Soigne bien ta vigne, tu n`auras pas besoin d`envier celle du voisin

Août
Ils vivent dans le verger
Le geai des chênes
ou Garrulus glandarius
U
d’alarme très sonore dans le bois
voisin fait s’enfuir tous les passereaux
du verger. Quel est celui qui panique de la
sorte ? D’un vol rapide, cet individu traverse
le feuillage, ne laissant apparaître qu’une
tache bien blanche au-dessus de sa queue
noire. Son vol est « haché », par à-coups.
Il se pose près du noyer, il a réussi à garder
pour lui tous ces fruits tombés au sol.
n cri
Photo Henri Fourey
C’est le geai, dit des chênes, mais son
penchant pour les glands ne l’empêche
pas d’apprécier les noix et les noisettes.
Il emportera son larcin pour le déposer
dans une fourche d’arbre, ou dans l’une
de ses cachettes lui servant de réserve.
Photo Henri Fourey
Observé de près, son plumage est
« chamarré » de gris perle, de noir au
bout des ailes et sur la queue mais surtout
avec une tache blanche, bien visible
en vol sur son croupion et de superbes
plumes bleues striées de noir sur l’avant
de ses ailes. Une moustache noire vient
habiller le portrait de cet oiseau si
malin. L’œil est bien vif, particulièrement
observateur du moindre mouvement.
Il est très curieux de tout son environnement, surveille les lieux et les autres oiseaux lui font
confiance pour ce qui est de leur sécurité. Cependant, au moment de l’élevage de ses jeunes,
il pillera les œufs dans des nids de passereaux, voire, plus rarement, les jeunes « nonvolants » de nos mésanges. Mais la plus grande partie de son alimentation consistera en
glands et en fruits. Il y a quelques années, l’un de ces individus me déchiquetait de belles
petites pommes rouges de tout un arbre, mais uniquement de celui-là heureusement.
On aime son caractère effronté, son audace, sa sagacité pour ouvrir le distributeur
de noisettes destiné à l’écureuil familier. Il fait partie de la vie du verger.
Henri Fourey
Soigne bien ta vigne, tu n’auras pas besoin d’envier celle du voisin
(proverbe grec)
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