Kyushu basho 2007 - Le Monde du Sumo
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Kyushu basho 2007 - Le Monde du Sumo
フランス語の大相撲雑誌 Kyushu basho 2007 : 5ème yusho pour Hakuho Les métiers du Sumo (partie 2) : les YOBIDASHI Rencontre avec le manager de l’Asashoryu Foundation à Ulanbaataar décembre 2007 Le premier magazine francophone consacré au Sumo Numéro 25 Le Monde du Sumo Editorial seule victoire d’avance. Sur les 11 premières journées, ce dernier a d’ailleurs suivi exactement le même schéma que le yokozuna : une victoire chaque jour… sauf le dimanche ! Pour assurer le spectacle, au moins deux ozeki avaient donc répondu présents, comme le veut leur grade. Mais ils n’étaient pas seuls, et se trouvaient eux-mêmes sous la pression d’un bon nombre d’autres lutteurs connus, soit comme vétérans acharnés (Dejima, Wakanosato, …), soit comme rikishi à potentiel (Ama, Baruto, …). En couverture : Hakuho, qui a remporté son 5ème yusho, reçoit la coupe du vainqueur des mains de Kitanoumi rijicho. Merci à Martina Lunau Petit problème mathématique : sachant que les tournois de sumo commencent un dimanche et durent 15 jours, quels sont les jours où l’on peut voir du sumo 3 semaines de suite ? Si cet énoncé peut paraître étrange, la réponse, elle, est très simple : il n’y a qu’un seul jour où l’on peut observer les rikishi en action trois semaines de suite, et c’est le dimanche ; tous les autres jours de la semaine ne reviennent qu’à deux reprises sur toute la durée d’un tournoi. Eh bien, c’est précisément les dimanches, tous les dimanches et seulement les dimanches, que Hakuho a « choisis » pour perdre ses combats lors du dernier Kyushu basho. Trois défaites, donc, pour le yokozuna qui disputait son 3ème basho au grade suprême, mais tout de même pas assez pour le priver d’un nouveau titre. Un yusho sur un score de 12-3, on n’avait pas vu cela depuis celui de l’ozeki Kaio, au Nagoya basho de juillet 2003. Mais ce résultat final, aussi faible qu’il puisse paraître, ne traduit rien d’autre que la lutte acharnée qu’ont livrée tous les rikishi que la seconde absence consécutive d’Asashoryu avait galvanisés. « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent »… la formule est toute trouvée, n’en déplaise à Hakuho qui s’est pourtant brillamment sorti de cette période délicate où il devait, seul, assumer toutes les responsabilités incombant aux yokozuna. Durant plusieurs jours, la course a été menée par l’ozeki Chiyotaikai, qui a su rester seul invaincu jusqu’à la 7ème journée. Pour autant, pas de quoi pavoiser, puisqu’à la veille de sa première défaite, il était suivi de près par 3 rikishi, dont Hakuho et l’ozeki Kotomitsuki, sur lesquels il n’avait qu’une Information Cette publication n’a absolument aucun intérêt commercial, et doit demeurer complètement gratuite. Elle est disponible sur internet à l’adresse suivante : http://www.lemondedusumo.com. Cet espace est ouvert à tous, et tout élément constructif est plus que bienvenu : idées, articles, remarques générales sur le magazine, etc. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques à l’adresse suivante : [email protected]. Le Monde du Sumo Bien sûr, les rangs se sont étiolés petit à petit, et seule une poignée d’irréductibles a tenu la distance jusqu’au bout. Parmi eux, Baruto, qui bénéficiait d’une 3ème promotion au sein de la division reine. Ce tournoi était crucial pour le géant estonien, après les nombreux déboires qu’il a subis ces derniers mois. En deux ans, ce ne sont pas moins de 5 tournois qu’il n’a pas terminés (ou même commencés), soit presque un sur deux. Sa première déroute, au Kyushu basho de novembre 2005, était due à une crise d’appendicite à quelques jours seulement du début du tournoi, l’obligeant à déclarer forfait. Alors bien classé en juryo 4, cet abandon le privait d’un record certain, celui du rikishi le plus rapide à accéder à la division makuuchi. Au lieu de cela, c’est avec les makushita qu’il renouait au tournoi suivant, remportant au passage le yusho. Surfant sur la vague du succès, c’est ensuite avec un zensho-yusho (aucune défaite) qu’il traversait la division juryo, pour se présenter en makuuchi au Natsu basho de mai 2006. Quatre mois plus tard, il se retrouvait classé aux portes des sanyaku, en maegashira 1. L’ascension météorique semblait pouvoir se poursuivre, mais c’est à ce Sommaire Editorial Les yobidashi L’Asashoryu Foundation Kyushu basho 2007 ère 1 journée ème journée 8 15ème journée Résultats finaux – makuuchi TOPs et FLOPs – makuuchi Résultats finaux – juryo TOPs et FLOPs – juryo Minarai Le site du mois : Tomozuna beya fan site Kyokai News Kyushu basho 2007 : résultats complets Lexique 2 3 10 13 20 27 28 29 30 31 32 35 36 37 43 moment qu’une sérieuse blessure au genou a arrêté sa progression. Avide de victoires, il est rapidement remonté sur le dohyo, mais n’a pas laissé suffisamment de temps à son genou pour se remettre. Résultat des courses, il a quitté le Hatsu basho de janvier 2007 après seulement 3 combats, alors qu’il était classé maegashira 3, et n’est revenu qu’au Natsu basho de mai, en juryo 11. Nouveau passage par la case juryo… et nouveau yusho, synonyme de retour immédiat en makuuchi. Mais comme l’histoire a tendance à se répéter, le Nagoya basho de juillet n’a vu Baruto qu’un seul jour. L’Aki basho de septembre lui a donc donné l’occasion de remporter un 3ème yusho en division juryo, lui offrant par la même occasion un nouveau départ en makuuchi. Le cycle infernal semblait devoir reprendre, mais cette fois, Baruto a tenu bon. Avec un score final de 11-4, il a terminé ce Kyushu basho à la deuxième place, juste derrière le vainqueur, et a surtout reçu un prix de la combativité (kanto-sho). Un autre rikishi a tout particulièrement retenu l’attention des spectateurs. Ses résultats étaient loin d’atteindre ceux de Baruto, et pourtant, la salle à demi pleine vibrait à l’unisson pour lui à chacun de ses combats. Il faut dire qu’il était « chez lui » durant ce basho qui se déroulait à Fukuoka. Menacé de perdre son rang d’ozeki s’il ne parvenait pas à remporter au moins 8 victoires, Kaio a toujours annoncé qu’il prendrait sa retraite s’il devait un jour être déchu. Très mal parti dans ce tournoi, il a dû attendre l’avant-dernier jour pour enfin voir arriver ce 8ème succès salvateur. Tout le monde en a été quitte pour une belle frayeur… mais l’histoire semble loin d’être terminée ! L’année, en revanche, touche à sa fin, et nous offrons en ce mois de décembre deux cadeaux à nos lecteurs. Cet été, notre collaboratrice Francine Perrin a rencontré et interviewé, en Mongolie, le manager de l’Asashoryu Foundation. Cette fondation, créée et subventionnée par Asashoryu, a pour objectif de soutenir la jeunesse de Mongolie et d’aider à son épanouissement. Une belle rencontre, qui confirme que le yokozuna, derrière ses facéties, a bien un cœur d’or. Au début de cette année, nous avions annoncé une nouvelle série d’articles, dédiés aux « métiers du sumo ». Après les tokoyama, c’est à présent au tour des yobidashi de passer sous la loupe. Un dossier réalisé grâce à l’aide précieuse de Mme Harumi Hotta et du yobidashi Kokichi, qui a accepté de nous parler de son quotidien. Nicolas Schuler L’équipe du Monde du Sumo et du Petit Banzuke Illustré : Florence Lesur, Francine Perrin, Nadine Rayon, Olivier Boissière, Stéphane Castella, Denis Chaton, Alain Colas, Martin Fougère, Gilles Furelaud, Fabrice Haldi, Sylvain Morazzani, Thierry Perran, Vincent Rouzé, Nicolas Schuler, Emmanuel Stawiarski, Philippe Sutra. Merci à : Martina Lunau, Harumi Hotta et au yobidashi Kokichi. Remerciements et salutations A Dale Carlson, Moti Dichne, Joe Kuroda, Alexander Nitschke,... et pardon à tous ceux que nous oublions ! Aux amateurs de sumo de tous pays, aux concepteurs des nombreux sites internet consacrés au sumo, aux membres des divers forums internationaux, et particulièrement du Site français du sumo (www.sumofr.net) et d’Info-Sumo (www.info-sumo.net). Un merci particulier à Alain Colas, pour tous ses travaux d’imprimerie ! Atelier Colas - 15, rue George-Bernard Shaw - 75015 Paris / http://www.ateliercolas.fr n°25 – décembre 2007 2 Les différents métiers du sumo Dans le sumo, comme dans beaucoup d’organisations, on distingue plusieurs catégories de personnes. Il y a tout d’abord, bien évidemment, les lutteurs. Ils occupent le devant de la scène, et sont les véritables vecteurs de l’image de leur discipline. L’actualité du sumo, ce sont leurs résultats en tournois, leur classement, leurs blessures. Tout tourne autour d’eux. En résumé, ils « sont » le sumo. On trouve ensuite tout l’encadrement, ceux qui « tirent les ficelles » : l’Association Japonaise de Sumo, la Nihon Sumo Kyokai. Moins présents, ces cadres font parfois des déclarations à la presse, et ne manquent pas non plus d’alimenter ça ou là quelque scandale de succession… Viennent enfin tous ceux que l’on pourrait qualifier de « travailleurs de l’ombre » : tous ceux que l’on n’interroge jamais, dont on ne parle jamais, mais dont l’existence et la contribution sont capitales à la bonne marche des opérations. C’est précisément sur ces personnages, dont tout le monde a conscience de l’existence, mais sans les connaître vraiment, que nous avons décidé de concentrer notre attention dans une série d’articles, focalisés sur chacun de ces « métiers du sumo ». Nous avions consacré le premier chapitre de cette série aux tokoyama, qui officient en tant que coiffeurs pour les rikishi (voir Le Monde du Sumo n°20, février 2007). Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir des hommes que l’on est obligé de remarquer quand on assiste à des combats de sumo. Ils sont partout, exercent des tâches très variées, et sont d’une utilité capitale dans l’organisation des combats. Ces véritables hommes à tout faire sont les yobidashi. 2ème partie Les YOBIDASHI Un certain nombre d’informations présentes dans cet article sont issues de notre entrevue avec le yobidashi Kokichi. Ces deux documents sont complémentaires, en ce sens que chacun renferme des éléments originaux, c’est pourquoi nous conseillons fortement une lecture complète de tout ce dossier ! Omniprésents mais discrets Le monde du sumo n’est pas reconnu pour l’exubérance de ses membres. Chacun fait ce pour quoi il est engagé, mais avec en permanence le souci de ne pas attirer les regards, car c’est l’œuvre collective qui prévaut. Cette règle est évidemment, et avant tout, adressée aux rikishi, véritables vitrines de la discipline ; et force est de constater, à de rares exceptions près, qu’ils s’en tirent assez bien. Mais la palme de la discrétion revient certainement aux hommes de l’ombre, que l’on voit en permanence s’affairer sans jamais réellement les remarquer. La liste exhaustive de toutes les attributions de ces travailleurs omniprésents serait bien difficile à dresser, tant leur domaine de compétences est étendu. Le tout, bien sûr, sans faire plus de bruit que nécessaire. Un mot pour résumer tout cela : yobidashi. Membres à part entière de l’Association de Sumo Tout comme les tokoyama, les yobidashi font partie intégrante du monde du sumo professionnel. Ainsi, en tant que membres de la Nihon Sumo Kyokai, l’Association Japonaise de Sumo, ils n’échappent pas à la limite d’âge, fixée pour tout le monde à 65 ans. On en dénombre à ce jour 40, sur un maximum de 45 possibles, et chacun d’entre eux est affilié à une confrérie de lutteurs. La répartition est toutefois inégale, tout d’abord parce qu’il existe plus de confréries (52) que de yobidashi, ce qui implique que Le Monde du Sumo quelques-unes en sont totalement dépourvues, mais aussi parce que certaines heya en accueillent plusieurs (jusqu’à trois actuellement pour la Kiriyama beya et l’Otake beya). Toutefois, cette répartition importe peu car, en cas de besoin, les yobidashi se « prêtent » facilement à l’intérieur d’un même ichimon (sorte de clan regroupant plusieurs confréries), et parfois même entre ichimon. Au sein de l’Association, tout le monde est classé. Les rikishi, bien entendu, sont ceux dont la position dans la hiérarchie fait le plus parler. Mais les yobidashi sont, eux aussi, répartis dans un classement. Leur classification reprend le principe des divisions, comme pour les lutteurs. Mieux, même, elle se calque littéralement dessus, et c’est ainsi que l’on retrouve pour les yobidashi les positions suivantes, par ordre croissant d’importance : jonokuchi, jonidan, sandanme, makushita, juryo et makuuchi, qui ne sont autres que les divisions du sumo professionnel (voir Le Monde du Sumo n°1 de décembre 2003 pour plus d’explications sur ces divisions). Et à ces grades, on ajoute même trois échelons supplémentaires, de niveau encore plus élevé. Le premier se nomme, ici encore comme pour les rikishi, sanyaku. Les deux plus hautes distinctions, quant à elles, font référence aux yokozuna. On appelle leurs détenteurs fukutate-yobidashi et tate-yobidashi, ce dernier étant le summum de ce que l’on puisse atteindre. Hideo, le fukutate-yobidashi, annonce l’un des lutteurs du dernier combat de la journée n°25 – décembre 2007 Afin de pousser plus loin encore l’analogie, on remarque même sur le banzuke (la feuille de classement officielle de tous les lutteurs, actualisée après chaque tournoi – voir Le Monde du Sumo n°6 d’octobre 2004 pour une explication détaillée) que quelques noms parmi le petit millier y figurant sont ceux des yobidashi considérés comme sekitori (catégories juryo et supérieures). Mais si le classement et la représentation se font sur le modèle des rikishi, la manière d’y progresser se révèle moins complexe, et adopte le système de l’ancienneté que nous avions déjà évoqué pour les tokoyama. L’âge ne fait pas tout, certes, car la technique joue également un rôle majeur lors d’une promotion, mais en y regardant de plus près, c’est bien au fil des ans que l’on parfait ses gestes et attitudes, et que l’on gagne par conséquent en expérience. Une chose est sûre, le tate-yobidashi et le fukutate-yobidashi sont tout proches, s’ils ne l’ont pas atteinte, de l’excellence. Des hommes poly-compétents Comme nous le disions plus haut, il serait prétentieux de vouloir dresser la liste complète de toutes les tâches dévolues aux yobidashi. L’une des plus importantes n’est cependant pas celle qui les expose le plus aux yeux du public, puisqu’elle a lieu en dehors des tournois. Plus précisément juste avant, car il s’agit en effet de la construction du dohyo, l’espace sur lequel combattent les rikishi. On comprend alors pourquoi elle revêt une importance capitale : sans dohyo, pas de sumo. Mais surtout, un dohyo mal construit peut s’avérer très dangereux pour les lutteurs qui, si sa surface est trop dure ou trop molle, peuvent se blesser sévèrement lors d’une chute. Sans rentrer dans le détail de l’édification propre du dohyo, il est tout de même à noter que ce travail nécessite la participation de la quasitotalité des yobidashi qui, trois jours durant, s’affairent à recréer une aire de combat la plus parfaite possible. Le 3 Mis à part ces travaux de bâtisseur qui interviennent, rappelons-le, en dehors des tournois, c’est bien durant les honbasho (tournois officiels) que l’emploi du temps des yobidashi est le plus chargé. Sud Mukou-jomen 1 grade et accèdent ainsi aux supérieures. Les kensho-kin Est Higashi 3 2 4 divisions Pendant la phase de préparation des rikishi, les yobidashi continuent de s’activer. Certains combats de la division makuuchi voient des primes gratifier leur vainqueur. Le plus souvent, on retrouve de telles récompenses quand au moins un des deux lutteurs jouit d’une grande popularité auprès du public, que ce soit par sa force ou simplement par une attitude fantasque. En effet, les sponsors à l’origine de ces primes bénéficient d’une publicité à moindres frais (quelques centaines d’euros), matérialisée par une banderole à leurs couleurs. C’est à ce moment qu’interviennent une nouvelle fois les yobidashi qui, en véritables hommessandwichs, se saisissent chacun d’une banderole 1, montent sur le dohyo et, en file indienne, l’exhibent à la foule tout en faisant le tour du cercle sacré, puis redescendent de l’autre côté 2. Gyoji Asashoryu La veille des premiers combats, un petit groupe arpente les rues de la ville hôte afin d’informer les habitants du début du tournoi. Difficile de les manquer quand ils passent sous les fenêtres, car ces yobidashi déambulent au son du taiko, une sorte de tambour. On retrouve ensuite ce tambour chaque matin, peu de temps avant le début des combats, pour inviter le public à venir assister aux compétitions. Cette fois, ce n’est pas dans les rues que l’on peut entendre ce son très particulier mais devant l’entrée du gymnase, au sommet d’une tour de bambou (yagura) de 16 mètres de haut, où sont postés deux yobidashi. Cet exercice de yagura-daiko est également renouvelé à la fin de la journée, après le dernier combat, pour prier les visiteurs sur le départ de revenir le lendemain. Dès qu’un combat est terminé et que les deux protagonistes, après s’être salués, sont descendus du dohyo, l’affrontement suivant se prépare aussitôt. C’est une nouvelle fois un yobidashi qui donne le signal, en présentant les deux lutteurs qui vont s’affronter. L’ordre dans lequel ils sont annoncés ne dépend pas de leur classement, mais simplement de la journée du tournoi : les jours impairs (1er jour, 3ème, etc.), celui se trouvant à l’est est appelé en premier. Les jours pairs, c’est l’inverse. Cette annonce est certainement le moment où un yobidashi est le plus exposé au regard du public ; d’ailleurs, le terme « yobidashi » signifie « héraut ». Il entre toujours sur le dohyo par le côté sud 1, les jours impairs à gauche du gyoji (arbitre), et à sa droite les jours pairs. Takamisakari tout se déroule sous l’œil averti du yobidashi le plus expérimenté, qui sait précisément quelle quantité d’eau mélanger à la terre pour obtenir un dohyo capable de supporter quinze jours de chocs intenses et répétés. Moins gourmande en ressources humaines, l’édification du dohyo d’entraînement présent dans chaque confrérie leur échoit également. Dans la pratique, cette construction se fait généralement avec l’aide des rikishi de la confrérie pour manier pelles et brouettes, mais les opérations se déroulent toujours sous la houlette d’un ou plusieurs yobidashi de la heya ou de l’ichimon. Sud Mukou-jomen Ouest Nishi 1 2 Gyoji Nord Shomen Est Higashi Ouest Nishi Il se dirige vers le centre 2, puis se tourne vers le premier lutteur qu’il doit annoncer. Il fait alors un ou deux pas dans sa direction en ouvrant un éventail de papier, s’arrête au Nord niveau de la ligne blanche peinte sur le sol 3, Shomen et prononce la phrase d’introduction, d’une On compte rarement plus d’une dizaine de voix chantonnante, en La tour au sommet de laquelle est joué le yagurakensho-kin (ou kensho, c’est le nom de ces rallongeant exagérément daiko, devant le Ryogoku Kokugikan à Tokyo primes) pour un même combat, mais le certaines voyelles « higashi, débordement d’enthousiasme des mécènes Takamisakari, provoque parfois quelques soucis de Takamisakari », c’est-à-dire logistique : sachant qu’un homme ne «à l’est, Takamisakari, transporte qu’une bannière à la fois, et qu’on Takamisakari ». Il se ne peut assigner qu’un nombre limité de retourne ensuite, s’avance yobidashi à cette tâche simultanément, il jusqu’à l’autre ligne blanche arrive parfois qu’un ou plusieurs de ces 4 et, sur le même ton, porteurs fasse un premier passage, dépose présente le second rikishi : son étendard en descendant du dohyo, puis « nishi, Asashoryu, coure à son point de départ pour se saisir Asashoryu », c’est-à-dire « à d’une nouvelle banderole, et reparte pour un l’ouest, Asashoryu, tour. Avec un record de plus de cinquante Asashoryu » (ceci n’est bien kensho-kin pour un même combat, inutile de entendu qu’un exemple, dans préciser le casse-tête ! lequel le combat se déroulerait sur une La présentation des rikishi (voir Le Monde du Sumo n°16 de juin 2006 journée impaire, où le lutteur répondant au pour plus d’explications sur ces kensho). nom de Takamisakari se A l’intérieur, tout se passe ensuite autour et présenterait du côté est, et sur le dohyo. Les yobidashi exhibent les bannières autour du dohyo serait opposé à Asashoryu, Alors que les rikishi, qui connaissent leur côté ouest). ordre de passage, se trouvent encore dans la Tous les yobidashi se shitaku-beya (vestiaire) où ils attendent leur succèdent sur le dohyo pour tour, un yobidashi les informe quand le effectuer ces présentations moment est venu de faire leur entrée dans chaque journée de basho, et l’arène. Cette communication s’effectue au leur ordre de passage dépend, moyen du hyoshigi, un instrument composé comme beaucoup de choses de deux morceaux de bois, reliés par une dans le sumo, de leur cordelette. Frappés l’un contre l’autre, ces classement ; ainsi, les plus pièces de bois de cerisier émettent un son très jeunes font leurs armes au sein clair, qui indique aux deux protagonistes des basses divisions, puis, à suivants qu’il est temps de venir s’installer au mesure qu’ils acquièrent de bord du dohyo. l’expérience, ils montent en Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 4 Diverses tâches d’intendance avant le combat Toujours avant que le combat ne démarre, tandis que les lutteurs se mettent en condition physique et psychique, les yobidashi poursuivent leur mission. Ceux qui n’ont pas été affectés à la présentation des kensho s’occupent de l’entretien du dohyo, dont la surface est recouverte d’une fine couche de sable. Afin d’offrir aux combattants une surface la plus plane possible ils assurent, munis de balais, une bonne répartition du sable ; à l’extérieur du cercle sacré, une couche homogène de sable permet d’imprimer le moindre effleurement d’un orteil, synonyme de défaite, et est également retouchée. Ces entretiens sont effectués avant chaque combat, et sont complétés par d’autres, plus approfondis, à divers moments d’une journée de tournoi : entre les combats de deux divisions, mais aussi lors de la pause (« nakairi ») qui intervient lorsque la moitié des combats de la division makuuchi ont été disputés et que les shimpan (juges) sont remplacés, et enfin juste avant les trois derniers combats du jour. Pour ce nettoyage en profondeur, à l’aide d’un arrosoir, un yobidashi disperse une petite quantité d’eau sur toute la surface du dohyo, et un balayage circulaire méthodique est ensuite effectué. Enfin, pour qu’elles soient bien visibles, les shikiri-sen (lignes de « départ », peintes en blanc) sont débarrassées de toute poussière. Pour continuer avec l’intendance autour des combats, les yobidashi sont également responsables de l’approvisionnement en eau (chikara-mizu, avec laquelle les lutteurs des deux plus hautes divisions se rincent la bouche), en papier (chikara-gami, derrière lequel ils se cachent pour recracher l’eau) et en sel (jeté sur le dohyo pour le purifier). De plus, les récipients contenant ces éléments se trouvant aux coins sud-est et sud-ouest du dohyo, un yobidashi est placé à chacun de ces postes afin d’assurer la sécurité des rikishi : il n’est pas rare qu’un combat se termine sur les genoux des spectateurs des premiers rangs, et ces yobidashi ont pour mission de retirer prestement le baquet contenant l’eau (mizuoke) si les rikishi emportés dans leur élan menacent de tomber dessus, afin d’éviter qu’ils ne s’y blessent. Ils ont le droit de s’asseoir sur un petit tabouret, mais doivent demeurer en alerte et prêts à bondir si besoin pour éloigner les dangereux récipients… On pourra aussi remarquer des yobidashi au service des shimpan (les cinq juges assis tout autour du dohyo), notamment quand ils s’installent à leur poste d’observation : pour éviter qu’ils ne soient salis par des projections de sable, une couverture est rabattue sur leurs jambes. Charge à un yobidashi de faire en sorte que ces illustres spectateurs aient le moins de gestes à faire pour être recouverts de leur protection. En plus des couvertures, les yobidashi mettent en place (et retirent) les larges coussins sur lesquels s’asseyent les sekitori autour du dohyo, en attendant leur combat. Plus exactement, ils agissent en interaction avec les tsukebito (assistants) de ces derniers, Le Monde du Sumo qui transportent les coussins depuis les vestiaires jusqu’au bout de l’allée menant au dohyo, puis les remettent aux yobidashi qui iront les installer au pied de l’aire de combat avant que le rikishi ne fasse son entrée dans l’arène. Une fois le combat terminé, les yobidashi libèrent la place en enlevant les coussins, et les transmettent aux tsukebito qui les ramèneront dans les vestiaires. Le travail continue après les combats Dès qu’un combat est terminé et que le vainqueur est désigné, sous réserve bien sûr que des kensho aient été misées, un yobidashi monte sur le dohyo et confie la pile d’enveloppes contenant les primes au gyoji, qui se chargera dans la foulée de les remettre solennellement au rikishi victorieux. Tout ce rituel se répète quotidiennement et immuablement tout au long d’un tournoi. A la fin de la journée, à peine le dernier combat du jour et la danse de l’arc terminés que les yobidashi préparent déjà le dohyo pour le lendemain : balayage méticuleux de la surface et retrait du surplus de sable ou d’autres impuretés. Ensuite, les shikiri-sen sont repeintes, puis le dohyo tout entier est recouvert d’une bâche. Auparavant, les yobidashi auront pris soin de mettre en place un astucieux système permettant à la peinture encore toute fraîche de sécher sans coller à la couverture : un tabouret (semblable à celui sur lequel sont assis les préposés aux baquets d’eau) est placé entre les deux lignes, et deux tatamis carrés sont disposés contre ce pilier de fortune, formant ainsi les pentes d’une sorte de tente. Une fois le dispositif en place, la bâche est déroulée, et le dohyo prêt à recevoir les chocs les plus durs le lendemain. Une tenue vestimentaire singulière Une chose est sûre, les yobidashi sont en permanence en action. Et pour cela, il leur faut des vêtements qui ne gênent pas leurs mouvements. Par ailleurs, en tant que membres de la Nihon Sumo Kyokai, exposés au regard du public qui plus est, un uniforme est de rigueur. Etat civil Hideo Hidehito Yamaki Takuro Takuro Hanazato Sanyaku Confrérie Kiriyama Mihogaseki Jiro Kazuo Nishide Sanyaku Mihogaseki Katsuyuki Katsuyuki Koyama Sanyaku Hanaregoma Shiro Yoshikazu Shimada Sanyaku Otake Shigeo Takumi Taniguchi Makuuchi Kokonoe Goro Masaharu Akayama Makuuchi Otake Kokichi Katsushi Chiba Makuuchi Kiriyama Akira Toshiyuki Ichikawa Makuuchi Oshima Ryuji Ryuji Takahashi Makuuchi Miyagino Kotozo Tsuyoshi Tsuma Makuuchi Sadogatake Kotoyoshi Masaki Takahashi Makuuchi Sadogatake Daikichi Yuji Oba Juryo Azumazeki Akio Takahisa Kudo Juryo Ajigawa Koji Takuma Hatano Juryo Kiriyama Rikinojo Riki Tsuchida Juryo Takasago Mitsuaki Mitsuaki Kanai Juryo Naruto Kunio Kunio Maekawa Juryo Takasago Matsuo Yoshihiro Mine Juryo Matsugane Hiroyuki Hiroyuki Nakamura Juryo Minezaki Rokuro Kenzo Araki Makushita Oguruma Masao Noriyuki Otaka Makushita Hanakago Satoru Satoru Asakura Makushita Araiso Tasuke Taisuke Kominami Makushita Kitanoumi Shigetaro Katsunori Hattori Makushita Kokonoe Kazuya Naoya Osada Makushita Takadagawa Asao Shinsuke Onodera Makushita Ajigawa Keisuke Daisuke Nakano Sandanme Shibatayama Yohei Yohei Kadooka Sandanme Dewanoumi Soichi Soichi Takahashi Sandanme Kitanoumi Tarota Tomohiro Shirotani Jonidan Isenoumi Sentaro Daisuke Noguchi Jonidan Tagonoura Katsutaka Daisuke Kondo Jonidan Magaki Mamoru Mamoru Nagae Jonidan Tokitsukaze Shintaro Yasuhiro Yamada Jonokuchi Minato Shigeru Satoru Watanabe Jonokuchi Tamanoi Kohei Kohei Oyama Jonokuchi Takashima Yuto Yuto Kawashima Jonokuchi Tatsunami Takahiro Takahiro Shimamura Jonokuchi Otake Setsuo Satoru Kumazaki Jonokuchi Shikoroyama Aux pieds, ils portent des tabi, sorte de chaussettes munies d’une semelle de caoutchouc. Certains les portent seules, d’autres chaussent par-dessus des sandales. Leur pantalon est un hakama, bouffant de la taille jusqu’aux genoux, et très serré sur les chevilles. Le nom d’un yokozuna ou d’un ozeki est très souvent inscrit au dos, signe que le vêtement a été offert à l’occasion d’une promotion au grade supérieur. Un kimono parachève le tableau. Ici aussi, des inscriptions, sur les manches et dans le dos : les noms des sponsors, neuf au total. Un yobidashi se voit ainsi doté d’une garde-robe de neuf kimonos différents, qu’il doit tous porter au moins une fois pendant un tournoi. n°25 – décembre 2007 Classement (nov. 2007) Fukutateyobidashi Shikona Quant à leurs « outils » de prédilection, ils ont été cités auparavant : un éventail de papier pour la présentation des rikishi, un hyoshigi composé de deux morceaux de bois reliés par une cordelette, sans oublier le tambour taiko, et, bien sûr, les balais et arrosoirs nécessaires à l’entretien du dohyo. Discrets mais omniprésents Après la lecture de ces quelques pages, nous sommes certains que les yobidashi apparaîtront sous un autre jour… et plus si invisibles que cela ! Nicolas Schuler Un immense merci au yobidashi Kokichi et à Harumi Hotta pour leur précieuse collaboration à cet article ! 5 Quelques questions à un yobidashi : KOKICHI (Kiriyama beya) De même que pour le premier chapitre de notre série sur les métiers du sumo, consacré aux tokoyama, Harumi Hotta a rencontré pour nous un yobidashi, qui a accepté de nous parler de son activité. Il s’agit du yobidashi Kokichi, qui appartient à la confrérie Kiriyama. Le Monde du Sumo : Comment les yobidashi sont-ils recrutés ? -> par qui ? Kokichi : Il existe plusieurs voies. Certains sont présentés par les koenkai (les soutiens officiels des heya), d’autres se présentent par eux-mêmes… -> à quel âge ? Kokichi : La plupart rejoignent le monde du sumo vers 15 ans. C’est l’âge que j’avais quand j’ai débuté. LMdS : Quand (et pourquoi) avez-vous décidé de devenir yobidashi ? N’avezvous jamais souhaité être un rikishi ? Kokichi : Je voulais travailler dans le monde du sumo parce que c’est une discipline que j’appréciais. Au départ, je voulais effectivement devenir rikishi, mais je n’avais pas le poids et la taille minimum requis. C’est alors que Kurosegawa oyakata m’a dit qu’il y avait un poste de yobidashi disponible, et j’ai accepté. Mon oncle était un proche de l’oyakata, c’est lui qui m’a présenté à la Kiriyama beya. LMdS : Est-ce qu’un yobidashi peut devenir rikishi ? Kokichi : Oui, c’est possible, s’il a moins de 24 ans et s’il remplit toutes les conditions physiques. Mais personne ne l’a jamais fait. LMdS : Existe-t-il une école de yobidashi ? Kokichi : Non, il n’existe pas d’école en tant que telle. Tous les yobidashi (les nouveaux arrivants et les plus anciens) se rassemblent habituellement au Kyoshujo (une école, située au Kokugikan à Tokyo, où les jeunes rikishi suivent un apprentissage pendant six mois), et s’exercent ensemble. En général, les anciens initient les plus jeunes. Personnellement, je m’entraîne toujours, et j’enseigne parfois aussi aux apprentis. LMdS : Quelle est la journée-type d’un yobidashi -> pendant un basho ? Kokichi : A l’approche d’un basho, nous construisons un dohyo dans le stadium. Pendant le tournoi, notre travail début à 7h30. Nous entretenons le dohyo, préparons les bannières des sponsors, les mizu-oke (récipients contenant de l’eau, aux coins du dohyo), etc. Ce sont les tâches des jeunes yobidashi, qui en sont progressivement déchargés à mesure qu’ils gagnent en ancienneté. -> le reste du temps ? Kokichi : Les jeunes yobidashi vivent dans la confrérie, où ils doivent se lever tôt. Ils commencent par vérifier l’état du dohyo, puis aident à la préparation du chanko, et à l’entretien général de la heya. J’habite en dehors de la confrérie, mais je m’y rends souvent. Je rends aussi parfois visite à d’autres confréries, pour préparer les dohyo avec d’autres yobidashi. Cela fait 22 ans que je suis yobidashi, et à mon âge, je ne suis plus trop pris par mon travail. Et quand j’ai du temps libre, je le passe avec mes enfants. LMdS : Est-ce que les yobidashi appartiennent à une confrérie en particulier, ou sont-ils parfois « prêtés » à d’autres ? Kokichi : Oui, chaque yobidashi appartient à une heya. En général, il n’y a pas une somme de travail telle que des yobidashi doivent être « empruntés ». Mais quand il faut construire un nouveau dohyo dans une confrérie, là il est impossible de le faire avec seulement un ou deux yobidashi. Certains yobidashi du même ichimon viennent donc prêter main forte. Et si l’on manque encore de main d’œuvre pour la construction, quelquesuns d’autres ichimon apportent aussi parfois leur aide. LMdS : Qui choisit la confrérie dans laquelle un yobidashi est engagé ? Kokichi : C’est la même chose que pour les rikishi. J’ai été présenté à la Kiriyama Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 Kokichi (幸吉) Nom réel : Katsushi Chiba Date de naissance : 22.06.1968 Confrérie d’appartenance : Kiriyama beya Débuts en tant que yobidashi : mai 1984 Rang actuel : makuuchi beya grâce à mon oncle, qui connaissait bien Kurosegawa oyakata. LMdS : Comment est choisi le nom d’un yobidashi ? Kokichi : J’étais le disciple d’un yobidashi, Kotaro. C’est pour cela que j’ai reçu le préfixe « Kou » de son nom, et que je suis devenu Kokichi. Mais en fait, il existe de nombreuses manières de recevoir un nom, certains obtiennent le leur de la part de leur oyakata. LMdS : Vivez-vous dans la confrérie ? Kokichi : Tous les jeunes yobidashi sont logés dans leur confrérie. Et quand ils ont acquis suffisamment d’expérience, ils sont autorisés à se marier, ou tout simplement à quitter la heya. LMdS : Qui vous paie ? Votre confrérie ? Kokichi : C’est la Nihon Sumo Kyokai qui paie nos salaires. LMdS : Combien de yobidashi y a-t-il actuellement ? Y a-t-il un nombre maximum ? Kokichi : Nous sommes 41 yobidashi, et le maximum est de 45 *. LMdS : Existe-t-il un classement pour les yobidashi, comme le banzuke pour les rikishi ? Kokichi : Oui, mais le système n’est pas aussi strict que pour les rikishi. Il fonctionne sur le système de l’ancienneté, mais parfois les « directeurs » des yobidashi 6 donnent leur avis. Ces directeurs sont les yobidashi Katsuyuki, Kotoyoshi et Riki. Le principe est le suivant : plus on gagne en expérience, et plus on monte sur le dohyo tard dans une journée de basho, pour appeler les rikishi les plus haut classés. Mais notre rang ne fait pas que monter et descendre, comme c’est le cas pour les rikishi. Les noms des yobidashi apparaissent sur le même banzuke que celui des rikishi quand ils sont suffisamment « qualifiés », c’est-à-dire qu’ils officient auprès des sekitori (lutteurs classés en divisions juryo et makuuchi). A partir de ce moment, également comme les sekitori, les yobidashi reçoivent les services d’un tsukebito (assistant). LMdS : L’habillement d’un yobidashi dépend-il de son classement ? Kokichi : Les costumes sont les mêmes pour les jeunes yobidashi et pour les anciens. Ils consistent en un kimono et un hakama (pantalon large japonais). Les yobidashi décident souvent des couleurs et motifs au sein de leur ichimon, mais les kimonos sont habituellement donnés par des sponsors, dont le nom est imprimé dans le dos du kimono. Il y a 9 sponsors, c’est pourquoi chaque yobidashi possède 9 kimonos différents, qu’il porte durant les 15 jours de chaque basho. Bien sûr, tous les kimonos se ressemblent, et seuls la couleur et le nom du sponsor diffèrent. Les hakama sont offerts par des rikishi qui ont été promus ozeki ou yokozuna. Le nom du donateur est d’ailleurs inscrit sur l’arrière du hakama. LMdS : Les yobidashi ont-ils des « outils » officiels ? Kokichi : Notre marque de fabrique est le sensu (éventail). Le yobidashi l’ouvre en même temps qu’il appelle un rikishi sur le dohyo. LMdS : Que sont les objets suivants : -> "taiko" Kokichi : Taiko signifie yagura-daiko. C’est une sorte de tambour, joué pour inviter les spectateurs à assister aux combats du jour. Il est placé au sommet du yagura, une tour d’environ 16 mètres de haut, sur laquelle est accroché le banzuke officiel. Tous les yobidashi pratiquent le taiko, et quand ils le maîtrisent, alors seulement ils font le yagura-daiko à tour de rôle. Ce sont habituellement les jeunes yobidashi. -> " hyoshigi " Kokichi : C’est un instrument composé de deux morceaux de bois reliés par une cordelette. L’intérêt principal du hyoshigi est de donner un signal aux rikishi dans la shitaku-beya (le vestiaire). Cela nous permet de les avertir, ainsi que leurs tsukebito, du moment où ils sont censés se préparer pour le dohyo-iri, pour leur combat, etc. Le hyoshigi est fait en bois de cerisier. LMdS : A quel âge un yobidashi prend-il sa retraite ? Kokichi : A 65 ans. LMdS : Les yobidashi construisent-ils un dohyo dans chaque confrérie ? Kokichi : Oui, cela fait partie de notre métier. La construction d’un dohyo Pendant un basho LMdS : Est-ce qu’un nouveau dohyo est construit pour chaque basho ? Kokichi : Oui, le cadre est conservé, mais la terre est toujours nouvelle. LMdS : Combien de temps faut-il pour construire un dohyo ? Kokichi : 3 jours. LMdS : Comment sont choisis les yobidashi qui annoncent les rikishi sur le dohyo ? Kokichi : Chacun des 41 yobidashi accomplit cette tâche. L’ordre d’apparition sur le dohyo dépend du rang, comme je l’expliquais auparavant. LMdS : Quelles sont les principales étapes de la construction d’un dohyo ? Kokichi : C’est difficile à expliquer… mais en essayant de faire simple : il y a deux parties. La première consiste à bâtir le dohyo avec de la terre. On la dispose dans le cadre, puis on la tasse, encore et encore. Dans la seconde étape, on confectionne la tawara, en remplissant des ballots de paille avec de la terre, que l’on dispose ensuite sur le dohyo, de manière à former un cercle. Mais en réalité, c’est bien plus compliqué que cela ! (rires) LMdS : Prenez-vous des cours de chant, pour exercer votre voix ? Kokichi : Non, pas de cours de chant en tant que tels (rires) ! Le principal est d’ouvrir grand la bouche, et de s’aider de l’estomac pour produire le son. LMdS : D’où provient la terre utilisée ? Kokichi : Nous utilisons de la terre appelée « arakida » quand nous construisons un dohyo à Tokyo. Arakida est le nom de l’endroit d’où provient cette terre. Mais pour les dohyo construits hors de Tokyo, nous en utilisons différentes sortes. LMdS : En guise de conclusion, souhaitezvous adresser un message aux amateurs de sumo du monde entier ? Kokichi : Il y a beaucoup de gars sympas chez les yobidashi et les gyoji (rires). Il serait encore plus intéressant de regarder du sumo en prêtant un peu d’attention aux yobidashi et aux gyoji, tout autant qu’aux rikishi. S’il vous plaît, venez nous rendre visite au Japon pour voir du sumo ! LMdS : Combien de personnes faut-il pour construire un dohyo ? Kokichi : Tous les yobidashi participent à la construction du dohyo pour les tournois. LMdS : Les yobidashi sont-ils les seuls à avoir le droit de construire un dohyo ? Kokichi : Quand nous construisons un dohyo pour un jungyo, des personnes de la Le Monde du Sumo région nous aident car seulement quelques yobidashi font le déplacement sur les tournées. n°25 – décembre 2007 LMdS : Comment sont choisis les yobidashi qui portent les bannières des sponsors ? Kokichi : En général, ce sont les jeunes yobidashi qui s’en chargent, à tour de rôle. Mais quand il y en a vraiment beaucoup, j’en porte une aussi, parfois. Interview réalisée en septembre 2006 par Mme Harumi Hotta pour Le Monde du Sumo Traduit de l’anglais par Nicolas Schuler * à ce jour, les yobidashi sont au nombre de 40 (voir liste) 7 Quelques scènes du travail des yobidashi, observables pendant un tournoi Les « lignes de départ » sont dépoussiérées Balayage « circulaire » Remise en état de la bande extérieure au cercle Un rikishi menace de tomber sur le baquet d’eau ; le jeune yobidashi, concentré et mains sur l’anse, s’apprête à le retirer prestement Le baquet d’eau et le panier contenant le sel On ramasse l’excès de sable Le hyoshigi : deux morceaux de bois reliés par une cordelette Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 8 Un tsukebito (assistant d’un rikishi) vient de transmettre un coussin à un yobidashi Le yobidashi va le placer au bord du dohyo Quand il ne sert pas, l’éventail est replié et glissé dans la ceinture Le nom d’un sponsor est inscrit dans le dos de chaque kimono Les coussins de deux rikishi entourent celui d’un juge Un grand soin est porté aux zones entourant le cercle, pour savoir si un rikishi a posé le pied hors de l’aire de combat Parfois, le nom d’un ozeki ou yokozuna (donateur) est inscrit sur l’arrière du hakama Le juge installé, on recouvre ses jambes d’une couverture 5 yobidashi attendent l’arrivée des juges, pour les assister dans leur installation A la fin de la journée, les lignes blanches sont repeintes, et une « tente » est dressée afin d’éviter que la bâche qui recouvrira le tout dans quelques minutes ne vienne empêcher le séchage Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 9 Sur les traces du yokozuna Asashoryu Rencontre avec le manager de l'Asashoryu Foundation à Ulaanbaatar Mardi 25 juillet. Je raccroche le téléphone, osant à peine y croire. J'ai rendez-vous avec le manager de l'Asashoryu Foundation qui, je l'espère ardemment, va me permettre de réaliser mon rêve de journaliste, mais aussi de fan absolue : interviewer le 68e yokozuna de l'histoire du sumo, le Mongol Asashoryu, Dagvadorj de son vrai nom. Dolgor, ma talentueuse interprète et amie, a réussi je ne sais par quel miracle à dégoter ce précieux numéro de téléphone et à obtenir le rendez-vous. Mais le temps presse. "Je vous attends dans dix minutes avec vos articles. Dépêchez-vous, je ne pourrai pas attendre", avait dit M. Sainsanaa. Nous sautons dans le premier taxi venu. Heureusement, presque tout le monde fait taxi à Ulaanbaatar. Il suffit de lever le bras pour qu'une voiture s'arrête, vous amenant à destination pour une somme très modique. Dix minutes plus tard, nous arrivons dans le luxueux hall d'entrée du Corporate Hotel. M. Sainsanaa, jeune homme fin et racé, très élégant dans son costume noir, se lève souplement de son vaste canapé en cuir pour nous accueillir. Il écoute avec attention la présentation que fait Dolgor du "Monde du Sumo" et de moi-même. Elle mentionne le fait que l'ex-Président Jacques Chirac nous lit avec bienveillance, tandis que je glisse au jeune manager l'article décrivant le voyage au Japon de notre rédacteur-en-chef Nicolas Schuler, invité par le Président lui-même dans sa délégation officielle (voir Le Monde du Sumo n°9 d'avril 2005). M. Sainsanaa parcourt également rapidement des yeux l'article sur Dream Land, le camp pour touristes d'Asashoryu que j'avais visité l'année dernière (voir Le Monde du Sumo n°18 d'octobre 2006), ainsi que l'article sur la venue de Fujishima oyakata à Lausanne (voir Le Monde du Sumo n°12 d'octobre 2005). défoncées qui mènent à Kharkhorin. Une aubaine par cette canicule. J'ai grand peine à cacher ma joie ! Hélas, à son retour de Hong-Kong, le yokozuna reçoit un appel impérieux de la Nihon Sumo Kyokai, lui intimant l'ordre de rentrer immédiatement au Japon, pour les raisons que nous connaissons tous. Plus la peine d'attendre l'appel de M. Sainsanaa, nous prévenant de l'heure et du lieu du rendez-vous avec Asashoryu. Je ne rencontrerai pas mon yokozuna favori cette fois encore. Mon amère déception surmontée, il me vient l'idée d'interviewer M. Sainsanaa lui-même, un de ces jeunes loups de la nouvelle génération mongole. Après tout, il est manager de l'Asashoryu Foundation, donc l'un de ses proches collaborateurs. En outre, il me paraît juste de mettre en évidence le côté humain et généreux du yokozuna, pour contrebalancer un peu cette image indomptable et arrogante à laquelle la plupart des gens s'arrêtent, et qu'il contribue d'ailleurs parfois à donner de lui-même. Communiquant par SMS, M. Sainsanaa accepte de nous accorder une interview et nous convenons d'un rendez-vous le lendemain à 16h dans les bureaux de l'Asashoryu Foundation. Pour Dolgor et moi, les bureaux de l'Asashoryu Foundation, ainsi que l'atteste la carte de visite du jeune manager, se situent au dernier étage de l'immeuble du Comité National Olympique Mongol, non loin du stade où se déroule le Naadam. Accompagnées d'un ami de Dolgor, photographe amateur, nous nous y rendons donc en taxi, avec une vingtaine de minutes d'avance. On n'est jamais trop prudent ! Il paraît satisfait de sa lecture et, rassuré sur le sérieux de notre magazine, promet de montrer ces articles à Asashoryu et de nous obtenir l'interview. Le yokozuna est à HongKong pour affaires et doit revenir dans deux jours. Nous pourrons le rencontrer à Ulaanbaatar le lendemain de son retour, avant son départ pour Dream Land, ce qui nous évitera les 350 km de routes et de pistes Le Monde du Sumo Seulement voilà…renseignement pris, les bureaux de l'Asashoryu Foundation ne sont plus basés ici, mais dans les locaux de la Kyokushuzan Foundation. Nous nous engouffrons dans un autre taxi qui heureusement connaît l'endroit et nous y emmène prestement. Mais dans l'immeuble de la Kyokushuzan Foundation, pas trace de l'Asashoryu Foundation. Quelqu'un nous dit que cela doit se situer dans les bâtiments adjacents au Cirque National qu'Asashoryu vient d'acquérir, à 300 m à peine de mon lieu de résidence, comble de l'ironie ! De plus en plus énervée par ces imprévus, je presse mes compagnons de héler un nouveau taxi pour nous y rendre au plus vite. Nous arrivons finalement avec seulement cinq minutes de retard, ce qui équivaut en Mongolie à une ponctualité extrême autant qu'inhabituelle. M. Sainsanaa nous rencontre à l'entrée du Cirque National et nous précède dans le vieux bâtiment adjacent où se trouvent les bureaux de la Fondation, s'excusant à l'avance de leur vétusté et espérant que cela ne se verra pas trop sur les photos. Effectivement, ces locaux n'ont rien de commun avec les bureaux imposants et modernes que j'avais eu l'occasion de visiter en 2004, lors de ma visite au 4e étage du Comité Olympique. Le jeune manager tient à nous rassurer : l'état des lieux est provisoire. Asashoryu a fait entreprendre des travaux de réfection qui s'étendront à tous les locaux administratifs adjacents, une fois le cirque entièrement rénové. M. Sainsanaa nous trouve deux chaises et nous installe face à lui, dans un petit local étriqué qu'il partage avec une secrétaire. Il me rend les articles du Monde du Sumo que je n°25 – décembre 2007 10 lui avais laissés, mais me demande la faveur de pouvoir conserver l'article sur Dream Land ; je me fais bien entendu un plaisir d'y accéder. Il pose un carnet de notes et un stylo sur son bureau. Il est prêt à répondre à nos questions. LMdS : Sont-ce uniquement les fonds privés apportés par Asashoryu qui font vivre votre fondation ? Le gouvernement mongol vous subventionne-t-il ? Collaborez-vous avec d'autres fondations ? Le 8 août 2007. Interview de M. Sainsanaa Le Monde du Sumo : Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier au nom du "Monde du Sumo" d'avoir accepté de nous accorder cette interview. Monsieur Sainsanaa : Je vous remercie également de l'intérêt que vous portez à Asashoryu et à sa fondation. LMdS : Quand est-elle née, cette fondation, et dans quel but a-t-elle été créée ? M. S. : L'Asashoryu Foundation a été fondée en mars 2003 en Mongolie, à l'initiative d'Asashoryu, 68e yokozuna de l'Association Japonaise de Sumo Professionnel. Notre but principal est de contribuer à l'épanouissement des enfants et de la jeunesse de Mongolie dans les domaines de l'éducation et du sport. Nous avons également œuvré dans le domaine de la santé et avons réalisé différents programmes humanitaires. C'est donc une association à but non-lucratif créée par la volonté d'Asashoryu et fonctionnant essentiellement grâce à sa contribution financière. LMdS : Quels sont les critères pour obtenir le support de l'Asashoryu Foundation ? M. S. : Nous accordons notre support aux enfants et aux jeunes les plus talentueux, que ce soit dans le sport, les arts ou dans leur parcours scolaire. Nous suivons différentes compétitions, repérons les enfants les plus doués et leur offrons un soutien financier si nécessaire. Par exemple nous avons soutenu financièrement dix enfants pour leur permettre de prendre part à un programme d'échange scolaire mongolo-nippon. Notre activité dans ce secteur est temporairement interrompue. Nous sommes en train de développer des relations avec d'autres écoles japonaises, et quand celles–ci auront abouti, nous reprendrons cette activité. Le Monde du Sumo M. S. : Nous ne recevons aucun subside du gouvernement. Jusqu'à maintenant, le principal bailleur de fonds pour toutes nos activités a été Asashoryu lui-même. On peut même dire à 100%. Cependant, certaines organisations collaborent avec nous, par exemple l'Asian Foundation, dans le domaine de l'éducation. Pendant deux années consécutives, nous avons travaillé ensemble sur un projet appelé "Books", qui consistait à fournir aux enfants des écoles les plus défavorisées des livres et du matériel scolaire. LMdS : Dans le futur, allez-vous diversifier vos activités ou resterez-vous spécialisés dans le domaine de la jeunesse ? M. S. : Oui, en plus de notre travail pour la jeunesse et l'éducation, nous sommes de plus en plus intéressés par un travail social, et nous aimerions ouvrir une brèche également dans le domaine de la santé. Ce sont nos buts, mais il y a encore du chemin à faire. De même, par nos travaux de rénovation, nous tenons à donner au Cirque National un nouveau look, une nouvelle image dont la jeunesse de notre pays puisse être fière. Nous investissons dans cette perspective. LMdS : A propos du Cirque National, justement, je me demandais quels projets avait Asashoryu. Cela restera-t-il un cirque ou a-t-il envie d'en faire une salle polyvalente où pourraient se dérouler toutes sortes de manifestations ? M. S. : Actuellement, nous n'avons pas d'autre intention que de développer cette entité nationale et de lui redonner le niveau n°25 – décembre 2007 de qualité qu'elle mérite. Le cirque continuera d'être un cirque. Nous voulons juste l'améliorer. LMdS : Maintenant, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, pourriez–vous nous donner votre point de vue sur "l'affaire Asashoryu", c'est-à-dire sa suspension à la suite de ce fameux match de football retransmis à la télévision japonaise ? M. S. : Pour moi, il n'est pas facile de répondre à cette question, vous vous en doutez. Cependant, je vais essayer de faire de mon mieux. Je dirais que le sumo fait partie de la culture et de l'identité nationale japonaise. En ce sens, un lutteur de sumo est en quelque sorte un employé de l'Association Japonaise de Sumo Professionnel. Pour le yokozuna, c'est pareil, n'est-ce pas ? Vous êtes au courant de la punition qu'il a encourue pour avoir joué au football alors qu'il avait un congé pour soigner une blessure. Nous regrettons vraiment cette décision, de même que de nombreux fans d'Asashoryu à travers le monde en sont désolés. Mais c'est la décision prise par la NSK. Ce sont les supérieurs d'Asashoryu et cette décision a été prise au sommet. C'est pourquoi nous n'avons pas matière à la rejeter ou à la contester. A ce sujet, Asashoryu s'en est lui-même expliqué et excusé, et il a promis de combattre encore mieux à l'avenir. LMdS : Donc, on peut dire que c'est la position officielle de l'Asashoryu Foundation, n'est-ce pas ? (sourire) M. S. : On peut dire ça comme ça, oui. (sourire) 11 LMdS : Asashoryu a déjà eu de nombreux problèmes avec la NSK avant celui-ci. Par exemple le fait de prendre les kensho, ou de lancer le sel purificateur de la main gauche. Quel est, si j'ose me permettre, son propre point de vue sur ce que je vois personnellement, et subjectivement je l'avoue, comme de l'acharnement de la part des autorités du sumo ? M. S. : Je ne peux pas répondre à sa place. Si vous lui demandez directement, il répondra probablement mieux lui-même. LMdS : Je ne demande pas mieux! (rires) D'ailleurs à ce propos, si Asashoryu a la possibilité de revenir en Mongolie, pensezvous que j'aie une chance de l'interviewer, ici à Ulaanbaatar ou à Dream Land ? M. S. : Pour l'instant, la NSK lui interdit d'aller où que ce soit. C'est très clair. Tout dépend de la décision des autorités de l'association de sumo. S'ils lui en donnent la permission, il reviendra à coup sûr en Mongolie. Mais je ne peux rien vous dire avec certitude. LMdS : Mais au cas où… ? (rires) M. S. : Maintenant tous les projecteurs sont braqués sur lui. Alors s'il revient en Mongolie, vous le saurez immédiatement car les médias vont répandre la nouvelle très vite. S'il revient, nous pourrons reparler de l'interview. LMdS : Puis-je vous poser une question un peu plus personnelle ? M. S. : A mon sujet ? Oui, bien sûr. M. S. : Pour la NSK, un lutteur portant le titre de yokozuna est en quelque sorte une représentation de cette organisation. Il y a donc des règles spécifiques à son titre qui ont été établies dans le passé. Par exemple, comme vous l'avez dit, on peut prendre les kensho de la main droite, pas de la gauche. Etre yokozuna signifie que dans toutes ses actions il devient l'image, le visage de l'actuelle Association de Sumo. C'est pourquoi tous les regards convergent vers lui. Et c'est pourquoi aussi il est le plus exposé à la critique. Cependant, malgré toutes les critiques dont il a fait l'objet, Asashoryu a aussi reçu l'amour et le respect de la majorité du public japonais. En vérité, il a élevé le niveau de ce sport. On ne peut pas argumenter contre ce fait. LMdS : Vous m'avez donné votre point de vue, pas le sien! (rires) Donc cela signifie-til qu' Asashoryu, sachant tout cela, ne peut pas s'empêcher de transgresser les règles ? Le Monde du Sumo LMdS : Comment en êtes-vous arrivé à travailler pour l'Asashoryu Foundation ? M. S. : Je finissais mes études en Humanités en 2005, faisant un major en recherche sur le Japon et en traduction. Après l'obtention de mon diplôme, j'ai été contacté par Sumiyabazar, frère du yokozuna et directeur exécutif de l'Asashoryu Foundation. Il m'a parlé de ce poste de manager. J'ai passé alors l'épreuve de l'interview et autres procédures, puis il m'a proposé le job. Je l'ai accepté. LMdS : Sumiyabazar fait-il toujours partie de la fondation ? Parce que j'avais lu sur votre site qu'il était quelque chose comme vice-directeur ou directeur, mais tout récemment je n'y ai plus vu son nom. M. S. : Je vais vous donner notre brochure de présentation. Oui, bien sûr. Sumiyabazar fait toujours partie de notre fondation. Il en est le directeur exécutif, alors que Dagvadorj en est le directeur. Sumiyabazar dirige la fondation et en gère les activités au jour le jour, car n°25 – décembre 2007 Dagvadorj n'a pas le temps de s'en occuper à plein temps, vous le pensez bien. LMdS : Pour terminer, si vous avez l'occasion de voir Asashoryu prochainement, dites-lui que tous ses fans européens sont vraiment désolés de toute cette histoire. Il va énormément nous manquer jusqu'en 2008, et nous espérons qu'il sera encore plus affamé de victoires qu'auparavant, si c'est possible. Nous nous réjouissons vraiment de le revoir sur le dohyo et jusque-là, nous lui souhaitons le meilleur. M. S. : Je vous remercie également d'avoir pris le temps de nous rendre visite. Je suis très heureux que tous les fans de sumo qui soutiennent Asashoryu, que ce soit en Mongolie, au Japon ou en Europe, prennent contact avec nous. Et j'espère que nous pourrons à l'avenir travailler avec les fans et les organisations qui supportent Asashoryu. Merci à tous les fans européens ! LMdS : C'est nous qui vous remercions de nous avoir accordé cette entrevue. Le 28 novembre 2007 Après une période d'assignation à résidence à Tokyo, Asashoryu est bien revenu en Mongolie pour soigner sa dépression. Comme j'étais partie faire un tour dans l'ouest, et que Bold, mon compagnon de voyage, avait envie de rendre visite à son beau-frère à Kharkhorin, j'en ai profité pour aller voir ce qui se passait à Dream Land, boire un café dans son magnifique restaurant, je ne sais pas, moi….humer l'air ambiant. Mais le camp était fermé. Il n'y avait que quelques gardes crachotant dans leur talkie-walkie. Ils m'ont tout de même laissée entrer pour prendre quelques photos, voir comment les arbres avaient poussé et s'il y avait quelque-chose de changé. Mais de toute évidence, le yokozuna n'était pas là. Quelques jours plus tard, de retour dans la région, j'ai appris qu'Asashoryu était à Dream Land, harcelé par des hordes de journalistes, qui le suivaient pas à pas sitôt qu'il mettait le nez dehors. Même si j'en avais eu l'opportunité, je n'aurais pas voulu le déranger dans sa retraite en me mêlant à cette meute vorace. N'en déplaise aux lecteurs du "Monde du Sumo" ! Francine Perrin L’auteur tient à remercier M. Sainsanaa pour son aimable collaboration et l'Asashoryu Foundation pour les photos provenant du site http://www.asashoryu-foundation.mn 12 Kyushu basho 2007 – 1ère journée (shonichi) Curieusement, depuis qu’il est yokozuna, Hakuho a pris l’habitude de perdre le premier jour. Il n’a pas dérogé à cette règle devant un Kotoshogiku au sumo dynamique qui a contraint le yokozuna à poser le pied à l’extérieur avant de pouvoir le faire chuter. Kotomitsuki a lui aussi inauguré son plus haut rang en carrière par une défaite. Surpris par la vivacité d’Ama, l’ozeki a été complètement submergé et s’est retrouvé incapable de répliquer. Plus résistant, Kotooshu a parfaitement géré les puissantes poussées de Miyabiyama et n’a eu qu’à esquiver pour le laisser tomber. Malgré les encouragements d’un public entièrement acquis à sa cause, Kaio s’est incliné face à la fougue du jeune Kisenosato qui a eu l’initiative tout au long du combat pour s’imposer en puissance. Finalement, l’ozeki le plus performant n’aura été autre que Chiyotaikai. Insensible aux années qui passent, l’ozeki vétéran s’est rué sur Homasho et l’a expulsé sans fioritures. Ancien ozeki, Dejima a prouvé qu’il n’avait rien perdu de ses qualités en s’imposant face au sekiwake Aminishiki. Pourtant, ce dernier a été plus vif au tachi-ai mais Dejima, bien compact sur ses appuis, n’a pas bronché et a enchaîné sur une poussée décisive. Faisant un peu figure d’épouvantail à son rang, Baruto a confirmé son statut d’outsider en expulsant tranquillement Kasuganishiki. Wakanoho a inauguré sa première participation en makuuchi par une victoire. Face à son compatriote Hakurozan, le jeune Russe s’est révélé tenace lors d’un long combat pour arracher un beau succès. Capable parfois de complets retournements de situation, Takamisakari a réjoui le public en se sortant miraculeusement d’une expulsion quasi assurée pour contre-attaquer victorieusement. Malgré tous ses efforts, Goeido n’a pas été récompensé par la victoire sur Tochinonada. Ce dernier a patiemment attendu son heure pour achever son jeune adversaire, complètement cuit. Juryo J14e J13e J12e J11e J10e J9e J8e J7e J6e J5e J4e J3e J2e J1e Sagatsukasa (1-0) Sakaizawa (1-0) Jumonji (0-1) Ichihara (1-0) Mokonami (0-1) Satoyama (0-1) Koryu (1-0) Kitataiki (1-0) Shunketsu (0-1) Chiyohakuho (1-0) Shimootori (1-0) Tochinohana (0-1) Hochiyama (0-1) Iwakiyama (1-0) M16e M15e M14e M13o M12e M11e M10e M9e M7e M7o M6e M4e M4o M3e S1e M2e O2e M1e O1e Y1e Baruto (1-0) Tochiozan (0-1) Kakizoe (1-0) Wakanoho (1-0) Roho (0-1) Tosanoumi (0-1) Hokutoriki (1-0) Tamakasuga (0-1) Toyohibiki (0-1) Tochinonada (1-0) Tamanoshima (1-0) Toyonoshima (1-0) Kyokutenho (0-1) Kakuryu (0-1) Aminishiki (0-1) Kisenosato (1-0) Kotooshu (1-0) Homasho (0-1) Kotomitsuki (0-1) Hakuho (0-1) Kaio] Le désir de vaincre était bien présent, mais il s’est trop avancé. Comme il ne s’est pas entraîné avec des sekitori avant le tournoi, son jeu de jambes s’en ressent et il a du mal à avancer. » Mainichi Kaio : « [Sur les raisons de sa défaite contre le jeune Kisenosato] Avant le tournoi, je ne me suis pas entraîné avec des sekitori. Alors tout cela n’est pas vraiment étonnant. » Mainichi « [Sur le déroulement de son combat] Mon tachi-ai n’a pas été terrible. Je n’ai pas pu m’élancer. Immédiatement, je me suis retrouvé à bouger vers la gauche, mais je ne maîtrisais rien. [À cause de sa blessure, il n’a pu s’entraîner avec des sekitori avant le tournoi] Le tachi-ai est différent de celui des lutteurs moins bien classés. Je n’ai pas pu suivre aujourd’hui. [Sur son avenir dans ce tournoi] En tournoi, je veux que petit à petit mes sensations reviennent. » Sanspo Kaio-Kisenosato Yomiuri Hakuho : « [Sur sa défaite contre Kotoshogiku] Une défaite le premier jour, c’est vraiment le truc à éviter. J’ai perdu alors que mon adversaire maîtrisait le cours du combat. Une défaite reste une défaite. Je ne peux plus rien y faire. [Sur son état de forme] De toute la division makuuchi, je suis le lutteur qui s’entraîne le plus. » Mainichi « [Sur le déroulement du combat] Je pensais que j’allais rester en jeu, mais finalement je n’ai pas pu. [Sur la suite de son tournoi] Je vais me servir du tournoi précédent, qui a été une bonne expérience pour moi. » Sanspo Yoshiazuma (0-1) Kyokunankai (0-1) Asofuji (1-0) Katayama (0-1) Shirononami (1-0) Hoshihikari (1-0) Masatsukasa (0-1) Ushiomaru (0-1) Kotokasuga (1-0) Ryuo (0-1) Kitazakura (0-1) Otsukasa (1-0) Hakuba (1-0) Toyozakura (0-1) yorikiri tsukidashi oshitaoshi oshidashi yorikiri yorikiri oshidashi yorikiri sukuinage yoritaoshi yoritaoshi tsukiotoshi yorikiri shitatedashinage yorikiri yorikiri uwatedashinage oshidashi oshitaoshi yorikiri M16o M15o M14o M12o M13e M10o M9o M8o M8e M6o M5o M5e M3o S1o M2o O2o M1o O1o K1e K1o Kasuganishiki (0-1) Wakakirin (1-0) Kaiho (0-1) Hakurozan (0-1) Kokkai (1-0) Yoshikaze (1-0) Futeno (0-1) Takamisakari (1-0) Wakanosato (1-0) Goeido (0-1) Kasugao (0-1) Takekaze (0-1) Tokitenku (1-0) Asasekiryu (1-0) Dejima (1-0) Kaio (0-1) Miyabiyama (0-1) Chiyotaikai (1-0) Ama (1-0) Kotoshogiku (1-0) Le vainqueur est indiqué en rouge Hochi Kotoshogiku : « [Sur sa victoire sur Hakuho] Ah la la, je ne sais pas quoi dire. [Sur sa préparation de tournoi compliquée parce qu’il est tombé malade, sans compter qu’il est originaire du coin] Avec mon traitement, je n’ai pas une minute pour moi. Mais bon, ma douleur à la hanche est désormais partie. » Sanspo J14o J13o J12o J11o J10o J9o J8o J7o J6o J5o J4o J3o J2o J1o Makuuchi Alain Colas Ils ont dit... sukuinage hatakikomi okurinage yorikiri yorikiri yorikiri tsukiotoshi yorikiri oshidashi oshidashi yorikiri yorikiri tsukiotoshi hatakikomi Baruto : « [Sur sa victoire pour son retour en makuuchi] Ah, cela fait bien longtemps que je n’ai pas combattu en division makuuchi, mais cela dit, je suis surtout content d’avoir remporté ce combat en restant fidèle à mon style où je pousse mon adversaire en avançant. C’était du sumo non ? [Sur ses ambitions pour ce tournoi] Comme je tiens une excellente forme, je vais indéniablement viser un kachi-koshi. » Mainichi Wakanoho : « [Sur sa première victoire en makuuchi, prise sur son compatriote russe Hakurozan] Hakurozan habite près de chez moi et c’est un ami d’enfance en quelque sorte. Avant le tournoi, on s’est souhaité mutuellement bonne chance, mais pour être franc, je n’avais vraiment pas envie de l’affronter... Mais bon, je reste quand même soulagé par cette victoire. » Mainichi Tochinonada : « [Sur sa victoire sur Goeido] Ce matin, je me suis entraîné, mais la forme n’est pas vraiment au rendez-vous. Alors j’ai décidé que j’allais employer la ruse aujourd’hui. Comme prévu, mon adversaire a été redoutablement tenace. Il devient fort. » Mainichi « [Sur son jeune adversaire Goeido] Il est vraiment un lutteur tenace en pleine force de l’âge. [Vous êtes un mur infranchissable pour les jeunes ?] Oh non, je vous assure. Petit à petit, ils vont m’abattre. » Sanspo Ama : « [Sur sa belle victoire sur Kotomitsuki] Il a essayé de me tirer à un moment donné. Quand on devient ozeki, on a plus de pression et on est plus nerveux au début. Remporter son combat lors du premier jour, c’est vraiment important. » Mainichi Kotomitsuki : « [Sur sa défaite contre Ama] J’ai été complètement nul. Je n’appelle pas cela du sumo ce que j’ai fait. Même en perdant, mais de belle façon, mon état d’esprit changerait et serait vraiment positif. » Mainichi Kotoshogiku-Hakuho Kumagatani oyakata, mentor de Hakuho : « [Sur Kotoshogiku qui a battu son poulain Hakuho] Son adversaire est quelqu’un qui attaque franchement sans fioriture. Si Hakuho avait gardé son calme dans ce combat, il n’aurait pas eu de problème. » Mainichi Kitanoumi rijicho : « [Sur la défaite de Hakuho, alors qu’il avait déjà perdu le premier jour au tournoi précédent] Le premier jour est un jour particulier pour le yokozuna. Il y est très nerveux. [Sur la prestation de Le Monde du Sumo Tomozuna oyakata, maître de Kaio : « [Sur une possible retraite de Kaio] Non, on n’y est pas encore. Ce n’est que le premier jour. Je peux vous assurer qu’il va bien. » Sanspo Homasho : « [Sur sa défaite contre Chiyotaikai] Pour ce tournoi près de chez moi, je rencontre un aîné, qui est aussi du coin. L’ozeki m’a bien poussé et il l’a fait vraiment complètement. Je n’ai rien pu faire. C’est vraiment regrettable. » Mainichi Takanohana oyakata : « [Sur Kaio qui peut devenir le 4ème lutteur de l’histoire ayant comptabilisé le plus de victoires en makuuchi avec 707 unités] On a débuté le sumo professionnel ensemble et on s’est tenu compagnie durant tout ce chemin. Je veux lui dire qu’il tienne bon et qu’il ne lâche rien. » Sanspo Dejima : « [Sur sa victoire sur Aminishiki] L’écartement avec mon adversaire était conséquent et j’ai mangé beaucoup de ses tsuppari. Je suis content d’avoir pu attaquer en étant collé à mon adversaire. » Mainichi n°25 – décembre 2007 Traduit du japonais par Thierry Perran 13 Kyushu basho 2007 – 2ème journée (futsuka-me) Hakuho a enfin débuté son tournoi. Il a triomphé de Homasho en conservant une position bien basse et en faisant jouer sa puissance de yokozuna, comme il se doit. Kotomitsuki a lui aussi ouvert son compteur de victoires. Pour cela, il a dû batailler ferme contre un Kisenosato affûté et, s’il a semblé en difficulté, il n’en a pas moins dirigé son combat de main de maître pour expulser son jeune compatriote. En danger sur ce tournoi (on parle même d’intai), Kaio a, l’espace d’un combat, restauré toute la grandeur de son sumo. Passant outre son supposé déclin, l’ozeki a produit un tachi-ai d’une rare autorité et a enchaîné sur l’expulsion franche de Miyabiyama. Très vif, Ama a surpris Kotooshu en le prenant littéralement à la gorge. Incapable de casser cette prise, le Bulgare est logiquement sorti. Déroulant son inaltérable sumo de poussée, Chiyotaikai a une nouvelle fois été irrésistible face à Kotoshogiku. Dans une forme étincelante, Takamisakari a été aussi collant que le riz gluant, étouffant ainsi toute tentative d’attaque de Tochinonada. Comme aux plus beaux jours, Dejima a foncé tête baissée sur Asasekiryu et a entamé une poussée irrésistible jusqu’à l’expulsion. Autre « vieux » en retour de forme, Wakanosato a superbement résisté aux attaques de Tamakasuga avant de s’emparer de son mawashi et de le sortir. Impressionnant de puissance, Baruto n’a fait qu’une bouchée de Wakakirin, balancé négligemment hors du dohyo d’une seule main. Cette journée a été l’occasion de voir deux nouveaux duels entre Européens. Équilibré, le combat entre Roho et Wakanoho s’est conclu sur un superbe soulèvement du plus jeune par le plus vieux qui n’avait plus qu’à le déposer hors du cercle. Suivant fidèlement son frère, Hakurozan a livré une bataille difficile au corps à corps avec Kokkai qu’il a laborieusement conclue sur une expulsion. Juryo J13e J14o J11e J12o J9e J10o J7e J8o J5e J6o J3e J4o J1e J2e Sakaizawa (2-0) Yoshiazuma (1-1) Ichihara (2-0) Asofuji (1-1) Satoyama (1-1) Shirononami (1-1) Kitataiki (1-1) Masatsukasa (1-1) Chiyohakuho (1-1) Kotokasuga (2-0) Tochinohana (0-2) Kitazakura (1-1) Iwakiyama (2-0) Hochiyama (1-1) Sagatsukasa (1-1) Kyokunankai (0-2) Jumonji (0-2) Katayama (1-1) Mokonami (0-2) Hoshihikari (2-0) Koryu (2-0) Ushiomaru (0-2) Shunketsu (1-1) Ryuo (0-2) Shimootori (2-0) Otsukasa (1-1) Hakuba (1-1) Toyozakura (0-2) M16e M14e M16o M12e M13e M10e M10o M8e M8o M6e M6o M4e M5e S1e M2o O1e M1o O2e K1o Y1e Baruto (2-0) Kakizoe (1-1) Kasuganishiki (0-2) Roho (1-1) Kokkai (1-1) Hokutoriki (1-1) Yoshikaze (1-1) Wakanosato (2-0) Takamisakari (2-0) Tamanoshima (2-0) Goeido (1-1) Toyonoshima (1-1) Takekaze (1-1) Aminishiki (1-1) Dejima (2-0) Kotomitsuki (1-1) Miyabiyama (0-2) Kotooshu (1-1) Kotoshogiku (1-1) Hakuho (1-1) oshidashi oshidashi uwatenage tsuridashi yorikiri okuridashi oshidashi yorikiri yorikiri hatakikomi yorikiri kotenage hikiotoshi oshidashi oshidashi yorikiri yorikiri oshidashi oshidashi yorikiri M15o M15e M14o M13o M12o M11e M9o M9e M7o M7e M5o M4o M3o M3e S1o M2e O2o K1e O1o M1e Wakakirin (1-1) Tochiozan (1-1) Kaiho (1-1) Wakanoho (1-1) Hakurozan (1-1) Tosanoumi (1-1) Futeno (1-1) Tamakasuga (0-2) Tochinonada (1-1) Toyohibiki (0-2) Kasugao (0-2) Kyokutenho (1-1) Tokitenku (1-1) Kakuryu (0-2) Asasekiryu (1-1) Kisenosato (1-1) Kaio (1-1) Ama (2-0) Chiyotaikai (2-0) Homasho (0-2) Le vainqueur est indiqué en rouge Aminishiki : « [Victoire contre Kakuryu malgré des attaques en tsuppari] J’ai su encaisser ses tsuppari tout en restant calme. J’en ai mis quelques-uns moi aussi alors que je pensais attaquer par le bas. » Mainichi réserve alors il faut en finir rapidement. [Sur sa 707ème victoire en makuuchi dépassant le yokozuna Musashimaru] Je ne prête aucune attention à aucun record. Plus que tout, je veux me concentrer sur mon adversaire de chaque jour pendant ce tournoi. C’est ce qui est crucial. » Mainichi Homasho : « [Défaite contre le yokozuna malgré une bonne prise main gauche] Je ne voulais pas la prendre trop profond mais c’est justement ce que j’ai fait. J’aurais dû la prendre de plus bas. Une fois que j’ai laissé mon côté droit c'en était fini. » Mainichi Jijipress Hochi Hakuho : « J’ai visionné mon match perdu d’hier. Je me suis rendu compte que si j’avais eu une prise c’était gagné mais ce n’était pas le cas. » Sanspo J14e J13o J12e J11o J10e J9o J8e J7o J6e J5o J4e J3o J2o J1o Makuuchi Alain Colas Ils ont dit... okuritaoshi yoritaoshi yorikiri hatakikomi hikiotoshi yoritaoshi hikiotoshi okuritaoshi oshidashi yorikiri yorikiri yorikiri yorikiri hatakikomi Yomiuri Ama : « [Vainqueur de l’ozeki Kotooshu] L’ozeki n’a rien pu faire. Je voulais aller vers lui mais j’ai constaté que sa gorge était libre. J’aurais perdu plus de force au tachi-ai en allant chercher son mawashi. J’ai donc décidé de le frapper très fort dès le départ. » Mainichi « Un bon sumo peut vraiment vous mettre en confiance. » Sanspo Kakuryu-Aminishiki Kotoshogiku : « [Alors qu’il doit affronter Kaio, son aîné et compatriote de Fukuoka, le troisième jour] Je ne pense pas du tout à cela. Je pense seulement à tout donner. » Mainichi Goeido : « [Victoire sur Kasugao] J’ai tout fait pour éviter qu’il ne me balance en allant chercher sa jambe. » Mainichi Tamanoshima : « [Victoire sur Toyohibiki qui a mis un pied dehors malencontreusement] Je n’ai rien fait pour mériter cette victoire. » Mainichi Takamisakari : « [Victoire malgré le fait que son adversaire Tochinonada était dans sa position favorite] Mon adversaire a été bon. Mais comme moi aussi j’ai eu une bonne prise main droite, je me suis mis en mode offensif rapidement pour l’emporter. » Mainichi Ama-Kotooshu Kotooshu : « [Défaite contre Ama] J’ai senti que j’étais en retard sur le tachi-ai. » Mainichi Kotomitsuki : « [Encore très anxieux] Je sors rapidement du tachi-ai mais il me manque encore du poids. J’ai simplement gagné en utilisant mes mains. » Mainichi Le Monde du Sumo Tochiozan : « [Première victoire après un mono-ii] J’ai cru que mon adversaire avait touché le sol en premier mais je suis parti en avant moi aussi. A partir de maintenant, je dois combattre en étant plus à l’aise mentalement. » Mainichi Kaio : « [Beaucoup plus agressif que la veille] J’ai attaqué vers l’avant. Pour une certaine raison, j’ai réussi à tout donner aujourd’hui. Je n’ai plus trop de n°25 – décembre 2007 Miyabiyama-Kaio Miyabiyama : « [Défaite contre Kaio] Hier, il a pratiqué une henka alors je l’ai laissé venir mais cela n’a pas fonctionné. » Mainichi Tomozuna oyakata, maître de Kaio : « [Sur le combat de son poulain] C’est mieux que ce que j’attendais. Cela retarde l’annonce de son retrait d’au moins cinq jours ! Il a encore envie de combattre. Ce ne sera pas facile mais il y a un espoir. Ici à Fukuoka, les gens avaient l’habitude de nous dire de faire de notre mieux jusqu’à l’année prochaine. Cette année, ils nous demandent de ne pas le laisser se retirer à Fukuoka. » Mainichi Chiyotaikai : « [Il bat Kotoshogiku] J’étais déterminé à ce qu’il ne mette même pas un bras sur moi. Je dois dire que l’on glisse vraiment sur ce dohyo et qu’il faut être très attentif. J’ai perdu 8 kilos pour arriver ici mais maintenant il y a tellement de bonnes choses à manger. » Mainichi Traduit du japonais par Sylvain Morazzani 14 Kyushu basho 2007 – 3ème journée (mikka-me) Juryo J14e J14o J12e J11o J10e J9e J8e J7e J6e J5e J4o J2e J3o J1e Sagatsukasa (1-2) Yoshiazuma (1-2) Jumonji (0-3) Katayama (1-2) Mokonami (1-2) Satoyama (1-2) Koryu (2-1) Kitataiki (1-2) Shunketsu (1-2) Chiyohakuho (2-1) Kitazakura (2-1) Hochiyama (1-2) Otsukasa (2-1) Iwakiyama (3-0) Asahi Baruto : « [C'est la première fois depuis un an qu'il remporte ses trois premiers combats] Ce n'est pas mal, n'est-ce pas ? [Lors du contact durant le tachi-ai, il obtint une prise intérieure gauche] Normalement je suis meilleur du côté droit, mais du moment que je peux mettre ma poitrine en Tochiozan-Baruto contact, ça va. » Mainichi « [Sur Tochiozan] J'étais un peu stupéfait par ce tachi-ai. C'était un adversaire que je n'avais jamais rencontré. Quant à la prise gauche mutuelle, je ne m'étais jamais retrouvé dans cette configuration, même à l'entraînement. Mais sans me poser plus de questions, j'ai décidé d'avancer un petit peu plus. Mes pieds ont bien suivi. [Le 25 octobre dernier, il fut surpris lors d'une altercation avec des personnes en état d'ivresse. A cette occasion, il n'avait pas noué son mage, était habillé en T-shirt et pantalons courts, ce qui n'est pas conforme à l'idée que l'on se fait d'un rikishi. Une forte remontrance fut alors formulée à son encontre ainsi qu'à celle de son maître Onoe. Depuis, Baruto semble s'être assagi] Je ne bois que rarement une bière ou un verre de saké. De plus, je ne sors pas pour cela. [Ayant conscience de sa blessure au genou droit, qui fut la cause de ses forfaits sur trois tournois cette année, il semble avoir adopté un style misant plus sur sa force physique] En ce moment, plutôt que les projections, je lutte en avançant. Je pense à mon genou qui mettra un ou deux ans à se rétablir. Bien que je veuille être plus percutant, cela m'est assez difficile. » Sanspo Le Monde du Sumo J13o J12o J13e J10o J9o J11e J7o J8o J5o J6o J2o J4e J1o J3e Kyokunankai (1-2) Asofuji (2-1) Sakaizawa (3-0) Shirononami (2-1) Hoshihikari (2-1) Ichihara (3-0) Ushiomaru (1-2) Masatsukasa (2-1) Ryuo (1-2) Kotokasuga (2-1) Hakuba (1-2) Shimootori (3-0) Toyozakura (0-3) Tochinohana (0-3) yorikiri yorikiri hatakikomi oshidashi hatakikomi oshidashi yorikiri yorikiri yorikiri uwatenage uwatenage katasukashi sukuinage hatakikomi hatakikomi yorikiri katasukashi yorikiri yorikiri uwatenage M15o M16e M13o M12o M13e M10o M10e M9o M8o M6o M5o M4o M4e S1o M3o O1o M2o O2o M1e M1o Wakakirin (1-2) Baruto (3-0) Wakanoho (2-1) Hakurozan (1-2) Kokkai (2-1) Yoshikaze (1-2) Hokutoriki (1-2) Futeno (1-2) Takamisakari (3-0) Goeido (2-1) Kasugao (1-2) Kyokutenho (1-2) Toyonoshima (2-1) Asasekiryu (2-1) Tokitenku (2-1) Chiyotaikai (3-0) Dejima (2-1) Kaio (2-1) Homasho (0-3) Miyabiyama (0-3) Makuuchi M16o M15e M14o M14e M11e M12e M9e M8e M7e M6e M7o M5e M3e K1e S1e M2e O1e K1o O2e Y1e Kasuganishiki (1-2) Tochiozan (1-2) Kaiho (1-2) Kakizoe (2-1) Tosanoumi (1-2) Roho (2-1) Tamakasuga (1-2) Wakanosato (3-0) Toyohibiki (0-3) Tamanoshima (2-1) Tochinonada (1-2) Takekaze (2-1) Kakuryu (0-3) Ama (2-1) Aminishiki (1-2) Kisenosato (1-2) Kotomitsuki (2-1) Kotoshogiku (1-2) Kotooshu (2-1) Hakuho (2-1) Alain Colas Ils ont dit... yoritaoshi shitatenage katasukashi tsukiotoshi tsuridashi yorikiri sukuinage utchari yorikiri tsukidashi okuridashi yorikiri oshidashi oshidashi Le vainqueur est indiqué en rouge Takamisakari : « [Il s'est vengé de Toyohibiki, qui l'avait poussé hors du dohyo sans ménagement à leur dernière rencontre] Au dernier tournoi, j'avais montré une manière de perdre proche de la mort subite. Mon jeune adversaire prenant de l'aplomb, j'étais très concentré. » Sanspo « [Rassuré après sa troisième victoire] Au dernier tournoi, j'étais pris dans la tourmente. Maintenant j'ai retrouvé mon entrain. [Mis en difficulté lors de la poussée à la gorge de son adversaire, il parvint à atteindre le mawashi grâce à sa ténacité, puis obtint une double insertion, pour finalement emmener son adversaire hors du dohyo] Gagner par un retournement de situation, c'est super. C'est comme le catch ou les héros à la télévision ; les héros sont mis en difficulté au début, mais gagnent forcément à la fin.» Nikkan « [Dans sa région natale d'Aomori, des giboulées hors saison ont sévi dernièrement] Aux actualités, ils n'ont pas parlé de Itayanagi, où vivent mes parents. Donc pas de nouvelle, bonne nouvelle. De toute façon, je me concentre sur mon sumo. » Sanspo Chiyotaikai : « [Il résista à la tentative de projection de Kisenosato, puis l'emporta finalement] Les projections, ce n'est pas ma spécialité. Si je saisis le mawashi, je ne suis guère mieux qu'un jonidan, ou sandanme. Il m'arrive même alors de perdre contre des jeunes dans ma heya. » Sanspo Kaio : « [Sur son long combat gagné contre Kotoshogiku] Au tachi-ai, j'ai reculé tout de suite, mais je suis parvenu à contenir l'avancée de mon adversaire en relevant ma position. Après j'ai profité du fait que j'avais un doigt sur son mawashi. » Nikkan « [Après avoir obtenu une prise intérieure gauche, il tira une prise extérieure droite, et se ramena à une posture avantageuse, et finalement l'emporta] J'ai fait en sorte de ne pas perdre cette prise droite extérieure. Si la prise s'était rompue, je ne sais pas ce qui serait advenu. J'avais l'impression que je pouvais avancer tout en maintenant ma prise, je ne devais pas lâcher. » Sanspo « J'ai pensé à faire une projection. Cependant, dans ma condition physique, je me serais peut-être blessé. [Sur sa blessure à la cuisse gauche] La douleur, je pense que ça va. Mais c'est peut-être la lassitude qui me fait dire cela. [...] Je n'ai pas d'autre choix que de surmonter avec volonté les obstacles chaque jour pour chaque combat.» Yomiuri n°25 – décembre 2007 « [Il compte désormais plus de victoires que de défaites] Ce n'est que le troisième jour, on ne peut encore rien dire. » Nikkan Tomozuna oyakata : « [Qui, malgré le bon début de Kaio, a un point de vue toujours aussi sévère sur l'état de celui-ci] Il pourra peut-être tenir comme ça jusqu'au septième jour...» Yomiuri Kokonoe oyakata, chef des juges : « [Lance une mise en garde à Kaio] S'il continue à effectuer de si longs combats, il ne pourra pas garder son énergie très longtemps. » Yomiuri Yomiuri Après avoir brièvement résisté aux franches poussées de Miyabiyama, Hakuho n’a pas eu à forcer son immense talent pour le fracasser au sol une fois son mawashi bien en main. Victorieux pour la deuxième fois consécutive, Kotomitsuki n’a pourtant pas convaincu. Après avoir supporté la charge de Dejima, l’ozeki a tout simplement reculé pour le faire tomber. Autrefois tant redoutée, la prise main droite de Kaio sur Kotoshogiku ne lui a pas cette fois-ci donné une victoire facile. Toutefois, si l’ozeki a été laborieux pour sortir Kotoshogiku, ce n’en était pas moins une victoire précieuse. Palpitant, le combat entre Chiyotaikai et Kisenosato aura vu une première attaque de Kisenosato suivie d’une fulgurante contre-attaque de Chiyotaikai annihilée par un superbe utchari de Kisenosato. Hélas pour ce dernier, son talon avait touché l’extérieur du cercle... Chanceux, Kotooshu doit sa victoire à la maladresse de Homasho qui a posé le pied à l’extérieur lors de leur empoignade. Agressifs et percutants, Ama et Aminishiki n’ont pas été récompensés de leurs efforts. Asasekiryu a évité la charge d’Ama qui s’est étalé de tout son long, tout comme Aminishiki face à Tokitenku. Takamisakari est au sommet de son art sur ce basho. Face à la puissance brute de Toyohibiki, le favori de la foule a une nouvelle fois plié sans rompre pour enchaîner sur une expulsion autoritaire. Poursuivant sur sa lancée, Baruto n’a pas eu de difficulté à contrer Tochiozan, plein de bonne volonté mais manquant de puissance. Facétieux, Wakanoho a remis au goût du jour une spécialité de Hayateumi : une sorte de saut de cabri dès le tachi-ai qui envoie l’adversaire, en l’occurrence Kaiho, à terre. Homérique, le combat entre Toyonoshima et Kakuryu a été long et éprouvant. Après une résistance héroïque, Toyonoshima a temporisé et a fini par trouver l’ouverture sous la forme d’une belle projection. Hakuho-Iwakiyama Hakuho : « [Au tachi-ai alors qu'il était repoussé par les frappes de son adversaire, il parvint à insérer son bras droit. Ensuite il obtint une prise extérieure droite qui lui permit d'effectuer une projection au milieu de dohyo] J'ai obtenu ma prise extérieure à un bon endroit. Mon tachi-ai était faible, mais après ma détermination a repris le dessus. » Nikkan « Les frappes et poussés de Iwakiyama étaient fortes, mais j'ai pu me mettre dans ma posture préférée. A partir de maintenant, je lutte à ma façon. » Sanspo « Deuxième victoire d’affilée alors qu'il avait commencé son tournoi par une défaite] Ça s'améliore progressivement. Après tout, un tournoi dure quinze jours. » Nikkan Kitanoumi rijicho : « [À propos du combat de Hakuho] Une fois l’insertion à droite obtenue, il lui était facile d'obtenir sa prise extérieure. Il a su garder son calme. » Sponichi Traduit du japonais par Emmanuel Stawiarski 15 Kyushu basho 2007 – 4ème journée (yokka-me) Juryo J12e J11e J10e J13o J8e J11o J6e J9e J5e J7e J2e J4e J1e J3e Jumonji (0-4) Ichihara (3-1) Mokonami (1-3) Kyokunankai (1-3) Koryu (3-1) Katayama (2-2) Shunketsu (1-3) Satoyama (1-3) Chiyohakuho (2-2) Kitataiki (1-3) Hochiyama (1-3) Shimootori (4-0) Iwakiyama (4-0) Tochinohana (0-4) M15e M13e M16e M12e M11e M9e M8e M10o M7e M6e M5e M4e M3e S1e M3o O2e K1e O1e M1e Y1e Tochiozan (2-2) Kokkai (2-2) Baruto (4-0) Roho (2-2) Tosanoumi (1-3) Tamakasuga (1-3) Wakanosato (4-0) Yoshikaze (2-2) Toyohibiki (1-3) Tamanoshima (2-2) Takekaze (2-2) Toyonoshima (3-1) Kakuryu (1-3) Aminishiki (2-2) Tokitenku (2-2) Kotooshu (2-2) Ama (2-2) Kotomitsuki (3-1) Homasho (0-4) Hakuho (3-1) Kimura Tamamitsu-Asasekiryu un manque de politesse envers Asasekiryu bien sûr, mais également envers Asashoryu. J'aimerais que l'on fasse attention à ce genre de chose. » Hochi Chiyotaikai : « [Sur l'erreur qu'a fait l'arbitre déclarant Asashoryu au lieu d'Asasekiryu] N'est-ce pas parce qu'Asasekiryu a montré un sumo semblable à celui d'Asashoryu? » Sanspo « [Sur l'entame ratée de son combat] J'ai pensé qu'une frappe des deux mains constituerait une mesure tout à fait suffisante. [Celle-ci s'avéra un vrai désastre ; laissant ses deux flancs à découvert, son adversaire s'inséra des deux cotés, puis l'accula à la limite du dohyo] Ses bras sont rentrés plus bas que je ne le pensais. » Yomiuri « [C'est au moment où il était acculé qu'il contreattaqua, en levant le pied gauche de son adversaire par son pied droit, comme au judo, pour terminer par une clef de bras] Si je perds au style de sumo, je ne veux pas perdre au résultat. A ces moments-là, je fais appel à des choses que j'ai apprises dans le passé. » Nikkan « J'ai réagi d'un seul coup. [...] Que ce soit hier ou aujourd'hui, si je suis acculé, je n'abandonne pas. C'est comme ça que je gagne. [...] Le sumo de poussée, il n'y a que ça que je m'astreins à pratiquer.» Yomiuri « Je n'avais pas le meilleur sumo, mais j'ai gagné au résultat. » Sanspo « [Avant le tournoi, il a multiplié les shiko et suriashi qui constituent l'entraînement de base] Grâce à cela, mon bassin est devenu plus lourd. » Nikkan Kimura Tamamitsu, arbitre : « [A propos de l'erreur de nom qu'il a commise] J'avais bien eu l'intention d'appeler Asasekiryu. Je n'ai rien entendu venant du groupe des juges. [Il n'aura pas entendu la demande de correction du chef des juges Mihogaseki] » Mainichi « [Malgré la video qui prouve qu'il a fait la confusion] J'ai bien dit Asasekiryu. Je n'ai pas souvenir d'avoir dit autre chose. » Sponichi Mihogaseki, chef adjoint des juges : « [En colère envers l'arbitre juge Kimura Tamamitsu qui n'a pas corrigé son erreur, malgré sa demande] C'est un manque de politesse envers les deux rikishi. » Sanspo Kitanoumi : « [Sur la confusion de l'arbitre avec le nom d'Asashoryu au lieu de celui d'Asasekiryu] C'est Le Monde du Sumo Sagatsukasa (2-2) Sakaizawa (4-0) Yoshiazuma (2-2) Shirononami (3-1) Asofuji (2-2) Masatsukasa (2-2) Hoshihikari (3-1) Kotokasuga (3-1) Ushiomaru (2-2) Ryuo (2-2) Kitazakura (3-1) Hakuba (1-3) Otsukasa (2-2) Toyozakura (1-3) yorikiri yorikiri yorikiri tsukidashi hatakikomi oshidashi oshidashi utchari oshidashi yorikiri yorikiri yorikiri yoritaoshi yorikiri yorikiri yorikiri kotenage hatakikomi oshidashi yorikiri M14o M16o M13o M15o M14e M12o M10e M8o M9o M7o M6o M5o M4o K1o S1o M2o O1o M1o O2o M2e Kaiho (1-3) Kasuganishiki (2-2) Wakanoho (2-2) Wakakirin (2-2) Kakizoe (3-1) Hakurozan (2-2) Hokutoriki (1-3) Takamisakari (3-1) Futeno (1-3) Tochinonada (2-2) Goeido (3-1) Kasugao (1-3) Kyokutenho (1-3) Kotoshogiku (1-3) Asasekiryu (3-1) Dejima (3-1) Chiyotaikai (4-0) Miyabiyama (0-4) Kaio (3-1) Kisenosato (1-3) Le vainqueur est indiqué en rouge Yomiuri Sponichi Asasekiryu : « [Au sujet de la confusion de l'arbitre qui l'a nommé plusieurs fois Asashoryu au lieu d'Asasekiryu] Quand je suis monté sur le dohyo, c'était Asashoryu. Bien que je me sois dit qu'il s'était trompé, j'ai lutté. A la désignation du vainqueur, il a encore dit Asashoryu. Puis il l'a dit encore une fois... Heureusement que j'ai gagné, mais si j'avais perdu. J'ai pensé qu'aucun prix ne me serait peut-être attribué. [...] Dans le passé, alors que j'étais déjà dans la makuuchi, il m'est arrivé que l'on me confonde avec Asashoryu, mais c'était un autre arbitre, je crois. » Sanspo « Des fans ont déjà fait ce genre d'erreur à mon propos, mais venant d’un arbitre, c'est désemparant. C'était déjà arrivé il y a quelques années, mais c'est toujours assez dommage. » Nikkan J14e J13e J14o J10o J12o J8o J9o J6o J7o J5o J4o J2o J3o J1o Makuuchi Alain Colas Ils ont dit... oshidashi yorikiri yorikiri tsukidashi oshitaoshi kotenage shitatenage oshidashi yorikiri hatakikomi oshidashi yorikiri abisetaoshi sotogake Chiyotaikai-Ama Kaio : « Je suis satisfait d'avoir attaqué. Le premier jour, j'ai perdu à cause d'un sumo mi-figue mi-raisin. Si n°25 – décembre 2007 avec un tel sumo, je me blesse en plus, j'aurai des regrets, donc j'ai décidé d'y aller. » Sanspo « [Son regard ne semble plus hagard, comme il pouvait l'être au premier jour] Si on a peur, on a beau lutter, il ne peut rester que des regrets. Il n'y a pas d'autre choix que d'avancer. » Mainichi « [Sur sa blessure à la cuisse gauche] Plus que de la douleur, j'ai un sentiment de malaise. Si je me blesse, c'est fini. J'ai constamment cette inquiétude. » Nikkan Wakanosato : « [Ne faisant pas grand cas des harite reçus de Hokutoriki] J'ai reçu deux forts harite, de la part d'un cadet en plus ! Cela fait quatre jours que je reste concentré. C'est pas mal. [Vous êtes sur une lancée de victoires consécutives ?] Ne vous en faites pas, je vais perdre à un moment ou à un autre ! » Sanspo Asahi Commencé par un échange particulièrement viril de tsuppari, le combat entre Hakuho et Kisenosato a vite dérivé au corps à corps. Dans ce cas de figure, le yokozuna l’a logiquement emporté. C’est avec hargne que Kaio a remporté son combat contre Homasho. N’ayant plus la force de conclure rapidement, l’ozeki est allé chercher au fond des tripes l’énergie nécessaire à l’expulsion de son jeune adversaire, à la plus grande joie du public. Surpris par la vivacité d’Ama, Chiyotaikai a été contraint de lutter au corps à corps. Malgré ce handicap (pour lui), l’ozeki s’est révélé suffisamment adroit pour crocheter Ama et le faire tomber. Il a certes posé son bras avant mais la règle du corps mort a prévalu. Manifestement gêné par son genou blessé, Kotooshu est apparu sur la défensive face à Dejima. On ne peut pas dire qu’il s’agissait de l’idée du siècle pour contrer le sumo toujours percutant de l’ex-ozeki. Simple et efficace, Kotomitsuki a brièvement supporté la charge de Miyabiyama puis l’a laissé choir. Classique. Percutant au tachi-ai, Aminishiki a conservé son avantage tout au long de son combat face à Kotoshogiku jusqu’à l’expulsion. Si Baruto a remporté son quatrième succès d’affilée, il n’en a pas moins souffert pour s’imposer face à un Wakanoho vindicatif. Il ne doit son salut qu’à une force nettement supérieure au corps à corps. Invaincu lui aussi, Wakanosato a poursuivi sur sa lancée en poussant, non sans mal, Hokutoriki hors du dohyo. Lorsqu’il perd, Takamisakari a l’habitude de boiter. Cette foisci, après une chute impressionnante dans le public provoquée par Yoshikaze, le chouchou du public avait de bonnes raisons de boiter puisqu’il a déclaré forfait pour le lendemain. Luttant tout en maîtrise malgré sa relative inexpérience, Goeido a parfaitement dirigé son combat face à Takekaze qu’il a voulu projeter pour finalement l’achever sur une expulsion. Hokutoriki-Wakanosato Homasho : « [A perdu contre Kaio sans avoir montré quelque chose de bon] Une fois au contact, c'était misérable ! » Mainichi Hakuho : « [Après une lutte pour l'obtention de la prise intérieure, des tsuppari s'échangèrent, mais il arriva à passer ses deux bras, pour finalement emmener Kisenosato hors du dohyo] Mes mouvements ont visé les flancs laissés sans garde par mon adversaire. J'ai pu ainsi bouger. » Nikkan « Ce fut un peu chaud ! [Vraiment ? Avez-vous eu peur un moment ?] Aucunement. J'ai pris le temps de poser ma respiration, puis j'ai avancé ensuite. Mon corps bouge bien. » Mainichi « [Vous n'avez pas tenté de soulever votre adversaire à la fin ?] Non ! Par pure gentillesse de ma part ! » Sanspo Traduit du japonais par Emmanuel Stawiarski 16 Kyushu basho 2007 – 5ème journée (itsuka-me) Hakuho a été mis en danger par Dejima. Devant l’esquive de ce dernier, le yokozuna a vacillé sans tomber et a eu la présence d’esprit d’éviter la charge de contre-attaque, ce qui a fait chuter Dejima. Difficile combat également pour Kotomitsuki qui s’est heurté à un Kakuryu résistant au corps à corps. Pour abréger un combat qui s’annonçait long, l’ozeki a sorti sa spécialité : un uchimuso aux petits oignons et irrésistible. L’autre ozeki de la Sadogatake, Kotooshu, a été moins inspiré face à son rival de toujours, Kisenosato. Malgré une résistance héroïque, le Bulgare n’a pu éviter une expulsion nette et sans bavure. Face à un Ama saignant et se comportant comme un lourd, Kaio n’a opposé qu’une résistance symbolique à l’expulsion. Inversement, Chiyotaikai a été le bourreau de Miyabiyama qu’il a pris à la gorge sans lui laisser le temps de respirer. Toujours invaincu, Baruto a poursuivi sur sa lancée en disposant tranquillement de Hakurozan sur un classique yorikiri. Par contre, Wakanosato a manqué une occasion de rester en tête en tombant dans le piège de la henka de Tochinonada accompagnée d’une reconduite au delà des limites du dohyo. Dans son style bondissant habituel, Kotoshogiku a fait étalage de sa maîtrise pour sortir Asasekiryu avec dynamisme. Mis en difficulté par la puissance de son adversaire, Aminishiki a bien failli se faire expulser par Homasho mais il a agi en vieux renard des dohyo en le projetant avant de sortir. Surprenant pour son premier tournoi dans le haut des rangs maegashira, Goeido a fait preuve d’une belle technique pour venir à bout de Futeno, bien déstabilisé pour mieux préparer une projection de toute beauté. Autre jeune prometteur, Wakanoho s’est débarrassé sans difficulté de Kasuganishiki après une courte lutte au corps à corps. Juryo J14e J14o J10e J13o J11e J8e J9e J7e J6o J4e J3e J2e J5e J1e Sagatsukasa (2-3) Yoshiazuma (2-3) Mokonami (1-4) Kyokunankai (1-4) Ichihara (4-1) Koryu (3-2) Satoyama (1-4) Kitataiki (1-4) Kotokasuga (3-2) Shimootori (5-0) Tochinohana (0-5) Hochiyama (1-4) Chiyohakuho (3-2) Iwakiyama (4-1) M16o 13e M16e M12e M11e M14o M10e M8e M9o M5e M6e M4e M5o K1o S1e K1e O2e M1o O1e Y1e Kasuganishiki (2-3) Kokkai (3-2) Baruto (5-0) Roho (3-2) Tosanoumi (1-4) Kaiho (2-3) Hokutoriki (2-3) Wakanosato (4-1) Futeno (1-4) Takekaze (2-3) Tamanoshima (2-3) Toyonoshima (4-1) Kasugao (1-4) Kotoshogiku (2-3) Aminishiki (3-2) Ama (3-2) Kotooshu (2-3) Miyabiyama (0-5) Kotomitsuki (4-1) Hakuho (4-1) Asofuji (3-2) Katayama (3-2) Sakaizawa (5-0) Hoshihikari (4-1) Masatsukasa (2-3) Jumonji (1-4) Ushiomaru (3-2) Shirononami (4-1) Kitazakura (4-1) Shunketsu (1-4) Hakuba (2-3) Otsukasa (3-2) Toyozakura (1-4) Ryuo (3-2) yorikiri hikiotoshi yorikiri hikiotoshi oshitaoshi sukuinage fusen okuridashi shitatedashinage hatakikomi tsukiotoshi hikiotoshi hikiotoshi yorikiri tsukiotoshi oshidashi yorikiri tsukidashi uchimuso sukuinage M13o M15o M12o M14e M15e M10o M8o M7o M6o M9e M4o M7e M3o S1o M1e O2o M2e O1o M3e M2o Wakanoho (3-2) Wakakirin (2-3) Hakurozan (2-3) Kakizoe (3-2) Tochiozan (3-2) Yoshikaze (2-3) Takamisakari (3-2) Tochinonada (3-2) Goeido (4-1) Tamakasuga (2-3) Kyokutenho (2-3) Toyohibiki (1-4) Tokitenku (3-2) Asasekiryu (3-2) Homasho (0-5) Kaio (3-2) Kisenosato (2-3) Chiyotaikai (5-0) Kakuryu (1-4) Dejima (3-2) Le vainqueur est indiqué en rouge Jijipress Yomiuri est invaincu jusqu’ici] Il reste dix jours. Je veux être présent tous les jours. Je fais en sorte de ne pas m’affaiblir au fur et à mesure du tournoi. [Il est seul en tête avec Baruto] Je ne me réjouis pas trop. Je reste concentré. » Sanspo Jijipress Baruto : « [Qui reste invaincu grâce à un puissant yorikiri sur Hakurozan] Je ne savais pas ce que mon adversaire allait faire alors j’ai avancé sans m’arrêter. » Sanspo J12o J11o J13e J9o J8o J12e J7o J10o J4o J6e J2o J3o J1o J5o Makuuchi Alain Colas Ils ont dit... okuritaoshi hatakikomi yorikiri uwatenage sukuinage yorikiri tsukiotoshi yorikiri yorikiri yorikiri shitatenage sukuinage oshidashi oshidashi Kisenosato-Kotooshu Aminishiki-Homasho Wakanosato : « [Battu par Tochinonada malgré un sumo irréprochable] J’ai vraiment attaqué avec résolution ! On ne peut rien faire contre ce genre de défaites ! » Sanspo Goeido : « [Le nouveau promu affiche un score de 41] C’est mieux que ce que j’espérais ! La seule chose à laquelle je pense c’est de toujours bouger le premier et c’est bien, non ? » Sanspo Homasho : « [Décidément hors du coup] Mon physique ça va. Mais je n’ai aucune vista du sumo. C’est la pagaille ! » Sanspo Chiyotaikai : « [Vainqueur de Miyabiyama contre lequel il restait sur trois défaites consécutives] Aujourd’hui, tout s’est passé comme je l’avais prévu. [Il Le Monde du Sumo Ama : « [Qui accroche un troisième ozeki (dans l’ordre Kotomitsuki, Kotooshu, Kaio) à son tableau de chasse] Ah, ce serait bien si j’avais aussi battu Chiyotaikai ! » Sanspo Kaio : « [Vaincu par Ama après trois tachi-ai] Je ne sais pas si on peut dire que j’ai eu du mal au tachi-ai. En face, il était rapide. [Sa série de victoires s’interrompt] Ah, il n’y a rien à y faire. » Sanspo Yomiuri Baruto-Hakurozan Hakuho : « [Quatrième victoire d’affilée pour le yokozuna, face à Dejima] Mon tachi-ai était bon donc mes jambes sont bien parties. À la fin aussi, j’ai placé une bonne insertion à droite. » Yomiuri Kotomitsuki : « [Score de 4-1 pour l’ozeki qui souffre de calculs biliaires depuis l’avant tournoi] J’accumule les victoires mais c’est un sumo qui n’est pas très convaincant. » Sanspo Kisenosato : « [Il a défait Kotooshu qui l’avait battu six fois de suite] Je ne me rappelle pas trop le déroulement du combat. Ce que je me rappelle c’est la fin. [Depuis la division makushita, il a fait de Kotooshu un rival particulier] Je veux vite le rattraper. » Sanspo n°25 – décembre 2007 Dejima-Hakuho Traduit du japonais par Nadine Rayon 17 Kyushu basho 2007 – 6ème journée (muika-me) La série d’invincibilité de Baruto tombe enfin. Jusque-là irrésistible, l’Estonien se voit victime de sa taille contre le petit Kakizoe et ne parvient pas à contrôler son élan, pour se faire éjecter sans foi ni loi ! Surprenant basho mené en revanche par Wakanosato. D’habitude accusé de nonchalance, ce dernier résiste aux assauts de Tamanoshima et l’emporte après une lutte acharnée. A propos de beaux combats, que dire de celui de Goeido contre l’expérimenté Mongol Kyokutenho ! Le jeune Japonais confirme ses bonnes dispositions de l’Aki basho et ne s’en laisse pas compter pour placer un splendide kotenage et figurer dans le peloton de tête. Un peloton de tête que ne connaîtra pas Miyabiyama. L’ancien ozeki n’avait jusqu’à présent pas connu la moindre victoire, perdant tous ses combats les uns après les autres. Enfin, face au sekiwake Asasekiryu moyen pour l’instant, sa puissance parle de nouveau et lui permet de sortir un peu la tête de l’eau. Ce n’est pas le cas de Homasho qui continue lui sa descente aux enfers. Il faut dire que ce n’est sans doute pas face au robuste Kotomitsuki, très en forme, qu’il pouvait espérer quelque chose. L’ozeki reste bien placé mais ce n’est pas le cas de tous ses compères, à commencer par Kotooshu. Le Bulgare semble dans une très mauvaise passe. Ayant obtenu le kachi-koshi d’extrême justesse il y a deux mois, la route semble cette fois-ci bien compliquée après sa défaite face à Tokitenku, où le géant part à la renverse. Un chemin semé d’embûches que Kaio ne finit pas non plus d’emprunter. Le vétéran, après avoir dominé le combat, ne peut conclure et chute face à Dejima, dont le niveau affiché rappelle le temps où il était ozeki. Finalement, le meilleur des ozeki se nomme aujourd’hui Chiyotaikai, toujours leader invaincu et qui expédie tranquillement à doses de tsuppari le pauvre Aminishiki. Toutefois, Hakuho reste dans les temps et suit ses adversaires à la trace. Le combat entre Mongols a tourné court en faveur du yokozuna, vainqueur sans difficulté de son compatriote Kakuryu. Juryo J14e J13e J13o J10e J12e J11o J8e J8o J4e J7o J3e J2e J3o J1e Sagatsukasa (2-4) Sakaizawa (6-0) Kyokunankai (2-4) Mokonami (2-4) Jumonji (1-5) Katayama (3-3) Koryu (4-2) Masatsukasa (3-3) Shimootori (6-0) Ushiomaru (3-3) Tochinohana (0-6) Hochiyama (2-4) Otsukasa (3-3) Iwakiyama (5-1) ms1e J14o J12o J11e J10o J9o J9e J6o J7e J4o J6e J5o J2o J5e Tochinoshin (4-0) Yoshiazuma (2-4) Asofuji (3-3) Ichihara (4-2) Shirononami (5-1) Hoshihikari (5-1) Satoyama (1-5) Kotokasuga (3-3) Kitataiki (1-5) Kitazakura (5-1) Shunketsu (2-4) Ryuo (3-3) Hakuba (3-3) Chiyohakuho (3-3) oshidashi oshidashi oshidashi yorikiri oshidashi oshidashi hikiotoshi hikiotoshi yorikiri okuridashi tsukiotoshi kotenage yorikiri oshidashi yorikiri yorikiri sukuinage katasukashi oshidashi uwatenage M16e M14o M13o M12o M15e M10o M12e M9o M8e M7o M5o M4o M4e K1o S1o M1e O2o M3o O1o M3e Baruto (5-1) Kaiho (2-4) Wakanoho (3-3) Hakurozan (2-4) Tochiozan (4-2) Yoshikaze (2-4) Roho (4-2) Futeno (1-5) Wakanosato (5-1) Tochinonada (4-2) Kasugao (1-5) Kyokutenho (2-4) Toyonoshima (4-2) Kotoshogiku (3-3) Asasekiryu (3-3) Homasho (0-6) Kaio (3-3) Tokitenku (4-2) Chiyotaikai (6-0) Kakuryu (1-5) Makuuchi M14e J1o M15o M16o M10e M13e M9e M11e M6e M5e M7e M6o M2e K1e M1o O1e M2o O2e S1e Y1e Kakizoe (4-2) Toyozakura (2-4) Wakakirin (3-3) Kasuganishiki (3-3) Hokutoriki (2-4) Kokkai (4-2) Tamakasuga (2-4) Tosanoumi (2-4) Tamanoshima (2-4) Takekaze (2-4) Toyohibiki (2-4) Goeido (5-1) Kisenosato (3-3) Ama (3-3) Miyabiyama (1-5) Kotomitsuki (5-1) Dejima (4-2) Kotooshu (2-4) Aminishiki (3-3) Hakuho (5-1) Vincent Rouzé Le vainqueur est indiqué en rouge précipité. Il faut que je continue d’attaquer. Je ferais de mon mieux demain. » Sanspo Ils ont dit... yorikiri shitatenage okuridashi yoritaoshi yoritaoshi shitatenage okuridashi okuritsuridashi oshidashi okuridashi sukuinage uwatenage yorikiri okuridashi Mainichi Goeido : « [Victoire contre Kyokutenho] Je n’avais pas vraiment prévu ce lancer. Cependant, cela fait un moment que j’essaye ce genre de mouvement quand mon corps bouge naturellement. Je me suis bien entraîné et même si je suis dans une position désavantageuse, je n’abandonne pas. [Sur sa fulgurante montée dans le banzuke et les espoirs misés sur lui] Je n’ai pas changé de sentiment. Je ne suis pas encore au top du top. Je dois continuer à apprendre tournoi après tournoi. » Sanspo au jour 12, je commencerais à être nerveux mais ce n’est que la journée 6. Nous n’en sommes qu’au tiers du tournoi. » Sanspo Kokonoe oyakata, maître de Chiyotaikai : « Son corps bouge mieux depuis qu’il a perdu 8 kilos. Jusqu’à maintenant je suis satisfait du sumo qu’il pratique. » Sponichi Yomiuri Aminishiki : « [15ème défaite face à Chiyotaikai] Est-ce que quelqu’un peut me dire comment gagner ? Peutêtre qu’il faut changer quelque chose au tachi-ai ? » Sanspo Takamisakari : « J’ai le genou droit très gonflé. » Sanspo Dejima-Kaio Hakuho : « [67ème victoire de l’année pour le yokozuna après sa victoire contre Kakuryu] C’est la première fois que j’obtiens ce prix. Je suis content. Cependant, la victoire en championnat reste mon objectif et je reste concentré seulement sur cela. » Sanspo Sanspo Kotooshu-Tokitenku Sanspo Kotooshu : « [Battu par Tokitenku] Mon genou me fait tellement mal que je suis incapable de pratiquer un bon sumo. » Sanspo Azumazeki oyakata, maître de Takamisakari : « Si cela dégonfle il pourra revenir dans deux jours ; si lundi il faut encore lui mettre un strap, je pense qu’il faudra encore un peu attendre avant de revenir. » Sanspo Kyokutenho-Goeido Kyokutenho : « Le sumo de Goeido est excellent. Dès que je faisais un mouvement, il avait un moyen de me contrer. J’ai un peu mal partout mais ce n’est pas une excuse. » Sanspo Sakaigawa oyakata, maître de Goeido : « Il a de très bons instincts de sumo et il est très agile sur le dohyo. » Sanspo Kaio : « [Défaite contre Dejima] Quel gâchis ! Je suis vraiment en colère contre moi-même. Je me suis trop Le Monde du Sumo Sadogatake oyakata, maître de Kotooshu : « [Sur un possible retrait] Pour le moment je ne souhaite m’engager dans aucune voie. » Sanspo « Nous allons essayer de le soigner mais j’aimerais vraiment qu’il change sa manière de faire du sumo. Etre en position de kadoban est triste mais c’est un passage obligé. » Jijipress « Il a envie de participer mais il est également effrayé. Demain matin, nous rediscuterons et nous prendrons une décision. » Sponichi Chiyotaikai : « [Vainqueur d’Aminishiki] Tous les matchs sont incertains. Aujourd’hui j’ai été capable de le toucher à la gorge au bon moment et de le poursuivre. [Alors qu’il est toujours leader] Si on était n°25 – décembre 2007 Hakuho-Kakuryu Traduit du japonais par Sylvain Morazzani 18 Kyushu basho 2007 – 7ème journée (nanoka-me) Dominateur du début à la fin de son combat, Hakuho n’en a pas moins eu les pires difficultés à sortir Tokitenku. Ce dernier a paré plusieurs attaques qui semblaient décisives et n’a rendu les armes que sur un yorikiri laborieux du yokozuna. Fonçant droit devant en abreuvant Kakuryu de coups, Chiyotaikai n’a pas tardé à l’expulser. L’ozeki a su rester simple pour préserver son invincibilité. Faisant preuve d’une ardeur nouvelle depuis qu’il est ozeki, Kotomitsuki n’a pas laissé l’ombre d’une chance à Kyokutenho après un tachi-ai d’une rare efficacité. Malgré une belle prise de mawashi des deux mains, Kaio a peiné pour sortir Asasekiryu du cercle sacré. La mission a néanmoins été accomplie mais sans donner une grande impression de force. Spectaculaire à souhait, l’opposition entre Kisenosato et Dejima a été l’occasion d’admirer deux natures percutantes. Malmené tout autant que son jeune adversaire, Dejima a fait parler son expérience en ignorant les coups de Kisenosato pour mieux les lui rendre. En confiance, Goeido a brillé face à Tamakasuga. Supportant bravement ses rudes coups, le jeune rikishi ne s’est pas déconcentré et a réussi à expulser avec autorité son adversaire. Après un début de basho tonitruant, Baruto a une nouvelle fois marqué le pas face à Roho. Pour perdre, une classique henka a suffi. Wakanosato a lui aussi concédé une deuxième défaite en se révélant incapable de résister à Wakanoho au corps à corps. Épuisant, le combat entre Kasugao et Futeno a été long à se conclure. Finalement, le moins fatigué des deux, Futeno, l’a emporté sur une expulsion à bout de force. Oeuvrant tout en technique, comme à son habitude, Kaiho a parfaitement contenu les attaques de Hakurozan par des croche-pieds suffisamment astucieux pour lui apporter l’expulsion désirée. Juryo J13e J12e J13o J14e J9e J11e J10e J8o J4e J8e J3e J6e J2e J5o Sakaizawa (7-0) Jumonji (1-6) Kyokunankai (2-5) Sagatsukasa (3-4) Satoyama (2-5) Ichihara (5-2) Mokonami (3-4) Masatsukasa (4-3) Shimootori (6-1) Koryu (4-3) Tochinohana (1-6) Shunketsu (3-4) Hochiyama (2-5) Ryuo (4-3) sukuinage tsukiotoshi hatakikomi hikiotoshi oshidashi okuridashi yorikiri shitatenage sotogake sukuinage yoritaoshi sukuinage tsukidashi tsukiotoshi J12o ms1o J11o J10o J14o J7o J6o J4o J9o J3o J7e J2o J5e J1o Asofuji (3-4) Kimurayama (3-1) Katayama (4-3) Shirononami (5-2) Yoshiazuma (2-5) Ushiomaru (3-4) Kotokasuga (3-4) Kitazakura (5-2) Hoshihikari (6-1) Otsukasa (4-3) Kitataiki (1-6) Hakuba (3-4) Chiyohakuho (4-3) Toyozakura (2-5) yorikiri hatakikomi uchigake okuridashi tsukidashi oshidashi yorikiri yorikiri oshidashi yorikiri oshidashi yorikiri oshidashi hatakikomi tottari tsukidashi yorikiri yorikiri fusen yorikiri M16o M15e M12o M16e M15o M14e M13o M7o M6o M5o M7e M6e M2o K1o M1e O1o M4o O2o S1e M3o Kasuganishiki (3-4) Tochiozan (4-3) Hakurozan (2-5) Baruto (5-2) Wakakirin (4-3) Kakizoe (4-3) Wakanoho (4-3) Tochinonada (5-2) Goeido (6-1) Kasugao (1-6) Toyohibiki (3-4) Tamanoshima (2-5) Dejima (5-2) Kotoshogiku (4-3) Homasho (0-7) Chiyotaikai (7-0) Kyokutenho (2-5) Kaio (4-3) Aminishiki (4-3) Tokitenku (4-3) Makuuchi J1e M13e M14o M12e M11e M10e M8e M10o M9e M9o M5e M4e M2e M1o K1e M3e O1e S1o O2e Y1e Iwakiyama (6-1) Kokkai (5-2) Kaiho (3-4) Roho (5-2) Tosanoumi (2-5) Hokutoriki (3-4) Wakanosato (5-2) Yoshikaze (2-5) Tamakasuga (2-5) Futeno (2-5) Takekaze (2-5) Toyonoshima (5-2) Kisenosato (3-4) Miyabiyama (1-6) Ama (4-3) Kakuryu (1-6) Kotomitsuki (6-1) Asasekiryu (3-4) Kotooshu (2-5) Hakuho (6-1) Alain Colas Jijipress Hochi Asahi Ils ont dit... Le vainqueur est indiqué en rouge Goeido-Tamakasuga Jijipress Goeido : « [Sur sa victoire sur Tamakasuga] J’ai bien observé mon adversaire. Vous savez, quand vous enchaînez les victoires, votre humeur s’améliore forcément. » Sanspo Tamakasuga-Goeido Le Monde du Sumo Kotomitsuki : « [Sur sa 6ème victoire d’affilée] Aujourd’hui, j’ai produit mon meilleur élan initial et j’en suis très content. [Sur son combat où Kyokutenho l’a quand même malmené] Quoique vous puissiez en dire, la victoire prime, je peux vous le dire. Mon sumo est devenu honorable ces derniers temps. [Sur le fait que Kitanoumi rijicho n’a pour l’instant pas parlé de lui pour le yusho] C’est vraiment ainsi que je veux mener ma barque : incognito. » Mainichi « [Sur sa victoire sur Kyokutenho] Quand j’ai saisi le mawashi de mon adversaire, il a fait de même. Alors j’ai décidé d’attaquer très vite. C’est ce que je m’attache à faire depuis hier, et je suis encore dans cet état d’esprit. [Sur sa défaite contre Ama le premier jour, qui lui a fait craindre le pire] Ah j’ai vraiment une trop grande aversion envers la défaite. [Sur sa belle série de 6 victoires] J’ai pu me mettre dans un bon rythme. C’est aujourd’hui que je suis le plus satisfait de ma prestation. [Sur l’état de santé de Kotooshu qui est allé à l’hôpital pour sa blessure au genou] Ah, c’est probablement sévère. [Sur le tournoi de Kyushu, où il n’a été make-koshi qu’à une seule reprise dans toute sa carrière] Ici, même mes calculs biliaires sont devenus plus doux. S’ils deviennent des diamants, seriez-vous prêt à me les acheter ? » Sanspo Baruto : « [Sur sa défaite contre Roho, qui s’est dérobé au tachi-ai] J’avais envisagé de sortir d’un seul coup sans retenue, d’attaquer et d’essayer d’attraper son mawashi, mais mon adversaire n’était pas là. J’y suis allé trop à fond. » Sanspo n°25 – décembre 2007 Kyokutenho- Kotomitsuki Kyokutenho : « [Sur sa défaite contre Kotomitsuki] J’ai complètement bafoué mon sumo. Vous savez, j’ai oublié comment remporter un combat. Il est clair que j’avais les hanches trop hautes. Mon sumo était trop brut de décoffrage et trop dispersé. » Sanspo Sponichi Kaio Kokusai center, Fukuoka Traduit du japonais par Thierry Perran 19 Kyushu basho 2007 – 8ème journée (nakabi) Alain Colas Ichihara (6-2) Jumonji (1-7) Yoshiazuma (3-5) Asofuji (4-4) Koryu (5-3) Sakaizawa (8-0) Kitataiki (1-7) Mokonami (4-4) Ryuo (5-3) Shimootori (6-2) Hochiyama (3-5) Chiyohakuho (4-4) Iwakiyama (6-2) Shunketsu (3-5) oshidashi yoritaoshi hikiotoshi yoritaoshi hatakikomi katasukashi hatakikomi yorikiri oshidashi yorikiri yorikiri uwatenage yorikiri tsukidashi J14e J11o J10o J9o J13o J8o J9e J7o J4o J3o J3e J2o J6o J1o Sagatsukasa (3-5) Katayama (5-3) Shirononami (5-3) Hoshihikari (6-2) Kyokunankai (2-6) Masatsukasa (4-4) Satoyama (3-5) Ushiomaru (3-5) Kitazakura (5-3) Otsukasa (5-3) Tochinohana (1-7) Hakuba (4-4) Kotokasuga (4-4) Toyozakura (3-5) oshidashi oshidashi yorikiri kotenage oshidashi oshidashi yorikiri hatakikomi sukuinage hikiotoshi okuridashi tsukiotoshi yorikiri hatakikomi yorikiri oshidashi hatakikomi oshidashi shitatenage M14o M13o M16o M12o M10o M13e M7o M10e M9o M5o M6o M4o K1o M1o S1o O1o M3o O2o K1e Kaiho (3-5) Wakanoho (4-4) Kasuganishiki (4-4) Hakurozan (2-6) Yoshikaze (2-6) Kokkai (5-3) Tochinonada (5-3) Hokutoriki (4-4) Futeno (2-6) Kasugao (1-7) Goeido (6-2) Kyokutenho (2-6) Kotoshogiku (5-3) Miyabiyama (2-6) Asasekiryu (3-5) Chiyotaikai (7-1) Tokitenku (5-3) Kaio (5-3) Ama (5-3) Makuuchi M16e M14e M12e M15o M15e M8e M11e M6e M5e M9e M4e M7e M2e S1e M1e M2o O1e M3e Y1e Baruto (6-2) Kakizoe (5-3) Roho (5-3) Wakakirin (5-3) Tochiozan (5-3) Wakanosato (6-2) Tosanoumi (3-5) Tamanoshima (2-6) Takekaze (3-5) Tamakasuga (3-5) Toyonoshima (6-2) Toyohibiki (4-4) Kisenosato (3-5) Aminishiki (4-4) Homasho (1-7) Dejima (6-2) Kotomitsuki (6-2) Kakuryu (1-7) Hakuho (6-2) Le vainqueur est indiqué en rouge 7-1: Chiyotaikai 6-2: Hakuho, Kotomitsuki, Dejima, Toyonoshima, Goeido, Wakanosato, Baruto 5-3: Kaio, Ama, Kotoshogiku, Tokitenku, Tochinonada, Roho, Kokkai, Kakizoe, Tochiozan, Wakakirin Kumagatani oyakata (mentor de Hakuho) : « [Sur la défaite de Hakuho] S’il avait gardé son calme et son sang froid, jamais il n'aurait perdu ce combat. » Mainichi Dejima : « [Sur sa victoire sur Chiyotaikai, dernier lutteur invaincu jusque-là] Mon corps s’est bien déplacé. Mes jambes se sont bien mises en action, et j’ai bien serré la mâchoire après. [Sur son bilan de 4-4] C’est un chiffre porte-bonheur. A partir de maintenant, le plus important arrive. Sur chacun des combats, je vais aller de l’avant avec l’instinct de tueur. » Mainichi Jijipress Ama : « [Sur sa victoire sur Hakuho] Je suis bien entré dans le buste de mon adversaire. » Mainichi « [Sur le déroulement de son combat] En avant et encore en avant, j’ai attaqué. Comme le yokozuna n’est pas venu à ma rencontre, j’ai pu mener ce combat à mon rythme. Le dernier combat de la journée est absolument gigantesque. Si je veux donner du plaisir au public, il faut que je persévère avec la ferme intention de faire du bon sumo. Je suis toujours animé par le désir de ne pas perdre. » Sanspo J11e J12e J14o J12o J8e J13e J7e J10e J5o J4e J2e J5e J1e J6e Sponichi Ils ont dit... Juryo Jijipress La grande nouvelle du jour était la première défaite de Chiyotaikai. Il est vrai qu’en face de lui, Dejima n’est pas né de la dernière pluie et il a bravement supporté ses coups et ses tirages pour poursuivre obstinément son idée : expulser l’ozeki. Toutefois, dans la lutte pour le yusho, l’ozeki était toujours seul en tête. En effet, ses plus dangereux adversaires ont chuté à commencer par le yokozuna qui s’est fait proprement bousculer par le vaillant Ama qui a conclu sur une projection magistrale. Kotomitsuki a lui aussi comptabilisé un deuxième point noir sur sa fiche mais lui n’a pas eu droit à un combat pour cause de henka de Tokitenku. Toujours en difficulté, Kaio n’en a pas moins gardé la force de propulser Kakuryu d’un seul bras hors du cercle. Magic Kaio. Homasho a enfin ouvert son compteur de victoire. Face à Asasekiryu, l’espoir japonais a eu certes des difficultés, mais il a résisté aux poussées pour mieux contre-attaquer et sortir le Mongol. Aminishiki a d’emblée tenté l’esquive face à Miyabiyama, mais ce dernier ne s’y est pas laissé prendre et a enchaîné sur ses puissantes poussées qui ont déstabilisé le sekiwake jusqu’à sa chute. Malgré un bon tachi-ai qui lui a permis de prendre d’une main le mawashi de Toyohibiki, Kyokutenho a eu du mal à diriger le jeune espoir hors du dohyo. Du coup, lorsque Toyohibiki s’est brusquement esquivé, Kyokutenho est allé lourdement chuter dans les spectateurs. Mal classés (trois victoires à eux deux), Tamakasuga et Kasugao ont eu un combat très équilibré. Après une première belle attaque de Kasugao brillamment contrée par Tamakasuga, la confrontation s’est stabilisée au centre du dohyo jusqu’à ce qu’une poussée franche de Tamakasuga vienne à bout du méritant Kasugao. Autre combat disputé, Toyonoshima contre Goeido a donné lieu à un certain immobilisme tant les forces étaient équilibrées. Astucieux, Toyonoshima a trouvé le premier la solution sous forme d’une tentative de projection transformée en expulsion d’une main. Véritable boule de nerfs, Kakizoe n’a fait qu’une bouchée de Wakanoho malgré la reculade de ce dernier. Hochi Hakuho-Ama Hakuho-Ama Hakuho : « [Sur sa deuxième défaite d’affilée contre son compatriote Ama] Je pensais pourtant que cela n’était pas possible... C’était horrible de ma part de l’avoir tiré vers moi. [Sur la suite de son tournoi, avec notamment un combat le lendemain contre Toyonoshima qui comme Ama l’a battu au dernier tournoi] Je vais persévérer de toutes mes forces pour les combats qui me restent. » Mainichi Ajigawa oyakata (maître d’Ama) : « [Sur le sumo d’Ama] Son projet est de produire uniquement un sumo agressif où il va de l’avant. S’il pousse, il perturbe beaucoup le sumo de son adversaire. » Mainichi Dejima-Chiyotaikai Chiyotaikai : « [Sur sa défaite contre Dejima] Quand je suis sorti, mon pied a glissé et j’ai été complètement pris de court. Pourtant, j’étais dans une bonne période, quel gâchis ! » Sanspo Hakuho vaincu Kaio : « [Sur sa victoire sur Kakuryu] J’avais envisagé d’aller de l’avant quoiqu’il m’en coûte. Ce combat ne s’est pas déroulé comme je le voulais, mais je pense que le plus important restait pour moi d’attaquer. [Sur son bilan de 5-3 alors qu’il lui reste les meilleurs lutteurs à affronter, rendant une retraite possible] Ah, je n’ai pas encore envie de parler de ça. Les autres lutteurs seront aussi fatigués que moi. Mais bon, vu que je vais rencontrer des combattants puissants en pleine forme, je me dois de ne rien lâcher. » Mainichi « [Sur sa deuxième semaine dans le tournoi] J’ai quelques inquiétudes sur mon endurance, mais c’est à moi seul d’y apporter une réponse. » Sanspo Traduit du japonais par Thierry Perran Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 20 Kyushu basho 2007 – 9ème journée (kononoka-me) Le moins que l’on puisse dire, c’est que les leaders sont au rendez-vous de cette 9ème journée. En effet, pratiquement aucune surprise ne vient émailler le basho aujourd’hui, à commencer par Baruto. Face à son compatriote européen Kokkai, l’Estonien se retrouve en mauvaise posture rapidement, pliant sur la poussée du Géorgien pris dans son élan et qui tombe sous le choc. Wakanosato n’a pas failli lui non plus. Opposé à un autre Européen, le Russe Hakurozan, l’ancien sekiwake se montre impressionnant de sécurité en balayant son adversaire. Ce retour en forme et au premier plan est commun au destin de Dejima. L’ancien ozeki semble retrouver la fougue de sa jeunesse et dispose, grâce à un atari de qualité, du pauvre Kakuryu, quasiment spectateur sur ce coup-là. Autrement, la seule véritable surprise de la journée vient de Goeido, défait par Hokutoriki. Le jeune Japonais ne résiste pas à la charge de son aîné, qui se contente d’allonger des tsuppari pour l’emporter. Autre cas quelque peu surprenant, celui d’Aminishiki. Le sekiwake rate son tournoi en s’inclinant une nouvelle fois, cette fois-ci contre Kisenosato. Le grade d’ozeki que les pronostics lui promettaient avant le basho n’est désormais plus d’actualité. Le duel Ama-Miyabiyama, « David contre Goliath », tourne lui en faveur du second. Il faut dire que le Mongol pâtit d’un bilan négatif contre le plus lourd des lutteurs de la division reine. Quant à Kaio, son basho sera difficile jusqu’au bout. Tokitenku n’a pas eu à forcer son talent pour se débarrasser du vétéran, incapable de soutenir le rythme. Finalement, on retrouve toujours les mêmes au rayon des satisfactions. Kotomitsuki l’emporte sur Takekaze, même si son combat n’a pas été de tout repos. Hakuho vient à bout de Toyonoshima. Le yokozuna, tel un joueur de rugby, plaque son opposant au sol à la manière de Sébastien Chabal ! Enfin, Chiyotaikai conserve la tête en écrasant le sekiwake mongol Asasekiryu, qui ne parvient pas pour l’instant à rivaliser avec les meilleurs. Vincent Rouzé Sagatsukasa (3-6) Ichihara (7-2) Mokonami (5-4) Satoyama (4-5) Shirononami (6-3) Koryu (5-4) Jumonji (1-8) Chiyohakuho (4-5) Kitataiki (2-7) Tochinohana (1-8) Kotokasuga (5-4) Hochiyama (3-6) Shimootori (7-2) Iwakiyama (7-2) Ama : « [Vaincu sur tirage par Miyabiyama, il compte quatre défaites] Ce n’était pas mon tachi-ai ! Ah, elle est terrible cette défaite. » Sanspo Tokitenku : « [Sa victoire sur Kaio est sa troisième du tournoi face à un ozeki] Heureusement on ne s’est pas retrouvé en corps à corps. [Kaio a été très encouragé] C’est monté en puissance, différemment de quand il s’agit de Takamisakari, et ça s’est enflammé. » Sanspo Kotomitsuki : « [Il bat Takekaze pour la septième fois consécutive] Je n’aime pas combattre quelqu’un que j’ai battu plusieurs fois de suite. Il arrive que l’adversaire se dérobe au tachi-ai. Alors je me suis un peu monté la tête et je ne voulais plus partir vers l’avant. » Sanspo Le Monde du Sumo J11o J14o J12o J13o J8o J13e J7o J9o J3o J5o J2o J6e J1o J4o Katayama (6-3) Yoshiazuma (3-6) Asofuji (4-5) Kyokunankai (2-7) Masatsukasa (4-5) Sakaizawa (9-0) Ushiomaru (4-5) Hoshihikari (7-2) Otsukasa (5-4) Ryuo (6-3) Hakuba (4-5) Shunketsu (4-5) Toyozakura (3-6) Kitazakura (5-4) tsukitaoshi yorikiri tsukiotoshi hikiotoshi yorikiri yorikiri oshidashi oshidashi tsukidashi yorikiri yorikiri yorikiri hatakikomi hikiotoshi yorikiri oshidashi oshidashi yorikiri yoritaoshi M15o M13o M16e M14o M10o M12o M7o M9e M6o M9o M4o M2o K1o M1o M2e O2o O1o M5e M4e Wakakirin (6-3) Wakanoho (5-4) Baruto (7-2) Kaiho (3-6) Yoshikaze (2-7) Hakurozan (2-7) Tochinonada (6-3) Tamakasuga (3-6) Goeido (6-3) Futeno (3-6) Kyokutenho (2-7) Dejima (7-2) Kotoshogiku (6-3) Miyabiyama (3-6) Kisenosato (4-5) Kaio (5-4) Chiyotaikai (8-1) Takekaze (3-6) Toyonoshima (6-3) Makuuchi M14e M15e M13e M11e M16o M8e M12e M7e M10e M6e M5o M3e M1e K1e S1e M3o S1o O1e Y1e Kakizoe (5-4) Tochiozan (5-4) Kokkai (5-4) Tosanoumi (4-5) Kasuganishiki (5-4) Wakanosato (7-2) Roho (5-4) Toyohibiki (5-4) Hokutoriki (5-4) Tamanoshima (2-7) Kasugao (2-7) Kakuryu (1-8) Homasho (1-8) Ama (5-4) Aminishiki (4-5) Tokitenku (6-3) Asasekiryu (3-6) Kotomitsuki (7-2) Hakuho (7-2) Le vainqueur est indiqué en rouge 8-1: Chiyotaikai 7-2: Hakuho, Kotomitsuki, Dejima, Wakanosato, Baruto 6-3: Kotoshogiku, Tokitenku, Toyonoshima, Goeido, Tochinonada, Wakakirin Hakuho : « [Il évite deux défaites consécutives face à Toyonoshima] J’avais seulement en tête que je ne devais pas perdre. [Il déteste les insertions à droite de son adversaire et s’en est protégé en gardant les bras près du corps au tachi-ai] J’étais bien décidé à foncer dedans. [Il s’est bien remis de sa défaite de la veille et est de bonne humeur] Ma femme et ma fille arrivent de Tokyo. » Sanspo genre de situations, vous pouvez juste essayer de pratiquer votre sumo. » Sanspo Chiyotaikai : « [Il se maintient à une défaite et est seul en tête. Il est également le premier à obtenir le kachikoshi] Si je me concentre sur le tachi-ai, cette année encore j’arrive à prendre l’initiative pour ne pas me faire pousser. C’est uniquement de la volonté. » Sanspo Kokonoe oyakata : « [Il a apprécié le combat de l’ozeki Chiyotaikai] C’était du bon sumo. Comme on en voit peu souvent. » Sanspo Dejima : « [Vainqueur de Kakuryu, il reste à deux défaites et un retour parmi les sanyaku devient envisageable] Je combats avec toute l’énergie possible au moment présent. Bien sûr, redevenir sanyaku est un objectif. Mais si j’y pense trop, ça va me bloquer. » Sanspo Kotoshogiku-Homasho Homasho : « [Il est déjà make-koshi après une défaite face à Kotoshogiku. D’abord acculé au bord du dohyo, il a réussi à contre-attaquer mais…] Mon ottsuke n’a pas vraiment marché. [Il est finalement mis à terre par un hatakikomi] Ah, si j’avais pu saisir correctement son mawashi ! [Il espère quand même limiter les dégâts] Je veux retrouver un bon sumo pour gagner ce qui reste. » Sanspo hatakikomi yorikiri hikiotoshi yoritaoshi oshidashi oshidashi oshidashi tottari sotogake yorikiri sukuinage yorikiri yorikiri yorikiri Toyonoshima-Hakuho Yomiuri Asahi Kotoshogiku : « [Devant son public, il vient d’enchaîner cinq victoires] C’est grâce aux encouragements. C’est super, je me sens bien ! Je veux d’abord obtenir le kachi-koshi. » Sanspo J14e J11e J10e J9e J10o J8e J12e J5e J7e J3e J6o J2e J4e J1e Mainichi Ils ont dit... Juryo Toyonoshima : « [Il n’a pas réitéré son exploit de l’Aki basho face au yokozuna Hakuho] Je me suis dit que le yokozuna serait peut-être inquiet mais il est très solide mentalement. » Sanspo Miyabiyama : « [Il a battu Ama, vainqueur du yokozuna le jour précédent] Ça arrive de perdre contre quelqu’un de moins bien classé alors qu’on a gagné face au yokozuna la veille. Après avoir tout donné on peut avoir des problèmes. Et voilà, j’ai gagné. » Sanspo Kaio : « [Battu ce jour par Tokitenku, il alterne victoires et défaites et affiche un score de 5-4] Je n’ai rien pu faire. Je dois être plus offensif. [Au sortir du tachi-ai, il a permis à son adversaire de le prendre latéralement] Pourquoi est-ce que j’ai arrêté mon mouvement ? Si je n’avance pas, je ne peux rien faire de bon. [Il n’a qu’une victoire d’avance et rencontre le lendemain le plutôt en forme Toyonoshima. Se profilent aussi des combats face au yokozuna et aux ozeki] Dans ce n°25 – décembre 2007 Dejima-Kakuryu Traduit du japonais par Nadine Rayon 21 Kyushu basho 2007 – 10ème journée (tohka-me) Ils ont dit... Jijipress Toyonoshima : « [Souriant après sa victoire sur Kaio] C'était du bon sumo. J'étais décidé à attaquer rapidement. » Sponichi « J'ai avancé avec toute ma résolution. Je suis entièrement satisfait. C'était du bon sumo. J'ai bien compris que ce n'est pas ce que voulait le public, mais ça ne m'a pas dérangé. » Sanspo J12 J10e J11e J14o J6e J11o J13e J9o J3e J5e J2e J8e J1e J7o Jumonji (2-8) Mokonami (5-5) Ichihara (8-2) Yoshiazuma (3-7) Shunketsu (4-6) Katayama (7-3) Sakaizawa (10-0) Hoshihikari (8-2) Tochinohana (1-9) Chiyohakuho (4-6) Hochiyama (4-6) Koryu (6-4) Iwakiyama (8-2) Ushiomaru (5-5) M14e M15o M11e M9e M15e M8e M7e M10e M6e M10o M2e M1e K1e M3e S1e O1e M4e M3o Y1e Kakizoe (5-5) Wakakirin (7-3) Tosanoumi (4-6) Tamakasuga (3-7) Tochiozan (5-5) Wakanosato (7-3) Toyohibiki (6-4) Hokutoriki (5-5) Tamanoshima (2-8) Yoshikaze (3-7) Kisenosato (5-5) Homasho (1-9) Ama (6-4) Kakuryu (1-9) Aminishiki (5-5) Kotomitsuki (8-2) Toyonoshima (7-3) Tokitenku (7-3) Hakuho (8-2) Le Monde du Sumo Kyokunankai (2-8) Sagatsukasa (4-6) Shirononami (6-4) Masatsukasa (5-5) Asofuji (5-5) Kotokasuga (5-5) Ryuo (6-4) Kitazakura (5-5) Satoyama (5-5) Otsukasa (6-4) Kitataiki (2-8) Hakuba (4-6) Shimootori (7-3) Toyozakura (3-7) okuritaoshi tsukitaoshi hatakikomi oshidashi yoritaoshi yorikiri oshidashi uwatedashinage hatakikomi yoritaoshi oshidashi oshidashi hatakikomi yorikiri uwatedashinage uwatenage yorikiri hatakikomi yorikiri M16o M14o M12e M13e M9o M16e M13o M7o M12o M5o M5e M1o M2o K1o M6o S1o O2o O1o M4o Kasuganishiki (6-4) Kaiho (3-7) Roho (6-4) Kokkai (6-4) Futeno (4-6) Baruto (8-2) Wakanoho (5-5) Tochinonada (7-3) Hakurozan (3-7) Kasugao (2-8) Takekaze (3-7) Miyabiyama (4-6) Dejima (7-3) Kotoshogiku (7-3) Goeido (6-4) Asasekiryu (3-7) Kaio (5-5) Chiyotaikai (8-2) Kyokutenho (2-8) Le vainqueur est indiqué en rouge 8-2: Hakuho, Chiyotaikai, Kotomitsuki, Baruto 7-3: Kotoshogiku, Dejima, Tokitenku, Toyonoshima, Tochinonada, Wakanosato, Wakakirin 6-4: Ama, Goeido, Toyohibiki, Roho, Kokkai, Kasuganishiki maximum de ma force. Si je fais make-koshi, ce sera fini. » Sanspo « [Il est désormais clair sur ses intentions au cas où il devrait perdre encore trois fois] Si je fais make-koshi, je prends ma retraite. [...] Ce sera fini. Il n'y aura plus rien à faire. [Malgré sa prise intérieure gauche, il s'est laissé facilement sortir du dohyo] J'ai terminé ce combat sans avoir montré quelque chose de bon. Ces deux jours, je ne suis pas dans mon sumo. [Désormais, pour arracher son kachi-koshi, il lui reste cinq jours de combats avec deux ozeki et un yokozuna] Ma motivation ne s'est pas épuisée. J'ai connu cette situation plusieurs fois. Avec mon aplomb psychologique, je peux devenir plus fort dans ce tournoi. » Hochi « Je sais que j'ai faibli. [Après sa cuisse gauche, sa cuisse droite le tracasse désormais. Le voilà dans une situation critique] Ce n'est pas parce que mes adversaires sont forts. Je voudrais faire avancer mes pieds, lutter avec un sumo qui va de l'avant. » Nikkan Kitanoumi rijicho : « [Sur la fin de tournoi difficile de Kaio] Après, ça va devenir une question de force psychologique. » Sponichi Kaio-Toyonoshima J13o J14e J10o J8o J12o J6o J5o J4o J9e J3o J7e J2o J4e J1o Makuuchi Tomozuna oyakata : « [Attentif aux résultats de son élève Kaio] Maintenant qu'il est arrivé jusque-là, il n'y a pas d'autre choix qu'examiner la situation. » Sponichi « Demain, il combattra. Cependant, je vais avoir une discussion avec lui. Je veux m'assurer qu'il a compris ce qui se passe avec son sumo maintenant. » Hochi Kaio : « [Il ne put saisir le mawashi de son adversaire malgré l'insertion de son bras à gauche, Toyonoshima maintenant celui-ci accolé (ottsuke)] Dans ma tête, je ne pensais qu'à me dire "de l'avant", mais je n'ai rien pu faire d'autre. Les pieds n'étaient pas si mal, mais ma volonté n'a pas suivi. [Vous en êtes à cinq victoires - cinq défaites ?] Je ne sais pas jusqu'à quand je serai en mesure de lutter. Je veux faire mon sumo au yorikiri oshidashi uwatenage yoritaoshi tsukiotoshi hatakikomi hikiotoshi uwatenage tsutaezori shitatenage yorikiri oshidashi yorikiri tsukiotoshi contraignant l'insertion de Baruto, il parvint à avancer. Toutefois, lorsque le pied de Baruto se trouva à la limite du cercle, il ne put tirer le mawashi, ayant atteint la limite de ses forces] J'aurais dû attaquer plus vite. » Yomiuri Yomiuri Alain Colas Juryo Wakanosato-Baruto Chiyotaikai : « [Battu par Tokitenku] Je me demandais comment j'allais partir au tachi-ai. Lorsque j'ai vu la henka, mes pieds n'ont pas pu suivre. » Nikkan « [Vaincu par une henka de Tokitenku qui paraît trop facile] [N'êtes-vous pas parti un peu trop tête baissée ?] J'ai été désemparé par le fait qu'il me fasse une henka, le temps que je réagisse, c'était trop tard. » Sanspo Jijipress Chiyotaikai n’a pas eu droit à un vrai combat contre Tokitenku. Il a chuté devant une porte grande ouverte dès le tachi-ai l’empêchant ainsi de rester seul en tête. Bien entendu, juste après, Hakuho n’a fait qu’une bouchée de Kyokutenho pour revenir à la hauteur de l’ozeki... Pugnace, Kotomitsuki est allé chercher son kachi-koshi avec les tripes en luttant avec acharnement au corps à corps contre Asasekiryu jusqu’à trouver le moyen de l’écraser à terre. Confirmant ses difficultés, Kaio s’est révélé incapable de résister à la poussée de Toyonoshima. Inquiétant. En vieux briscard, Aminishiki n’a eu aucun mal à prendre la mesure du jeune Goeido en se décalant sous sa poussée pour mieux accrocher son mawashi et le balancer à terre. Bondissant comme jamais, Kotoshogiku n’a pas eu de mal à expulser un Kakuryu qui n’était plus que l’ombre de lui-même. Comme à son habitude, Ama a foncé tête la première au tachi-ai et a trouvé à qui parler en la personne de Dejima. Toutefois, constatant qu’il reculait, le Mongol s’est montré pragmatique en s’effaçant brusquement pour laisser Dejima s’écrouler dans la foule. En mauvaise posture sur ce basho (déjà make-koshi), Miyabiyama n’en a pas moins décidé de continuer à lutter. Homasho, il est vrai plus mal en point encore, n’a ainsi rien pu faire pour enrayer la poussée irrésistible de l’ancien ozeki. Avec deux défaites seulement à leur compteur, il était normal que Wakanosato et Baruto se rencontrent. Le combat entre ces deux hommes en forme du basho a tenu ses promesses en intensité avec une belle et longue empoignade au corps à corps que l’Estonien a remportée à force de ténacité. Toyohibiki contre Wakanoho était l’occasion de voir deux jeunes espoirs en découdre. Toyohibiki s’est révélé être le plus impressionnant par la grâce d’un tachi-ai surpuissant suivie d’une poussée irrésistible. Net et sans bavure. Yoshikaze s’est débarrassé sans état d’âme de Kasugao qu’il a balancé avec force au pied du dohyo après un combat très vif. Baruto : « [Une fois que Wakanosato eût obtenu ses deux prises intérieures, le combat connût une pause] Bien que mon adversaire m'ait pris le mawashi à deux endroits, j'ai pensé que ça irait. » Yomiuri « [C'est finalement Wakanosato qui, engourdi, céda sa prise droite, laissant la porte ouverte à une contreattaque.] Je me demandais laquelle de ses mains allait céder. [Baruto a su attendre dans son jeu] Je voulais y aller rapidement. [Sur la suite du tournoi] A partir de maintenant, chaque combat me fait peur. » Mainichi Wakanosato : « [C'est Wakanosato qui réussit le tachi-ai : il inséra son bras à gauche, puis, n°25 – décembre 2007 Tokitenku-Chiyotaikai Traduit du japonais par Emmanuel Stawiarski 22 Kyushu basho 2007 – 11ème journée (juichinichi-me) Impressionnant de puissance, Chiyotaikai a été limpide face à Kyokutenho : un tachi-ai percutant suivi de tsuppari difficilement contrables ont obligé le Mongol à quitter le dohyo. De son côté, Hakuho n’a eu aucun mal à supporter la charge d’Asasekiryu qu’il a tout de suite esquivée pour le laisser tomber. Kaio en a fait de même face à Aminishiki mais l’ozeki semblait tout étonné de cette victoire chanceuse synonyme d’un sixième gain. Parti comme un boulet de canon, Kotomitsuki n’a pourtant pas conclu rapidement face à Toyonoshima. Ce dernier a très habilement dévié la poussée de l’ozeki avant de le contraindre à une longue attente au centre du dohyo, au corps à corps. Spécialiste de ce genre de combat d’attente, Kotomitsuki a su patienter pour produire une poussée décisive. A l’aise dans son rôle d’épouvantail, Baruto a une nouvelle fois gagné. Cependant, le géant estonien a franchement reculé devant Tosanoumi, ménageant visiblement ses genoux. Malgré tout, son esquive a été suffisante pour faire chuter le vétéran. Quel dommage que Takamisakari se soit retiré en plein basho ! Revenu sur le dohyo, le favori du public a repris là ou il en était : au sommet. Kasugao a bien tenté de l’expulser mais Takamisakari a opéré un de ces retournements de situation dont il a le secret pour mettre le Coréen à terre. Takekaze n’est pas un tendre, aussi quand il a vu Miyabiyama en équilibre sur un pied au bord de la tawara, il n’a pas hésité à lui foncer dessus pour le fracasser dans le public. Concentré, Goeido a récité sa leçon de sumo face à Tokitenku en restant bien bas tout en poussant avec application. Très dynamique, Wakanoho n’a pas hésité à rentrer franchement dans Tochinonada dès le tachi-ai pour enchaîner avec quelques gifles bien senties tout en poussant comme un buffle. La stratégie a été payante. En confiance depuis quelques combats, Toyohibiki n’a fait qu’une bouchée de Kokkai. Alain Colas Kaio : « [Gêné par la façon dont il a battu Aminishiki] Je me suis demandé s’il n’y avait pas un matta mais je l’ai très vite tiré. [Il semble aller mieux] Je n’ai plus d’appréhension concernant ma blessure. [Il entre dans la phase finale d’un tournoi qui pourrait le mener à la retraite et n’a qu’une victoire de plus que de défaites] Ça ne servirait à rien de trop y penser. Je vais aller jusqu’au bout si je peux. » Sanspo Aminishiki : « [Il ne s’est que mollement élancé au tachi-ai et a subi un hatakikomi de Kaio] J’ai cru entendre une voix qui disait matta. » Sanspo Tamawashi (3-3) Jumonji (3-8) Asofuji (6-5) Mokonami (6-5) Koryu (6-5) Ichihara (9-2) Shunketsu (5-6) Satoyama (5-6) Shimootori (8-3) Ryuo (7-4) Tochinohana (1-10) Hochiyama (5-6) Kitataiki (3-8) Iwakiyama (9-2) oshidashi yorikiri okuritaoshi uwatenage hikiotoshi hatakikomi oshidashi tsukidashi yorikiri oshidashi tsukiotoshi hatakikomi oshidashi tsukiotoshi J13o J14o J10o J11o J14e J6o J8o J4o J13e J3o J5e J7o J1o J9o Kyokunankai (3-8) Yoshiazuma (3-8) Shirononami (6-5) Katayama (7-4) Sagatsukasa (5-6) Kotokasuga (5-6) Masatsukasa (5-6) Kitazakura (6-5) Sakaizawa (10-1) Otsukasa (6-5) Chiyohakuho (5-6) Ushiomaru (5-6) Toyozakura (3-8) Hoshihikari (8-3) sukuinage oshidashi hatakikomi oshidashi yorikiri hikiotoshi yorikiri yorikiri oshidashi oshidashi yorikiri oshidashi oshitaoshi yorikiri kubinage kubinage oshidashi yorikiri hatakikomi hatakikomi M16o M12o M16e M12e M9o M14e M15o M7o M13e M10o M5o M3o M1o M3e K1o M2e O1o M4e O2o S1o Kasuganishiki (7-4) Hakurozan (3-8) Baruto (9-2) Roho (6-5) Futeno (5-6) Kakizoe (5-6) Wakakirin (8-3) Tochinonada (7-4) Kokkai (6-5) Yoshikaze (3-8) Kasugao (2-9) Tokitenku (7-4) Miyabiyama (4-7) Kakuryu (2-9) Kotoshogiku (7-4) Kisenosato (5-6) Chiyotaikai (9-2) Toyonoshima (7-4) Kaio (6-5) Asasekiryu (3-8) Makuuchi J2o M15e M11e M10e M14o M9e M8e M13o M7e M6e M8o M6o M5e M1e M2o K1e M4o O1e S1e Y1e Hakuba (4-7) Tochiozan (6-5) Tosanoumi (4-7) Hokutoriki (6-5) Kaiho (3-8) Tamakasuga (4-7) Wakanosato (7-4) Wakanoho (6-5) Toyohibiki (7-4) Tamanoshima (3-8) Takamisakari (4-2-5) Goeido (7-4) Takekaze (4-7) Homasho (1-10) Dejima (8-3) Ama (7-4) Kyokutenho (2-9) Kotomitsuki (9-2) Aminishiki (5-6) Hakuho (9-2) Le vainqueur est indiqué en rouge 9-2: Hakuho, Chiyotaikai, Kotomitsuki, Baruto 8-3: Dejima, Wakakirin 7-4: Ama, Kotoshogiku, Tokitenku, Toyonoshima, Goeido, Toyohibiki, Tochinonada, Wakanosato, Kasuganishiki gagner, je veux tout gagner. Mais d’abord je vise un score à deux chiffres. Et un prix aussi. » Sanspo absolument que je me reprenne et que je gagne tout ce qui reste. » Sanspo Dejima : « [Un kubinage infligé à Kotoshogiku lui offre le kachi-koshi] J’y ai tout mis ! Quand votre corps bouge bien, vous réussissez ce genre de prise. [Il n’a qu’une victoire de moins que les meilleurs] Pour le reste du tournoi, je veux tout donner et pratiquer mon sumo. » Sanspo Kotomitsuki : « [Vainqueur de Toyonoshima, il reste à deux défaites] Tout a marché comme je l’avais prévu. En général je suis mauvais en deuxième partie de tournoi. Mais, au contraire, dans ce tournoi, je me sens de mieux en mieux. [Le lendemain il affronte Chiyotaikai] C’est un combat important ! [C’est au terme d’un combat marqué par une longue séance de sur place, que le trentenaire est venu à bout du jeune Toyonoshima] Dans le passé, il m’arrivait aussi de faire durer le combat exprès pour fatiguer mes adversaires. Mais aujourd’hui, les muscles de ma jambe droite se sont contractés en premier. Ah, je vieillis ! » Sanspo Ama : « [Vainqueur insatisfait de Kisenosato] Aujourd’hui j’ai gagné, mais j’ai été dominé à l’impact. Je n’ai pas pratiqué un bon sumo. [Il est à une victoire du kachi-koshi] Demain, je veux gagner de manière plus franche. » Sanspo Hakuho : « [Expéditif face à son compatriote Asasekiryu] C’est mon combat le plus rapide du tournoi. Je sens un stress positif et mon corps m’obéit bien. Je veux continuer à rester concentré uniquement sur mon sumo. » Sanspo Toyonoshima : « [Défait par Kotomitsuki] J’ai raté le tachi-ai et tout était dit. Une fois en corps à corps, je n’ai plus eu aucune chance de gagner. » Sanspo Takekaze : « [Aujourd’hui il a éjecté hors du dohyo un Miyabiyama resté en équilibre au bord de celui-ci. Avec sept défaites, il restera néanmoins sous la menace quotidienne du make-koshi jusqu’à la fin du tournoi] Cette année, j’ai été kachi-koshi lors de trois tournois. Alors même si je suis make-koshi cette fois, le bilan sera équilibré. » Sanspo Sanspo Yomiuri Baruto : « [Vainqueur désordonné de Tosanoumi] J’étais nerveux et mes jambes n’avançaient pas, ça a été un peu brouillon. Demain je veux être plus tranchant. [Au plus bas du classement makuuchi, avec deux défaites, il est néanmoins en tête de la course au yusho avec le yokozuna et deux ozeki] Même dans les derniers classés je dois faire de mon mieux. » Sanspo ms2o J12e J12o J10e J8e J11e J6e J9e J4e J5o J3e J2e J7e J1e Mainichi Ils ont dit... Juryo Baruto-Tosanoumi Wakakirin : « [Sa victoire sur Wakanosato lui donne son premier kachi-koshi en division reine] Avant tout, je suis soulagé. [Il vient d’enchaîner six victoires] Je réussis tout ce que je fais ! [À une défaite des leaders, il n’est pas exclu de la course au yusho] Tant qu’à Le Monde du Sumo Kaio-Aminishiki Asasekiryu : « [Il en est à sa septième défaite d’affilée. Avec un make-koshi, qu’il n’avait plus connu depuis le Haru basho, il pourrait perdre son rang de sekiwake] Je n’arrive pas à stopper cette série de défaites ! Il faut n°25 – décembre 2007 Miyabiyama-Takekaze Traduit du japonais par Nadine Rayon 23 Kyushu basho 2007 – 12ème journée (juninichi-me) Le combat du jour opposait incontestablement les deux ozeki, Kotomitsuki à Chiyotaikai. Le premier avait l’occasion de refaire son retard sur le second, en tête du basho avec Hakuho et Baruto. Mais c’est bien le rikishi de la Kokonoe beya qui l’a emporté en expulsant royalement Kotomitsuki, après une charge dont lui seul a le secret. Le seul yokozuna combattant actuellement n’a lui pas non plus failli à son devoir. Face à Aminishiki, certes pas à son meilleur niveau jusqu’à présent, il ne fallait pas trembler car le sekiwake reste un adversaire très dangereux. Hakuho, après un début de combat inconstant, a fait le métier en se servant de la force de son adversaire pour le faire basculer. L’autre prétendant à la victoire finale, Baruto, montre jour après jour qu’il faudra bien compter avec lui. L’Estonien, qui devait lutter contre Dejima en très grande forme sur ce tournoi, encaisse le choc et attrape l’ancien ozeki pour le conduire tranquillement hors du dohyo. Quant au chouchou du public, Kaio, l’horizon s’éclaircit petit à petit pour lui. L’ozeki peut encore espérer conserver son rang et continuer sa carrière. Opposé à Kyokutenho, le vétéran obtient là sa septième victoire et devra en enregistrer au moins une dans les trois derniers jours, contre un des deux ozeki ou le yokozuna ! Autrement, on y voit déjà un peu plus clair sur l’avenir de certains lutteurs. Kaiho concède le make-koshi face à Tamanoshima, contrairement à Toyonoshima et Tokitenku qui obtiennent le kachikoshi respectivement contre Ama et Kotoshogiku. Otsukasa, Wakanoho, Roho et Hokutoriki, tous les quatre vainqueurs aujourd’hui, ne sont plus désormais qu’à une seule victoire de la terre promise. Au total, ils sont maintenant douze lutteurs à 7-5. Enfin à noter, l’excellent basho de Wakakirin, pourtant le rikishi le plus bas dans la hiérarchie, actuellement à neuf victoires et qui s’est débarrassé en cette douzième journée de Tochinonada par la plus simple des techniques, oshidashi. Vincent Rouzé Takamisakari : « [Invaincu depuis son retour dans le tournoi après une pause due à une blessure] Je ne dirais pas que j’ai mal, plutôt que je me suis habitué à la douleur. Je vais continuer, sans penser à rien. » Sanspo Jumonji (3-9) Sakaizawa (11-1) Kitataiki (4-8) Shunketsu (5-7) Asofuji (6-6) Chiyohakuho (6-6) Shirononami (7-5) Shimootori (9-3) Mokonami (7-5) Tochinohana (1-11) Hochiyama (5-7) Masatsukasa (5-7) Iwakiyama (9-3) Satoyama (5-7) oshidashi ushiromotare oshidashi oshidashi hikiotoshi hikiotoshi oshidashi uwatenage uwatenage yoritaoshi hatakikomi uwatedashinage tsukiotoshi hatakikomi ms2o J9o J14O J7o J6o J14e J5o J11o J4o J13o J8e J2o J11e J1o Tamawashi (4-3) Hoshihikari (8-4) Yoshiazuma (3-9) Ushiomaru (6-6) Kotokasuga (6-6) Sagatsukasa (5-7) Ryuo (7-5) Katayama (7-5) Kitazakura (6-6) Kyokunankai (4-8) Koryu (7-5) Hakuba (5-7) Ichihara (10-2) Toyozakura (4-8) hikiotoshi hikiotoshi oshidashi tsukiotoshi okuridashi tsukiotoshi hikiotoshi oshidashi yorikiri hatakikomi yorikiri yorikiri tsukiotoshi oshidashi uwatenage yorikiri yorikiri yorikiri oshidashi uwatenage J3o M13o M12o M10o M9o M14e M12e M7o M14o M6o M8o M2o M5o M1o M4e K1o S1o O2o O1o S1e Otsukasa (7-5) Wakanoho (7-5) Hakurozan (3-9) Yoshikaze (3-9) Futeno (6-6) Kakizoe (6-6) Roho (7-5) Tochinonada (7-5) Kaiho (4-8) Goeido (7-5) Takamisakari (5-2-5) Dejima (8-4) Kasugao (3-9) Miyabiyama (5-7) Toyonoshima (8-4) Kotoshogiku (7-5) Asasekiryu (3-9) Kaio (7-5) Chiyotaikai (10-2) Aminishiki (5-7) Makuuchi M15e M13e M10e M9e M16o M8e M7e M15o M6e M11e M5e M16e M1e M3e K1e M3o M2e M4o O1e Y1e Tochiozan (6-6) Kokkai (6-6) Hokutoriki (7-5) Tamakasuga (5-7) Kasuganishiki (7-5) Wakanosato (7-5) Toyohibiki (7-5) Wakakirin (9-3) Tamanoshima (3-9) Tosanoumi (5-7) Takekaze (4-8) Baruto (10-2) Homasho (1-11) Kakuryu (2-10) Ama (7-5) Tokitenku (8-4) Kisenosato (6-6) Kyokutenho (2-10) Kotomitsuki (9-3) Hakuho (10-2) Le vainqueur est indiqué en rouge 10-2: Hakuho, Chiyotaikai, Baruto 9-3: Kotomitsuki, Wakakirin 8-4: Dejima, Tokitenku, Toyonoshima Je l’ai vu gagné sous mes yeux avec un beau sumo. Alors je me suis dit que je ne devais absolument pas perdre non plus. » Sanspo Hakuho et ne peux se relâcher] On n’y est pas encore. Ce qui m’attend est difficile. Je dois combattre en étant prêt à exprimer toute ma puissance. » Sanspo Hakuho : « [Opposé à Aminishiki, il l’a pris le meilleur en offrant une technique qu’il n’utilise que rarement] Ah la la, comment j’ai fait ? J’ai dû avoir envie d’essayer quelque chose de nouveau. C’est venu bien dans le rythme. [À partir du lendemain il va affronter les trois ozeki, à commencer par Kaio, son aîné de l’ichimon Tatsunami] Je vais faire de mon mieux pour pratiquer mon sumo. » Sanspo Kyokutenho : « [Battu par un Kaio très encouragé par le public] Quelqu’un pourrait-il aussi crier mon nom ? Dans l’allée des fleurs, il y a même quelqu’un qui m’a remercié (d’avoir perdu face à Kaio). » Sanspo Sanspo Toyonoshima : « [Il a mis fin à une série de dix défaites face à Ama] Hier j’étais au téléphone avec mon père et il m’a prédit que je gagnerai aujourd’hui. Je suis trop content. » Sanspo Baruto : « [Son prochain combat l’opposera à l’ozeki Chiyotaikai qui a le même score que lui et le yusho se jouera probablement à cette occasion] Je vais combattre de mon mieux. Que je perde ou que je gagne, je veux produire du bon sumo. » Sanspo Jijipress Wakakirin : « [Une septième victoire consécutive et toujours trois défaites pour un des promus du tournoi] C’est super ! [Il est toujours à une défaite des leaders et mathématiquement en course pour le yusho] Ah, je n’y pense pas trop. » Sanspo J12e J13e J7e J6e J12o J5e J10o J4e J10e J3e J2e J8o J1e J9e Jijipress Ils ont dit... Juryo Hakuho-Aminishiki Toyonoshima-Ama Ama : « [Battu par Toyonoshima] J’ai eu moins confiance en mon sumo que mon adversaire. Je me suis considéré comme battu le premier. » Sanspo Tokitenku : « [Entré sur le dohyo juste après Toyonoshima, son collègue de la confrérie Tokitsukaze, il renoue avec le kachi-koshi en battant Kotoshogiku] Le Monde du Sumo Kotomitsuki : « [Largement vaincu par Chiyotaikai, il passe à trois défaites] Il a mis une pression incroyable. Je me suis trop relevé. Je n’ai rien pu faire aujourd’hui. » Sanspo Kaio : « [Après une insertion à gauche précoce, il a finalement placé un morozashi qui lui a permis de sortir Kyokutenho] Je suis décidé à être très offensif. [Il est à une victoire du kachi-koshi qui éloignerait le spectre de la retraite. Mais le lendemain il rencontre n°25 – décembre 2007 Dejima-Baruto Dejima : « [Vaincu par Baruto, il encaisse sa quatrième défaite] Il m’a très vite pénétré à droite. Tout ça parce que j’étais trop loin et que mon élan n’a produit aucun impact. » Sanspo Traduit du japonais par Nadine Rayon 24 Kyushu basho 2007 – 13ème journée (jusannichi-me) Chaque fin de tournoi offre toujours les réponses aux questions que tout le monde se pose. Qui va faire le kachi-koshi ? Qui va concéder le make-koshi ? Qui va remporter le yusho ? Aujourd’hui, une partie de ces réponses voit le jour, en particulier en ce qui concerne le kachi-koshi. En effet, ils sont six lutteurs à l’obtenir en cette 13ème journée. Il s’agit de Wakanoho, Wakanosato, Hokutoriki, Roho, Kotoshogiku et Ama. Wakanoho, pour son premier basho parmi les makuuchi, s’est bien débrouillé et à laissé entrevoir de belles promesses pour la suite. Wakanosato, qui semblait sur le chemin du retour en grande forme en début de basho, a marqué le pas par la suite mais arrive tout de même à la terre promise. Hokutoriki se débarrasse lui de Toyohibiki qui devra batailler les deux jours restants, tandis que Roho parvient à ses fins en venant à bout de Goeido, employant une henka au passage. Enfin, le duel entre le komusubi Kotoshogiku et Toyonoshima, deux sekitori aux morphologies proches, tourne à l’avantage du premier, auteur d’un splendide uwatenage. Par ailleurs, la course au titre continue de faire l’objet d’un débat acharné. Kotomitsuki, défait par Aminishiki, concède sa quatrième défaite et n’a plus aucun espoir. Pourtant, le sekiwake ne l’avait emporté que deux fois en quatorze rencontres ! Le combat tant attendu entre le bulldozer Chiyotaikai et le géant Baruto n’a pas fait dans le détail ! C’est l’ozeki, auteur d’une charge monumentale, qui gagne devant l’Estonien dont le buste plie sous la force de son adversaire. Quant au yokozuna Hakuho, la victoire ne souffre pas l’ombre d’une contestation face au chouchou local Kaio, qui malgré les encouragements de ses fans ne crée pas la surprise. En conséquence, le yusho se jouera sans doute demain entre d’un côté le Mongol, impressionnant de sérénité, et de l’autre côté Chiyotaikai, toujours aussi combatif et en pleine possession de ses moyens physiques. Vincent Rouzé Juryo J14e J9e J8e J13o J6e J10e J5e J11o J4e J7o J10o J2e J8o J1e Sagatsukasa (5-8) Satoyama (5-8) Koryu (8-5) Kyokunankai (5-8) Shunketsu (6-7) Mokonami (7-6) Chiyohakuho (6-7) Katayama (8-5) Shimootori (9-4) Ushiomaru (7-6) Shirononami (8-5) Hochiyama (5-8) Masatsukasa (6-7) Iwakiyama (9-4) hatakikomi oshidashi hatakikomi yorikiri uwatenage oshidashi oshidashi hatakikomi hikiotoshi sukuinage uwatedashinage uwatenage uwatedashinage oshidashi ms5o J12o J14o J6o J12e J5o J7e J4o J11e J3o J2o J9o J1o J13e Bushuyama (4-3) Asofuji (7-6) Yoshiazuma (3-10) Kotokasuga (6-7) Jumonji (3-10) Ryuo (8-5) Kitataiki (5-8) Kitazakura (6-7) Ichihara (11-2) Otsukasa (7-6) Hakuba (5-8) Hoshihikari (9-4) Toyozakura (4-9) Sakaizawa (12-1) tsukiotoshi shitatenage oshidashi hatakikomi yorikiri uwatedashinage oshidashi uwatenage oshidashi yorikiri oshidashi yorikiri hikiotoshi yorikiri uwatenage yoritaoshi hatakikomi yoritaoshi okuridashi tsukiotoshi M14o M13o M10o M15e M16o M7o M10e M6o M12o M8o M2o M9o M1o M6e K1o M3o S1o S1e O1o O2o Kaiho (5-8) Wakanoho (8-5) Yoshikaze (3-10) Tochiozan (6-7) Kasuganishiki (7-6) Tochinonada (7-6) Hokutoriki (8-5) Goeido (7-6) Hakurozan (3-10) Takamisakari (5-3-5) Dejima (9-4) Futeno (6-7) Miyabiyama (6-7) Tamanoshima (3-10) Kotoshogiku (8-5) Tokitenku (8-5) Asasekiryu (3-10) Aminishiki (6-7) Chiyotaikai (11-2) Kaio (7-6) Makuuchi J3e M11e M14e M9e M8e M13e M7e M12e M5e M3e M15o M2e M5o M1e M4e K1e M4o O1e M16e Y1e Tochinohana (1-12) Tosanoumi (5-8) Kakizoe (7-6) Tamakasuga (6-7) Wakanosato (8-5) Kokkai (7-6) Toyohibiki (7-6) Roho (8-5) Takekaze (5-8) Kakuryu (3-10) Wakakirin (9-4) Kisenosato (7-6) Kasugao (3-10) Homasho (2-11) Toyonoshima (8-5) Ama (8-5) Kyokutenho (3-10) Kotomitsuki (9-4) Baruto (10-3) Hakuho (11-2) Le vainqueur est indiqué en rouge 11-2: Hakuho, Chiyotaikai 10-3: Baruto 9-4: Kotomitsuki, Dejima, Wakakirin Yomiuri Kaio : « [Défaite contre Hakuho] Il a été très offensif et je n’ai rien pu faire. Cependant, cela ne m’atteint pas dans ma volonté de continuer avec tout ce que j’ai. qui que soit mon adversaire du lendemain, je veux pratiquer un sumo appliqué. » Yomiuri Yomiuri Hochi Ils ont dit... Toyonoshima-Kotoshogiku Baruto : « [Défaite contre Chiyotaikai] J’étais très nerveux et je n’ai rien pu faire. C’est le pire sumo depuis le début du tournoi mais c’était une bonne expérience pour apprendre. » Sanspo Kaio-Hakuho Chiyotaikai : « [Vainqueur de Baruto] C’était un très bon tachi-ai. Si je pratique mon propre sumo, les résultats suivront. » Sanspo « Une victoire en poussant et une victoire en tirant mon adversaire ne me procurent pas le même sentiment. [Sur son affrontement avec Hakuho et sa tactique pour le battre] Je ne pense ou n’hésite pas sur ce genre de choses. Mon sumo ne se résume pas seulement à repousser mon adversaire. Je vais l’affronter directement. » Yomiuri « [Sur le physique de son adversaire] Si vous supprimez l’équilibre à quelqu’un de sa corpulence, même quelqu’un de gros peut sembler très léger. Je suis content d’être encore en course pour le yusho dans cette dernière phase du tournoi. Si je gagne je serai le plus heureux du monde. [Sur son sumo dont la qualité est souvent très différente] Ce n’est pas que je gagne par la poussée. Je pense qu’il y a une différence de motivation. D’autre part, je ne pense pas vraiment échouer avec mon style donc cela m’encourage à continuer. » Mainichi Jijipress Baruto-Chiyotaikai Ama : « [Il bat Tokitenku] J’ai obtenu un kachi-koshi mais je ne suis pas vraiment satisfait qu’il arrive si tard. » Yomiuri « [Sur son saut périlleux du match contre Toyonoshima] J’ai du mal à m’en remettre et j’ai bu jusqu’à 4h du matin. Demain est un jour important vers ma quête du rang supérieur. » Jijipress Onoe oyakata, maître de Baruto : « S’il avait réussi à frapper le premier et à prendre une prise, cela aurait marché. » Yomiuri Hakuho : « Chiyotaikai est très fort dans ce tournoi. » Yomiuri Kitanoumi oyakata : « Chiyotaikai a un très bon tachiai et il bouge bien vers l’avant. Hakuho n’a pas eu un bon tachi-ai aujourd’hui. » Sanspo Tamakasuga : « [Victoire contre le jeune Tochiozan] La dernière fois j’avais perdu parce que j’avais mis la tête en premier. J’ai 35 ans mais je veux continuer à être un challenger avec qui il faut compter. » Sanspo Kotoshogiku : « [Kachi-koshi et première victoire contre son rival Toyonoshima] Je suis vraiment très heureux d’obtenir un kachi-koshi en tant que sanyaku. Il reste deux jours et je peux les envisager tranquillement. » Yomiuri Tokitenku-Ama Traduit du japonais par Sylvain Morazzani Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 25 Kyushu basho 2007 – 14ème journée (juyokka-me) Alain Colas Ils ont dit... Juryo J14e J8e J12e J7e J12o J13e J11e J4e J5e J3e J9e J13o J1e J10o Sagatsukasa (6-8) Koryu (9-5) Jumonji (3-11) Kitataiki (5-9) Asofuji (7-7) Sakaizawa (12-2) Ichihara (12-2) Shimootori (9-5) Chiyohakuho (7-7) Tochinohana (1-13) Satoyama (6-8) Kyokunankai (6-8) Iwakiyama (10-4) Shirononami (8-6) oshidashi oshidashi shitatedashinage yorikiri hatakikomi sukuinage okuritaoshi oshidashi yorikiri yorikiri shitatenage okuridashi sukuinage tsukitaoshi ms3e J9o J8o J11o J7o J6o J5o J10e J4o J14o J3o J2o J6e J1o Ryuho (3-4) Hoshihikari (9-5) Masatsukasa (7-7) Katayama (9-5) Ushiomaru (8-6) Kotokasuga (7-7) Ryuo (8-6) Mokonami (8-6) Kitazakura (6-8) Yoshiazuma (4-10) Otsukasa (7-7) Hakuba (5-9) Shunketsu (6-8) Toyozakura (5-9) yorikiri okuridashi oshidashi tsukiotoshi oshidashi hatakikomi oshidashi yorikiri kotenage yorikiri hikiotoshi yoritaoshi yorikiri yorikiri uwatedashinage kubinage yorikiri shitatenage shitatenage hatakikomi M14o M13e M10o M16o M9o M12e M8o M15e M7o M5o M3o M2o M12o M1o M16e K1o M4o S1o O2o O1o Kaiho (6-8) Kokkai (8-6) Yoshikaze (4-10) Kasuganishiki (7-7) Futeno (6-8) Roho (9-5) Takamisakari (5-4-5) Tochiozan (7-7) Tochinonada (8-6) Kasugao (4-10) Tokitenku (9-5) Dejima (10-4) Hakurozan (3-11) Miyabiyama (6-8) Baruto (10-4) Kotoshogiku (8-6) Kyokutenho (3-11) Asasekiryu (3-11) Kaio (8-6) Chiyotaikai (11-3) Makuuchi J2e M10e M13o M9e M14e M8e M11e M6e M4e M3e M15o M7e M1e M2e K1e M6o S1e M5e O1e Y1e Hochiyama (5-9) Hokutoriki (8-6) Wakanoho (8-6) Tamakasuga (7-7) Kakizoe (8-6) Wakanosato (8-6) Tosanoumi (6-8) Tamanoshima (3-11) Toyonoshima (8-6) Kakuryu (3-11) Wakakirin (9-5) Toyohibiki (7-7) Homasho (3-11) Kisenosato (8-6) Ama (9-5) Goeido (8-6) Aminishiki (7-7) Takekaze (6-8) Kotomitsuki (9-5) Hakuho (12-2) Le vainqueur est indiqué en rouge 12-2: Hakuho 11-3: Chiyotaikai 10-4: Dejima, Baruto Chiyotaikai-Hakuho de facilité. Tant que je le pourrai, je me battrai, jusqu’à mon dernier souffle. » Sanspo Sponichi Jijipress Hakuho : « [Sur sa victoire décisive sur Chiyotaikai] J’ai fait du sumo, mais avant toute chose, je ne voulais vraiment pas perdre. Honnêtement, j’étais sur un petit nuage. Je suis content de ne pas avoir été surpris. [Sur la dernière journée qui peut le voir empocher son 5ème yusho] Remporter le yusho est le devoir du yokozuna. Je veux vraiment forcer la décision avec un sumo digne d’un yokozuna. » Sanspo Hochi Le grand combat du jour était bien entendu celui des deux leaders, Hakuho contre Chiyotaikai. L’ozeki, surmotivé, a donné tout ce qu’il avait pour faire reculer le yokozuna. Son incroyable détermination a failli être payante mais Hakuho, lucide malgré les coups, a esquivé une dernière attaque précipitant la chute de Chiyotaikai. Pour Kaio il était vital d’obtenir son kachi-koshi, dès cette journée si possible. Face à Kotomitsuki, une de ses bêtes noires, la mission s’annonçait difficile mais a pourtant brillamment été menée à bien. Après un tachi-ai enfin digne de ce nom, Kaio s’est battu avec rage et détermination pour s’emparer du mawashi de Kotomitsuki et le balancer à terre. Inutile de dire que son public a apprécié. Si Aminishiki a été brillant face à Kyokutenho en le dominant largement au corps à corps, on ne peut pas en dire autant de son collègue sekiwake Asasekiryu, complètement dépassé par Takekaze. Face aux tout meilleurs, Baruto a plus de mal à confirmer son talent. Ama lui a administré une petite leçon d’équilibre en supportant bravement sa charge avant de s’effacer à la vitesse de l’éclair pour le laisser choir. Peinant lui aussi en cette fin de tournoi, Goeido a tout de même conquis son kachi-koshi et de belle manière qui plus est. Bien positionné devant Kotoshogiku, le jeune maegashira a tout de suite tourné tout en emmenant son adversaire par le cou jusqu’au sol. Si Takamisakari a eu le courage de revenir en plein tournoi après sa blessure, il semble avoir logiquement un peu perdu de réussite. Face à Tosanoumi il n’a même rien pu tenter. Tochinonada a obtenu son kachi-koshi au moyen d’une belle projection sans attendre que Toyonoshima le mette en difficulté. En méforme, désabusé, Tamanoshima a semblé complètement éteint devant Tochiozan qui l’a expulsé quasi immédiatement. S’il est performant lors des combats courts, Toyohibiki supporte moins bien ceux qui s’éternisent. Dejima l’a parfaitement compris en supportant ses coups avant de tranquilliser le combat au corps à corps et enchaîner sur une expulsion fracassante. Kotomitsuki-Kaio Chiyotaikai : « [Sur sa défaite contre Hakuho, où il s’est fait mal au coude droit] L’instant décisif a été le moment où il a pu se saisir de mon bras. Après cela, dans un ultime effort, j’ai essayé de me battre, mais je me suis contenté de suivre mon instinct. » Sanspo « [Sur le fait d’avoir été sur le point de remporter un yusho, ce qui ne lui est pas arrivé depuis 28 tournois] Ben, moi aussi, j’arrive au bout de mes forces. Je n’ai aucun regret. » Hochi Kumagatani oyakata, mentor de Hakuho : « [Sur l’attitude de Hakuho] Je veux qu’il remporte des yusho et qu’il se batte avec le même niveau d’implication qu’Asashoryu. » Sanspo Kitanoumi rijicho : « [Sur la perspective d’un 5ème yusho pour Hakuho] Le yusho d’un yokozuna commence à 13 victoires. » Yomiuri Kotomitsuki-Kaio Asahi Chiyotaikai-Hakuho Goeido : « [Sur son kachi-koshi grâce à sa victoire sur Kotoshogiku] Mon adversaire m’a mis beaucoup de pression au tachi-ai, mais j’y suis allé à fond. Et avec mon parcours depuis que j’ai eu 6-1, je me demandais ce que je devais faire pour éviter le make-koshi et ça m’a rendu également impatient. » Sanspo Tomozuna oyakata, maître de Kaio : « [Sur les probabilités que Kaio prenne sa retraite] Il était absolument hors de question qu’il abandonne. Son état de forme actuel n’est pas très bon, mais s’il prend le temps de bien guérir ça ira. » Hochi Tochinonada : « [Sur son kachi-koshi] Vous savez, je suis vraiment content d’avoir obtenu mon kachi-koshi. Si j’avais perdu, je me serai présenté au dernier jour avec un bilan de 7-7 avec l’obligation de battre Baruto. Je vous jure que je me serais mis à pleurer. » Sanspo Kaio : « [Sur sa rage folle pour battre Kotomitsuki et obtenir son kachi-koshi] Avant le tournoi, j’étais blessé à la jambe et je n’ai pas pu m’entraîner. Alors je savais bien que je n’avais pas mon intégrité physique pour ce tournoi. Je me suis dit que je devais me battre, même dans la douleur. [Sur la possibilité de prendre sa retraite] Il n’a pas été question que je prenne ma retraite. Si cela avait été le cas, j’en aurais référé à mon club de supporters ainsi qu’à mon oyakata. Or il n’en est rien. Vous pouvez en être sûr, j’ai toujours l’envie de continuer. Prendre sa retraite est la solution Traduit du japonais par Thierry Perran Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 26 Kyushu basho 2007 – 15ème journée (senshuraku) Quel dommage que la dernière journée ait été tronquée ! Bien qu’ayant perdu la veille, Chiyotaikai avait toujours une sérieuse chance de remporter le yusho... à condition qu’il se présente sur le dohyo ce qu’il n’a pas fait pour cause de blessure. Cette péripétie finale laisse un goût d’inachevé, d’autant plus que Hakuho a perdu son dernier combat. Il faut dire que Kotomitsuki, son adversaire, a été brillant. Vif comme l’éclair, l’ozeki a surtout pris soin d’empêcher Hakuho de l’empoigner en morozashi. Prenant l’ascendant au fur et à mesure du combat, Kotomitsuki a d'abord voulu expulser le Mongol, pour se raviser et saisir l’opportunité d’une projection d’école. Impressionnant de puissance, Ama a expulsé Wakanosato avec la détermination qui le caractérise pour le gain d’une dixième victoire qui peut le faire rêver du grade d’ozeki pour l’année 2008. A égalité de victoires et de défaites, Aminishiki se devait de remporter sa confrontation avec Asasekiryu. Le sekiwake japonais s’est admirablement acquitté de sa tâche en déployant son sumo technique de corps à corps qu’il a ponctué d’une projection opportuniste. Très déterminé, presque hargneux, Kisenosato n’était pas homme à se contenter d’un simple kachi-koshi. Face à Tokitenku, le jeune Japonais a chargé de bon coeur et l’a expulsé avec force. Encore un peu naïf, Goeido est tombé dans le piège tendu par Miyabiyama. Après une charge franche, l’espoir japonais s’est retrouvé à terre suite à une esquive de l’ancien ozeki. Son compagnon de heya, Toyohibiki, n’a pas eu plus de réussite contre Kotoshogiku. Après un tachi-ai puissant, Toyohibiki s’est retrouvé face à un mur et n’a pu déployer son oshi-zumo. Mawashi bien en main, Kotoshogiku n’a plus eu qu’à faire étalage de sa technique. Baruto a conclu ce basho par une onzième victoire en forme d’apothéose. Face à Tochinonada, l’Estonien a livré un combat homérique avec multiples tentatives d’expulsion de part et d’autre qui s’est conclu sur une projection défensive de toute beauté. On peut également souligner la belle prestation du jeune Wakanoho qui a conclu sa quinzaine par une neuvième victoire. Alain Colas Sokokurai (3-4) Sagatsukasa (6-9) Yakigaya (4-3) Sakaizawa (13-2) Mokonami (9-6) Ichihara (13-2) Asofuji (8-7) Chiyohakuho (8-7) Shunketsu (7-8) Shimootori (10-5) Kotokasuga (8-7) Kitataiki (6-9) Hochiyama (6-9) Koryu (10-5) Iwakiyama (11-4) yorikiri oshitaoshi tsukidashi oshitaoshi yorikiri hatakikomi uwatedashinage yorikiri sukuinage okuridashi yorikiri yorikiri oshidashi oshidashi uwatenage J14o ms5e J13o J11o J12e J9o J5o J8o J4o J7o J3o J2o J9e J1o J10o Yoshiazuma (4-11) Tochisakae (4-3) Kyokunankai (6-9) Katayama (9-6) Jumonji (3-12) Hoshihikari (9-6) Ryuo (8-7) Masatsukasa (7-8) Kitazakura (6-9) Ushiomaru (8-7) Otsukasa (7-8) Hakuba (5-10) Satoyama (6-9) Toyozakura (5-10) Shirononami (8-7) oshidashi okuridashi oshidashi okuridashi hatakikomi oshidashi uwatenage yorikiri tsukiotoshi oshidashi hatakikomi yorikiri yorikiri hatakikomi yorikiri uwatenage yorikiri uwatedashinage fusen shitatenage M12o M15e M16o M15o M9o M14o M7o M8o M5o M13e M10o M2o M3o M1o M4o K1o M8e S1o O1o O1e Hakurozan (3-12) Tochiozan (7-8) Kasuganishiki (7-8) Wakakirin (10-5) Futeno (6-9) Kaiho (6-9) Tochinonada (8-7) Takamisakari (5-5-5) Kasugao (4-11) Kokkai (9-6) Yoshikaze (4-11) Dejima (10-5) Tokitenku (9-6) Miyabiyama (7-8) Kyokutenho (4-11) Kotoshogiku (9-6) Wakanosato (8-7) Asasekiryu (3-12) Chiyotaikai (11-4) Kotomitsuki (10-5) Makuuchi J3e M12e M11e M10e M13o M9e M16e M6e M14e M5e M3e M4e M2e M6o M1e M7e K1e S1e O2o Y1e Tochinohana (2-13) Roho (10-5) Tosanoumi (7-8) Hokutoriki (8-7) Wakanoho (9-6) Tamakasuga (8-7) Baruto (11-4) Tamanoshima (4-11) Kakizoe (9-6) Takekaze (6-9) Kakuryu (4-11) Toyonoshima (9-6) Kisenosato (9-6) Goeido (8-7) Homasho (3-12) Toyohibiki (7-8) Ama (10-5) Aminishiki (8-7) Kaio (9-6) Hakuho (12-3) Le vainqueur est indiqué en rouge 12-3: Hakuho 11-4: Chiyotaikai, Baruto 10-5: Kotomitsuki, Ama, Dejima, Roho, Wakakirin neuvième victoire mais je ne pense pas que c’est une bonne chose. [Sur la poursuite de sa carrière] J’ai encore l’envie de me battre qui me porte, alors je veux continuer ma carrière. Pour cette raison, je compte entraîner fermement mon corps pour accomplir cela. » Mainichi « [Sur son tournoi où il finit 9-6] Je n’ai pas pu atteindre un score à deux chiffres, et à ce titre, je n’ai pas répondu à mes devoirs d’ozeki. Au tournoi prochain, je vais faire en sorte d’arriver en bien meilleure forme. » Sanspo Asahi Kotomitsuki : « [Sur sa victoire sur le yokozuna Hakuho] Ah ben, j’ai fini par en avoir une. J’ai bien saisi l’instant décisif. [Sur ses calculs biliaires qu’il compte enlever par opération chirurgicale le 27 novembre] Sur ce tournoi, pour oublier la douleur, je me suis mis à boire. Durant la tournée provinciale, je me contenté de me présenter au public uniquement. » Mainichi ms2e J14e ms3o J13e J10e J11e J12o J5e J6e J4e J6o J7e J2e J8e J1e Hochi Ils ont dit... Juryo content de terminer ce tournoi par une victoire. C’est sûr cela ne va pas tout effacer, mais cela donne toujours une éclaircie en ces jours bien difficiles. En division makushita, Tosayutaka a remporté le yusho, alors je suis bien content du résultat global de la confrérie dans ce tournoi. » Sanspo Wakakirin : « [Sur son score à deux chiffres pour son premier tournoi] Je pense que j’ai gagné beaucoup de combats. Le tournoi de Kyushu vient à peine de se terminer que le tournoi de janvier arrive déjà. Il va falloir que je prépare mes cadeaux de nouvel an. Ah, j’aurais bien voulu remporter un prix. » Sanspo Yomiuri Ama : « [Sur ses prétentions à atteindre le rang d‘ozeki sachant qu’il vient d’obtenir deux scores à deux chiffres en tant que sanyaku] Je considère qu’il m’est absolument interdit de perdre contre les lutteurs classés plus bas que moi. Je ne me soucie pas du nombre de victoires que j’ai, mais je me concentre sur le fait de produire mon propre sumo. » Mainichi Kotomitsuki-Hakuho Hakuho : « [Sur la perspective de rencontrer Asashoryu au prochain tournoi] Ah, j’ai vraiment hâte de faire un bon combat contre lui. » Mainichi « [Sur sa défaite contre Kotomitsuki] Pourtant, je pense avoir réalisé le sumo qui m’est propre... Au prochain tournoi, le yokozuna Asashoryu sera présent, alors j’ai vraiment l’intention de réaliser de bons combats. » Sanspo Kaio, vainqueur par forfait Kumagatani oyakata, mentor de Hakuho : « [Sur la défaite de Hakuho] Le fait de savoir que Chiyotaikai déclarait forfait aujourd’hui a sans doute perturbé sa concentration. Il voulait pourtant s’attacher à remporter ce combat. » Sanspo Kokonoe oyakata, maître de Chiyotaikai : « [Sur la blessure au coude droit de Chiyotaikai, nécessitant un mois de repos et donc aboutissant au forfait de l’ozeki] Ce matin, il ne pouvait plus bouger son bras. Sa carrière est loin d’être finie, alors tout en regardant vers l’avant, je souhaite qu’il se rétablisse convenablement. » Mainichi « [Sur son poulain Chiyotaikai] Cela tient à peu de choses, mais il y a une grande différence entre parader s’il l’avait remporté et se faire projeter et se blesser. Mais bon, c’est la vie. Au prochain tournoi, le numéro un sera de retour, alors il va falloir qu’il soit bien plus impliqué mentalement. » Sanspo Kaio : « [Sur sa victoire par défaut sur Chiyotaikai, lui aussi originaire de Kyushu] J’ai le sentiment d’avoir bien terminé le tournoi. Avec ce forfait, j’obtiens une Toyonoshima : « [Sur sa victoire alors qu’il vit des jours difficiles à la confrérie Tokitsukaze en raison de l’enquête sur le décès d’une jeune recrue] Je suis Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 Ama-Wakanosato Traduit du japonais par Thierry Perran 27 Kyushu basho 2007 – résultats finaux division makuuchi Hoshitori EST Hakuho Kotomitsuki Kotooshu Aminishiki Ama Homasho Kisenosato Kakuryu Toyonoshima Takekaze Tamanoshima Toyohibiki Wakanosato Tamakasuga Hokutoriki Tosanoumi Roho Kokkai Kakizoe Tochiozan Baruto Légende : : : : : : Yokozuna Ozeki Ozeki Sekiwake Komusubi M.1 M.2 M.3 M.4 M.5 M.6 M.7 M.8 M.9 M.10 M.11 M.12 M.13 M.14 M.15 M.16 victoire défaite victoire par défaut défaite par défaut abandon 0-0-15 11-4 9-6 3-12 9-6 7-8 10-5 9-6 4-11 4-11 8-7 8-7 5-5-5 6-9 4-11 OUEST Asashoryu Chiyotaikai Kaio Asasekiryu Kotoshogiku Miyabiyama Dejima Tokitenku Kyokutenho Kasugao Goeido Tochinonada Takamisakari Futeno Yoshikaze 3-12 9-6 6-9 10-5 7-8 Hakurozan Wakanoho Kaiho Wakakirin Kasuganishiki En rouge : rikishi kachi-koshi En vert : vainqueur du yusho Sansho Shukun-sho (prix du mérite) Kanto-sho (prix de la combativité) Gino-sho (prix de la technique) Ama (2ème) Baruto (2ème) Kotoshogiku (2ème) Merci à Martina Lunau Ils ont dit... Ajigawa beya Onoe beya Sadogatake beya Ama : « [Prix de la performance pour la deuxième fois d’affilée, grâce à ses victoires sur le yokozuna et trois ozeki] Oui, je m’attendais à recevoir ce prix de la performance. J’avais anticipé l’argent du prix et cela me met toujours aux anges d’en recevoir. (rire) » Mainichi « Ah, je suis super content. Je m’étais dit que ce n’était peut-être pas plié. Au tournoi prochain, je voudrais grossir un peu. Je vais m’entraîner d’arrache-pied et me faire de bons repas. » Sanspo Hochi Yomiuri Hakuho : « [Sur son manque de motivation, sachant que Chiyotaikai était forfait et que donc il emportait le tournoi avant de combattre] Quelque part, cela a dû jouer. Ce yusho me laisse bien des regrets. Je n’ai vraiment pas été grand. » Mainichi 23 ans 23 ans 23 ans Merci à Martina Lunau 12-3 10-5 2-5-8 8-7 10-5 3-12 9-6 4-11 9-6 6-9 4-11 7-8 8-7 8-7 8-7 7-8 10-5 9-6 9-6 7-8 11-4 Le Monde du Sumo Sanyo Kitanoumi rijicho : « [Sur le yusho à 12 victoires de Hakuho, ce qui fait le plus faible total pour un yokozuna remportant un tournoi depuis Musashimaru au Kyushu basho 1999 il y a 8 ans] Son yusho est devenu bien faible pour le coup. Sa valeur a bien chuté. Au tournoi prochain, j’espère qu’il inversera la tendance. » Mainichi « [Sur la performance de Hakuho] Je voulais que Hakuho remporte son combat le dernier jour. Avec le yusho en poche, il s’est malheureusement trop relaxé avant de combattre. Il y a une grosse différence entre 12 et 13 victoires. Son yusho perd beaucoup en valeur. » Sanspo Kotoshogiku, Ama, Baruto Baruto : « [Prix de la combativité] Je ne pensais pas que j’allais remporter autant de combats, mais je suis content d’avoir été dans la course au yusho jusqu’au bout. J’en suis vraiment ravi. » Sanspo Kotoshogiku : « [Prix de la technique] Le premier jour, j’ai battu le yokozuna et c’était énorme. Au tachi-ai, je me suis relevé en prenant une bonne inspiration. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de l’argent du prix. Aujourd’hui, comme j’ai gagné, je suis deux fois plus content. » Sanspo Traduit du japonais par Thierry Perran n°25 – décembre 2007 28 TOPs et FLOPs du TOP 1 AMA Komusubi W 10-5 AKANOSATO © © © ª victoire sur le yokozuna 3 succès sur des ozeki beau score pour ce niveau manque d’une victoire pour se lancer idéalement dans une quête du rang d’ozeki. TOP 2 WAKAKIRIN Maegashira 15 10-5 © © © ª beaux débuts en makuuchi série de 7 victoires palette de techniques pas de sansho TOP 3 DEJIMA Maegashira 2 10-5 © © 3 victoires sur les ozeki 2 succès sur les sekiwake et 1 sur Kotoshogiku © revient en sanyaku pour le Hatsu TOP 4 HAKUHO Yokozuna 12-3 Yusho © ª 5ème yusho 3 défaites TOP 5 KOTOSHOGIKU Komusubi © © 9-6 victoire sur le yokozuna gino-sho ª pas de succès contre les deux ozeki qu’il peut rencontrer Le Monde du Sumo Kyushu basho 2007 Notre TOP 1 reste au firmament du classement car il fait mieux que confirmer son résultat de l’Aki basho, grâce à une ginboshi supplémentaire. Quel dommage pour lui d’avoir concédé quelques défaites sur la quinzaine contre des adversaires à sa portée. Depuis quelques basho, les shinmaegashira réussissent plutôt bien leurs débuts en makuuchi et notre TOP 2, Wakakirin, n’a pas failli à cette habitude. Son résultat est vraiment bon car les rikishi de valeur ne manquaient pas dans sa zone, Ses victoires contre Wakanosato, Roho, Tochinonada, Wakanoho ou Kakizoe en font la révélation de ce basho. Quelle performance de choix pour l’expérimenté Dejima, notre TOP 3 ! 6 de ses 10 succès acquis contre des sanyaku vont lui offrir le rang de komusubi pour commencer l’année 2008 de très belle façon. Au vu de ce qu’il a montré dernièrement, il pourrait s’installer à ce rang de manière durable. Grand favori du tournoi, le yokozuna l’a certes emporté ; mais au-delà de la manière, son score n’est pas exceptionnel. Ses 3 défaites concédées durant ce basho lui coûtent tout de même de ne recevoir que notre TOP 4. La performance de Kotoshogiku n’a rien d'extraordinaire au niveau du résultat vu qu’il n’a pas à rencontrer deux des quatre ozeki, mais sa victoire sur le yokozuna lui permet d’obtenir notre TOP 5. On attendait une confirmation et ses débuts ont été prometteurs avec des succès sur Ama et Tokitenku lors des journées 3 et 4, mais notre FLOP 1 a ensuite aligné 11 défaites sans qu’on puisse évoquer une blessure pour expliquer cette série négative. Pour notre FLOP 2, par contre, c’est bien une blessure qui l’a handicapé de façon très nette lors de sa 1ère semaine et il est normal qu’il ait abandonné. Notre FLOP 3 a été méconnaissable sur ce basho tout comme le FLOP 4, à la différence que Homasho est assez haut placé pour garder sa place en makuuchi tandis que Hakurozan ira en juryo lors du Hatsu basho. FLOP 5 de notre classement, Yoshikaze peut se demander s’il va rester en makuuchi avec son score et il est possible que cela se joue à peu de choses. Fabrice Haldi n°25 – décembre 2007 FLOP 1 ASASEKIRYU Sekiwake 3-12 ª ª sévère make-koshi grosse banzuke descente dans le ª série de 11 défaites pour passer de 3-1 à 3-12…… FLOP 2 KOTOOSHU ozeki 2-5-8 ª ª blessure mal soignée sera kadoban pour la 1ère fois de sa carrière lors du Hatsu basho 2008 ª son gabarit le handicape et son centre de gravité est trop haut FLOP 3 HOMASHO Maegashira 1 3-12 ª ª ª sévère make-koshi ne parvient pas à confirmer chute dans le banzuke FLOP 4 HAKUROZAN Maegashira 12 ª ª ª 3-12 sévère make-koshi peu de solutions techniques chute en juryo FLOP 5 YOSHIKAZE Maegashira 10 ª ª ª © 4-11 gros make-koshi possible descente en juryo niveau trop elevé pour lui victoire sur Wakanoho 29 Kyushu basho 2007 – résultats finaux division juryo Un Sakaizawa peut cacher un Ichihara Sakaizawa est un talent qui ne demandait qu’à éclater au grand jour. Brillant en minarai (2 yusho), rapide dans sa progression, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Pourtant le jeune prodige a eu beaucoup plus de mal chez les grands, en juryo. Il y a récolté son premier make-koshi suivi de son deuxième make-koshi d’affilée. Un soufflé qui retombe ? Certes non, et le gaillard s’est attaché à le démontrer tout au long de ces quinze jours de tournoi. Déjà, on peut souligner que son make-koshi inaugural était dû à une blessure dont il devait sans doute se ressentir lors de son deuxième tournoi en juryo. Pour cette fois, tout en bas de la division et complètement rétabli, le Japonais a éclaboussé de toute sa classe cette division turbulente. Longtemps invaincu, il ne doit qu’à deux faux pas en fin de basho un ketteisen qu’il a autoritairement remporté. Qu’on se le dise, Sakaizawa a retrouvé son rythme de croisière qui peut l’emmener très loin... Néanmoins, la plus grande révélation du tournoi reste bien Ichihara. Le massif (170 kg) lutteur de la Kise beya n’a pas lui non plus traîné en route. Arrivé comme makushita tsukedashi, sa progression rapide a piétiné dans les hauteurs de la makushita malgré tous ses kachi-koshi. Enfin arrivé en juryo, il a donné la pleine mesure de son talent et a tout simplement cassé la baraque. Sans complexe, Ichihara n’a eu besoin que de quelques combats de réglage en début de tournoi pour prendre la mesure de ses adversaires et finir en trombe (9 victoires consécutives) jusqu’à provoquer un kettei- sen qu’il a toutefois nettement perdu. Pas mal pour une première fois. Il ne fait certes pas aussi bien que Toyohibiki qui avait subtilisé le yusho dès sa première apparition en juryo, mais son score de 13 victoires sur la durée du tournoi semble autrement plus éloquent. Bref, encore un nom à retenir, japonais de surcroît, ce qui ne peut pas faire de mal pour redonner de la popularité au sumo. Derrière ces deux intouchables, un revenant a fait bonne figure : Iwakiyama. En difficulté depuis de trop nombreux tournois en makuuchi, le sympathique colosse a pris l’habitude de se ressourcer en juryo. La dernière fois il y a remporté un yusho et cette fois-ci il a longtemps été à la lutte pour la victoire finale. Au final, malgré deux défaites consécutives en fin de tournoi, Iwakiyama assure un beau 11-4 qui lui permettra de retrouver ses petits camarades de makuuchi. L’annonce récente de son mariage devrait lui permettre de continuer d’aller de l’avant. Autre ancien à la recherche de sa gloire passée, Shimootori a continué sa renaissance après ses problèmes de diabète et signe une deuxième score à deux chiffres consécutif. Si ces deux performances font plaisir à voir, elles ne sauraient toutefois masquer une cruelle réalité : les anciens sont mis à la porte ! Que dire de la performance de Tochinohana qui n’engrange que deux petites victoires et qui se remet à dégringoler après avoir laborieusement remonté la pente depuis deux ans ? Et Jumonji ? A 3-12 au rang de juryo 12, c’est la makushita assurée pour le vétéran de la Michinoku. Même les frères Toyozakura et Kitazakura n’ont plus la vista qui était la leur en juryo il y de cela seulement un an. Finalement, seuls Shunketsu (7-8) et Ushiomaru (8-7) arrivent à limiter les dégâts. L’armada mongole, plus jeune et très motivée, s’en sort nettement mieux à l’exception de Hakuba qui, avec 10 défaites, montre qu’il est encore trop léger pour être constant. On soulignera en particulier la belle performance du virevoltant Hoshihikari qui a su exploiter au mieux ses 111 kg pour récolter 9 victoires. Autre satisfaction : la remontée de Mokonami avec 9 victoires lui aussi. Mais la plus belle performance est à mettre à l’actif de Koryu qui, en engrangeant dix belles victoires, repart à l’assaut des sommets après son petit faux pas de l’Aki basho. Parmi les nouveaux promus, aucun miracle n’a eu lieu. Avec 11 défaites, le trentenaire Yoshiazuma n’a, sans surprise, pas brillé. Il aura eu la satisfaction de faire un basho dans la division salariée mais pourra-t-il revenir ? Un peu mieux, Sagatsukasa ne peut éviter un net makekoshi. Discret comme son maître (Kokonoe) à ses débuts, Chiyohakuho continue sa lente progression avec un nouveau kachi-koshi léger qui l’ancre toujours plus solidement en juryo, en attendant mieux. Inversement, sans démériter, Masatsukasa enregistre un nouveau petit revers décevant tant il semblait avoir franchi un palier. Alain Colas Journée 1 Sagatsukasa : « [Le nouveau venu en juryo commence par une victoire face à Yoshiazuma, à qui il rend 30 cm] Ah, ça commence bien ! Tout s’est bien enchaîné. La qualité du sumo est ce qui compte le plus. » ShizuokaOnline Ushiomaru : « [Débordé dès le tachi-ai par Kitataiki] J’étais sûrement un peu nerveux. Au moment des tsuppari, c’est mon propre corps qui s’est relevé. » ShizuokaOnline Katayama : « [Battu par le très attendu nouveau promu Ichihara] Au tachi-ai j’étais un peu décalé. J’aurais voulu avancer un peu plus sur lui. » ShizuokaOnline Journée 13 Katayama : « [Il a marqué le pas après avoir obtenu sa septième victoire le dixième jour, mais s’octroie finalement le kachi-koshi face à Kitazakura] Avec deux défaites de suite, les choses se compliquaient. Je suis bien content d’avoir gagné. [Il reste deux jours] Je vais prendre les combats un par un et rester concentré jusqu’à la fin. » ShizuokaOnline Onomatsu oyakata, maître de Katayama : « [Très critique quant à la performance de son élève] Perdre plusieurs fois alors qu’on a atteint sept victoires, c’est bon pour les débutants ! Il faut qu’il s’endurcisse encore mentalement. » ShizuokaOnline Journée 14 Le Monde du Sumo Ushiomaru : « [Il obtient le kachi-koshi en défaisant Asofuji. Il n’avait plus connu de score positif depuis le Hatsu basho] Ah, je suis soulagé. Quand ça se termine bien tout le reste semble bien aussi. [Sa cérémonie de mariage a eu fin septembre, après l’Aki basho] C’est mon premier tournoi après mon mariage, alors je tenais au kachi-koshi. Je ne voulais pas que l’on plaigne ma femme. » ShizuokaOnline Sakaizawa : « [Sur l’exploit de remporter le yusho lors de son premier tournoi en division juryo, ce qui n’est pas arrivé depuis 17 ans] Je pense que j’ai reçu la bénédiction de Dieu. J’ai connu mon lot d’épreuves et de blessures, mais cela n’en rend le charme que plus beau. » Mainichi Merci à Martina Lunau Ils ont dit... Journée 15 Sagatsukasa : « [Avec un score de 6-9, son premier tournoi en division juryo se termine par un makekoshi] Je vais considérer que c’est plutôt positif d’avoir remporté six combats dans une ambiance à laquelle je n’étais pas habitué. [Il est conscient des ajustements nécessaires par rapport à la division makushita mais est assez satisfait malgré une rétrogradation probable] Dans ce tournoi, j’ai bien avancé sur mes adversaires, mon sumo était de bonne qualité. Je ne suis pas si loin que ça. » ShizuokaOnline Katayama : « [Battu par le vainqueur du tournoi Sakaizawa, il échoue aux portes du score à deux chiffres. Il a passé l’année en juryo et risque d’y rester alors qu’il s’est juré de retrouver la division reine] Si je ne remonte pas dans le classement, un kachi-koshi ne signifie rien. » ShizuokaOnline Ushiomaru : « [Battu par Shimootori, il a cependant retrouvé son tachi-ai et renoué avec le kachi-koshi. L’an prochain il aura trente ans] Je vais faire de mon mieux avec un sumo qui va vers l’avant. C’est la seule chose à faire. » ShizuokaOnline Yusho pour Sakaizawa Traduit du japonais par N. Rayon et T. Perran n°25 – décembre 2007 30 Hoshitori EST 11-4 6-9 2-13 10-5 8-7 7-8 6-9 10-5 6-9 9-6 13-2 3-12 13-2 6-9 OUEST Iwakiyama Hochiyama Tochinohana Shimootori Chiyohakuho Shunketsu Kitataiki Koryu Satoyama Mokonami Ichihara Jumonji Sakaizawa Sagatsukasa : : : : : Légende : J.1 J.2 J.3 J.4 J.5 J.6 J.7 J.8 J.9 J.10 J.11 J.12 J.13 J.14 victoire défaite victoire par défaut défaite par défaut abandon 5-10 5-10 7-8 6-9 8-7 8-7 8-7 7-8 9-6 7-8 9-6 8-7 6-9 4-11 Toyozakura Hakuba Otsukasa Kitazakura Ryuo Kotokasuga Ushiomaru Masatsukasa Hoshihikari Shirononami Katayama Asofuji Kyokunankai Yoshiazuma En rouge : rikishi kachi-koshi En vert : vainqueur du yusho TOPs et FLOPs du Kyushu basho 2007 TOP 1 SAKAIZAWA Juryo 13 13-2 Yusho © © ª blessure guérie autorité sur le dohyo trop bas pour monter en makuuchi TOP 2 ICHIHARA Juryo 11 13-2 Jun-yusho © © ª beaux débuts en juryo victoire sur Baruto 2 défaites face au vainqueur TOP 3 IWAKIYAMA Juryo 1 11-4 © © ª niveau supérieur aux juryo retour en makuuchi 2 défaites face aux leaders Le yusho ne s’est joué que le dernier jour et il a fallu un kettei-sen pour départager notre TOP 1, Sakaiwaza, de notre TOP 2, Ichihara. Ces 2 rikishi devraient continuer leur progression lors du Hatsu basho et postuler pour une des places qui se libérera en makuuchi très rapidement. Si le 1er cité relevait de blessure, le 2ème semble avoir franchi un palier après des débuts assez laborieux comme makushita tsukedashi. Iwakiyama, notre TOP 3, a le niveau de la makuuchi et cela s’est confirmé lors de ce basho. Sa performance le laisse toutefois à 2 succès des leaders mais l’essentiel est acquis et c’est la remontée immédiate en division makuuchi. Notre FLOP 1 a montré des signes évidents de manque de préparation et la performance s’en est ressentie aussitôt. Jamais dans le rythme et souvent occupé à poursuivre un adversaire, Tochinohana n’a jamais pu pratiquer son sumo. Va-t-il se reprendre en janvier en division makushita ou en juryo ? Pour nos FLOP 2, Jumonji, et FLOP 3, Yoshiazuma, la question ne se pose par et le retour en juryo pourrait les remettre en selle. Mais est-ce la fin de carrière de Jumonji en cas de nouveau make-koshi sévère lors du Hatsu basho ? Fabrice Haldi FLOP 1 TOCHINOHANA Juryo 3 2-13 ª ª score décevant retour possible en makushita FLOP 2 JUMONJI Juryo 12 3-12 ª ª gros make-koshi retour en makushita FLOP 3 YOSHIAZUMA Juryo 14 4-11 ª ª sévère make-koshi retour en makushita Yusho des six divisions Makuuchi : Juryo : Makushita : Sandanme : Jonidan : Jonokuchi : Le Monde du Sumo Hakuho (5ème) Sakaizawa (1er) Tosayutaka Sadanoumi Kyokushuho Fujiarashi 22 ans 24 ans 22 ans 20 ans 19 ans 30 ans Miyagino beya Onoe beya Tokitsukaze beya Sakaigawa beya Oshima beya Isenoumi beya n°25 – décembre 2007 Y Est J 13 Est Ms 33 Ouest Sd 44 Est Jd 5 Est Jk 23 Ouest 12-3 13-2 7-0 7-0 7-0 7-0 31 Kyushu basho 2007 - Minarai Kyokushuho, Sadanoumi et Tosayutaka totalisent à eux trois seulement 38 basho (dont 29 pour le seul Sadanoumi). C’est donc tout de même un basho très intéressant que nous avons pu observer dans les divisions inférieures, assez symptomatique du renouvellement des générations, qui reste encore pleinement d’actualité, comme le montre les promotions nombreuses observées en juryo. Martina Lunau Les jeunes sont dans la plus basse des divisions, la jonokuchi, alors que les lutteurs expérimentés hantent les divisions supérieures, non ? Non. Ah bon, non ? Hé bien oui, non. C’est en effet un rikishi avec une grande expérience (88 basho) qui s’impose en jonokuchi, alors que dans le même temps, trois jeunes rikishi s’imposent dans les trois autres divisions inférieures. 序ノ口 Division jonokuchi : un inconnu pour le yusho 序ノ口 Et, effectivement, ce sont les lutteurs d’expérience qui ont animé ce Kyushu basho 2007 en division jonokuchi. Premier candidat : Noguchi, habitué de la division jonidan et des épreuves de mae-zumo. Mais son parcours s’est vite arrêté, battu dès le deuxième jour par Yamatofuji. koshi de suite, dont un doten-yusho), le ne concédant qu’une défaite, face à Fujiarashi, deshi de la Onomatsu beya a végété en Hirose est au final celui des jeunes qui aura le sandanme. Après une absence de trois basho, mieux réussi pendant ce basho. il semble bien débuter en battant Noguchi. Mais il se fait battre dès le combat suivant par Sekiho. Lequel Sekiho s’empresse de se faire battre au combat suivant par Fujiarashi. Et voici notre troisième candidat : Fujiarashi. Le lutteur de l’Isenoumi beya n’avait jusqu’à présent pas vraiment fait parler de lui : depuis ses débuts en mai 1993, il s’était tranquillement installé en division jonidan, avec quelques incursions occasionnelles en sandanme. Sa plus grande chance aura peut-être été sa blessure, le conduisant à manquer les basho de juillet et septembre dernier. Il marque en effet ce retour en jonokuchi d’un yusho, le premier de sa carrière. Pour cela, il aura tout de même battu Hirose (seul lutteur finissant avec six victoires parmi ses adversaires), jeune deshi de 17 ans. Hirose n’a pas réellement fait d’étincelles D’où le deuxième candidat : Yamatofuji. pour l’instant, progressant doucement en Après une très bonne année 2005 (5 kachi- jonidan depuis ses débuts en mars 2006. En Le basho du vainqueur : Fujiarashi (score final des adversaires entre parenthèses) Jk23o Jk23o Jk23o Jk23o Jk23o Jk23o Jk23o Fujiarashi Fujiarashi Fujiarashi Fujiarashi Fujiarashi Fujiarashi Fujiarashi oshidashi oshidashi yorikiri yoritaoshi oshidashi oshitaoshi oshidashi Merci à Martina Lunau Les nouveaux promus en jonokuchi ne semblaient pas partis pour constituer une promotion d’exception. Impression confirmée après leur premier basho : si Daigen, le nouvel élève de l’ancien ozeki Kirishima, s’en sort relativement bien (5 victoires), seul Azumanami décroche aussi son kachi-koshi, pendant que les trois autres petits nouveaux finissent avec une fiche négative. En l’absence de véritable prétendant au yusho parmi les « petits nouveaux », la porte était ouverte à l’autre catégorie de rikishi habitués à briller en jonokuchi : les lutteurs qui gravitent dans les divisions supérieures et redescendus en jonokuchi pour cause de blessure. Jk23e Jk26e Jk24o Jk28e Jk14e Jk7o Jd125o Hashimoto (2-5) Hamadayama (3-4) Shogo (5-2) Sekiho (5-2) Hirose (6-1) Miyakofuji (5-2) Yatsurugi (5-2) Fujiarashi Top performances en jonokuchi Seuls trois rikishi finissent à une seule victoire du vainqueur : Noguchi (Jk 33 est), Yamatofuji (Jk 29 est) et Hirose (Jk 14 est). Morikiwa semblait avoir progressé depuis ses début, s’approchant même du kachikoshi. Mais pour la première fois depuis janvier 2004, il finit un basho sans aucune victoire. C’est la quatrième fois de sa carrière... Gilles Furelaud Dans cette division se retrouvaient quelques éléments prometteurs qui ne comptaient qu’un ou deux basho à leur actif. Les deux favoris étaient Kinryuzan, le Coréen vainqueur du jonokuchi yusho de septembre, et Kyokushuho, le Mongol qui, lors de ses deux premiers basho, avait obtenu un score de 6 victoires pour une seule défaite. Pour Kinryuzan, l’affaire fut rapidement compromise car il perdit dès le deuxième jour face à Tamakishin. Ce fut cependant sa seule défaite du basho. Le jeune homme semble donc bien de retour cette fois, après ses longues absences pour blessure. Kyokushuho avait réalisé un Aki basho très solide et avait seulement perdu lors du neuvième jour face à Shimasegawa. Cette fois, il se trouvait tout en haut de la division et pouvait donc espérer être promu en cas de kachikoshi. Il réalisa un basho très solide, Le Monde du Sumo affrontant notamment trois sandanme, ce qui signifie que ces matchs n’eurent pas d’influence sur les scores des autres rikishi invaincus de la division. Lors du treizième jour notamment, il battit Shiratsuka, le sandanme 82 est, qui était également invaincu à ce stade du basho. Ce combat d’abord incertain vit la victoire du jonidan par sukuinage. En décrochant le yusho à la suite d’un ketteisen remporté de main de maître, Kuokushuho a démontré qu’il avait sa place dans les divisions supérieures. Il sera à suivre d’un oeil attentif lors des prochains basho. n°25 – décembre 2007 Merci à Martina Lunau 序二段 Division jonidan : Kyokushuho sans trembler 序二段 Kyokushuho, Wakahikari et Hakiai Deux autres rikishi ont également effectué un parcours seulement ponctué de victoires, à savoir Wakahikari et Hakiai : ils ont sans conteste fait partie des grand animateurs de ce basho. Hakiai a confirmé qu’il méritait de revenir vers le haut du banzuke, lui qui après un début en tant que makushita tsukedashi était sorti du classement pour cause de blessure : il a réalisé un basho de grande facture, sans faute bien qu’il ait été dominé au cours du kettei-sen. Il sera parmi les favoris de sandanme en janvier. Olivier Boissière 32 Jd5e Jd5e Jd5e Jd5e Jd5e Jd5e Jd5e Kyokushuho Kyokushuho Kyokushuho Kyokushuho Kyokushuho Kyokushuho Kyokushuho Jd5e Jd5e Kyokushuho Kyokushuho yorikiri yoritaoshi uwatenage okuridashi hikiotoshi yorikiri sukuinage Kettei-sen hatakikomi yorikiri Jd4o Jd4e Jd1o Sd99e Sd91e Jd15e Sd82e Shinnishiki(4-3) Aoba (4-3) Daishoko (4-3) Kabutoiwa (5-2) Musoketsu (5-2) Hakunoryu (5-2) Shiratsuka (6-1) Jd106e Jd27o Hakiai (7-0) Wakahikari (7-0) Top performances en jonidan 12 rikishi ont obtenu six victoires en jonidan lors de ce basho à savoir : Ryuyo (Jd3o), Tanno (Jd25o), Kinryuzan (Jd28e), Tochinoshima (Jd42e), Hienriki (Jd44e), Okazan (Jd67e), Wakataizan (Jd70o), Akai (Jd75o), Kuboshima (Jd88o), Shinjo (Jd92e), Wakanoryu (Jd92o) et Ryukiyama (Jd110o). Parmi les cinq rikishi ayant au maximum trois basho depuis leurs débuts dans cette division, seul un a concédé un make-koshi à savoir Hina. Tous les autres ont au moins obtenu un score de 5-2 et deux ont été invaincus. Trois rikishi n’ont pas réussi à obtenir une seule victoire : Shimasegawa (Jd9e), Kongofuji (Jd16o) et Azumahana (Jd113o). Merci à Martina Lunau Salut l’artiste ! Ichinoya C’est fini... A presque 47 ans, après exactement 24 ans d’activité, le vétéran des rikishi tire sa révérence. Ichinoya compte en effet se marier, position traditionnellement impossible pour un minarai. Toutefois, il ne quitte pas totalement le sumo, car restera manager au sein de la Takasago beya. En carrière, il n’aura atteint que le rang de sandanme 6 est, pour un bilan total de 484 victoires, 518 défaites et seulement 6 absences ; soit un total impressionant pour un minarai de 1002 combats ! La grande majorité de sa carrière se sera déroulée dans la division jonidan (109 de ses 145 basho). Sa position dans la Takasgo beya lui permettra de continuer à trainer du côté des cuisines et ainsi d’y exercer son talent reconnu... Gilles Furelaud Merci à Martina Lunau Le basho du vainqueur : Kyokushuho (score final des adversaires entre parenthèses) Ichinoya 三段目 Division sandanme : Le triomphe de la jeunesse 三段目 Shiratsuka Le yusho s’est joué entre trois jeunes deshi plutôt méconnus jusque là : Fujimoto (Sd16e), Sadanoumi (Sd44e) et Shiratsuka (Sd82e). Tous trois étaient invaincus après leurs 6 premiers combats. Le plus âgé des trois, Shiratsuka, avait été très dominateur contre des adversaires qui ne faisaient pas le poids face à son impressionnante envergure (1,91 m pour 182 kg). Le Monde du Sumo Merci à Martina Lunau Merci à Martina Lunau Merci à Martina Lunau Rarement basho en sandanme aura été autant dominé par de jeunes deshi. Sur les dix lutteurs terminant à 7-0 et 6-1, sept ont 23 ans ou moins – et aucun n’a plus de 26 ans (voir « top performances en sandanme » ci-dessous) ! Et cette liste n’inclut pas ceux qui partaient comme les deux favoris de la division à Fukuoka : l’ancien universitaire Terashita et le Mongol Hoshizakura, tous deux 23 ans. Le premier a abandonné le basho après avoir perdu ses deux premiers combats à la surprise Fujimoto générale ; quant au second, de retour à ce niveau après un beau yusho en jonidan (suite à une blessure), il n’a pas démérité mais a chuté Mais Shiratsuka, le plus récemment arrivé dans l’ozumo (ancien universitaire, il ne deux fois. disputait que son quatrième basho) et le plus bas dans le banzuke, n’avait pas été « testé » par des adversaires aussi redoutables que ses deux jeunes rivaux. Ceux-ci avaient en effet enchaîné les victoires probantes sur Orora, Gagamaru, Kasugakuni et un Chiyotenzan retrouvé (pour Fujimoto), et Mizuguchi et Yuminosato (pour Sadanoumi). Qui allait craquer le premier ? Sadanoumi Kyokushuho, futur vainqueur du yusho jonidan (voir ci-dessus). L’affrontement Fujimoto Sadanoumi devenait ainsi la finale pour le yusho. Fujimoto, plus petit (un peu moins d’1,80 m, contre 1,82 m) mais plus lourd (124 kg contre 109) et un peu plus expérimenté (deux basho en makushita), partait légèrement favori, mais Sadanoumi réussit à le surprendre par un hatakikomi, sa 4ème victoire en reculant du basho. C’est ainsi que Sadanoumi a remporté le premier yusho de sa carrière. Arrivé dans l’ozumo à 15 ans (mae-zumo en mars 2003), il a connu un dur apprentissage, avec notamment 4 make-koshi lors de ses 6 premiers basho. Son premier déclic s’est produit en janvier 2005, avec un 6-1 en jonidan. On peut penser que l’arrivée de jeunes deshi ultra - talentueux comme Sawai (maintenant Goeido), Kadomoto (Toyohibiki) et dans une moindre mesure Fukunaga à ce moment-là l’a aidé dans sa progression en créant une saine émulation au sein de la Sakaigawa beya. Avec les remontées de Fukunaga et Katsunofuji, ils seront 10 de cette heya en makushita et plus haut sur le prochain banzuke, et Sadanoumi sera bien sûr l’un d’entre eux. Cet afflux de jeunes lutteurs prometteurs laisse entendre que dans un avenir proche la Sakaigawa beya pourrait rivaliser avec la Kasugano beya comme heya la plus dominatrice. En ce qui concerne Sadanoumi, il a montré de grandes qualités dans le combat en reculant (avec deux hatakikomi, un hikiotoshi et un hikkake) mais va devoir prendre du poids s’il veut rejoindre les Goeido ou Toyohibiki. Lors du treizième jour décisif, Shiratsuka s’inclina face au surdoué mongol n°25 – décembre 2007 33 Le basho du vainqueur : Sadanoumi (score final des adversaires entre parenthèses) Sd44e Sd44e Sd44e Sd44e Sd44e Sd44e Sd44e Sadanoumi Sadanoumi Sadanoumi Sadanoumi Sadanoumi Sadanoumi Sadanoumi hikiotoshi hatakikomi sukuinage hikkake uwatenage yorikiri hatakikomi Sd44o Sd43e Sd41e Sd40e Sd51e Sd55w Sd16e Hamaeiko (0-7) Mizuguchi (6-1) Tachikaze (4-3) Kihaku (3-4) Hisanoumi (4-2-1) Yuminosato (6-1) Fujimoto (6-1) Top performances en sandanme Ont terminé à 7-0 ou 6-1, du plus jeune au plus vieux : Asahisho (18 ans, Sd80e, 6-1), Nankairiki (20 ans, Sd72e, 6-1), Sadanoumi (20 ans, Sd44e, 7-0), Gagamaru (20 ans, Sd12o, 6-1), Fujimoto (21 ans, Sd16e, 6-1), Tokio (22 ans, Sd31e, 6-1), Shiratsuka (23 ans, Sd82e), Yuminosato (25 ans, Sd550, 6-1), Mizuguchi (26 ans, Sd43e, 6-1), et Asahisakari (26 ans, Sd32e, 6-1). Deux grosses surprises négatives : le 0-2-5 de Terashita (Sd27e) et le 0-7 de Hamaeiko (Sd44o). Martin Fougère 幕下 Division makushita :La passe de trois ! 幕下 Au 11ème jour ces 4 lutteurs se rencontrent et Shotenro sort vainqueur de son combat face au vétéran Wakatenro sur oshidashi. Tosayutaka affrontait Aran dans un remake du dernier basho qui avait vu le premier battre le second pour s’adjuger le yusho en sandanme au terme d’un superbe combat. Et c’est encore Tosayutaka qui sort vainqueur de ce combat par shitatenage. Une belle rivalité est en train de naître. KochiShimbun Attention une fusée a été repérée dans le banzuke depuis le début de l’année. Son nom ? Tosayutaka, Oui on peut parler d’une fusée tant son ascension dans les rangs est météorique. Il remporte à Kyushu son 3ème yusho consécutif et par la même occasion sa 25ème victoire consécutive. A 23 ans, lui qui avait été déçu de ne pas avoir reçu une place de makushita tuskidashi grâce à son titre de yokozuna amateur ne perd pas son temps et sauf accident devrait vite rejoindre les rangs salariés. Ce basho était placé sous le signe de la nouvelle génération car les grands espoirs entrés dans le sumo cette année se retrouvaient quasiment tous en makushita. Dans cette nouvelle génération on peut aussi inclure Tochinoshin, Daishoyu ou encore Takunishiki qui sont eux en makushita depuis quelques basho déjà. Au soir de la 9ème journée on retrouve quatre rikishi invaincus avec 5 victoires. Wakatenro (makushita 12, 30 ans) l’ancien juryo 8 qui après une blessure qui l’avait contraint à un retour en jonidan, pointe à nouveau son nez dans le haut des makushita. On y retrouve aussi Shotenro (makushita 23, 26 ans) un Mongol qui a jeté son ancre au sommet des makushita depuis un moment. Bien sûr, Tosayutaka fait aussi parti du quatuor de tête après cette 9ème journée. Le dernier lutteur invaincu est Aran (makushita 49), le jeune Ossète de 23 ans fraîchement arrivé en janvier, et qui ne cesse de progresser dans le banzuke. Shotenro - Tosayutaka La « finale » se déroule lors du 13ème jour. Tosayutaka et Shotenro sont les 2 seuls rikishi invaincus. Et encore une fois Tosayutaka confirme son statut de grand espoir en s’imposant par yorikiri, empochant par la même occasion le yusho. Le basho du vainqueur : Tosayutaka (score final des adversaires entre parenthèses) Ms33o Ms33o Ms33o Ms33o Ms33o Ms33o Ms33 o Tosayutaka Tosayutaka Tosayutaka Tosayutaka Tosayutaka Tosayutaka Tosayutaka Uwatenage Shitatenage Tsuridashi Yorikiri Yoritaoshi Shitatenage Yorikiri Ms33e Ms32e Ms31o Ms35e Ms41e Ms49o Ms23e Wakakasuga (3-4) Yamamotoyama (1-6) Fukuoka (5-2) Tamao (4-3) Minami (5-2) Aran (6-1) Shotenro (6-1) Après les déboires de la confrérie Tokitsukaze, le yusho de Tosayutaka va mettre du baume au cœur du nouvel oyakata, l’ancien maegashira Tokitsuumi. Les jeunes espoirs se sont assez bien tirés de ce basho. Tosayutaka remporte le yusho, Aran termine par un très beau 6-1 et continue son ascension du banzuke. Minami et Ri, de la même promotion, finissent tout deux avec un bon 5–2. Takunishiki continue sa tranquille progression dans les rangs. Il enregistre son 5ème 4-3 consécutif et par la même occasion son 11ème kachi-koshi successif : si ce n’est pas de la régularité ça ! Tochinoshin s’est lui vite libéré de la pression qui pesait sur ses épaules en décrochant son kachi-koshi et sa promotion en juryo dès le 6ème jour. Quant à Daishoyu, il revient de blessure de très bonne manière en rendant une fiche de 6-1. Tamawashi a aussi prouvé que son yusho de septembre n’était pas volé en obtenant un nouveau kachi-koshi synonyme de promotion en juryo. Kimurayama, compagnon de heya de Tochinoshin, obtient aussi sa promotion avec un superbe 6-1. Le seul bémol vient du lourd Yamamotoyama (Makushita 32 est) qui se voit lâché par ses petits camarades après avoir rendu une fiche médiocre de 1 victoire seulement pour 6 défaites. Par contre, ce n’est pas folichon du côté des anciens makushita tsukedashi : Shimoda et Mori continuent de stagner en makushita. Shimoda (makushita 4) finit avec un catastrophique 1-6 et Mori (makushita 7) termine avec un insufisant 2-5. A quand le déclic pour ces deux anciens grands amateurs ? Top performances en makushita 7 Rikishis finissent avec 6 victoires pour une défaite: Kimurayama (Ms 1 ouest), Wakatenro (Ms12 est), Shotenro (Ms 23 est), Daiyubu (Ms 26 ouest), Daishoyu (Ms 47 ouest ), Aran (Ms 49 ouest) et Sasaki (Ms 58 est) Le seul rikishi sans victoire est Asadoryu (Ms 54 est). Coup d’arrêt pour Tokitairyu (Ms 18 ouest) qui a cause d’une blessure n’a pû combattre lors de ce basho. Philippe Sutra 十両 Promotions en juryo 十両 Nous sommes en train d’assister à un renouvellement assez massif des rangs sekitori. Ils ne seront pas moins de 5 shin-juryo sur le prochain banzuke ! Tous ces lutteurs sont jeunes et prometteurs. Il faut aussi noter qu’il y a deux étrangers parmi eux, ce qui porte le total de sekitori gaijin à 21, nouveau record. Le Monde du Sumo Passons ces talents en revue, du plus vieux au plus jeune. Kimurayama, 26 ans, ferait figure d’ancien s’il n’avait fait son mae-zumo en 2004, tout près de la limite d’âge pour l’entrée dans l’ozumo. Ancien lutteur de l’université Toyo (et 3ème des championnats universitaires du Japon), il n’a pas réussi à progresser dans le n°25 – décembre 2007 banzuke aussi vite que ses « contemporains » Homasho et Satoyama. Une blessure contractée fin 2006 a notamment ralenti sa progression, alors qu’il avait déjà atteint le rang de Ms1e. Gabarit « parfaitement moyen » (1,80 m pour 150 kg), il vient grandir les rangs des rikishi salariés de la Kasugano beya, qui possède beaucoup de jeunes talents 34 Merci à Martina Lunau Merci à Martina Lunau Merci à Martina Lunau Merci à Martina Lunau actuellement et ambitionne les 10 sekitori à (l’ancien ozeki Kirishima) ou encore celui Enfin, le Géorgien Tochinoshin, 20 ans, est l’avenir ! Son bilan en carrière est de 97 de son do-beya mongol Hakuba. sans aucun doute une graine de grand victoires, 50 défaites et 7 absences, et il a champion. Lutteur d’1,91 m pour 142 kg, il décroché sa promotion grâce à un très beau 6-1 dispose d’une étonnante puissance naturelle. en tant que Ms1o. De plus, cet autre pensionnaire de la Kasugano beya n’a cessé de progresser techniquement depuis son arrivée dans l’ozumo en 2006 – il ne lui a fallu que 11 basho, mae-zumo compris, pour accéder à la deuxième division ! Alors qu’il avait tendance à perdre certains combats Wakakoyu Kirinowaka Tamawashi, 23 ans, semble bien armé pour bêtement en début de carrière (ce qui fait aller assez loin. Du haut de ses 1,89 m pour d’ailleurs qu’à ce jour il n’a décroché aucun 145 kg, il va être l’un des sekitori mongols yusho malgré plusieurs courses en tête et un les plus puissants. Très à l’aise en oshi-zumo, kettei-sen disputé), il a maintenant gagné en Kimurayama Kirinowaka, 24 ans, et Wakakoyu (connu il n’est pas maladroit en yotsu non plus et maturité et semble mieux contrôler ses qualités jusqu’à présent sous le shikona de Yakigaya), est capable de projections spectaculaires hors du commun. Il faut noter qu’il n’a jamais 23 ans, ont tous deux débuté en mars 1999 ; ils (notamment kotenage). Il doit sa promotion fait moins bien que 5-2 sur un basho jusque là. ont donc passé dans l’ozumo au moins 5 ans de à un 4-3 en tant que Ms2o, faisant suite à C’est d’ailleurs sur ce score qu’il a terminé le plus que leurs trois camarades de promotion en son très beau yusho makushita lors de l’Aki Kyushu basho, en tant que Ms1e, ce qui amène sekitori. Kirinowaka, de la Michinoku beya, a basho. Sa présence en juryo va redonner des son bilan en carrière à 54-15-1. été considéré comme très talentueux dès ses couleurs à la Kataonami beya, dont les deux débuts mais a longtemps été handicapé par une autres représentants salariés sont les certaine légèreté (il ne pèse encore que 115 kg vétérans Tamakasuga et Tamanoshima. Son pour 1,78 m). Yakigaya, de l’Onomatsu beya, bilan est de 97 victoires pour 64 défaites. a progressé en se faisant moins remarquer, en Tamawashi tout cas jusqu’à sa blessure sérieuse en 2003, après laquelle il est remonté spectaculairement avec notamment un yusho sandanme. Quasiment de la même taille que Kirinowaka, il pèse 40 kg de plus. Kirinowaka accède à la division juryo sur un 5-2 en tant que Ms4o Tochinoshin (son bilan : 202-162), et Yakigaya fait de même suite à un 4-3 en tant que Ms3o (bilan : 196-154-14). Kirinowaka semble le plus prometteur des deux ; son style de sumo n’est pas sans rappeler celui de son oyakata Martin Fougère Les shin-juryo, que sont-ils devenus ? Merci à Martina Lunau makushita tsukedashi 10 en janvier Ce fut le grand écart entre les dernier aura mis presque un an pour trois nouveaux rikishi de la devenir sekitori. Au cours d’un division juryo, pour ce Kyushu basho de très belle facture, il n’aura basho 2007 ! concédé que deux défaites. Il gagne Sagatsukasa et Yoshiazuma ne ainsi le droit de disputer le yusho au seront pas restés longtemps… cours d’un play-off, contre Avec des scores respectifs de 6Sakaizawa. Las, il perd contre lui, 9 et 4-11, les deux lutteurs pour la deuxième fois du basho… seront de retour en makushita Toutefois, voila un premier basho dès le mois de janvier prochain. comme sekitori plus Pourtant, Sagatsukasa n’aura qu’encourageant : Ichihara semble pas été traité trop méchamment de ces lutteurs qui préfèrent par les préparateurs du torikumi, Sagatsukasa Yoshiazuma Ichihara nettement le rythme d’un combat qui lui ont proposé pas moins de le make-koshi étant quotidien, plutôt que le rythme haché des sept quatre makushita comme adversaires, lui rapidement entendue, ème combats des minarai. donnant toutes les chances de sauver sa place concédé dès le 11 jour du basho… en juryo… Yoshiazuma, lui, n’a eu qu’un Et pendant ce temps là… Ichihara brillait makushita comme adversaire, mais la cause fut enfin ! Celui que l’on attendait très Gilles Furelaud rapidement en juryo après ses débuts en Le site du mois : Tomozuna beya – fan site Adresse Internet : http://www.tomozuna-beya-fansite.biz/ Type de site : site semi-officiel de heya Langue : anglais Public : spécialiste, amateur, curieux Martina Lunau et Harumi Hotta nous livrent là un superbe travail de passionnés ! Sous licence officielle de la Tomozuna beya, voici en effet un joli site en anglais, permettant aux fans du monde entier d’avoir accès à informations et nouvelles de la Tomozuna beya (le site officiel, en japonais : http://www.tomozuna-beya.jp). On y trouve tout ce que l’on peut attendre d’un site de heya : une présentation de la heya, des messages de l’oyakata et de l’ozeki Kaio, des fiches sur tous les rikishi, de multiples photographies d’entraînement, des infos récentes. Cerise sur le gâteau : un espace pour laisser des messages. C’est beau, c’est bien fait. Pour un fan de Kaio ou de la Tomozuna beya, c’est tout simplement génial ! Gilles Furelaud Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 35 Kyokai news Après avoir remporté son premier tournoi en tant que yokozuna, Hakuho est retourné quelques jours en Mongolie afin d’y être honoré. Et le programme fut chargé pour le yokozuna. Dès le lendemain de son arrivée, le 26 septembre, il a participé à une fête donnée dans le quartier où Hakuho et M. Enkhbold sa famille habite. Plus de mille personnes étaient présentes et le jeune yokozuna s’est vu offrir cent chevaux et moutons Le 28, une autre cérémonie plus officielle a eu lieu à Ulaanbaatar en l’honneur de la promotion de Hakuho mais également de son mariage célébré en février dernier. Le président de la république mongole, Nambaryn Enkhbayar était présent parmi les cinq cents convives. Hakuho a effectué un dohyo-iri, assisté de ses compatriotes Ryuo et Kyokutenho, ce dernier y ayant été spécialement autorisé par Oshima oyakata. Dans l’après-midi, le yokozuna avait été reçu par le premier ministre M. Enkhbold, qui a depuis démissionné. Après bien des espoirs déçus, Kotomitsuki est devenu ozeki à l’issue du Nagoya basho. Cette promotion, entre temps endeuillée par le décès de l’ancien yokozuna Kotozakura et premier maître de Kotomitsuki, a été célébrée le 30 septembre dans un hôtel de Tokyo. 1300 personnes étaient présentes, dont Kitanoumi rijicho le yokozuna Hakuho et des représentants d’associations de supporters. Devant le portrait de son shisho disparu, Kotomitsuki a réaffirmé sa loyauté : « Je vais continuer à me consacrer à pratiquer un sumo plein d’ambition. ». Très ému, le lutteur le plus âgé à devenir ozeki depuis 1958 a aussi remercié tous ceux qui l’ont soutenu sans faillir : « C’est grâce à tous ceux qui m’ont soutenu que j’ai pu réaliser ce vieux rêve de devenir ozeki. » Kitanoumi rijicho a lui aussi incité Kotomitsuki a ne pas s’arrêter là : « Nous espérons qu’il se consacrera à la conquête du titre de yokozuna. ». Sponichi MAGAKI OYAKATA REVIENT AUX AFFAIRES En mars dernier, Magaki oyakata s’était effondré en plein Haru basho, victime d’une hémorragie cérébrale. Immédiatement hospitalisé et opéré, il a dû se soumettre à une longue rééducation. Le Kyushu basho a marqué son retour et il a ainsi pu assister au premier tournoi en division makuuchi de son élève Wakanoho. Avec un score final de 9-6, le jeune Russe n’aura pas déçu son maître. Source : Asahi Sanspo AJIGAWA DEVIENT ISEGAHAMA La Nihon Sumo Kyokai a annoncé le 3 novembre un double changement de nom. Ajigawa oyakata, ancien yokozuna Asahifuji, devient Isegahama oyakata et, par voie de conséquence, la confrérie Ajigawa devient la confrérie Isegahama. La dissolution faute de repreneur de cette prestigieuse confrérie, dont sont issus notamment le 38ème yokozuna Kobo Terukuni et l’ozeki Kiyokuni, avait pris effet le 1er février dernier (cf. PBI 20). C’est Kobo, de la confrérie Miyagino, qui a annoncé sa retraite le 7 décembre, qui reprend le nom « Ajigawa ». Sources : Asahi, Sanspo Le Monde du Sumo ET DES DOULEURS Depuis le mois d’octobre Kotomitsuki souffrait de douleurs abdominales, dans un premier temps imputées à une appendicite. En réalité, la cause en était des calculs biliaires et c’est sous traitement que l’ozeki a participé au Kyushu basho, qu’il a terminé avec un score de 10-5 et une victoire sur le yokozuna Hakuho. Le 27 novembre, Kotomitsuki a finalement subi une intervention chirurgicale qui l’a débarrassé des indésirables. « Les calculs étaient plus gros que ce que l’on pensait. Nous allons voir comment il se rétablit avant de décider de sa participation à la tournée d’hiver (Ndlr : 2, 3 et 4 décembre). » a déclaré Sadogatake oyakata. Le 1er décembre, le même Sadogatake oyakata a rendu public le forfait de son lutteur, encore hospitalisé : « On ne peut pas encore lui retirer les points de suture et il ne peut pas porter son kesho-mawashi. Dès sa sortie de l’hôpital il retournera à la confrérie et restera éloigné des dohyo. ». Pour l’instant, la participation de l’ozeki au Hatsu basho n’est pas remise en question. Sources : Mainichi, Sanspo KOTOSHOGIKU, CHEF DE LA POLICE Autre lutteur en vue de la confrérie Sadogatake, Kotoshogiku, qui a terminé le Kyushu basho avec un score de 9-6, le prix de la technique et une victoire sur le yokozuna Hakuho, a profité de son séjour dans sa région pour endosser un nouvel uniforme. Le 30 novembre, il était à Kitakyushu, dans les locaux des forces de police de la préfecture de Fukuoka qui, dès le lendemain et le temps du passage à la nouvelle année, devaient être placées en état d’alerte spéciale. Nommé chef de la police d’un jour, Kotoshogiku a salué le travail des policiers, « Jour et nuit, la police se consacre au maintien de l’ordre public. Merci de bien vouloir continuer à faire de votre mieux. De mon côté, je vais faire tout mon possible pour atteindre le grade de yokozuna. », avant d’assister au départ des véhicules de patrouille. Devant la presse, Kotoshogiku s’est demandé ce qu’il ferait s’il se retrouvait face à un cambrioleur. « Je le repousserais avec un gaburiyori. » s’est-il répondu en souriant. Source : Hochi n°25 – décembre 2007 Hochi Jijipress ET DANS UNE SITUATION À GRAVER Quelques jours après son retour au Japon, le jeune yokozuna mongol s’est à nouveau prêté aux devoirs dus à son rang. Le 4 octobre, son shikona a été gravé sur le « mur des yokozuna » du temple Tomioka Hachimangu de Tokyo. Ce temple existe depuis 1627 et durant l’époque d’Edo des tournois de sumo y étaient organisés. En 1900, le mur des yokozuna a été construit dans l’enceinte du temple et les shikona de tous les yokozuna y sont gravés. Sources : Sanspo, Yomiuri Hochi KOTOMITSUKI, DES HONNEURS Sanyo HAKUHO EN MONGOLIE 36 Kyokai news Le 5 novembre, profitant d’un engouement récent pour le chankonabe, un des leaders de la production de nouilles instantanées (ramen) a mis sur le marché un chanko-ramen à la façon de la confrérie Tomozuna. La recette est à base de kimchi (plat d’origine coréenne constitué de chou chinois mariné dans une sauce pimentée) et est donc présentée comme celle de la confrérie de l’ozeki Kaio, dont la photographie figure sur le produit. Le « kimchi chankonabe » est le premier d’une série baptisée « Chanko-ramen des confréries en activité » qui souhaite « satisfaire aussi bien les amateurs de sumo que les amateurs de ramen ». La mise en vente du deuxième opus est prévue pour janvier 2008 et reprendra la recette de la confrérie Miyagino à laquelle appartient le yokozuna Hakuho. OU CHEZ OGA Comme il l’avait annoncé lors de son départ en retraite en mars dernier, Atsushi Moriyasu, ancien juryo Oga et danseur à l’arc de la confrérie Sadogatake, a ouvert le 5 octobre un restaurant de chanko. Le « Chanko Oga » se trouve à Nakama, au nord de Fukuoka, la préfecture natale d’ Atsushi Moriyasu. La mère de l’ancien rikishi s’est chargée de la décoration intérieure, toute en l’honneur de son fils avec force photographies et keshomawashi. Le frère aîné s’est occupé du design des menus. Derrière les fourneaux, se tient Toshihiko Kusuki, rencontré il y a dix ans dans un restaurant de tempura d’Osaka que le lutteur fréquentait lors des Haru basho. Un jour le cuisinier, dont la femme est originaire de la même région qu’Atsushi Moriyasu, a proposé à ce dernier : « Si ça ne marche pas dans le sumo, on ouvrira un restaurant ensemble au pays. ». Le moment venu, le jeune retraité s’est souvenu de l’offre et Toshihiko Kusuki, entre temps devenu chauffeur de taxi à Fukuoka, a répondu présent. Depuis qu’il a quitté le milieu du sumo, celui qui fut un des rares juryo danseur à l’arc s’est marié en avril et son premier fils est né en septembre. De bonnes bases pour donner une nouvelle orientation à sa vie, même si Atsushi Moriyasu souhaite que son restaurant devienne un endroit plein de vie où les gens viendront célébrer le sumo. Sources : Mainichi, Nishinippon Après moult conjectures sur son avenir, l’actuel enfant terrible du sumo est revenu au Japon. Asashoryu a atterri le 30 novembre à l’aéroport de Narita et s’est rendu le jour même au Kokugikan afin de s’expliquer devant le comité de délibération des yokozuna puis Départ d’Ulaanbaatar devant la presse. Le lendemain, le 68ème yokozuna est allé à la confrérie Sadogatake afin de rendre hommage à Kotozakura, ancien Sadogatake oyakata, décédé alors qu’Asashoryu se débattait avec les conséquences de son indiscipline et était assigné à résidence à Tokyo. Il est un habitué des lieux qu’il fréquente régulièrement pour des entraînements. Il y retrouve Kotoshogiku, issu du même lycée que lui. À propos du défunt il a déclaré : « Il s’est occupé de moi plus que de certains de ses élèves. J’avais prévu de venir ici aussitôt rentré au Japon. ». L’actuel Sadogatake oyakata a cordialement reçu Asashoryu et les deux hommes ont évoqué notamment les fleurs que le yokozuna avait fait envoyer pour les obsèques de leur aîné. Sources : Mainichi, Asahi Le Monde du Sumo Jijipress Nouvelle série d’unions dans le monde du sumo. Tout d’abord, le 1er septembre, la cérémonie de mariage de Tochinohana (juryo, Kasugano) et Masami Tsukinaga s’est déroulée à Tokyo. 530 personnes y ont participé, dont Kitanoumi rijicho et le maire de la ville natale du marié, qui a déclaré : « Je suis très ému que tant de personnes nous aient adressé leur vœux. Je veux avoir de bons résultats à l’Aki basho pour que ma femme puisse être sereine. ». Le 26 du même mois, Kyokunankai (juryo, Oshima, 29 Kyokunankai et Megumi ans) a annoncé ses fiançailles avec Megumi Yoshimura. Ils ont été présentés il y a dix ans lors du Kyushu basho. La déclaration en mairie était prévue pour le 23 novembre, jour anniversaire de leur rencontre, et la cérémonie pour le 9 février. Le fiancé a déclaré apprécier les talents de cuisinière de sa femme et vouloir faire en sorte qu’on ne dise pas que le mariage l’a affaibli. Enfin, le 29 septembre, plus de 500 personnes étaient venues fêter les épousailles d’Ushiomaru (juryo, Azumazeki) et Mami Shinya dans un hôtel de Tokyo. Un gâteau de 3 mètres a fait le régal de l’assistance. Le marié a fait remarquer à quel point son épouse était belle, et cette Ushiomaru et Mami dernière a rendu le compliment en déclarant que lui-même avait fière allure dans son hakama blasonné. Quelques jours plus tard, le 5 octobre, une nouvelle soirée a été donnée dans un hôtel de Shizuoka, la ville d’Ushiomaru. Sources : IwateNippo, Jijipress, ShizuokaOnline n°25 – décembre 2007 ShizuokaOnline Xinhua Asashoryu est devenu récemment propriétaire du Cirque National Mongol, construit en 1971, pour 2.600.000.000 tugrik (plus de 1.500.000 €) et a entrepris une rénovation complète du bâtiment et de l'équipement technique, qui n'avait pas été changé depuis très longtemps. Le cirque dispose maintenant de 2000 places, et pourrait s'agrandir encore à l'avenir, selon son directeur exécutif, M. E. Dorj. La cérémonie d'ouverture aura lieu le 22 décembre et tout le monde espère la présence du yokozuna pour cet évènement. Le spectacle s'intitule Altan Manej (Le Manège d'Or) et présentera des artistes fameux comme les acrobates Dudartai, les acrobates Khos, et Moritnii Gaikhamshig. Source : UB post À DEUX, C’EST MIEUX Jijipress NishiNippon ASASHORYU FAIT SON CIRQUE Hochi HOMMAGE DE YOKOZUNA Mainichi CHANKO À DOMICILE Nadine Rayon et Francine Perrin 37 Kyushu basho 2007 - Résultats Est 12-3 Hakuho 10-5 Kotomitsuki 2-5-8 Kotooshu 8-7 Aminishiki 10-5 Ama 3-12 Homasho 9-6 Kisenosato 4-11 Kakuryu 9-6 Toyonoshima 6-9 Takekaze 4-11 Tamanoshima 7-8 Toyohibiki 8-7 Wakanosato 8-7 Tamakasuga 8-7 Hokutoriki 7-8 Tosanoumi 10-5 Roho 9-6 Kokkai 9-6 Kakizoe 7-8 Tochiozan 11-4 Baruto MAKUUCHI Rang Yokozuna Ozeki Ozeki Sekiwake Komusubi Maegashira 1 Maegashira 2 Maegashira 3 Maegashira 4 Maegashira 5 Maegashira 6 Maegashira 7 Maegashira 8 Maegashira 9 Maegashira 10 Maegashira 11 Maegashira 12 Maegashira 13 Maegashira 14 Maegashira 15 Maegashira 16 Ouest 0-0-15 Asashoryu 11-4 Chiyotaikai 9-6 Kaio 3-12 Asasekiryu 9-6 Kotoshogiku 7-8 Miyabiyama 10-5 Dejima 9-6 Tokitenku 4-11 Kyokutenho 4-11 Kasugao 8-7 Goeido 8-7 Tochinonada Takamisakari 5-5-5 6-9 Futeno 4-11 Yoshikaze Hakurozan Wakanoho Kaiho Wakakirin Kasuganishiki 3-12 9-6 6-9 10-5 7-8 JURYO Est 11-4 6-9 2-13 10-5 8-7 7-8 6-9 10-5 6-9 9-6 13-2 3-12 13-2 6-9 Le Monde du Sumo Iwakiyama Hochiyama Tochinohana Shimootori Chiyohakuho Shunketsu Kitataiki Koryu Satoyama Mokonami Ichihara Jumonji Sakaizawa Sagatsukasa Rang Juryo 1 Juryo 2 Juryo 3 Juryo 4 Juryo 5 Juryo 6 Juryo 7 Juryo 8 Juryo 9 Juryo 10 Juryo 11 Juryo 12 Juryo 13 Juryo 14 Ouest Toyozakura Hakuba Otsukasa Kitazakura Ryuo Kotokasuga Ushiomaru Masatsukasa Hoshihikari Shirononami Katayama Asofuji Kyokunankai Yoshiazuma n°25 – décembre 2007 5-10 5-10 7-8 6-9 8-7 8-7 8-7 7-8 9-6 8-7 9-6 8-7 6-9 4-11 38 Kyushu basho 2007 - Résultats MAKUSHITA Est Promus en juryo pour la première fois pour le Hatsu basho Le Monde du Sumo 5-2 3-4 3-4 1-6 4-3 3-4 2-5 5-2 4-3 3-4 4-3 6-1 5-2 2-5 4-3 3-4 3-4 5-2 1-6 5-2 2-5 4-3 6-1 4-3 4-3 0-3-4 5-2 2-5 5-2 4-3 3-4 1-6 3-4 4-3 4-3 3-4 3-4 5-2 4-3 0-0-7 5-2 2-5 2-5 5-2 4-3 3-4 3-4 1-6 3-4 4-3 4-3 0-0-7 2-5 0-7 0-1-6 4-3 0-0-7 6-1 4-3 1-6 Tochinoshin Sokokurai Ryuho Shimoda Tochisakae Tamarikido Mori Hokutokuni Kaonishiki Kirinoumi Tokusegawa Wakatenro Hoshikaze Towanoyama Kagaya Nakanokuni Tenichi Kotoyutaka Yanagawa Sensho Minaminoshima Surugatsukasa Shotenro Daishoyama Raiko Kihonoumi Kotokuni Kakureizan Amuru Tochinoyama Sotairyu Yamamotoyama Wakakasuga Kanbayashi Tamao Shironoryu Kaishoryu Sotenzan Yamasaki Tamamitsukuni Minami Sadanishiki Kimenryu Daishoma Hokutoiwa Kitazono Gorikiyama Kotonomine Ikioi Wakaryusei Tachigami Shishio Takakiho Asadoryu Tokiryu Taika Takanofuji Sasaki Kurosawa Teruazuma Rang Makushita 1 Makushita 2 Makushita 3 Makushita 4 Makushita 5 Makushita 6 Makushita 7 Makushita 8 Makushita 9 Makushita 10 Makushita 11 Makushita 12 Makushita 13 Makushita 14 Makushita 15 Makushita 16 Makushita 17 Makushita 18 Makushita 19 Makushita 20 Makushita 21 Makushita 22 Makushita 23 Makushita 24 Makushita 25 Makushita 26 Makushita 27 Makushita 28 Makushita 29 Makushita 30 Makushita 31 Makushita 32 Makushita 33 Makushita 34 Makushita 35 Makushita 36 Makushita 37 Makushita 38 Makushita 39 Makushita 40 Makushita 41 Makushita 42 Makushita 43 Makushita 44 Makushita 45 Makushita 46 Makushita 47 Makushita 48 Makushita 49 Makushita 50 Makushita 51 Makushita 52 Makushita 53 Makushita 54 Makushita 55 Makushita 56 Makushita 57 Makushita 58 Makushita 59 Makushita 60 Ouest Kimurayama Tamawashi Yakigaya Kirinowaka Bushuyama Nakanishi Asahimaru Daimanazuru Kobo Dairaido Takunishiki Ryugi Nakano Dewaotori Sadanofuji Tamaasuka Hokutojo Tokitairyu Matsutani Takakoyama Furuichi Kazafuzan Satsukiumi Mochimaru Wakasuruga Daiyubu Yotsuguruma Daitensho Kyokutenzan Rikiryu Fukuoka Sugita Tosayutaka Tokifutatsu Takekabuto Kakuo Dewanosato Shoketsu Nishikikaze Buyuzan Takaazuma Oumiryu Nionoumi Asanotosa Kirinishiki Saita Daishoyu Hananosato Aran Oniarashi Hikarikaze Toyohikari Aozora Yonemura Keno Fujinokaze Maeta Ri Kyokushoten Hidenofuji n°25 – décembre 2007 6-1 4-3 4-3 5-2 4-3 3-4 4-3 2-5 2-5 2-5 4-3 4-3 4-3 2-5 4-3 3-4 4-3 0-0-7 2-5 5-2 3-4 3-4 4-3 3-4 0-0-7 6-1 3-4 3-4 1-6 3-4 5-2 4-3 7-0 5-2 2-5 3-4 3-4 5-2 2-5 3-4 4-3 5-2 5-2 2-5 1-6 3-4 6-1 3-4 6-1 4-3 4-3 3-4 4-3 4-3 4-3 2-5 2-4-1 5-2 3-4 3-4 39 Kyushu basho 2007 - Résultats SANDANME Est Ouest Rang Est 2-5 Wakainami Sandanme 1 Fukunaga 4-3 4-2-1 5-2 Hayasegawa Sandanme 2 Katsunofuji 4-3 1-6 Rang Ouest Hisanoumi Sandanme 51 Asatofuji 2-5 Mankajo Sandanme 52 Haruzakura 5-2 3-4 Shibuya Sandanme 3 Tochifudo 2-5 5-2 Saito Sandanme 53 Miyamaru 2-5 5-2 Wakamifuji Sandanme 4 Satsumanishiki 3-4 4-3 Masuko Sandanme 54 Kaishinho 4-3 3-4 Tochitenko Sandanme 5 Wakakengo 2-5 3-4 Yoshio Sandanme 55 Yuminosato 6-1 5-2 Kasugakuni Sandanme 6 Matsumidori 4-3 5-2 Hokuo Sandanme 56 Kaisei 3-4 3-4 Kagemaru Sandanme 7 Jukan 2-5 3-4 Matsuhara Sandanme 57 Shunba 0-0-7 5-2 Tatsuyutaka Sandanme 8 Takedani 1-6 3-4 Maegunzan Sandanme 58 Kotobuki 3-4 Fudoyama Sandanme 9 Kamakura 4-3 4-3 Tamadaiki Sandanme 59 Tokitsukasa 0-0-7 5-2 Chokozan Sandanme 10 Futasegawa 4-3 5-2 Tamaryoma Sandanme 60 Yutakaumi 2-5 3-4 Koriyama Sandanme 11 Bungonishiki 4-3 4-3 Shima Sandanme 61 Kasugaryu 4-3 2-5 Enatsukasa Sandanme 12 Gagamaru 6-1 0-0-7 Arawashi Sandanme 62 Terukaze 2-5 4-3 Mori Sandanme 13 Orora 5-2 4-3 Takanoya Sandanme 63 Juban 1-6 3-4 4-3 Daionami Sandanme 14 Shimada 3-4 4-3 Konofuji Sandanme 64 Isoazuma 4-3 3-4 Akinomine Sandanme 15 Wakarikido 3-4 5-2 Tsukamoto Sandanme 65 Futamusashi 5-2 6-1 Fujimoto Sandanme 16 Ichinotani 3-4 2-5 Koryuyama Sandanme 66 Daihoyama 5-2 2-5 Kiozan Sandanme 17 Sotairan 2-5 2-5 3-4 Aogifuji Sandanme 18 Mizakura 4-3 0-0-7 3-4 Masunoyama Sandanme 19 Wakayuki 5-2 0-0-7 Amanoumi Sandanme 67 Takeuchiyama 3-4 Daionizakura Sandanme 68 Daise 3-4 3-4 Takaisamu Sandanme 69 Tokizakura 5-2 Kainohama Sandanme 20 Seiro 4-3 3-4 Tochikasuga Sandanme 70 Kubota 3-4 Nagai Sandanme 21 Ryukai 4-3 4-3 Kotootori Sandanme 71 Daishowaka 4-3 Takanoyama Sandanme 22 Tochihiryu 4-3 6-1 Nankairiki Sandanme 72 Fujita 3-4 Yoshino Sandanme 23 Wakatora 1-6 3-4 Dewahayate Sandanme 73 Teraomaru 0-0-7 2-5 Shinyu Sandanme 24 Ryutei 4-3 4-3 Rachimi Sandanme 74 Kyokuhikari 4-3 4-3 Matsunoumi Sandanme 75 Ryujinsakari 4-3 5-2 Toshinyama Sandanme 25 Tochinokuni 2-5 3-4 0-6-1 1-6 5-2 Takayasu Sandanme 26 Koshinoryu 2-5 5-2 Ginkakuzan Sandanme 76 Notononami 2-5 0-2-5 Terashita Sandanme 27 Chiyotenzan 5-2 3-4 Daigoki Sandanme 77 Fujimori 2-5 2-5 Daishoki Sandanme 28 Tetsuhikari 4-3 2-5-7 Dewanofuji Sandanme 78 Yoshinokuni 5-2 3-4 Masutoo Sandanme 29 Goki 1-6 2-5 Maenotaka Sandanme 79 Tamanotaka 4-3 3-4 Kotomisen Sandanme 30 Kyokuryudake 5-2 6-1 Asahisho Sandanme 80 Wakahisashi 0-0-7 6-1 Tokio Sandanme 31 Yutsukasa 4-3 4-3 Asahio Sandanme 81 Hokutofuji 5-2 6-1 Asahisakari Sandanme 32 Araumi 3-4 6-1 Shiratsuka Sandanme 82 Kanko 4-3 3-4 Munakata Sandanme 33 Tenroku 5-2 3-4 Minanosato Sandanme 83 Hitachigo 4-3 3-4 Shoryu Sandanme 34 Ryuden 3-4 3-4 Torugawa Sandanme 84 Kasuganami 2-5 4-3 Chiyonohana Sandanme 35 Terusegawa 2-5 3-4 Nioyama Sandanme 85 Kotoshimoda 3-4 Masuhikari Sandanme 36 Kokei 4-3 3-4 Yoshinoryu Sandanme 86 Kasugasato 5-2 0-0-7 3-4 Genkaiho Sandanme 37 Hoshizakura 5-2 0-2-5 Tamahikari Sandanme 87 Tosa 4-3 0-0-7 Soryuzan Sandanme 38 Takahama 4-3 1-6 Onoyama Sandanme 88 Yamaguchi 5-2 4-3 Hokutogo Sandanme 39 Toho 3-4 2-5 Fusanohana Sandanme 89 Umenokawa 4-3 3-4 Kihaku Sandanme 40 Kagamio 3-4 3-4 Hiyoriyama Sandanme 90 Shoo 4-3 4-3 Tachikaze Sandanme 41 Kachimori 5-2 5-2 Musoketsu Sandanme 91 Jiguruma 3-4 2-5 Chiyonoshin Sandanme 42 Kainowaka 2-5 0-0-7 Chiyonishiki Sandanme 92 Terunosato 6-1 Mizuguchi Sandanme 43 Rendaiyama 3-4 4-3 Yuzawa Sandanme 93 Yamakashira 0-0-7 3-4 7-0 Sadanoumi Sandanme 44 Hamaeiko 0-7 4-3 Kosei Sandanme 94 Kotowatanabe 1-6 4-3 4-3 Sonoda Sandanme 45 Onoshima 4-3 4-3 Dainin Sandanme 95 Mise 4-3 Karatsuumi Sandanme 46 Maenofuji 2-5 3-4 Iryoku Sandanme 96 Takagiyama 2-5 5-2 Danyu Sandanme 47 Takamiryu 3-4 3-4 Hatayama Sandanme 97 Kasugashima 3-4 3-4 Omatsuda Sandanme 48 Ikeda 3-4 2-5 Teraoho Sandanme 98 Nakatsunishiki 5-2 4-3 Takashoma Sandanme 49 Ako 3-4 5-2 Kabutoiwa Sandanme 99 Hamauzu 5-2 4-3 Akinohana Sandanme 50 Satsumariki 2-5 2-5 Kitagawa Sandanme 100 Ryusei 3-4 Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 40 Kyushu basho 2007 - Résultats JONIDAN Est 0-0-7 Tokachiumi 3-4 Kaisenryu 2-5 Miura 4-3 Aoba 7-0 Kyokushuho 4-3 Dewahikari 5-2 Hokutoarashi 3-4 Naniwaryu 0-7 Shimasegawa 3-4 Ayanokaze 2-5 Masuryu 3-4 Miyoshi 3-4 Komahikari 4-3 Tsubasaumi 5-2 Hakunoryu 0-0-7 Sokenzan 4-3 Hokutowaka 5-2 Hishofuji 4-3 Hidaka 3-4 Daishokaku 4-3 Arashitenyu 3-4 Tomonofuji 2-5 Komatensho 3-4 Shotsukasa 3-4 Hanasegawa 3-4 Kaminoyama 3-4 Nishitani 6-1 Kinryuzan 4-3 Kumagai 4-3 Okoryu 3-4 Yakunoshima 2-5 Koju 5-2 Kaisho 2-5 Masaru 4-3 Makuhari 5-2 Seifu 3-4 Kiryu 2-5 Iitani 4-3 Hanakaze 3-4 Kasugaumi 3-4 Tochikabuto 6-1 Tochinoshima 0-4-3 Omiyamoto 6-1 Hienriki 3-4 Minezakura 3-4 Higonoryu 4-3 Sawada 4-3 Tochitaiga 3-4 Tensho 5-2 Kyokuhozan 3-4 Ogidake 4-3 Hokutonami 4-3 Kotokashiwadani 3-4 Marikomaru 3-4 Takasuruga 5-2 Daishoiwa 4-3 Masumiura 5-1-1 Shinzan 3-4 Tamanosho 2-5 Hayatefuji 1-6 Hazukiyama 5-2 Takaki 5-2 Daishoryu Le Monde du Sumo Rang Jonidan 1 Jonidan 2 Jonidan 3 Jonidan 4 Jonidan 5 Jonidan 6 Jonidan 7 Jonidan 8 Jonidan 9 Jonidan 10 Jonidan 11 Jonidan 12 Jonidan 13 Jonidan 14 Jonidan 15 Jonidan 16 Jonidan 17 Jonidan 18 Jonidan 19 Jonidan 20 Jonidan 21 Jonidan 22 Jonidan 23 Jonidan 24 Jonidan 25 Jonidan 26 Jonidan 27 Jonidan 28 Jonidan 29 Jonidan 30 Jonidan 31 Jonidan 32 Jonidan 33 Jonidan 34 Jonidan 35 Jonidan 36 Jonidan 37 Jonidan 38 Jonidan 39 Jonidan 40 Jonidan 41 Jonidan 42 Jonidan 43 Jonidan 44 Jonidan 45 Jonidan 46 Jonidan 47 Jonidan 48 Jonidan 49 Jonidan 50 Jonidan 51 Jonidan 52 Jonidan 53 Jonidan 54 Jonidan 55 Jonidan 56 Jonidan 57 Jonidan 58 Jonidan 59 Jonidan 60 Jonidan 61 Jonidan 62 Jonidan 63 Ouest Daishoko Masunoumi Ryuyo Shinnishiki Isetsukasa Kakushoma Oazuma Kawamoto Kotodaishin Tochitensho Byakko Koriki Taketoba Oseumi Haruhikari Kongofuji Genkaimaru Wakamigo Hiryu Wakaryoma Daika Katagiri Daigonishiki Watanabe Tanno Oka Wakahikari Tamakishin Kasugamine Kirizakura Kotoninsei Anju Hoshigane Higuchi Tamakaizan Kozan Chiyohakuryu Chiyonoretsu Hayatejo Koshinryu Kakutaiki Kairyu Raizan Tsuchiya Aonoumi Yamato Teraosho Hokuoryu Ikinoshima Hatachidake Chiyofubuki Fukai Kotetsu Tokinoumi Gonoumi Masumeidai Komanohide Matsumoto Daisenpu Takaoyama Daikiyama Takaurata Namiki Est 4-3 2-5 Owaka 2-5 5-2 Komanokuni 6-1 2-5 Tagonofuji 4-3 6-1 Hokazan 2-3-2 4-3 Yamaryu 2-5 4-3 Hamamiiwa 5-2 3-4 Arajishi 5-2 2-4-1 Anrai 3-4 4-3 Kawanari 2-5 5-2 Maenohana 4-3 1-6 Kirimaru 4-3 3-4 Fukamachi 2-5 5-2 Asasakai 4-3 2-5 Suzunohana 4-3 4-3 Hatachijo 0-7 2-5 Takahashi 5-2 4-3 Sadanokuni 0-0-7 3-4 Hokutoryu 5-2 3-4 Daimao 3-4 5-2 Ansei 1-6 4-3 Asashogo 4-3 5-2 Hokutonada 2-5 5-2 Aiyama 3-4 4-3 Kotoumeda 6-1 2-5 Aoiumi 5-2 4-3 Amanowaka 7-0 5-2 Tochihibiki 4-3 2-5 Azumaoshu 2-5 6-1 Shinjo 2-5 1-6 Kasachikara 4-3 2-5 Masuamami 1-6 4-3 Hoshiazuma 4-3 4-3 Zendaisho 4-3 3-4 Tomiyama 5-2 4-3 Daishokai 3-4 2-5 Shobushi 5-2 3-4 Hamaazuma 5-2 4-3 Kirimiyama 3-4 3-4 Mitsugi 0-1-6 4-3 Ichinoya 2-5 2-5 Otsukuba 5-2 2-5 Yamamoto 3-4 7-0 Hakiai 4-3 4-3 Daikamifusa 2-5 5-2 Tochiminato 2-5 3-4 Hokutotsuru 4-3 0-0-7 Shunkomaru 5-2 2-5 Tateishi 4-3 3-4 Iwasa 2-5 0-7 Azumahana 4-3 3-4 Hatodanriki 0-0-7 2-5 Hina 3-4 1-6 Iwanaga 0-0-7 5-2 Taiyo 4-3 3-4 Yudai 3-4 1-6 Kainokura 1-6 4-3 Wakanofuji 3-4 3-4 Shobimaru 2-5 4-3 Takanomiya 4-3 2-5 Yamazoe 5-2 5-2 Tamadaito 3-4 3-4 Matsuminenoyama 4-3 n°25 – décembre 2007 Rang Jonidan 64 Jonidan 65 Jonidan 66 Jonidan 67 Jonidan 68 Jonidan 69 Jonidan 70 Jonidan 71 Jonidan 72 Jonidan 73 Jonidan 74 Jonidan 75 Jonidan 76 Jonidan 77 Jonidan 78 Jonidan 79 Jonidan 80 Jonidan 81 Jonidan 82 Jonidan 83 Jonidan 84 Jonidan 85 Jonidan 86 Jonidan 87 Jonidan 88 Jonidan 89 Jonidan 90 Jonidan 91 Jonidan 92 Jonidan 93 Jonidan 94 Jonidan 95 Jonidan 96 Jonidan 97 Jonidan 98 Jonidan 99 Jonidan 100 Jonidan 101 Jonidan 102 Jonidan 103 Jonidan 104 Jonidan 105 Jonidan 106 Jonidan 107 Jonidan 108 Jonidan 109 Jonidan 110 Jonidan 111 Jonidan 112 Jonidan 113 Jonidan 114 Jonidan 115 Jonidan 116 Jonidan 117 Jonidan 118 Jonidan 119 Jonidan 120 Jonidan 121 Jonidan 122 Jonidan 123 Jonidan 124 Jonidan 125 Ouest Kinokawa Onoarashi Kamakari Kisenishiki Inui Hisatsukasa Wakataizan Nekomata Oito Asakubo Tanemaru Akai Owada Kosenzan Ikedo Kagamiryu Torinzan Waki Kainomiya Daitenyu Hakunishiki Kotokonjo Osawa Daihayabusa Kuboshima Saio Omori Echizenyama Wakanoryu Tsurunoumi Taniguchi Wakamiura Tagen Abeshima Daitenpaku Anshinryu Ebashi Anjoryu Asahi Nara Matsuura Akatsuki Sato Kawataka Wakahizen Sadanohama Ryukiyama Kainofuji Shinshiro Nasu Kitasatsuma Adachi Takanokuni Yoshioyama Ishiminato Taikomaru Yoshinofuji Kojima Tenkaizan Kotookuyama Koseki Yatsurugi 3-4 4-3 2-5 2-5 3-4 4-3 6-1 3-4 4-3 4-3 3-4 6-1 2-5 3-4 3-4 4-3 3-4 5-2 3-4 4-3 3-4 1-6 1-6 4-3 6-1 3-4 1-6 3-4 6-1 3-4 4-3 4-3 5-2 3-4 5-2 3-4 0-0-7 2-5 5-2 4-3 3-4 3-4 5-2 4-3 3-4 4-3 6-1 2-5 4-3 0-0-7 5-2 2-5 0-0-7 4-3 4-3 5-2 4-3 4-3 3-4 5-2 3-4 5-2 41 Kyushu basho 2007 - Résultats JONOKUCHI Rang Est 0-1-6 3-4 Jonokuchi 1 Ryushinyama 4-3 Akofuji Jonokuchi 2 Hisanotora 4-3 Takemoto Jonokuchi 3 Isanishiki 5-2 2-5 Kikusegawa Jonokuchi 4 Oarai 3-4 3-4 Teraoryu Jonokuchi 5 Wakabayashi 4-3 2-5 Kotosaito Jonokuchi 6 Taiseizan 4-3 2-5 Irigamachi Jonokuchi 7 Miyakofuji 5-2 3-4 Tamashinzan Jonokuchi 8 Daijo 5-2 2-5 Ishihara Jonokuchi 9 Kainoryu 3-4 3-4 Yoshidayama Jonokuchi 10 Fukaya 4-3 Tsunehikari Jonokuchi 11 Kitakenmu 5-2 5-2 Kaneko Jonokuchi 12 Kotoyamaguchi 4-3 3-4 Kawaguchi Jonokuchi 13 Igarashi 4-3 6-1 Hirose Jonokuchi 14 Matsubayama 4-3 5-2 Kotofubuki Jonokuchi 15 Hamaminato 3-4 2-5 Kanai Jonokuchi 16 Toshi 4-3 3-4 Fukusegawa Jonokuchi 17 Takama 3-4 2-5 Shikinokawa Jonokuchi 18 Tochidaiho 3-4 4-3 Kakutoriki Jonokuchi 19 Tamakazan 4-3 0-7 Morikawa Jonokuchi 20 Fukukasuga 3-4 4-3 Akifuji Jonokuchi 21 Takeda 3-4 3-4 Terasawa Jonokuchi 22 Ikataumi 4-3 2-5 Hashimoto Jonokuchi 23 Fujiarashi 7-0 2-5 Daikosei Jonokuchi 24 Shogo 5-2 Yoshimura Jonokuchi 25 Daishiryu 2-5 3-4 Hamadayama Jonokuchi 26 Masuda 3-4 3-4 Ebisumaru Jonokuchi 27 Akinosato 2-5 5-2 Sekiho Jonokuchi 28 Wakatoohashi 1-6 6-1 Yamatofuji Jonokuchi 29 Mikitensho 1-0-6 0-0-7 Fujinoryu Jonokuchi 30 Matsushita 0-0-7 0-0-7 Sakamoto Jonokuchi 31 Wakamiume 0-0-7 4-2-1 Kinoshita Jonokuchi 32 Atsumi 0-0-7 6-1 Noguchi Jonokuchi 33 Daigen 5-2 2-5 Shintaku Jonokuchi 34 Daishoai 3-4 1-6 Shuho Jonokuchi 35 Azumanami 4-3 0-0-7 Ono Jonokuchi 36 Tsuzuranuki 4-3 0-0-7 Ryusho Jonokuchi 37 0-1-6 3-3-1 Le Monde du Sumo Ouest Fujiazuma n°25 – décembre 2007 1-0-6 6-1 42 Lexique (Voir également l’excellent lexique du site http://www.info-sumo.net ) A Aki basho 秋場所 Cinquième tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en septembre. Atari 当たり Choc initial des deux lutteurs, au début du combat, lors du tachi-ai. 番付表 Document calligraphié représentant le classement des rikishi de toutes les divisions du Sumo. Etabli 13 jours avant le début de chaque basho, il comprend généralement plus de 1000 noms, et comporte également les noms des gyoji, des yobidashi, et des membres de la Nihon Sumo Kyokai. Basho 場所 Tournoi (également : honbasho). Au nombre de 6 par an, ils se déroulent sur quinze jours, les mois impairs. Beya 部屋 voir : heya. B Banzuke (ou Banzuke-hyo) C Chon-mage ちょんまげ Style de coiffure où les cheveux sont simplement attachés sur le sommet de la tête. Les rikishi sont les seuls au Japon à avoir le droit de porter cette coiffure, et c’est d’ailleurs la seule qui leur est autorisée. Les sekitori ont le droit de porter l’oicho-mage, un chignon plus évolué, qui ressemble à une feuille de ginkgo (en forme d’éventail). 断髪式 Cérémonie associée à la retraite d'un sekitori, durant laquelle un grand nombre de ses proches se relaie pour couper quelques cheveux de son oicho-mage. A la fin, l’oyakata coupe définitivement le mage qui sera précieusement mis en boîte et remis au rikishi. D Danpatsu-shiki Deshi 弟子 Apprenti, élève. Dohyo 土俵 Le monticule d'argile formant l'aire de combat. 土俵入り Cérémonie effectuée par les lutteurs en divisions juryo et makuuchi pour se présenter ensemble par côté (Est et Ouest) au public. Les yokozuna ont le privilège d’avoir leur propre cérémonial, qu’ils effectuent également dans des temples, à l’image du Meiji-jingu à Tokyo. 同体 Terme employé par les juges pour notifier aux lutteurs qu’on ne peut les départager, et qu’ils vont devoir se livrer à un deuxième combat nommé tori-naoshi. Fusensho 不戦勝 Victoire par défaut accordée lorsque l’adversaire, présent la veille, ne s’est pas présenté. Cette victoire est considérée comme les autres dans les bilans du rikishi, mais ce dernier ne peut gagner une kinboshi par ce procédé. Futsuka-me 二日目 Deuxième journée d'un tournoi. Ginboshi 銀白星 « Etoile d'argent », symbole non-officiel d'une victoire d'un lutteur de rang inférieur à komusubi sur un ozeki (voir aussi : kinboshi). Gino-sho 技能賞 Prix de la technique, sansho considéré comme le plus prestigieux des sansho. Attribué au rikishi ayant utilisé les meilleures techniques, ce qui lui rapporte 2 millions de yens. Dohyo-iri Dotai F G Gunbai 軍配 Gunbaidoori 軍配通り Eventail porté par le gyoji, avec lequel il désigne le vainqueur d'un combat. Décision prise par les shimpan à l’issue d’un mono-ii qui confirme la décision initiale du gyoji sur l’issue d’un combat. 行事 Arbitre. C’est la troisième personne présente en permanence sur le dohyo. 花道 Littéralement « chemin des fleurs », terme signifiant les allées empruntées par les rikishi pour se diriger vers le dohyo entre les spectateurs. 反則 Mouvement interdit en combat, donnant immédiatement la victoire à l'adversaire. Il est interdit de frapper avec le poing, de mettre les doigts dans les yeux, de frapper les oreilles avec le plat de la main, de tirer les cheveux, d'étrangler, de mordre, d'insérer les doigts dans la partie verticale du mawashi, ... Harite 張り手 Coup porté avec la main ouverte sur le visage de l'adversaire, avec un mouvement latéral (gifle). Haru basho 春場所 Second tournoi de l'année, il se tient à Osaka en mars. Gyoji H Hanamichi Hansoku Le Monde du Sumo n°25 – décembre 2007 43 Hatsu basho 初場所 Premier tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en janvier. Henka 変化 Mouvement consistant à faire un pas sur le côté au début du combat, lors du tachi-ai, pour éviter la charge de son adversaire. Heya (ou Beya) 部屋 Ecole de sumo. Les lutteurs y vivent et s'y entraînent. Hidari-yotsu Hiramaku 左四つ 平幕 Hoshitori-hyo 星取表 Position dans laquelle un lutteur a sa main gauche sur le mawashi de son adversaire, en dessous du bras de l'autre. Prise intérieure gauche du mawashi. Terme désignant également les maegashira. Tableau récapitulatif des victoires et défaites des lutteurs sur la durée d'un tournoi. I Ichimon 一門 Groupement de heya permettant aux lutteurs de s’entraîner ensemble. Intai 引退 Retraite d’un rikishi. Itsuka-me 五日目 Cinquième journée du tournoi. J Les vingt premiers rikishi du banzuke de makuuchi, soit les yokozuna, ozeki, komusubi et sekiwake ainsi que les cinq premiers rangs des maegashira. Dans le langage courant, ce sont plutôt ces derniers qui sont désignés par cette expression. Joijin Jonidan 序二段 La cinquième des six divisions du sumo professionnel, comprenant 230 lutteurs. Le yusho rapporte 200 000 yens au vainqueur. Jonokuchi 序ノ口 La sixième et dernière division du sumo professionnel, comprenant un nombre variable de lutteurs. Le yusho rapporte 100 000 yens au vainqueur. Juichinichi-me Jungyo 十一日目 巡業 Juninichi-me Jun-yusho Juryo 十二日目 Onzième journée d'un tournoi. Tournée en province dont le but est de promouvoir le sumo dans le Japon profond et d’attirer de nouvelles recrues dans les heya. Douzième journée d'un tournoi. 準優勝 Désigne le second d’un tournoi, qui n’est pas rétribué pour cela, même si les places de second apparaissent officiellement dans les bilans d’un rikishi. 十両 La deuxième des six divisions du sumo professionnel, comprenant désormais 28 lutteurs. Le yusho rapporte 2 millions de yens au vainqueur. Jusannichi-me 十三日目 Treizième journée d'un tournoi. Juyokka-me 十四日目 Quatorzième journée d'un tournoi. 勝ち越し Signifie qu’un rikishi a terminé son tournoi avec plus de victoires que de défaites. Cette position lui assurera une promotion dans le banzuke pour le tournoi suivant. Kadoban カド番 Sursis accordé à un ozeki ayant enregistré un make-koshi : il n'est pas rétrogradé, mais doit impérativement obtenir un kachi-koshi au tournoi suivant. S'il échoue une nouvelle fois, il sera rétrogradé. Kanto-sho 敢闘賞 Prix de la combativité, sansho décerné au rikishi ayant montré la plus grande ténacité durant un basho. Ce prix s’accompagne d’une prime de 2 millions de yens. K Kachi-koshi Keiko 稽古 Séance d’entraînement de sumo. 稽古場 Aire d’entraînement d’une heya, comprenant au moins un dohyo à même le sol, ainsi qu’un gros tronc d’arbre appelé teppo. 懸賞 Bannière de publicité circulant autour du dohyo avant un combat, coûtant 60 000 yens pièce au sponsor. Cet argent est remis au vainqueur sous forme d’enveloppe, après que la Nihon Sumo Kyokai a prélevé 5 000 yens pour la confection de la bannière. 化粧回し Tablier de soie porté par les sekitori lors des dohyo-iri. Les nouvelles recrues empruntent un kesho-mawashi pour leur présentation au public lors du nakabi, après leur tournoi de maezumo. Kettei-sen 決定戦 Combats destinés à départager d'éventuels rikishi qui auraient, à l'issue de la dernière journée du basho, le même nombre de victoires en tête du tournoi. Ce play-off est par ailleurs l’unique occasion de voir combattre en tournoi officiel deux rikishi de la même heya. Kimarite 決まり手 Keiko-ba Kensho Kesho-mawashi Le Monde du Sumo Technique utilisée par le vainqueur du combat. Il en existe 82 différentes. n°25 – décembre 2007 44 Kinboshi 金星 « Etoile d'or », symbole d'une victoire d'un lutteur d’un rang inférieur à komusubi sur un yokozuna. Chaque kinboshi rapportera à son détenteur une prime versée en fin de tournoi, ainsi qu’une augmentation de salaire permanente jusqu’à sa retraite. Une kinboshi ne peut s’acquérir par défaut (fusen) ou par disqualification (hansoku) du yokozuna. Koenkai 後援会 Association de supporters, où figurent des mécènes, qui aident continuellement et financièrement les rikishi. Elle est essentielle pour les sekitori qui veulent devenir oyakata et diriger une heya. Kokonoka-me 九日目 Neuvième journée d'un tournoi. Komusubi 小結 Quatrième plus haut rang de la division makuuchi. Kyujo 休場 Terme utilisé pour désigner les rikishi absents d’un tournoi. Kyushu basho 九州場所 Sixième et dernier tournoi de l'année. Il se tient en novembre à Fukuoka sur l’île de Kyushu. M Maegashira 前頭 Cinquième et plus bas rang de la division makuuchi. 前相撲 Sorte d'antichambre du sumo, où arrivent les nouvelles recrues qui doivent alors gagner au moins 3 combats pour apparaître sur les classements du tournoi suivant. Make-koshi 負け越し Signifie qu’un rikishi a terminé son tournoi avec plus de défaites que de victoires. Cette position entraîne une rétrogradation dans le banzuke pour le tournoi suivant. Makushita 幕下 La troisième des six divisions du sumo professionnel, comprenant 120 lutteurs. Le yusho rapporte 500 000 yens au vainqueur. 幕下付け出し Privilège accordé aux yokozuna universitaires, qui entrent dans le sumo professionnel au rang de makushita 15. En cas de zensho yusho (7-0), ils sont promus en juryo automatiquement, mais cela ne s’est jamais produit jusqu’à présent. 幕内 La meilleure des six divisions du sumo professionnel ; elle comporte 42 lutteurs, et est divisée en 5 rangs : maegashira, komusubi, sekiwake, ozeki et yokozuna. En plus de la coupe de l’Empereur, le vainqueur reçoit une prime de 10 millions de yens. 升席 Emplacements situés à même le sol sur lesquels on assiste au tournoi assis en tailleur. Ils se présentent par groupe de 4, ou à l’unité pour les plus proches du dohyo. Seules ces places sont munies des zabuton que les spectateurs se plaisent à lancer lors de la défaite d’un yokozuna. 待った Faux départ qui se produit lorsqu’un lutteur s’élance vers son adversaire alors que ce dernier n’a pas encore touché le dohyo de ses deux poings. 回し Ceinture portée par les lutteurs comme unique vêtement durant l'entraînement et les tournois. Fabriqué en soie (pour les sekitori uniquement) ou en coton, le mawashi est une bande de tissu de 40 cm de large sur plusieurs mètres de long, pliée et enroulée autour de la taille des rikishi. Migi-yotsu 右四つ Position dans laquelle un lutteur a sa main droite sur le mawashi de son adversaire, en dessous du bras de l'autre. Prise intérieure droite du mawashi. Mikka-me 三日目 Troisième journée d'un tournoi. 水入り Pause volontaire provoquée par le gyoji lorsque le combat est trop long. Cet événement rare se produit généralement quand aucun des deux lutteurs ne veut bouger de peur de provoquer sa défaite. Le gyoji impose aux lutteurs de ne plus bouger pour noter leur position exacte. Après s’être désaltérés dans leur coin, les rikishi reprennent le combat dans la position notée. Cette pause est également provoquée lorsqu’un des deux lutteurs saigne abondamment. Mono-ii 物言い Manifestation d'un shinpan qui souhaite discuter la décision prise par le gyoji sur l'issue d'un combat. Cela entraîne la montée sur le dohyo des 5 juges, qui annonceront ensuite au public leur décision : torinaoshi, gunbaidoori ou sashi-chigae. Ils peuvent également faire appel à la vidéo en cas de doute. Morozashi 諸差し Situation consistant à agripper le mawashi de l'adversaire des deux mains, en plaçant ses bras sous ceux de l'adversaire. Muika-me 六日目 Sixième journée d'un tournoi. Maezumo Makushita tsukedashi Makuuchi Masu-seki Matta Mawashi Mizu-iri N Nagoya basho Nakabi Nanoka-me Le Monde du Sumo 名古屋場所 Quatrième tournoi de l'année. Il se tient à Nagoya en juillet. 中日 Huitième journée d'un tournoi. 七日め Septième journée d'un tournoi. n°25 – décembre 2007 45 Natsu basho Nihon Sumo Kyokai Nodowa 夏場所 日本相撲協会 喉わ Troisième tournoi de l'année. Il se tient à Tokyo en mai. Association Japonaise de Sumo. Pression exercée sur la gorge de l'adversaire avec la main ouverte. Le pouce doit impérativement être séparé des autres doigts, sans quoi le lutteur peut être disqualifié. Nihon Sumo Kyokai. NSK O Oicho-mage おいちょまげ Style de coiffure particulier aux sekitori pour les apparitions officielles ou les basho, où les cheveux sont assemblés sur la tête pour ressembler à une feuille de ginkgo (voir : chon-mage). Okami-san 女将さん Femme de l’oyakata, qui s’occupe de l’administration de la heya et sert de confidente aux jeunes rikishi. Oshi-zumo 押し相撲 Style de sumo, dit « de poussée » (voir également : yotsu-zumo). Oyakata 親方 Maître de sumo habilité à diriger une heya et/ou à entraîner et former les rikishi. C'est obligatoirement un ancien sekitori. Ozeki 大関 Second plus haut rang de la division makuuchi. Ils ne peuvent être rétrogradés sur la base du résultat d'un seul tournoi (voir : kadoban). 大相撲 Sumo professionnel, dont il est question dans cette publication. Rijicho 理事長 Président de la Nihon Sumo Kyokai. Rikishi 力士 Ozumo R Lutteur de sumo. S 三段目 La quatrième des six divisions du sumo professionnel, comprenant 200 lutteurs. Le yusho rapporte 300 000 yens au vainqueur. Sansho 三賞 Trois prix (gino-sho, kanto-sho et shukun-sho), décernés à l'issue d'un tournoi à des rikishi d’un rang inférieur à ozeki. Pour être éligible, il faut finir le tournoi kachi-koshi. Sanyaku 三役 A l'origine, terme désignant les komusubi, sekiwake et ozeki. De nos jours, les ozeki ne sont plus considérés comme des sanyaku. 差し違え A l’issue d’un mono-ii, décision des shimpan de renverser la décision prise par le gyoji sur l’issue d’un combat. Sekitori 関取 Terme utilisé pour désigner les lutteurs des divisions juryo et makuuchi. Ils sont les seuls à percevoir un salaire, et leur heya met à leur disposition des tsukebito (rikishi classés en makushita au mieux) pour les assister dans leur vie de tous les jours. Sekiwake 関脇 Troisième plus haut rang de la division makuuchi. Sandanme Sashi-chigae Senshuraku 千秋楽 Quinzième et dernière journée d'un tournoi. Shikiri 仕切り Position adoptée durant la phase de préparation, pendant laquelle les rikishi accroupis, les poings touchant le sol, se regardent droit dans les yeux. Beaucoup de combats se gagnent mentalement à cet instant. Shikiri-sen 仕切線 Deux lignes blanches, tracées sur le dohyo, délimitant la zone où les lutteurs ne peuvent s’avancer avant le tachi-ai. Shikona 四股名 Nom de lutteur des rikishi. Souvent un surnom donné par l'oyakata, il arrive que certains utilisent leur véritable patronyme (Dejima, par exemple). Shin-juryo 新十両 Lutteur qui accède pour la première fois à la division juryo. Il devient alors sekitori, touche un salaire, se voit allouer une chambre privée et des tsukebito tout en étant de toutes les corvées de la heya. Cette promotion est souvent le plus beau jour de la carrière, voire de la vie du lutteur. Shinpan 審判 Juge. Au nombre de 5, ces oyakata observent le combat assis autour du dohyo. Si l'un d'entre eux n'est pas d'accord avec la décision du gyoji, ils se rassemblent et décident de lui donner raison ou non. Shisho 支所 Oyakata principal et possesseur d'une heya. Son nom est le même que celui de l'école. Shitaku-beya Shonichi Shukun-sho Le Monde du Sumo 支度部屋 初日 殊勲賞 Salle de préparation où les lutteurs s’échauffent et se concentrent avant d’aller vers le dohyo. Première journée d'un tournoi. Prix du mérite, sansho généralement accordé à un rikishi ayant battu un yokozuna ou ayant été en passe de remporter le yusho. Ce prix est doté de 2 millions de yens. n°25 – décembre 2007 46 総見 Contraction de « yokozuna shingi iinkai soken » qui désigne la séance d’entraînement le lundi précédant les tournois à Tokyo, où tous les sekitori sont réunis devant l’ensemble des membres du conseil de délibération des yokozuna. Tachi-ai 立ち会い Littéralement « rencontre debout » ; départ des lutteurs qui passent d’une position accroupie à une position débout. C’est de loin la phase la plus importante du sumo. Les rikishi doivent gérer la position de leur centre de gravité, guetter une opportunité d’attraper le mawashi adverse tout en protégeant le leur, déstabiliser leur adversaire avec la violence de leur atari, tout en veillant à ne pas se faire piéger par des henka. C’est beaucoup en 0,2 secondes, et tous les rikishi perfectionnent inlassablement leur tachi-ai tous les jours. Tawara 俵 Fagots de paille encastrés dans le dohyo servant à délimiter le cercle en dehors duquel les lutteurs ne doivent pas sortir sous peine de perdre le combat. Soken T Tenno-hai 天皇杯 La coupe de l’Empereur, remise au vainqueur du tournoi de la division makuuchi. Tohka-me 十日目 Dixième journée d'un tournoi. Tokoyama 床山 Coiffeur élaborant les chon-mage et oicho-mage des rikishi pendant les tournois. Il y en a en moyenne un par heya. Tori-naoshi 取り直し Décision des shinpan de recommencer un combat quand il est impossible d'en déterminer le vainqueur. Toshiyori-kabu 年寄株 Droit qu’il faut acquérir pour pouvoir devenir oyakata et diriger une heya. Il en existe 105 exactement, et seuls ceux qui sont restés sekitori pendant au moins 30 tournois peuvent l’acheter pour environ 1 à 2 millions d’euros. Sans cela, les rikishi à la retraite doivent quitter l’Association au bout de 2 ans. Tsukebito 付け人 Rikishi d'une division inférieure à juryo placé aux services d'un sekitori. Les tsukebito effectuent toutes les basses besognes (préparer les repas, transporter les affaires de leurs aînés pendant les tournois, etc.). 綱 Corde blanche portée en ceinture par les yokozuna. Elle symbolise leur appartenance au rang suprême 綱とり場所 « Tournoi avec prise de corde » : terme utilisé pour désigner un ozeki pouvant devenir yokozuna à la fin du tournoi s’il est vainqueur ou termine second avec 12 victoires au moins. 突っ張り Rapide succession de coups portés au visage et sur le haut du torse de l'adversaire, impérativement exécutés avec les mains ouvertes (il est interdit de frapper avec le poing fermé). 若い衆 Terme utilisé pour désigner les jeunes rikishi non-salariés qui composent les divisions jonokuchi, jonidan, sandanme et makushita. Yobidashi 呼び出し Appartenant aux différentes heya, leurs noms figurent sur le banzuke. Ils ont pour tâche de construire le dohyo, de présenter les bannières de kensho, d'annoncer en chantant les noms des lutteurs de chaque combat. Yokka-me 四日目 Tsuna Tsuna-tori basho Tsuppari W Wakaishu Y Yokoshin (Yokozuna shingi iinkai) Yokozuna Yotsu-zumo Yusho Quatrième journée d'un tournoi. 横審 (横綱審議委員会) Contraction de « yokozuna shingi iinkai », qui désigne le conseil de délibération des yokozuna, organe habilité à conseiller le rijicho sur des ozeki pouvant être promus au grade suprême. 横綱 Plus haut rang du sumo professionnel. Considéré comme un demi-dieu, un yokozuna ne peut jamais être rétrogradé. Seul rikishi à posséder un statut religieux, il lui arrive d’officier dans les temples à travers ses dohyo-iri. Il possède également le statut de samouraï, symbolisé par le port d’une épée. Depuis le 18ème siècle, date de son instauration, seuls 68 rikishi sont parvenus à atteindre le grade suprême. 四つ相撲 優勝 Style de sumo, dit « de projection » (voir également « oshi-zumo »). Victoire d'un tournoi. Z Zabuton Zensho yusho Le Monde du Sumo 座布団 全勝優勝 Coussins rendant l'assise dans les gradins plus agréable pour les spectateurs. Il arrive qu'ils soient jetés en direction du dohyo, notamment en cas de défaite d'un yokozuna. Championnat remporté (yusho) sans concéder une seule défaite. n°25 – décembre 2007 47