stop aux meurtres des trans

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stop aux meurtres des trans
STOP AUX MEURTRES DE TRANS
Pour les LimousinEs le meurtre de Mylène, c’est un fait-divers regrettable : elle était une figure de
la Ville, unanimement appréciée. Pour nous, associations trans de Limoges et d’ailleurs présentes
pour lui rendre hommage, son assassinat s’inscrit dans un climat général de discriminations
violentes. Ces dernières années on ne compte plus les assassinats de Trans en France. Il y a six
mois c’était Cassandra, étranglée et brulée dans la banlieue de Rouen… On ne peut les
énumérer tous. Quand à Marseille une trans migrante se fait décapiter, émasculer, qu’on lui
arrache les seins et qu’elle est lardée de 48 coups de couteau, la presse locale se fend d’un
article où l’on parle d’elle au masculin et il y aura une brève dans un journal parisien, où elle est
qualifiée de « travesti ».
Pour l’association "Les Myriades Transs", sise à Limoges (membre de la marche des trans,
l'Existrans), pour ses amies sur toute la France, cette disparition est d'autant plus douloureuse
que ce n’est pas la première trans qui décède à Limoges. En deux ans, huit sont disparues à tout
jamais. Karima Sidiki a mis fin à ses jours en septembre dernier. Elle s'était faite opérée à Lyon,
dans le circuit français "officiel", et la justice de Limoges lui avait refusé son changement de sexe
légal, alors qu’en 1992 la Cour Européenne des Droits Humains a condamné la France pour une
affaire similaire. D’autres limougeaudes ont subi cette vexation, par exemple Tatiana, sans que le
ministère de la justice ne s'émeuve.
On sait qu'il existe un sale climat d'homophobie et de transphobie en France, suite aux propos et
aux actions des intégristes de la "Manif pour tous" : l'épouvantail du "Gender" qu'ils agitent, est
pour les non-conformistes du genre, une menace directe. Ce meurtre est là pour rappeler que
nous avons besoin de lois pour faciliter notre insertion professionnelle et nous protéger.
Le Parti Socialiste avait promis une loi d’identité de genre qui permettrait (notamment) aux
personnes trans d’obtenir des papiers en accord avec leurs vies sociales. Cette loi les trans
l’attendent toujours en sachant qu’avec les prochaines élections au Sénat elle a de moins en
moins de chance d’être votée. Le gouvernement a peur des réactions des catholiques intégristes
de la « Manif pour tous », et lambine, quand d’autres préfèrent la promotion de la pénalisation
des clients qui n’aidera en rien les prostituées de notre communauté. Le rejet social fait de la
communauté trans en France celle où la prostitution est le plus courant, celle où les chiffres de
sida explosent, celle où le non-emploi est général… celle où les violences sont de mises…On en
a la preuve ici.
Mylène ne pouvait pas s’appeler Mylène sur ses papiers, Karima non plus. Ceci équivaut à une
interdiction de travailler en dehors d’un petit monde marginal. Cette marginalisation est une mise
en danger. Le gouvernement doit faire preuve de courage en tenant ses promesses et vite
proposer une loi d'identité de genre au Parlement à l’image de celle votée en Argentine et ailleurs!
Les trans veulent d’autres droits
que celui de se faire assassiner dans l’indifférence et le voyeurisme.
STOP AUX MEURTRES DE TRANS
Pour les LimousinEs le meurtre de Mylène, c’est un fait-divers regrettable : elle était une figure de
la Ville, unanimement appréciée. Pour nous, associations trans de Limoges et d’ailleurs présentes
pour lui rendre hommage, son assassinat s’inscrit dans un climat général de discriminations
violentes. Ces dernières années on ne compte plus les assassinats de Trans en France. Il y a six
mois c’était Cassandra, étranglée et brulée dans la banlieue de Rouen… On ne peut les
énumérer tous. Quand à Marseille une trans migrante se fait décapiter, émasculer, qu’on lui
arrache les seins et qu’elle est lardée de 48 coups de couteau, la presse locale se fend d’un
article où l’on parle d’elle au masculin et il y aura une brève dans un journal parisien, où elle est
qualifiée de « travesti ».
Pour l’association "Les Myriades Transs", sise à Limoges (membre de la marche des trans,
l'Existrans), pour ses amies sur toute la France, cette disparition est d'autant plus douloureuse
que ce n’est pas la première trans qui décède à Limoges. En deux ans, huit sont disparues à tout
jamais. Karima Sidiki a mis fin à ses jours en septembre dernier. Elle s'était faite opérée à Lyon,
dans le circuit français "officiel", et la justice de Limoges lui avait refusé son changement de sexe
légal, alors qu’en 1992 la Cour Européenne des Droits Humains a condamné la France pour une
affaire similaire. D’autres limougeaudes ont subi cette vexation, par exemple Tatiana, sans que le
ministère de la justice ne s'émeuve.
On sait qu'il existe un sale climat d'homophobie et de transphobie en France, suite aux propos et
aux actions des intégristes de la "Manif pour tous" : l'épouvantail du "Gender" qu'ils agitent, est
pour les non-conformistes du genre, une menace directe. Ce meurtre est là pour rappeler que
nous avons besoin de lois pour faciliter notre insertion professionnelle et nous protéger.
Le Parti Socialiste avait promis une loi d’identité de genre qui permettrait (notamment) aux
personnes trans d’obtenir des papiers en accord avec leurs vies sociales. Cette loi les trans
l’attendent toujours en sachant qu’avec les prochaines élections au Sénat elle a de moins en
moins de chance d’être votée. Le gouvernement a peur des réactions des catholiques intégristes
de la « Manif pour tous », et lambine, quand d’autres préfèrent la promotion de la pénalisation
des clients qui n’aidera en rien les prostituées de notre communauté. Le rejet social fait de la
communauté trans en France celle où la prostitution est le plus courant, celle où les chiffres de
sida explosent, celle où le non-emploi est général… celle où les violences sont de mises…On en
a la preuve ici.
Mylène ne pouvait pas s’appeler Mylène sur ses papiers, Karima non plus. Ceci équivaut à une
interdiction de travailler en dehors d’un petit monde marginal. Cette marginalisation est une mise
en danger. Le gouvernement doit faire preuve de courage en tenant ses promesses et vite
proposer une loi d'identité de genre au Parlement à l’image de celle votée en Argentine et ailleurs!
Les trans veulent d’autres droits
que celui de se faire assassiner dans l’indifférence et le voyeurisme.

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