Dix mois pour inventer une voiture - Ecole Nationale d`Ingénieurs de
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Dix mois pour inventer une voiture - Ecole Nationale d`Ingénieurs de
Région Lundi 16 Avril 2012 REPÈRES Laxou : un corps dans la forêt Une jeune femme de 26 ans n’avait plus donné de nouvelles à sa famille depuis plusieurs jours. Son corps a été retrouvé samedi matin, en forêt de Laxou. La découverte a été faite par des proches. La jeune femme était hospitalisée au centre psychothérapique de Laxou-Nancy (CPN). Il y a une dizaine de jours, elle avait bénéficié d’une permission de sortie. Mais sa famille n’avait pas eu de contacts avec elle. Inquiets, la semaine dernière, ses proches sont allés signaler sa disparition inquiétante aurpès des services de police. Ils ont également entrepris des recherches. Le corps de la jeune femme n’était pas très éloigné du CPN. Un geste désespéré pourrait être à l’origine du décès. Une enquête a été ouverte. L’autopsie de la dépouille pourrait être pratiquée aujourd’hui. La grotte NotreDame profanée Dans la nuit de samedi à dimanche, la grotte d’Algrange, lieu de culte dédié à Notre-Dame de Lourdes et le calvaire attenant, ont été profanés. Les bénévoles de l’Amicale de la grotte ont découvert plusieurs croix gammées, rose et blanches, peintes sur l’autel et le Christ du calvaire recouvert de peinture rose, de la taille jusqu’au pied. Une enquête est ouverte par le commissariat de Thionville pour des dégradations aggravées sur un lieu de culte et des inscriptions à caractère antisémite. Chambéry : le 4x4 volé dans le Doubs L’enquête sur la mort du policier de la BAC de Chambéry, âgé de 32 ans, renversé et tué par des cambrioleurs en fuite, mercredi, avance. Le véhicule utilisé par les malfrats, un Porsche Cayenne, a été retrouvé incendié. Le 4X4 aurait été volé à Seloncourt, dans le pays de Montbéliard. ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Dix jeunes élèves ingénieurs vivent en immersion dans les ateliers de leur école, à Metz. Ils disposaient de dix mois pour inventer, convenir et fabriquer une voiture. Chantier en cours. I ls l’ont baptisée la caisse des retardataires. Le principe est simple : cinquante centimes par heure de retard. Cela devrait suffire, au bout du compte, pour financer un repas en commun. Les dix élèves ingénieurs, en cinquième année à l’Enim (École nationale d’ingénieur de Metz) ont insufflé un peu d’autodiscipline dans un groupe qui n’en manque pourtant pas. Il faut en effet être studieux pour construire une voiture de A à Z en dix mois. « Fearless », bolide en devenir, n’est encore qu’un châssis doté d’un moteur un peu perdu dans l’immense atelier au rez-de-chaussée de l’école d’ingénieurs de Metz, bâtiment partiellement déserté en cette période de vacances scolaires. Ces dernières ne concernent en rien les dix étudiants en fin de cycle, option spor t mécanique, entrés depuis septembre dans une période stakhanoviste de leurs jeunes existences. « Tous les jours, six jours sur sept, de 8h à 20h mais le plus souvent 22h », précise Xavier, teammanager, impliqué et concentré. Le chantier en cours est à mille lieux de la plaisanterie étudiante. Julien, Mathieu, Xavier, Raphaël, Pierre et les autres concourent au très sérieux « Formula Student », qui rassemble en juillet à Silverstone en Angleterre, puis à Hockenheim en Allemagne, plus d’une centaine d’écoles d ’ i n gé n i e u r s ve n u e s d u monde entier. « C’est un concours d’ingénieurs, qui consiste à créer une voiture et à prévoir le marketing et la production en série », précise Julien. Le jury où siègent des ingénieurs d’écurie de Formule 1 examinera à la loupe les RELIGION première en lorraine Pour le respect des Pâques arméniennes À l’heure d’accueillir 300 fidèles arméniens, la petite église de Mey, près de Metz, paraissait bien petite, hier. Du secteur, mais aussi de Nancy et de Strasbourg, tous y sont venus pour assister à la première célébration pascale de l’église apostolique arménienne jamais organisée en Lorraine. Pour marquer l’événement, Vatché Ayrapetyan, évêque de la paroisse de l’église apostolique arménienne de France, à Strasbourg, a fait le déplacement. Avec l’espoir que cette journée « historique » soit le début de la création d’une nouvelle paroisse. « Il n’en existe qu’une quinzaine en France. Mey pourrait devenir la nouvelle église des Arméniens de Metz et des environs ». C’est en tout cas le souhait partagé par une communauté qui, en Lorraine, représenterait quelque 3 000 personnes. Hier, dans le respect des rites arméniens, une première étape a été franchie. Et cela grâce à la volonté du curé de la communauté de paroisses et des membres de l’Ucij (Uni (e) s contre l’immigration jetable). Depuis janvier, la monoplace, qui pèsera moins de 200 kg, prend forme dans les locaux de l’École nationale d’ingénieurs de Metz. Photo Pascal BROCARD dossiers avec une attention toute particulière sur la voiture et son comportement sur les circuits d’essai, où des pointes seront possibles à plus de 100 km/h. 10 000 € à trouver L’Enim compte déjà deux participations au « Formula Student ». Les prototypes sont d’ailleurs exposés, prêts à redémarrer, dans les ateliers de l’école. Les classements étaient honorables, mais cette fois, l’équipe s’est étoffée, et les ambitions, consolidées par le retour d’expérience, se sont affirmées. « Faire mieux que les années précédentes et être la première école française », martèle Xavier et ainsi supplanter l’équipe de l’Isat (Institut supérieur de l’automobile et des transports) à Nevers. La particularité d’une conversation entre ingénieurs qui échangent sur un sujet qu’ils sarrebourg Le pédopsychiatre sarrebourgeois Alain Bouvarel ne considère pas l’enfant autiste comme un handicapé mais un sujet en devenir, capable de se socialiser. N D’énormes progrès ont été réalisés sur la connaissance de cette pathologie polyfactorielle. « Il n’existe pas une cause précise. La génétique est 5 metz Autisme : l’indispensable trio soignants-parents-école Où est le chef d’orchestre ? TTE Dix mois pour inventer une voiture SANTÉ e joue pas avec cet enfant-là, il est fou ! » Le regard des autres est difficile à encaisser pour les parents d’un jeune autiste. Ce couple de la région de Sarrebourg s’est inquiété très tôt du retard de langage de son fils Nathan (*). Après un suivi en centre médico-psychologique, une psychothérapie est engagée et le garçon multiplie les progrès. En retrait à l’école, il accepte un jour de donner la main à ses camarades. En classe de CM1, Nathan se révèle être un élève très logique, inspirant la tolérance à son institutrice. Cet enfant, encadré par des soignants jusqu’au baccalauréat, est le cas typique, et rêvé des pédopsychiatres, d’un autiste intégré socialement. « Si on voit de plus en plus d’autistes dans la vie sociale, c’est grâce à la prise en charge précoce, avant trois ans. Cela change la trajectoire, le devenir de vie d’un autiste. Et on verra de moins en moins de malades très déficients », martèle Alain Bouvarel, pédopsychiatre comptant trente-cinq ans d’expérience auprès des autistes. Pour les familles, des signes précoces doivent alerter : la non-communication, le retrait, des gestes particuliers, le regard qui n’accroche pas, la perte du langage. « L’autisme est une structure de personnalité, une façon différente d’être au monde, impliquant des difficultés relationnelles », définit le docteur Bouvarel. 1 Au centre médico-psychologique Roger-Misès de Sarrebourg, l’équipe soignante mène un projet thérapeutique et éducatif en faveur de l’enfant autiste, associant les parents et l’école. Photo Laurent MAMI un des facteurs mais ne suffit pas pour faire l’autisme », affirme le spécialiste. Une zone du cerveau est le chef d’orchestre des sensorialités : la vue, l’ouïe, la parole. Chez l’autiste, le chef d’orchestre est absent. Il ne peut donc pas activer les sens en même temps. « Ces découvertes datent de moins de dix ans. Cela permet de changer les approches », poursuit Alain Bouvarel. Formé à l’école des maîtres à penser de la pédopsychiatrie française, dont le professeur Roger Misès, le docteur Bouvarel défend depuis toujours une approche multidimensionnelle, globale et pluridisciplinaire de l’autiste. « L’autiste n’est pas un handicapé qu’il faut rééduquer. Nous sommes là pour l’aider à devenir un sujet et à rentrer dans la société. » La règle d’or du pédopsychiatre s’appuie sur la collaboration entre les soignants, les parents et l’école dans le cadre d’un projet thérapeutique et éducatif. « C’est ainsi que nous aiderons l’enfant à surmonter ses angoisses, à développer une aptitude à se socialiser, à communiquer de manière autonome, en l’accompagnant le plus loin possible. » Différents supports de communication sont utilisés : les ateliers créatifs, le cheval, les jeux aquatiques. « Il n’y a pas un traitement type pour les autistes mais un habit sur mesure pour chacun. » 2012, année mondiale de l’autisme, est l’occasion pour le pédopsychiatre sarrebourgeois de pousser un coup de gueule. Il déplore le manque de structures d’accueil et de soins pour les adolescents et adultes autistes. Manuela MARSAC. * Le prénom a été modifié. maîtrisent et qu’ils partagent jour après jour est d’être insondable. Les voix sont posées, les mots pesés et les yeux cernés. Car la fatigue se fait sentir. Le premier semestre a été consacré à la conception, qui a abouti à une voiture précisément modélisée en 3D. Depuis janvier, la monoplace, qui pèsera moins de 200 kg, prend forme. « Nous usinons presque toutes les pièces que nous avons conçues », insiste Pierre devant l’un des tours installés dans l’atelier. « Fearless » est financé pour partie par l’école, qui verse 30 000 €. Reste 10 000 € à trouver auprès de sponsors, qui auront leur nom sur la carrosserie noire et rouge de la voiture. Celle-ci devrait effectuer ses premiers essais au début du mois de juin. Renseignements : [email protected] Tél. : 06 42 16 56 36. Fêter Pâques ensemble : le vœu des Arméniens de Lorraine a été exaucé, hier matin, à Mey, près de Metz. Photo Marc WIRTZ