Saydatouna Rahma, la dévote endurante

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Saydatouna Rahma, la dévote endurante
Saydatouna Rahma, la dévote endurante
"Je te recommande de pratiquer la patience et de persévérer dans la Crainte de ton Seigneur, en public et en privé ; ainsi obtiendras-­‐tu le Pardon de DIEU".
Cheikh Ahmadou Bamba, Jawaabu Penda Diop .
L’endurance eut elle été mieux incarnée par ce couple, digne croyant ?
S’il ya une qualité qui est communément reconnue au prophète Job, « Ayyoub » (Anleyhi-­‐s-­‐
salaam), c’est bien sa patience. Cependant si cet honneur devait revenir à une femme, nulle ne serait mieux placée que Saydatouna Rahma, sa fidèle épouse.
Job a subi des épreuves si pénibles et durant de si longues années, qu'il demeure à nos jours un modèle et un symbole d'endurance, de patience et de résignation.
Le prophète Job Anleyhi-­‐s-­‐salaam avait pour femme Rahma, fille d’Éphraïm, il possédait une grande fortune. Il avait un statut très important aux yeux de son peuple, était connu pour son bon caractère, sa générosité, sa patience. Il avait des enfants (7 garçons et 3 filles), des troupeaux (moutons et bovins) tellement important qu'il faisait travailler une bonne partie de son peuple à son service. Et cela ne l’empêchait pas d’être dévoué à son Seigneur et lui était reconnaissant de tous Les biens dont il le comblait.
Satan (qu'il soit maudit) était jaloux et rageux de voir que tous les bienfaits dont DIEU le comblait et son statut élevé auprès de son peuple ne lui à pas fait oublier l'AMOUR de SON SEIGNEUR et sa totale soumission à son Egard. Alors il s’adressa à DIEU en ces termes :
• Je viens de parcourir la terre, j'ai vu un homme très heureux et très riche, parce que Tu le protèges. Mais enlève-­‐lui ta protection et on verra s'il ne te maudit pas ? DIEU lui répondit • Voici prends tout ce qui lui appartient, seulement épargne sa vie
Alors ALLAH l’éprouva en faisant disparaître sa fortune, et il devint pauvre.
Et les malheurs se succédèrent : les sabéens, (hommes de Saba) enlevèrent les bœufs et les ânesses, au même moment on lui annonça que la foudre avait détruit les bergeries et que des bandes de chaldéens (Irakiens) avaient enlevé ses chameaux en tuant ses serviteurs. Et pour couronner le tableau on lui annonça qu'un cyclone avait détruit sa maison et tué tous ses enfants...
Puis Satan frappa Job d'ulcères malins qui le couvrirent de la tête aux pieds, le pauvre Job s'assit sur la cendre pour se gratter avec un tesson. En dépit de sa pauvreté, Job se montra reconnaissant, ensuite ALLAH éprouva Job dans son corps. Tous les endroits où Job se grattait devenaient des ulcères, et il s’y formait des trous. Des sérosités commencèrent à couler, et tout le corps de Job, depuis la tête jusqu’aux pieds se couvrit de vers, de sorte qu’il n’y avait rien de sain en lui, excepté la tête, la langue, les yeux et le cœur. Tous les gens qui étaient avec Job le quittèrent, et il ne resta personne avec lui, sauf Rahma, sa femme. Celle-­‐ci dépensa pour Job tout ce qu’elle possédait, jusqu’à ce qu’il ne lui restât plus rien. Or Job, paix soit sur lui, vécut dans cette affliction pendant sept ans. Chaque jour ses tourments augmentaient ; mais sa patience augmentait encore davantage : tellement que les anges du ciel étaient surpris et émerveillés de sa conduite. Satan aussi en fut étonné, et il ne savait quelle ruse employer contre Job, excepté d'éloigner de lui sa femme, afin qu'elle ne le soignât plus et qu'il restât seul. Satan pensait que peut-­‐
être, dans ce malheur, Job crierait avec emportement et perdrait patience. Un jour Rahma portait de la nourriture à Job ; Satan se présenta devant elle sous la forme d'un vieillard, et lui dit : O Rahma, n'es-­‐tu pas la fille d'Éphraïm, fils de Joseph ? Elle répondit : Oui. Satan ajouta : Quel est l'état dans lequel je te vois ! Elle répondit : Mon époux Job est tombé dans le malheur, et je le sers. Satan dit : Ne le sers point ; car lorsque tu placeras ta main sur son corps, son malheur s'attachera à toi. La femme de Job répondit : Je n'ai pas le moyen de faire autrement, car il est mon époux et il a de grands droits sur moi ; et comme j'ai été avec lui dans le bonheur, je dois aussi rester avec lui dans l'affliction. Satan se retira ayant perdu l'espoir de séduire Rahma, et celle-­‐ci alla vers Job et lui dit : Sur la route, un vieillard s'est présenté devant moi, et m'a dit telle et telle chose. Job lui répondit : O femme, celui que tu as vu est Satan, et il a voulu te séparer de moi. Vois à ne lui rien dire dorénavant, lorsqu'il se présentera devant toi pour te parler. Quelque temps s'étant passé, Satan se présenta de nouveau devant Rahma sous la forme d'un jeune homme, et il lui dit : Quelle femme es-­‐tu, toi qui es si belle ? Or Rahma était petite-­‐fille de Joseph, et elle avait eu part à sa beauté. Elle répondit à Satan : J'ai un époux qui est dans le malheur, et qui depuis longtemps est tombé dans l'infortune. Satan lui dit : O femme, belle comme tu l'es, que peux-­‐tu faire pour un homme dans le malheur ? Va, dis à ton époux qu'il divorce d'avec toi, afin que je t'épouse. Je suis de tel bourg, j'ai de grandes richesses, je te les donnerai toutes et je te traiterai bien. Cette femme lui répondit : Pour moi, je ne vois rien de supérieur au DIEU puissant et incomparable, et à son prophète. Alors Satan se retira ayant perdu l'espoir de séduire Rahma. Celle-­‐ci alla vers Job et lui raconta ce qui s'était passé. Job, paix soit sur lui, dit : Ne t'avais-­‐je pas prévenue que c'est Satan qui te parle ainsi, et qu'il ne fallait pas avoir d'entretien avec lui ? Si tu lui parles encore, je te frapperai. Quelque temps s'étant écoulé, Satan se présenta de nouveau devant Rahma sous la forme d'un ange, et lui dit : Tu es la fille d'un prophète, et moi je suis un ange de DIEU ; je viens du quatrième ciel pour te donner un conseil. Rahma dit : Quel conseil me donnes-­‐tu ? Satan répondit : Ton époux était prophète de DIEU, qui lui avait donné des biens considérables ; mais Job ne rendit pas d'actions de grâces. DIEU fut offensé de cette conduite ; il le maudit, lui reprit ses richesses et ses enfants, l'affligea et effaça son nom d'entre ceux des prophètes : et nous, qui sommes des anges, nous le maudissons. Ne vois-­‐tu pas que l'affliction de Job augmente à chaque instant ? Dans l'autre monde, il aura un supplice éternel ; et moi je suis venu pour te donner un conseil, afin que tu ne le serves pas et que tu le quittes, pour que le DIEU très-­‐haut ne t'envoie pas avec lui en enfer. Lorsque Rahma eut entendu ces paroles, elle fut extrêmement affligée et pleura, en disant : Après tant d'afflictions, le nom de Job sera ôté d'entre ceux des prophètes; et après tant de traverses, il faudra qu'il aille en enfer! Elle se rendit ensuite auprès de Job, et lui raconta ce qui venait de se passer. Job fut affligé en l'entendant parler ainsi, et il lui dit : Ne t'avais-­‐je pas prévenue une fois et deux fois que celui qui te parle ainsi et qui te cause de l'affliction est Satan, et qu'il ne fallait pas avoir d'entretien avec lui.
Plusieurs années se sont passées et Shaytan observait sans pouvoir rien faire contre la patience et la fermeté du Prophète Ayyoub (Anleyhi-­‐s-­‐salaam) dans sa dévotion et ses prières pour ALLAH.
Encore une fois, il décida d'essayer de rompre la patience du Prophète Ayyoub par son épouse. Un jour Shaytan est venu sous forme humaine voir Rahma et lui dit qu'il savait un moyen de guérir son mari de sa terrible maladie. Il lui dit de prendre un mouton et de l'égorger à son nom au lieu du nom d'ALLAH. Il assura que sa viande guérira immédiatement Le Prophète Ayyoub (Anleyhi-­‐s-­‐salaam).Quand elle est revenue et a suggéré ce traitement à son époux, celui ci a tout de suite compris ce qui s'est passé. Il lui dit : "L'ennemi de Mon Seigneur t'a-­‐t-­‐il déviée ? Quel dommage ! Combien d'années avons nous joui du bonheur grâce aux bénédictions d'ALLAH ?
Elle répondit : "Quatre vingt ans"
Il dit : "Et depuis combien de temps sommes-­‐nous dans le malheur ?"
Elle dit:" Sept ans"
Alors le Prophète Ayyoub (Anleyhi-­‐s-­‐salaam) lui dit nerveusement :" Pourquoi ne supporterions nous pas le malheur pour la même période que le bonheur vécu ? Par DIEU, si je me relève de ma maladie, je te flagellerai de 100 coups de fouet pour ta mauvaise suggestion, mais aussi d’avoir encore écouté Satan.
Le Prophète Ayyoub (Anleyhi-­‐s-­‐salaam) s'est tourné vers ALLAH et s'est plaint des efforts répétés de Shaytan pour le dévier de sa croyance.
Le Saint Coran dit : «Et Ayyoub quand il a imploré Son Seigneur "Le mal m'a touché. Mais Toi, Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux." Alors Nous avons entendu sa plainte et l'avons guéri de sa misère ». (21:83-­‐84).
ALLAH a accepté les prières du Prophète Ayyoub (Anleyhi-­‐s-­‐salaam) et l'a guérit de tous ses malheurs.
Le Saint Coran dit : " Frappe (la terre) de ton pied: voici une eau fraîche pour te laver et voici de quoi boire. Et Nous lui rendîmes sa famille et les firmes deux fois plus nombreuses, comme une miséricorde de Notre part et comme un rappel pour les gens doués d'intelligence. "Et prends dans ta main un faisceau de brindilles, puis frappe avec cela. Et ne viole pas ton serment". Oui, Nous l'avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur! Sans cesse il se répentait ". (38:42-­‐44)
Le Prophète Ayyoub (Anleyhi-­‐s-­‐salaam) a frappé la terre de son pied et une source d'eau a jailli. Quand il s'est lavé avec cette eau, sa maladie a disparu et il est redevenu normal. Sa femme Rahma était très inquiète pour lui, mais quand elle est revenue, elle fut étonnée de le voir retrouver sa santé.
Le Prophète Ayyoub était content de revoir son épouse mais après un moment il s'est souvenu de son vœu pour la punir. Mais ALLAH lui a révélé de la frapper doucement de telle manière qu'il puisse honorer son vœu sans pour autant lui faire mal car elle l'avait servi fidèlement durant le temps des difficultés.
ALLAH a restauré au Prophète Ayyoub sa prospérité antérieure. Il a été béni de beaucoup d'enfants et de plus de partisans qu'avant. Il y a une grande leçon à tirer pour nous de la patience proverbiale du Prophète Ayyoub. Il a souffert des difficultés sans amertume et s'est soumis à la volonté d'ALLAH, Qui récompense pleinement ceux qui restent ferme dans la recherche de Son plaisir.
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