du mal à diriger le jeune
espoir hors du dohyo. Du coup, lorsque Toyohibiki s’est brusquement
esquivé, Kyokutenho est allé lourdement chuter dans les spectateurs.
Mal classés (trois victoires à eux deux), Tamakasuga et Kasugao
ont eu un combat très équilibré. Après une première belle attaque de
Kasugao brillamment contrée par Tamakasuga, la confrontation s’est
stabilisée au centre du dohyo jusqu’à ce qu’une poussée franche de
Tamakasuga vienne à bout du méritant Kasugao.
Autre combat disputé, Toyonoshima contre Goeido a donné lieu
à un certain immobilisme tant les forces étaient équilibrées.
Astucieux, Toyonoshima a trouvé le premier la solution sous forme
d’une tentative de projection transformée en expulsion d’une main.
Véritable boule de nerfs, Kakizoe n’a fait qu’une bouchée de
Wakanoho malgré la reculade de ce dernier.
Hochi
Hakuho-Ama
Hakuho-Ama
Hakuho : « [Sur sa deuxième défaite d’affilée contre
son compatriote Ama] Je pensais pourtant que cela
n’était pas possible... C’était horrible de ma part de
l’avoir tiré vers moi. [Sur la suite de son tournoi, avec
notamment un combat le lendemain contre
Toyonoshima qui comme Ama l’a battu au dernier
tournoi] Je vais persévérer de toutes mes forces pour
les combats qui me restent. »
Mainichi
Ajigawa oyakata (maître d’Ama) : « [Sur le sumo
d’Ama] Son projet est de produire uniquement un
sumo agressif où il va de l’avant. S’il pousse, il
perturbe beaucoup le sumo de son adversaire. »
Mainichi
Dejima-Chiyotaikai
Chiyotaikai : « [Sur sa défaite contre Dejima] Quand
je suis sorti, mon pied a glissé et j’ai été complètement
pris de court. Pourtant, j’étais dans une bonne période,
quel gâchis ! »
Sanspo
Hakuho vaincu
Kaio : « [Sur sa victoire sur Kakuryu] J’avais envisagé
d’aller de l’avant quoiqu’il m’en coûte. Ce combat ne
s’est pas déroulé comme je le voulais, mais je pense
que le plus important restait pour moi d’attaquer. [Sur
son bilan de 5-3 alors qu’il lui reste les meilleurs
lutteurs à affronter, rendant une retraite possible] Ah,
je n’ai pas encore envie de parler de ça. Les autres
lutteurs seront aussi fatigués que moi. Mais bon, vu
que je vais rencontrer des combattants puissants en
pleine forme, je me dois de ne rien lâcher. » Mainichi
« [Sur sa deuxième semaine dans le tournoi] J’ai
quelques inquiétudes sur mon endurance, mais c’est à
moi seul d’y apporter une réponse. »
Sanspo
Traduit du japonais par Thierry Perran
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
20
Kyushu basho 2007 – 9ème journée (kononoka-me)
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les leaders sont au
rendez-vous de cette 9ème journée. En effet, pratiquement aucune
surprise ne vient émailler le basho aujourd’hui, à commencer par
Baruto. Face à son compatriote européen Kokkai, l’Estonien se
retrouve en mauvaise posture rapidement, pliant sur la poussée du
Géorgien pris dans son élan et qui tombe sous le choc.
Wakanosato n’a pas failli lui non plus. Opposé à un autre
Européen, le Russe Hakurozan, l’ancien sekiwake se montre
impressionnant de sécurité en balayant son adversaire. Ce retour en
forme et au premier plan est commun au destin de Dejima. L’ancien
ozeki semble retrouver la fougue de sa jeunesse et dispose, grâce à un
atari de qualité, du pauvre Kakuryu, quasiment spectateur sur ce
coup-là.
Autrement, la seule véritable surprise de la journée vient de Goeido,
défait par Hokutoriki. Le jeune Japonais ne résiste pas à la charge de son
aîné, qui se contente d’allonger des tsuppari pour l’emporter. Autre cas
quelque peu surprenant, celui d’Aminishiki. Le sekiwake rate son tournoi
en s’inclinant une nouvelle fois, cette fois-ci contre Kisenosato. Le grade
d’ozeki que les pronostics lui promettaient avant le basho n’est désormais
plus d’actualité.
Le duel Ama-Miyabiyama, « David contre Goliath », tourne lui
en faveur du second. Il faut dire que le Mongol pâtit d’un bilan
négatif contre le plus lourd des lutteurs de la division reine.
Quant à Kaio, son basho sera difficile jusqu’au bout. Tokitenku
n’a pas eu à forcer son talent pour se débarrasser du vétéran,
incapable de soutenir le rythme.
Finalement, on retrouve toujours les mêmes au rayon des
satisfactions. Kotomitsuki l’emporte sur Takekaze, même si son
combat n’a pas été de tout repos. Hakuho vient à bout de
Toyonoshima. Le yokozuna, tel un joueur de rugby, plaque son
opposant au sol à la manière de Sébastien Chabal ! Enfin, Chiyotaikai
conserve la tête en écrasant le sekiwake mongol Asasekiryu, qui ne
parvient pas pour l’instant à rivaliser avec les meilleurs.
Vincent Rouzé
Sagatsukasa (3-6)
Ichihara (7-2)
Mokonami (5-4)
Satoyama (4-5)
Shirononami (6-3)
Koryu (5-4)
Jumonji (1-8)
Chiyohakuho (4-5)
Kitataiki (2-7)
Tochinohana (1-8)
Kotokasuga (5-4)
Hochiyama (3-6)
Shimootori (7-2)
Iwakiyama (7-2)
Ama : « [Vaincu sur tirage par Miyabiyama, il compte
quatre défaites] Ce n’était pas mon tachi-ai ! Ah, elle
est terrible cette défaite. »
Sanspo
Tokitenku : « [Sa victoire sur Kaio est sa troisième du
tournoi face à un ozeki] Heureusement on ne s’est pas
retrouvé en corps à corps. [Kaio a été très encouragé]
C’est monté en puissance, différemment de quand il
s’agit de Takamisakari, et ça s’est enflammé. »
Sanspo
Kotomitsuki : « [Il bat Takekaze pour la septième fois
consécutive] Je n’aime pas combattre quelqu’un que
j’ai battu plusieurs fois de suite. Il arrive que
l’adversaire se dérobe au tachi-ai. Alors je me suis un
peu monté la tête et je ne voulais plus partir vers
l’avant. »
Sanspo
Le Monde du Sumo
J11o
J14o
J12o
J13o
J8o
J13e
J7o
J9o
J3o
J5o
J2o
J6e
J1o
J4o
Katayama (6-3)
Yoshiazuma (3-6)
Asofuji (4-5)
Kyokunankai (2-7)
Masatsukasa (4-5)
Sakaizawa (9-0)
Ushiomaru (4-5)
Hoshihikari (7-2)
Otsukasa (5-4)
Ryuo (6-3)
Hakuba (4-5)
Shunketsu (4-5)
Toyozakura (3-6)
Kitazakura (5-4)
tsukitaoshi
yorikiri
tsukiotoshi
hikiotoshi
yorikiri
yorikiri
oshidashi
oshidashi
tsukidashi
yorikiri
yorikiri
yorikiri
hatakikomi
hikiotoshi
yorikiri
oshidashi
oshidashi
yorikiri
yoritaoshi
M15o
M13o
M16e
M14o
M10o
M12o
M7o
M9e
M6o
M9o
M4o
M2o
K1o
M1o
M2e
O2o
O1o
M5e
M4e
Wakakirin (6-3)
Wakanoho (5-4)
Baruto (7-2)
Kaiho (3-6)
Yoshikaze (2-7)
Hakurozan (2-7)
Tochinonada (6-3)
Tamakasuga (3-6)
Goeido (6-3)
Futeno (3-6)
Kyokutenho (2-7)
Dejima (7-2)
Kotoshogiku (6-3)
Miyabiyama (3-6)
Kisenosato (4-5)
Kaio (5-4)
Chiyotaikai (8-1)
Takekaze (3-6)
Toyonoshima (6-3)
Makuuchi
M14e
M15e
M13e
M11e
M16o
M8e
M12e
M7e
M10e
M6e
M5o
M3e
M1e
K1e
S1e
M3o
S1o
O1e
Y1e
Kakizoe (5-4)
Tochiozan (5-4)
Kokkai (5-4)
Tosanoumi (4-5)
Kasuganishiki (5-4)
Wakanosato (7-2)
Roho (5-4)
Toyohibiki (5-4)
Hokutoriki (5-4)
Tamanoshima (2-7)
Kasugao (2-7)
Kakuryu (1-8)
Homasho (1-8)
Ama (5-4)
Aminishiki (4-5)
Tokitenku (6-3)
Asasekiryu (3-6)
Kotomitsuki (7-2)
Hakuho (7-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
8-1: Chiyotaikai
7-2: Hakuho, Kotomitsuki, Dejima, Wakanosato, Baruto
6-3: Kotoshogiku, Tokitenku, Toyonoshima, Goeido, Tochinonada, Wakakirin
Hakuho : « [Il évite deux défaites consécutives face à
Toyonoshima] J’avais seulement en tête que je ne
devais pas perdre. [Il déteste les insertions à droite de
son adversaire et s’en est protégé en gardant les bras
près du corps au tachi-ai] J’étais bien décidé à foncer
dedans. [Il s’est bien remis de sa défaite de la veille et
est de bonne humeur] Ma femme et ma fille arrivent de
Tokyo. »
Sanspo
genre de situations, vous pouvez juste essayer de
pratiquer votre sumo. »
Sanspo
Chiyotaikai : « [Il se maintient à une défaite et est seul
en tête. Il est également le premier à obtenir le kachikoshi] Si je me concentre sur le tachi-ai, cette année
encore j’arrive à prendre l’initiative pour ne pas me
faire pousser. C’est uniquement de la volonté. »
Sanspo
Kokonoe oyakata : « [Il a apprécié le combat de
l’ozeki Chiyotaikai] C’était du bon sumo. Comme on en
voit peu souvent. »
Sanspo
Dejima : « [Vainqueur de Kakuryu, il reste à deux
défaites et un retour parmi les sanyaku devient
envisageable] Je combats avec toute l’énergie
possible au moment présent. Bien sûr, redevenir
sanyaku est un objectif. Mais si j’y pense trop, ça va
me bloquer. »
Sanspo
Kotoshogiku-Homasho
Homasho : « [Il est déjà make-koshi après une défaite
face à Kotoshogiku. D’abord acculé au bord du dohyo,
il a réussi à contre-attaquer mais…] Mon ottsuke n’a
pas vraiment marché. [Il est finalement mis à terre par
un hatakikomi] Ah, si j’avais pu saisir correctement son
mawashi ! [Il espère quand même limiter les dégâts] Je
veux retrouver un bon sumo pour gagner ce qui
reste. »
Sanspo
hatakikomi
yorikiri
hikiotoshi
yoritaoshi
oshidashi
oshidashi
oshidashi
tottari
sotogake
yorikiri
sukuinage
yorikiri
yorikiri
yorikiri
Toyonoshima-Hakuho
Yomiuri
Asahi
Kotoshogiku : « [Devant son public, il vient
d’enchaîner cinq victoires] C’est grâce aux
encouragements. C’est super, je me sens bien ! Je
veux d’abord obtenir le kachi-koshi. »
Sanspo
J14e
J11e
J10e
J9e
J10o
J8e
J12e
J5e
J7e
J3e
J6o
J2e
J4e
J1e
Mainichi
Ils ont dit...
Juryo
Toyonoshima : « [Il n’a pas réitéré son exploit de l’Aki
basho face au yokozuna Hakuho] Je me suis dit que le
yokozuna serait peut-être inquiet mais il est très solide
mentalement. »
Sanspo
Miyabiyama : « [Il a battu Ama, vainqueur du
yokozuna le jour précédent] Ça arrive de perdre contre
quelqu’un de moins bien classé alors qu’on a gagné
face au yokozuna la veille. Après avoir tout donné on
peut avoir des problèmes. Et voilà, j’ai gagné. »
Sanspo
Kaio : « [Battu ce jour par Tokitenku, il alterne victoires
et défaites et affiche un score de 5-4] Je n’ai rien pu
faire. Je dois être plus offensif. [Au sortir du tachi-ai, il
a permis à son adversaire de le prendre latéralement]
Pourquoi est-ce que j’ai arrêté mon mouvement ? Si je
n’avance pas, je ne peux rien faire de bon. [Il n’a
qu’une victoire d’avance et rencontre le lendemain le
plutôt en forme Toyonoshima. Se profilent aussi des
combats face au yokozuna et aux ozeki] Dans ce
n°25 – décembre 2007
Dejima-Kakuryu
Traduit du japonais par Nadine Rayon
21
Kyushu basho 2007 – 10ème journée (tohka-me)
Ils ont dit...
Jijipress
Toyonoshima : « [Souriant après sa victoire sur Kaio]
C'était du bon sumo. J'étais décidé à attaquer
rapidement. »
Sponichi
« J'ai avancé avec toute ma résolution. Je suis
entièrement satisfait. C'était du bon sumo. J'ai bien
compris que ce n'est pas ce que voulait le public, mais
ça ne m'a pas dérangé. »
Sanspo
J12
J10e
J11e
J14o
J6e
J11o
J13e
J9o
J3e
J5e
J2e
J8e
J1e
J7o
Jumonji (2-8)
Mokonami (5-5)
Ichihara (8-2)
Yoshiazuma (3-7)
Shunketsu (4-6)
Katayama (7-3)
Sakaizawa (10-0)
Hoshihikari (8-2)
Tochinohana (1-9)
Chiyohakuho (4-6)
Hochiyama (4-6)
Koryu (6-4)
Iwakiyama (8-2)
Ushiomaru (5-5)
M14e
M15o
M11e
M9e
M15e
M8e
M7e
M10e
M6e
M10o
M2e
M1e
K1e
M3e
S1e
O1e
M4e
M3o
Y1e
Kakizoe (5-5)
Wakakirin (7-3)
Tosanoumi (4-6)
Tamakasuga (3-7)
Tochiozan (5-5)
Wakanosato (7-3)
Toyohibiki (6-4)
Hokutoriki (5-5)
Tamanoshima (2-8)
Yoshikaze (3-7)
Kisenosato (5-5)
Homasho (1-9)
Ama (6-4)
Kakuryu (1-9)
Aminishiki (5-5)
Kotomitsuki (8-2)
Toyonoshima (7-3)
Tokitenku (7-3)
Hakuho (8-2)
Le Monde du Sumo
Kyokunankai (2-8)
Sagatsukasa (4-6)
Shirononami (6-4)
Masatsukasa (5-5)
Asofuji (5-5)
Kotokasuga (5-5)
Ryuo (6-4)
Kitazakura (5-5)
Satoyama (5-5)
Otsukasa (6-4)
Kitataiki (2-8)
Hakuba (4-6)
Shimootori (7-3)
Toyozakura (3-7)
okuritaoshi
tsukitaoshi
hatakikomi
oshidashi
yoritaoshi
yorikiri
oshidashi
uwatedashinage
hatakikomi
yoritaoshi
oshidashi
oshidashi
hatakikomi
yorikiri
uwatedashinage
uwatenage
yorikiri
hatakikomi
yorikiri
M16o
M14o
M12e
M13e
M9o
M16e
M13o
M7o
M12o
M5o
M5e
M1o
M2o
K1o
M6o
S1o
O2o
O1o
M4o
Kasuganishiki (6-4)
Kaiho (3-7)
Roho (6-4)
Kokkai (6-4)
Futeno (4-6)
Baruto (8-2)
Wakanoho (5-5)
Tochinonada (7-3)
Hakurozan (3-7)
Kasugao (2-8)
Takekaze (3-7)
Miyabiyama (4-6)
Dejima (7-3)
Kotoshogiku (7-3)
Goeido (6-4)
Asasekiryu (3-7)
Kaio (5-5)
Chiyotaikai (8-2)
Kyokutenho (2-8)
Le vainqueur est indiqué en rouge
8-2: Hakuho, Chiyotaikai, Kotomitsuki, Baruto
7-3: Kotoshogiku, Dejima, Tokitenku, Toyonoshima, Tochinonada,
Wakanosato, Wakakirin
6-4: Ama, Goeido, Toyohibiki, Roho, Kokkai, Kasuganishiki
maximum de ma force. Si je fais make-koshi, ce sera
fini. »
Sanspo
« [Il est désormais clair sur ses intentions au cas où il
devrait perdre encore trois fois] Si je fais make-koshi,
je prends ma retraite. [...] Ce sera fini. Il n'y aura plus
rien à faire. [Malgré sa prise intérieure gauche, il s'est
laissé facilement sortir du dohyo] J'ai terminé ce
combat sans avoir montré quelque chose de bon. Ces
deux jours, je ne suis pas dans mon sumo. [Désormais,
pour arracher son kachi-koshi, il lui reste cinq jours de
combats avec deux ozeki et un yokozuna] Ma
motivation ne s'est pas épuisée. J'ai connu cette
situation plusieurs fois. Avec mon aplomb
psychologique, je peux devenir plus fort dans ce
tournoi. »
Hochi
« Je sais que j'ai faibli. [Après sa cuisse gauche, sa
cuisse droite le tracasse désormais. Le voilà dans une
situation critique] Ce n'est pas parce que mes
adversaires sont forts. Je voudrais faire avancer mes
pieds, lutter avec un sumo qui va de l'avant. » Nikkan
Kitanoumi rijicho : « [Sur la fin de tournoi difficile de
Kaio] Après, ça va devenir une question de force
psychologique. »
Sponichi
Kaio-Toyonoshima
J13o
J14e
J10o
J8o
J12o
J6o
J5o
J4o
J9e
J3o
J7e
J2o
J4e
J1o
Makuuchi
Tomozuna oyakata : « [Attentif aux résultats de son
élève Kaio] Maintenant qu'il est arrivé jusque-là, il n'y a
pas d'autre choix qu'examiner la situation. » Sponichi
« Demain, il combattra. Cependant, je vais avoir une
discussion avec lui. Je veux m'assurer qu'il a compris
ce qui se passe avec son sumo maintenant. »
Hochi
Kaio : « [Il ne put saisir le mawashi de son adversaire
malgré l'insertion de son bras à gauche, Toyonoshima
maintenant celui-ci accolé (ottsuke)] Dans ma tête, je
ne pensais qu'à me dire "de l'avant", mais je n'ai rien
pu faire d'autre. Les pieds n'étaient pas si mal, mais
ma volonté n'a pas suivi. [Vous en êtes à cinq victoires
- cinq défaites ?] Je ne sais pas jusqu'à quand je serai
en mesure de lutter. Je veux faire mon sumo au
yorikiri
oshidashi
uwatenage
yoritaoshi
tsukiotoshi
hatakikomi
hikiotoshi
uwatenage
tsutaezori
shitatenage
yorikiri
oshidashi
yorikiri
tsukiotoshi
contraignant l'insertion de Baruto, il parvint à avancer.
Toutefois, lorsque le pied de Baruto se trouva à la
limite du cercle, il ne put tirer le mawashi, ayant atteint
la limite de ses forces] J'aurais dû attaquer plus vite. »
Yomiuri
Yomiuri
Alain Colas
Juryo
Wakanosato-Baruto
Chiyotaikai : « [Battu par Tokitenku] Je me demandais
comment j'allais partir au tachi-ai. Lorsque j'ai vu la
henka, mes pieds n'ont pas pu suivre. »
Nikkan
« [Vaincu par une henka de Tokitenku qui paraît trop
facile] [N'êtes-vous pas parti un peu trop tête baissée ?]
J'ai été désemparé par le fait qu'il me fasse une henka,
le temps que je réagisse, c'était trop tard. »
Sanspo
Jijipress
Chiyotaikai n’a pas eu droit à un vrai combat contre Tokitenku.
Il a chuté devant une porte grande ouverte dès le tachi-ai l’empêchant
ainsi de rester seul en tête. Bien entendu, juste après, Hakuho n’a fait
qu’une bouchée de Kyokutenho pour revenir à la hauteur de l’ozeki...
Pugnace, Kotomitsuki est allé chercher son kachi-koshi avec les
tripes en luttant avec acharnement au corps à corps contre Asasekiryu
jusqu’à trouver le moyen de l’écraser à terre.
Confirmant ses difficultés, Kaio s’est révélé incapable de
résister à la poussée de Toyonoshima. Inquiétant.
En vieux briscard, Aminishiki n’a eu aucun mal à prendre la
mesure du jeune Goeido en se décalant sous sa poussée pour mieux
accrocher son mawashi et le balancer à terre.
Bondissant comme jamais, Kotoshogiku n’a pas eu de mal à
expulser un Kakuryu qui n’était plus que l’ombre de lui-même.
Comme à son habitude, Ama a foncé tête la première au tachi-ai
et a trouvé à qui parler en la personne de Dejima. Toutefois,
constatant qu’il reculait, le Mongol s’est montré pragmatique en
s’effaçant brusquement pour laisser Dejima s’écrouler dans la foule.
En mauvaise posture sur ce basho (déjà make-koshi),
Miyabiyama n’en a pas moins décidé de continuer à lutter. Homasho,
il est vrai plus mal en point encore, n’a ainsi rien pu faire pour
enrayer la poussée irrésistible de l’ancien ozeki.
Avec deux défaites seulement à leur compteur, il était normal
que Wakanosato et Baruto se rencontrent. Le combat entre ces deux
hommes en forme du basho a tenu ses promesses en intensité avec
une belle et longue empoignade au corps à corps que l’Estonien a
remportée à force de ténacité.
Toyohibiki contre Wakanoho était l’occasion de voir deux
jeunes espoirs en découdre. Toyohibiki s’est révélé être le plus
impressionnant par la grâce d’un tachi-ai surpuissant suivie d’une
poussée irrésistible. Net et sans bavure.
Yoshikaze s’est débarrassé sans état d’âme de Kasugao qu’il a
balancé avec force au pied du dohyo après un combat très vif.
Baruto : « [Une fois que Wakanosato eût obtenu ses
deux prises intérieures, le combat connût une pause]
Bien que mon adversaire m'ait pris le mawashi à deux
endroits, j'ai pensé que ça irait. »
Yomiuri
« [C'est finalement Wakanosato qui, engourdi, céda sa
prise droite, laissant la porte ouverte à une contreattaque.] Je me demandais laquelle de ses mains allait
céder. [Baruto a su attendre dans son jeu] Je voulais y
aller rapidement. [Sur la suite du tournoi] A partir de
maintenant, chaque combat me fait peur. »
Mainichi
Wakanosato : « [C'est Wakanosato qui réussit le
tachi-ai : il inséra son bras à gauche, puis,
n°25 – décembre 2007
Tokitenku-Chiyotaikai
Traduit du japonais par Emmanuel Stawiarski
22
Kyushu basho 2007 – 11ème journée (juichinichi-me)
Impressionnant de puissance, Chiyotaikai a été limpide face à
Kyokutenho : un tachi-ai percutant suivi de tsuppari difficilement
contrables ont obligé le Mongol à quitter le dohyo.
De son côté, Hakuho n’a eu aucun mal à supporter la charge
d’Asasekiryu qu’il a tout de suite esquivée pour le laisser tomber.
Kaio en a fait de même face à Aminishiki mais l’ozeki semblait
tout étonné de cette victoire chanceuse synonyme d’un sixième gain.
Parti comme un boulet de canon, Kotomitsuki n’a pourtant pas
conclu rapidement face à Toyonoshima. Ce dernier a très habilement
dévié la poussée de l’ozeki avant de le contraindre à une longue
attente au centre du dohyo, au corps à corps. Spécialiste de ce genre
de combat d’attente, Kotomitsuki a su patienter pour produire une
poussée décisive.
A l’aise dans son rôle d’épouvantail, Baruto a une nouvelle fois
gagné. Cependant, le géant estonien a franchement reculé devant
Tosanoumi, ménageant visiblement ses genoux. Malgré tout, son
esquive a été suffisante pour faire chuter le vétéran.
Quel dommage que Takamisakari se soit retiré en plein basho !
Revenu sur le dohyo, le favori du public a repris là ou il en était : au
sommet. Kasugao a bien tenté de l’expulser mais Takamisakari a
opéré un de ces retournements de situation dont il a le secret pour
mettre le Coréen à terre.
Takekaze n’est pas un tendre, aussi quand il a vu Miyabiyama
en équilibre sur un pied au bord de la tawara, il n’a pas hésité à lui
foncer dessus pour le fracasser dans le public.
Concentré, Goeido a récité sa leçon de sumo face à Tokitenku
en restant bien bas tout en poussant avec application.
Très dynamique, Wakanoho n’a pas hésité à rentrer franchement
dans Tochinonada dès le tachi-ai pour enchaîner avec quelques gifles
bien senties tout en poussant comme un buffle. La stratégie a été
payante.
En confiance depuis quelques combats, Toyohibiki n’a fait
qu’une bouchée de Kokkai.
Alain Colas
Kaio : « [Gêné par la façon dont il a battu Aminishiki]
Je me suis demandé s’il n’y avait pas un matta mais je
l’ai très vite tiré. [Il semble aller mieux] Je n’ai plus
d’appréhension concernant ma blessure. [Il entre dans
la phase finale d’un tournoi qui pourrait le mener à la
retraite et n’a qu’une victoire de plus que de défaites]
Ça ne servirait à rien de trop y penser. Je vais aller
jusqu’au bout si je peux. »
Sanspo
Aminishiki : « [Il ne s’est que mollement élancé au
tachi-ai et a subi un hatakikomi de Kaio] J’ai cru
entendre une voix qui disait matta. »
Sanspo
Tamawashi (3-3)
Jumonji (3-8)
Asofuji (6-5)
Mokonami (6-5)
Koryu (6-5)
Ichihara (9-2)
Shunketsu (5-6)
Satoyama (5-6)
Shimootori (8-3)
Ryuo (7-4)
Tochinohana (1-10)
Hochiyama (5-6)
Kitataiki (3-8)
Iwakiyama (9-2)
oshidashi
yorikiri
okuritaoshi
uwatenage
hikiotoshi
hatakikomi
oshidashi
tsukidashi
yorikiri
oshidashi
tsukiotoshi
hatakikomi
oshidashi
tsukiotoshi
J13o
J14o
J10o
J11o
J14e
J6o
J8o
J4o
J13e
J3o
J5e
J7o
J1o
J9o
Kyokunankai (3-8)
Yoshiazuma (3-8)
Shirononami (6-5)
Katayama (7-4)
Sagatsukasa (5-6)
Kotokasuga (5-6)
Masatsukasa (5-6)
Kitazakura (6-5)
Sakaizawa (10-1)
Otsukasa (6-5)
Chiyohakuho (5-6)
Ushiomaru (5-6)
Toyozakura (3-8)
Hoshihikari (8-3)
sukuinage
oshidashi
hatakikomi
oshidashi
yorikiri
hikiotoshi
yorikiri
yorikiri
oshidashi
oshidashi
yorikiri
oshidashi
oshitaoshi
yorikiri
kubinage
kubinage
oshidashi
yorikiri
hatakikomi
hatakikomi
M16o
M12o
M16e
M12e
M9o
M14e
M15o
M7o
M13e
M10o
M5o
M3o
M1o
M3e
K1o
M2e
O1o
M4e
O2o
S1o
Kasuganishiki (7-4)
Hakurozan (3-8)
Baruto (9-2)
Roho (6-5)
Futeno (5-6)
Kakizoe (5-6)
Wakakirin (8-3)
Tochinonada (7-4)
Kokkai (6-5)
Yoshikaze (3-8)
Kasugao (2-9)
Tokitenku (7-4)
Miyabiyama (4-7)
Kakuryu (2-9)
Kotoshogiku (7-4)
Kisenosato (5-6)
Chiyotaikai (9-2)
Toyonoshima (7-4)
Kaio (6-5)
Asasekiryu (3-8)
Makuuchi
J2o
M15e
M11e
M10e
M14o
M9e
M8e
M13o
M7e
M6e
M8o
M6o
M5e
M1e
M2o
K1e
M4o
O1e
S1e
Y1e
Hakuba (4-7)
Tochiozan (6-5)
Tosanoumi (4-7)
Hokutoriki (6-5)
Kaiho (3-8)
Tamakasuga (4-7)
Wakanosato (7-4)
Wakanoho (6-5)
Toyohibiki (7-4)
Tamanoshima (3-8)
Takamisakari (4-2-5)
Goeido (7-4)
Takekaze (4-7)
Homasho (1-10)
Dejima (8-3)
Ama (7-4)
Kyokutenho (2-9)
Kotomitsuki (9-2)
Aminishiki (5-6)
Hakuho (9-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
9-2: Hakuho, Chiyotaikai, Kotomitsuki, Baruto
8-3: Dejima, Wakakirin
7-4: Ama, Kotoshogiku, Tokitenku, Toyonoshima, Goeido, Toyohibiki,
Tochinonada, Wakanosato, Kasuganishiki
gagner, je veux tout gagner. Mais d’abord je vise un
score à deux chiffres. Et un prix aussi. »
Sanspo
absolument que je me reprenne et que je gagne tout
ce qui reste. »
Sanspo
Dejima : « [Un kubinage infligé à Kotoshogiku lui offre
le kachi-koshi] J’y ai tout mis ! Quand votre corps
bouge bien, vous réussissez ce genre de prise. [Il n’a
qu’une victoire de moins que les meilleurs] Pour le
reste du tournoi, je veux tout donner et pratiquer mon
sumo. »
Sanspo
Kotomitsuki : « [Vainqueur de Toyonoshima, il reste à
deux défaites] Tout a marché comme je l’avais prévu.
En général je suis mauvais en deuxième partie de
tournoi. Mais, au contraire, dans ce tournoi, je me sens
de mieux en mieux. [Le lendemain il affronte
Chiyotaikai] C’est un combat important ! [C’est au
terme d’un combat marqué par une longue séance de
sur place, que le trentenaire est venu à bout du jeune
Toyonoshima] Dans le passé, il m’arrivait aussi de
faire durer le combat exprès pour fatiguer mes
adversaires. Mais aujourd’hui, les muscles de ma
jambe droite se sont contractés en premier. Ah, je
vieillis ! »
Sanspo
Ama : « [Vainqueur insatisfait de Kisenosato]
Aujourd’hui j’ai gagné, mais j’ai été dominé à l’impact.
Je n’ai pas pratiqué un bon sumo. [Il est à une victoire
du kachi-koshi] Demain, je veux gagner de manière
plus franche. »
Sanspo
Hakuho : « [Expéditif face à son compatriote
Asasekiryu] C’est mon combat le plus rapide du
tournoi. Je sens un stress positif et mon corps m’obéit
bien. Je veux continuer à rester concentré uniquement
sur mon sumo. »
Sanspo
Toyonoshima : « [Défait par Kotomitsuki] J’ai raté le
tachi-ai et tout était dit. Une fois en corps à corps, je
n’ai plus eu aucune chance de gagner. »
Sanspo
Takekaze : « [Aujourd’hui il a éjecté hors du dohyo un
Miyabiyama resté en équilibre au bord de celui-ci.
Avec sept défaites, il restera néanmoins sous la
menace quotidienne du make-koshi jusqu’à la fin du
tournoi] Cette année, j’ai été kachi-koshi lors de trois
tournois. Alors même si je suis make-koshi cette fois,
le bilan sera équilibré. »
Sanspo
Sanspo
Yomiuri
Baruto : « [Vainqueur désordonné de Tosanoumi]
J’étais nerveux et mes jambes n’avançaient pas, ça a
été un peu brouillon. Demain je veux être plus
tranchant. [Au plus bas du classement makuuchi, avec
deux défaites, il est néanmoins en tête de la course au
yusho avec le yokozuna et deux ozeki] Même dans les
derniers classés je dois faire de mon mieux. » Sanspo
ms2o
J12e
J12o
J10e
J8e
J11e
J6e
J9e
J4e
J5o
J3e
J2e
J7e
J1e
Mainichi
Ils ont dit...
Juryo
Baruto-Tosanoumi
Wakakirin : « [Sa victoire sur Wakanosato lui donne
son premier kachi-koshi en division reine] Avant tout,
je suis soulagé. [Il vient d’enchaîner six victoires] Je
réussis tout ce que je fais ! [À une défaite des leaders,
il n’est pas exclu de la course au yusho] Tant qu’à
Le Monde du Sumo
Kaio-Aminishiki
Asasekiryu : « [Il en est à sa septième défaite d’affilée.
Avec un make-koshi, qu’il n’avait plus connu depuis le
Haru basho, il pourrait perdre son rang de sekiwake]
Je n’arrive pas à stopper cette série de défaites ! Il faut
n°25 – décembre 2007
Miyabiyama-Takekaze
Traduit du japonais par Nadine Rayon
23
Kyushu basho 2007 – 12ème journée (juninichi-me)
Le combat du jour opposait incontestablement les deux ozeki,
Kotomitsuki à Chiyotaikai. Le premier avait l’occasion de refaire son
retard sur le second, en tête du basho avec Hakuho et Baruto. Mais
c’est bien le rikishi de la Kokonoe beya qui l’a emporté en expulsant
royalement Kotomitsuki, après une charge dont lui seul a le secret.
Le seul yokozuna combattant actuellement n’a lui pas non plus
failli à son devoir. Face à Aminishiki, certes pas à son meilleur
niveau jusqu’à présent, il ne fallait pas trembler car le sekiwake reste
un adversaire très dangereux. Hakuho, après un début de combat
inconstant, a fait le métier en se servant de la force de son adversaire
pour le faire basculer.
L’autre prétendant à la victoire finale, Baruto, montre jour après
jour qu’il faudra bien compter avec lui. L’Estonien, qui devait lutter
contre Dejima en très grande forme sur ce tournoi, encaisse le choc et
attrape l’ancien ozeki pour le conduire tranquillement hors du dohyo.
Quant au chouchou du public, Kaio, l’horizon s’éclaircit petit à
petit pour lui. L’ozeki peut encore espérer conserver son rang et
continuer sa carrière. Opposé à Kyokutenho, le vétéran obtient là sa
septième victoire et devra en enregistrer au moins une dans les trois
derniers jours, contre un des deux ozeki ou le yokozuna !
Autrement, on y voit déjà un peu plus clair sur l’avenir de
certains lutteurs. Kaiho concède le make-koshi face à Tamanoshima,
contrairement à Toyonoshima et Tokitenku qui obtiennent le kachikoshi respectivement contre Ama et Kotoshogiku.
Otsukasa, Wakanoho, Roho et Hokutoriki, tous les quatre
vainqueurs aujourd’hui, ne sont plus désormais qu’à une seule
victoire de la terre promise. Au total, ils sont maintenant douze
lutteurs à 7-5.
Enfin à noter, l’excellent basho de Wakakirin, pourtant le rikishi
le plus bas dans la hiérarchie, actuellement à neuf victoires et qui
s’est débarrassé en cette douzième journée de Tochinonada par la
plus simple des techniques, oshidashi.
Vincent Rouzé
Takamisakari : « [Invaincu depuis son retour dans le
tournoi après une pause due à une blessure] Je ne
dirais pas que j’ai mal, plutôt que je me suis habitué à
la douleur. Je vais continuer, sans penser à rien. »
Sanspo
Jumonji (3-9)
Sakaizawa (11-1)
Kitataiki (4-8)
Shunketsu (5-7)
Asofuji (6-6)
Chiyohakuho (6-6)
Shirononami (7-5)
Shimootori (9-3)
Mokonami (7-5)
Tochinohana (1-11)
Hochiyama (5-7)
Masatsukasa (5-7)
Iwakiyama (9-3)
Satoyama (5-7)
oshidashi
ushiromotare
oshidashi
oshidashi
hikiotoshi
hikiotoshi
oshidashi
uwatenage
uwatenage
yoritaoshi
hatakikomi
uwatedashinage
tsukiotoshi
hatakikomi
ms2o
J9o
J14O
J7o
J6o
J14e
J5o
J11o
J4o
J13o
J8e
J2o
J11e
J1o
Tamawashi (4-3)
Hoshihikari (8-4)
Yoshiazuma (3-9)
Ushiomaru (6-6)
Kotokasuga (6-6)
Sagatsukasa (5-7)
Ryuo (7-5)
Katayama (7-5)
Kitazakura (6-6)
Kyokunankai (4-8)
Koryu (7-5)
Hakuba (5-7)
Ichihara (10-2)
Toyozakura (4-8)
hikiotoshi
hikiotoshi
oshidashi
tsukiotoshi
okuridashi
tsukiotoshi
hikiotoshi
oshidashi
yorikiri
hatakikomi
yorikiri
yorikiri
tsukiotoshi
oshidashi
uwatenage
yorikiri
yorikiri
yorikiri
oshidashi
uwatenage
J3o
M13o
M12o
M10o
M9o
M14e
M12e
M7o
M14o
M6o
M8o
M2o
M5o
M1o
M4e
K1o
S1o
O2o
O1o
S1e
Otsukasa (7-5)
Wakanoho (7-5)
Hakurozan (3-9)
Yoshikaze (3-9)
Futeno (6-6)
Kakizoe (6-6)
Roho (7-5)
Tochinonada (7-5)
Kaiho (4-8)
Goeido (7-5)
Takamisakari (5-2-5)
Dejima (8-4)
Kasugao (3-9)
Miyabiyama (5-7)
Toyonoshima (8-4)
Kotoshogiku (7-5)
Asasekiryu (3-9)
Kaio (7-5)
Chiyotaikai (10-2)
Aminishiki (5-7)
Makuuchi
M15e
M13e
M10e
M9e
M16o
M8e
M7e
M15o
M6e
M11e
M5e
M16e
M1e
M3e
K1e
M3o
M2e
M4o
O1e
Y1e
Tochiozan (6-6)
Kokkai (6-6)
Hokutoriki (7-5)
Tamakasuga (5-7)
Kasuganishiki (7-5)
Wakanosato (7-5)
Toyohibiki (7-5)
Wakakirin (9-3)
Tamanoshima (3-9)
Tosanoumi (5-7)
Takekaze (4-8)
Baruto (10-2)
Homasho (1-11)
Kakuryu (2-10)
Ama (7-5)
Tokitenku (8-4)
Kisenosato (6-6)
Kyokutenho (2-10)
Kotomitsuki (9-3)
Hakuho (10-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
10-2: Hakuho, Chiyotaikai, Baruto
9-3: Kotomitsuki, Wakakirin
8-4: Dejima, Tokitenku, Toyonoshima
Je l’ai vu gagné sous mes yeux avec un beau sumo.
Alors je me suis dit que je ne devais absolument pas
perdre non plus. »
Sanspo
Hakuho et ne peux se relâcher] On n’y est pas encore.
Ce qui m’attend est difficile. Je dois combattre en étant
prêt à exprimer toute ma puissance. »
Sanspo
Hakuho : « [Opposé à Aminishiki, il l’a pris le meilleur
en offrant une technique qu’il n’utilise que rarement]
Ah la la, comment j’ai fait ? J’ai dû avoir envie
d’essayer quelque chose de nouveau. C’est venu bien
dans le rythme. [À partir du lendemain il va affronter
les trois ozeki, à commencer par Kaio, son aîné de
l’ichimon Tatsunami] Je vais faire de mon mieux pour
pratiquer mon sumo. »
Sanspo
Kyokutenho : « [Battu par un Kaio très encouragé par
le public] Quelqu’un pourrait-il aussi crier mon nom ?
Dans l’allée des fleurs, il y a même quelqu’un qui m’a
remercié (d’avoir perdu face à Kaio). »
Sanspo
Sanspo
Toyonoshima : « [Il a mis fin à une série de dix
défaites face à Ama] Hier j’étais au téléphone avec
mon père et il m’a prédit que je gagnerai aujourd’hui.
Je suis trop content. »
Sanspo
Baruto : « [Son prochain combat l’opposera à l’ozeki
Chiyotaikai qui a le même score que lui et le yusho se
jouera probablement à cette occasion] Je vais
combattre de mon mieux. Que je perde ou que je
gagne, je veux produire du bon sumo. »
Sanspo
Jijipress
Wakakirin : « [Une septième victoire consécutive et
toujours trois défaites pour un des promus du tournoi]
C’est super ! [Il est toujours à une défaite des leaders
et mathématiquement en course pour le yusho] Ah, je
n’y pense pas trop. »
Sanspo
J12e
J13e
J7e
J6e
J12o
J5e
J10o
J4e
J10e
J3e
J2e
J8o
J1e
J9e
Jijipress
Ils ont dit...
Juryo
Hakuho-Aminishiki
Toyonoshima-Ama
Ama : « [Battu par Toyonoshima] J’ai eu moins
confiance en mon sumo que mon adversaire. Je me
suis considéré comme battu le premier. »
Sanspo
Tokitenku : « [Entré sur le dohyo juste après
Toyonoshima, son collègue de la confrérie Tokitsukaze,
il renoue avec le kachi-koshi en battant Kotoshogiku]
Le Monde du Sumo
Kotomitsuki : « [Largement vaincu par Chiyotaikai, il
passe à trois défaites] Il a mis une pression incroyable.
Je me suis trop relevé. Je n’ai rien pu faire
aujourd’hui. »
Sanspo
Kaio : « [Après une insertion à gauche précoce, il a
finalement placé un morozashi qui lui a permis de
sortir Kyokutenho] Je suis décidé à être très offensif. [Il
est à une victoire du kachi-koshi qui éloignerait le
spectre de la retraite. Mais le lendemain il rencontre
n°25 – décembre 2007
Dejima-Baruto
Dejima : « [Vaincu par Baruto, il encaisse sa
quatrième défaite] Il m’a très vite pénétré à droite. Tout
ça parce que j’étais trop loin et que mon élan n’a
produit aucun impact. »
Sanspo
Traduit du japonais par Nadine Rayon
24
Kyushu basho 2007 – 13ème journée (jusannichi-me)
Chaque fin de tournoi offre toujours les réponses aux questions
que tout le monde se pose. Qui va faire le kachi-koshi ? Qui va
concéder le make-koshi ? Qui va remporter le yusho ?
Aujourd’hui, une partie de ces réponses voit le jour, en
particulier en ce qui concerne le kachi-koshi. En effet, ils sont six
lutteurs à l’obtenir en cette 13ème journée. Il s’agit de Wakanoho,
Wakanosato, Hokutoriki, Roho, Kotoshogiku et Ama.
Wakanoho, pour son premier basho parmi les makuuchi, s’est
bien débrouillé et à laissé entrevoir de belles promesses pour la suite.
Wakanosato, qui semblait sur le chemin du retour en grande forme en
début de basho, a marqué le pas par la suite mais arrive tout de même
à la terre promise. Hokutoriki se débarrasse lui de Toyohibiki qui
devra batailler les deux jours restants, tandis que Roho parvient à ses
fins en venant à bout de Goeido, employant une henka au passage.
Enfin, le duel entre le komusubi Kotoshogiku et Toyonoshima,
deux sekitori aux morphologies proches, tourne à l’avantage du
premier, auteur d’un splendide uwatenage.
Par ailleurs, la course au titre continue de faire l’objet d’un
débat acharné. Kotomitsuki, défait par Aminishiki, concède sa
quatrième défaite et n’a plus aucun espoir. Pourtant, le sekiwake ne
l’avait emporté que deux fois en quatorze rencontres !
Le combat tant attendu entre le bulldozer Chiyotaikai et le géant
Baruto n’a pas fait dans le détail ! C’est l’ozeki, auteur d’une charge
monumentale, qui gagne devant l’Estonien dont le buste plie sous la
force de son adversaire.
Quant au yokozuna Hakuho, la victoire ne souffre pas l’ombre
d’une contestation face au chouchou local Kaio, qui malgré les
encouragements de ses fans ne crée pas la surprise.
En conséquence, le yusho se jouera sans doute demain entre
d’un côté le Mongol, impressionnant de sérénité, et de l’autre côté
Chiyotaikai, toujours aussi combatif et en pleine possession de ses
moyens physiques.
Vincent Rouzé
Juryo
J14e
J9e
J8e
J13o
J6e
J10e
J5e
J11o
J4e
J7o
J10o
J2e
J8o
J1e
Sagatsukasa (5-8)
Satoyama (5-8)
Koryu (8-5)
Kyokunankai (5-8)
Shunketsu (6-7)
Mokonami (7-6)
Chiyohakuho (6-7)
Katayama (8-5)
Shimootori (9-4)
Ushiomaru (7-6)
Shirononami (8-5)
Hochiyama (5-8)
Masatsukasa (6-7)
Iwakiyama (9-4)
hatakikomi
oshidashi
hatakikomi
yorikiri
uwatenage
oshidashi
oshidashi
hatakikomi
hikiotoshi
sukuinage
uwatedashinage
uwatenage
uwatedashinage
oshidashi
ms5o
J12o
J14o
J6o
J12e
J5o
J7e
J4o
J11e
J3o
J2o
J9o
J1o
J13e
Bushuyama (4-3)
Asofuji (7-6)
Yoshiazuma (3-10)
Kotokasuga (6-7)
Jumonji (3-10)
Ryuo (8-5)
Kitataiki (5-8)
Kitazakura (6-7)
Ichihara (11-2)
Otsukasa (7-6)
Hakuba (5-8)
Hoshihikari (9-4)
Toyozakura (4-9)
Sakaizawa (12-1)
tsukiotoshi
shitatenage
oshidashi
hatakikomi
yorikiri
uwatedashinage
oshidashi
uwatenage
oshidashi
yorikiri
oshidashi
yorikiri
hikiotoshi
yorikiri
uwatenage
yoritaoshi
hatakikomi
yoritaoshi
okuridashi
tsukiotoshi
M14o
M13o
M10o
M15e
M16o
M7o
M10e
M6o
M12o
M8o
M2o
M9o
M1o
M6e
K1o
M3o
S1o
S1e
O1o
O2o
Kaiho (5-8)
Wakanoho (8-5)
Yoshikaze (3-10)
Tochiozan (6-7)
Kasuganishiki (7-6)
Tochinonada (7-6)
Hokutoriki (8-5)
Goeido (7-6)
Hakurozan (3-10)
Takamisakari (5-3-5)
Dejima (9-4)
Futeno (6-7)
Miyabiyama (6-7)
Tamanoshima (3-10)
Kotoshogiku (8-5)
Tokitenku (8-5)
Asasekiryu (3-10)
Aminishiki (6-7)
Chiyotaikai (11-2)
Kaio (7-6)
Makuuchi
J3e
M11e
M14e
M9e
M8e
M13e
M7e
M12e
M5e
M3e
M15o
M2e
M5o
M1e
M4e
K1e
M4o
O1e
M16e
Y1e
Tochinohana (1-12)
Tosanoumi (5-8)
Kakizoe (7-6)
Tamakasuga (6-7)
Wakanosato (8-5)
Kokkai (7-6)
Toyohibiki (7-6)
Roho (8-5)
Takekaze (5-8)
Kakuryu (3-10)
Wakakirin (9-4)
Kisenosato (7-6)
Kasugao (3-10)
Homasho (2-11)
Toyonoshima (8-5)
Ama (8-5)
Kyokutenho (3-10)
Kotomitsuki (9-4)
Baruto (10-3)
Hakuho (11-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
11-2: Hakuho, Chiyotaikai
10-3: Baruto
9-4: Kotomitsuki, Dejima, Wakakirin
Yomiuri
Kaio : « [Défaite contre Hakuho] Il a été très offensif et
je n’ai rien pu faire. Cependant, cela ne m’atteint pas
dans ma volonté de continuer avec tout ce que j’ai. qui
que soit mon adversaire du lendemain, je veux
pratiquer un sumo appliqué. »
Yomiuri
Yomiuri
Hochi
Ils ont dit...
Toyonoshima-Kotoshogiku
Baruto : « [Défaite contre Chiyotaikai] J’étais très
nerveux et je n’ai rien pu faire. C’est le pire sumo
depuis le début du tournoi mais c’était une bonne
expérience pour apprendre. »
Sanspo
Kaio-Hakuho
Chiyotaikai : « [Vainqueur de Baruto] C’était un très
bon tachi-ai. Si je pratique mon propre sumo, les
résultats suivront. »
Sanspo
« Une victoire en poussant et une victoire en tirant
mon adversaire ne me procurent pas le même
sentiment. [Sur son affrontement avec Hakuho et sa
tactique pour le battre] Je ne pense ou n’hésite pas sur
ce genre de choses. Mon sumo ne se résume pas
seulement à repousser mon adversaire. Je vais
l’affronter directement. »
Yomiuri
« [Sur le physique de son adversaire] Si vous
supprimez l’équilibre à quelqu’un de sa corpulence,
même quelqu’un de gros peut sembler très léger. Je
suis content d’être encore en course pour le yusho
dans cette dernière phase du tournoi. Si je gagne je
serai le plus heureux du monde. [Sur son sumo dont la
qualité est souvent très différente] Ce n’est pas que je
gagne par la poussée. Je pense qu’il y a une
différence de motivation. D’autre part, je ne pense pas
vraiment échouer avec mon style donc cela
m’encourage à continuer. »
Mainichi
Jijipress
Baruto-Chiyotaikai
Ama : « [Il bat Tokitenku] J’ai obtenu un kachi-koshi
mais je ne suis pas vraiment satisfait qu’il arrive si
tard. »
Yomiuri
« [Sur son saut périlleux du match contre
Toyonoshima] J’ai du mal à m’en remettre et j’ai bu
jusqu’à 4h du matin. Demain est un jour important vers
ma quête du rang supérieur. »
Jijipress
Onoe oyakata, maître de Baruto : « S’il avait réussi à
frapper le premier et à prendre une prise, cela aurait
marché. »
Yomiuri
Hakuho : « Chiyotaikai est très fort dans ce tournoi. »
Yomiuri
Kitanoumi oyakata : « Chiyotaikai a un très bon tachiai et il bouge bien vers l’avant. Hakuho n’a pas eu un
bon tachi-ai aujourd’hui. »
Sanspo
Tamakasuga : « [Victoire contre le jeune Tochiozan]
La dernière fois j’avais perdu parce que j’avais mis la
tête en premier. J’ai 35 ans mais je veux continuer à
être un challenger avec qui il faut compter. » Sanspo
Kotoshogiku : « [Kachi-koshi et première victoire
contre son rival Toyonoshima] Je suis vraiment très
heureux d’obtenir un kachi-koshi en tant que sanyaku.
Il reste deux jours et je peux les envisager
tranquillement. »
Yomiuri
Tokitenku-Ama
Traduit du japonais par Sylvain Morazzani
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
25
Kyushu basho 2007 – 14ème journée (juyokka-me)
Alain Colas
Ils ont dit...
Juryo
J14e
J8e
J12e
J7e
J12o
J13e
J11e
J4e
J5e
J3e
J9e
J13o
J1e
J10o
Sagatsukasa (6-8)
Koryu (9-5)
Jumonji (3-11)
Kitataiki (5-9)
Asofuji (7-7)
Sakaizawa (12-2)
Ichihara (12-2)
Shimootori (9-5)
Chiyohakuho (7-7)
Tochinohana (1-13)
Satoyama (6-8)
Kyokunankai (6-8)
Iwakiyama (10-4)
Shirononami (8-6)
oshidashi
oshidashi
shitatedashinage
yorikiri
hatakikomi
sukuinage
okuritaoshi
oshidashi
yorikiri
yorikiri
shitatenage
okuridashi
sukuinage
tsukitaoshi
ms3e
J9o
J8o
J11o
J7o
J6o
J5o
J10e
J4o
J14o
J3o
J2o
J6e
J1o
Ryuho (3-4)
Hoshihikari (9-5)
Masatsukasa (7-7)
Katayama (9-5)
Ushiomaru (8-6)
Kotokasuga (7-7)
Ryuo (8-6)
Mokonami (8-6)
Kitazakura (6-8)
Yoshiazuma (4-10)
Otsukasa (7-7)
Hakuba (5-9)
Shunketsu (6-8)
Toyozakura (5-9)
yorikiri
okuridashi
oshidashi
tsukiotoshi
oshidashi
hatakikomi
oshidashi
yorikiri
kotenage
yorikiri
hikiotoshi
yoritaoshi
yorikiri
yorikiri
uwatedashinage
kubinage
yorikiri
shitatenage
shitatenage
hatakikomi
M14o
M13e
M10o
M16o
M9o
M12e
M8o
M15e
M7o
M5o
M3o
M2o
M12o
M1o
M16e
K1o
M4o
S1o
O2o
O1o
Kaiho (6-8)
Kokkai (8-6)
Yoshikaze (4-10)
Kasuganishiki (7-7)
Futeno (6-8)
Roho (9-5)
Takamisakari (5-4-5)
Tochiozan (7-7)
Tochinonada (8-6)
Kasugao (4-10)
Tokitenku (9-5)
Dejima (10-4)
Hakurozan (3-11)
Miyabiyama (6-8)
Baruto (10-4)
Kotoshogiku (8-6)
Kyokutenho (3-11)
Asasekiryu (3-11)
Kaio (8-6)
Chiyotaikai (11-3)
Makuuchi
J2e
M10e
M13o
M9e
M14e
M8e
M11e
M6e
M4e
M3e
M15o
M7e
M1e
M2e
K1e
M6o
S1e
M5e
O1e
Y1e
Hochiyama (5-9)
Hokutoriki (8-6)
Wakanoho (8-6)
Tamakasuga (7-7)
Kakizoe (8-6)
Wakanosato (8-6)
Tosanoumi (6-8)
Tamanoshima (3-11)
Toyonoshima (8-6)
Kakuryu (3-11)
Wakakirin (9-5)
Toyohibiki (7-7)
Homasho (3-11)
Kisenosato (8-6)
Ama (9-5)
Goeido (8-6)
Aminishiki (7-7)
Takekaze (6-8)
Kotomitsuki (9-5)
Hakuho (12-2)
Le vainqueur est indiqué en rouge
12-2: Hakuho
11-3: Chiyotaikai
10-4: Dejima, Baruto
Chiyotaikai-Hakuho
de facilité. Tant que je le pourrai, je me battrai, jusqu’à
mon dernier souffle. »
Sanspo
Sponichi
Jijipress
Hakuho : « [Sur sa victoire décisive sur Chiyotaikai]
J’ai fait du sumo, mais avant toute chose, je ne voulais
vraiment pas perdre. Honnêtement, j’étais sur un petit
nuage. Je suis content de ne pas avoir été surpris.
[Sur la dernière journée qui peut le voir empocher son
5ème yusho] Remporter le yusho est le devoir du
yokozuna. Je veux vraiment forcer la décision avec un
sumo digne d’un yokozuna. »
Sanspo
Hochi
Le grand combat du jour était bien entendu celui des deux leaders,
Hakuho contre Chiyotaikai. L’ozeki, surmotivé, a donné tout ce qu’il
avait pour faire reculer le yokozuna. Son incroyable détermination a
failli être payante mais Hakuho, lucide malgré les coups, a esquivé une
dernière attaque précipitant la chute de Chiyotaikai.
Pour Kaio il était vital d’obtenir son kachi-koshi, dès cette journée
si possible. Face à Kotomitsuki, une de ses bêtes noires, la mission
s’annonçait difficile mais a pourtant brillamment été menée à bien.
Après un tachi-ai enfin digne de ce nom, Kaio s’est battu avec rage et
détermination pour s’emparer du mawashi de Kotomitsuki et le
balancer à terre. Inutile de dire que son public a apprécié.
Si Aminishiki a été brillant face à Kyokutenho en le dominant
largement au corps à corps, on ne peut pas en dire autant de son
collègue sekiwake Asasekiryu, complètement dépassé par Takekaze.
Face aux tout meilleurs, Baruto a plus de mal à confirmer son
talent. Ama lui a administré une petite leçon d’équilibre en
supportant bravement sa charge avant de s’effacer à la vitesse de
l’éclair pour le laisser choir.
Peinant lui aussi en cette fin de tournoi, Goeido a tout de même
conquis son kachi-koshi et de belle manière qui plus est. Bien
positionné devant Kotoshogiku, le jeune maegashira a tout de suite
tourné tout en emmenant son adversaire par le cou jusqu’au sol.
Si Takamisakari a eu le courage de revenir en plein tournoi
après sa blessure, il semble avoir logiquement un peu perdu de
réussite. Face à Tosanoumi il n’a même rien pu tenter.
Tochinonada a obtenu son kachi-koshi au moyen d’une belle
projection sans attendre que Toyonoshima le mette en difficulté.
En méforme, désabusé, Tamanoshima a semblé complètement
éteint devant Tochiozan qui l’a expulsé quasi immédiatement.
S’il est performant lors des combats courts, Toyohibiki supporte
moins bien ceux qui s’éternisent. Dejima l’a parfaitement compris en
supportant ses coups avant de tranquilliser le combat au corps à corps
et enchaîner sur une expulsion fracassante.
Kotomitsuki-Kaio
Chiyotaikai : « [Sur sa défaite contre Hakuho, où il
s’est fait mal au coude droit] L’instant décisif a été le
moment où il a pu se saisir de mon bras. Après cela,
dans un ultime effort, j’ai essayé de me battre, mais je
me suis contenté de suivre mon instinct. »
Sanspo
« [Sur le fait d’avoir été sur le point de remporter un
yusho, ce qui ne lui est pas arrivé depuis 28 tournois]
Ben, moi aussi, j’arrive au bout de mes forces. Je n’ai
aucun regret. »
Hochi
Kumagatani oyakata, mentor de Hakuho : « [Sur
l’attitude de Hakuho] Je veux qu’il remporte des yusho
et qu’il se batte avec le même niveau d’implication
qu’Asashoryu. »
Sanspo
Kitanoumi rijicho : « [Sur la perspective d’un 5ème
yusho pour Hakuho] Le yusho d’un yokozuna
commence à 13 victoires. »
Yomiuri
Kotomitsuki-Kaio
Asahi
Chiyotaikai-Hakuho
Goeido : « [Sur son kachi-koshi grâce à sa victoire sur
Kotoshogiku] Mon adversaire m’a mis beaucoup de
pression au tachi-ai, mais j’y suis allé à fond. Et avec
mon parcours depuis que j’ai eu 6-1, je me demandais
ce que je devais faire pour éviter le make-koshi et ça
m’a rendu également impatient. »
Sanspo
Tomozuna oyakata, maître de Kaio : « [Sur les
probabilités que Kaio prenne sa retraite] Il était
absolument hors de question qu’il abandonne. Son
état de forme actuel n’est pas très bon, mais s’il prend
le temps de bien guérir ça ira. »
Hochi
Tochinonada : « [Sur son kachi-koshi] Vous savez, je
suis vraiment content d’avoir obtenu mon kachi-koshi.
Si j’avais perdu, je me serai présenté au dernier jour
avec un bilan de 7-7 avec l’obligation de battre Baruto.
Je vous jure que je me serais mis à pleurer. » Sanspo
Kaio : « [Sur sa rage folle pour battre Kotomitsuki et
obtenir son kachi-koshi] Avant le tournoi, j’étais blessé
à la jambe et je n’ai pas pu m’entraîner. Alors je savais
bien que je n’avais pas mon intégrité physique pour ce
tournoi. Je me suis dit que je devais me battre, même
dans la douleur. [Sur la possibilité de prendre sa
retraite] Il n’a pas été question que je prenne ma
retraite. Si cela avait été le cas, j’en aurais référé à
mon club de supporters ainsi qu’à mon oyakata. Or il
n’en est rien. Vous pouvez en être sûr, j’ai toujours
l’envie de continuer. Prendre sa retraite est la solution
Traduit du japonais par Thierry Perran
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
26
Kyushu basho 2007 – 15ème journée (senshuraku)
Quel dommage que la dernière journée ait été tronquée ! Bien
qu’ayant perdu la veille, Chiyotaikai avait toujours une sérieuse
chance de remporter le yusho... à condition qu’il se présente sur le
dohyo ce qu’il n’a pas fait pour cause de blessure. Cette péripétie
finale laisse un goût d’inachevé, d’autant plus que Hakuho a perdu
son dernier combat. Il faut dire que Kotomitsuki, son adversaire, a été
brillant. Vif comme l’éclair, l’ozeki a surtout pris soin d’empêcher
Hakuho de l’empoigner en morozashi. Prenant l’ascendant au fur et à
mesure du combat, Kotomitsuki a d'abord voulu expulser le Mongol,
pour se raviser et saisir l’opportunité d’une projection d’école.
Impressionnant de puissance, Ama a expulsé Wakanosato avec
la détermination qui le caractérise pour le gain d’une dixième victoire
qui peut le faire rêver du grade d’ozeki pour l’année 2008.
A égalité de victoires et de défaites, Aminishiki se devait de
remporter sa confrontation avec Asasekiryu. Le sekiwake japonais s’est
admirablement acquitté de sa tâche en déployant son sumo technique
de corps à corps qu’il a ponctué d’une projection opportuniste.
Très déterminé, presque hargneux, Kisenosato n’était pas
homme à se contenter d’un simple kachi-koshi. Face à Tokitenku, le
jeune Japonais a chargé de bon coeur et l’a expulsé avec force.
Encore un peu naïf, Goeido est tombé dans le piège tendu par
Miyabiyama. Après une charge franche, l’espoir japonais s’est
retrouvé à terre suite à une esquive de l’ancien ozeki.
Son compagnon de heya, Toyohibiki, n’a pas eu plus de réussite
contre Kotoshogiku. Après un tachi-ai puissant, Toyohibiki s’est retrouvé
face à un mur et n’a pu déployer son oshi-zumo. Mawashi bien en main,
Kotoshogiku n’a plus eu qu’à faire étalage de sa technique.
Baruto a conclu ce basho par une onzième victoire en forme
d’apothéose. Face à Tochinonada, l’Estonien a livré un combat
homérique avec multiples tentatives d’expulsion de part et d’autre qui
s’est conclu sur une projection défensive de toute beauté.
On peut également souligner la belle prestation du jeune
Wakanoho qui a conclu sa quinzaine par une neuvième victoire.
Alain Colas
Sokokurai (3-4)
Sagatsukasa (6-9)
Yakigaya (4-3)
Sakaizawa (13-2)
Mokonami (9-6)
Ichihara (13-2)
Asofuji (8-7)
Chiyohakuho (8-7)
Shunketsu (7-8)
Shimootori (10-5)
Kotokasuga (8-7)
Kitataiki (6-9)
Hochiyama (6-9)
Koryu (10-5)
Iwakiyama (11-4)
yorikiri
oshitaoshi
tsukidashi
oshitaoshi
yorikiri
hatakikomi
uwatedashinage
yorikiri
sukuinage
okuridashi
yorikiri
yorikiri
oshidashi
oshidashi
uwatenage
J14o
ms5e
J13o
J11o
J12e
J9o
J5o
J8o
J4o
J7o
J3o
J2o
J9e
J1o
J10o
Yoshiazuma (4-11)
Tochisakae (4-3)
Kyokunankai (6-9)
Katayama (9-6)
Jumonji (3-12)
Hoshihikari (9-6)
Ryuo (8-7)
Masatsukasa (7-8)
Kitazakura (6-9)
Ushiomaru (8-7)
Otsukasa (7-8)
Hakuba (5-10)
Satoyama (6-9)
Toyozakura (5-10)
Shirononami (8-7)
oshidashi
okuridashi
oshidashi
okuridashi
hatakikomi
oshidashi
uwatenage
yorikiri
tsukiotoshi
oshidashi
hatakikomi
yorikiri
yorikiri
hatakikomi
yorikiri
uwatenage
yorikiri
uwatedashinage
fusen
shitatenage
M12o
M15e
M16o
M15o
M9o
M14o
M7o
M8o
M5o
M13e
M10o
M2o
M3o
M1o
M4o
K1o
M8e
S1o
O1o
O1e
Hakurozan
(3-12)
Tochiozan (7-8)
Kasuganishiki (7-8)
Wakakirin (10-5)
Futeno (6-9)
Kaiho (6-9)
Tochinonada (8-7)
Takamisakari (5-5-5)
Kasugao (4-11)
Kokkai (9-6)
Yoshikaze (4-11)
Dejima (10-5)
Tokitenku (9-6)
Miyabiyama (7-8)
Kyokutenho (4-11)
Kotoshogiku (9-6)
Wakanosato (8-7)
Asasekiryu (3-12)
Chiyotaikai (11-4)
Kotomitsuki (10-5)
Makuuchi
J3e
M12e
M11e
M10e
M13o
M9e
M16e
M6e
M14e
M5e
M3e
M4e
M2e
M6o
M1e
M7e
K1e
S1e
O2o
Y1e
Tochinohana (2-13)
Roho (10-5)
Tosanoumi (7-8)
Hokutoriki (8-7)
Wakanoho (9-6)
Tamakasuga (8-7)
Baruto (11-4)
Tamanoshima (4-11)
Kakizoe (9-6)
Takekaze (6-9)
Kakuryu (4-11)
Toyonoshima (9-6)
Kisenosato (9-6)
Goeido (8-7)
Homasho (3-12)
Toyohibiki (7-8)
Ama (10-5)
Aminishiki (8-7)
Kaio (9-6)
Hakuho (12-3)
Le vainqueur est indiqué en rouge
12-3: Hakuho
11-4: Chiyotaikai, Baruto
10-5: Kotomitsuki, Ama, Dejima, Roho, Wakakirin
neuvième victoire mais je ne pense pas que c’est une
bonne chose. [Sur la poursuite de sa carrière] J’ai
encore l’envie de me battre qui me porte, alors je veux
continuer ma carrière. Pour cette raison, je compte
entraîner fermement mon corps pour accomplir cela. »
Mainichi
« [Sur son tournoi où il finit 9-6] Je n’ai pas pu
atteindre un score à deux chiffres, et à ce titre, je n’ai
pas répondu à mes devoirs d’ozeki. Au tournoi
prochain, je vais faire en sorte d’arriver en bien
meilleure forme. »
Sanspo
Asahi
Kotomitsuki : « [Sur sa victoire sur le yokozuna
Hakuho] Ah ben, j’ai fini par en avoir une. J’ai bien
saisi l’instant décisif. [Sur ses calculs biliaires qu’il
compte enlever par opération chirurgicale le 27
novembre] Sur ce tournoi, pour oublier la douleur, je
me suis mis à boire. Durant la tournée provinciale, je
me contenté de me présenter au public uniquement. »
Mainichi
ms2e
J14e
ms3o
J13e
J10e
J11e
J12o
J5e
J6e
J4e
J6o
J7e
J2e
J8e
J1e
Hochi
Ils ont dit...
Juryo
content de terminer ce tournoi par une victoire. C’est
sûr cela ne va pas tout effacer, mais cela donne
toujours une éclaircie en ces jours bien difficiles. En
division makushita, Tosayutaka a remporté le yusho,
alors je suis bien content du résultat global de la
confrérie dans ce tournoi. »
Sanspo
Wakakirin : « [Sur son score à deux chiffres pour son
premier tournoi] Je pense que j’ai gagné beaucoup de
combats. Le tournoi de Kyushu vient à peine de se
terminer que le tournoi de janvier arrive déjà. Il va
falloir que je prépare mes cadeaux de nouvel an. Ah,
j’aurais bien voulu remporter un prix. »
Sanspo
Yomiuri
Ama : « [Sur ses prétentions à atteindre le rang
d‘ozeki sachant qu’il vient d’obtenir deux scores à deux
chiffres en tant que sanyaku] Je considère qu’il m’est
absolument interdit de perdre contre les lutteurs
classés plus bas que moi. Je ne me soucie pas du
nombre de victoires que j’ai, mais je me concentre sur
le fait de produire mon propre sumo. »
Mainichi
Kotomitsuki-Hakuho
Hakuho : « [Sur la perspective de rencontrer
Asashoryu au prochain tournoi] Ah, j’ai vraiment hâte
de faire un bon combat contre lui. »
Mainichi
« [Sur sa défaite contre Kotomitsuki] Pourtant, je
pense avoir réalisé le sumo qui m’est propre... Au
prochain tournoi, le yokozuna Asashoryu sera présent,
alors j’ai vraiment l’intention de réaliser de bons
combats. »
Sanspo
Kaio, vainqueur par forfait
Kumagatani oyakata, mentor de Hakuho : « [Sur la
défaite de Hakuho] Le fait de savoir que Chiyotaikai
déclarait forfait aujourd’hui a sans doute perturbé sa
concentration. Il voulait pourtant s’attacher à remporter
ce combat. »
Sanspo
Kokonoe oyakata, maître de Chiyotaikai : « [Sur la
blessure au coude droit de Chiyotaikai, nécessitant un
mois de repos et donc aboutissant au forfait de l’ozeki]
Ce matin, il ne pouvait plus bouger son bras. Sa
carrière est loin d’être finie, alors tout en regardant
vers l’avant, je souhaite qu’il se rétablisse
convenablement. »
Mainichi
« [Sur son poulain Chiyotaikai] Cela tient à peu de
choses, mais il y a une grande différence entre
parader s’il l’avait remporté et se faire projeter et se
blesser. Mais bon, c’est la vie. Au prochain tournoi, le
numéro un sera de retour, alors il va falloir qu’il soit
bien plus impliqué mentalement. »
Sanspo
Kaio : « [Sur sa victoire par défaut sur Chiyotaikai, lui
aussi originaire de Kyushu] J’ai le sentiment d’avoir
bien terminé le tournoi. Avec ce forfait, j’obtiens une
Toyonoshima : « [Sur sa victoire alors qu’il vit des
jours difficiles à la confrérie Tokitsukaze en raison de
l’enquête sur le décès d’une jeune recrue] Je suis
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
Ama-Wakanosato
Traduit du japonais par Thierry Perran
27
Kyushu basho 2007 – résultats finaux
division makuuchi
Hoshitori
EST
Hakuho
Kotomitsuki
Kotooshu
Aminishiki
Ama
Homasho
Kisenosato
Kakuryu
Toyonoshima
Takekaze
Tamanoshima
Toyohibiki
Wakanosato
Tamakasuga
Hokutoriki
Tosanoumi
Roho
Kokkai
Kakizoe
Tochiozan
Baruto
Légende :
:
:
:
:
:
Yokozuna
Ozeki
Ozeki
Sekiwake
Komusubi
M.1
M.2
M.3
M.4
M.5
M.6
M.7
M.8
M.9
M.10
M.11
M.12
M.13
M.14
M.15
M.16
victoire
défaite
victoire par défaut
défaite par défaut
abandon
0-0-15
11-4
9-6
3-12
9-6
7-8
10-5
9-6
4-11
4-11
8-7
8-7
5-5-5
6-9
4-11
OUEST
Asashoryu
Chiyotaikai
Kaio
Asasekiryu
Kotoshogiku
Miyabiyama
Dejima
Tokitenku
Kyokutenho
Kasugao
Goeido
Tochinonada
Takamisakari
Futeno
Yoshikaze
3-12
9-6
6-9
10-5
7-8
Hakurozan
Wakanoho
Kaiho
Wakakirin
Kasuganishiki
En rouge : rikishi kachi-koshi
En vert : vainqueur du yusho
Sansho
Shukun-sho (prix du mérite)
Kanto-sho (prix de la combativité)
Gino-sho (prix de la technique)
Ama (2ème)
Baruto (2ème)
Kotoshogiku (2ème)
Merci à Martina Lunau
Ils ont dit...
Ajigawa beya
Onoe beya
Sadogatake beya
Ama : « [Prix de la performance pour la deuxième
fois d’affilée, grâce à ses victoires sur le yokozuna et
trois ozeki] Oui, je m’attendais à recevoir ce prix de
la performance. J’avais anticipé l’argent du prix et
cela me met toujours aux anges d’en recevoir.
(rire) »
Mainichi
« Ah, je suis super content. Je m’étais dit que ce
n’était peut-être pas plié. Au tournoi prochain, je
voudrais grossir un peu. Je vais m’entraîner
d’arrache-pied et me faire de bons repas. » Sanspo
Hochi
Yomiuri
Hakuho : « [Sur son manque de motivation, sachant
que Chiyotaikai était forfait et que donc il emportait le
tournoi avant de combattre] Quelque part, cela a dû
jouer. Ce yusho me laisse bien des regrets. Je n’ai
vraiment pas été grand. »
Mainichi
23 ans
23 ans
23 ans
Merci à Martina Lunau
12-3
10-5
2-5-8
8-7
10-5
3-12
9-6
4-11
9-6
6-9
4-11
7-8
8-7
8-7
8-7
7-8
10-5
9-6
9-6
7-8
11-4
Le Monde du Sumo
Sanyo
Kitanoumi rijicho : « [Sur le yusho à 12 victoires de
Hakuho, ce qui fait le plus faible total pour un
yokozuna
remportant
un
tournoi
depuis
Musashimaru au Kyushu basho 1999 il y a 8 ans]
Son yusho est devenu bien faible pour le coup. Sa
valeur a bien chuté. Au tournoi prochain, j’espère
qu’il inversera la tendance. »
Mainichi
« [Sur la performance de Hakuho] Je voulais que
Hakuho remporte son combat le dernier jour. Avec le
yusho en poche, il s’est malheureusement trop
relaxé avant de combattre. Il y a une grosse
différence entre 12 et 13 victoires. Son yusho perd
beaucoup en valeur. »
Sanspo
Kotoshogiku, Ama, Baruto
Baruto : « [Prix de la combativité] Je ne pensais pas
que j’allais remporter autant de combats, mais je suis
content d’avoir été dans la course au yusho jusqu’au
bout. J’en suis vraiment ravi. »
Sanspo
Kotoshogiku : « [Prix de la technique] Le premier
jour, j’ai battu le yokozuna et c’était énorme. Au
tachi-ai, je me suis relevé en prenant une bonne
inspiration. Je ne sais pas encore ce que je vais faire
de l’argent du prix. Aujourd’hui, comme j’ai gagné, je
suis deux fois plus content. »
Sanspo
Traduit du japonais par Thierry Perran
n°25 – décembre 2007
28
TOPs et FLOPs du
TOP 1
AMA
Komusubi
W
10-5 AKANOSATO
©
©
©
ª
victoire sur le yokozuna
3 succès sur des ozeki
beau score pour ce niveau
manque d’une victoire pour se
lancer idéalement dans une quête du
rang d’ozeki.
TOP 2
WAKAKIRIN
Maegashira 15
10-5
©
©
©
ª
beaux débuts en makuuchi
série de 7 victoires
palette de techniques
pas de sansho
TOP 3
DEJIMA
Maegashira 2
10-5
©
©
3 victoires sur les ozeki
2 succès sur les sekiwake et 1
sur Kotoshogiku
© revient en sanyaku pour le Hatsu
TOP 4
HAKUHO
Yokozuna
12-3 Yusho
©
ª
5ème yusho
3 défaites
TOP 5
KOTOSHOGIKU
Komusubi
©
©
9-6
victoire sur le yokozuna
gino-sho
ª pas de succès contre les deux
ozeki qu’il peut rencontrer
Le Monde du Sumo
Kyushu basho 2007
Notre TOP 1 reste au firmament du
classement car il fait mieux que confirmer
son résultat de l’Aki basho, grâce à une
ginboshi supplémentaire. Quel dommage
pour lui d’avoir concédé quelques défaites
sur la quinzaine contre des adversaires à sa
portée.
Depuis quelques basho, les shinmaegashira réussissent plutôt bien leurs
débuts en makuuchi et notre TOP 2,
Wakakirin, n’a pas failli à cette habitude.
Son résultat est vraiment bon car les rikishi
de valeur ne manquaient pas dans sa zone,
Ses victoires contre Wakanosato, Roho,
Tochinonada, Wakanoho ou Kakizoe en
font la révélation de ce basho.
Quelle performance de choix pour
l’expérimenté Dejima, notre TOP 3 ! 6 de
ses 10 succès acquis contre des sanyaku
vont lui offrir le rang de komusubi pour
commencer l’année 2008 de très belle
façon. Au vu de ce qu’il a montré
dernièrement, il pourrait s’installer à ce
rang de manière durable.
Grand favori du tournoi, le yokozuna l’a
certes emporté ; mais au-delà de la
manière, son score n’est pas exceptionnel.
Ses 3 défaites concédées durant ce basho
lui coûtent tout de même de ne recevoir
que notre TOP 4.
La performance de Kotoshogiku n’a rien
d'extraordinaire au niveau du résultat vu
qu’il n’a pas à rencontrer deux des quatre
ozeki, mais sa victoire sur le yokozuna lui
permet d’obtenir notre TOP 5.
On attendait une confirmation et ses
débuts ont été prometteurs avec des succès
sur Ama et Tokitenku lors des journées 3 et
4, mais notre FLOP 1 a ensuite aligné 11
défaites sans qu’on puisse évoquer une
blessure pour expliquer cette série
négative.
Pour notre FLOP 2, par contre, c’est
bien une blessure qui l’a handicapé de
façon très nette lors de sa 1ère semaine et il
est normal qu’il ait abandonné.
Notre FLOP 3 a été méconnaissable
sur ce basho tout comme le FLOP 4, à la
différence que Homasho est assez haut
placé pour garder sa place en makuuchi
tandis que Hakurozan ira en juryo lors du
Hatsu basho.
FLOP 5 de notre classement,
Yoshikaze peut se demander s’il va rester
en makuuchi avec son score et il est
possible que cela se joue à peu de choses.
Fabrice Haldi
n°25 – décembre 2007
FLOP 1
ASASEKIRYU
Sekiwake
3-12
ª
ª
sévère make-koshi
grosse
banzuke
descente
dans
le
ª série de 11 défaites pour passer
de 3-1 à 3-12……
FLOP 2
KOTOOSHU
ozeki
2-5-8
ª
ª
blessure mal soignée
sera kadoban pour la 1ère fois
de sa carrière lors du Hatsu basho
2008
ª son gabarit le handicape et son
centre de gravité est trop haut
FLOP 3
HOMASHO
Maegashira 1
3-12
ª
ª
ª
sévère make-koshi
ne parvient pas à confirmer
chute dans le banzuke
FLOP 4
HAKUROZAN
Maegashira 12
ª
ª
ª
3-12
sévère make-koshi
peu de solutions techniques
chute en juryo
FLOP 5
YOSHIKAZE
Maegashira 10
ª
ª
ª
©
4-11
gros make-koshi
possible descente en juryo
niveau trop elevé pour lui
victoire sur Wakanoho
29
Kyushu basho 2007 – résultats finaux
division juryo
Un Sakaizawa peut cacher un Ichihara
Sakaizawa est un talent qui ne
demandait qu’à éclater au grand jour.
Brillant en minarai (2 yusho), rapide dans sa
progression, rien ne semblait pouvoir
l’arrêter. Pourtant le jeune prodige a eu
beaucoup plus de mal chez les grands, en
juryo. Il y a récolté son premier make-koshi
suivi de son deuxième make-koshi d’affilée.
Un soufflé qui retombe ? Certes non, et le
gaillard s’est attaché à le démontrer tout au
long de ces quinze jours de tournoi.
Déjà, on peut souligner que son
make-koshi inaugural était dû à une blessure
dont il devait sans doute se ressentir lors de
son deuxième tournoi en juryo. Pour cette
fois, tout en bas de la division et
complètement rétabli, le Japonais a
éclaboussé de toute sa classe cette division
turbulente. Longtemps invaincu, il ne doit
qu’à deux faux pas en fin de basho un ketteisen qu’il a autoritairement remporté. Qu’on
se le dise, Sakaizawa a retrouvé son rythme
de croisière qui peut l’emmener très loin...
Néanmoins, la plus grande révélation
du tournoi reste bien Ichihara. Le massif
(170 kg) lutteur de la Kise beya n’a pas lui
non plus traîné en route. Arrivé comme
makushita tsukedashi, sa progression rapide
a piétiné dans les hauteurs de la makushita
malgré tous ses kachi-koshi. Enfin arrivé en
juryo, il a donné la pleine mesure de son
talent et a tout simplement cassé la baraque.
Sans complexe, Ichihara n’a eu besoin que
de quelques combats de réglage en début de
tournoi pour prendre la mesure de ses
adversaires et finir en trombe (9 victoires
consécutives) jusqu’à provoquer un kettei-
sen qu’il a toutefois nettement perdu. Pas
mal pour une première fois. Il ne fait certes
pas aussi bien que Toyohibiki qui avait
subtilisé le yusho dès sa première apparition
en juryo, mais son score de 13 victoires sur
la durée du tournoi semble autrement plus
éloquent. Bref, encore un nom à retenir,
japonais de surcroît, ce qui ne peut pas faire
de mal pour redonner de la popularité au
sumo.
Derrière ces deux intouchables, un
revenant a fait bonne figure : Iwakiyama. En
difficulté depuis de trop nombreux tournois
en makuuchi, le sympathique colosse a pris
l’habitude de se ressourcer en juryo. La
dernière fois il y a remporté un yusho et
cette fois-ci il a longtemps été à la lutte pour
la victoire finale. Au final, malgré deux
défaites consécutives en fin de tournoi,
Iwakiyama assure un beau 11-4 qui lui
permettra de retrouver ses petits camarades
de makuuchi. L’annonce récente de son
mariage devrait lui permettre de continuer
d’aller de l’avant.
Autre ancien à la recherche de sa
gloire passée, Shimootori a continué sa
renaissance après ses problèmes de diabète
et signe une deuxième score à deux chiffres
consécutif.
Si ces deux performances font plaisir
à voir, elles ne sauraient toutefois masquer
une cruelle réalité : les anciens sont mis à la
porte ! Que dire de la performance de
Tochinohana qui n’engrange que deux
petites victoires et qui se remet à dégringoler
après avoir laborieusement remonté la
pente depuis deux ans ? Et Jumonji ? A 3-12
au rang de juryo 12, c’est la makushita
assurée pour le vétéran de la Michinoku.
Même les frères Toyozakura et Kitazakura
n’ont plus la vista qui était la leur en juryo il
y de cela seulement un an. Finalement, seuls
Shunketsu (7-8) et Ushiomaru (8-7) arrivent
à limiter les dégâts.
L’armada mongole, plus jeune et très
motivée, s’en sort nettement mieux à
l’exception de Hakuba qui, avec 10 défaites,
montre qu’il est encore trop léger pour être
constant. On soulignera en particulier la
belle performance du virevoltant Hoshihikari
qui a su exploiter au mieux ses 111 kg pour
récolter 9 victoires. Autre satisfaction : la
remontée de Mokonami avec 9 victoires lui
aussi. Mais la plus belle performance est à
mettre à l’actif de Koryu qui, en engrangeant
dix belles victoires, repart à l’assaut des
sommets après son petit faux pas de l’Aki
basho.
Parmi les nouveaux promus, aucun
miracle n’a eu lieu. Avec 11 défaites, le
trentenaire Yoshiazuma n’a, sans surprise,
pas brillé. Il aura eu la satisfaction de faire
un basho dans la division salariée mais
pourra-t-il revenir ? Un peu mieux,
Sagatsukasa ne peut éviter un net makekoshi.
Discret comme son maître (Kokonoe)
à ses débuts, Chiyohakuho continue sa lente
progression avec un nouveau kachi-koshi
léger qui l’ancre toujours plus solidement en
juryo, en attendant mieux. Inversement, sans
démériter, Masatsukasa enregistre un
nouveau petit revers décevant tant il
semblait avoir franchi un palier.
Alain Colas
Journée 1
Sagatsukasa : « [Le nouveau venu en juryo
commence par une victoire face à Yoshiazuma, à qui
il rend 30 cm] Ah, ça commence bien ! Tout s’est bien
enchaîné. La qualité du sumo est ce qui compte le
plus. »
ShizuokaOnline
Ushiomaru : « [Débordé dès le tachi-ai par Kitataiki]
J’étais sûrement un peu nerveux. Au moment des
tsuppari, c’est mon propre corps qui s’est relevé. »
ShizuokaOnline
Katayama : « [Battu par le très attendu nouveau
promu Ichihara] Au tachi-ai j’étais un peu décalé.
J’aurais voulu avancer un peu plus sur lui. »
ShizuokaOnline
Journée 13
Katayama : « [Il a marqué le pas après avoir obtenu
sa septième victoire le dixième jour, mais s’octroie
finalement le kachi-koshi face à Kitazakura] Avec deux
défaites de suite, les choses se compliquaient. Je suis
bien content d’avoir gagné. [Il reste deux jours] Je vais
prendre les combats un par un et rester concentré
jusqu’à la fin. »
ShizuokaOnline
Onomatsu oyakata, maître de Katayama : « [Très
critique quant à la performance de son élève] Perdre
plusieurs fois alors qu’on a atteint sept victoires, c’est
bon pour les débutants ! Il faut qu’il s’endurcisse
encore mentalement. »
ShizuokaOnline
Journée 14
Le Monde du Sumo
Ushiomaru : « [Il obtient le kachi-koshi en défaisant
Asofuji. Il n’avait plus connu de score positif depuis le
Hatsu basho] Ah, je suis soulagé. Quand ça se
termine bien tout le reste semble bien aussi. [Sa
cérémonie de mariage a eu fin septembre, après l’Aki
basho] C’est mon premier tournoi après mon mariage,
alors je tenais au kachi-koshi. Je ne voulais pas que
l’on plaigne ma femme. »
ShizuokaOnline
Sakaizawa : « [Sur l’exploit de remporter le yusho lors
de son premier tournoi en division juryo, ce qui n’est
pas arrivé depuis 17 ans] Je pense que j’ai reçu la
bénédiction de Dieu. J’ai connu mon lot d’épreuves et
de blessures, mais cela n’en rend le charme que plus
beau. »
Mainichi
Merci à Martina Lunau
Ils ont dit...
Journée 15
Sagatsukasa : « [Avec un score de 6-9, son premier
tournoi en division juryo se termine par un makekoshi] Je vais considérer que c’est plutôt positif d’avoir
remporté six combats dans une ambiance à laquelle je
n’étais pas habitué. [Il est conscient des ajustements
nécessaires par rapport à la division makushita mais
est assez satisfait malgré une rétrogradation probable]
Dans ce tournoi, j’ai bien avancé sur mes adversaires,
mon sumo était de bonne qualité. Je ne suis pas si
loin que ça. »
ShizuokaOnline
Katayama : « [Battu par le vainqueur du tournoi
Sakaizawa, il échoue aux portes du score à deux
chiffres. Il a passé l’année en juryo et risque d’y rester
alors qu’il s’est juré de retrouver la division reine] Si je
ne remonte pas dans le classement, un kachi-koshi ne
signifie rien. »
ShizuokaOnline
Ushiomaru : « [Battu par Shimootori, il a cependant
retrouvé son tachi-ai et renoué avec le kachi-koshi.
L’an prochain il aura trente ans] Je vais faire de mon
mieux avec un sumo qui va vers l’avant. C’est la seule
chose à faire. »
ShizuokaOnline
Yusho pour Sakaizawa
Traduit du japonais par N. Rayon et T. Perran
n°25 – décembre 2007
30
Hoshitori
EST
11-4
6-9
2-13
10-5
8-7
7-8
6-9
10-5
6-9
9-6
13-2
3-12
13-2
6-9
OUEST
Iwakiyama
Hochiyama
Tochinohana
Shimootori
Chiyohakuho
Shunketsu
Kitataiki
Koryu
Satoyama
Mokonami
Ichihara
Jumonji
Sakaizawa
Sagatsukasa
:
:
:
:
:
Légende :
J.1
J.2
J.3
J.4
J.5
J.6
J.7
J.8
J.9
J.10
J.11
J.12
J.13
J.14
victoire
défaite
victoire par défaut
défaite par défaut
abandon
5-10
5-10
7-8
6-9
8-7
8-7
8-7
7-8
9-6
7-8
9-6
8-7
6-9
4-11
Toyozakura
Hakuba
Otsukasa
Kitazakura
Ryuo
Kotokasuga
Ushiomaru
Masatsukasa
Hoshihikari
Shirononami
Katayama
Asofuji
Kyokunankai
Yoshiazuma
En rouge : rikishi kachi-koshi
En vert : vainqueur du yusho
TOPs
et FLOPs du
Kyushu basho 2007
TOP 1
SAKAIZAWA
Juryo 13
13-2 Yusho
©
©
ª
blessure guérie
autorité sur le dohyo
trop bas pour monter en makuuchi
TOP 2
ICHIHARA
Juryo 11
13-2 Jun-yusho
©
©
ª
beaux débuts en juryo
victoire sur Baruto
2 défaites face au vainqueur
TOP 3
IWAKIYAMA
Juryo 1
11-4
©
©
ª
niveau supérieur aux juryo
retour en makuuchi
2 défaites face aux leaders
Le yusho ne s’est joué que le dernier jour et il
a fallu un kettei-sen pour départager notre
TOP 1, Sakaiwaza, de notre TOP 2, Ichihara.
Ces 2 rikishi devraient continuer leur
progression lors du Hatsu basho et postuler pour
une des places qui se libérera en makuuchi très
rapidement. Si le 1er cité relevait de blessure, le
2ème semble avoir franchi un palier après des
débuts assez laborieux comme makushita
tsukedashi.
Iwakiyama, notre TOP 3, a le niveau de la
makuuchi et cela s’est confirmé lors de ce
basho. Sa performance le laisse toutefois à 2
succès des leaders mais l’essentiel est acquis et
c’est la remontée immédiate en division
makuuchi.
Notre FLOP 1 a montré des signes évidents
de manque de préparation et la performance
s’en est ressentie aussitôt. Jamais dans le
rythme et souvent occupé à poursuivre un
adversaire, Tochinohana n’a jamais pu pratiquer
son sumo. Va-t-il se reprendre en janvier en
division makushita ou en juryo ?
Pour nos FLOP 2, Jumonji, et FLOP 3,
Yoshiazuma, la question ne se pose par et le
retour en juryo pourrait les remettre en selle.
Mais est-ce la fin de carrière de Jumonji en cas
de nouveau make-koshi sévère lors du Hatsu
basho ?
Fabrice Haldi
FLOP 1
TOCHINOHANA
Juryo 3
2-13
ª
ª
score décevant
retour possible en makushita
FLOP 2
JUMONJI
Juryo 12
3-12
ª
ª
gros make-koshi
retour en makushita
FLOP 3
YOSHIAZUMA
Juryo 14
4-11
ª
ª
sévère make-koshi
retour en makushita
Yusho des six divisions
Makuuchi :
Juryo :
Makushita :
Sandanme :
Jonidan :
Jonokuchi :
Le Monde du Sumo
Hakuho (5ème)
Sakaizawa (1er)
Tosayutaka
Sadanoumi
Kyokushuho
Fujiarashi
22 ans
24 ans
22 ans
20 ans
19 ans
30 ans
Miyagino beya
Onoe beya
Tokitsukaze beya
Sakaigawa beya
Oshima beya
Isenoumi beya
n°25 – décembre 2007
Y Est
J 13 Est
Ms 33 Ouest
Sd 44 Est
Jd 5 Est
Jk 23 Ouest
12-3
13-2
7-0
7-0
7-0
7-0
31
Kyushu basho 2007 - Minarai
Kyokushuho, Sadanoumi et Tosayutaka totalisent à eux trois seulement
38 basho (dont 29 pour le seul Sadanoumi).
C’est donc tout de même un basho très intéressant que nous avons pu
observer dans les divisions inférieures, assez symptomatique du
renouvellement des générations, qui reste encore pleinement d’actualité,
comme le montre les promotions nombreuses observées en juryo.
Martina Lunau
Les jeunes sont dans la plus basse des divisions, la jonokuchi, alors que
les lutteurs expérimentés hantent les divisions supérieures, non ? Non.
Ah bon, non ? Hé bien oui, non.
C’est en effet un rikishi avec une grande expérience (88 basho) qui
s’impose en jonokuchi, alors que dans le même temps, trois jeunes
rikishi s’imposent dans les trois autres divisions inférieures.
序ノ口 Division jonokuchi : un inconnu pour le yusho 序ノ口
Et, effectivement, ce sont les lutteurs
d’expérience qui ont animé ce Kyushu basho
2007 en division jonokuchi.
Premier candidat : Noguchi, habitué de la
division jonidan et des épreuves de mae-zumo.
Mais son parcours s’est vite arrêté, battu dès le
deuxième jour par Yamatofuji.
koshi de suite, dont un doten-yusho), le ne concédant qu’une défaite, face à Fujiarashi,
deshi de la Onomatsu beya a végété en Hirose est au final celui des jeunes qui aura le
sandanme. Après une absence de trois basho, mieux réussi pendant ce basho.
il semble bien débuter en battant Noguchi.
Mais il se fait battre dès le combat suivant
par Sekiho. Lequel Sekiho s’empresse de se
faire battre au combat suivant par Fujiarashi.
Et voici notre troisième candidat :
Fujiarashi. Le lutteur de l’Isenoumi beya
n’avait jusqu’à présent pas vraiment fait
parler de lui : depuis ses débuts en mai 1993,
il s’était tranquillement installé en division
jonidan,
avec
quelques
incursions
occasionnelles en sandanme. Sa plus grande
chance aura peut-être été sa blessure, le
conduisant à manquer les basho de juillet et
septembre dernier. Il marque en effet ce
retour en jonokuchi d’un yusho, le premier
de sa carrière. Pour cela, il aura tout de
même battu Hirose (seul lutteur finissant
avec six victoires parmi ses adversaires),
jeune deshi de 17 ans.
Hirose n’a pas réellement fait d’étincelles
D’où le deuxième candidat : Yamatofuji. pour l’instant, progressant doucement en
Après une très bonne année 2005 (5 kachi- jonidan depuis ses débuts en mars 2006. En
Le basho du vainqueur : Fujiarashi
(score final des adversaires entre parenthèses)
Jk23o
Jk23o
Jk23o
Jk23o
Jk23o
Jk23o
Jk23o
Fujiarashi
Fujiarashi
Fujiarashi
Fujiarashi
Fujiarashi
Fujiarashi
Fujiarashi
oshidashi
oshidashi
yorikiri
yoritaoshi
oshidashi
oshitaoshi
oshidashi
Merci à Martina Lunau
Les nouveaux promus en jonokuchi ne
semblaient pas partis pour constituer une
promotion d’exception. Impression confirmée
après leur premier basho : si Daigen, le nouvel
élève de l’ancien ozeki Kirishima, s’en sort
relativement bien (5 victoires), seul
Azumanami décroche aussi son kachi-koshi,
pendant que les trois autres petits nouveaux
finissent avec une fiche négative.
En l’absence de véritable prétendant au yusho
parmi les « petits nouveaux », la porte était
ouverte à l’autre catégorie de rikishi habitués à
briller en jonokuchi : les lutteurs qui gravitent
dans les divisions supérieures et redescendus
en jonokuchi pour cause de blessure.
Jk23e
Jk26e
Jk24o
Jk28e
Jk14e
Jk7o
Jd125o
Hashimoto (2-5)
Hamadayama (3-4)
Shogo (5-2)
Sekiho (5-2)
Hirose (6-1)
Miyakofuji (5-2)
Yatsurugi (5-2)
Fujiarashi
Top performances en jonokuchi
Seuls trois rikishi finissent à une seule victoire du vainqueur :
Noguchi (Jk 33 est), Yamatofuji (Jk 29 est) et Hirose (Jk 14 est).
Morikiwa semblait avoir progressé depuis ses début, s’approchant
même du kachikoshi. Mais pour la première fois depuis janvier
2004, il finit un basho sans aucune victoire. C’est la quatrième fois
de sa carrière...
Gilles Furelaud
Dans cette division se retrouvaient quelques
éléments prometteurs qui ne comptaient qu’un
ou deux basho à leur actif.
Les deux favoris étaient Kinryuzan, le Coréen
vainqueur du jonokuchi yusho de septembre, et
Kyokushuho, le Mongol qui, lors de ses deux
premiers basho, avait obtenu un score de 6
victoires pour une seule défaite.
Pour Kinryuzan, l’affaire fut rapidement
compromise car il perdit dès le deuxième jour
face à Tamakishin. Ce fut cependant sa seule
défaite du basho. Le jeune homme semble
donc bien de retour cette fois, après ses
longues absences pour blessure.
Kyokushuho avait réalisé un Aki basho très
solide et avait seulement perdu lors du
neuvième jour face à Shimasegawa. Cette fois,
il se trouvait tout en haut de la division et
pouvait donc espérer être promu en cas de
kachikoshi. Il réalisa un basho très solide,
Le Monde du Sumo
affrontant notamment
trois sandanme, ce qui
signifie que ces matchs
n’eurent
pas
d’influence sur les
scores
des
autres
rikishi invaincus de la
division.
Lors
du
treizième
jour
notamment, il battit Shiratsuka, le sandanme
82 est, qui était également invaincu à ce
stade du basho. Ce combat d’abord incertain
vit la victoire du jonidan par sukuinage. En
décrochant le yusho à la suite d’un ketteisen remporté de main de maître,
Kuokushuho a démontré qu’il avait sa place
dans les divisions supérieures. Il sera à
suivre d’un oeil attentif lors des prochains
basho.
n°25 – décembre 2007
Merci à Martina Lunau
序二段 Division jonidan : Kyokushuho sans trembler 序二段
Kyokushuho, Wakahikari et Hakiai
Deux autres rikishi ont également effectué un
parcours seulement ponctué de victoires, à
savoir Wakahikari et Hakiai : ils ont sans
conteste fait partie des grand animateurs de ce
basho. Hakiai a confirmé qu’il méritait de
revenir vers le haut du banzuke, lui qui après
un début en tant que makushita tsukedashi était
sorti du classement pour cause de blessure : il a
réalisé un basho de grande facture, sans faute
bien qu’il ait été dominé au cours du kettei-sen.
Il sera parmi les favoris de sandanme en
janvier.
Olivier Boissière
32
Jd5e
Jd5e
Jd5e
Jd5e
Jd5e
Jd5e
Jd5e
Kyokushuho
Kyokushuho
Kyokushuho
Kyokushuho
Kyokushuho
Kyokushuho
Kyokushuho
Jd5e
Jd5e
Kyokushuho
Kyokushuho
yorikiri
yoritaoshi
uwatenage
okuridashi
hikiotoshi
yorikiri
sukuinage
Kettei-sen
hatakikomi
yorikiri
Jd4o
Jd4e
Jd1o
Sd99e
Sd91e
Jd15e
Sd82e
Shinnishiki(4-3)
Aoba (4-3)
Daishoko (4-3)
Kabutoiwa (5-2)
Musoketsu (5-2)
Hakunoryu (5-2)
Shiratsuka (6-1)
Jd106e
Jd27o
Hakiai (7-0)
Wakahikari (7-0)
Top performances en jonidan
12 rikishi ont obtenu six victoires en jonidan lors de ce basho à
savoir : Ryuyo (Jd3o), Tanno (Jd25o), Kinryuzan (Jd28e),
Tochinoshima (Jd42e), Hienriki (Jd44e), Okazan (Jd67e),
Wakataizan (Jd70o), Akai (Jd75o), Kuboshima (Jd88o), Shinjo
(Jd92e), Wakanoryu (Jd92o) et Ryukiyama (Jd110o).
Parmi les cinq rikishi ayant au maximum trois basho depuis leurs
débuts dans cette division, seul un a concédé un make-koshi à
savoir Hina. Tous les autres ont au moins obtenu un score de 5-2 et
deux ont été invaincus.
Trois rikishi n’ont pas réussi à obtenir une seule victoire :
Shimasegawa (Jd9e), Kongofuji (Jd16o) et Azumahana (Jd113o).
Merci à Martina Lunau
Salut l’artiste !
Ichinoya
C’est fini... A presque 47 ans, après exactement 24 ans
d’activité, le vétéran des rikishi tire sa révérence.
Ichinoya compte en effet se marier, position
traditionnellement impossible pour un minarai. Toutefois, il
ne quitte pas totalement le sumo, car restera manager au sein
de la Takasago beya.
En carrière, il n’aura atteint que le rang de sandanme 6 est,
pour un bilan total de 484 victoires, 518 défaites et seulement
6 absences ; soit un total impressionant pour un minarai de
1002 combats ! La grande majorité de sa carrière se sera
déroulée dans la division jonidan (109 de ses 145 basho).
Sa position dans la Takasgo beya lui permettra de continuer à
trainer du côté des cuisines et ainsi d’y exercer son talent
reconnu...
Gilles Furelaud
Merci à Martina Lunau
Le basho du vainqueur : Kyokushuho
(score final des adversaires entre parenthèses)
Ichinoya
三段目 Division sandanme : Le triomphe de la jeunesse 三段目
Shiratsuka
Le yusho s’est joué entre trois jeunes deshi
plutôt méconnus jusque là : Fujimoto (Sd16e),
Sadanoumi (Sd44e) et Shiratsuka (Sd82e).
Tous trois étaient invaincus après leurs 6
premiers combats. Le plus âgé des trois,
Shiratsuka, avait été très dominateur contre des
adversaires qui ne faisaient pas le poids face à
son impressionnante envergure (1,91 m pour
182 kg).
Le Monde du Sumo
Merci à Martina Lunau
Merci à Martina Lunau
Merci à Martina Lunau
Rarement basho en sandanme aura été autant
dominé par de jeunes deshi. Sur les dix lutteurs
terminant à 7-0 et 6-1, sept ont 23 ans ou
moins – et aucun n’a plus de 26 ans (voir « top
performances en sandanme » ci-dessous) ! Et
cette liste n’inclut pas ceux qui partaient
comme les deux favoris de la division à
Fukuoka : l’ancien universitaire Terashita et le
Mongol Hoshizakura, tous deux 23 ans. Le
premier a abandonné le basho après avoir
perdu ses deux premiers combats à la surprise
Fujimoto
générale ; quant au second, de retour à ce
niveau après un beau yusho en jonidan (suite à
une blessure), il n’a pas démérité mais a chuté Mais Shiratsuka, le plus récemment arrivé
dans l’ozumo (ancien universitaire, il ne
deux fois.
disputait que son quatrième basho) et le plus
bas dans le banzuke, n’avait pas été « testé »
par des adversaires aussi redoutables que ses
deux jeunes rivaux. Ceux-ci avaient en effet
enchaîné les victoires probantes sur Orora,
Gagamaru, Kasugakuni et un Chiyotenzan
retrouvé (pour Fujimoto), et Mizuguchi et
Yuminosato (pour Sadanoumi). Qui allait
craquer le premier ?
Sadanoumi
Kyokushuho, futur vainqueur du yusho jonidan
(voir ci-dessus). L’affrontement Fujimoto Sadanoumi devenait ainsi la finale pour le
yusho. Fujimoto, plus petit (un peu moins
d’1,80 m, contre 1,82 m) mais plus lourd (124
kg contre 109) et un peu plus expérimenté
(deux basho en makushita), partait légèrement
favori, mais Sadanoumi réussit à le surprendre
par un hatakikomi, sa 4ème victoire en reculant
du basho.
C’est ainsi que Sadanoumi a remporté le
premier yusho de sa carrière. Arrivé dans
l’ozumo à 15 ans (mae-zumo en mars 2003), il
a connu un dur apprentissage, avec notamment
4 make-koshi lors de ses 6 premiers basho. Son
premier déclic s’est produit en janvier 2005,
avec un 6-1 en jonidan. On peut penser que
l’arrivée de jeunes deshi ultra - talentueux
comme Sawai (maintenant Goeido), Kadomoto
(Toyohibiki) et dans une moindre mesure
Fukunaga à ce moment-là l’a aidé dans sa
progression en créant une saine émulation au
sein de la Sakaigawa beya. Avec les remontées
de Fukunaga et Katsunofuji, ils seront 10 de
cette heya en makushita et plus haut sur le
prochain banzuke, et Sadanoumi sera bien sûr
l’un d’entre eux. Cet afflux de jeunes lutteurs
prometteurs laisse entendre que dans un avenir
proche la Sakaigawa beya pourrait rivaliser
avec la Kasugano beya comme heya la plus
dominatrice. En ce qui concerne Sadanoumi, il
a montré de grandes qualités dans le combat en
reculant (avec deux hatakikomi, un hikiotoshi
et un hikkake) mais va devoir prendre du poids
s’il veut rejoindre les Goeido ou Toyohibiki.
Lors du treizième jour décisif, Shiratsuka
s’inclina face au surdoué mongol
n°25 – décembre 2007
33
Le basho du vainqueur : Sadanoumi
(score final des adversaires entre parenthèses)
Sd44e
Sd44e
Sd44e
Sd44e
Sd44e
Sd44e
Sd44e
Sadanoumi
Sadanoumi
Sadanoumi
Sadanoumi
Sadanoumi
Sadanoumi
Sadanoumi
hikiotoshi
hatakikomi
sukuinage
hikkake
uwatenage
yorikiri
hatakikomi
Sd44o
Sd43e
Sd41e
Sd40e
Sd51e
Sd55w
Sd16e
Hamaeiko (0-7)
Mizuguchi (6-1)
Tachikaze (4-3)
Kihaku (3-4)
Hisanoumi (4-2-1)
Yuminosato (6-1)
Fujimoto (6-1)
Top performances en sandanme
Ont terminé à 7-0 ou 6-1, du plus jeune au plus vieux : Asahisho
(18 ans, Sd80e, 6-1), Nankairiki (20 ans, Sd72e, 6-1), Sadanoumi
(20 ans, Sd44e, 7-0), Gagamaru (20 ans, Sd12o, 6-1), Fujimoto (21
ans, Sd16e, 6-1), Tokio (22 ans, Sd31e, 6-1), Shiratsuka (23 ans,
Sd82e), Yuminosato (25 ans, Sd550, 6-1), Mizuguchi (26 ans,
Sd43e, 6-1), et Asahisakari (26 ans, Sd32e, 6-1).
Deux grosses surprises négatives : le 0-2-5 de Terashita (Sd27e) et
le 0-7 de Hamaeiko (Sd44o).
Martin Fougère
幕下 Division makushita :La passe de trois ! 幕下
Au 11ème jour ces 4 lutteurs se rencontrent et
Shotenro sort vainqueur de son combat face
au vétéran Wakatenro sur oshidashi.
Tosayutaka affrontait Aran dans un remake
du dernier basho qui avait vu le premier
battre le second pour s’adjuger le yusho en
sandanme au terme d’un superbe combat. Et
c’est encore Tosayutaka qui sort vainqueur
de ce combat par shitatenage. Une belle
rivalité est en train de naître.
KochiShimbun
Attention une fusée a été repérée dans le
banzuke depuis le début de l’année.
Son nom ? Tosayutaka, Oui on peut parler
d’une fusée tant son ascension dans les rangs
est météorique. Il remporte à Kyushu son 3ème
yusho consécutif et par la même occasion sa
25ème victoire consécutive. A 23 ans, lui qui
avait été déçu de ne pas avoir reçu une place de
makushita tuskidashi grâce à son titre de
yokozuna amateur ne perd pas son temps et
sauf accident devrait vite rejoindre les rangs
salariés.
Ce basho était placé sous le signe de la
nouvelle génération car les grands espoirs
entrés dans le sumo cette année se retrouvaient
quasiment tous en makushita. Dans cette
nouvelle génération on peut aussi inclure
Tochinoshin, Daishoyu ou encore Takunishiki
qui sont eux en makushita depuis quelques
basho déjà.
Au soir de la 9ème journée on retrouve quatre
rikishi invaincus avec 5 victoires. Wakatenro
(makushita 12, 30 ans) l’ancien juryo 8 qui
après une blessure qui l’avait contraint à un
retour en jonidan, pointe à nouveau son nez
dans le haut des makushita. On y retrouve
aussi Shotenro (makushita 23, 26 ans) un
Mongol qui a jeté son ancre au sommet des
makushita depuis un moment. Bien sûr,
Tosayutaka fait aussi parti du quatuor de tête
après cette 9ème journée. Le dernier lutteur
invaincu est Aran (makushita 49), le jeune
Ossète de 23 ans fraîchement arrivé en janvier,
et qui ne cesse de progresser dans le banzuke.
Shotenro - Tosayutaka
La « finale » se déroule lors du 13ème jour.
Tosayutaka et Shotenro sont les 2 seuls
rikishi invaincus. Et encore une fois
Tosayutaka confirme son statut de grand
espoir en s’imposant
par yorikiri,
empochant par la même occasion le yusho.
Le basho du vainqueur : Tosayutaka
(score final des adversaires entre parenthèses)
Ms33o
Ms33o
Ms33o
Ms33o
Ms33o
Ms33o
Ms33 o
Tosayutaka
Tosayutaka
Tosayutaka
Tosayutaka
Tosayutaka
Tosayutaka
Tosayutaka
Uwatenage
Shitatenage
Tsuridashi
Yorikiri
Yoritaoshi
Shitatenage
Yorikiri
Ms33e
Ms32e
Ms31o
Ms35e
Ms41e
Ms49o
Ms23e
Wakakasuga (3-4)
Yamamotoyama (1-6)
Fukuoka (5-2)
Tamao (4-3)
Minami (5-2)
Aran (6-1)
Shotenro (6-1)
Après les déboires de la confrérie Tokitsukaze,
le yusho de Tosayutaka va mettre du baume au
cœur du nouvel oyakata, l’ancien maegashira
Tokitsuumi.
Les jeunes espoirs se sont assez bien tirés de ce
basho. Tosayutaka remporte le yusho, Aran
termine par un très beau 6-1 et continue son
ascension du banzuke. Minami et Ri, de la
même promotion, finissent tout deux avec un
bon 5–2. Takunishiki continue sa tranquille
progression dans les rangs. Il enregistre son
5ème 4-3 consécutif et par la même occasion
son 11ème kachi-koshi successif : si ce n’est
pas de la régularité ça ! Tochinoshin s’est lui
vite libéré de la pression qui pesait sur ses
épaules en décrochant son kachi-koshi et sa
promotion en juryo dès le 6ème jour. Quant à
Daishoyu, il revient de blessure de très bonne
manière en rendant une fiche de 6-1.
Tamawashi a aussi prouvé que son yusho de
septembre n’était pas volé en obtenant un
nouveau kachi-koshi synonyme de promotion
en juryo. Kimurayama, compagnon de heya de
Tochinoshin, obtient aussi sa promotion avec
un superbe 6-1. Le seul bémol vient du lourd
Yamamotoyama (Makushita 32 est) qui se voit
lâché par ses petits camarades après avoir
rendu une fiche médiocre de 1 victoire
seulement pour 6 défaites.
Par contre, ce n’est pas folichon du côté des
anciens makushita tsukedashi : Shimoda et
Mori continuent de stagner en makushita.
Shimoda (makushita 4) finit avec un
catastrophique 1-6 et Mori (makushita 7)
termine avec un insufisant 2-5. A quand le
déclic pour ces deux anciens grands amateurs ?
Top performances en makushita
7 Rikishis finissent avec 6 victoires pour une défaite:
Kimurayama (Ms 1 ouest), Wakatenro (Ms12 est), Shotenro (Ms
23 est), Daiyubu (Ms 26 ouest), Daishoyu (Ms 47 ouest ), Aran
(Ms 49 ouest) et Sasaki (Ms 58 est)
Le seul rikishi sans victoire est Asadoryu (Ms 54 est).
Coup d’arrêt pour Tokitairyu (Ms 18 ouest) qui a cause d’une
blessure n’a pû combattre lors de ce basho.
Philippe Sutra
十両 Promotions en juryo 十両
Nous sommes en train d’assister à un
renouvellement assez massif des rangs sekitori.
Ils ne seront pas moins de 5 shin-juryo sur le
prochain banzuke ! Tous ces lutteurs sont
jeunes et prometteurs. Il faut aussi noter qu’il y
a deux étrangers parmi eux, ce qui porte le
total de sekitori gaijin à 21, nouveau record.
Le Monde du Sumo
Passons ces talents en revue, du plus vieux
au plus jeune.
Kimurayama, 26 ans, ferait figure d’ancien
s’il n’avait fait son mae-zumo en 2004, tout
près de la limite d’âge pour l’entrée dans
l’ozumo. Ancien lutteur de l’université Toyo
(et 3ème des championnats universitaires du
Japon), il n’a pas réussi à progresser dans le
n°25 – décembre 2007
banzuke aussi vite que ses « contemporains »
Homasho et Satoyama. Une blessure
contractée fin 2006 a notamment ralenti sa
progression, alors qu’il avait déjà atteint le
rang de Ms1e. Gabarit « parfaitement moyen »
(1,80 m pour 150 kg), il vient grandir les rangs
des rikishi salariés de la Kasugano beya, qui
possède beaucoup de jeunes talents
34
Merci à Martina Lunau
Merci à Martina Lunau
Merci à Martina Lunau
Merci à Martina Lunau
actuellement et ambitionne les 10 sekitori à (l’ancien ozeki Kirishima) ou encore celui Enfin, le Géorgien Tochinoshin, 20 ans, est
l’avenir ! Son bilan en carrière est de 97 de son do-beya mongol Hakuba.
sans aucun doute une graine de grand
victoires, 50 défaites et 7 absences, et il a
champion. Lutteur d’1,91 m pour 142 kg, il
décroché sa promotion grâce à un très beau 6-1
dispose d’une étonnante puissance naturelle.
en tant que Ms1o.
De plus, cet autre pensionnaire de la Kasugano
beya n’a cessé de progresser techniquement
depuis son arrivée dans l’ozumo en 2006 – il
ne lui a fallu que 11 basho, mae-zumo compris,
pour accéder à la deuxième division ! Alors
qu’il avait tendance à perdre certains combats
Wakakoyu
Kirinowaka
Tamawashi, 23 ans, semble bien armé pour bêtement en début de carrière (ce qui fait
aller assez loin. Du haut de ses 1,89 m pour d’ailleurs qu’à ce jour il n’a décroché aucun
145 kg, il va être l’un des sekitori mongols yusho malgré plusieurs courses en tête et un
les plus puissants. Très à l’aise en oshi-zumo, kettei-sen disputé), il a maintenant gagné en
Kimurayama
Kirinowaka, 24 ans, et Wakakoyu (connu il n’est pas maladroit en yotsu non plus et maturité et semble mieux contrôler ses qualités
jusqu’à présent sous le shikona de Yakigaya), est capable de projections spectaculaires hors du commun. Il faut noter qu’il n’a jamais
23 ans, ont tous deux débuté en mars 1999 ; ils (notamment kotenage). Il doit sa promotion fait moins bien que 5-2 sur un basho jusque là.
ont donc passé dans l’ozumo au moins 5 ans de à un 4-3 en tant que Ms2o, faisant suite à C’est d’ailleurs sur ce score qu’il a terminé le
plus que leurs trois camarades de promotion en son très beau yusho makushita lors de l’Aki Kyushu basho, en tant que Ms1e, ce qui amène
sekitori. Kirinowaka, de la Michinoku beya, a basho. Sa présence en juryo va redonner des son bilan en carrière à 54-15-1.
été considéré comme très talentueux dès ses couleurs à la Kataonami beya, dont les deux
débuts mais a longtemps été handicapé par une autres représentants salariés sont les
certaine légèreté (il ne pèse encore que 115 kg vétérans Tamakasuga et Tamanoshima. Son
pour 1,78 m). Yakigaya, de l’Onomatsu beya, bilan est de 97 victoires pour 64 défaites.
a progressé en se faisant moins remarquer, en
Tamawashi
tout cas jusqu’à sa blessure sérieuse en 2003,
après laquelle il est remonté spectaculairement
avec notamment un yusho sandanme.
Quasiment de la même taille que Kirinowaka,
il pèse 40 kg de plus. Kirinowaka accède à la
division juryo sur un 5-2 en tant que Ms4o
Tochinoshin
(son bilan : 202-162), et Yakigaya fait de
même suite à un 4-3 en tant que Ms3o (bilan :
196-154-14). Kirinowaka semble le plus
prometteur des deux ; son style de sumo n’est
pas sans rappeler celui de son oyakata
Martin Fougère
Les shin-juryo, que sont-ils devenus ?
Merci à Martina Lunau
makushita tsukedashi 10 en janvier
Ce fut le grand écart entre les
dernier aura mis presque un an pour
trois nouveaux rikishi de la
devenir sekitori. Au cours d’un
division juryo, pour ce Kyushu
basho de très belle facture, il n’aura
basho 2007 !
concédé que deux défaites. Il gagne
Sagatsukasa et Yoshiazuma ne
ainsi le droit de disputer le yusho au
seront pas restés longtemps…
cours
d’un
play-off,
contre
Avec des scores respectifs de 6Sakaizawa. Las, il perd contre lui,
9 et 4-11, les deux lutteurs
pour la deuxième fois du basho…
seront de retour en makushita
Toutefois, voila un premier basho
dès le mois de janvier prochain.
comme
sekitori
plus
Pourtant, Sagatsukasa n’aura
qu’encourageant : Ichihara semble
pas été traité trop méchamment
de ces lutteurs qui préfèrent
par les préparateurs du torikumi,
Sagatsukasa
Yoshiazuma
Ichihara
nettement le rythme d’un combat
qui lui ont proposé pas moins de
le make-koshi étant quotidien, plutôt que le rythme haché des sept
quatre makushita comme adversaires, lui rapidement entendue,
ème
combats des minarai.
donnant toutes les chances de sauver sa place concédé dès le 11 jour du basho…
en juryo… Yoshiazuma, lui, n’a eu qu’un Et pendant ce temps là… Ichihara brillait
makushita comme adversaire, mais la cause fut enfin ! Celui que l’on attendait très
Gilles Furelaud
rapidement en juryo après ses débuts en
Le site du mois : Tomozuna beya – fan site
Adresse Internet : http://www.tomozuna-beya-fansite.biz/
Type de site : site semi-officiel de heya
Langue : anglais
Public : spécialiste, amateur, curieux
Martina Lunau et Harumi Hotta nous livrent là un superbe travail de
passionnés ! Sous licence officielle de la Tomozuna beya, voici en effet un
joli site en anglais, permettant aux fans du monde entier d’avoir accès à
informations et nouvelles de la Tomozuna beya (le site officiel, en
japonais : http://www.tomozuna-beya.jp).
On y trouve tout ce que l’on peut attendre d’un site de heya : une
présentation de la heya, des messages de l’oyakata et de l’ozeki
Kaio, des fiches sur tous les rikishi, de multiples photographies
d’entraînement, des infos récentes. Cerise sur le gâteau : un espace
pour laisser des messages.
C’est beau, c’est bien fait. Pour un fan de Kaio ou de la Tomozuna
beya, c’est tout simplement génial !
Gilles Furelaud
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
35
Kyokai news
Après avoir remporté son
premier tournoi en tant que
yokozuna, Hakuho est
retourné quelques jours en
Mongolie afin d’y être
honoré. Et le programme
fut chargé pour le yokozuna.
Dès le lendemain de son
arrivée, le 26 septembre, il
a participé à une fête
donnée dans le quartier où
Hakuho et M. Enkhbold
sa famille habite. Plus de
mille personnes étaient présentes et le jeune yokozuna s’est vu offrir
cent chevaux et moutons
Le 28, une autre cérémonie plus officielle a eu lieu à Ulaanbaatar en
l’honneur de la promotion de Hakuho mais également de son mariage
célébré en février dernier. Le président de la république mongole,
Nambaryn Enkhbayar était présent parmi les cinq cents convives.
Hakuho a effectué un dohyo-iri, assisté de ses compatriotes Ryuo et
Kyokutenho, ce dernier y ayant été spécialement autorisé par Oshima
oyakata. Dans l’après-midi, le yokozuna avait été reçu par le premier
ministre M. Enkhbold, qui a depuis démissionné.
Après bien des espoirs
déçus, Kotomitsuki est
devenu ozeki à l’issue du
Nagoya
basho.
Cette
promotion, entre temps
endeuillée par le décès
de l’ancien
yokozuna
Kotozakura et premier
maître de Kotomitsuki, a
été
célébrée
le
30
septembre dans un hôtel de
Tokyo. 1300
personnes
étaient présentes, dont
Kitanoumi rijicho le yokozuna Hakuho et des représentants
d’associations de supporters. Devant le portrait de son shisho disparu,
Kotomitsuki a réaffirmé sa loyauté : « Je vais continuer à me
consacrer à pratiquer un sumo plein d’ambition. ». Très ému, le
lutteur le plus âgé à devenir ozeki depuis 1958 a aussi remercié tous
ceux qui l’ont soutenu sans faillir : « C’est grâce à tous ceux qui
m’ont soutenu que j’ai pu réaliser ce vieux rêve de devenir ozeki. »
Kitanoumi rijicho a lui aussi incité Kotomitsuki a ne pas s’arrêter là :
« Nous espérons qu’il se consacrera à la conquête du titre de
yokozuna. ».
Sponichi
MAGAKI OYAKATA REVIENT AUX AFFAIRES
En mars dernier, Magaki oyakata
s’était effondré en plein Haru
basho, victime d’une hémorragie
cérébrale.
Immédiatement
hospitalisé et opéré, il a dû se
soumettre
à
une
longue
rééducation. Le Kyushu basho a
marqué son retour et il a ainsi pu
assister au premier tournoi en
division makuuchi de son élève Wakanoho. Avec un score final de 9-6,
le jeune Russe n’aura pas déçu son maître.
Source : Asahi
Sanspo
AJIGAWA DEVIENT ISEGAHAMA
La Nihon Sumo Kyokai a annoncé le 3
novembre un double changement de nom.
Ajigawa oyakata, ancien yokozuna Asahifuji,
devient Isegahama oyakata et, par voie de
conséquence, la confrérie Ajigawa devient la
confrérie Isegahama. La dissolution faute de
repreneur de cette prestigieuse confrérie,
dont sont issus notamment le 38ème yokozuna
Kobo
Terukuni et l’ozeki Kiyokuni, avait pris effet
le 1er février dernier (cf. PBI 20).
C’est Kobo, de la confrérie Miyagino, qui a annoncé sa retraite le 7
décembre, qui reprend le nom « Ajigawa ».
Sources : Asahi, Sanspo
Le Monde du Sumo
ET DES DOULEURS
Depuis le mois d’octobre Kotomitsuki souffrait de douleurs
abdominales, dans un premier temps imputées à une appendicite. En
réalité, la cause en était des calculs biliaires et c’est sous traitement
que l’ozeki a participé au Kyushu basho, qu’il a terminé avec un score
de 10-5 et une victoire sur le yokozuna Hakuho. Le 27 novembre,
Kotomitsuki a finalement subi une intervention chirurgicale qui l’a
débarrassé des indésirables. « Les calculs étaient plus gros que ce que
l’on pensait. Nous allons voir comment il se rétablit avant de décider
de sa participation à la tournée d’hiver (Ndlr : 2, 3 et 4 décembre). »
a déclaré Sadogatake oyakata.
Le 1er décembre, le même Sadogatake oyakata a rendu public le forfait
de son lutteur, encore hospitalisé : « On ne peut pas encore lui retirer
les points de suture et il ne peut pas porter son kesho-mawashi. Dès
sa sortie de l’hôpital il retournera à la confrérie et restera éloigné des
dohyo. ». Pour l’instant, la participation de l’ozeki au Hatsu basho
n’est pas remise en question.
Sources : Mainichi, Sanspo
KOTOSHOGIKU, CHEF DE LA POLICE
Autre lutteur en vue de la
confrérie
Sadogatake,
Kotoshogiku,
qui
a
terminé le Kyushu basho
avec un score de 9-6, le
prix de la technique et
une victoire sur le
yokozuna Hakuho, a
profité de son séjour dans
sa région pour endosser
un nouvel uniforme.
Le 30 novembre, il était à
Kitakyushu, dans les locaux des forces de police de la préfecture de
Fukuoka qui, dès le lendemain et le temps du passage à la nouvelle
année, devaient être placées en état d’alerte spéciale.
Nommé chef de la police d’un jour, Kotoshogiku a salué le travail des
policiers, « Jour et nuit, la police se consacre au maintien de l’ordre
public. Merci de bien vouloir continuer à faire de votre mieux. De
mon côté, je vais faire tout mon possible pour atteindre le grade de
yokozuna. », avant d’assister au départ des véhicules de patrouille.
Devant la presse, Kotoshogiku s’est demandé ce qu’il ferait s’il se
retrouvait face à un cambrioleur. « Je le repousserais avec un
gaburiyori. » s’est-il répondu en souriant.
Source : Hochi
n°25 – décembre 2007
Hochi
Jijipress
ET DANS UNE SITUATION À GRAVER
Quelques jours après son
retour au Japon, le jeune
yokozuna mongol s’est à
nouveau prêté aux devoirs
dus à son rang. Le 4 octobre,
son shikona a été gravé sur
le « mur des yokozuna » du
temple
Tomioka
Hachimangu de Tokyo. Ce
temple existe depuis 1627
et durant l’époque d’Edo
des tournois de sumo y
étaient organisés. En 1900,
le mur des yokozuna a été construit dans l’enceinte du temple et les
shikona de tous les yokozuna y sont gravés.
Sources : Sanspo, Yomiuri
Hochi
KOTOMITSUKI, DES HONNEURS
Sanyo
HAKUHO EN MONGOLIE
36
Kyokai news
Le 5 novembre, profitant d’un
engouement récent pour le
chankonabe, un des leaders de
la production de nouilles
instantanées (ramen) a mis sur
le marché un chanko-ramen à
la façon de la confrérie
Tomozuna. La recette est à
base de kimchi (plat d’origine
coréenne constitué de chou
chinois mariné dans une sauce pimentée) et est donc présentée comme
celle de la confrérie de l’ozeki Kaio, dont la photographie figure sur le
produit.
Le « kimchi chankonabe » est le premier d’une série baptisée
« Chanko-ramen des confréries en activité » qui souhaite « satisfaire
aussi bien les amateurs de sumo que les amateurs de ramen ». La
mise en vente du deuxième opus est prévue pour janvier 2008 et
reprendra la recette de la confrérie Miyagino à laquelle appartient le
yokozuna Hakuho.
OU CHEZ OGA
Comme il l’avait annoncé lors de son
départ en retraite en mars dernier, Atsushi
Moriyasu, ancien juryo Oga et danseur à
l’arc de la confrérie Sadogatake, a ouvert
le 5 octobre un restaurant de chanko. Le
« Chanko Oga » se trouve à Nakama, au
nord de Fukuoka, la préfecture natale d’
Atsushi Moriyasu.
La mère de l’ancien rikishi s’est chargée
de la décoration intérieure, toute en
l’honneur de son fils avec force
photographies et keshomawashi. Le frère
aîné s’est occupé du design des menus.
Derrière les fourneaux, se tient Toshihiko Kusuki, rencontré il y a dix
ans dans un restaurant de tempura d’Osaka que le lutteur fréquentait
lors des Haru basho. Un jour le cuisinier, dont la femme est originaire
de la même région qu’Atsushi Moriyasu, a proposé à ce dernier : « Si
ça ne marche pas dans le sumo, on ouvrira un restaurant ensemble au
pays. ». Le moment venu, le jeune retraité s’est souvenu de l’offre et
Toshihiko Kusuki, entre temps devenu chauffeur de taxi à Fukuoka, a
répondu présent.
Depuis qu’il a quitté le milieu du sumo, celui qui fut un des rares
juryo danseur à l’arc s’est marié en avril et son premier fils est né en
septembre. De bonnes bases pour donner une nouvelle orientation à sa
vie, même si Atsushi Moriyasu souhaite que son restaurant devienne
un endroit plein de vie où les gens viendront célébrer le sumo.
Sources : Mainichi, Nishinippon
Après moult conjectures sur
son avenir, l’actuel enfant
terrible du sumo est revenu au
Japon. Asashoryu a atterri le
30 novembre à l’aéroport de
Narita et s’est rendu le jour
même au Kokugikan afin de
s’expliquer devant le comité de
délibération des yokozuna puis
Départ d’Ulaanbaatar
devant la presse.
Le lendemain, le 68ème
yokozuna est allé à la confrérie
Sadogatake afin de rendre
hommage
à
Kotozakura,
ancien Sadogatake oyakata,
décédé alors qu’Asashoryu se
débattait avec les conséquences
de son indiscipline et était
assigné à résidence à Tokyo. Il
est un habitué des lieux qu’il
fréquente régulièrement pour
des entraînements. Il y retrouve
Kotoshogiku, issu du même
lycée que lui. À propos du
défunt il a déclaré : « Il s’est occupé de moi plus que de certains de
ses élèves. J’avais prévu de venir ici aussitôt rentré au Japon. ».
L’actuel Sadogatake oyakata a cordialement reçu Asashoryu et les
deux hommes ont évoqué notamment les fleurs que le yokozuna avait
fait envoyer pour les obsèques de leur aîné.
Sources : Mainichi, Asahi
Le Monde du Sumo
Jijipress
Nouvelle série d’unions dans le
monde du sumo. Tout d’abord, le 1er
septembre, la cérémonie de mariage
de Tochinohana (juryo, Kasugano)
et Masami Tsukinaga s’est déroulée
à Tokyo. 530 personnes y ont
participé, dont Kitanoumi rijicho et
le maire de la ville natale du marié,
qui a déclaré : « Je suis très ému que
tant de personnes nous aient
adressé leur vœux. Je veux avoir de
bons résultats à l’Aki basho pour
que ma femme puisse être sereine. ».
Le
26
du
même
mois,
Kyokunankai (juryo, Oshima, 29
Kyokunankai et Megumi
ans) a annoncé ses fiançailles avec Megumi Yoshimura. Ils ont été
présentés il y a dix ans lors du Kyushu basho. La déclaration en mairie
était prévue pour le 23 novembre, jour anniversaire de leur rencontre,
et la cérémonie pour le 9 février. Le fiancé a déclaré apprécier les
talents de cuisinière de sa femme et vouloir faire en sorte qu’on ne
dise pas que le mariage l’a affaibli.
Enfin, le 29 septembre, plus
de 500 personnes étaient
venues fêter les épousailles
d’Ushiomaru
(juryo,
Azumazeki) et Mami Shinya
dans un hôtel de Tokyo. Un
gâteau de 3 mètres a fait le
régal de l’assistance. Le marié
a fait remarquer à quel point
son épouse était belle, et cette
Ushiomaru et Mami
dernière
a
rendu
le
compliment en déclarant que lui-même avait fière allure dans son
hakama blasonné. Quelques jours plus tard, le 5 octobre, une nouvelle
soirée a été donnée dans un hôtel de Shizuoka, la ville d’Ushiomaru.
Sources : IwateNippo, Jijipress, ShizuokaOnline
n°25 – décembre 2007
ShizuokaOnline
Xinhua
Asashoryu est devenu
récemment propriétaire
du Cirque National
Mongol, construit en
1971,
pour
2.600.000.000
tugrik
(plus de 1.500.000 €) et
a
entrepris
une
rénovation complète du
bâtiment
et
de
l'équipement technique,
qui n'avait pas été changé depuis très longtemps. Le cirque dispose
maintenant de 2000 places, et pourrait s'agrandir encore à l'avenir,
selon son directeur exécutif, M. E. Dorj.
La cérémonie d'ouverture aura lieu le 22 décembre et tout le monde
espère la présence du yokozuna pour cet évènement. Le spectacle
s'intitule Altan Manej (Le Manège d'Or) et présentera des artistes
fameux comme les acrobates Dudartai, les acrobates Khos, et Moritnii
Gaikhamshig.
Source : UB post
À DEUX, C’EST MIEUX
Jijipress
NishiNippon
ASASHORYU FAIT SON CIRQUE
Hochi
HOMMAGE DE YOKOZUNA
Mainichi
CHANKO À DOMICILE
Nadine Rayon et Francine Perrin
37
Kyushu basho 2007 - Résultats
Est
12-3
Hakuho
10-5
Kotomitsuki
2-5-8
Kotooshu
8-7
Aminishiki
10-5
Ama
3-12
Homasho
9-6
Kisenosato
4-11
Kakuryu
9-6
Toyonoshima
6-9
Takekaze
4-11 Tamanoshima
7-8
Toyohibiki
8-7
Wakanosato
8-7
Tamakasuga
8-7
Hokutoriki
7-8
Tosanoumi
10-5
Roho
9-6
Kokkai
9-6
Kakizoe
7-8
Tochiozan
11-4
Baruto
MAKUUCHI
Rang
Yokozuna
Ozeki
Ozeki
Sekiwake
Komusubi
Maegashira 1
Maegashira 2
Maegashira 3
Maegashira 4
Maegashira 5
Maegashira 6
Maegashira 7
Maegashira 8
Maegashira 9
Maegashira 10
Maegashira 11
Maegashira 12
Maegashira 13
Maegashira 14
Maegashira 15
Maegashira 16
Ouest
0-0-15
Asashoryu
11-4
Chiyotaikai
9-6
Kaio
3-12
Asasekiryu
9-6
Kotoshogiku
7-8
Miyabiyama
10-5
Dejima
9-6
Tokitenku
4-11
Kyokutenho
4-11
Kasugao
8-7
Goeido
8-7
Tochinonada
Takamisakari 5-5-5
6-9
Futeno
4-11
Yoshikaze
Hakurozan
Wakanoho
Kaiho
Wakakirin
Kasuganishiki
3-12
9-6
6-9
10-5
7-8
JURYO
Est
11-4
6-9
2-13
10-5
8-7
7-8
6-9
10-5
6-9
9-6
13-2
3-12
13-2
6-9
Le Monde du Sumo
Iwakiyama
Hochiyama
Tochinohana
Shimootori
Chiyohakuho
Shunketsu
Kitataiki
Koryu
Satoyama
Mokonami
Ichihara
Jumonji
Sakaizawa
Sagatsukasa
Rang
Juryo 1
Juryo 2
Juryo 3
Juryo 4
Juryo 5
Juryo 6
Juryo 7
Juryo 8
Juryo 9
Juryo 10
Juryo 11
Juryo 12
Juryo 13
Juryo 14
Ouest
Toyozakura
Hakuba
Otsukasa
Kitazakura
Ryuo
Kotokasuga
Ushiomaru
Masatsukasa
Hoshihikari
Shirononami
Katayama
Asofuji
Kyokunankai
Yoshiazuma
n°25 – décembre 2007
5-10
5-10
7-8
6-9
8-7
8-7
8-7
7-8
9-6
8-7
9-6
8-7
6-9
4-11
38
Kyushu basho 2007 - Résultats
MAKUSHITA
Est
Promus en juryo pour
la première fois pour le
Hatsu basho
Le Monde du Sumo
5-2
3-4
3-4
1-6
4-3
3-4
2-5
5-2
4-3
3-4
4-3
6-1
5-2
2-5
4-3
3-4
3-4
5-2
1-6
5-2
2-5
4-3
6-1
4-3
4-3
0-3-4
5-2
2-5
5-2
4-3
3-4
1-6
3-4
4-3
4-3
3-4
3-4
5-2
4-3
0-0-7
5-2
2-5
2-5
5-2
4-3
3-4
3-4
1-6
3-4
4-3
4-3
0-0-7
2-5
0-7
0-1-6
4-3
0-0-7
6-1
4-3
1-6
Tochinoshin
Sokokurai
Ryuho
Shimoda
Tochisakae
Tamarikido
Mori
Hokutokuni
Kaonishiki
Kirinoumi
Tokusegawa
Wakatenro
Hoshikaze
Towanoyama
Kagaya
Nakanokuni
Tenichi
Kotoyutaka
Yanagawa
Sensho
Minaminoshima
Surugatsukasa
Shotenro
Daishoyama
Raiko
Kihonoumi
Kotokuni
Kakureizan
Amuru
Tochinoyama
Sotairyu
Yamamotoyama
Wakakasuga
Kanbayashi
Tamao
Shironoryu
Kaishoryu
Sotenzan
Yamasaki
Tamamitsukuni
Minami
Sadanishiki
Kimenryu
Daishoma
Hokutoiwa
Kitazono
Gorikiyama
Kotonomine
Ikioi
Wakaryusei
Tachigami
Shishio
Takakiho
Asadoryu
Tokiryu
Taika
Takanofuji
Sasaki
Kurosawa
Teruazuma
Rang
Makushita 1
Makushita 2
Makushita 3
Makushita 4
Makushita 5
Makushita 6
Makushita 7
Makushita 8
Makushita 9
Makushita 10
Makushita 11
Makushita 12
Makushita 13
Makushita 14
Makushita 15
Makushita 16
Makushita 17
Makushita 18
Makushita 19
Makushita 20
Makushita 21
Makushita 22
Makushita 23
Makushita 24
Makushita 25
Makushita 26
Makushita 27
Makushita 28
Makushita 29
Makushita 30
Makushita 31
Makushita 32
Makushita 33
Makushita 34
Makushita 35
Makushita 36
Makushita 37
Makushita 38
Makushita 39
Makushita 40
Makushita 41
Makushita 42
Makushita 43
Makushita 44
Makushita 45
Makushita 46
Makushita 47
Makushita 48
Makushita 49
Makushita 50
Makushita 51
Makushita 52
Makushita 53
Makushita 54
Makushita 55
Makushita 56
Makushita 57
Makushita 58
Makushita 59
Makushita 60
Ouest
Kimurayama
Tamawashi
Yakigaya
Kirinowaka
Bushuyama
Nakanishi
Asahimaru
Daimanazuru
Kobo
Dairaido
Takunishiki
Ryugi
Nakano
Dewaotori
Sadanofuji
Tamaasuka
Hokutojo
Tokitairyu
Matsutani
Takakoyama
Furuichi
Kazafuzan
Satsukiumi
Mochimaru
Wakasuruga
Daiyubu
Yotsuguruma
Daitensho
Kyokutenzan
Rikiryu
Fukuoka
Sugita
Tosayutaka
Tokifutatsu
Takekabuto
Kakuo
Dewanosato
Shoketsu
Nishikikaze
Buyuzan
Takaazuma
Oumiryu
Nionoumi
Asanotosa
Kirinishiki
Saita
Daishoyu
Hananosato
Aran
Oniarashi
Hikarikaze
Toyohikari
Aozora
Yonemura
Keno
Fujinokaze
Maeta
Ri
Kyokushoten
Hidenofuji
n°25 – décembre 2007
6-1
4-3
4-3
5-2
4-3
3-4
4-3
2-5
2-5
2-5
4-3
4-3
4-3
2-5
4-3
3-4
4-3
0-0-7
2-5
5-2
3-4
3-4
4-3
3-4
0-0-7
6-1
3-4
3-4
1-6
3-4
5-2
4-3
7-0
5-2
2-5
3-4
3-4
5-2
2-5
3-4
4-3
5-2
5-2
2-5
1-6
3-4
6-1
3-4
6-1
4-3
4-3
3-4
4-3
4-3
4-3
2-5
2-4-1
5-2
3-4
3-4
39
Kyushu basho 2007 - Résultats
SANDANME
Est
Ouest
Rang
Est
2-5
Wakainami
Sandanme 1
Fukunaga
4-3
4-2-1
5-2
Hayasegawa
Sandanme 2
Katsunofuji
4-3
1-6
Rang
Ouest
Hisanoumi
Sandanme 51
Asatofuji
2-5
Mankajo
Sandanme 52
Haruzakura
5-2
3-4
Shibuya
Sandanme 3
Tochifudo
2-5
5-2
Saito
Sandanme 53
Miyamaru
2-5
5-2
Wakamifuji
Sandanme 4
Satsumanishiki
3-4
4-3
Masuko
Sandanme 54
Kaishinho
4-3
3-4
Tochitenko
Sandanme 5
Wakakengo
2-5
3-4
Yoshio
Sandanme 55
Yuminosato
6-1
5-2
Kasugakuni
Sandanme 6
Matsumidori
4-3
5-2
Hokuo
Sandanme 56
Kaisei
3-4
3-4
Kagemaru
Sandanme 7
Jukan
2-5
3-4
Matsuhara
Sandanme 57
Shunba
0-0-7
5-2
Tatsuyutaka
Sandanme 8
Takedani
1-6
3-4
Maegunzan
Sandanme 58
Kotobuki
3-4
Fudoyama
Sandanme 9
Kamakura
4-3
4-3
Tamadaiki
Sandanme 59
Tokitsukasa
0-0-7
5-2
Chokozan
Sandanme 10
Futasegawa
4-3
5-2
Tamaryoma
Sandanme 60
Yutakaumi
2-5
3-4
Koriyama
Sandanme 11
Bungonishiki
4-3
4-3
Shima
Sandanme 61
Kasugaryu
4-3
2-5
Enatsukasa
Sandanme 12
Gagamaru
6-1
0-0-7
Arawashi
Sandanme 62
Terukaze
2-5
4-3
Mori
Sandanme 13
Orora
5-2
4-3
Takanoya
Sandanme 63
Juban
1-6
3-4
4-3
Daionami
Sandanme 14
Shimada
3-4
4-3
Konofuji
Sandanme 64
Isoazuma
4-3
3-4
Akinomine
Sandanme 15
Wakarikido
3-4
5-2
Tsukamoto
Sandanme 65
Futamusashi
5-2
6-1
Fujimoto
Sandanme 16
Ichinotani
3-4
2-5
Koryuyama
Sandanme 66
Daihoyama
5-2
2-5
Kiozan
Sandanme 17
Sotairan
2-5
2-5
3-4
Aogifuji
Sandanme 18
Mizakura
4-3
0-0-7
3-4
Masunoyama
Sandanme 19
Wakayuki
5-2
0-0-7
Amanoumi
Sandanme 67
Takeuchiyama
3-4
Daionizakura
Sandanme 68
Daise
3-4
3-4
Takaisamu
Sandanme 69
Tokizakura
5-2
Kainohama
Sandanme 20
Seiro
4-3
3-4
Tochikasuga
Sandanme 70
Kubota
3-4
Nagai
Sandanme 21
Ryukai
4-3
4-3
Kotootori
Sandanme 71
Daishowaka
4-3
Takanoyama
Sandanme 22
Tochihiryu
4-3
6-1
Nankairiki
Sandanme 72
Fujita
3-4
Yoshino
Sandanme 23
Wakatora
1-6
3-4
Dewahayate
Sandanme 73
Teraomaru
0-0-7
2-5
Shinyu
Sandanme 24
Ryutei
4-3
4-3
Rachimi
Sandanme 74
Kyokuhikari
4-3
4-3
Matsunoumi
Sandanme 75
Ryujinsakari
4-3
5-2
Toshinyama
Sandanme 25
Tochinokuni
2-5
3-4
0-6-1
1-6
5-2
Takayasu
Sandanme 26
Koshinoryu
2-5
5-2
Ginkakuzan
Sandanme 76
Notononami
2-5
0-2-5
Terashita
Sandanme 27
Chiyotenzan
5-2
3-4
Daigoki
Sandanme 77
Fujimori
2-5
2-5
Daishoki
Sandanme 28
Tetsuhikari
4-3
2-5-7
Dewanofuji
Sandanme 78
Yoshinokuni
5-2
3-4
Masutoo
Sandanme 29
Goki
1-6
2-5
Maenotaka
Sandanme 79
Tamanotaka
4-3
3-4
Kotomisen
Sandanme 30
Kyokuryudake
5-2
6-1
Asahisho
Sandanme 80
Wakahisashi
0-0-7
6-1
Tokio
Sandanme 31
Yutsukasa
4-3
4-3
Asahio
Sandanme 81
Hokutofuji
5-2
6-1
Asahisakari
Sandanme 32
Araumi
3-4
6-1
Shiratsuka
Sandanme 82
Kanko
4-3
3-4
Munakata
Sandanme 33
Tenroku
5-2
3-4
Minanosato
Sandanme 83
Hitachigo
4-3
3-4
Shoryu
Sandanme 34
Ryuden
3-4
3-4
Torugawa
Sandanme 84
Kasuganami
2-5
4-3
Chiyonohana
Sandanme 35
Terusegawa
2-5
3-4
Nioyama
Sandanme 85
Kotoshimoda
3-4
Masuhikari
Sandanme 36
Kokei
4-3
3-4
Yoshinoryu
Sandanme 86
Kasugasato
5-2
0-0-7
3-4
Genkaiho
Sandanme 37
Hoshizakura
5-2
0-2-5
Tamahikari
Sandanme 87
Tosa
4-3
0-0-7
Soryuzan
Sandanme 38
Takahama
4-3
1-6
Onoyama
Sandanme 88
Yamaguchi
5-2
4-3
Hokutogo
Sandanme 39
Toho
3-4
2-5
Fusanohana
Sandanme 89
Umenokawa
4-3
3-4
Kihaku
Sandanme 40
Kagamio
3-4
3-4
Hiyoriyama
Sandanme 90
Shoo
4-3
4-3
Tachikaze
Sandanme 41
Kachimori
5-2
5-2
Musoketsu
Sandanme 91
Jiguruma
3-4
2-5
Chiyonoshin
Sandanme 42
Kainowaka
2-5
0-0-7
Chiyonishiki
Sandanme 92
Terunosato
6-1
Mizuguchi
Sandanme 43
Rendaiyama
3-4
4-3
Yuzawa
Sandanme 93
Yamakashira
0-0-7
3-4
7-0
Sadanoumi
Sandanme 44
Hamaeiko
0-7
4-3
Kosei
Sandanme 94
Kotowatanabe
1-6
4-3
4-3
Sonoda
Sandanme 45
Onoshima
4-3
4-3
Dainin
Sandanme 95
Mise
4-3
Karatsuumi
Sandanme 46
Maenofuji
2-5
3-4
Iryoku
Sandanme 96
Takagiyama
2-5
5-2
Danyu
Sandanme 47
Takamiryu
3-4
3-4
Hatayama
Sandanme 97
Kasugashima
3-4
3-4
Omatsuda
Sandanme 48
Ikeda
3-4
2-5
Teraoho
Sandanme 98
Nakatsunishiki
5-2
4-3
Takashoma
Sandanme 49
Ako
3-4
5-2
Kabutoiwa
Sandanme 99
Hamauzu
5-2
4-3
Akinohana
Sandanme 50
Satsumariki
2-5
2-5
Kitagawa
Sandanme 100
Ryusei
3-4
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
40
Kyushu basho 2007 - Résultats
JONIDAN
Est
0-0-7
Tokachiumi
3-4
Kaisenryu
2-5
Miura
4-3
Aoba
7-0
Kyokushuho
4-3
Dewahikari
5-2
Hokutoarashi
3-4
Naniwaryu
0-7
Shimasegawa
3-4
Ayanokaze
2-5
Masuryu
3-4
Miyoshi
3-4
Komahikari
4-3
Tsubasaumi
5-2
Hakunoryu
0-0-7
Sokenzan
4-3
Hokutowaka
5-2
Hishofuji
4-3
Hidaka
3-4
Daishokaku
4-3
Arashitenyu
3-4
Tomonofuji
2-5
Komatensho
3-4
Shotsukasa
3-4
Hanasegawa
3-4
Kaminoyama
3-4
Nishitani
6-1
Kinryuzan
4-3
Kumagai
4-3
Okoryu
3-4
Yakunoshima
2-5
Koju
5-2
Kaisho
2-5
Masaru
4-3
Makuhari
5-2
Seifu
3-4
Kiryu
2-5
Iitani
4-3
Hanakaze
3-4
Kasugaumi
3-4
Tochikabuto
6-1
Tochinoshima
0-4-3
Omiyamoto
6-1
Hienriki
3-4
Minezakura
3-4
Higonoryu
4-3
Sawada
4-3
Tochitaiga
3-4
Tensho
5-2
Kyokuhozan
3-4
Ogidake
4-3
Hokutonami
4-3 Kotokashiwadani
3-4
Marikomaru
3-4
Takasuruga
5-2
Daishoiwa
4-3
Masumiura
5-1-1
Shinzan
3-4
Tamanosho
2-5
Hayatefuji
1-6
Hazukiyama
5-2
Takaki
5-2
Daishoryu
Le Monde du Sumo
Rang
Jonidan 1
Jonidan 2
Jonidan 3
Jonidan 4
Jonidan 5
Jonidan 6
Jonidan 7
Jonidan 8
Jonidan 9
Jonidan 10
Jonidan 11
Jonidan 12
Jonidan 13
Jonidan 14
Jonidan 15
Jonidan 16
Jonidan 17
Jonidan 18
Jonidan 19
Jonidan 20
Jonidan 21
Jonidan 22
Jonidan 23
Jonidan 24
Jonidan 25
Jonidan 26
Jonidan 27
Jonidan 28
Jonidan 29
Jonidan 30
Jonidan 31
Jonidan 32
Jonidan 33
Jonidan 34
Jonidan 35
Jonidan 36
Jonidan 37
Jonidan 38
Jonidan 39
Jonidan 40
Jonidan 41
Jonidan 42
Jonidan 43
Jonidan 44
Jonidan 45
Jonidan 46
Jonidan 47
Jonidan 48
Jonidan 49
Jonidan 50
Jonidan 51
Jonidan 52
Jonidan 53
Jonidan 54
Jonidan 55
Jonidan 56
Jonidan 57
Jonidan 58
Jonidan 59
Jonidan 60
Jonidan 61
Jonidan 62
Jonidan 63
Ouest
Daishoko
Masunoumi
Ryuyo
Shinnishiki
Isetsukasa
Kakushoma
Oazuma
Kawamoto
Kotodaishin
Tochitensho
Byakko
Koriki
Taketoba
Oseumi
Haruhikari
Kongofuji
Genkaimaru
Wakamigo
Hiryu
Wakaryoma
Daika
Katagiri
Daigonishiki
Watanabe
Tanno
Oka
Wakahikari
Tamakishin
Kasugamine
Kirizakura
Kotoninsei
Anju
Hoshigane
Higuchi
Tamakaizan
Kozan
Chiyohakuryu
Chiyonoretsu
Hayatejo
Koshinryu
Kakutaiki
Kairyu
Raizan
Tsuchiya
Aonoumi
Yamato
Teraosho
Hokuoryu
Ikinoshima
Hatachidake
Chiyofubuki
Fukai
Kotetsu
Tokinoumi
Gonoumi
Masumeidai
Komanohide
Matsumoto
Daisenpu
Takaoyama
Daikiyama
Takaurata
Namiki
Est
4-3 2-5
Owaka
2-5 5-2
Komanokuni
6-1 2-5
Tagonofuji
4-3 6-1
Hokazan
2-3-2 4-3
Yamaryu
2-5 4-3
Hamamiiwa
5-2 3-4
Arajishi
5-2 2-4-1
Anrai
3-4 4-3
Kawanari
2-5 5-2
Maenohana
4-3 1-6
Kirimaru
4-3 3-4
Fukamachi
2-5 5-2
Asasakai
4-3 2-5
Suzunohana
4-3 4-3
Hatachijo
0-7 2-5
Takahashi
5-2 4-3
Sadanokuni
0-0-7 3-4
Hokutoryu
5-2 3-4
Daimao
3-4 5-2
Ansei
1-6 4-3
Asashogo
4-3 5-2
Hokutonada
2-5 5-2
Aiyama
3-4 4-3
Kotoumeda
6-1 2-5
Aoiumi
5-2 4-3
Amanowaka
7-0 5-2
Tochihibiki
4-3 2-5
Azumaoshu
2-5 6-1
Shinjo
2-5 1-6
Kasachikara
4-3 2-5
Masuamami
1-6 4-3
Hoshiazuma
4-3 4-3
Zendaisho
4-3 3-4
Tomiyama
5-2 4-3
Daishokai
3-4 2-5
Shobushi
5-2 3-4
Hamaazuma
5-2 4-3
Kirimiyama
3-4 3-4
Mitsugi
0-1-6 4-3
Ichinoya
2-5 2-5
Otsukuba
5-2 2-5
Yamamoto
3-4 7-0
Hakiai
4-3 4-3
Daikamifusa
2-5 5-2
Tochiminato
2-5 3-4
Hokutotsuru
4-3 0-0-7
Shunkomaru
5-2 2-5
Tateishi
4-3 3-4
Iwasa
2-5 0-7
Azumahana
4-3 3-4
Hatodanriki
0-0-7 2-5
Hina
3-4 1-6
Iwanaga
0-0-7 5-2
Taiyo
4-3 3-4
Yudai
3-4 1-6
Kainokura
1-6 4-3
Wakanofuji
3-4 3-4
Shobimaru
2-5 4-3
Takanomiya
4-3 2-5
Yamazoe
5-2 5-2
Tamadaito
3-4 3-4 Matsuminenoyama
4-3
n°25 – décembre 2007
Rang
Jonidan 64
Jonidan 65
Jonidan 66
Jonidan 67
Jonidan 68
Jonidan 69
Jonidan 70
Jonidan 71
Jonidan 72
Jonidan 73
Jonidan 74
Jonidan 75
Jonidan 76
Jonidan 77
Jonidan 78
Jonidan 79
Jonidan 80
Jonidan 81
Jonidan 82
Jonidan 83
Jonidan 84
Jonidan 85
Jonidan 86
Jonidan 87
Jonidan 88
Jonidan 89
Jonidan 90
Jonidan 91
Jonidan 92
Jonidan 93
Jonidan 94
Jonidan 95
Jonidan 96
Jonidan 97
Jonidan 98
Jonidan 99
Jonidan 100
Jonidan 101
Jonidan 102
Jonidan 103
Jonidan 104
Jonidan 105
Jonidan 106
Jonidan 107
Jonidan 108
Jonidan 109
Jonidan 110
Jonidan 111
Jonidan 112
Jonidan 113
Jonidan 114
Jonidan 115
Jonidan 116
Jonidan 117
Jonidan 118
Jonidan 119
Jonidan 120
Jonidan 121
Jonidan 122
Jonidan 123
Jonidan 124
Jonidan 125
Ouest
Kinokawa
Onoarashi
Kamakari
Kisenishiki
Inui
Hisatsukasa
Wakataizan
Nekomata
Oito
Asakubo
Tanemaru
Akai
Owada
Kosenzan
Ikedo
Kagamiryu
Torinzan
Waki
Kainomiya
Daitenyu
Hakunishiki
Kotokonjo
Osawa
Daihayabusa
Kuboshima
Saio
Omori
Echizenyama
Wakanoryu
Tsurunoumi
Taniguchi
Wakamiura
Tagen
Abeshima
Daitenpaku
Anshinryu
Ebashi
Anjoryu
Asahi
Nara
Matsuura
Akatsuki
Sato
Kawataka
Wakahizen
Sadanohama
Ryukiyama
Kainofuji
Shinshiro
Nasu
Kitasatsuma
Adachi
Takanokuni
Yoshioyama
Ishiminato
Taikomaru
Yoshinofuji
Kojima
Tenkaizan
Kotookuyama
Koseki
Yatsurugi
3-4
4-3
2-5
2-5
3-4
4-3
6-1
3-4
4-3
4-3
3-4
6-1
2-5
3-4
3-4
4-3
3-4
5-2
3-4
4-3
3-4
1-6
1-6
4-3
6-1
3-4
1-6
3-4
6-1
3-4
4-3
4-3
5-2
3-4
5-2
3-4
0-0-7
2-5
5-2
4-3
3-4
3-4
5-2
4-3
3-4
4-3
6-1
2-5
4-3
0-0-7
5-2
2-5
0-0-7
4-3
4-3
5-2
4-3
4-3
3-4
5-2
3-4
5-2
41
Kyushu basho 2007 - Résultats
JONOKUCHI
Rang
Est
0-1-6
3-4
Jonokuchi 1
Ryushinyama
4-3
Akofuji
Jonokuchi 2
Hisanotora
4-3
Takemoto
Jonokuchi 3
Isanishiki
5-2
2-5
Kikusegawa
Jonokuchi 4
Oarai
3-4
3-4
Teraoryu
Jonokuchi 5
Wakabayashi
4-3
2-5
Kotosaito
Jonokuchi 6
Taiseizan
4-3
2-5
Irigamachi
Jonokuchi 7
Miyakofuji
5-2
3-4
Tamashinzan
Jonokuchi 8
Daijo
5-2
2-5
Ishihara
Jonokuchi 9
Kainoryu
3-4
3-4
Yoshidayama
Jonokuchi 10
Fukaya
4-3
Tsunehikari
Jonokuchi 11
Kitakenmu
5-2
5-2
Kaneko
Jonokuchi 12
Kotoyamaguchi
4-3
3-4
Kawaguchi
Jonokuchi 13
Igarashi
4-3
6-1
Hirose
Jonokuchi 14
Matsubayama
4-3
5-2
Kotofubuki
Jonokuchi 15
Hamaminato
3-4
2-5
Kanai
Jonokuchi 16
Toshi
4-3
3-4
Fukusegawa
Jonokuchi 17
Takama
3-4
2-5
Shikinokawa
Jonokuchi 18
Tochidaiho
3-4
4-3
Kakutoriki
Jonokuchi 19
Tamakazan
4-3
0-7
Morikawa
Jonokuchi 20
Fukukasuga
3-4
4-3
Akifuji
Jonokuchi 21
Takeda
3-4
3-4
Terasawa
Jonokuchi 22
Ikataumi
4-3
2-5
Hashimoto
Jonokuchi 23
Fujiarashi
7-0
2-5
Daikosei
Jonokuchi 24
Shogo
5-2
Yoshimura
Jonokuchi 25
Daishiryu
2-5
3-4
Hamadayama
Jonokuchi 26
Masuda
3-4
3-4
Ebisumaru
Jonokuchi 27
Akinosato
2-5
5-2
Sekiho
Jonokuchi 28
Wakatoohashi
1-6
6-1
Yamatofuji
Jonokuchi 29
Mikitensho
1-0-6
0-0-7
Fujinoryu
Jonokuchi 30
Matsushita
0-0-7
0-0-7
Sakamoto
Jonokuchi 31
Wakamiume
0-0-7
4-2-1
Kinoshita
Jonokuchi 32
Atsumi
0-0-7
6-1
Noguchi
Jonokuchi 33
Daigen
5-2
2-5
Shintaku
Jonokuchi 34
Daishoai
3-4
1-6
Shuho
Jonokuchi 35
Azumanami
4-3
0-0-7
Ono
Jonokuchi 36
Tsuzuranuki
4-3
0-0-7
Ryusho
Jonokuchi 37
0-1-6
3-3-1
Le Monde du Sumo
Ouest
Fujiazuma
n°25 – décembre 2007
1-0-6
6-1
42
Lexique
(Voir également l’excellent lexique du site http://www.info-sumo.net )
A
Aki basho
秋場所
Cinquième tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en septembre.
Atari
当たり
Choc initial des deux lutteurs, au début du combat, lors du tachi-ai.
番付表
Document calligraphié représentant le classement des rikishi de toutes les divisions du
Sumo. Etabli 13 jours avant le début de chaque basho, il comprend généralement plus de
1000 noms, et comporte également les noms des gyoji, des yobidashi, et des membres de
la Nihon Sumo Kyokai.
Basho
場所
Tournoi (également : honbasho). Au nombre de 6 par an, ils se déroulent sur quinze jours,
les mois impairs.
Beya
部屋
voir : heya.
B
Banzuke
(ou Banzuke-hyo)
C
Chon-mage
ちょんまげ
Style de coiffure où les cheveux sont simplement attachés sur le sommet de la tête. Les
rikishi sont les seuls au Japon à avoir le droit de porter cette coiffure, et c’est d’ailleurs la
seule qui leur est autorisée. Les sekitori ont le droit de porter l’oicho-mage, un chignon
plus évolué, qui ressemble à une feuille de ginkgo (en forme d’éventail).
断髪式
Cérémonie associée à la retraite d'un sekitori, durant laquelle un grand nombre de ses
proches se relaie pour couper quelques cheveux de son oicho-mage. A la fin, l’oyakata
coupe définitivement le mage qui sera précieusement mis en boîte et remis au rikishi.
D
Danpatsu-shiki
Deshi
弟子
Apprenti, élève.
Dohyo
土俵
Le monticule d'argile formant l'aire de combat.
土俵入り
Cérémonie effectuée par les lutteurs en divisions juryo et makuuchi pour se présenter
ensemble par côté (Est et Ouest) au public. Les yokozuna ont le privilège d’avoir leur
propre cérémonial, qu’ils effectuent également dans des temples, à l’image du Meiji-jingu
à Tokyo.
同体
Terme employé par les juges pour notifier aux lutteurs qu’on ne peut les départager, et
qu’ils vont devoir se livrer à un deuxième combat nommé tori-naoshi.
Fusensho
不戦勝
Victoire par défaut accordée lorsque l’adversaire, présent la veille, ne s’est pas présenté.
Cette victoire est considérée comme les autres dans les bilans du rikishi, mais ce dernier
ne peut gagner une kinboshi par ce procédé.
Futsuka-me
二日目
Deuxième journée d'un tournoi.
Ginboshi
銀白星
« Etoile d'argent », symbole non-officiel d'une victoire d'un lutteur de rang inférieur à
komusubi sur un ozeki (voir aussi : kinboshi).
Gino-sho
技能賞
Prix de la technique, sansho considéré comme le plus prestigieux des sansho. Attribué au
rikishi ayant utilisé les meilleures techniques, ce qui lui rapporte 2 millions de yens.
Dohyo-iri
Dotai
F
G
Gunbai
軍配
Gunbaidoori
軍配通り
Eventail porté par le gyoji, avec lequel il désigne le vainqueur d'un combat.
Décision prise par les shimpan à l’issue d’un mono-ii qui confirme la décision initiale du
gyoji sur l’issue d’un combat.
行事
Arbitre. C’est la troisième personne présente en permanence sur le dohyo.
花道
Littéralement « chemin des fleurs », terme signifiant les allées empruntées par les rikishi
pour se diriger vers le dohyo entre les spectateurs.
反則
Mouvement interdit en combat, donnant immédiatement la victoire à l'adversaire. Il est
interdit de frapper avec le poing, de mettre les doigts dans les yeux, de frapper les oreilles
avec le plat de la main, de tirer les cheveux, d'étrangler, de mordre, d'insérer les doigts
dans la partie verticale du mawashi, ...
Harite
張り手
Coup porté avec la main ouverte sur le visage de l'adversaire, avec un mouvement latéral
(gifle).
Haru basho
春場所
Second tournoi de l'année, il se tient à Osaka en mars.
Gyoji
H
Hanamichi
Hansoku
Le Monde du Sumo
n°25 – décembre 2007
43
Hatsu basho
初場所
Premier tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en janvier.
Henka
変化
Mouvement consistant à faire un pas sur le côté au début du combat, lors du tachi-ai, pour
éviter la charge de son adversaire.
Heya (ou Beya)
部屋
Ecole de sumo. Les lutteurs y vivent et s'y entraînent.
Hidari-yotsu
Hiramaku
左四つ
平幕
Hoshitori-hyo
星取表
Position dans laquelle un lutteur a sa main gauche sur le mawashi de son adversaire, en
dessous du bras de l'autre. Prise intérieure gauche du mawashi.
Terme désignant également les maegashira.
Tableau récapitulatif des victoires et défaites des lutteurs sur la durée d'un tournoi.
I
Ichimon
一門
Groupement de heya permettant aux lutteurs de s’entraîner ensemble.
Intai
引退
Retraite d’un rikishi.
Itsuka-me
五日目
Cinquième journée du tournoi.
J
Les vingt premiers rikishi du banzuke de makuuchi, soit les yokozuna, ozeki, komusubi et
sekiwake ainsi que les cinq premiers rangs des maegashira. Dans le langage courant, ce
sont plutôt ces derniers qui sont désignés par cette expression.
Joijin
Jonidan
序二段
La cinquième des six divisions du sumo professionnel, comprenant 230 lutteurs. Le yusho
rapporte 200 000 yens au vainqueur.
Jonokuchi
序ノ口
La sixième et dernière division du sumo professionnel, comprenant un nombre variable
de lutteurs. Le yusho rapporte 100 000 yens au vainqueur.
Juichinichi-me
Jungyo
十一日目
巡業
Juninichi-me
Jun-yusho
Juryo
十二日目
Onzième journée d'un tournoi.
Tournée en province dont le but est de promouvoir le sumo dans le Japon profond et
d’attirer de nouvelles recrues dans les heya.
Douzième journée d'un tournoi.
準優勝
Désigne le second d’un tournoi, qui n’est pas rétribué pour cela, même si les places de
second apparaissent officiellement dans les bilans d’un rikishi.
十両
La deuxième des six divisions du sumo professionnel, comprenant désormais 28 lutteurs.
Le yusho rapporte 2 millions de yens au vainqueur.
Jusannichi-me
十三日目
Treizième journée d'un tournoi.
Juyokka-me
十四日目
Quatorzième journée d'un tournoi.
勝ち越し
Signifie qu’un rikishi a terminé son tournoi avec plus de victoires que de défaites. Cette
position lui assurera une promotion dans le banzuke pour le tournoi suivant.
Kadoban
カド番
Sursis accordé à un ozeki ayant enregistré un make-koshi : il n'est pas rétrogradé, mais
doit impérativement obtenir un kachi-koshi au tournoi suivant. S'il échoue une nouvelle
fois, il sera rétrogradé.
Kanto-sho
敢闘賞
Prix de la combativité, sansho décerné au rikishi ayant montré la plus grande ténacité
durant un basho. Ce prix s’accompagne d’une prime de 2 millions de yens.
K
Kachi-koshi
Keiko
稽古
Séance d’entraînement de sumo.
稽古場
Aire d’entraînement d’une heya, comprenant au moins un dohyo à même le sol, ainsi
qu’un gros tronc d’arbre appelé teppo.
懸賞
Bannière de publicité circulant autour du dohyo avant un combat, coûtant 60 000 yens
pièce au sponsor. Cet argent est remis au vainqueur sous forme d’enveloppe, après que la
Nihon Sumo Kyokai a prélevé 5 000 yens pour la confection de la bannière.
化粧回し
Tablier de soie porté par les sekitori lors des dohyo-iri. Les nouvelles recrues empruntent
un kesho-mawashi pour leur présentation au public lors du nakabi, après leur tournoi de
maezumo.
Kettei-sen
決定戦
Combats destinés à départager d'éventuels rikishi qui auraient, à l'issue de la dernière
journée du basho, le même nombre de victoires en tête du tournoi. Ce play-off est par
ailleurs l’unique occasion de voir combattre en tournoi officiel deux rikishi de la même
heya.
Kimarite
決まり手
Keiko-ba
Kensho
Kesho-mawashi
Le Monde du Sumo
Technique utilisée par le vainqueur du combat. Il en existe 82 différentes.
n°25 – décembre 2007
44
Kinboshi
金星
« Etoile d'or », symbole d'une victoire d'un lutteur d’un rang inférieur à komusubi sur un
yokozuna. Chaque kinboshi rapportera à son détenteur une prime versée en fin de tournoi,
ainsi qu’une augmentation de salaire permanente jusqu’à sa retraite. Une kinboshi ne peut
s’acquérir par défaut (fusen) ou par disqualification (hansoku) du yokozuna.
Koenkai
後援会
Association de supporters, où figurent des mécènes, qui aident continuellement et
financièrement les rikishi. Elle est essentielle pour les sekitori qui veulent devenir
oyakata et diriger une heya.
Kokonoka-me
九日目
Neuvième journée d'un tournoi.
Komusubi
小結
Quatrième plus haut rang de la division makuuchi.
Kyujo
休場
Terme utilisé pour désigner les rikishi absents d’un tournoi.
Kyushu basho
九州場所
Sixième et dernier tournoi de l'année. Il se tient en novembre à Fukuoka sur l’île de
Kyushu.
M
Maegashira
前頭
Cinquième et plus bas rang de la division makuuchi.
前相撲
Sorte d'antichambre du sumo, où arrivent les nouvelles recrues qui doivent alors gagner
au moins 3 combats pour apparaître sur les classements du tournoi suivant.
Make-koshi
負け越し
Signifie qu’un rikishi a terminé son tournoi avec plus de défaites que de victoires. Cette
position entraîne une rétrogradation dans le banzuke pour le tournoi suivant.
Makushita
幕下
La troisième des six divisions du sumo professionnel, comprenant 120 lutteurs. Le yusho
rapporte 500 000 yens au vainqueur.
幕下付け出し
Privilège accordé aux yokozuna universitaires, qui entrent dans le sumo professionnel au
rang de makushita 15. En cas de zensho yusho (7-0), ils sont promus en juryo
automatiquement, mais cela ne s’est jamais produit jusqu’à présent.
幕内
La meilleure des six divisions du sumo professionnel ; elle comporte 42 lutteurs, et est
divisée en 5 rangs : maegashira, komusubi, sekiwake, ozeki et yokozuna. En plus de la
coupe de l’Empereur, le vainqueur reçoit une prime de 10 millions de yens.
升席
Emplacements situés à même le sol sur lesquels on assiste au tournoi assis en tailleur. Ils
se présentent par groupe de 4, ou à l’unité pour les plus proches du dohyo. Seules ces
places sont munies des zabuton que les spectateurs se plaisent à lancer lors de la défaite
d’un yokozuna.
待った
Faux départ qui se produit lorsqu’un lutteur s’élance vers son adversaire alors que ce
dernier n’a pas encore touché le dohyo de ses deux poings.
回し
Ceinture portée par les lutteurs comme unique vêtement durant l'entraînement et les
tournois. Fabriqué en soie (pour les sekitori uniquement) ou en coton, le mawashi est une
bande de tissu de 40 cm de large sur plusieurs mètres de long, pliée et enroulée autour de
la taille des rikishi.
Migi-yotsu
右四つ
Position dans laquelle un lutteur a sa main droite sur le mawashi de son adversaire, en
dessous du bras de l'autre. Prise intérieure droite du mawashi.
Mikka-me
三日目
Troisième journée d'un tournoi.
水入り
Pause volontaire provoquée par le gyoji lorsque le combat est trop long. Cet événement
rare se produit généralement quand aucun des deux lutteurs ne veut bouger de peur de
provoquer sa défaite. Le gyoji impose aux lutteurs de ne plus bouger pour noter leur
position exacte. Après s’être désaltérés dans leur coin, les rikishi reprennent le combat
dans la position notée. Cette pause est également provoquée lorsqu’un des deux lutteurs
saigne abondamment.
Mono-ii
物言い
Manifestation d'un shinpan qui souhaite discuter la décision prise par le gyoji sur l'issue
d'un combat. Cela entraîne la montée sur le dohyo des 5 juges, qui annonceront ensuite au
public leur décision : torinaoshi, gunbaidoori ou sashi-chigae. Ils peuvent également faire
appel à la vidéo en cas de doute.
Morozashi
諸差し
Situation consistant à agripper le mawashi de l'adversaire des deux mains, en plaçant ses
bras sous ceux de l'adversaire.
Muika-me
六日目
Sixième journée d'un tournoi.
Maezumo
Makushita tsukedashi
Makuuchi
Masu-seki
Matta
Mawashi
Mizu-iri
N
Nagoya basho
Nakabi
Nanoka-me
Le Monde du Sumo
名古屋場所
Quatrième tournoi de l'année. Il se tient à Nagoya en juillet.
中日
Huitième journée d'un tournoi.
七日め
Septième journée d'un tournoi.
n°25 – décembre 2007
45
Natsu basho
Nihon Sumo Kyokai
Nodowa
夏場所
日本相撲協会
喉わ
Troisième tournoi de l'année. Il se tient à Tokyo en mai.
Association Japonaise de Sumo.
Pression exercée sur la gorge de l'adversaire avec la main ouverte. Le pouce doit
impérativement être séparé des autres doigts, sans quoi le lutteur peut être disqualifié.
Nihon Sumo Kyokai.
NSK
O
Oicho-mage
おいちょまげ
Style de coiffure particulier aux sekitori pour les apparitions officielles ou les basho, où
les cheveux sont assemblés sur la tête pour ressembler à une feuille de ginkgo (voir :
chon-mage).
Okami-san
女将さん
Femme de l’oyakata, qui s’occupe de l’administration de la heya et sert de confidente aux
jeunes rikishi.
Oshi-zumo
押し相撲
Style de sumo, dit « de poussée » (voir également : yotsu-zumo).
Oyakata
親方
Maître de sumo habilité à diriger une heya et/ou à entraîner et former les rikishi. C'est
obligatoirement un ancien sekitori.
Ozeki
大関
Second plus haut rang de la division makuuchi. Ils ne peuvent être rétrogradés sur la base
du résultat d'un seul tournoi (voir : kadoban).
大相撲
Sumo professionnel, dont il est question dans cette publication.
Rijicho
理事長
Président de la Nihon Sumo Kyokai.
Rikishi
力士
Ozumo
R
Lutteur de sumo.
S
三段目
La quatrième des six divisions du sumo professionnel, comprenant 200 lutteurs. Le yusho
rapporte 300 000 yens au vainqueur.
Sansho
三賞
Trois prix (gino-sho, kanto-sho et shukun-sho), décernés à l'issue d'un tournoi à des
rikishi d’un rang inférieur à ozeki. Pour être éligible, il faut finir le tournoi kachi-koshi.
Sanyaku
三役
A l'origine, terme désignant les komusubi, sekiwake et ozeki. De nos jours, les ozeki ne
sont plus considérés comme des sanyaku.
差し違え
A l’issue d’un mono-ii, décision des shimpan de renverser la décision prise par le gyoji
sur l’issue d’un combat.
Sekitori
関取
Terme utilisé pour désigner les lutteurs des divisions juryo et makuuchi. Ils sont les seuls
à percevoir un salaire, et leur heya met à leur disposition des tsukebito (rikishi classés en
makushita au mieux) pour les assister dans leur vie de tous les jours.
Sekiwake
関脇
Troisième plus haut rang de la division makuuchi.
Sandanme
Sashi-chigae
Senshuraku
千秋楽
Quinzième et dernière journée d'un tournoi.
Shikiri
仕切り
Position adoptée durant la phase de préparation, pendant laquelle les rikishi accroupis, les
poings touchant le sol, se regardent droit dans les yeux. Beaucoup de combats se gagnent
mentalement à cet instant.
Shikiri-sen
仕切線
Deux lignes blanches, tracées sur le dohyo, délimitant la zone où les lutteurs ne peuvent
s’avancer avant le tachi-ai.
Shikona
四股名
Nom de lutteur des rikishi. Souvent un surnom donné par l'oyakata, il arrive que certains
utilisent leur véritable patronyme (Dejima, par exemple).
Shin-juryo
新十両
Lutteur qui accède pour la première fois à la division juryo. Il devient alors sekitori,
touche un salaire, se voit allouer une chambre privée et des tsukebito tout en étant de
toutes les corvées de la heya. Cette promotion est souvent le plus beau jour de la carrière,
voire de la vie du lutteur.
Shinpan
審判
Juge. Au nombre de 5, ces oyakata observent le combat assis autour du dohyo. Si l'un
d'entre eux n'est pas d'accord avec la décision du gyoji, ils se rassemblent et décident de
lui donner raison ou non.
Shisho
支所
Oyakata principal et possesseur d'une heya. Son nom est le même que celui de l'école.
Shitaku-beya
Shonichi
Shukun-sho
Le Monde du Sumo
支度部屋
初日
殊勲賞
Salle de préparation où les lutteurs s’échauffent et se concentrent avant d’aller vers le
dohyo.
Première journée d'un tournoi.
Prix du mérite, sansho généralement accordé à un rikishi ayant battu un yokozuna ou
ayant été en passe de remporter le yusho. Ce prix est doté de 2 millions de yens.
n°25 – décembre 2007
46
総見
Contraction de « yokozuna shingi iinkai soken » qui désigne la séance d’entraînement le
lundi précédant les tournois à Tokyo, où tous les sekitori sont réunis devant l’ensemble
des membres du conseil de délibération des yokozuna.
Tachi-ai
立ち会い
Littéralement « rencontre debout » ; départ des lutteurs qui passent d’une position
accroupie à une position débout. C’est de loin la phase la plus importante du sumo. Les
rikishi doivent gérer la position de leur centre de gravité, guetter une opportunité
d’attraper le mawashi adverse tout en protégeant le leur, déstabiliser leur adversaire avec
la violence de leur atari, tout en veillant à ne pas se faire piéger par des henka. C’est
beaucoup en 0,2 secondes, et tous les rikishi perfectionnent inlassablement leur tachi-ai
tous les jours.
Tawara
俵
Fagots de paille encastrés dans le dohyo servant à délimiter le cercle en dehors duquel les
lutteurs ne doivent pas sortir sous peine de perdre le combat.
Soken
T
Tenno-hai
天皇杯
La coupe de l’Empereur, remise au vainqueur du tournoi de la division makuuchi.
Tohka-me
十日目
Dixième journée d'un tournoi.
Tokoyama
床山
Coiffeur élaborant les chon-mage et oicho-mage des rikishi pendant les tournois. Il y en a
en moyenne un par heya.
Tori-naoshi
取り直し
Décision des shinpan de recommencer un combat quand il est impossible d'en déterminer
le vainqueur.
Toshiyori-kabu
年寄株
Droit qu’il faut acquérir pour pouvoir devenir oyakata et diriger une heya. Il en existe 105
exactement, et seuls ceux qui sont restés sekitori pendant au moins 30 tournois peuvent
l’acheter pour environ 1 à 2 millions d’euros. Sans cela, les rikishi à la retraite doivent
quitter l’Association au bout de 2 ans.
Tsukebito
付け人
Rikishi d'une division inférieure à juryo placé aux services d'un sekitori. Les tsukebito
effectuent toutes les basses besognes (préparer les repas, transporter les affaires de leurs
aînés pendant les tournois, etc.).
綱
Corde blanche portée en ceinture par les yokozuna. Elle symbolise leur appartenance au
rang suprême
綱とり場所
« Tournoi avec prise de corde » : terme utilisé pour désigner un ozeki pouvant devenir
yokozuna à la fin du tournoi s’il est vainqueur ou termine second avec 12 victoires au
moins.
突っ張り
Rapide succession de coups portés au visage et sur le haut du torse de l'adversaire,
impérativement exécutés avec les mains ouvertes (il est interdit de frapper avec le poing
fermé).
若い衆
Terme utilisé pour désigner les jeunes rikishi non-salariés qui composent les divisions
jonokuchi, jonidan, sandanme et makushita.
Yobidashi
呼び出し
Appartenant aux différentes heya, leurs noms figurent sur le banzuke. Ils ont pour tâche
de construire le dohyo, de présenter les bannières de kensho, d'annoncer en chantant les
noms des lutteurs de chaque combat.
Yokka-me
四日目
Tsuna
Tsuna-tori basho
Tsuppari
W
Wakaishu
Y
Yokoshin
(Yokozuna shingi iinkai)
Yokozuna
Yotsu-zumo
Yusho
Quatrième journée d'un tournoi.
横審
(横綱審議委員会)
Contraction de « yokozuna shingi iinkai », qui désigne le conseil de délibération des
yokozuna, organe habilité à conseiller le rijicho sur des ozeki pouvant être promus au
grade suprême.
横綱
Plus haut rang du sumo professionnel. Considéré comme un demi-dieu, un yokozuna ne
peut jamais être rétrogradé. Seul rikishi à posséder un statut religieux, il lui arrive
d’officier dans les temples à travers ses dohyo-iri. Il possède également le statut de
samouraï, symbolisé par le port d’une épée. Depuis le 18ème siècle, date de son
instauration, seuls 68 rikishi sont parvenus à atteindre le grade suprême.
四つ相撲
優勝
Style de sumo, dit « de projection » (voir également « oshi-zumo »).
Victoire d'un tournoi.
Z
Zabuton
Zensho yusho
Le Monde du Sumo
座布団
全勝優勝
Coussins rendant l'assise dans les gradins plus agréable pour les spectateurs. Il arrive
qu'ils soient jetés en direction du dohyo, notamment en cas de défaite d'un yokozuna.
Championnat remporté (yusho) sans concéder une seule défaite.
n°25 – décembre 2007
47

Documents pareils