VOYONS MAINTENANT LE DOPAGE PLUS EN DÉTAILS! NIVEAU

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VOYONS MAINTENANT LE DOPAGE PLUS EN DÉTAILS! NIVEAU
Harmonisation des connaissances sur les effets secondaires biomédicaux du dopage
VOYONS MAINTENANT LE DOPAGE PLUS EN DÉTAILS!
NIVEAU INTERMÉDIAIRE
DIAPOSITIVE 2 :
L’Agence mondiale antidopage (AMA) définit le Code mondial antidopage comme
suit:
l'une des plus grandes réussites de la lutte contre le dopage dans le sport à ce jour a
été la préparation, l'acceptation et la mise en place d'un ensemble uniforme de
règles antidopage : le Code mondial antidopage (le Code). Le Code constitue le
document de base servant de cadre aux lignes de conduite, règles et règlements
antidopage des organisations sportives et des autorités publiques. Il est
accompagné de cinq Standards internationaux destinés à harmoniser différents
domaines de l'antidopage : le contrôle du dopage, le travail des laboratoires, les
autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT), la Liste des substances
et méthodes interdites. … »
Une description complète et une version intégrale de ce document peuvent être
téléchargées à l’adresse :
http://www.wada-ama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=250.
Photo : structure mondiale de la politique de lutte contre le dopage menée par
l’Agence mondiale antidopage, conformément au Code mondial antidopage.
•
L’AMA et le Code mondial antidopage (« Le Code »)
Î régulateur/organisme de surveillance international et indépendant de la lutte
mondiale contre le dopage dans le sport et son cadre d’application (« Le Code »).
•
CIO (Comité international olympique), CIP (Comité international
paralympique), FI (Fédérations sportives internationales)
Î responsables des contrôles et des sanctions.
•
Gouvernements
Î aide financière, politique, structurelle, etc.
•
CNO (Comités nationaux olympiques), CNP (Comités nationaux paralympiques),
FN (Fédérations sportives nationales)
Î doivent accepter d’appliquer le Code.
•
ONAD (Organisations nationales antidopage), ORAD (Organisations
régionales antidopage)
Î responsables du contrôle des athlètes nationaux en et hors compétition, de la
sanction des violations aux règles antidopage et de l’éducation en matière de
dopage.
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-1-
•
Les athlètes et leur entourage
Î doivent respecter le Code.
•
LAB (Laboratoires)
Î réalisent les tests liés aux contrôles antidopage.
•
TAS (Tribunal arbitral du sport)
Î facilite la résolution des litiges en matière de sport.
DIAPOSITIVE 3 :
Le Code mondial antidopage considère comme des violations des règles
antidopage :
2.1
La présence d’une substance interdite ou de ses métabolites ou de ses
marqueurs dans un échantillon d’un sportif.
2.2
L’usage ou la tentative d’usage d’une substance ou d’une méthode
interdite.
2.3
Le refus ou le fait de se soustraire sans justification valable à un
prélèvement d’échantillons après notification, en conformité avec les règles
antidopage en vigueur, ou encore le fait d’éviter un prélèvement
d’échantillons.
2.4
La violation des exigences de disponibilité des sportifs pour les contrôles
hors compétition, y compris le non-respect par les sportifs de l’obligation de
fournir des renseignements sur leur localisation, ainsi que les contrôles établis
comme manqués sur la base des règles acceptables.
2.5
La falsification ou toute tentative de falsification de tout élément du processus
de prélèvement ou d’analyse des échantillons.
2.6
La possession de substances ou de méthodes interdites…
2.7
Le trafic de substances ou de méthodes interdites.
2.8
L’administration ou la tentative d’administration d’une substance ou d’une
méthode interdite à un sportif, l’assistance, l'incitation, la contribution,
l’instigation, la dissimulation ou toute autre forme de complicité entraînant la
violation d’un règlement antidopage, ou toute autre tentative de violation.
Le Code mondial antidopage 2003 et son contenu original sont disponibles à
l’adresse : http://www.wada-ama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=250.
DIAPOSITIVE 4 :
La Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA) est organisée
comme suit :
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Substances dont l’utilisation interdite en permanence (en et hors compétition)
S1.
Agents anabolisants
S2.
Hormones et substances apparentées
S3.
Bêta-2 agonistes
S4.
Antagonistes et modulateurs hormonaux
S5.
Diurétiques et autres agents masquants
Méthodes dont l’utilisation est interdite en permanence (en et hors
compétition)
M1.
Amélioration du transfert de l’oxygène
M2.
Manipulation physique et chimique
M3.
Dopage génétique
Substances et méthodes dont l’utilisation est interdite en compétition
S6.
Stimulants
S7.
Narcotiques
S8.
Cannabinoïdes
S9.
Glucocorticostéroïdes
Substances dont l’utilisation est interdite dans certains sports
P1.
Alcool (interdit notamment dans le tir à l’arc, le sport automobile,
motocyclisme etc.)
P2. Bêtabloquants (ex. : interdits en bobsleigh, en ski et en snowboard [saut, freestyle saut, halfpipe], en lutte)
Cette liste est mise à jour et publiée chaque année. La Liste des interdictions
actuellement en vigueur peut être téléchargée à l’adresse www.wadaama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=370.
DIAPOSITIVE 5 :
Le respect des règles antidopage est vérifié au moyen de procédures de contrôle
appliquées à tous les sportifs appartenant à groupes cibles spéciaux. Les
fédérations sportives internationales doivent constituer un groupe cible de
sportifs soumis à des contrôles pour leurs sportifs de niveau international,
tandis que les organisations nationales antidopage doivent créer un groupe cible
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de sportifs soumis à des contrôles pour leurs sportifs nationaux. La procédure
de contrôle est ce que l’on appelle une procédure de « contrôle ciblé », ce qui signifie
que les sportifs ne sont pas choisis au hasard. En outre, il existe des contrôles en
compétition (recherche de substances et de méthodes interdites lors des
compétitions) et des contrôles hors compétition (recherche de substances et de
méthodes interdites en dehors des compétitions).
La procédure de contrôle comporte deux parties. La première est le contrôle avec
préavis et le second est le contrôle inopiné, qui doit être privilégié. Si un contrôle
est annoncé, il doit avoir lieu au plus tard dans les six heures suivant la notification.
En cas de contrôle inopiné, moins d’une heure doit s’écouler entre le contrôle et
l’annonce du contrôle. Les sportifs doivent être sous surveillance constante pendant
toute la durée de cette heure.
Le Code mondial antidopage 2003 et sa section relative à la procédure de contrôle
sont disponibles à l’adresse :
http://www.wada-ama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=250.
DIAPOSITIVE 6 :
Les échantillons prélevés pour les contrôles antidopage sont constitués
d'échantillons d'urine, d'une part, et d'échantillons de sang, d'autre part. Encore
aujourd’hui, la plupart des échantillons sont des échantillons d’urine. Toutefois, de
plus en plus d’échantillons de sang (deux échantillons A et B de trois millilitres de
sang) sont prélevés pour contrôler l’absence de substances ou de méthodes
interdites.
Actuellement, la plupart des échantillons de sang sont utilisés pour contrôler l’état de
santé des sportifs (ex. : augmentation de l’hématocrite en ski de fond Ö risque accru
d’hypertension artérielle et d’accident thromboembolique).
DIAPOSITIVE 7 :
Les Lignes directrices de l’AMA définissent le concept d’autorisation d’usage à des
fins thérapeutiques comme suit : une Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques
(AUT) est une autorisation à prendre une substance interdite dans des conditions
bien définies et restreintes. Une demande d’AUT doit être effectuée conformément
au Standard international pour l’AUT. Une AUT doit être obtenue pour l’usage de
toute substance inscrite sur la Liste des interdictions. En fonction de la substance
elle-même et de la voie d’administration …, une AUT standard ou une AUT abrégée
pourra être accordée. Tous les sportifs qui ont besoin d’un traitement médical
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comprenant une substance ou une méthode interdite et qui sont soumis à des
contrôles doivent avoir reçu une AUT de l’OAD dont ils relèvent. Pour obtenir la
délivrance d’une AUT, les sportifs doivent présenter une condition médicale bien
documentée, justifiée par des données médicales fiables et appropriées.
Les quatre critères qui doivent être remplis pour accorder une AUT sont stipulés
dans le Standard international pour l’AUT :
1.
Le sportif subirait un préjudice de santé significatif si la substance ou la
méthode interdite n’était pas administrée dans le cadre de la prise en charge
d’un état pathologique aigu ou chronique (article 4.2 du Standard international
pour l’AUT).
2.
L’usage thérapeutique de la substance ou de la méthode interdite ne devra
produire aucune amélioration significative de la performance autre que
celle attribuable au retour à un état de santé normal après le traitement d’un
état pathologique avéré. L’usage de toute substance ou méthode interdite pour
augmenter les niveaux « naturellement bas » d’hormones endogènes n’est pas
considéré comme une intervention thérapeutique acceptable (Article 4.3. du
Standard international pour l’AUT). Par amélioration de la performance il faut
comprendre : le retour du sportif au niveau de performances qui était le sien
avant qu’advienne la condition médicale traitée. Cela signifie qu’une certaine
amélioration de la performance individuelle peut intervenir, du fait de l’efficacité
du traitement. Toutefois, elle ne peut dépasser le niveau de performance du
sportif avant sa condition médicale.
3.
Il ne doit pas exister d’alternative thérapeutique autorisée pouvant se
substituer à la substance ou à la méthode normalement interdite (Article 4.4. du
Standard international pour l’AUT).
Deux points doivent être retenus pour les alternatives thérapeutiques
raisonnables :
– Seuls des médicaments valables et référencés sont considérés comme des
alternatives.
– La définition de ce qui est valable et référencé peut varier de pays à pays.
Ces différences doivent être prises en compte. Par exemple : un médicament
peut être enregistré dans un pays et pas dans un autre ou être encore en cours
de contrôle, etc.
4.
La nécessité d’utiliser la substance ou méthode normalement interdite ne doit
pas être une conséquence partielle ou totale de l’utilisation antérieure non
thérapeutique de substances de la Liste des interdictions (Article 4.5. du
Standard international pour l’AUT). Une AUT ne peut être accordée que si ces
quatre critères sont remplis.
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L’intégralité des informations relatives aux Autorisations d’usage à des fins
thérapeutiques (AUT) peuvent être téléchargées à l’adresse : www.wadaama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=373.
DIAPOSITIVE 8 :
Les sportifs de niveau international et de niveau national font partie d’un groupe cible
de sportifs soumis à des contrôles (conformément au Code de l’AMA). Des sportifs
sont choisis dans ce groupe afin de subir des contrôles hors compétition. Afin de
s’assurer que tous les sportifs soient disponibles en cas de contrôle hors compétition
inopiné, ces derniers doivent fournir des renseignements concernant leur localisation
à leur fédération sportive internationale ou nationale.
Les informations sur la localisation des sportifs reflètent l’obligation des sportifs de
fournir des renseignements concernant l’endroit où ils se trouvent afin de pouvoir
procéder à des contrôles inopinés hors compétition. Dans le cas contraire, on
considère que les sportifs ont enfreint les règles antidopage.
DIAPOSITIVE 9 :
Initialement, la plupart des substances dopantes sont des médicaments
pharmaceutiques. Ces médicaments sont utilisés pour le traitement médical de
maladies. De ce fait, ces médicaments ont, d’une part, leurs effets souhaités sur la
maladie, mais, d’autre part, leurs effets indésirables. Ces effets secondaires
biomédicaux sont contrôlés et testés dans le cadre de plusieurs études spéciales et
sont jugés acceptables par rapport aux problèmes découlant de la maladie initiale.
Le problème de l’usage de médicaments thérapeutiques en tant que substances
dopantes est le fait que des sportifs sains prennent des médicaments sans en avoir
vraiment besoin. En outre, la plupart des substances consommées le sont à des
doses suprapharmacologiques ou en combinaison avec d’autres substances
(« empilage ») sans recherche médicale préalable : de ce fait, personne ne connaît
vraiment les effets secondaires biomédicaux d’une telle utilisation.
Photo : relation entre les médicaments utilisés à des fins médicales et les
médicaments utilisés dans le sport. Les médicaments utilisés à des fins médicales
produisent des effets thérapeutiques à des doses pharmacologiques, tandis que les
médicaments utilisés à des fins de dopage peuvent produire des effets dangereux
car ils sont utilisés à des doses suprapharmacologiques. Par conséquent, les
effets secondaires peuvent être à court terme, réversibles, irréversibles ou
entraîner des problèmes durables.
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DIAPOSITIVE 10 :
Les stéroïdes anabolisants ou les stéroïdes anabolisants androgènes (SAA) sont
des hormones. Comme la plupart des hormones, ils circulent dans le sang pour
réguler des fonctions spécifiques de l’organisme. Par exemple, les SAA
améliorent le métabolisme des protéines, ce qui entraîne une augmentation de la
masse musculaire.
Anabolique signifie « qui construit »
Andro + génique signifie « mâle » + « produire »
Les stéroïdes sont des sortes de molécules de lipides.
Par exemple, la testostérone est un stéroïde anabolisant, une hormone sexuelle
masculine, qui est produite de manière endogène par les testicules, les ovaires, le
cortex surrénal et le foie. Dans la pratique médicale, les stéroïdes anabolisants sont
utilisés dans le traitement des dystrophies musculaires.
Photo : l’hormone est produite par des cellules spécifiques des organes respectifs,
puis sécrétée dans le sang (système vasculaire). Dans le système vasculaire, les
hormones peuvent être transportées jusqu'à n'importe quel endroit du corps. Les
cellules cibles sont dotées de récepteurs spécifiques qui reconnaissent l’hormone
stéroïde et commencent à produire des protéines.
DIAPOSITIVE 11 :
Dans la pratique médicale, les stéroïdes anabolisants androgènes (SAA) sont
utilisés pour traiter :
• Une carence en androgènes Î l’hypogonadisme désigne la réduction de la
capacité des testicules ou des ovaires à produire des androgènes Î utilisation de
SAA comme thérapie de substitution
• Un gigantisme masculin Î taille démesurée
• Une endométriose Î prolifération de la muqueuse utérine (croissance au-delà ou
en dehors de l’utérus)
• Une anémia Î carence en cellules sanguines Î utilisation de SAA pour stimuler
l’érythropoïèse
DIAPOSITIVE 12 :
Les effets attendus par les sportifs consommant des SAA sont liés aux propriétés
anabolisantes de ces substances (croissance cellulaire). Les sportifs veulent parfois
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« construire » leurs muscles en utilisant des stéroïdes qui améliorent la synthèse
des protéines et favorisent la croissance du tissu musculaire. Compte tenu de
l’augmentation de la synthèse des protéines, l’emploi de stéroïdes peut également
accélérer la régénération musculaire. Les SAA peuvent avoir un effet sur la
musculature, notamment lorsque l’entraînement est effectué sous l’influence de ces
substances.
Néanmoins, les sportifs doivent rester actifs, car les stéroïdes anabolisants ne
suffisent pas à entraîner une croissance musculaire. En outre, les muscles ne
sont pas physiologiquement préparés à une croissance aussi importante et
rapide. Ainsi, des lésions musculaires peuvent apparaître à la suite d’un abus de
stéroïdes anabolisants pendant l’entraînement.
Photo : les SAA peuvent être pris sous forme de comprimés ou sous forme
d’injection intramusculaire, ce qui entraîne des risques indirects supplémentaires
pour la santé, comme des infections (VIH ou hépatite).
DIAPOSITIVE 13 :
Cette diapositive montre un cas de ruptures multiples des tendons chez un sportif
(footballeur) consommant des anabolisants.
Résumé original d’Isenberg et al. (2008): Unfallchirurg, 46-49 :
Ruptures successives du tendon rotulien et des tendons d’Achille. Les
stéroïdes anabolisants dans le sport de compétition.
Des dérivés de testostérone ou de 19-nor-testostérone sont utilisés comme
anabolisants dans le but d’améliorer les performances, et ce, malgré le fait que l’effet
des anabolisants ne soit toujours pas scientifiquement prouvé. L’emploi de stéroïdes
anabolisants se poursuit chez les sportifs de haut niveau, et ce, malgré
l’augmentation de la fréquence des contrôles et les accidents dramatiques de plus en
plus fréquents qui y sont liés. Les troubles du métabolisme induits par la prise
d’anabolisants sont bien documentés mais il est rare qu’une rupture des gros
tendons soit signalée. En l’espace de 18 mois, un footballeur professionnel âgé de
29 ans a subi deux interventions chirurgicales pour une rupture du tendon rotulien et
des deux tendons d’Achille. Un questionnaire minutieux a permis de confirmer que
ce sportif prenait régulièrement plusieurs stéroïdes anabolisants depuis trois ans
dans le but d’augmenter sa puissance. Après chaque opération, il a recommencé à
prendre de fortes doses de stéroïdes anabolisants pendant ses entraînements et dès
le début de sa convalescence. Une intervention chirurgicale peu invasive et des
techniques de suture ouverte ont permis de ressouder les tendons d’Achille en temps
voulu. Ce jeune homme a repris l’entraînement et les stéroïdes anabolisants peu
après la suture de son tendon rotulien, tunnels osseux compris, ce qui a entraîné une
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nouvelle rupture histologiquement prouvée dudit tendon huit semaines plus tard.
Après une reconstruction du ligament à l’aide d’une greffe de muscle semi-tendineux
suivie d’une infection, le tendon et les extenseurs accessoires ont été perdus. Les
risques pour sa santé liés à la prise d’anabolisants lui avaient maintes fois été
signalés, sans succès. Compte tenu du nombre élevé de cas non signalés dans le
sport de compétition, nous pouvons supposer que l’emploi des stéroïdes
anabolisants revêt également une importance quantitative dans le traitement
opératoire des ruptures de tendon.
Photo du haut : la rotule (flèches jaunes) et le tendon rompu la reliant au tibia
(rupture du tendon rotulien).
Photo du bas : emplacement d’une rupture dans une image anatomique (la flèche
rouge indique le tendon rotulien).
DIAPOSITIVE 14 :
Les résultats obtenus avec les SAA sont parfois utilisés à mauvais escient pour
renforcer la motivation à s’entraîner, avec le risque de surentraînement et tous les
effets négatifs sur l’appareil locomoteur que cela comporte.
Il est également établi qu’une utilisation détournée des SAA en grande quantité
produit des effets considérables, tandis que les effets secondaires organiques sont
amoindris ou laissés de côté. Toutefois, en réalité, les effets secondaires qui
semblent inoffensifs font leur apparition très tôt et sont les précurseurs d’effets
secondaires beaucoup plus nocifs sur les organes internes.
Les dangers des stéroïdes anabolisants androgènes sur la santé sont liés à leurs
propriétés androgènes. Les consommateurs mâles peuvent subir un
accroissement mammaire appelé gynécomastie (féminisation) et, inversement, les
consommatrices voient se développer des caractéristiques sexuelles masculines
(masculinisation).
Les autres effets secondaires sont :
•
L’acné induit par les stéroïdes est moins dangereuse, mais est un effet
secondaire particulièrement disgracieux (photo a).
•
Inflammations du foie ; une dégénérescence graisseuse du tissu et la formation
de kystes du foie sont des exemples des lésions directes dont peuvent souffrir les
tissus.
•
Rétrécissement des testicules (c)
•
Gynécomastie (Développement mammaires chez les hommes ; photo d)
•
Dégénération de l'appareil locomoteur
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-9-
•
Des troubles cardiovasculaires apparaissent sur le cœur et prennent la forme
d’une oxygénation insuffisante due à la croissance du muscle cardiaque sans
adaptation des vaisseaux sanguins. D’autres troubles apparaissent sur le
système circulatoire avec une réduction des lipides de haute densité (HDL), qui
protègent la paroi des vaisseaux sanguins et une augmentation des lipides de
basse densité (LDL), qui endommagent cette même paroi.
•
Modification de la voix (femme)
•
Développement de la pilosité faciale (chez la femme) et calvitie (chez
l’homme)
DIAPOSITIVE 15 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 16 :
Les hormones et les substances apparentées sont des molécules messagers
endogènes ou exogènes libérées par les glandes endocriniennes ou prises sous
forme de médicaments. Elles se déplacent dans le sang pour réguler des fonctions
spécifiques de l’organisme tel qu’indiqué ci-dessous :
• L’érythropoïétine est une substance hormonale essentiellement produite par le
rein qui stimule la formation des globules rouges (ce mécanisme sera expliqué plus
en détails dans les diapositives suivantes).
• L’hormone de croissance humaine est l’hormone de croissance naturellement
présente chez l’être humain ou une version recombinante. Elle stimule la
croissance.
• Le facteur de croissance insulinomimétique est un peptide dont la structure est
similaire à celle de l’insuline. Il est sécrété soit pendant le développement fœtal,
soit pendant l’enfance et régule l’activité des hormones de croissance.
• Le facteur de croissance mécanique est une sous-catégorie du facteur de
croissance insulinomimétique.
• La gonadotrophine chorionique humaine est une hormone glycoprotéinique
présente dans l’urine et dans le sérum sanguin des femmes enceintes. Elle est
fréquemment utilisée comme indicateur de grossesse. Dans la pratique médicale,
elle est utilisée pour provoquer l’ovulation et pour traiter l’hypogonadisme masculin
et la cryptorchidie. Elle est également produite dans certains cancers (testicules,
par exemple).
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• L’insuline est une hormone protéinique synthétisée par le pancréas. Elle est
essentielle au métabolisme des glucides, des lipides et des protéines, elle régule la
glycémie en facilitant le recaptage du glucose dans les tissus, en favorisant leur
conversion en glycogène, en acides gras et en triglycérides et en réduisant la
libération de glucose par le foie. Produite en quantité insuffisante, elle entraîne un
diabète sucré.
• La corticotrophine est une préparation d’ACTH (hormone adrénocorticotrophe),
une hormone protéinique du lobe antérieur de l’hypophyse. Elle stimule le cortex
surrénal et est notamment utilisée pour traiter la polyarthrite rhumatoïde et les
rhumatismes articulaires aigus.
DIAPOSITIVE 17 :
L’abréviation EPO désigne une hormone, l’érythropoïétine, qui est un facteur de
croissance essentiellement produit par le rein et qui stimule la synthèse des
globules rouges. Les globules rouges ou érythrocytes transportent l’oxygène
vers les tissus.
Le cycle de formation des globules rouges est contrôlé par la teneur en oxygène du
sang qui est régulièrement « mesurée » par des récepteurs et constitue donc une
variable de contrôle. Si la teneur en oxygène est réduite et que le corps entre en état
d’hypoxie, la production d’EPO est déclenchée et de petits amas de globules rouges
sont formés par la moelle osseuse. L’organe important lié à ce cycle est le rein : c’est
probablement le tissu dans lequel se forme l’EPO.
Il est possible d’intervenir dans cette boucle de contrôle en effectuant un apport
extérieur d’EPO, ce qui entraîne une augmentation de la numération des globules
rouges, même sans entraînement.
Dans la pratique médicale, l’érythropoïétine est utilisée pour traiter l’anémie.
Photo : L’érythropoïétine est produite par les cellules rénales et est sécrétée dans
le sang (système vasculaire). Elle stimule la production de globules rouges par la
moelle osseuse.
DIAPOSITIVE 18 :
L’érythropoïétine stimule la production de globules rouges ou érythrocytes par la
moelle osseuse. Ces globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène.
Cet oxygène est essentiel aux fonctions physiologiques du corps humain. En dehors
du cerveau, ce sont les muscles qui ont le plus besoin d’oxygène pour garantir les
performances d’endurance. Par conséquent, les cyclistes, les coureurs de fond ou
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les skieurs de fond sont tentés de prendre de l’EPO pour améliorer l’oxygénation
de leurs tissus.
Une option légale et beaucoup plus sûre pour augmenter l’endurance ou, plus
précisément, pour améliorer le pouvoir oxyphorique est l’entraînement à haute
altitude. Du fait des spécificités physiques de l’air trouvé en haute altitude, la
disponibilité réduite en oxygène entraîne une stimulation de la synthèse naturelle des
globules rouges.
Photo : le skieur finlandais Eero Mäntyranta présente une mutation du gène de son
récepteur à l’érythropoïétine. Cela augmente la capacité de son sang à transporter
l’oxygène et lui a conféré un avantage légal qui lui a permis de remporter plusieurs
médailles d’or aux Jeux olympiques.
DIAPOSITIVE 19 :
Dans la pratique médicale, l’érythropoïétine est utilisée pour traiter les anémies
(affection caractérisée par une carence sanguine en globules rouges, en
hémoglobine ou par un volume total sanguin insuffisant) associées à une maladie
rénale chronique, à un traitement anticancéreux, au SIDA ou à une maladie en
phase terminale.
Schéma : un tissu développe une hypoxie, c.-à-d. un manque d’oxygène disponible
et nécessaire. Par conséquent, l’organisme déclenche la production
d’érythropoïétine, ce qui entraîne une augmentation de la synthèse des érythrocytes
– avec un décalage de plusieurs jours.
DIAPOSITIVE 20 :
L’érythropoïétine (EPO), qu’elle soit sous sa forme naturellement présente dans
l’organisme (EPO [h] humaine) ou qu’elle soit produite au moyen d’une technologie
génétique (EPO [rh] humaine recombinante), n’a aucun effet secondaire lié à sa
structure. Tous les effets dangereux pour la santé sont liés à l’effet de la formation de
petits amas de globules rouges qui entraînent une augmentation de la viscosité du
sang. Par conséquent, un abus d’EPO augmente le risque d’hypertension
artérielle ou d’accident thromboembolique dans les poumons, dans le cerveau ou
dans le cœur, et risque ainsi provoquer un infarctus ou un accident
cérébrovasculaire.
L’abus d’EPO peut mettre la vie d’une personne en danger.
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Photo : Sur la partie gauche de la photo, vous voyez le ventricule cardiaque droit et
sur la partie droite, vous voyez le ventricule cardiaque gauche d’un cœur
pathologiquement grossi. L’infarctus est signalé par un cercle bleu.
DIAPOSITIVE 21 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 22 :
Les bêtarécepteurs constituent un groupe de récepteurs présents à la surface des
cellules de certains organes et tissus irrigués par le système nerveux
sympathique et déclenchant certaines réponses physiologiques comme la
vasodilatation, la relaxation des bronches et l’élévation de la fréquence cardiaque
lorsqu’ils se lient à des agents adrénergiques spécifiques.
Les bêtabloquants constituent un groupe de médicaments qui bloquent l’activité
des bêtarécepteurs afin de diminuer la fréquence cardiaque et d’atténuer les
contractions qui diminuent la pression artérielle. Par conséquent, ils sont
fréquemment prescrits en cas de lésion du muscle cardiaque.
Un récepteur est généralement une membrane protéinique où des molécules
spécifiques peuvent se lier et induire une certaine réponse.
Photo : Les bêtabloquants sont pris par voie orale, résorbés dans le sang via le
tractus gastro-intestinal et transmis par le foie vers le cœur. Ils y bloquent les
bêtarécepteurs.
DIAPOSITIVE 23 :
Les bêtabloquants n’ont aucun effet direct sur l’amélioration des performances
sportives. Ils sont interdits dans plusieurs sports nécessitant du calme comme le tir à
l’arc et le sport automobile. On constate un ralentissement de la fréquence
cardiaque et de la circulation. En outre, les bêtabloquants réduisent l’excitation,
le trac et le tremblement des mains, ce qui entraîne un plus grand calme.
Photo : Un organisme normal répond à une situation de stress extrême en activant le
mécanisme de réponse de type « combativité ou fuite », c.-à-d. en pompant de
l’adrénaline dans votre système vasculaire, en augmentant votre fréquence
cardiaque et en vous donnant une poussée d’énergie et de puissance.
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• Dans une situation de stress, le système nerveux sympathique stimule les
glandes surrénales afin qu’elles produisent de l’adrénaline.
• L’adrénaline est acheminée jusqu’au cœur par les vaisseaux sanguins.
• L’adrénaline active les récepteurs situés sur le cœur.
• La fréquence cardiaque s’accélère et produit des réactions de type « combativité
ou fuite ».
• Pris par voie orale, les bêtabloquants pénètrent dans la circulation sanguine via le
tractus gastro-intestinal et empêchent l’adrénaline de se lier aux récepteurs
présents sur les cellules cardiaques.
• La fréquence cardiaque reste normale et aucune réaction de type « combativité
ou fuite » ne se produit.
DIAPOSITIVE 24 :
Les effets secondaires biomédicaux des bêtabloquants sont :
• La bradycardie est une diminution de la fréquence cardiaque.
• Lors d’une baisse de la pression artérielle, une baisse inattendue de la pression
sanguine se produit.
• Une acousmie ou une hallucination sont une perception de quelque chose sans
cause extérieure découlant généralement d’un trouble du système nerveux ou
d’une réaction à un médicament.
• Des troubles du sommeil sont constatés.
• Un spasme bronchique est la contraction de plusieurs muscles du système
respiratoire qui entraîne des difficultés à expirer.
• La dépression est un trouble psychotique essentiellement caractérisé par une
tristesse, une inactivité, une difficulté à réfléchir et à se concentrer, une baisse ou
une augmentation importante de l’appétit et du temps de sommeil, un sentiment de
rejet et de désespoir conduisant parfois au suicide.
• L’usure ou l’épuisement dû au travail, à l’effort ou au stress est appelé fatigue.
DIAPOSITIVE 25 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 26 :
Les bêta-2 agonistes (également appelés bêta-sympathomimétiques) simulent
l’action du système nerveux sympathique sur les bêtarécepteurs. Par exemple,
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les bêta-2 sympathomimétiques affectent les bêta-2 récepteurs présents dans les
poumons.
L’indication médicale des bêta-2 agonistes est l’asthme.
Les sportifs doivent veiller à obtenir une AUT (autorisation d’usage à des fins
thérapeutiques) en cas d’asthme.
Photo : mode d’action des bêta-2 agonistes sur les muscles des bronches. Un
muscle bronchique contracté, comme c’est le cas lors d’une crise d’asthme, peut être
détendu à l’aide de bêta-2 agonistes.
DIAPOSITIVE 27 :
Les sportifs prenant des bêta-2 agonistes pensent augmenter leur endurance en
optimisant leur fonction pulmonaire ou optimiser leur puissance en stimulant la
synthèse des protéines. Toutefois, il n’existe encore aucune preuve scientifique
irréfutable.
L’un des cas les plus célèbres d’abus de bêta-2 agonistes est celui de Katrin Krabbe
(sprinteuse allemande) qui a consommé du clenbutérol. Le clenbutérol a tout d’abord
été utilisé illégalement comme activateur de croissance par des éleveurs d’animaux
pour augmenter la masse musculaire sèche et pour brûler les graisses. Il a ensuite
été utilisé par les sportifs à des fins de dopage.
DIAPOSITIVE 28 :
Les effets secondaires connus des bêta-2 agonistes sont :
• Augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle
• Tremblement des mains, agitation et céphalées
• Bouffées de chaleur et palpitations
• Troubles du comportement chez l’enfant
• Crampes musculaires et réactions allergiques
• Irritation de la gorge et des voies aériennes supérieures
DIAPOSITIVE 29 :
Résumé et mots-clés à connaître !
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DIAPOSITIVE 30 :
Le dopage sanguin fait partie des méthodes illégales de manipulation et constitue
une forme directe d’amélioration du transfert de l’oxygène qui a un effet
immédiat en augmentant la quantité de globules rouges. En revanche, l’EPO ne
provoque qu’une stimulation de la synthèse des globules rouges.
Les sportifs peuvent recourir à deux méthodes de manipulation :
•
prélever leur propre sang afin de se le réinjecter ultérieurement
•
prendre le sang d’un donneur et se l’injecter si nécessaire
Les effets physiologiques sont les mêmes que ceux de l’EPO :
- Augmentation du nombre de globules rouges
- Augmentation de la capacité de transfert de l’oxygène
Les poches de sang sont utilisées dans la pratique médicale pour compenser
des pertes sanguines massives.
DIAPOSITIVE 31 :
Davantage de globules rouges, une meilleure capacité de transfert de l'oxygène, de
meilleures performances en termes d’endurance ! Les effets sont les mêmes que
ceux de l’EPO, mais avec une conséquence directe.
Schéma : l’effet impressionnant d’une transfusion sanguine sur les performances
physiques est reflété par le test suivant visant à déterminer l’effet d'une perfusion de
sang ou de solution placebo sur le temps nécessaire pour franchir une
distance de 10 km en courant.
Groupe 1 : aucun effet n’a été constaté après la perfusion d’une solution placebo,
mais un effet significatif a été observée après une perfusion de sang Ö le temps
nécessaire pour franchir la distance diminue.
Groupe 2 : le temps nécessaire pour franchir une distance de 10 km en courant
diminue immédiatement après la réinjection du sang. Cette amélioration a duré
pendant les 13 jours qui ont suivi la réinjection de globules rouges et, par
conséquent, était toujours présente au moment de la perfusion d’une solution
placebo.
Résumé original de Brien et Simon (1987) : JAMA 257 (20), 2761-2765 :
Les effets d’une perfusion de globules rouges sur le temps nécessaire pour
franchir une distance de 10 km en courant
Cette étude avait pour but de rechercher les effets d’une perfusion de 400 ml de
globules rouges sur le temps nécessaire pour franchir une distance de 10 km en
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courant, sur la fréquence cardiaque submaximale, sur le taux d’hématocrite, sur la
concentration en 2,3-diphosphoglycérate et sur la pression partielle de l’oxygène à
une saturation en hémoglobine de 50 %. Six coureurs de fond mâles bien entraînés
ont donné deux fois une unité de globules rouges qui ont été congelés en vue d’une
réinjection ultérieure. Onze semaines après le second don, ils ont effectué une série
de trois courses de 10 km sur une piste standard de 400 m : avant la perfusion,
après avoir reçu 100 ml de solution saline et après avoir reçu 400 ml de globules
rouges autologues et déglycérolisés préalablement congelés. Tous les sujets ont été
soumis à l’ensemble des essais menés dans cette étude expérimentale croisée, en
double aveugle, contrôlée par placebo. Le temps de course était enregistré tous les
400 m et un échantillon de sang était prélevé à chaque essai. Les données ont été
analysées par analyse de la variance. Les résultats après la perfusion de globules
rouges ont montré une augmentation significative du taux d’hématocrite, un temps de
course nettement réduit, une diminution non significative de la fréquence cardiaque
submaximale (10 pulsations par minute), et aucun changement significatif au niveau
de la concentration en 2,3-diphosphoglycérate ou de la pression partielle de
l’oxygène à une saturation en hémoglobine de 50 %. L’érythrocythémie induite par la
perfusion de 400 ml de globules rouges autologues a effectivement augmenté les
performances sur une course de 10 km, probablement en raison d’une amélioration
du transfert de l’oxygène dans les muscles sollicités.
DIAPOSITIVE 32 :
Les effets secondaires biomédicaux sont similaires à ceux de l’EPO.
Le dopage sanguin génère un stress supplémentaire sur le système cardiovasculaire
et entraîne une hypertension artérielle et un risque accru de thrombose.
Les transfusions sanguines comportent un risque d’accident de transfusion dus à
des allergies ou à des incompatibilités et un risque d’infections sévères
(hépatite, VIH).
DIAPOSITIVE 33 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 34 :
Les succédanés du plasma appartiennent au groupe des diurétiques et autres
agents masquants de la Liste des interdictions. Les succédanés du plasma
augmentent la partie fluide du plasma et permettent ainsi de réduire le taux
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d’hématocrite. Ils sont utilisés en médecine d’urgence en cas de pertes sanguines
massives ou de brûlures importantes.
Définition de l’hématocrite : proportion du volume sanguin occupée par les globules
rouges, généralement exprimée en pourcentage du volume sanguin total.
Photo : Le sang humain est constitué de plasma (jaune) et de cellules sanguines
(rouge). Le fluide jaune est constitué d’eau et de composants dissouts tels que des
protéines (albumine, fibrinogène et globulines), des électrolytes (sodium et
chlorure), des sucres (glucose), des lipides (cholestérol et triglycérides), des déchets
métaboliques (urée), des acides aminés, des hormones et des vitamines. La partie
rouge est constituée des structures cellulaires du sang (érythrocytes, leucocytes,
etc.).
DIAPOSITIVE 35 :
Les sportifs utilisent des succédanés du plasma pour compenser un taux
d’hématocrite élevé en réduisant la viscosité de leur sang. Le taux d’hématocrite
peut augmenter après une prise d’EPO et les succédanés sont parfois utilisés pour
masquer cette violation aux règles antidopage. Autre aspect important : l'équilibrage
des pertes de fluide subies par les pratiquants de sports d’endurance qui
entraînent une diminution du volume sanguin. Les succédanés du plasma peuvent
augmenter le volume sanguin en compensant cette perte de fluide.
Photo : cette photo illustre les effets d’un abus de succédanés du plasma.
• Colonne de gauche : composition du sang avant l’abus de succédanés du
plasma et augmentation du taux d’hématocrite.
• Colonne de droite : composition du sang après l’abus de succédanés du
plasma et diminution du taux d’hématocrite.
D’un point de vue quantitatif, la partie cellulaire du sang (colonne rouge) reste la
même (comparez la colonne de gauche à celle de droite). Seule la quantité de
plasma (colonne jaune) augmente de sorte que la distribution en pourcentage des
composants solides à fluides du sang (hématocrite) diminue après l’abus des
succédanés.
DIAPOSITIVE 36 :
Les effets secondaires biomédicaux potentiels des succédanés du plasma sont :
• réactions allergiques (démangeaisons, par exemple),
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• étourdissements/vertiges,
• symptômes asthmatiques ou
• collapsus circulatoire
DIAPOSITIVE 37 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 38 :
Les diurétiques sont des produits qui aident à éliminer les fluides contenus dans
l’organisme. Ils agissent sur la fonction rénale en entraînant une augmentation de
l’excrétion, des pertes hydriques et une baisse de poids. Ils entraînent une perte
hydrique en paralysant partiellement la réabsorption de l’eau, c’est-à-dire en
augmentant la quantité d’urine excrétée. Ces effets peuvent apparaître en
quelques heures. Les diurétiques les plus puissants peuvent amener la quantité
d’urine excrétée à environ 6 litres par jour.
Dans la pratique médicale, les diurétiques sont utilisés pour traiter l’hypertension
artérielle, l’insuffisance cardiaque ou la cirrhose du foie.
DIAPOSITIVE 39 :
Il ne faut pas s’attendre à ce que les diurétiques seuls améliorent les performances
sportives. Ils sont utilisés pour perdre rapidement du poids et ainsi avoir la
possibilité d’entrer dans une catégorie de poids inférieure. Ils peuvent également être
utilisés pour diluer un échantillon d’urine en augmentant la quantité d’eau qu’il
contient afin de masquer l’abus d’autres substances dopantes.
L’emploi des diurétiques est également très courant dans le milieu du
bodybuilding. L’objectif est d’améliorer l’aspect des muscles en éliminant de
l’eau, de montrer autant de muscles que possible avec la meilleure définition et le
maximum de stries possible.
Cette étude de cas illustre le but d’une consommation de diurétiques par un rameur
et ses conséquences fatales.
Extrait de Dunker et al. (2001) : Anaesthesist, 500-505 :
Coup de chaleur d’effort. Insuffisance multi-organes fatale due à une
hyperthermie chez un sportif de 23 ans
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Voici le cas d’un rameur de 23 ans qui a été victime d’un coup de chaleur d’effort
alors qu’il tentait de perdre 2 kg en courant avant une compétition. Le
développement de cette maladie a été favorisé par l’emploi de vêtements inadaptés
aux conditions climatiques et que le sportif portait volontairement dans le but de
transpirer. Sa température centrale maximale était supérieure à 43 °C. Par
conséquent, le patient comateux a développé une insuffisance multi-organes grave
et son foie a cessé de fonctionner, ses reins sont entrés en insuffisance, une
rhabdomyolyse massive est apparue ainsi qu’une coagulation intravasculaire diffuse.
En outre, il souffrait d’un épanchement péricardique et d’un syndrome de détresse
respiratoire aigu (SDRA). Malgré tous les soins qui lui ont été prodigués et une
substitution massive de produits sanguins, une hémodiafiltration continue et une
administration de protoxyde d’azote par inhalation, le jeune sportif est décédé 48 h
après son admission dans l'unité de soins intensifs. Cet événement tragique montre
le danger de cette habitude si répandue qui consiste à perdre du poids en
s’entraînant de manière intensive dans des vêtements inadaptés. Cet article aborde
et explique les facteurs de risque potentiels, la symptomatologie, le traitement et les
méthodes de prévention des coups de chaleur d’effort.
DIAPOSITIVE 40 :
Les risques pour la santé sont la rupture de l’équilibre hydro-sodique qui entraîne
une déshydratation et des déséquilibres électrolytiques. Les autres effets
secondaires sont :
• perte de sels minéraux
• augmentation des crampes musculaires et maladies rénales
• chez l’homme : impuissance
• chez la femme : troubles du cycle menstruel
Veuillez consulter le résumé ci-dessus pour obtenir des explications sur les effets
secondaires signalés dans cette étude de cas.
DIAPOSITIVE 41 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 42 :
Les stimulants (amphétamines, éphédrine ou caféine) constituaient le premier
groupe d’agents efficaces à figurer sur la liste des substances dopantes dressées en
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1967. Ce groupe de substances comprend des agents très divers, et notamment des
agents naturels et leurs dérivés et des agents produits artificiellement. Les stimulants
sont des substances exogènes (comme les éphédrines) qui affectent le système
nerveux central en stimulant la libération de plusieurs transmetteurs (ex. :
acétylcholine). Ces substances augmentent la fréquence cardiaque, la fréquence
respiratoire et la fonction cérébrale et peuvent générer une sensation d’euphorie.
Leurs équivalents dans le corps humain sont l’adrénaline ou la noradrénaline. Ces
substances endogènes augmentent également le métabolisme de l’énergie.
Dans la pratique médicale, les stimulants ou les amphétamines sont essentiellement
utilisés en administration locale pour détendre les bronches ou pour
décongestionner la muqueuse de la partie nasale du pharynx (médicament contre
le rhume).
Photo : un neurone – la cellule fonctionnelle du cerveau – et ses structures d’entrée
(dendrites) et de sortie (axone) qui communiquent avec les autres cellules au moyen
de synapses. La synapse est une liaison cellulaire qui permet aux cellules de
communiquer entre elles – c’est là que les stimulants agissent ! Les stimulants
entraînent une augmentation de la libération des transmetteurs.
DIAPOSITIVE 43 :
Les stimulants augmentent l’excitation du cerveau et du corps. Leur abus par les
sportifs est basé sur la recherche d’un meilleur état de vigilance, d’une réduction
de la sensation de fatigue et d’un meilleur esprit de compétition, d’une plus
forte agressivité et d’une insensibilité à la douleur. Les stimulants n’améliorent
pas directement les performances physiques.
Les stimulants les plus souvent utilisés par les sportifs sont les amphétamines, la
cocaïne, l’éphédrine et la caféine.
Schéma : dans des circonstances normales (dans le sport, par exemple), l’état
d’épuisement total est impossible à atteindre. Il s’agit d’une ressource protégée de
manière autonome et qui ne peut être activée que dans des circonstances bien
spécifiques. Mais, avec des stimulants, il est possible de puiser dans les dernières
ressources de l’organisme !
DIAPOSITIVE 44 :
Les stimulants suppriment la sensation de peur ou d’épuisement. Leur effet est si
puissant qu’un sportif ne réalise pas à quel point il est épuisé et on a déjà observé
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des cas de décès liés à un surépuisement, notamment dans les sports de
compétition à haut niveau. Parallèlement à ces effets, une déshydratation peut
apparaître à la suite d’un effort prolongé. Cette déshydratation est généralement
accompagnée d'une hyperthermie.
Les effets secondaires biomédicaux des stimulants sont, d’une part, le
développement de troubles psychologiques tels qu’une addiction ou une
dépression et, d’autre part, des effets physiologiques tels que :
•
troubles de la régulation de la température corporelle
•
perte d'appétit et insomnie
•
hallucinations
•
tremblements, insomnie, agitation, tension
•
arythmie cardiaque
L’effet euphorisant des stimulants est recherché par les sportifs, mais aussi en
dehors du milieu sportif !
DIAPOSITIVE 45 :
Résumé et mots-clés à connaître !
DIAPOSITIVE 46 :
Les compléments alimentaires sont des substances qui existent naturellement dans
l’organisme et qui sont consommées en complément des apports nutritionnels
quotidiens habituels. Le glucose, les minéraux, les vitamines les oligo-éléments
comptent parmi ces compléments alimentaires. Ces substances sont en partie
essentielles à la croissance et au développement d’un organisme multicellulaire
comme le corps humain. Ces compléments sont constitués de plusieurs substances.
L’objectif médical d’une supplémentation alimentaire est de remédier à une
carence de l'organisme due à une malnutrition ou à une maladie.
Les principales raisons justifiant le recours aux suppléments nutritionnels sont
l’amélioration des performances physiques, la préservation de la santé, la réduction
du risque de maladie et, enfin, la régulation du poids. La plupart des compléments
alimentaires ne figurent pas sur la Liste des interdictions.
DIAPOSITIVE 47 :
Des compléments alimentaires peuvent être nécessaires chez certains sportifs de
haut niveau pour supporter l’intensité et la durée de leur effort. Ils dépensent
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- 22 -
un nombre extrêmement élevé de calories qui ne peut être récupéré par une
alimentation quotidienne normale (comme pendant le Tour de France, etc.).
Les substances critiques sont les vitamines du groupe B et les minéraux tels
que l’iode, le zinc et le fer partiellement perdus par la sueur.
Néanmoins, une alimentation équilibrée vaut bien mieux que n’importe quelle
supplémentation nutritionnelle et les quantités consommées doivent bien entendu
être prises en compte afin d’éviter un effet de « surdosage ».
DIAPOSITIVE 48 :
L’un des principaux facteurs de risque des suppléments nutritionnels est le risque
d’être contrôlé positif lors d’un contrôle antidopage, en cas de consommation de
suppléments contaminés. Ces ingrédients ne figurant pas sur l’étiquette peuvent
entraîner, dans le pire des cas, un résultat positif lors d'un contrôle antidopage. Par
conséquent, les effets secondaires biomédicaux dépendent du type de
substance « ne figurant pas sur l’étiquette ». La plupart des substances
détectées sont des stéroïdes anabolisants androgènes.
C’est un fait que de nombreux sportifs consomment des compléments alimentaires
sans en connaître ni les effets secondaires, ni la posologie recommandée. Face à
l'immense marché des compléments alimentaires (environ 12 milliards d’USD aux
États-Unis en 2001) et à leurs ventes florissantes dans le monde entier, la frontière
entre une utilisation conforme aux recommandations et une utilisation abusive est
mince.
En outre, l’hypothèse selon laquelle il serait facile de pallier à des carences
alimentaires en utilisant des compléments alimentaires peut inciter à moins se
soucier d’une alimentation saine et équilibrée.
Tableau : Une analyse réalisée par le Comité international olympique et portant sur
600 compléments alimentaires distribués en vente libre a révélé qu’un quart des
compléments étudiés contenait des substances interdites telles que des stéroïdes
anabolisants.
DIAPOSITIVE 49 :
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DIAPOSITIVE 50 :
Les gènes sont des sections d’ADN contenant les informations héréditaires. Ces
gènes contiennent les informations relatives à la composition du corps et, par
conséquent, des protéines individuelles, comme les protéines musculaires. La
thérapie génique vise notamment à modifier de manière sélective les
informations contenues dans certains gènes.
La Liste des interdictions 2008 définit le dopage génétique comme étant « l’utilisation
non thérapeutique de cellules, gènes, éléments génétiques ou de la modulation de
l’expression génique ayant la capacité d’augmenter la performance sportive ».
Photo : L’idée de la thérapie génique est de mettre en place les gènes modifiés dans
la cellule à l’aide de transporteurs spécifiques. Une fois cette mise en place
effectuée, les protéines corrigées/les nouvelles protéines peuvent être synthétisées
par la cellule et la maladie peut être soignée ou tout au moins maîtrisée.
La finalité médicale de la thérapie génique est de corriger des gènes défectueux
responsables du développement de certaines maladies, comme les maladies
héréditaires, par exemple. Mais, le problème est l’abus de l’idée thérapeutique à des
fins sportives.
DIAPOSITIVE 51 :
S’il est possible de corriger les gènes défectueux, nous ne sommes pas loin de la
modification des gènes musculaires. Cette méthode pourrait avoir les objectifs
suivants :
•
augmentation de la production d’érythropoïétine (souvenez-vous du cas
d’Eero Mäntyranta, le skieur de fond) pour améliorer les performances en
termes d’endurance
•
stimulation de facteurs de croissance musculaire spécifiques afin
d’améliorer la puissance et la vitesse
Photo de gauche : enfant mâle à l’âge de sept mois. Il semble extraordinairement
musclé et présente des muscles saillants sur les cuisses et sur les bras. À l’âge de
4 ans et demi, ce bébé mâle présentait une masse musculaire et une force plus
importantes que la normale en raison d’une mutation du gène de la myostatine qui a
entraîné une augmentation de sa masse musculaire. Il pouvait maintenir deux
haltères de 3 kg en suspension horizontale les bras tendus.
(Ces données sont extraites de Schuelke et al. (2004) N Engl J Med. 350: 26822688)
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Photo de droite : La photo de gauche montre un morceau de viande sans copies du
gène de la myostatine inactif (normal). La photo de droite montre un morceau de
viande provenant d’une vache de type « Bleue de Belgique » présentant une
mutation du gène de la myostatine (deux copies du gène de la myostatine inactif).
Cette mutation se traduit visuellement par une augmentation de la masse
musculaire.
Néanmoins, l’abus d’une thérapie génique ou l’idée de mutation du gène connu chez
les sportifs est actuellement inconnu.
DIAPOSITIVE 52 :
Le manque de maîtrise que l’on a sur le gène artificiel constitue le principal problème
de la thérapie génique. Il est impossible d’anticiper tous les effets souhaités et
indésirables du fait des mécanismes très variés qui sous-tendent la régulation
génétique.
Les résultats des essais cliniques menés sur la thérapie génique indiquent que les
problèmes suivants sont susceptibles d’apparaître :
• cancer,
• insuffisances multi-organes et
• autres manifestations présentant un risque élevé pour le pronostic vital
Les autres risques sont totalement inconnus du fait des rares études et publications
sur le sujet et, par là même, les effets secondaires biomédicaux de la thérapie
génique sont incontrôlables !
DIAPOSITIVE 53 :
Résumé et mots-clés à connaître !
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