Wolves dans les années 1990 - Cardiologie
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Wolves dans les années 1990 - Cardiologie
S E P T E M B R E 1 9 9 6 C A R D I O L O G I E Conférences Scientifiques Vol u me C OMPTE I, numé ro 6 RENDU DES CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES DE LA DIVISION DE MC C A R D I O L O G I E , S T. M I C H A E L’ S H O S P I TA L , UNIVERSITÉ DE TORONTO Évaluation de l’onde delta : Wolves dans les années 1990 M I C H A E L G E I S T, M . D . E T D AV I D N E W M A N , M . D . Introduction Lorsque Wolff, Parkinson et White ont décrit pour la première fois en 1930 le syndrome qui porte leur nom, la communauté scientifique pensait qu’il s’agissait d’un signe de bonne santé1. Depuis lors, il a été démontré que le syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW) est associé dans de rares cas à la mort cardiaque subite2 et se manifeste plus couramment par des symptômes de tachyarythmie. En Division de card i o l o g i e Luigi Casella, M.D. général, la principale question clinique qui se pose relativement à ce syndrome concerne la qualité et Robert J. Chisholm, M.D. non la durée de vie. Jusqu’à un tiers des sujets atteints de ce syndrome sont asymptomatiques3. Le clin- Paul Dorian, M.D. icien doit élucider certaines questions chez les patients asymptomatiques et suggérer des options Michael R. Freeman, M.D. thérapeutiques chez les patients symptomatiques. Shaun Goodman, M.D. Le patient asymptomatique Anatoly Langer, M.D. (rédacteur) Robert J. Howard, M.D. On estime que chez 0,1 à 0,3 % de la population, les tracés ECG évoquent le syndrome WPW et l’on a signalé récemment que l’incidence de ce syndrome était d’environ 4 cas par 100 000 personnes par an. Chez de nombreux patients, l’ECG de routine met en évidence la présence d’un faisceau acces- Gordon W. Moe, M.D. Juan Carlos Monge, M.D. David Newman, M.D. Trevor I. Robinson, M.D. soire. La première mesure qui s’impose alors est de déterminer si l’onde delta est réelle ou si elle n’est Duncan J. Stewart, M.D. (chef) pas plutôt un artéfact non spécifique dû à un retard de la conduction dans la cloison proximale souvent Bradley H. Strauss, M.D. observé en présence d’hypertrophie du ventricule gauche ou de bloc de branche gauche incomplet. Kenneth R. Watson, M.D. Contrairement à de nombreux algorithmes réalisés sur ordinateur, on peut s’attendre généralement à voir une vraie onde delta dans 2 dérivations orthogonales sur 3 (dérivations I, V1, AVF). En outre, étant donné que l’onde delta est une onde de fusion, on peut augmenter l’amplitude d’une onde delta (sans entraîner de modification concomitante de l’intervalle PR) en effectuant un massage du sinus carotidien ou en administrant une perfusion d’adénosine. St. Michael’s Hospital 30 Bond St., suite 701A Toronto, Ont. M5B 1W8 Télécopieur : (416) 864-5330 Les opinions exprimées sont exclusivement celles des membres de la division. Publié grâce à des subventions sans restrictions. La principale préoccupation en présence d’une onde delta chez un sujet asymptomatique est le risque de mort cardiaque subite. La mort cardiaque subite peut survenir chez les patients présentant un faisceau accessoire pouvant conduire rapidement la conduction auriculo-ventriculaire. La mort survient habituellement dans les cas de fibrillation auriculaire ou de rythme de réentrée auriculaire accéléré où la réponse ventriculaire n’est pas contrôlée par les fonctions normales de filtre du noeud AV. Le ventricule est donc stimulé à une telle fréquence que le rythme peut dégénérer en fibrillation ventriculaire. On estime que la mort subite chez les patients atteints du syndrome WPW survient chez au plus un sur 1000 années-patients4. Elle peut même être le premier signe de ce syndrome dans des cas particulière- ST. MICHAEL’S HOSPITAL ment rares5,6. La mort subite en tant que manifestation initiale du syndrome WPW est extrêmement rare, et le suivi de très longue durée effectué chez des patients asymptomatiques révèle que ce syndrome est en général bénin7. Cependant, avec l’avènement des explorations électrophysiologiques effractives, un UNIVERSITY OF TORONTO effort important a été fait en vue de définir les facteurs de relativement faible et l’on peut constater la présence d’inter- risque d’arythmies malignes parmi les sujets asymptomatiques valles RR courts accompagnés de préexitation chez 17 % de la chez qui la présence d’une onde delta constitue la seule population de patients. Néanmoins, nombreux sont ceux qui anomalie électrocardiographique. pensent que l’on devrait administrer un traitement aux patients Le facteur de risque le plus important est la présence de fib- dont l’intervalle RR le plus court est inférieur à 220 msec ou rillation auriculaire et de tachycardie par réentrée. La majorité même égal à 250 msec. L’implication du traitement, à savoir des patients qui ont été ranimés après avoir subi un arrêt car- l’induction de la fibrillation auriculaire chez tous les patients diaque et chez qui l’on a diagnostiqué le syndrome WPW souf- atteints du syndrome de WPW, est très controversée. Dans frent de fibrillation auriculaire, accompagnée d’une réponse notre propre cabinet, si le patient atteint du syndrome WPW ventriculaire rapide. La fibrillation auriculaire n’est pas en elle- est totalement asymptomatique, nous lui indiquons les très même très spécifique, étant donné que 10 à 20 % des patients faibles risques qu’il court et nous ne sommes pas prêts à atteints du syndrome WPW souffrent de fibrillation auriculaire effectuer de façon routinière des explorations électrophysi- paroxystique8. La prévalence de la syncope a également été ologiques effractives en vue d’établir un pronostic. Cela est évaluée et l’on a constaté qu’elle n’était pas significativement indiqué, cependant, chez les sujets pouvant avoir une profes- différente parmi les patients qui souffraient de fibrillation sion particulièrement dangereuse où les symptômes peuvent auriculaire et ceux qui n’en souffraient pas9. Actuellement, on être néfastes pour autrui (pilotes, chauffeurs de camions, etc.). constate en fait que la syncope chez les sujets atteints du syndrome WPW est souvent due à un réflexe vaso-vagale sur- Le patient symptomatique venant au tout début d’une arythmie par réentrée organisée Physiologie chez les sujets n’ayant pas de lésions cardiaques 10. On a également constaté que la réponse de l’onde delta à une perfusion La tachyarythmie chez les sujets atteints du syndrome WPW est due à trois raisons. aiguë par voie intraveineuse d’antiarythmiques de la classe 1 ne La première est la présence d’arythmies par réentrée. Cela permettait pas de prédire le risque de mort cardiaque subite11. implique en général la survenue et la disparition soudaines de Récemment, on a suggéré que la présence de faisceaux de con- la tachyarythmie. La tachyarythmie peut disparaître grâce à la duction accessoires dans la cloison et le sexe masculin pou- perfusion de médicaments par voie intraveineuse, à des vaient avoir une valeur pronostique négative, mais étant donné manoeuvres vagotoniques ou encore spontanément. Lors de la que les deux tiers des patients sont de sexe masculin, on ignore tachycardie, la conduction de l’influx de l’oreillette au ven- dans quelle mesure cette information est utile. tricule se fait par le noeud auriculo-ventriculaire dans 90% des On a constaté que la présence d’un intervalle RR court lors cas13, ce qui entraîne en général un complexe QRS étroit, bien de la fibrillation auriculaire, d’une période réfractaire courte du que des aberrations liées au rythme puissent se produire. ventricule et de plus d’un faisceau étaient des facteurs qui L’influx est conduit de façon rétrograde du ventricule vers l’or- avaient une valeur pronostique. Cela n’est pas surprenant étant eillette par le faisceau accessoire. Ce schéma est appelé la donné que la fréquence ventriculaire chez les sujets souffrant tachycardie par réentrée orthodromique. Étant donné que le de fibrillation auriculaire provoquée par préexcitation est liée noeud AV est un élément essentiel du circuit de réentrée, toute à la capacité des influx séquentiels à passer par le faisceau intervention qui cause un bloc transitoire du noeud AV mettra accessoire jusqu’aux tissus ventriculaires. Par conséquent, le fin à la tachycardie. L’adénosine, les ß-bloquants intraveineux paramètre sur lequel on s’est le plus penché est l’intervalle RR ou les bloqueurs des canaux calciques sont tous des agents le plus court lors de la fibrillation auriculaire provoquée par antiarythmiques puissants14-16. Ces agents ont la capacité de préexitation. Les patients dont l’intervalle RR le plus court se mettre fin à l’arythmie indépendamment de la présence d’une situe entre 220 et 250 msec, et en particulier les patients dont onde delta au repos. Ainsi, l’école de pensée courante selon la fibrillation auriculaire a été induite et dont l’intervalle RR le laquelle on ne devrait jamais administrer directement de plus court est inférieur à 180 msec, présentent le pronostic le substances bloquant la conduction AV aux patients atteints du plus sombre . Malheureusement, cependant, la spécificité de syndrome WPW ne tient pas compte de ce simple effet cette variable prédictive en présence d’un phénomène rare est physiologique. 4,6 CARDIOLOGIE Conférences Scientifiques La forme plus rare de tachycardie par réentrée dans le disparaissant brusquement et d’une onde P discontinue durant syndrome de WPW se caractérise par la conduction des influx, la tachycardie après le complexe QRS et selon certaines études de l’oreille aux ventricules, par le faisceau de conduction acces- (mais non toutes) sur la présence d’altérations battement par soire, la conduction s’effectuant de façon rétrograde à travers battement (phénomène d’alternance) dans l’amplitude du le noeud AV. Dans ce cas, étant donné que la tachycardie complexe QRS17. En outre, on devrait envisager qu’une tachy- traverse le noeud AV dans une direction rétrograde, on cardie par réentrée due à la présence d’un faisceau accessoire l’appelle couramment tachycardie supraventriculaire par est à l’origine d’une fibrillation auriculaire chez les jeunes réentrée antidromique. Tous les commentaires ci-dessus con- patients qui présentent une fibrillation auriculaire paroxys- cernant les traitements antiarythmiques s’appliquent également tique. On devrait tout d’abord chercher à établir la preuve que dans ce cas. l’arythmie a commencé par un rythme normal qui a dégénéré Le faisceau de conduction accessoire peut lui-même être ensuite, comme c’est souvent le cas, en une fibrillation auricu- bloqué directement en présence de l’une ou l’autre forme d’ary- laire ou, idéalement, chercher à documenter la survenue de la thmie au moyen d’une perfusion intraveineuse d’un agent fibrillation auriculaire. Dans de rares cas, nous avons effectué antiarythmique classique, tel que la quinidine, l’amiodarone ou des études électrophysiologiques de diagnostic chez de jeunes le procaïnamide intraveineux. patients souffrant de fibrillation auriculaire paroxystique chez Le troisième type d’arythmie présenté dans les cas de qui l’on soupçonnait ce phénomène. syndrome WPW peut être la fibrillation auriculaire. Lorsque la conduction est effectuée par le faisceau, de l’oreillette au ventricule, (c’est-à-dire en présence d’une onde delta en période de rythme sinusal), une tachycardie irrégulière se manifeste avec des battements à QRS large et l’on observe également occasionnellement un rapprochement soudain des battements lorsque la période réfractaire des faisceaux de conduction survient à un moment où le noeud AV peut laisser passer un Localisation du faisceau accessoire Lorsque la présence d’un faisceau est évidente, une onde delta est presque toujours présente. Dans ces cas, il est utile d’essayer de localiser le faisceau par une analyse non effractive de l’ECG à 12 dérivations. Cette méthode est utile lorsque l’on désire établir une stratégie en ce qui concerne le traitement ablatif (voir le tableau). influx. Dans ce cas, la fréquence du ventricule préexité TABLEAU 1 (complexe QRS large) est une mesure indirecte des propriétés Tracés courants de l’onde delta dans le syndrome WPW réfractaires du faisceau accessoire. Dans ce type d’arythmie, les agents qui bloquent la conduction AV peuvent potentiellement augmenter la fréquence ventriculaire et l’on devrait éviter de les prescrire. Cela est vrai particulièrement des agents qui raccourcissent la période réfractaire de l’oreillette, comme la digoxine et l’adénosine intraveineuses. Conduction cachée Chez environ 50 % des patients atteints du syndrome WPW, le tracé ECG ne montre pas d’onde delta. Ce phénomène est appelé la conduction cachée, c’est-à-dire que le faisceau accessoire ne peut conduire l’influx que du ventricule à l’oreillette. Dans ce cas, l’utilisation de méthodes non effractives ne permet pas de confirmer le syndrome WPW, Tracé Implication Onde delta positive dans les dérivations II, III, AVF et onde Q dans les dérivations V1, V2, V3 Paroi libre du ventricule droit, ablation par approche veineuse, anomalie d’Ebstein à exclure Onde delta négative, c.-à-d. onde Q dans les dérivations I, AVL et onde delta positive dans les dérivations V1-V6 Paroi libre du ventricule gauche; accès au côté droit pour l’ablation par l’aorte rétrograde ou par voie transeptale Onde Q dans les dérivations II, III, AVF (c.-à-d.onde delta négative), onde Q dans la dérivation V1, onde delta positive dans la dérivation V3 et onde delta positive ou onde delta négative (Q) dans la dérivation V2 Ablation postéroseptale;75% accessible par le côté droit mais seulement de déduire sa présence, et il faudra avoir recours à des méthodes effractives pour établir un diagnostic Choix thérapeutiques certain. La suggestion selon laquelle la tachycardie est due à la Il n’existe pas de consensus sur le traitement à long terme présence d’un faisceau accessoire à conduction cachée est optimal à administrer aux patients atteints du syndrome WPW. fondée sur la présence de symptômes cliniques survenant et Tous les agents antiarythmiques jouent un rôle dans la préven- CARDIOLOGIE Conférences Scientifiques tion de la récidive de la tachycardie. Étant donné qu’en centres spécialisés, l’approche chirurgicale en général pour général, ces patients ne présentent pas de maladie car- éliminer un faisceau accessoire ne présente désormais qu’un diaque structurelle, les antiarythmiques de classe 1C sont intérêt historique. La préférence va maintenant à l’ablation particulièrement efficaces16,18. Les agents de classe 1A par cathéter et radiofréquence. Le taux global de succès étaient autrefois les agents de choix, mais ils peuvent être signalé se situe entre 83 et 99 %20, celui-ci dépendant de moins puissants que les agents de classe 1C. L’amiodarone l’expertise du technicien. La plupart des laboratoires expéri- est également extrêmement efficace grâce à ses effets élec- mentés peuvent s’attendre à un taux de succès de 90%, à un trophysiologiques multiples. Le sotalol16 est lui aussi taux de récidive de 5,5 à 10% et à un taux de complications extrêmement efficace et a en outre un effet ß-bloquant con- importantes de 1,8 à 4 %20. Chez les patients présentant un comitant en cas de récidive de la tachycardie. La question faisceau accessoire gauche, les complications que l’on doit fondamentale est de déterminer dès le départ si le traite- mentionner sont le risque d’embolie artérielle ou de tam- ment médicamenteux devra être utilisé comme préparation ponnade (principalement associé à une approche trans- à une intervention ablative élective ou comme traitement à septale). D’autres complications peuvent inclure l’hémor- long terme. L’approche intermédiaire qui consiste en l’ad- ragie, le pseudo-anévrysme, la thrombose artérielle, ministration d’un traitement médicamenteux de façon inter- l’embolie, la formation d’une fistule, le pneumo-thorax, l’in- mittente lors des manifestations tachycardiques unique- farctus du myocarde et le bloc AV (dans les voies de la ment est valable théoriquement, mais son efficacité n’a pas cloison). Le risque de décès est probablement excessive- été vérifiée dans des études à grande échelle. ment bas, soit de l’ordre de 0,1 %16. Dans l’ensemble, le taux de succès et de complications dépend principalement de Thérapie ablative Le traitement médicamenteux est extrêmement efficace pour traiter la tachycardie, mais il est associé au risque d’effets indésirables potentiels entraînés par les divers agents, au fardeau que constitue un traitement médicamenteux à long terme, en particulier chez les sujets jeunes autrement en bonne santé, à un coût élevé et parfois à des restrictions imposées aux individus, en particulier ceux qui exercent des professions à haut risque. En outre, il existe une dimension psychologique pour les patients que l’on néglige souvent. Ceux-ci peuvent craindre de s’absenter pendant une longue durée à l’étranger ou peuvent être incapacités davantage par crainte d’une récidive que par les séquelles physiologiques d’une récidive. Il est évident que tous les patients atteints du syndrome WPW doivent savoir qu’il existe des techniques d’ablation par cathéter qui sont très efficaces. En ce qui nous concerne, nous recommandons l’ablation aux patients qui doivent envisager la nécessité d’un traitement médicamenteux suppressif autre que par l’emplacement du faisceau accessoire et de l’expertise du technicien. Nous indiquons en général un risque de 1 à 2% de morbidité associée à l’intervention et un très faible risque, jamais noté, de mortalité et de crise cardiaque associées à l’intervention. L’effet bénéfique de l’ablation par cathéter sur la qualité de vie liée à la santé perçue par le patient a été mesuré21. Nous avons constaté que les valeurs attribuées à la qualité de vie liée à la santé d’après des échelles génériques par des patients atteints de tachycardie supraventriculaire sont significativement élevées et correspondent au degré de détérioration de la qualité de vie observé chez les patients ayant souffert d’un infarctus du myocarde. Six mois suivant l’ablation, la qualité de vie perçue augmente au même niveau que celui observé parmi la population normale21. Il est important pour les patients devant subir une thérapie ablative de savoir que l’objectif de la thérapie ablative est de détruire les faisceaux accessoires et non de supprimer toutes les extrasystoles qui ont engendré la tachyarythmie. de simples agents comme la digoxine. En outre, on devrait envisager l’ablation chez les femmes en âge de procréer ou chez tout patient qui a été admis au moins une fois à l’urgence en raison d’une crise de tachycardie. La première ablation chirurgicale d’un faisceau accessoire qui s’est soldée par un succès a été réalisée en 196819. Cependant, malgré les résultats positifs obtenus dans les CARDIOLOGIE Conférences Scientifiques Conclusions 18. Pieterson AH, Andersen ED, Sandow E. Atrial fibrillation in the Wolff-Parkinson-White syndrome. Am J Cardiol, 1992; L’onde delta chez les patients asymptomatiques est asso70:38A-43A. ciée à un risque de mort cardiaque subite extrêmement faible, 19. Auricchio A, Klein H, Trappe HJ et coll. Lack of prognostic value of syncope in patients with Woff-Parkinson-White syndrome. J Am Coll Cardiol, 1991;17:152-158. soulevées dans le syndrome WPW sont principalement liées au fardeau entraîné par les symptômes et à la qualité de vie. 10. Leitch J, Klein G, Yee R, Murdock C, Teo WS. Neurally mediated syncope and atrial fibrillation. N Engl J Med, 1991; Pour le sujet asymptomatique, le bénéfice de l’intervention 324(7):495-496. mais non nul. Cependant, les questions thérapeutiques devra être évalué de concert avec le patient informé à la 11. Fananapazir L, Packer DL, German LD et coll. Procainamide lumière des risques. Il n’existe pas de méthode appropriée pour établir un pronostic hormis les interventions effractives visant infusion test: inability to identify patients with WolffParkinson-White syndrome who are potentially at risk of sudden death. Circulation, 1988;77:1291-1296. à déterminer l’intervalle RR le plus court lors de la fibrillation 12. Timmermans C, Smeets J, Rodriguez LM et coll. Aborted sudden death in the Wolff-Parkinson-White syndrome. Am J Cardiol, 1995;76:492-494. par l’évaluation des sujets qui présentent une onde delta sont supérieurs au faible avantage potentiel pouvant en découler. 13. Josephson ME. Preexcitation syndromes. Clinical Cardiac Electrophysiology. Philadelphia: Lea & Febiger, 1993;311-416. auriculaire induite. On ignore encore si les risques entraînés Pour les patients symptomatiques, l’ablation se justifie de 14. DiMarco JP, Miles W, Akhtar M et coll. Adenosine for paroxysmal supraventricular tachycardia: dose ranging and comparison with verapamil: assessment in placebotaux de complications et la mise en pratique de cette intercontrolled, multicenter trials. Ann Intern Med , 1990;113:104vention s’améliorent. Le patient symptomatique retirera en 110. (Erratum, Ann Intern Med, 1990;113:996). plus en plus à mesure que la technique, le taux de succès, le général un bénéfice de cette intervention, le rapport risquebénéfice étant raisonnable et le traitement visant à l’amélioration de la qualité de vie. 15. Garratt C, Antoniou A, Ward D, Camm AJ. Misuse of verapamil in pre-excited atrial fibrillation. Lancet, 1989; I:367-369. 16. Gantz LI, Friedman PL. Supraventricular tachycardia. N Engl J Med, 1995;332:162-173. Références 11. Wolff L, Parkinson J, White PD. Bundle-branch block with short P-R interval in healthy young people prone to paroxysmal tachycardia. Am Heart J. 1930;5:685-704. 12. Kimball JL, Bruch G. 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Tachycardias in Wolff-ParkinsonWhite syndrome including atrioventricular reciprocating tachycardia, atrial flutter and atrial fibrillation. Dans: Podrid PJ, Kowey PR. Cardiac Arrythmias. Baltimore: Williams & Wilkins, 1995;847-874. 19. Cobb FR, Blumenschein SD, Sealy WC et coll. Successful surgical interruption of the bundle of Kent in a patient with Wolff-Parkinson-White syndrome. Circulation 1968;38: 1018-1029. 20. Thakur RK, Klein GJ, Yee RY, Guiraudon GM. Complications of radiofrequency ablation: a review. Canadian J Cardiol, 1994;10:835-839. 21. Davies E, Irvine J, Ham M, Dorian P, Newman D. A prospective evaluation of catheter ablation for cardiac arrythmias on quality of life. Canadian J Cardiol, 1995;11:84E. 17. Berkman LN, Lamb LE. The Wolff-Parkinson-White electrocardiogram: A follow-up study of five to twenty-eight years. N Engl J Med, 1968;278:492-494. CARDIOLOGIE Conférences Scientifiques Conférences scientifiques à venir Résumé d’études présentant un intérêt particulier 24 au 26 octobre 1996 Nouvelles techniques et nouveaux concepts en cardiologie Washington, DC, É.-U. (American College of Cardiology) Tél. : 301-897-5400 Les faisceaux accessoires auriculo-ventriculaires et l’ablation de la conduction antérograde et rétrograde en différents sites 27 au 31 octobre 1996 XVIIIe congrès mondial sur les maladies thoraciques/62e réunion scientifique annuelle de l’American College of Chest Physicians San Francisco, Californie, É.-U, (American College of Chest Physicians) Tél. : 708-498-1400 29 octobre au 2 novembre 1996 Réunion annuelle de la Société canadienne de cardiologie – 1996 Montréal (Québec) (Société canadienne de cardiologie) Tél. : 604-681-5226 31 octobre au 1er novembre 1996 Second symposium triennal sur la valve cardiaque de Brigham Boston, Massachusetts, É.-U. (Harvard Medical School) Tél. : 617-432-1525 10 au 13 novembre 1996 69e session scientifique de l’American Heart Association New Orleans, Louisiane, É.-U. (American Heart Association) Tél. : 214-706-1511 13 au 15 décembre 1996 29e symposium annuel de New York sur les maladies cardiovasculaires New York, New York, É.-U. (Amercian College of Cardiology) Tél. : 301-897-2695 27 au 29 janvier 1997 33e réunion annuelle de la Society of Thoracic Surgeons San Diego, Californie, É.-U. (Society of Thoracic Surgeons) Tél. : 312-644-6610 SHIH-ANN CHEN, M.D., CHERN-EN CHIANG, M.D., CHING-TAI TAI, M.D., SHIH-HUANG LEE, M.D., ZU-CHI WEN, M.D., MAU-SONG CHANG, M.D. N ATIONAL YANG-MING UNIVERSITY, SCHOOL OF MEDICINE ET LE VETERANS GENERAL HOSPITAL – TA I WAN, RÉPUBLIQUE DE CHINE. L’ablation par cathéter peut éliminer la conduction antérograde et rétrograde dans les faisceaux accessoires situés dans des sites adjacents, mais anatomiquement séparés. Cependant, nous ne connaissons pas les mécanismes expliquant cette dissociation, les caractéristiques électrophysiologiques ni l’anatomie de ces voies. L’objectif de cette étude était d’examiner les caractéristiques électrophysiologiques et anatomiques des faisceaux accessoires dans lesquels la conduction antérograde et rétrograde a été éliminée avec succès par ablation au moyen de la radiofréquence en différents sites. Trente-huit (10,9%) patients (19 hommes et 19 femmes, moyenne 37±15 ans) présentant des sites d’ablation séparés pour les faisceaux de conduction antérograde et rétrograde faisaient partie du groupe 1 et les autres 310 patients (215 hommes et 95 femmes, moyenne 47±10 ans) faisaient partie du groupe 2. Résultats: Chez les patients présentant des faisceaux dans la paroi libre du ventricule droit, la prévalence de sites d’ablation séparés était la plus élevée (18,6%). La distance anatomique entre les directions antérograde et rétrograde (13±4 mm c. 8±4 mm, p < 0,01) et la fréquence des troubles de la conduction dans une direction après l’élimination avec succès de la conduction dans l’autre direction (15% c. 78%, p < 0,05) différaient de façon significative entre les faisceaux de la paroi libre du ventricule gauche et du ventricule droit. Une valeur limite < 100 msec pour ∆ VA 1:1 et ∆ APERP des faisceaux de la paroi libre du ventricule gauche permettait de prédire le succès de l’ablation au même site avec une valeur prédictive positive élevée (94,0% et 94,1%, respectivement). Cependant, la relation anatomique postérieure/ antérieure des faisceaux accessoires antérograde/rétrograde était semblable, quel que soit le site du faisceau accessoire. Conclusions: Cette étude démontre qu’il était possible d’effectuer une dissociation anatomique et fonctionnelle du faisceau accessoire en un élément antégrade et rétrograde et que l’on a pu faire l’ablation sélectivement de chaque élément. Tiré de PACE, 1996; 19:674. Faisceaux accessoires multiples et multifibres dans la direction rétrograde : mécanisme potentiel de la fibrillation auriculaire dans le syndrome Wolff-Parkinson-White YOSHITO IESAKA, M.D., ATSUSHI TAKAHASHI, M.D., MASAHIKO GOYA, M.D., TEIICHI YAMANE, M.D., SHIGEYUKI KOJIMA, M.D., YOHKOH SOEJIMA, M.D., K A Z U TAKA AONUMA, M.D., AKIHIKO NOGAMI, M.D., MASAKAZU GOTO, M.D., TAKESHI TIKUNAGA, M.D., HIROSHI AMEMIYA, M.D., HIDEOMI FUJIWARA, M.D., MICHIAKI HIROE, M.D., MASAYASU HIRAOKA, M.D., TSUCHIURA KYODO HOSPITAL, IBARAKI, JAPON Dans le syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW), il a été démontré que l’ablation des faisceaux accessoires (VA) peut réduire l’incidence de la fibrillation auriculaire (FA), bien qu’il n’existe aucune différence identifiable dans la vulnérabilité des oreillettes. Nous avons vérifié l’hypothèse selon laquelle l’existence d’une conduction ventriculo-auriculaire (VA) dans les faisceaux accessoires AV multiples ou multifibres dans la direction rétrograde pouvait entraîner une fibrillation auriculaire dans le syndrome WPW. Selon la réponse à l’ablation par cathéter et radiofréquence, les faisceaux accessoires ont été classés en simples (S), multiples (MP) et multifibres (MF) chez 250 sujets atteints du syndrome WPW (A: 107, B: 61, caché : 82). Un faisceau multifibre a été défini comme un faisceau accessoire nécessitant plusieurs applications de radiofréquence aux sites supra- et infravalvulaires situés à ≥1 cm l’un de l’a utre, le long de l’anneau fibreux AV associés à des modifications séquentielles dans la préexitation et (ou) dans le schéma d’activation rétrograde. Un faisceau accessoire multiple a été défini selon les critères classiques. Résultats: Des faisceaux accessoires simples, multiples et multifibres ont été identifiés chez 221, 16 et 13 sujets atteints du syndrome WPW, respectivement. Les incidences de fibrillation auriculaire clinique (C) et induite (I) durant l’E.E.S. ventriculaire ou durant la tachycardie par réentrée AV (TRAV) étaient significativement plus élevées dans les faisceaux accessoires multiples que dans les faisceaux accessoires simples, malgré l’incidence comparable de tachycardie par réentrée AV entre les deux groupes, tel qu’indiqué ci-dessous (* < 0,001). TRAV C et I FA C FA I VA M (29) 25 (86 %) 18 (62 %) 12 (31 %)* VA S (221) 206 (93 %) 51 (23 %) 32 (14 %)* Conclusion : On suggère que l’existence d’une conduction rétrograde dans les faisceaux accessoires multiple ou multifibre dans la direction rétrograde peut constituer un mécanisme potentiel responsable de la FA dans le syndrome WPW. La version française a été revisée par le Dr George Honos, Montréal. Tiré de PACE, 1996;19:570. ©1996 Division de cardiologie, St. Michael’s Hospital, Université de Toronto, seule responsable du contenu de cette publication. Édition: Snell Communication Médicale Inc. avec la collaboration de la Division de cardiologie, St. Michael’s Hospital, Université de Toronto. Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Tout recours à un traitement thérapeutique décrit ou mentionné dans doit être conforme aux renseignements d’ordonnance au Canada. Snell Communication Médicale Inc. se consacre à l’avancement de l’éducation médicale continue de niveau supérieur. 120-31F