flash adrien paris - Lycée Pierre Adrien Pâris

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flash adrien paris - Lycée Pierre Adrien Pâris
FLASH ADRIEN PARIS
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À l’opposé de cet état social, les estampilles sur briques ou tuiles nous
renvoient le reflet de l’activité des élites romaines et, parmi elles,
celles de rang sénatorial. Ces grandes familles possèdent des propriétés
appelées « praedia », sur lesquelles des fi g l i n a e, exploitations d’argile,
Skyphos « à la chouette »,
sont installées ainsi que des officinae (fabriques).
Leur étude révèle un monde d’entrepreneurs actifs proches du pouvoir.
Quatre d’entre elles sont de l’entourage de l’empereur : indirectement,
pour deux estampilles, l’une provenant d’une officine propriété des
aïeux de la mère de l’empereur Marc-Aurèle – Domitia Lucilla Minor
c é ramique à figures rouges,
La société grecque
en images
style attique (probablement imitation italiote),
i v e siè cle av. j.-c., terre cuite, 6,5 x 14 x d. 8,5 cm .
mb aab ( c at. 194)
– et l’autre d’une fabrique appartenant à Annius Verus, grand-père de
M a r c - Au r è l e ; directement, pour la brique D.8 6 3 . 3 . 2 5 issue d’une
102 — officine gérée par la mère ou grand-mère maternelle de ce même
La collection de Pâris compte aujourd’hui vingt vases italiotes. De u x
Les assiettes à poisson sont le plus souvent décorées de trois poissons
Le banquet était en Grèce classique une réunion d’hommes après le
e m p e r e u r ; l’estampille D.8 6 3 . 3 . 3 3 0 date du règne de Caracalla et
d’entre eux sont à figures noires, une coupe à bande et un lécythe.
ou crustacés ; ici, trois sparidés et une seiche sur l’une {19}, deux perches
repas dans l’andrôn, pièce réservée, où l’on consommait, allongé sur
provient d’une de ses propriétés.
Tous les autres sont à figures rouges, la plupart du iv e siècle avant J.-C.
et une torpille sur l’autre{20}. Cette dernière pourrait être rapproch é e
un lit, du vin dans des coupes ou gobelets. Les seules femmes acceptées
Quatre autres propriétaires ont exercé la charge de consul, fonction
et originaires de Campanie le plus souvent. La coupe présente un
de la production du « Palmer Scallop Painter »{21} par le rendu de la
étaient des hétaïres louées pour leur capacité à jouer de la musique –
conservée par Auguste pour laisser une apparence républicaine à son
manque dans la lèvre et ressemble à celle qui a été peinte par Du c q
torpille, avec la peau décorée de points blancs et noirs, la queue aux
ici du double aulos – ou à danser. Le peintre a représenté dans le
principat et pour attirer des candidats aux différents postes par la
dans le portrait de Pâris.
excroissances soulignées de blanc, la bouche figurée par un trait noir
champ quatre grappes de raisin, qui renvoient au culte de Di o n y s o s .
perspective d’accomplir une magistrature prestigieuse.
Le choix des pièces peut être lu selon deux points de vue, celui de
– production attestée en Campanie. Le traitement de la seiche ne joue
Le gynécée est évoqué par les portraits de femmes de profil à gauche,
C. Asinius Pollion{13} fut consul en 40 avant J.-C., dans les derniers temps
l’usage des vases et celui des images. Concernant l’usage des vases, il
pas sur le caractère inquiétant de ses tentacules, comme on peut le
les cheveux enserrés dans un foulard, cécry p h a l e, parfois parées de
de la République romaine. M. Herennius Pollion {14} a exercé le consulat
faut noter que deux seulement renvoient aux soins du corps, différant
voir sur d’autres assiettes {22}.
bijoux : collier, diadème et boucles d’oreille.
La thématique religieuse apparaît avec la chouette, animal symbolisant
avec son père en 85 après J.-C., puis de nouveau en 1 0 3 - 1 0 4, et passa à
cependant par la forme : le lécythe à figures noires correspond au
L’ u t i l i sation de ces assiettes pour la consommation de poissons est
la postérité, grâce aux lettres de Pline le Je u n e{15} , comme l’accusateur
canon traditionnel du vase à parfum qui accompagne le mort, celui
attestée par celles découvertes dans les tombes et portant des os
Athéna déesse protectrice d’Athènes, incarnant aussi le travail manuel
de Julius Bassus devant le Sénat. Quintus Articuleius Paetinus et Lucius
à figures rouges évoquant davantage l’objet de toilette.
de poissons. Une seule présente la cupule centrale qui marque
et particulièrement celui des femmes, responsables du tissage dans
Venuleius Apronianus{16} ont été consuls en 123 après J.-C., époque
Tous les autres appartiennent au domaine de la cuisine, avec une
l’appartenance au type d’assiette ; l’usage de cette cupule n’est pas clair,
leur ménage.
brillante grâce à la paix armée établie par les empereurs. Parmi les
majorité de vases contenant des liquides, vin ou eau, ou participant
on se demande si elle servait à recueillir le jus de cuisson ou une sauce.
Cependant, le culte dionysiaque est le mieux documenté : la
briques à estampille avec date consulaire, un très grand nombre porte
à leur consommation. Deux assiettes à poisson font écho à la mer
Trois thèmes apparaissent : le monde des hommes, celui des femmes et
représentation du dieu, associée au revers d’un cratère à celle d’une
les noms de ces deux consuls, et les savants expliquent que cette année-
vineuse, chantée par Homère, dont les fruits furent consommés en des
celui des dieux. Les activités masculines principales, la guerre et le banquet,
ménade, donne à voir l’importance de ce culte.
là l’empereur avait demandé que la production soit marquée, ce qui fut
quantités difficiles à apprécier, car les sources littéraires n’en font
ont été retenues par Pâris. Tout lacunaire qu’il soit, le lécythe à figures
fait de manière massive. Enfin, M. Caecilius Iu l i a n u s{17} porte le titre
guère état {18}. Seize vases équipent la consommation de liquides, parmi
noires permet ainsi de saisir l’armement de l’hoplite, ce combattant
de clarissimus vir parce qu’il fut, pour la treizième légion Gemina,
lesquels trois formes servent au transport : l’hydrie – pour l’eau –, la
lourdement équipé à ses frais – casque, long bouclier, jambières, lance et
tribun laticlave, une large bande de pourpre décorant le bas de sa toge.
pélikè et les œnochoé pour le service du vin coupé d’eau à table. Trois
épée –, et celui du cavalier plus léger – tunique et lance.
Bien que la provenance exacte des briques de Pâris ne soit pas attestée,
autres formes sont liées au rituel du banquet : le cratère – vase à
les fouilles archéologiques ont mis au jour sur le site d’Ostie des briques
mélanger le vin grec sirupeux et l’eau en des proportions déterminées
des praedia de Domitia Lucilla : 2 % du total dans les Maisons à jardins
par le maître du banquet –, la coupe et le s k y p h o s, ou gobelet, pour
et 3 % dans la Maison de Sérapis. En revanche, les briques issues des
la consommation.
fabriques d’Annius Verus sont présentes à 66 % dans la Maison de Sérapis.
Les quatre cratères présentent le même dessin de cratères en cloche. Les
Il n’est pas possible de déterminer, à partir des fragments de la collection,
quatre œ n o c h o é peuvent être réparties en trois groupes : deux sont fort
Assiette à poisson,
si les briques avaient servi de parement extérieur, d’encadrement de
pansues, une a un galbe continu du pied jusqu’au col, la dernière associe
c é ramique à figures rouges, style campanien,
porte ou fenêtre, de corniche supportant un étage, de fondation ou
à une panse assez large un col gracile de même hauteur que la panse.
i v e siè cle av. j.- c.,
de voûte d’arête, comme on a pu le constater sur des chantiers récents.
Les coupes se différencient par la présence et la taille du pied : l’une
est une coupe sur pied de taille moyenne, quand deux en sont
dépourvues. Les coupes sans pied ont des anses relevées.
Les skyphoi sont de volume assez proche mais l’un est muni d’une
anse horizontale et l’autre verticale, tandis que le second est doté
d’anses dans un même plan.
t erre cuite. h. 2,2 x d. 16,4 cm.
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Beau comme
l’antique
L’extrême variété de la collection nous donne à percevoir le goût de
Pâris pour l’architecture antique. En effet, il a rassemblé onze antéfixes
et soixante-cinq fragments de reliefs qui mériteraient une étude
approfondie. Cependant, nous pouvons rapprocher ces deux séries de
la formation artistique, fondée sur la copie des anciens, méthode
104 —
notes
pédagogique facile à mettre en œuvre à Rome, vaste chantier de
vestiges, mais plus délicate en France : aussi cette collecte prend-elle
tout son sens dans la perspective de transmettre aux jeunes générations
la connaissance des monuments antiques. Ses annotations de l’œuvre
de Desgodets, ses fouilles et son enseignement contribuèrent à la
diffusion de ses idées sur l’architecture antique, comprise par
l’architecte qu’il était. Un rapide décompte des fragments de reliefs
permet de relever quelques thématiques : la représentation humaine,
le mouvement, les végétaux, les animaux et les sujets anecdotiques.
De la même façon, Ingres se constitua des répertoires de formes tirés
de l’étude des vases antiques et Anatole Dauvergnes en fit autant avec
{5} . Inscriptions D.863.3.2, D.863.3.8, D.863.3.9 ; cf. Au royaume des ombres, la peinture funéraire antique,
Nous avons mentionné plus haut les versions modernes de pièces
C ratère en cloche de style attique
antiques et, parmi celles-ci, l’une retiendra notre attention. Il s’agit
à figures rouges, production apulienne ?
de l’inscription en l’honneur d’Hadrien, un faux moderne{24} d’une
t erre cuite, h. 29,3 x d. 28,2 cm .
mb aab ( c at. 195)
{3} . Inscriptions D.863.3.1, D.863.3.5, D.863.3.11.
{4} . Inscription D.863.3.13.
les réalisations de l’École de Fo n t a i n e b l e a u {23}.
v ers 400-375 av. j.-c.,
{1} . Weiss 1821 I, p. 184.
{2} . Inscription D.863.3.6.
cat. expo , N. Blanc dir., Saint-Romain en Gal, 1998, p. 60 et suivantes.
{6} . R. Turcan, Les Sarcophages romains à représentations dionysiaques,
Essai de chronologie et d’histoire religieuse, Paris, 1966, p. 308 et note 2, pl. 51.
{7} . J.-P. Adam, La Construction romaine, Paris, P i c a r d, 1989.
{8} . Brique D.863.3.24.
{9} . Brique D.863.3.17.
inscription trouvée à Gabies, lors des fouilles faites par Gavin Hamilton
{10} . Cf. Ostie port et porte de la Rome antique, cat. expo . Genève 2001, p. 91-98.
en 17 9 2, qui permirent au prince Borghèse d’accroître sa collection
{12} . E.A.A. VI, 158, s.v. p i c t o r ; cf. M. Donderer,
d’antiques, de créer un musée et d’en publier le catalogue. Pâris fut-
{13} . Brique D.863.3.20.
il l’artisan de cette duperie, nul ne le sait. Cependant, le texte bisontin
{1 1 } . Inscription D.863.3.3.
Die A r chitekten der späten Republik und der Kaiserzeit, Nürnberg, Universitätsbund Erlangen, 1996.
{14} . Brique D.863.3.24.
{15} . Pline, L e t t r e s, IV, 9.
{16} . Briques D.63.3. 17 et 25.
est obscur et présente une gravure moderne.
{17} . Inscription D.863.3.23.
Dans ce même registre, il nous faut inclure les réductions de labra,
{18} . Cf. Janick Auberger, « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es »,
d’obélisques, de colonnes supportant des victoires, d’amphores, de la
{19} . D.863.3. 32.
grande baignoire des thermes de Titus mais aussi les socles avec
e
hiéroglyphes, une tête de vieille femme du x v i siècle et les deux
copies du xviiie siècle dues à Righetti : le Laocoon et la statue équestre
de Marc-Au r è l e .
Au terme de cette évocation rapide de la collection de Pâris, nous
souhaitons insister sur la richesse documentaire des pièces les plus
modestes – briques et inscriptions funéraires –, sur la convergence
fortuite des renseignements tirés des estampilles, sur le croisement entre
un goût pour l’antique partagé avec les plus grands collectionneurs et
une sensibilité propre à Pâris qui le porte à choisir des socles en marbre
de couleur pour présenter ses curiosités, mobilier authentique ou
copie moderne.
R evue des études anciennes, 97, 1995, p. 461-471.
{20} . D.863.3. 33.
{21} . I. Mac Phee et A. D. Trendall, Greek Red-figured Fi s h - p l a t e s, p. 90.
{22} . Assiettes conservées à Toledo 77.30 (Ohio) ou Princeton (NJ) 79.3.
{23} . Fonds d’atelier donné au musée municipal de Coulommiers, inédit.
{24} . CIL XIV 2796 et XIV Suppl . nº 432.
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embellir ou conserver ?
à propos de la restauration
des vases de la collection
PÂRIS
Brigitte Bourgeois,
Nathalie Balcar,
Ya n n i ck Va n d e n b e r g h e —
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Au tout début du xixe siècle, la restauration des vases grecs a connu
À l’exception de l’œnochoé D.8 6 3 . 3 . 31 brisée en de nombreux
un véritable fl o ru i t si l’on en croit les recueils gravés parlant des
fragments, les vases Pâris sont dans l’ensemble peu accidentés, voire
« artistes [qui], surtout à Naples, ont porté l’art de restaurer les
intacts. Quelques parties lacunaires ont été « s u p p l é é e s », selon le
vases au plus haut degré de perfection »{1}. Des études récentes, croisant
terme du temps, et repeintes en noir (par exemple sur le pied de la
données historiques et étude en laboratoire d’anciennes restaurations,
petite coupe D.8 6 3 . 3 . 4 0 ou une anse du skyphos D.8 6 3 . 3 . 37). Les
ont corroboré ces dires en montrant combien certaines réalisations de
repeints, liés à l’huile, témoignent d’un certain savoir-faire pictural dans
la fin des Lumières témoignent en effet d’une maîtrise technique et
l’emploi de pigments variés pour moduler le ton des raccords : ainsi
d’une qualité remarquable dans l’art de la retouch e {2}. Le Musée de
le noir de carbone a été additionné, selon les cas, d’argiles, d’oxydes
Besançon a jugé opportun d’engager une enquête similaire sur les
de fer, de jaune de Naples, d’orpiment ou de vermillon. On notera
vases entrés dans le cabinet de Pierre-Adrien Pâris, à l’occasion de
l’absence de jaune de chrome pour toute la série. Mais la qualité de
l’exposition consacrée à ce dernier. Acquis durant les deux premières
ces interventions n’a rien que d’assez banal, semble-t-il ; de même, la
décennies du xix e siècle {3}, et demeurés peu ou prou dans leur état
pratique de recharger au blanc de plomb des rehauts blancs antiques
ancien, ils permettaient d’approcher certaines pratiques liées au
(sur le diadème de la tête féminine qui orne l’œnochoé D.863.3.44) ou
collectionnisme des vases et d’éclairer, sous un jour nouveau, un
de les imiter de toute pièce (sur l’assiette à poisson D.863.3.32) est très
aspect du goût pour l’antique. Neuf objets ont ainsi été sondés au
ordinaire à l’époque. L’impact de ces retouches modernes reste d’ailleurs
moyen de techniques d’examen et d’analyse variées, dans le cadre
limité, et la physionomie de l’antique a gardé sa saveur d’authenticité.
d’une étude menée au C2RMF {4}.
Les négligences du dessin n’ont pas été corrigées, les irrégularités de
couleur de la surface céramique n’ont pas été dissimulées.
Vue en lumière directe du cratère en cloche
d.863.3.28, fa ce a
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Vue du cratère en cloche d.863.3.28, fa ce b,
en fluorescence d’ultraviolet montrant
le vernis moderne à base de gomme-laque
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Vue en fluorescence d’ultraviolet des cratères d.863.3.26 e t 2 7
Il est plus curieux en revanche d’observer, sur quatre vases du groupe, la
On notera enfin la variété des produits employés. Outre la gomme
Faut-il d’ailleurs nécessairement penser à des artistes italiens ou bien,
Si la ciste a été dé-restaurée dans le passé, il a paru plus instructif de
présence de vernis modernes détectés, lors d’un examen sous ultraviolet,
laque (à la caractéristique fluorescence orangée), l’analyse chimique a
éventuellement, à Pâris lui-même ? C’est en tout cas une question qui
conserver aujourd’hui, dans l’état historique correspondant aux ch o i x ,
grâce à une fluorescence orangée sur les cratères D.863.3.26 et 28 et à une
mis en évidence deux autres types de résines naturelles (à fluorescence
ne peut être écartée lorsqu’on apprend, par un document d’arch i v e
au regard et peut-être aux gestes mêmes du fondateur de la collection,
fluorescence jaune sur le cratère D.863.3.27 et la pélikè D.863.3.42.
jaunâtre), bien connues en tant que vernis à tableaux : une résine
conservé au Getty Re s e a r ch Institute {7} , que l’architecte a lui-même
tous ceux des vases dont la conservation n’était pas en péril.
Faute de textes relatifs à ces interventions, comment comprendre
diterpénique (colophane ou copal ?) sur le cratère D.8 6 3 . 3 . 2 7 (ill. p. 109),
œuvré à la restauration de sa ciste étrusque. Dans une lettre adressée
l’esprit de la démarche à l’œuvre ici ? S’agissait-il avant tout d’embellir
une résine triterpénique (mastic ou dammar ?) sur la pélikè. N’y a-t-il
à Au b i n -Louis Millin, en date du 25 juillet 1818, Pâris décrit sa « ciste
les vases en accentuant artificiellement leur brillance, si prisée des
pas là comme un écho aux foisonnants travaux du x v iiie siècle sur
mistique » [sic] qu’il a « eu beaucoup de mal à faire sortir de Ro m e ».
connaisseurs, quitte à falsifier les caractéristiques de l’original ?
les propriétés des vernis, visant à concilier vertus conservatoires et
Faite « de bronze et de bois réduit presque en tabac », elle est
L’hypothèse serait plausible si l’ensemble du vase avait été reverni. Or
qualités visuelles ? On sait combien, à Naples notamment, véritable
excessivement fragile dans sa partie médiane, en bois, ornée de
il n’en est pas ainsi. La main qui a traité le cratère au silène a même
« l a b o r a t o i r e » européen de la conservation des peintures antiques
guirlandes de bronze : « J’ai eu de la peine à en rassembler les
pris grand soin d’épargner l’épiderme argileux des figures rouges, sur
(peinture murale et peinture sur vase), ces recherches ont été intenses {5}.
morceaux ; mais enfin j’y ai réussi. Elle est dans une caisse de verre
les faces A et B, en se cantonnant aux traits de vernis noir détaillant
Au vu de certains indices techniques, il pourrait être tentant d’attribuer
que je lui ai fait faire, et si l’on en prend soin, on la conservera autant
les motifs. On observera aussi que le vernis antique, mince et irrégulier,
au foyer napolitain la restauration des vases (à tout le moins de
que l’on voudra. » Homme de terrain, très au fait des questions de
{ 1 } . J. Millingen, Peintures antiques et inédites de vases grecs tirées de diverses collections, Rome, 1813, § X.
{2} . Voir notamment N. Balcar, B. Bourgeois, M. Denoyelle et C. Merlin, « Les vases grecs de Gustave Moreau.
Étude et restauration », La Revue des Musées de Fr a n c e, R evue du Louvre, 2004, nº 5, p. 35-45.
B. Bourgeois, « Un âge d’or de la restauration » i n M.-H. Santrot, D. Frère, L. Hugot (coord.),
Vases en voyage : de la Grèce à l’Étrurie, Nantes, Somogy, 2004, p. 37-39. Id. avec N. Balcar,
« Abili restauratori » i n M. Bentz, U. Kästner (dir.) Konservieren oder Restaurieren.
présente des signes d’altération assez prononcés, sous forme de
certains) achetés par Pâris. Cependant, on réservera toute conclusion
conservation comme l’atteste son e xpérience de commissaire au
craquelures et d’écaillage.
pour l’heure, faute de disposer de marqueurs réellement spécifiques.
transfert des marbres Borghèse, Pâris, architecte et « archéologue malgré
{3} . Cf. la thèse de P. Pinon, Pierre-Adrien Pâris architecte (1745-1819) ou l’archéologie malgré soi,
Destinée sans doute à consolider une couverte antique fragilisée par
Attendons de mieux connaître la manière, technique et stylistique, des
l u i », a donc été, à ses heures (et bon gré mal gré ?), éga l e m e n t
{4} . Comprenant radiographie, photographie en fluorescence d’ultr aviolet,
l’enfouissement (et par un nettoyage énergique ?), la pose de vernis
grands noms de la restauration des vases à Naples durant la période
« conservateur restaurateur ».
moderne semble donc relever davantage d’une démarche de conservation
1800-1820, tels Michelangelo Fortunato, Gennaro Paterno et, célèbre
que d’une rech e r che d’embellissement à des fins commerciales.
entre tous, Raffaele Gargiulo {6}.
Restaurierung griech i s cher Vasen von der Antike bis heute, Munic h, 2007.
Paris-IV, 1998.
microscopie, analyse de coupes stratigraphique s en MEB-EDS, analyses organiques
par spectrométrie infrarouge et par chromatographie en phase gazeuse.
{5} . Voir notamment Bollettino ICR, nº 10-11, 2005 (dossier « Napoli, Roma, Dresda : il dibattit o sulle vernici… »
avec les contributi ons de M. I. Catalano, P. D’Alconzo, G. Prisco, etc.).
{6} . A. Milanese, « Il Museo Reale di Napoli al tempo di Giuseppe Bonaparte », R I A S A 19-20, 1996-1997, 345-405.
{7} . Research Library, the Getty Research Institute , Los Angeles, California (850196).
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la bibliothèque
réunie par
Pierre-Adrien Pâris appartient
grande famille des
P I E RàRcette
E - ADRIEN
artistes collectionneurs qui aiment à s’entourer
{ 1 }des œuvres
des artistes passés ou contemporains, par goût personnel et
dans l’idée de nourrir leur propre création. À son époque, la
redécouverte de l’Antiquité suscite un engouement qui s’étend
à un cercle plus important d’artistes : des peintres, des artisans
de renom, comme le bronzier Caffieri, et de nombreux
architectes. Le fastueux architecte Louis-François Trouard,
Charles De Wailly, Jacques-Germain Soufflot, Pierre Contant
d’Ivry, Antoine-Mathieu Le Carpentier… constituent des
collections, aujourd’hui dispersées, mais que nous connaissons
par les catalogues de leur vente. Pâris aussi a souhaité
s’entourer d’œuvres d’art et de livres de prix. Dans le petit
« museum » qu’il s’est plu à constituer, la bibliothèque
a toujours occupé dans son esprit une place de choix.
PÂRIS
Henry Fe r r e i r a - L o p e s —
— 111
P i e r r e - Adrien Pâris appartient à cette grande famille des artistes
collectionneurs qui aiment à s’entourer des œuvres des artistes passés
ou contemporains, par goût personnel et dans l’idée de nourrir leur
propre création. À son époque, la redécouverte de l’Antiquité suscite
un engouement qui s’étend à un cercle plus important d’artistes : des
peintres, des artisans de renom, comme le bronzier Caffieri {2}, et de
nombreux architectes. Le fastueux architecte Louis-François Trouard,
Charles De Wailly, Jacques-Germain Soufflot, Pierre Contant d’Ivry,
A n t o i n e -Mathieu Le Carpentier { 3 }… constituent des collections,
aujourd’hui dispersées, mais que nous connaissons par les catalogues
Importance relative
de la collection
de livres de Pâris
de leur vente.
Pâris aussi a souhaité s’entourer d’œuvres d’art et de livres de prix.
On recense dans l’inventaire de 1 8 0 6, 7 5 8 notices, soit un nombre
Dans le petit « museum {4} » qu’il s’est plu à constituer, la bibliothèque
p r o che du catalogue de Weiss qui, lui, en dénombre 7 7 7. Il s’agit
a toujours occupé dans son esprit une place de choix.
là d’unités monographiques et non de volumes physiques. Si on
Pour autant, cette bibliothèque n’a suscité jusqu’à une époque récente
devait comptabiliser ces derniers, en considérant que des éditions
que peu d’intérêt chez les historiens{5}. On s’est plutôt attaché à l’étude
comprennent plusieurs volumes, sans doute approcherions-nous
de sa collection artistique. Or, aussi bien le titre de l’inventaire
les 1 5 0 0 ou 1 6 0 0 volumes, ce qui en fait une bibliothèque d’une
manuscrit de 1 8 0 6 (Catalogue de mes livres ainsi que des autres objets
importance bien supérieure à la moyenne de celles des collectionneurs
qui composent mon cabinet) que celui du catalogue de We i s s
de son niveau social.
(Catalogue de la Bibliothèque de M. Pâris… suivi de la description
Annie Ch a r r o n{10}, à travers l’étude des catalogues de vente des cabinets
de son cabinet, Besançon, 1 8 2 1) mettent l’accent sur la place centrale
de quelques architectes contemporains, recense 2 7 8 titres pour la
donnée par Pâris à ses livres par rapport au reste des collections.
bibliothèque de Soufflot dispersée en 17 8 0, 17 7 pour celle de Pierre
Pâris a réalisé de son vivant deux inventaires manuscrits de sa
Contant d’Ivry dispersée en 17 7 7, 1 0 1 pour celle de Pierre Vigné de
bibliothèque. Le premier, partiel, en 17 9 3 {6}, à la suite de son départ
Vigny en 17 73. La vente de la collection de Ch a r l e s -Louis Cl é r i s s e a u {11},
de Paris pour sa maison de Vauclusotte dans le Doubs, concerne
qui a tant de similitudes avec Pâris, compte seulement 4 4 5 notices.
uniquement les livres d’architecture et d’archéologie. Le second,
Par son importance, elle est comparable à la bibliothèque courante
complet, est réalisé en 1 8 0 6 {7} en Normandie, avant son nouveau départ
des élites du pays {12} . Si l’on suit Yves Du r a n d{13}, elle rassemble autant
pour Rome. Ces deux manuscrits sont très précieux. Ils donnent à la
de titres, 8 0 0, que la bibliothèque moyenne d’un fermier-général.
fois une description bibliographique des livres possédés et le prix payé
pour leur acquisition. À ces deux témoignages, il convient d’ajouter
un inventaire après décès {8} et le catalogue de la collection écrit par
le bibliothécaire de la ville, Charles Weiss {9}, qui reçut le legs à la
mort du donateur en 1 8 19.
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Bibliothèque
de travail
ou encyclopédique ?
A n d rea Pozzo.
Perspectiva pictorum et architectorum,
Ro m e ,
1764, in - folio. bmb, cote 12245-12246
112 — L’inventaire de 1 8 0 6 donne des renseignements précieux concernant
À première vue, cette bibliothèque embrasse de nombreux champs de
la constitution de cette bibliothèque, et la répartition entre les différents
la connaissance et manifeste l’esprit encyclopédique du siècle. On y
centres d’intérêt de Pâris.
trouve quelques grandes encyclopédies de vulgarisation scientifique,
— 113
L’Antiquité
comme une édition helvétique de l’Encyclopédie : Encyclopédie ou
dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Lausanne,
nombre
de titres
prix cumulés
en francs
architecture
159
4 810
témoignent de l’anglomanie des élites parisiennes à la fin de l’Ancien
fêtes et pompes funèbres
21
490
Régime ; ils sont pour la plupart en anglais, et ce sont des rééditions
17 7 8 {14}. Les traités de philosophie politique, en particulier anglais,
antiquités
149
9 128
a chetées auprès de Tourneisen à Bâle (David Hume, Essays and
géographie
37
245
Treatises on several subject, Bâle, 17 9 3 {15}, ou Adam Smith, Essays on
géographie et voyages
53
3 658
philosophical subjects, Bâle, 17 9 3 {16} ). Les inévitables œuvres complètes
voyages
25
425
de Voltaire dans l’édition de Kehl de 17 8 4 { 1 7 } côtoient des traités
Là réside sans doute la grande originalité et l’intérêt de cette
Pâris possède les Ruines de Paestum de Major parues à Londres en
œuvres de pein tres
18
1 08 2
moraux des grands auteurs de l’Antiquité, traduits en français.
bibliothèque rassemblée par Pâris : elle est le monument livresque
17 68 {25} qui décrivent les découvertes réalisées par Co chin et le marquis
sciences et arts
58
1 662
À noter, une cinquantaine de livres d’agronomie et de sciences
d’un goût pour l’Antiquité dont l’origine remonte à la fin du xv e siècle.
de Marigny.
Ces architectes ne sont pas de grands voyageurs, et souvent ne
20
186
naturelles
, qui correspondent à une passion que Pâris nourrit pour
Et dans cette seconde moitié du x v iii e siècle, cette culture de
religion
8
389
l’arboriculture et les techniques agricoles, et qu’il aura l’occasion de
l’« honnête homme » tend à se confondre avec la culture elle-même{20}.
connaissent de l’Antiquité que les ruines et les monuments qu’ils ont
his to ire
24
190
mettre en pratique lors de son séjour normand auprès de ses amis
Or, peu de livres ayant trait à ce renouveau pour les études et les relevés
eu le loisir de découvrir à Rome lors de leur séjour à l’Académie de
politique et commerce
{18}
2
29
Fo a che et Bégouen-De m a u x .
antiques ont échappé à la sagacité de Pâris. Tout au plus note-t-on
F r a n c e ; ces grands livres illustrés leur permettent d’avoir une
langues
26
152
Cette diversité a fait écrire à Nicole Wild et à Pierre Pinon qu e la
parfois quelques lacunes. Il ne possède pas le Ponce {21} par exemple,
connaissance de la Grèce ancienne ou du Levant, comme celui de Julien
thé â tre
29
437
bibliothèque réunie par Pâris était riche et variée. Il est nécessa i r e
ni le traité d’architecture de l’abbé Laugier{22}.
David Le Ro y, Les Ruines des plus beaux monuments de la Grèce,
poésie
21
492
d’apporter des nuances à ce jugement. Pour autant qu’elle reflète la
Dans cette bibliothèque, l’illustration tient la plus grande place.
paru à Paris en 17 5 8 sous la protection du comte de Caylus et de
éloquence
littérature morale
21
557
culture et l’ouverture d’esprit de son propriétaire, elle témoigne surtout
Ce goût pour l’architecture et plus spécifiquement pour le dessin
l’abbé Barthélemy, et dont on retrouve dans la bibliothèque de Pâris
littérature italienne
32
197
de son goût pour l’architecture et l’antiquité, qui n’est pas uniquement
d’architecture, on le retrouve le livre d’Andrea Pozzo, Perspectiva
une édition de 17 7 0 {26}. La première édition de ce livre contribua
littérature anglaise
55
511
lié à une obligation professionnelle, contrairement à une distinction
pictorum et arc h i t e c t o rum, réédité à Rome en 17 6 4 {23} , ou celui de
largement au renouveau du goût pour la Grèce.
trop commodément employée entre bibliothèque à usage professionnel
Giuseppe Galli-Bibiena, A rchitettura e pro s p e t t i v e, dans une édition
Pâris, lui, a voyagé en Italie. S’il séjourne le plus clair de son temps
et bibliothèque à usage privé { 1 9 } . Pâris annote ses ouvrages, les
postérieure datée de 174 0 publiée chez Basan à Paris{24}.
à Rome, il connaît bien l’Italie : il fait par deux fois le voyage à Naples
e n r i chit parfois d’estampes extraites d’autres ouvrages s’il juge le
Les images peuvent avoir un contenu documentaire et être des
et en Campanie, et il se rend en Sicile.
propos peu illustré, émet des critiques sur les thèses avancées. Il
relevés précis de bâtiments à moitié disparus. Mais elles peuvent
Il s’intéresse aussi aux peintures antiques et possède : Pitture antiche
est intellectuellement impliqué dans les débats sur les origines des
être aussi une invitation à la rêverie et au pittoresque des ruines
d’Ercolano, Naples, 17 5 7{27} ; de Pietro Sante Bartoli, Le Pitture antiche
monuments antiques qui surgissent à cette époque. Pâris est un lecteur
envahies de végétation. Elles s’attachent à décrire, à travers des
delle grotte di Roma e del sepolcro de Nasoni, Rome, 17 0 6 {28} ; ou bien
total
758
24 670
assidu ; en outre, il souhaite devenir auteur à l’image de plusieurs
v e d u t e à thème champêtre, des ruines antiques, des bâtiments
encore le célèbre livre de Giuseppe Guattani avec les planches de
a r chitectes de cette époque. Il caresse à plusieurs reprises le désir de
romains et grecs que l’on retrouve aussi bien en Italie ou en Grèce,
Luigi Mirri, Le Antiche Camere delle terme di Tito e le loro pitture
publier son propre recueil d’architecture antique.
qu’en Asie Mineure.
restitute al publico, Rome, 17 7 6 {29} .
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En complément de ces sources historiques, Pâris achète des textes
contemporains sur l’Antiquité, comme le Voyage du jeune Anacharsis en
Grèce de l’abbé Barthélemy dans l’édition de Debure parue en 17 88{37} et le
célèbre essai de Gibbon, The History of the Decline and Fall of the Roman
Luigi Mirri.
Pe i n t u re de la Domus aurea à Rome, dans Giuseppe Caetani,
Le Antiche Camere delle terme di Tito,
Rome,
1776, grav ure sur cuivre, in - folio. bmb, cote 12236
Je a n - P i e r re Hoüel.
Vo yage pittoresque
des îles de Sicile,
Empire, dans l’édition parue à Bâle en 1787 chez Tourneisen{38}. Comme
nombre de ses pairs, Pâris ne maîtrise pas la langue grecque et n’a qu’une
de Malte et de Lipari,
c o n n a i s sance sommaire de la langue latine, celle nécessaire pour déchiffrer
Paris,
les inscriptions sur les monuments. On le constate au peu de dictionnaires
17 8 2 - 17 8 7 ,
illustré de grav ur es
à l’ a q uat inte, in - folio .
possédés dans sa bibliothèque et toujours d’importance secondaire. Sa
maîtrise des langues italienne et anglaise est en revanche réelle. Sa bibliothèque
compte nombre d’éditions italiennes et, dans une moindre mesure, anglaises.
bmb ( c at. 135)
114 —
Le seul auteur antique qui occupe une place prééminente dans sa bibliothèque
est Vitruve, dont Pâris ne possède pas moins de cinq éditions, en traduction
A n d reas Sch m u t z e r.
française ; certaines anciennes, comme celle publiée à Paris par Jean Martin
Décor de théâtre en perspective,
chez Jacques Gazeau en 1547{39}, d’autres très illustrées de Perrault parues à
dans Giuseppe Galli-Bibiena,
Paris chez Je a n -Baptiste Coignard en 1 6 73et en 1 68 4{40}. On retrouve d’ailleurs
Architetture e prospettive, P a r i s ,
ces éditions dans les bibliothèques de Perlin, Boscry et Soufflot{41}. Vitruve
1740, grav ure sur cuivre, in - folio ob l ong. bmb, cote 459
Une culture antique
de bon aloi
reste le modèle dont on s’inspire et que l’on cherche à mettre en pratique.
La bibliothèque de Pâris compte aussi un nombre important de grands
livres illustrés de voyage. Il collabore au plus célèbre et au plus beau
de tous, le Voyage pittoresque ou description des royaumes de Naples
et de Sicile de l’abbé Richard de Saint-Non, paru à Paris de 17 8 1 à
1786{30}, en exécutant une vingtaine de planches, mais aussi aux Tableaux
topographiques, pittoresques, physiques… de la Suisse de Zurlauben,
Paris, 17 8 0{31}, pour lequel il dessine la planche représentant la fontaine
de Ve v e y. Il achète le Voyage pittoresque des îles de Sicile et de Malte
de Hoüel, paru à Paris de 17 8 2 à 17 8 7 {32}, et le Voyage pittoresque de la
Grèce du comte de Ch o i s e u l -Gouffier, paru à Paris en 17 8 2{33}.
Ces superbes livres, sous le masque du pittoresque et de l’exotisme,
sont la plupart du temps des livres sur l’architecture et les monuments
antiques, déguisés {34}. Faut-il pour autant ranger Pâris dans la catégorie
des antiquaires comme le comte de Caylus ?
En réalité, l’attrait qu’il éprouve pour l’Antiquité ne dépasse que
rarement la curiosité de l’architecte pour les monuments du passé.
Comme le note Annie Ch a r o n{35}, « ces artistes n’ont qu’une culture
classique superficielle ». Aux grands textes antiques, il est préféré
l’usage des dictionnaires de mythologie ou des Antiquités romaines.
Au premier chef, la somme en dix volumes établie par Bernard de
Montfaucon, L’Antiquité expliquée et représentée en figure s, parue à
{36}
Paris en 17 19
, puis Les Antiquités ro m a i n e s de Denys d’Halicarnasse,
traduites par Le Jay et parues chez Dupuis à Paris en 17 2 2.
P i e r re - Philippe Ch o f f a rd .
Détails de peintures re t rouvées à He rculanum, d’après les dessins de Pierre - Ad r i e n
Pâris, dans Rich a rd de Saint-Non, Vo yage pittoresque ou description des roya u m e s
de Naples et de Sicile, Paris, 17 8 1 - 1786, in - folio, grav ure sur cuivre. bmb ( c at. 134)
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Les livres de fêtes
et les Menus-Plaisirs
116 —
— 117
La possession d’une vingtaine de livres de fêtes, essentiellement du
J a c q u e s - François Blondel.
xviii e siècle d’ailleurs, est véritablement rattachable à l’activité de Pâris
Description des festes données par la Ville de Paris, à l’occasion
aux Me n u s -Plaisirs. Il s’agit d’une documentation de travail, c’est-à-
du mariage de madame Louise-Élisabeth de France,
et de dom Philippe, infant et grand amiral d’Espagne […], Paris,
dire une série d’exemples de réalisations passées et une source
1740, in - folio ,
d’inspiration pour des conceptions futures. C’est là une originalité de
grav ure. bmb ( c at. 142)
la bibliothèque de Pâris par rapport à celles de ses confrères. Il est à
noter toutefois que les livres de fêtes rassemblés par Pâris ne constituent
pas l’exhaustivité de ce qui a été publié dans ce siècle sur ce sujet ;
À noter la présence, après l’arrêt de son activité professionnelle,
cependant ce sont parmi les plus beaux et les plus spectaculaires.
du recueil de Percier et Fontaine, Description des cérémonies et des
Il possède les Fêtes de Parme d’après les dessins de l’architecte français
fêtes qui ont eu lieu pour le couronnement de l’empereur Napoléon.
Ennemond-Alexandre Petitot avec des planches gravées par Giovanni
Paris, 1 8 0 7 {46}, que Pâris a peut-être reçu en don, et qui témoigne de
Volpato, dans une belle reliure en maroquin rouge aux armes du duc
son intérêt persistant pour ce genre de publications.
de Parme : Descrizione delle feste celebrate in Parma per le nozze
On peut ajouter à son activité professionnelle aux Me n u s -Plaisirs et
del reale in fante duca Ferdinando di Borbone con l’arc i d u c h e s s a
à l’Académie royale de musique la présence, insolite dans une
Maria-Amelia. Parme, 17 6 9 {42}.
bibliothèque d’architecte, de livrets d’opéra et de textes de pièces de
On trouve aussi la célèbre Description des fêtes données par la
théâtre dont certains sont annotés d’une écriture qui n’est pas celle
ville de Paris à l’occasion du mariage de Madame Louise-Elisabeth
de Pâris. Il est probable que Pâris a dû emporter avec lui quelques
de France et de Don Philippe, infant d’Espagne. Paris, 174 0 { 4 3 } , la
volumes de la bibliothèque de l’Académie royale de musique qu’il
Giovanni Volpato.
Représentation des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la
a pris soin par la suite de faire relier. Ce détail permet d’affirmer
G r a vu re d’après Ennemond Petitot dans
convalescence du Roi à l’arrivée et pendant le séjour de S. M. en cette
que la culture livresque de Pâris ne se limitait pas, bien évidemment,
Descrizione delle feste celebrate in Parma l’anno MDCCLXIX, Parme,
ville. Strasbourg, 1745{44} avec les magnifiques planches dessinées et gravées
à sa seule bibliothèque. Il avait à sa disposition les bibliothèques
1769, in - folio. bmb ( c at. 145)
par Johan Martin Weis, et la Relation de l’arrivée du Roi au Hâvre.
professionnelles des institutions où il exerçait et où il pouvait
Paris, 17 5 3 {45} avec les planches de Lebas.
éventuellement trouver ce qu’il ne possédait pas personnellement.
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Le goût d’un grand
architecte parisien
Comment Pâris achète
Pâris est un collectionneur de livres, mais ce n’est pas un bibliophile.
Il n’en a ni les goûts, ni les usages, qui sont en train de se constituer
durant cette période : dans sa bibliothèque, pas d’incunables rares, de
118 —
— 119
belles éditions gothiques, d’éditions princeps des classiques grecs et
latins prisés par les bibliophiles. Moins de 15 % des titres possédés
représentent des éditions antérieures au x v iii e siècle. Pâris donne
toujours la priorité au texte sur l’objet, n’hésite pas à acheter une
réédition ou une contrefaçon, moins chère et censée être enrichie. Très
peu de belles reliures {47}, et les rares possédées sont des éditions achetées
déjà reliées, comme pour plusieurs livres de fêtes. Lorsque Pâris fait
relier ses livres, puisque ceux-ci sont vendus avec une simple couverture
de papier à l’époque, il le fait faire en demi-reliure avec l’utilisation
d’un parchemin vert pour renforcer les coins et les tranches. Il n’a pas
d’ex-libris, ni manuscrit ni gravé, alors que les usages de la nouvelle
bibliophilie recommandent d’en employer. Voilà pourquoi sans doute
cette bibliothèque n’a que peu attiré les études. Aussi intéressante et
Le vase Hamilton, dans Pierre - F r a n ç o i s -Hugues d’Hancarville et William Hamilton,
r i che qu’elle soit, aucune pièce exceptionnelle n’y figure : peu de
Antiquités étrusques, grecques et romaines tirées du cabinet de M. Hamilton..., Naples,
belles reliures, nulle provenance flatteuse, peu d’éditions anciennes.
17 6 6 - 1767, grav ure sur cuivre col oriée, in - folio. bmb ( c at. 140)
Rien de ce que le siècle suivant et nous-mêmes reconnaissons comme
Les deux inventaires manuscrits de 1793 et 1806 nous permettent d’esquisser
De même, il est frappant de constater que Pâris a déjà acquis les
un goût bibliophilique sûr.
le rythme d’acquisition et la constitution de cette bibliothèque.
grandes éditions anglaises portant sur l’architecture antique : le fameux
La bibliothèque de Pierre-Adrien Pâris révèle le goût d’un grand
En décembre 17 9 2, au moment où Pâris quitte Paris et abandonne le
Vi t ruvius britannicus ou l’arc h i t e c t u re britannique… de Co l e n
architecte parisien de la seconde moitié du xviii e siècle, qui rassemble
bénéfice de toutes ses charges, c’est un homme aisé qui perçoit près
Campbell, Londres, 17 6 7 - 17 7 1 {51} , ou encore Charles Cameron, Bath
les livres nécessaires à l’exercice de son métier, et à la culture de son
de 3 0 0 0 0 livres annuelles. Grâce à ces revenus confortables, qu’il
of the Romans, Londres, 17 5 2 {52}. Pour James Stuart, Antiquities of
esprit. Pâris, formé à la solide tradition académique de l’Ac a d é m i e
perçoit depuis plus de dix ans, il s’est déjà constitué une collection
Athens, Londres, 17 6 2 {53}, est répertorié seulement le premier volume
de France, voit dans l’Antiquité le socle de la culture artistique, une
honorable. Dans cet inventaire, rappelons-le partiel et probablement
sur les quatre ; le dernier sera acquis en 1 8 1 6. Au total, sept titres avec
base d’apprentissage, une source d’inspiration. Cette bibliothèque
rédigé au moment du transfert de sa collection de Paris à Vauclusotte,
ceux-ci : Robert Adam, Ruins of the Palace of Diocletien, Londres,
reflète aussi la curiosité d’un esprit éclairé et cultivé, féru d’antiquités,
on dénombre sous la rubrique « Antiquités » 7 6 numéros et sous celle
17 6 4 {54}. Wood, Ruins of Palmyr, Londres, 17 5 3 {55} et Ruins of Balbec,
de voyages et de techniques. Elle matérialise cette érudition aimable
de « Architecture » 6 2 numéros. Le tout pour 8 5 8 3 livres.
Londres, 17 5 7 {56} , et Major, Les Ruines de Paestum ou de Posidonie,
et cette ouverture sur le monde de la curiosité encyclopédique.
Le socle de sa bibliothèque est là. Outre les Vitruve, on y remarque
Londres, 17 8 8 {57}.
Première sans doute dans l’esprit de Pâris, la bibliothèque ne prend
les Antiquités étrusques, grecques et romaines tirées du cabinet de
À noter dans le domaine des arts décoratifs, une édition des ornements
toute sa signification qu’enchâssée dans un ensemble plus vaste,
M. Hamilton, Naples, 17 6 6 - 17 6 7, dans une belle reliure de maroquin
de Bérain datée de 17 0 9 {58} et les relevés des Loges de Raphaël dans le
celui du cabinet de curiosités, où on retrouve aussi bien des dessins,
vert, pour 8 0 0 livres, le livre le plus cher qu’il ait acheté de toute son
livre de Volpato et Ottaviani, Loggie di Rafaele nel Vaticano. Rome,
des peintures, des estampes, des fossiles, des objets. Elle en est un
existence, les Fouilles d’Herculanum par Baiardi {48}, les éditions de
17 7 1 - 17 7 7 {59}, ouvrage acheté 1 6 1 livres. Pâris effectue lui aussi des
des éléments les plus significatifs, sans nul doute le plus fourni et
l’antiquaire romain Pietro Sante Bartoli{49} sur les fouilles réalisées à
relevés des Loges de Raphaël lors de son premier séjour romain, qui
le plus complet. Elle est la partie d’un tout qui n’a de sens que
Rome, l’œuvre presque complet de Piranèse en sa possession au
donnent lieu à plusieurs aquarelles magnifiques.
rapporté à l’ensemble.
moment de son décès{50}.
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120 —
Thomas Major.
Temple à Paestum, gravu re à l’eau-forte dans
Les Ruines de Paestum ou Posidonie dans la Grande Grèce,
L o n d res,
17 68, grav ure, in - folio. bmb, cote 569
Rappelons que pour l’essentiel sa collection de peintures et de dessins
est aussi constituée à cette date.
L’arrêt de sa carrière professionnelle va restreindre ses revenus qui ne
dépasseront plus ensuite 2 0 0 0 0 livres annuelles. Entre 17 9 3 et 1 8 0 6,
il a été acheté 1 6 0 0 0 francs de livres, pour 1 2 0 titres nouveaux.
Entre 1 8 0 6 et 1 8 1 3, à travers les renseignements que l’on peut glaner
dans sa correspondance {60}, il dépense l’équivalent de 2 0 0 0 francs. Sans
surprise, ce sont surtout des éditions italiennes que Pâris ach è t e .
Au total, de 17 74 à 1 8 19, ce sont 2 6 6 4 2 francs dépensés pour les livres.
Comme l’écrit Pierre Pinon {61}, le prix d’acquisition de sa bibliothèque
représente le vingtième de ses revenus durant cette même période.
Piranèse.
P l a n che XIV des Carceri d’Invenzione, Rome,
1761, eau - forte, in - folio. bmb ( c at. 126)
De façon assez classique pour l’époque, Pâris achète ses livres dans
des ventes ou auprès de libraires. Dans le catalogue imprimé {62} de la
vente du fermier-général Bergeret de Grandcourt, apparaît sur la page
de garde une mention manuscrite de la main de Pâris, pour cinq
numéros du catalogue dont quatre figurent encore dans le catalogue
de Weiss {63}.
Certains auteurs lui offrent leurs livres en hommage, comme Ch a r l e s
Pe r c i e r {64} ou Giuseppe de Matthaeis, son collègue à l’Ac a d e m i a
Romana di Archeologia de 1 8 0 9 à 1 8 14 qui lui donne une plaquette,
Sul culto reso da gli antichi Romani alla dea Febbre, Rome, 1 8 14 {65}.
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Un lieu
pour sa collection
122 —
Giovanni Ottaviani.
— 123
Un détail trouble l’attention du ch e r cheur et suscite l’intérêt. Il est
De son départ de Paris à son retour en 1 8 17 à Besançon, jamais sa
rare qu’un collectionneur ne veille pas, pour la collection qu’il
bibliothèque n’a été rassemblée en un seul endroit, à la disposition
constitue, à choisir un écrin qui soit digne de l’accueillir, de la
de son propriétaire.
conserver et surtout de la mettre en valeur. Or Pâris a cette
Ce n’est qu’à Escures, quand il peut aménager à sa guise un
particularité de n’avoir guère eu, à l’exception de rares périodes,
pigeonnier dans une propriété de ses amis Bégouen, que Pâris
de domicile fixe et personnel durant son existence. C’est un homme
aménage selon son goût une bibliothèque pour ses livres. Il nous en
qui, alors qu’il en avait les moyens, a toujours préféré vivre chez les
a laissé une description {66} : « Le cabinet a douze pieds et demi de
autres. Jeune, sans revenus, tout nouvellement arrivé à Paris, il vit
haut. Il est environné depuis la corniche jusqu’au parquet de
chez son cousin l’entrepreneur Lefaivre. Il se lie ensuite avec
bibliothèques fermées par des montants d’acajou qui portent des
l ’ a r chitecte Trouard, alors dans sa splendeur, et il s’installe chez lui.
tablettes mobiles bordées d’acajou jusqu’aux hauteurs d’appui. Les
À son retour de Rome, il se réinstalle chez les Trouard avant de
bibliothèques sont dans une plus grande profondeur pour pouvoir
bénéficier d’un logement à l’administration des Me n u s -Plaisirs. Il
loger de très grands in-folios. Cet excédent de largeur porte des
occupera ce logement jusqu’à son départ de Paris en décembre 17 9 2.
tablettes d’acajou sur lesquelles sont placées des bustes, des vases,
Il reste peu de temps dans ses métairies comtoises et part, pour une
des bronzes antiques et des terres cuites modernes : dans ce
période dont il ne soupçonne pas alors la durée, chez ses amis
soubassement sont encore deux médailliers en bois de marqueterie,
normands, les Fo a che et les Rumare chez lesquels il loge, contre
contenant une petite suite de médailles romaines, quelques monnaies
pension, durant treize ans. Lors de son nouveau séjour romain, il
et médailles modernes, [...] L’ a n t i chambre et l’escalier même sont
loue un logement dans le campo Marzio. À son retour en France, il
décorés de dessins et de tableaux. »
Détail des pilastres internes des Loges de Raphaël
choisit de revenir à Besançon près de sa nièce et loue un appartement
Ici est réalisé le rêve du collectionneur : un endroit raffiné où la
au Vatican, dans Giovanni Volpato,
sur cour, au nº 8 de l’actuelle rue Ch a r l e s -No d i e r.
perfection de l’agencement permet à la fois l’étude et la rêverie qui
L o ggie di Rafaele nel Vaticano, Rome,
1772, gr av ure sur cuivre, in - folio. bmb ( c at. 132)
la suit, le délassement de l’esprit et la délectation des sens. Pâris est
tout là et avec lui l’esprit du x v iii e siècle, esprit que l’on peut retrouver
dans le tableau de Johann Zoffany conservé à Burnley, La Bibliothèque
de Charles Townley, où des antiques occupent le centre d’une pièce
avec une bibliothèque au fond, contre le mur, et au milieu une table
de travail, des livres ouverts sur le sol et de confortables fauteuils
pour lire plusieurs heures durant.
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notes
124 —
{ 1 } . Je remercie mes collègues Marie-Claire Waille et Pierre-Emmanuel Guilleray pour l’aimable relecture de ces lignes.
{2} . Voir l’article de Cécile Navarra-Le Bihan, « Un tableau attribué à Juli en-Léopold ou Jules Boilly (1796-1874),
la vente Phil ippe Caffieri », in Victor Louis et son temps, Christian Taillard (éd.), Bordeaux, 2004. p. 309-328.
{3} . Pour une description et une comparaison de ces collections d’architecte, voir l’article de Patrick Michel,
{37} . Weiss 1821 I, nº 510.
{39} . Weiss 1821 I, nº 185.
Source : Bibliothèque apostolique Vaticane, Fondo autografi Ferrajoli-Visconti, nº 5515.
{40} . Weiss 1821 I, n os 186, 187.
{5} . En dehors du bref article de Nicole Wild, Pierre Pinon a été le premier à s’attacher à en faire une analyse plus poussée.
{4 1 } . Charon, o p . c i t ., p. 167.
{6} . BMB, Ms. Pâris 23.
{42} . Weiss 1821 I, nº 552.
{7} . BMB, Ms. Pâris 23.
{43} . Weiss 1821 I, nº 290.
{8} . ADD, E6 17.
{44} . Weiss 1821 I, nº 292.
{45} . Weiss 1821 I, nº 295.
i n C. Volpilhac-Auger (éd.), D’une Antiquité l’autre, la littérature antique classique
XV e
au
X IX e
{13} . L’auteur analyse un corpus de dix- sept bibliothèques et obtient une moyenne de 811 titres pour 2 584 volumes.
X V I II e
s i è c l e, Paris, 1971, p. 561-573.
Weiss 1821 I, nº 367). Ces exemples renseignent sur les ventes auxque lles il fut susceptible de participer.
{48} . Weiss 1821 I, nº 661
{15} . Weiss 1821 I, nº 18.
{50} . Weiss 1821 I, nº s 225, 647, 688, 691, 697, 714, 728.
{16} . Weiss 1821 I, nº 19.
{5 1 } . Weiss 1821 I, nº 283.
{17} . Weiss 1821 I, nº 419.
{52} . Weiss 1821 I, nº 240.
{18} . Weiss 1821 I, n os 51 à 103.
{53} . Weiss 1821 I, nº 673.
{19} . Voir à ce propos, Annie Charon, o p . c i t ., et Laurence Chevalier, « La bibliothèque d’un architecte savant,
{54} . Weiss 1821 I, nº 717.
Jean-Baptiste Dufart », in Victor Louis et son temps, Christian Taillard (éd.), Bordeaux, 2004. p. 279-307.
{55} . Weiss 1821 I, nº 670.
{20} . Voir l’article éclairant de Dominique Varry, « L’intérêt pour l’Antiqui té dans les bibliothèques confisquées
{56} . Weiss 1821 I, nº 671.
sous la Révolution chez les Émigrés de l’Eure », i n C. Volpilhac-Auger (éd.), D’une Antiquité l’autre,
{57} . Weiss 1821 I, nº 719.
la littérature antique classique dans les bibliothèques du
XV e
au
X IX e
s i è c l e, Lyon, 2006. p. 183-197.
{21} . Nicolas Ponce, Description des bains de Ti t u s , ou collection des peintures trouvées dans les ruines des thermes
de cet empereur et gravées sous la direction de M. Po n c e, Paris et Yverdon, 1786.
{22} . Marc-Antoine Laugier (appelé aussi « abbé Laugier »), Essai sur l’arch i t e c t u r e, Paris, 1753.
Comme le fait remarquer P. Pinon, les thèses de l’abbé Laugier n’ont qu e très peu pénétré le milieu des architectes.
{23} . Weiss 1821 I, nº 118.
{58} . Weiss 1821 I, nº 223.
{59} . Weiss 1821 I, nº 148. Selon Alexia Lebeurre, « Les Loges de Raphaël, école moderne de l’arabesque »,
i n Thomas W. Gaehtgens (éd.), L’Art et les normes sociales au
X V I II e
s i è c l e, Paris, 2001,
dans les bibli othèques des architectes suivants (Pierre-Adrien Pâris, Étienne-Louis Boullée,
Claude Billard de Bélisard, Antoine-François Peyre, François-Joseph Bélanger, Jacques Cellerier,
Mathur in Cherpitel, Claude-Nicolas Ledoux, Jacques-Guillaume Legrand, Pierre-Louis Moreau-Desproux,
{24} . Weiss 1821 I, nº 208.
Nicolas-Marie Potain, Pierre-Noël Rousset), seuls les quatre premiers possèdent ce volume. L’auteur ajoute
{25} . Weiss 1821 I, nº 719. Pâris ne possède pas l’édition française parue un an plus tard chez Jombert à Paris
qu’à part le cas de Pâris, cette éditi on constitu e le seul livre d’ornementation rencontré dans leur bibl iothèque.
à l’instigation de Gabriel-Martin Dumont. Il a en revanche enrichi son exemplaire,
36,4 x 22,7 cm.
(Luigi Vanvite lli, D i chiarazione dei disegni del reale palazzo di Caserta, Naples, 1756. Weiss 1821 I, nº 257)
{49} . Weiss 1821 I, n os 705, 730, 731, 733, 735, 737, 746, 753.
{14} . Weiss 1821 I, nº 14.
bmb ( c at. 41 b)
une autre aux armes de Michel III Le Tellier (Le Jeune de Boulencourt, Description générale de l’hôtel royal
ou encore aux armes du duc d’Aumont (Règlement pour les comédiens ordinaires françois du roi, Paris, 1766.
Claude Jolly (éd.), Paris, 1988, vol. II, p. 234-267.
1795 ou 17 9 9 ?, plume, encre et aqua r elle,
{47} . Il faut pour mémoire, et de façon non exhaustive, mentionner une reliure aux armes du duc de Richelieu
des Invalides, Paris, 1683. Weiss 1821 I, nº 538), ou une autre aux armes du duc de Duras
Paris, 1820.
{12} . Dominique Varry, « Grandes collections et bibl iothèques des élites », Histoire des bibliothèques françaises,
Yves Durand, Les Fermiers généraux au
{46} . Weiss 1821 I, nº 298.
(Imagines fa r n e s i a n i, planches gravées par Pietro Aquila, Rome, sd. Weiss 1821 I, nº 152),
s i è c l e, Lyon, 2006. p. 159-170.
{1 1 } . Catalogue des livres, t a b l e a u x , dessins d’architecture et autres du cabinet de feu M. C h . Louis Clérisseau,
pour une retraite à Vauclusotte,
{38} . Weiss 1821 I, nº 516.
au sujet de l’aménagement de son appartement du 8, rue Charles-Nodier à Besançon.
dans les bibliothèques du
siècle :
{35} . Charon, o p . c i t ., p. 162.
{36} . Weiss 1821 I, nº 627.
{9} . Weiss 1821 I.
XV e- XX e
é d i t i o n , représentations et bibliothèques, Paris, 2002. p. 23-51.
in Victor Louis et son temps, Christian Taillard (éd.), Bordeaux, 2004. p. 239-277.
{10} . Annie Charon-Parent, « L’Antiquité dans quelques bibliothèques d’architectes français du xviii e siècle »,
Projet d’habitation personnelle
i n Jean-Mi chel Liénaud et Béatrice Bouvier (éd.), Le Livre d’architecture
« Entre util ité et plaisir : les collections d’architecte en France au xviii e siècle »,
{4} . Expression utilisée par Pâris dans une lettre à Alexandre Visconti datée du 19 novembre 1817
P i e r re - Adrien Pâris.
{34} . Caroline Jeanjean-Becker, « Les récits illustrés de voyages pitto resques : une mode éditoriale »,
{60} . Pinon 1987 I, vol. II, p. 216.
selon une pratique courante chez lui, de planches coupées au trait et collées, représentant les ruines
{6 1} . O p . c i t ., vol. II, p. 216.
de Paestum d’après Soufflot gravées par Dumont et des vues de Paestum d’Hube rt Robert
{62} . Catalogue des tableaux et autres objets curieux du cabinet de feu M. B e r g e r e t, Paris, 1786.
publi ées par Saint- Non pour le Vo yage pittoresque. Pâris le précise d’ailleurs dans l’inventaire manuscrit de 1794.
{63} . Il s’agit des n os 246, 247, 248 et 252 de la vente Bergeret qui sont respectivement Galeriae farnesianae icones.
{26} . Weiss 1821 I, nº 672.
Rome, sd. Weiss 1821 I, nº 151 ; Pierre de Cortone, Galeria dipinta nel palazzo del principe Pa n fi l o.
{27} . Weiss 1821 I, nº 661.
Rome, sd. Weiss 1821 I, nº 158, dont la plupart des planches sont paraphées à la main d’un grand « B » majuscule ;
{28} . Weiss 1821 I, nº 733.
Raphaël et Nicolas Dorigny, P s y ches et Amoris nuptiae, Rome, 1693. Weiss 1821 I, nº 147 ;
{29} . Weiss 1821 I, nº 734.
Jacques Leoni, A r chitecture de Pa l l a d i o, La Haye, 1726. Weiss 1821 I, nº 197.
{30} . Weiss 1821 I, nº 459.
{64} . BMB, Fonds Pâris, Ms. 1, fol. 183.
{3 1 } . Weiss 1821 I, nº 454.
{65} . Weiss 1821 I, nº 642.
{32} . Weiss 1821 I, nº 461.
{66} . BMB, Fonds Pâris, vol. 484, nº 45.
{33} . Weiss 1821 I, nº 469.
— 125
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Pierre Pinon —
126 —
l ’ a r chéologie d’un
Comme architecte de formation, Pâris a été confronté aux
monuments antiques romains dès ses études à l’Académie
r o yale d’architecture entre 1764 et 1769, ces monuments
constituant un des fondements de l’architecture classique, et
plus particulièrement de son enseignement, à trav e r s
l’apprentissage des ordres. Mais c’est évidemment son séjour
à Rome, à l’Académie de Fr a n c e, d’octobre 1771 à octobre
1 7 7 4 , qui va le mettre directement en contact avec les
monuments de Rome, de ses environs, et de la Campanie
m ê m e, et qui va décider de sa passion pour l’archéologie.
Ses débuts à Rome sont ceux de tout pensionnaire arch i t e c t e :
il relève, le plus souvent en compagnie de collègues, des
monuments antiques (les vestiges du temple de Sérapis au
Quirinal, du Palatin, le tombeau de Cecilia Metella, l’arc de
Constantin…) ou modernes (des églises et des palais).
architecte
— 127
P i e r re - Adrien Pâris.
Antiquités romaines à Velletri,
v ers 1783 ?,
encr es noire et br une à la plume, aqua r elle et go ua che,
16,5 x 17,5 cm.
mb aa b ( c at. 21)
Comme architecte de formation, Pâris a été confronté aux monuments
C’est déjà beaucoup plus que la plupart des autres pensionnaires
antiques romains dès ses études à l’Académie royale d’arch i t e c t u r e
a r chitectes contemporains. En outre, il classe ces monuments de
entre 17 6 4 et 17 6 9, ces monuments constituant un des fondements de
manière méthodique. Cet ensemble formera plus tard une partie ce
l’architecture classique, et plus particulièrement de son enseignement,
qu’il appellera ses « Études d’arch i t e c t u r e » {3} . Mais il ne se limite pas
à travers l’apprentissage des ordres.
au dessin, il rédige une « Description » des monuments antiques et
Mais c’est évidemment son séjour à Rome, à l’Académie de France,
modernes de Rome {4}. De plus, il commence à prendre des notes qui
d’octobre 17 7 1 à octobre 17 74, qui va le mettre directement en contact
lui serviront plus tard à écrire des « Observations » sur l’ouvrage de
avec les monuments de Rome, de ses environs, et de la Campanie
référence de l’architecte Antoine Desgodets, Les Édifices antiques de
même, et qui va décider de sa passion pour l’arch é o l o g i e{1}. Ses débuts
Rome mesurés et dessinés très exactement publié en 1 68 2. En effet,
à Rome sont ceux de tout pensionnaire arch i t e c t e : il relève, le plus
après qu’en 17 7 9 l’Académie d’architecture a acquis le manuscrit de
souvent en compagnie de collègues, des monuments antiques (les
l’ouvrage et que l’éditeur Jombert l’a réédité, Pâris présente (en mai
vestiges du temple de Sérapis au Quirinal, du Palatin, le tombeau de
17 8 1) devant l’Académie les « réflexions qu’il a faites à Rome sur les
Cecilia Metella, l’arc de Constantin…) ou modernes (des églises et
desseins qui composent le livre de M. De s g o d e t s »{5} . L’Académie étant
{2}
des palais) . Il se lie aussi à Giovanni Batttista Piranesi et à des
intéressée, Pâris insère une copie de ses notes (y compris des dessins)
« antiquaires » romains. Il explore les environs – Ostie, Tivoli, Co r i ,
dans l’exemplaire de la réédition de 17 7 9, conservée dans la
Palestrina, des sites antiques donc, y compris la villa d’Hadrien –, mais
bibliothèque {6}, et ses notes (qu’il appelle « observations ») et dessins
aussi la plupart des villas de la Re n a i s sance (Tivoli, Frascati). Partout
originaux dans son propre exemplaire {7} . Cet épisode atteste une
il effectue des relevés. En trois années, il aura dessiné la plupart des
fascination de Pâris pour l’œuvre de Desgodets, qui le poursuivra
monuments antiques visibles (les temples, les forums impériaux,
toute sa vie, et un intérêt pour l’architecture antique plutôt supérieur
les thermes, le théâtre de Marcellus). Quand il rentre en France, il a
à celui des architectes de son temps.
dans ses portefeuilles plus d’une centaine de planches de relevés
accompagnés de commentaires.
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128 —
— 129
Charles Pe rcier
et Louis-Alexandre Tro u a rd.
Entablement de la place
de Nerva à Rome,
v ers 1810,
encre noire,
lav is d’encre noire et rose
51,3 x 34,8 cm ;
cop i e d’un dessin perdu
de pier r e - a dr ien pâris.
bmb ( c at. 101)
P i e r re - Adrien Pâris.
Frise du temple d’Antonin et Faustine.
Frise antique qui se voit au palais Aldobrandini à Ro m e
17 7 2 - 17 74. 2 dessins, encr es noire et br une, lav is d’encre br une,
14,8 x 50,2 cm et 14,9 x 50 cm. b mb ( c at. 27 a-b)
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Ses nouvelles campagnes de relevés vont constituer le deuxième volume
de ses Études d’arc h i t e c t u re{26} . Elles concernent des monuments
qu’il n’avait pu relever, et surtout des monuments qui sont en train
d’être dégagés par l’administration napoléonienne {27}. Au premier cas
correspondent, par exemple, les vestiges du temple de la Fortune à
Palestrina, que Pâris va étudier en compagnie de Je a n -Nicolas Huyot
« p e n s i o n n a i r e » à l’Ac a d é m i e {28} . Pâris va d’ailleurs, jusqu’en 1 8 17,
renouer avec son rôle de conseiller pour les « pensionnaires » architectes
130 — La preuve en est donnée, en outre, par les fouilles qu’il a effectuées
D’autres témoignages attestent de la très bonne connaissance que
En juin 1 8 0 6, Pâris entreprend un troisième voyage en Italie (le
(Je a n -François Ménager, Pierre-Martin Gauthier ou Auguste Caristie).
au cirque de Maxence sur la via Appia. En 17 73, l’ambassadeur de Saxe
Pâris avait de Rome. Ainsi, le financier Bergeret de Grandcourt, déçu
deuxième date de 17 8 3), qui deviendra un séjour car il restera à Rome
Au second cas correspondent les temples d’Antonin et Faustine, de
à Rome, Giovanni Luigi Bianconi, qui préparait un ouvrage sur les
par les capacités de Fragonard qu’il avait emmené avec lui, fit appel
jusqu’en 1 8 0 9. Ce qui l’a retenu, c’est sa nomination comme directeur
Vespasien, de Saturne, de Castor et Pollux, de Vénus et Rome, la
cirques antiques {8}, sollicita l’assistance de Pâris. « Mon goût pour les
à lui comme c i c e ro n e. « Nous voilà en chemin dans la ville pour voir
de l’Académie de France par intérim (février-septembre 1 8 0 7), puis sa
basilique de Maxence, le forum de Trajan.
antiquités me détermina à consentir à sa proposition », écrit ce
toujours du nouveau avec M. Pâris, le meilleur conducteur, qui connoit
charge de commissaire pour le déplacement, la mise en caisses et le
Pâris va aussi directement servir de conseiller à l’administration
d e r n i er{9}. Le cirque le mieux conservé était celui dit « de Caracalla »
tout avec les anecdotes historiques », écrit Bergeret dans son journal
transport des « antiques Borghèse ». Entre ces deux missions, il est
napoléonienne, pour un projet de fouilles aux « Bains de Ti t u s », pour
sur la via Appia. Pâris en entreprit donc le relevé. Ressentant le besoin
à la date du 1 6 décembre 17 73 {16}.
retourné en Campanie en octobre 1 8 0 7. À l’occasion de son directorat
la reprise des fouilles au Colisée et pour l’établissement des nouveaux
de compléter son travail par des fouilles, il effectua, en dépit du refus
On retrouve d’ailleurs, dans les notations du journal, bien des
de l’Académie, il conseille les jeunes pensionnaires architectes pour
statuts de l’Accademia di San Luca. Joseph de Gérando consulta Pâris
du propriétaire {10}, plusieurs sondages (dans les c a rc e re s, dans les
observations qui viennent de Pâris.
leurs « envois » {23} portant sur les monuments antiques. Pâris a aussi,
sur l’opportunité de reprendre des fouilles dans les Bains de Titus (la
gradins, dans les loges), et fit de nombreuses découvertes (fragments
Pâris n’a pas non plus manqué de visiter (durant l’été 17 74) la
en 1 8 0 7, établi un dossier archéologique sur des découvertes dans
Domus Aurea de Néron) où avait été trouvé autrefois le Laoccon et,
d’architecture, peinture d’Epona, briques avec inscription). Ces fouilles
C a m p a n i e : Herculanum et Pompéi qu’il n’apprécie pas trop {17} ,
l’église de San Nicola in Carcere (forum Ho l i t o r i u m ) {24}. L’ a r ch i t e c t e
malgré son avis défavorable, elles eurent lieu (1 8 1 0 - 1 8 11) et furent
lui permirent ainsi de proposer une restitution du cirque, notamment
Pouzzoles, et Paestum dont il admire davantage les temples. « Ces
Giuseppe Valadier y faisait alors des réparations et restaurait la façade,
infructueuses {29}. En 1 8 1 0, il conseilla, toujours à Gérando, de dégager
de l’élévation des carceres {11}. Pâris continua à entretenir son dossier
précieux monumens méritent bien le pénible voyage qu’on fait
et à cette occasion il dégagea des colonnes antiques qui avaient été
l’arène du Colisée, soupçonnant la présence de souterrains qui furent
sur ce monument après son retour en France, jusqu’en 17 8 1 (pour la
pour les voir. {18} » Il découvre, le premier{19}, avant même Paoli{20} et
intégrées dans l’église au moment de sa construction. La restitution
effectivement découverts (1 8 11 - 1 8 1 3). Pâris, qui était devenu membre
rédaction de ses « Ob s e r v a t i o n s »), grâce à des rech e r ches effectuées,
De l a ga r d e t t e {21} , le galbe des colonnes des temples. Il s’ensuivra une
du plan et des élévations des trois temples d’où provenaient ces
de l’Accademia di San Luca en 1 8 0 7, est chargé en 1 8 11, par Martial
pour son compte, par son ami le père Étienne Dumont, antiquaire
polémique à ce sujet, à l’Académie d’architecture, en 17 7 5, avec
colonnes devenait possible. Pâris suivit les travaux et proposa pour le
Daru, intendant des Biens de la Couronne à Rome et par Canova,
français résidant à Rome. Des dessins de Pâris (gravés par Berthault)
Soufflot, premier architecte français à s’être rendu à Paestum, mais
temple une restitution avec un ordre corinthien pour le temple du
de participer à la rédaction des nouveaux statuts de l’Ac a d é m i e{30}. Il
du cirque de Caracalla ont été publiés par l’abbé Richard de Saint-
qui n’avait pas observé cette courbure, quand Pâris y présenta ses
milieu d’après l’étude des proportions de ses colonnes. Mais, en 1 8 0 9,
s’occupera particulièrement des articles relatifs à l’arch é o l o g i e ,
Non, en 17 8 2, dans son Voyage pittoresque de Naples et de Sicile {12},
dessins d’Italie. Pâris devine même le quadrillage du plan de la ville
un chapiteau ionique appartenant à ce temple fut découvert. Pâris
notamment en ce qui concerne la sauvegarde des vestiges antiques
un plan en 17 8 4, dans les Antichità ro m a n e de Piranesi{13}, et le même
fondée par les Grecs (Posidonia), à l’alignement des rues et la
modifia donc plus tard son interprétation {25}.
plan de Pâris, en 17 8 9, par Giovanni Antonio Guattani dans les
perpendicularité des murs.
Monumenti antichi inediti {14}, mais sans que le nom de notre architecte
Rentré en France, il continue à acheter des livres d’archéologie, mais
C’est durant son quatrième séjour à Rome, qui va durer de juillet 1810 à
v o l o n t a i r e s {31}. Lié à Daru, cousin de Stendhal, Pâris conduisit ce
n’a guère le loisir de poursuivre ses rech e r ches, surtout dans les années
mars 1 8 17, que vont s’exprimer le plus ses compétences archéologiques.
dernier dans les ruines antiques de Rome en octobre 1 8 11 {32}.
soit mentionné
{15}
.
conservés dans des propriétés privées et la création d’une commission
chargée de visiter les ruines pour constater d’éventuelles dégradations
17 8 0 où il est débordé de travail. C’est durant sa retraite en Normandie,
Il reprend ses campagnes de relevés de monuments antiques, conseille
Naturellement, dans ces diverses circonstances, Pâris rencontra
entre 17 9 3 et 1 8 0 6, qu’il pourra replonger dans ses relevés romains,
l’administration napoléonienne, fréquente les « antiquaires », participe aux
fréquemment les « a n t i q u a i r e s » romains Fea et Guattani, ou Pe d r o
élaborant le premier volume de ses Études d’arc h i t e c t u re composé de
débats, rédige deux importants mémoires archéologiques.
1 3 6 planches {22}. Ce volume contient outre les monuments de Ro m e ,
M a r q u e z ; il se lia à Alessandro et à Fausto Aurelio Visconti. Dès
17 8 3, il fréquentait Séroux d’Agincourt, qui vivait à Ro m e {33}. Il devint
de ses environs et de la Campanie, en ouverture, quelques monuments
membre de l’Accademia Romana di Archeologia fondée par Gérando
d’Inde, de Perse et d’Égypte surtout. Ce qui constitue une sorte d’atlas
en 1 8 1 0. Fin mai 1 8 1 3, Pâris y lut une dissertation sur les murs
pour une histoire de l’architecture des origines aux Romains.
cyclopéens, thème qui était l’objet d’une polémique entre Pe t i t -Radel
et d’autres archéologues, notamment l’Allemand Sickler. Pâris se rangea
du côté de ce dernier, qui pensait (plutôt avec raison) que ces murs
n’étaient qu’une variante de l’opus incert u m de Vitruve, alors que le
premier y voyait l’œuvre des Pélasges (peuple mythique) {34}.
— 131
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P i e r re - Adrien Pâris.
Plan reconstitué du temple de la Fortune Prénestine, dans Examen des édifices antiques de Rome sous le rapport de l’art.
Ouvrage destiné à faire suite à celui d’Antoine Desgodets, v ers 1813-1817, aqua r elle. bmb ( c at. 124)
132 —
Pâris a consacré les dernières années de son séjour romain à rédiger
La seconde synthèse de Pâris, restée elle aussi manuscrite, est encore
deux ouvrages que malheureusement il n’a pu publier {35}. L’un d’eux
le fruit d’une longue rech e r che, d’une obsession même : l’actualisation
est une monographie du Colisée intitulée « L’Amphithéâtre Flavien
et le complément à apporter à l’œuvre de Desgodets. Elle s’intitule
vulgairement nommé Co l i s é e ». Le manuscrit original est aujourd’hui
« Examen des édifices antiques de Rome sous le rapport de l’art.
conservé à Londres {36}, et une copie, qu’avait fait dessiner Pâris en 1 8 17
Ouvrage destiné à faire suite à celui d’Antoine Desgodets », rédigé à
(car il souhaitait donner l’original à la Bibliothèque royale) est à
Rome entre 1 8 1 3 et 1 8 17 {46}. Nous avons vu Pâris, dès son premier
Besançon {37}. Pâris s’est intéressé au Colisée pour la première fois en
séjour, confrontant ses recherches à celles de son illustre prédécesseur.
17 7 9, quand le père Dumont lui en a demandé un relevé. Pâris, qui
« En ajoutant ici mes observations [écrivait-il alors], je n’ai pas eu la
résidait alors à Paris, s’est alors contenté de redessiner des gravures de
ridicule prétention de corriger De s g o d e t s {47}. » Il y a pourtant passé
Carlo Fontana. En 17 8 3, Pâris effectue ses premiers relevés personnels,
une partie de sa vie.
qu’il met au net entre 17 9 3 et 1 8 0 3 {38}. Il reprend ses études en 1 8 0 7 -
En 1 8 1 2, Daru le consulta sur l’opportunité d’aider Valadier à traduire
1 8 0 9, mais surtout, à partir de 1 8 11, il entreprend un relevé complet et
Desgodets. Pâris répondit que l’entreprise ne valait la peine que si la
détaillé qui servira de dossier graphique pour son projet d’ouvrage. Il
réédition était complétée par le relevé des monuments que De s g o d e t s
se compose de quarante-trois planches lavées{39} . L’œuvre de Pâris
n’avait pas dessinés. Elle fut momentanément abandonnée {48}. C’est
consiste en une analyse constructive et architecturale très fine, et la
sans doute ce qui décida Pâris à entreprendre son propre « Examen ».
partie la plus originale porte sur les souterrains qu’il a fait déblayer
Le complément, il l’avait déjà dans les planches de ses É t u d e s
et sur le dernier étage du monument. Était-il couronné par des arcades
d’architecture. Il rédigea donc un ouvrage qui reprend l’étude des
ou par des colonnes isolées formant portique ?
monuments présents chez Desgodets (les temples, les arcs, le Co l i s é e ,
Lesdits souterrains étaient les coulisses d’où l’on actionnait les machines
les thermes, les forums), et y ajoute les temples du forum Ho l i t o r i u m ,
utiles aux spectacles, comme dans un théâtre. Ils furent dégagés par
la basilique Ulpienne, les monuments de Palestrina et de Cori, des
l’administration napoléonienne, à l’incitation de Pâris, comme nous
maisons de Pompéi, la villa d’Hadrien {49} , les murs cyclopéens. Mais
l’avons vu, sous la direction de Giuseppe Valadier et Giuseppe
il ne s’agit pas seulement d’une description archéologique nouvelle
Camporese. À la demande de Pâris, Luigi Va l a d i e r, fils de Giuseppe,
des monuments. Pâris avait une ambition architecturale, comme il s’en
en fit le relevé { 4 0 } . Pâris tenta d’en restituer la construction, le
explique en ouverture de cet « Examen » : « Une observation qui peut
fonctionnement, ainsi que le système d’évacuation des eaux.
causer quelques surprises, c’est qu’aucun de ces auteurs [qui ont étudié
Pour le portique du dernier étage du Colisée, Pâris a hésité du début
les monuments de Rome avant lui] ne s’est permis de disputer le
à la fin de son étude. En 17 7 9, sur la foi de Fontana, il avait dessiné
mérite de ces intéressantes productions du génie des arch i t e c t e s
des arcades ; en 17 8 3, il soupçonne la possibilité de colonnes isolées,
Anciens ! Seroit-ce par une suite de ce respect qu’inspire l’Antiquité,
et c’est cette version qu’il donne en 1 8 0 3 dans la mise au net de ses
respect qui pourroit dégénérer en superstition si la réflection ne
Études d’architecture {41}. Entre 1 8 0 6 et 1 8 0 9, il assiste aux fouilles de
l’accompagnoit ? Y auroit-il donc de la témérité à les soumettre à
Carlo Lucangeli {42}, qui découvrent effectivement des colonnes isolées,
l’analyse, à vouloir les épurer au creuset de la raison et du goût, afin
mais non en place. Et la découverte de traces de voûtes (écroulées)
de les rendre plus propres à diriger les études des architectes de nos
fait qu’il n’exclut plus la possibilité d’arcades {43}. Aussi envisage-t-il,
j o u r s ? Cela n’est-il pas plus utile aux progrès de l’Art, qu’une
simultanément, les deux possibilités {44} . Pâris est pris entre deux
admiration muette sans avantage pour l’instruction ? »
raisonnements. Il y a d’un côté le fait archéologique de la découverte
de colonnes, et de l’autre la logique architecturale qui plaide, selon lui,
pour des arcades. Il imagine une hypothèse intermédiaire conciliant les
deux arguments : des arcades dotées de colonnes engagées provenant de
réemplois. En 1817-1818, lors de la rédaction finale de « L’Amphithéâtre
Flavien », il hésite encore et dessine les deux versions {45}. Telle est la
démarche de Pâris, entre archéologie et architecture.
— 133
FLASH ADRIEN PARIS
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134 — Au sens strict, l’essentiel de l’œuvre de Pâris ne porte pas sur ses
Son approche des monuments antiques est celle d’une analyse critique.
découvertes archéologiques. Ce n’est pas qu’elles soient négligeables,
Ce qui l’intéresse, c’est d’argumenter la valeur architecturale éventuelle
mais l’important n’est pas là. Certes Pâris, nous l’avons vu, a découvert
des monuments antiques, leur valeur de modèle possible, dont il a
le galbe des colonnes de Paestum, a fait des fouilles au cirque de
d’ailleurs toujours dit qu’il ne fallait pas en abuser. C’est un paradoxe
Caracalla, a suivi et étudié celles des temples de San Nicola in Carcere,
apparent : passer une partie de sa vie à étudier l’Antiquité, mais en
a fait découvrir les souterrains du Colisée et a établi le premier relevé
limiter l’usage dans ses propres projets arch i t e c t u r a u x .
{50}
, a bien interprété les murs cyclopéens. Si l’on
Mais, surtout, Pâris a voulu développer une analyse critique de
entre dans le détail, en 17 7 2, il a découvert la corniche dorique du
l’architecture antique, tentant de mettre en évidence, en architecte, la
détaillé du monument
premier ordre du théâtre de Marcellus, « cachée dans un tas de toutes
logique architecturale des édifices. Son archéologie a donc été celle
sortes d’ordures » dans le palais Savelli {51}, dont il a donné le dessin à
d’un architecte, faite à la fois d’observations concrètes (savoir dessiner{55}
Piranèse. La même année, il a retrouvé, dans le mur d’un portique du
et mesurer) et du développement de systèmes interprétatifs{56}. Qu a n d
notes
{1} . Cf. Pinon 2007 I.
{2} . Pour les débuts de Pâris à Rome, voir son « Journal de mon séjour à Rome, du 28 octobre 1771 »
(BMB, Ms. Pâris 6, p. 67-280) ; plus généralement sur son séjour à Rome, cf. Pinon 1997 I, vol. I.1, p. 29-95.
{3} . Le premier volume : « Études d’architecture faites en Italie pendant les années 1771, 1772, 1773 et 1774.
Premier volume contenant les antiqui tés » (BMB, Fonds Pâris, vol. 476).
{4} . BMB, Ms. Pâris 12, f. 4-74. La partie concernant les monuments anti ques a été retranscrite
dans Pinon, 1997 I, vol. IV, p. 13-26.
cf. Pinon 1997 I, vol. IV, p. 29-34 (liste des dessins ajoutés et notes partiellement transcrites, p. 37-59).
{36} . British Library, Additional Manuscripts 17 000.
{37} . BMB, Fonds Pâris, vol. 562. Sur l’histoire complexe de ces manuscrits, cf. Pinon 2007 I, p. 379-383.
les deux sont contradictoires, il hésite, comme pour le dernier étage du
{9} . « Observations » aux Édifices antiques de Desgodets (BMB, cote 12421, entre p. 130 et p. 131).
multiplié de petites observations inédites. Mais les archéologues ne
pour le temple du forum Holitorium (le chapiteau ionique retrouvé) :
s’en sont jamais aperçu, car ses manuscrits n’ont pas été publiés.
« Mais le meilleur raisonnement ne peut rien contre un fait.{57} »
e dei giuochi in essi celabrati, Rome, 1789.
raisonnements architecturaux, et donc selon une chronologie relative.
Des vestiges du cirque de Caracalla, qu’il a pourtant étudié avec
passion, il a même écrit qu’ils sont « plus intéressants pour un
antiquaire que pour un arch i t e c t e »{53}.
Aussi est-il souvent critique vis-à-vis des « a n t i q u a i r e s » {54} , auxquels
il reproche une érudition inutile, une grande incompréhension de
la construction, et même de ne pas voir l’architecture, pire de ne
pas savoir fouiller.
Un exemplaire manuscrit, incomplet, arrêté en 1809, est conservé à la bibliothèque de l’Institut de France, Ms. 1036.
{38} . Ils sont dans les Études d’arch i t e c t u r e, vol. 477, pl. CX-CXI.
{10} . Sur l’histoire détaillée de cette fouille et de ce travail de Pâris, cf. Pinon 2007 I, p. 201-232.
{39} . Dans la version originale de Londres. La copie (complétée) de Besançon, en comporte quarante-huit.
{1 1 } . Le dossier graphique de ces découvertes est dans les « Observations »
{40} . Il est dans « L’Amphithé âtre Flavien » (British Library, Additional Manuscripts 17 000, feuilles I-V ;
(BMB, cote 12421, entre p. 130 et p. 131) pour l’archéologie, et dans les Études d’arch i t e c t u r e
(BMB, Fonds Pâris, vol. 476, pl. CXX-CXXII) pour l’architecture.
{12} . T. II, p. 72-77. Dans le Vo yage pittoresque de Na ples (t. II et III), on trouve aussi des gravures
d’après des dessins de Pâris concernant principalement Herculanum, Pouzzoles et Paestum.
propos des murs cyclopéens, ou pour quelques monuments (portique
{35} . I d e m, p. 80-88.
{7} . BMB, cote 12421 (liste des dessins ajoutés dans Pinon 1997 I, vol. IV, p. 35-37).
Colisée, ou tranche en faveur de la découverte archéologique, comme
d ’ Octavie, temple de la Sibylle à Tivoli), mais toujours selon des
fort intéressantes pour moi, feraient longueur ici » (p. 672 de l’édition de « La Pléiade », Paris, 1973).
{33} . Pâris donna plusieurs dessins pour l’Histoire de l’art par les monuments (Paris, 1823).
{34} . Pinon, 2007 I, p. 268-304.
palais des Conservateurs, au Capitole, une corniche détachée (au début
historiques, comme celui de la chronologie. Il ne s’en est mêlé qu’à
« *C’est ce qui fait que les architectes qui aiment leur art ne peuvent plus quitte r Rome. M. Pâris,
dont les recueils sont maint enant à la bibl iothèque de Besançon [Stendhal écrit après 1819, et est bien informé],
voulut bien, en 1811, m’expliqu er Rome. Les idées de cet homme habile et passionné,
{5} . H. Lemonnier, Procès-verbaux de l’Académie d’Arch i t e c t u r e, 1 6 7 1 - 1 7 9 3, t. IX, Paris, 1926, p. 48.
du xviii e siècle) de la Do gana di Terra (temple d’Hadrien). Il a ainsi
« a n t i q u a i r e » {52} . Il n’a jamais voulu disserter sur des problèmes
{31} . Cf. Pinon 2007 II.
{32} . Dans les Promenades dans Rome, Stendhal écrit : « À Rome, souvent une simple remise est monumentale*. »
{6} . Bibliothèque de l’In stitut de France, Ms. 1906. Sur l’histoire du cheminement de cet exemplaire,
{8} . Publi é après son décès par C. Fea, Descrizioni dei circh i , particolarmente di quello di Caracalla
C’est aussi que Pâris n’a jamais voulu être confondu avec un
{30} . Statuti dell’insigne Accademia romana di S. L u c a, Rome, 1812.
{13} . Seconde éditi on par Francesco Piranesi (t. II, pl. 85). Rappelons que Pâris avait enseigné l’architecture
à Franscesco, fils de Giovanni Battista.
{14} . Genaio-febraio, tav. I.
{15} . Sans doute à cause de C. Fea qui avait critiqué le travail de Pâris (sur cette affaire, cf. Pinon 2007 I, p. 205-208).
{16} . Bergeret de Grancourt, 1895, p. 154-155.
{17} . Même s’il relève (de mémoire, car il est interdit de dessiner) quelques maisons de Pompéi
BMB, Fonds Pâris, vol. 562, pl. I-III).
{41} . BMB, Fonds Pâris, vol. 476, pl. CX-CXI.
{42} . Célèbre fabricant de maquettes d’architecture.
{43} . C’est la version de l’« Expl ication d’un essai de restauration de restauration de l’amphithé âtre Flavien »
(bibliothèque de l’Institut de France, Ms. 1036, feuille VI).
{44} . Dans l’« Examen des édifices antique s de Rome », il dessine une version avec arcades
(BMB, Ms. Pâris 9, p. 48-73, et Ms. Pâris 11, pl. XIV).
{45} . BMB, Fonds Pâris, vol. 562, pl. XXX et XXXI. Les recherches postérieures ont établi que le dernier étage
du Colisée était un portique composé de colonnes isolées portant un entablement.
{46} . BMB, Ms. Pâris 9 et Ms. Pâris 11, version illustrée de vingt-six planches.
du quartier du Théâtre, que l’on retrouve dans les Études d’arch i t e c t u r e, avec d’autres relevés effectués en 1807
{47} . BMB, cote 12421, « Avertissement », avant le fronti spice.
(BMB, vol. 477, pl. CV-CXII) ; cf. Pinon 1998.
{48} . Finalement une traduction fut publiée en 1821 par C. Fea, et les relevés de Valadier
{18} . « Route de Rome à Naples », BMB, Ms. Pâris 12, f. 118-119.
{19} . Sur le problème du galbe, cf. P. Gros, « Le dessin de l’entasis », i n R. Gargiani (dir.),
La Colonne. Nouvelle Histoire de la construction, Lausanne, 2008, p. 23-31.
publi és par Luigi Canina en 1843.
{49} . Pâris avait aussi copié des relevés de Peyre, de De Wailly et probablement de Moreau, effectués vers 1754-1756,
conservés dans le Fonds Pâris, BMB, Études d’arch i t e c t u r e, vol. 476, pl. CXXVI, CXXVIII, CXXX et CXXXII ;
{20} . R ovine della città di Pesto detta ancora Po s i d o n i a, Rome, 1784.
cf. P. Pinon, notices, i n J. Charles-Gaffiot et H. Lavagne (dir.), H a d r i e n . Trésors d’une villa impériale,
{2 1 } . Ruines de Paestum ou Po s i d o n i a, Paris, 1799.
Milano, 1999, p. 290-291 et 292-293.
{22} . Voir la liste de ces planches dans Pinon, 2007 I, p. 383-392.
{23} . Pinon et Amprimoz 1988.
{24} . Il se trouve en complément dans un manuscrit consacré au Colisée
(bib liothèque de l’Institut de France, Ms. 1036, f. 39-43).
{50} . En 1818, Pâris écrit à son ami J.-Fr. Bégouen : « Je suis le premier qui avec le secours des vestiges existans […]
ait montré et prouvé le portique qui terminoit l’amphithéâtre » (AN, 442 AP, liasse I, III, 3).
{51} . BMB, Études d’arch i t e c t u r e, vol. 476, « Table », feuille XVII.
{52} . Même s’il avait l’estime de la plupart des « antiquaires » romains, jusqu’à celle de l’archéologue L.-A. Millin.
{25} . Voir les Études d’arch i t e c t u r e, BMB, vol. 477, pl. VII.
{53} . « Observations », bibliothèque de l’Institut de France, Ms. 1906, fol. 281 rº.
{26} . BMB, Fonds Pâris, vol. 477, comprenant 151 planches.
{54} . Pinon 2007 I, p. 346-356.
{27} . Entre 1809 et 1814, durant la Consulte extraordinaire pour les États romains
{55} . Inutile d’ajouter que ses dessins sont précis, cotés, habilement lavés.
(dirigée par J. de Gérando qui se lia d’amitié avec Pâris), puis dans le cadre du Département du Tibre
{56} . Cf. Pinon 1993 III, p. 28-43.
(C. de Tournon préfet). Cf. P. Pinon, « Tournon et les embellissements de Rome »,
{57} . BMB, Fonds Pâris, Études d’arch i t e c t u r e, vol. 477, pl. LV.
in Camille de To u r n o n . Le préfet de la Rome napoléonienne, 1809-1814, Paris-Rome, 2001, p. 141-175.
{28} . Cf. P. Pinon, « Jean-Ni colas Huy ot et le temple de la Fortun e à Palestrina »,
in Italia A n t i q u a . Envois de Rome des architectes français en Italie et dans le monde méditerranéen
aux
XIXe
et
X Xe
s i è c l e s, Paris, 2002, p. 370-373.
{29} . Cf. Pinon 1989 I.
— 135
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P I E R R E - ADRIEN
136 —
Marie-Lou Fa b r é g a - D u b e r t —
PÂRIS
27 septembre 1807 : Napoléon offre à son Musée la plus grande
collection d’antiques de Rome en signant au palais de
Fontainebleau le décret d’acquisition « des objets d’art
appartenant à M. le prince Borghèse ». Pierre-Adrien Pâris est
à Rome où il exerce depuis huit mois les fonctions de directeur
par intérim de l’Académie de France. Le décret désigne le
ministre de l’Intérieur comme maître d’œuvre de l’opération et
le charge d’envoyer « secrètement et sans délai des conservateurs
du musée pour prendre possession des objets […] et en faire faire
le plus promptement possible le transport par terre, et sans
attendre la paix maritime ». 13 octobre 1807 : Crétet nomme
Pierre-Adrien Pâris commissaire de l’opération et Étienne
Lorimier commissaire adjoint. Cette mission délicate confiée à
Pâris à la fin de sa carrière est retracée ici grâce aux archives
que le commissaire a léguées à Besançon, sa ville natale.
et les
« antiques Borghèse »
— 137
2 7 septembre 1 8 0 7 : Napoléon offre à son Musée la plus grande
collection d’antiques de Rome en signant au palais de Fo n t a i n e b l e a u
le décret d’acquisition {1} « des objets d’art appartenant à M. le prince
Borghèse ». Pierre-Adrien Pâris est à Rome où il exerce depuis huit mois
les fonctions de directeur par intérim de l’Académie de France. Le
décret désigne le ministre de l’Intérieur comme maître d’œuvre de
l’opération et le charge d’envoyer « secrètement et sans délai des
conservateurs du musée pour prendre possession des objets […] et en
faire faire le plus promptement possible le transport par terre, et sans
attendre la paix maritime ».
1 3 octobre 1 8 0 7 : Crétet nomme Pierre-Adrien Pâris commissaire de
l’opération et Étienne Lorimier commissaire adjoint.
Cette mission délicate confiée à Pâris à la fin de sa carrière est retracée ici
grâce aux archives que le commissaire a léguées à Besançon, sa ville natale.
C’est tout d’abord le climat hostile dont ces documents témoignent
qu’il convient d’évoquer pour s’attacher ensuite aux opérations dont
se dégage la méthode de travail du commissaire et de son adjoint. Le
cas du Gladiateur, œuvre exceptionnelle de la collection, illustre
l’application de procédés élaborés pour garantir le succès de l’entreprise.
Enfin s’exprime au travers de ces documents la personnalité même de
Pâris qui, dans l’exercice de ce nouveau métier, n’a eu d’autre
préoccupation que celle d’assurer la sécurité des objets. Son caractère
s’y révèle avec force, exprimant ses qualités d’architecte et laissant place
à son goût pour l’arch é o l o g i e .
Décret de nomination des commissaires
pris par le ministre de l’Intérieur le 13 octobre 1807.
bmb, ms. pâris 21.
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Une mission délicate
dans un milieu difficile
138 —
À la Villa même, Pâris se heurte à des contestations. Ajoutant à des
consiste d’abord à prendre possession de tous les objets acquis, à les
chicaneries de détail qui compliquent le travail de Pâris, Po s i ,
« Nous devons nous occuper de la façon des caisses, de l’encaissement
mettre ensuite en caisse puis à en organiser le transport jusqu’au
l’intendant de Camille Borghèse, entend faire respecter à la lettre
des statues et en premier lieu du déplacement des statues. {7} » Ainsi
musée Napoléon à Paris. En octobre 1 8 0 7, ces objets décorent les salles
l’état annexé au décret et dispute en particulier sur le décor des
s’exprime Lorimier dans une lettre au ministre du 2 4 novembre 1 8 0 7
néoclassiques de la villa Borghèse hors de la porte Pinciana de Rome,
façades qui n’y est pas détaillé. Ce n’est qu’en février 1 8 0 8 q u e ,
où déjà il expose les difficultés pour trouver à Rome des artisa n s
sont exposés dans le muséum de Gabies au pavillon de l’Horloge d a n s
selon les indications de Pâris, Crétet obtient du Prince un accord
compétents et honnêtes.
le parc ou se trouvent sur les façades du casin et, pour quelques-uns
global qui inclut dans l’acquisition le décor des quatre façades ainsi
d’entre eux, dans le jardin. Ce sont en tout 6 9 5 o b j e t s : 1 8 0 s t a t u e s ,
que tous les piédestaux supportant sculptures et colonnes considérés
15 8 bustes, 15 5 bas-reliefs, 8 5 objets divers (sarcophages, tables,
comme « a c c e s s o i r e s » .
colonnes…) et 117 piédestaux
pris par le ministre de l’Intérieur le 13 octobre 1807
(première page).
bmb, ms. pâris 21.
{2}
Comprendre la mission
dont Pâris, aidé de Lorimier, va devoir
o r ganiser l’expédition par voie de terre. Pour repérer les objets dont
Plus graves sont les tensions croissantes entre Napoléon et les Anglais.
Avant de prendre possession des objets acquis, Pâris fait l’inventaire
il doit prendre possession, Pâris dispose des documents mentionnés
Ceux-ci intensifient leur présence en Méditerranée, ce qui retarde les
de la Villa salle par salle et du muséum de Gabies ; il liste tout ce qui
dans l’article I de l’arrêté. L’état annexé au décret d’acquisition donne
opérations : si les deux premiers convois partent par voie de terre
s’y trouve, établissant méticuleusement le « Tableau général de tous
le détail des œuvres acquises pour chaque salle de la Villa et pour le
dans le courant de l’été 1 8 0 8, chargés des chefs-d’œuvre et des objets
les objets qui composent la décoration du portique et des salles de
muséum de Gabies, ainsi qu’une liste d’objets divers dont la provenance
les plus beaux de la collection, les trois cents caisses restantes qui
rez-de-chaussée du casin de la villa Borghèse, ainsi que des statues,
n’est pas indiquée, incluant le décor des façades dans un libellé unique.
doivent être expédiées par mer sont stockées par Pâris dans un entrepôt
bustes, bas-reliefs, sarcophages, cippes, autels, vases, piédestaux et
À l’appui de cet état, les ouvrages de description de la Villa et du
du port fluvial de Ripa Grande. À la fin août, les Anglais bloquent
tables, tant antiques que modernes qui y sont renfermés. » {8} Puis il
{3}
font, avec les gravures qui y figurent, office de
l’embouchure du Tibre et mettent les caisses en péril. Dès novembre,
contrôle, état annexé au décret d’acquisition en mains, qu’il va pouvoir
catalogue et vont aider Pâris à reconnaître les objets qu’il doit enlever.
la rumeur circule au sujet d’une expédition anglaise contre l’Italie :
enlever ce qui est acquis à la France et fait part au ministre dans un
La mission, clairement définie, sera difficile à conduire du fait de
Pâris demande au ministre l’ordre d’évacuer vers le nord les caisses
courrier du 1 2 décembre des anomalies constatées {9}. Le décor des
muséum de Gabies
Arrêté des instructions aux commissaires
Les opérations
Conformément au décret impérial et à l’arrêté du ministre, la mission
l’hostilité du milieu. Le soutien de l’ambassadeur de France a été
entreposées. Mais Crétet refuse de prendre cette décision que Napoléon
façades est également relevé, de façon moins précise pour d’évidentes
assuré aux commissaires, tant pour régler des difficultés matérielles que
lui-même rejette, convaincu qu’il aura le dernier mot sur les Anglais,
raisons de repérage des objets dans l’« Énumération et aperçu descriptif
pour résoudre les problèmes diplomatiques avec les États romains. Dans
et traite même Pâris de sot{6} ! La guerre avec l’Autriche devient certaine
des objets d’antiquité, statues, bas-reliefs, bustes et cippes cinéraires
ses instructions, le ministre évoquait en effet la « permission » qu’il
dès le début de 1 8 0 9. Dans un projet de lettre au ministre, Pâris écrit
qui décorent le pourtour de la façade du casin de la villa Borghèse
faudrait peut-être obtenir pour faire sortir les objets de Rome puisque
le 3 0 janvier : « Le général Miollis m’a envoyé ch e r cher hier au soir
hors de la porte du peuple à Ro m e . » {10}
la législation pontificale interdit l’exportation des antiques sa n s
et m’a dit qu’il avait reçu des ordres de Son Altesse impériale le
Parallèlement à ce travail de relevé, Pâris prépare la logistique.
chirographe du pape. Mais les relations entre Napoléon et Pie VII ont
vice-roi pour faire transporter à Ci v i t a v e c chia les antiquités de la villa
définitivement évolué vers la rupture et le général Miollis envahit
B o r g h è s e . » Le commissaire organise donc en hâte le transport à
Rome le 2 février 1 8 0 8 avec une division de 1 0 0 0 0 hommes. Ro m e
Civitavecchia de la plupart des trois cents caisses. Elles n’en repartiront
est donc occupée, et les protestations pontificales adressées à la France
que fin novembre, faisant halte dans l’entrepôt de Ripa Grande qu’elles
en novembre sont vaines {4}. Il n’empêche, le gouvernement romain
avaient quitté dix mois plus tôt avant de partir vers Paris, finalement
continue ses tracasseries puisque encore en août 1 8 0 8, le général devra
par voie de terre comme les deux premiers convois.
intervenir pour que les commissaires puissent faire partir le deuxième
convoi chargé des chefs-d’œuvre de la collection {5}.
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S’aider des expériences
précédentes
L’encaissement et le transport des objets d’art qui revenaient à la
France conformément au traité de Tolentino s’étaient opérés sous la
{11}
direction de l’architecte Valadier . Pâris lui confie donc cette nouvelle
mission et les mêmes ouvriers se mettent au travail, avant que les prix
soient fixés. Lorsque l’architecte les remet enfin, ceux-ci apparaissent
exagérément élevés, sont contestés, puis finalement revus à la baisse.
140 — Mais Pâris n’a plus confiance et, prenant avis auprès de l’abbé Faux,
intendant du cardinal Fe s ch, et du directeur de l’Académie du Po r t u gal
qui ont eu à organiser de semblables opérations, même si de moindre
Enlèvement des objets
et mise en caisse :
maîtriser les techniques
avec « zèle et prudence »
Transporter
en sécurité
— 141
envergure, il finit par obtenir des prix encore plus bas. Il agit de même
pour les opérations de manutention des œuvres exécutées à des prix
Rien n’est laissé au hasard dans chacune de ces étapes.
L’emballage a fait l’objet de questionnements pour lesquels les réponses
L’organisation du transport montre à son tour le même soin. Pâris
qui lui paraissent excessifs et négocie ces prestations. Plus il avance
É chafaudages volants pour soustraire les objets des façades {15},
sont incomplètes dans les archives conservées. Comment protéger au
réunit les soumissions de plusieurs entreprises de transport {28} :
dans ses démarches, plus il se convainc qu’il peut se passer d’architecte
échafaudage aussi pour le grand vase de la volière{16} et chèvre pour
mieux les caisses de la pluie qui, en traversant le bois, tache le marbre ?
le choix se porte sur Saint Jacques qui a déjà travaillé pour le
et prendre lui-même en charge l’organisation de toutes les opérations.
descendre les colonnes dans les salles{17} ; c’est toute une installation
Fallait-il utiliser de la toile goudronnée ou de la toile simple {20} ?
Gouvernement, le marché est agréé et signé par le ministre. La sécurité
Il est conscient de ses responsabilités et de l’acuité de la surveillance
de chantier qui est mise en place pour enlever les objets.
Comment amortir les secousses du transport par terre ? Devait-on préférer
des objets transportés guide elle aussi la constitution des convois. Les
qu’il va devoir effectuer mais il les assume d’avance, espérant « de
Puis viennent les travaux de menuiserie, très importants pour la sécurité
la laine à la paille habituellement placée sous la caisse{21} ? Ou glisser entre
deux premiers sont à ce titre exemplaires, à commencer par l’ordre dans
réussir à faire bien et sans excéder les bornes d’une dépense raisonnable
des œuvres. C’est avant tout la siccité du bois acheté que contrôlent
la caisse et la paille de petits sarments jouant un rôle d’amortisseur{22} ?
lequel ils quittent Rome : le second, chargé des chefs-d’œuvre, suit la
les commissaires avec beaucoup d’exigence : il faut éviter le retrait du
C’est la laine qui sera retenue pour les deux premiers convois{23}.
route préparée par le premier. Les chars à soupentes de ce même
l’opération qui nous est confiée »
{12}
.
S’entourer
de personnes avisées
bois qui, en séchant, provoque dans les caisses des porte-à-faux mettant
Le choix des chars a fait lui aussi l’objet des plus grands soins, en
convoi sont tirés par des bœufs, préférés aux mules pour leur marche
en danger les statues. Après que la caisse est fabriquée, il faut pour
particulier ceux devant transporter les chefs-d’œuvre de la collection.
régulière. Un char est chargé des pièces nécessaires aux réparations
assurer la sécurité de la statue qui y est placée, qu’un intagliatore{18}
Les commissaires, suivant les indications du ministre {24}, vont faire
mécaniques{29}. Pâris rédige des instructions précises de sécurité et
réalise les baggioli ou étais qui vont en soutenir les parties fragiles :
construire des chariots conçus spécialement avec des « soupentes » ou
d’autorité à l’adresse de Fulgoni, inspecteur de ce convoi inestimable{30}.
{25}
Pâris a mis cette étape fondamentale sous la direction d’un sculpteur,
amortisseurs
. C’est une innovation par rapport aux transports des
Le ministre donne l’ordre aux administrations concernées par le passage
M. Fulgoni, dont la compétence professionnelle secondait le savoir-faire
objets du traité de Tolentino et la technique sera mise au point par
des chargements de leur venir en aide en cas de nécessité{31} et, après
du menuisier. Enfin, pour assurer aux objets les plus beaux de la collection
approches successives. Il faudra réunir les compétences du charron et
que le premier convoi est passé sur des routes en mauvais état, suite
un transport sans risque, on les encaisse dans de la sciure ; celle de
du sellier, la fourniture d’un très bon cuir, le travail d’ouvriers du
à une requête de Pâris, le chargé d’affaires du royaume d’Italie est alerté
conseils requis auprès d’artisans dont la compétence est reconnue
peuplier, obtenue à partir d’un bois très sec, est préférée à celle de pin
château Saint-Ange, l’avis de capitaines de l’artillerie et le suivi de
et prié de faire exécuter les réparations nécessaires. Selon les termes
sont nombreux. Le mémoire sur les ouvriers travaillant à l’enlèvement
qui tache les objets qu’elle est censée protéger {19}.
Lorimier pour parvenir au résultat souhaité{26}. Les chars ordinaires,
de Lorimier dans une lettre au ministre de juillet 1 8 0 8 {32} qui précède
Le travail s’organise, la mission de chacun est arrêtée, les avis et
{13}
.
La fabrication des caisses est d’un coût important dans l’économie de
fournis par l’entreprise de transport, ont été contrôlés par les
le départ du convoi le plus précieux, « nous prenons toutes les
Un inspecteur, Carlo Locangeli, est nommé pour seconder le
l’opération. Pâris constate que, par facilité, un menuisier fabrique des
commissaires et certains refusés sur avis des autorités de l’artillerie car
précautions possibles pour diminuer les accidents en route et pour
commissaire ; il est chargé des commandes de pièces métalliques, de
caisses plus grandes que nécessaire : il contre ces inutiles dépenses de
jugés insuffisants pour porter les poids dont on allait les ch a r g e r{27}.
remédier avec promptitude à ceux qui pourraient arriver ».
la numérotation des caisses, de leur mesure, du relevé de leur contenu…
bois, qu’augmentent des frais de toile et de cordage pour l’emballage,
des objets définit chaque tâche par rapport à un cahier des charges
Les conseils d’un sculpteur de l’Académie de France, M. Marin, sont
en faisant contrôler par Lorimier les dimensions des statues et des
sollicités pour le déplacement et l’encaissement des statues. Un homme
caisses prévues pour les contenir.
reconnu pour son expérience, M. Moglio, vient également de temps
à autre donner son avis sur les travaux en cours. Pâris consulte même
l’architecte Du f o u r n y, membre de l’Académie des beaux-arts, pour
l’encaissement et le transport des objets ainsi que pour le déplacement
des bas-reliefs {14}.
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Le Gladiateur :
des soins extrêmes
pour une œuvre
exceptionnelle
142 —
Schéma d’encaissement du Gladiateur Borghese dans :
Note pour l’encaissement du Gl a d i a t e u r, manuscrit,
dé cembre 1807, dessin à l’ encre noire, 24,7 x 20 cm .
bmb, ms. pâris 21
En mars 1 8 0 8, on réalise les calibres de la caisse {35} dont la forme
épouse l’attitude en diagonale du combattant : c’est en march a n t
qu’ira « le Gladiateur debout au travers des Alpes » {36}. Mais comment
encaisser ce joyau ? Dans un lit de plâtre jusqu’à mi-hauteur comme
le fut l’Apollon du Belvédère dans son transport à Paris et comme le
conseillait le sculpteur Moitte {37} ? Ou dans de la sciure bien sèche
comme le furent la plupart des chefs-d’œuvre arrivés à Paris ? On
décide de remplir la partie inférieure de la caisse de sciure comprimée
pour assurer la stabilité de celle-ci et renforcer la partie entre les
jambes et le tronc d’arbre, d’autant plus fragile qu’elle supporte le poids
de la statue{38} .
Le char qui transportera la caisse est conçu pour la recevoir, avec des
soupentes particulièrement fortes. Sa largeur est supérieure à celle des
La caisse de Gl a d i a t e u r,
La caisse du Gladiateur Borghese : caisse nº 1 0 de la salle VI I
Ce combattant d’Agasias d’Éphèse que Visconti rapprochait par sa
chariots ordinaires et Pâris s’assure qu’il pourra passer les endroits les
perfection du Diadumène de Polyclète ou de la Vénus de Cnide de
plus étroits de la route en demandant au courrier de les mesurer. Sa
Praxitèle, et qu’il avait estimé à un million de francs {33}, a concentré
résistance {39} est testée en le chargeant d’une caisse remplie de boulets
toutes les attentions de Pâris.
et en le faisant aller sur la route d’Albano {40}. Mais, le 14 juillet 1 8 0 8,
Dès le mois de décembre 1 8 0 7, deux mois après le début de sa mission,
l’ouvrier qui élève la caisse pour installer le Gladiateur sur son ch a r i o t
Pâris reçoit par l’intermédiaire du ministre les conseils de Du f o u r n y
lâche une corde et provoque sa chute, heureusement freinée par la
(partie inférieure de l’illustration), description et schéma dans
pour l’encaissement de la statue, accompagnés des schémas de
résistance exercée par les soldats qui tenaient la corde du treuil. Dans
Plans et dimensions de toutes les caisses employées pour l’emballage
placement des étais. Mais Pâris, voulant s’entourer selon son habitude
sa lettre au ministre du 17 juillet, Lorimier écarte la maladresse pour
des antiquités de la villa Borghese,
m a n uscrit, 1807-1808, 27,4 x 20,4 cm .
bmb, ms. pâris 19
de plusieurs avis, consulte aussi Canova{34}. Les indications données
la malveillance : l’ouvrier a été limogé. Les commissaires sont malgré
par Dufourny seront retenus partiellement pour pouvoir poser en
tout restés confiants dans les précautions mises à l’encaissement de la
supplément des tasseaux de soutien des bras, jugés indispensables.
statue : c’est à juste titre qu’ils n’expriment point d’inquiétude {41}.
— 143
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Une mission,
un métier,
une passion
144 —
Répondre
à la confiance
— 145
Loger à la Villa pour travailler du matin jusqu’au soir, rech e r cher les
Pâris est architecte de métier, archéologue par affinité mais point
conseils pour compenser l’inexpérience, faire preuve d’un zèle extrême
antiquaire comme Visconti. Lorsqu’il se refuse à commenter les objets
et assurer une surveillance sans faille, ainsi pourrait se résumer le vécu
de la collection sur la demande du ministre, c’est d’abord par manque
de la mission de Pâris.
de temps mais surtout faute de compétence : « cette nouvelle mission
Les objets confiés à sa responsabilité sont aussi bien générateurs de
est-elle bien du ressort de commissaires artistes ? {43} » Lorsque, de la
précautions que frein aux initiatives risquées. Bien plus, Pâris répugne
même manière, il s’interdit de donner au duc de Frioul une estimation
à décider : le choix des objets à faire partir par voie de terre (par
de la peinture antique connue sous le nom de «Noces aldobrandines»,
opposition à ceux à expédier par la mer), suggéré au ministre, se fait
c’est parce qu’il n’a pas les connaissances nécessaires {44}.
sur les conseils de Du f o u r n y ; la composition des deux premiers
Ne pas aller au-delà de ce qu’il considère être ses capacités et
convois, proposée par les commissaires, est arrêtée par Dufourny et
ses attributions : on ne peut y voir une dérobade. Pâris dit de
Visconti, antiquaire au musée Napoléon ; le marché du transport par
l u i - m ê m e : « Chacun suit la pente de son caractère, le mien est la
mer est passé par le ministre… Si Pâris se dit flatté de choisir l’entreprise
c i r c o n s p e c t i o n » {45}, ce qui ne l’empêche pas de multiplier les
chargée du transport par voie de terre, il en est très embarrassé et ne
propositions au ministre. Le transport par mer lui semble très risqué :
consent à exposer sa préférence pour Saint Jacques qu’après l’avoir
il donne son avis{46}. Les objets ne sont plus en sécurité à Ripa Grande :
étayée d’arguments. « Si nous avions pu croire que Votre Excellence
il alerte le ministre et propose des solutions alternatives de transport
nous eût chargé de la partie des transports qu’elle s’était réservée,
par voie de terre à des prix modérés {47}. Certains objets déposés des
nous aurions d’avance ch e r ché à Paris les lumières qui nous manquent
façades de la Villa sont en très mauvais état de conservation et ne lui
pour répondre à la confiance dont vous nous honorez. {42} » Au plus
semblent pas mériter le transport jusqu’à Paris : il s’en explique au
fort de la crise avec l’Angleterre, alors que les objets ne sont plus en
ministre qui accepte : « je m’en rapporte à vos connaissances, à votre
sécurité à Ripa Grande, Pâris ne veut prendre la responsabilité de les
goût et à l’opinion des artistes et antiquaires que vous consultez » {48}.
évacuer : finalement sur l’ordre donné par le vice-roi d’Italie, il affronte
Il y a de la part du ministre une très grande confiance dans Pâris et
l’urgence de la situation et passe seul, très rapidement, les marchés de
Pâris veut mériter cette confiance, d’autant qu’il mesure à juste titre
leur transport à Ci v i t a v e c ch i a .
l’énorme responsabilité qui pèse sur lui.
P i e r re - Adrien Pâris.
Plan du casino
de la villa Borghèse à Rome,
1807-1808,
encr es noire et br une,
lav is de jaune, rouge et gr is
48 x 74,7 cm.
bmb, fonds pa r is,
vol. 479, nº 81
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Métier :
architecte
Cette mission confiée à Pâris ne ressemble en rien aux chantiers menés
À Rome même, Pâris signale au ministre des objets intéressants. De u x
par un arch i t e c t e ; on y retrouve néanmoins, dans la manière dont le
colonnes de brèche verte d’Égypte sont au Louvre « acquises par les
c o m m i s saire s’organise, le savoir-faire acquis par l’exercice de son
commissaires Pâris et Lorimier à Livourne pour le musée{55} ». De u x
métier. La multiplication des consultations d’artisans et entrepreneurs,
colonnes de porphyre et quatre troncs de colonne de vert antique sont
les négociations de prix, le suivi des travaux en fonction de cahiers
mentionnés au ministre, qui décide d’acquérir les colonnes {56}. Le
des charges sont des pratiques d’architecte. Et lorsque Pâris accompagne
146 — le «Tableau général de tous les objets qui composent la décoration…»
de la Villa des plans du portique et des neuf salles du casin, lorsqu’il
commissaire propose aussi une vasque en porphyre, deux vases de
Mais la démarche sans nul doute exceptionnelle que fait Pâris est celle
réalise le plan de masse du casin {49}, il est pleinement dans l’exercice
qui le conduit à demander de sa propre initiative dans une lettre au
de son métier {50}. Pâris dresse pour lui « un plan du casin de la villa
prince Borghèse des inscriptions latines et grecques restées au muséum
Borghèse où chaque monument se trouve placé comme il l’était le tout
de Gabies {57}. « Ces objets […] sont donc inutiles au lieu que si vous
{51}
.
en faisiez, monseigneur un présent à votre auguste beau-frère, il serait
C’est un document du plus haut intérêt qui permet d’apprécier le
sensible à cette attention de votre part et Votre Altesse impériale en
accompagné d’une explication » et décide de l’offrir au ministre
notes
b r è che verte, cinq ou six reliefs du palais du prince Aldobrandini…
talent de l’architecte et la précision du commissaire dans la rigueur
les voyant orner le premier Muséum du monde pourrait se flatter de
de ses relevés.
l’avoir augmenté de ses dons. » Les deux inscriptions latines, provenant
l’une du temple consacré à Domitia, l’autre du temple de Vénus de
Gabies, ainsi que les deux inscriptions grecques d’un sanctuaire établi
par Hérode Atticus sont aujourd’hui au musée du Louvre.
{1} . AN, AF IV 272, Plaquettes 1907.
{31} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 101.
{3} . Sculture del Palazzo della Villa Borghese detta Pinciana, Roma, 1796 ;
{32} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 152.
Monumenti Gabini della Villa Pinciana descritti de Ennio Quirino Vi s c o n t i, Roma, 1797
{4} . Lettre du cardinal Casoni, secrétaire d’État ponti fical à Alquier, ambassadeur de France :
le succès de son entreprise, seul objet de ses préoccupations depuis
le début de sa mission : « Je ne puis que vous réitérer, monsieur, mes
félicitations sur le zèle et les connaissances que vous avez déployées
dans la mission que je vous avais confiée. Elle a eu un plein succès ;
Pâris, qui cultive le goût pour l’archéologie, s’intéresse naturellement
et c’est là sans doute la plus agréable récompense que vous attendiez
aux antiques qui font l’objet de sa mission.
de vos soins et de vos travaux. Votre intention étant de revenir en
À la Villa d’abord, il repère des objets qui ne figurent pas dans
France, je me reprocherais de vous faire différer plus longtemps votre
{34} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 67.
Archives de l’État de Rome, Miscellanae Famiglie 23,
{35} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 17 mars 1808.
{36} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 125.
{5} . BMB, Ms Pâris 13, journées des 1 , 2 et 3 août 1808.
L’œil
de l’archéologue
{33} . La collection dans sa totalité était portée à 13 millions de francs dans le décret d’acquisition.
Super Exhibitione inter… D. Camillum Borghese et… D. Paolinam Bonaparte Borghese.
er
Le 2 0 janvier 1 8 0 9, Pâris reçoit du ministre une lettre qui lui confirme
{30} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 103-104.
{2} . Je me permets de renvoyer à mon ouvrage à paraître en 2008 La Collection Borghèse au musée Na poléon.
{6} . Apostill e de la main de l’Empereur sur une note du 17 novembre 1808
que lui adressait le ministre (AN, F21 573, Bobine 2).
{7} . BMB, Ms Pâris 21, f. 42-44.
{37} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 123-124.
{38} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 18 avril 1808.
{39} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 13 avril 1808.
{40} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 27 mai 1808.
{8} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 21-36.
{41} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 152.
{9} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 19-20.
{42} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 106-107, 111.
{10} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 9-13.
{1 1 } . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 15 novembre 1807.
{43} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 45-46.
{44} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 154, 166.
{12} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 53.
{45} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 183.
{13} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 78-80.
{46} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 183.
{14} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 54-55.
{47} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 199, 205-206.
{15} . BMB, Ms. Pâris 13, journées du 19 et 29 mars 1808.
{48} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 140-141.
{16} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 8 mars 1808.
{49} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 68-69.
{17} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 10 mars 1808.
{50} . L’ensemble de ces plans adressés au ministre n’a pas été retrouvé.
{18} . I n t a g l i a t o r e : celui qui découpe. En français : « tasselateur ».
{51} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 205-206.
{19} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 10 mai 1808.
{52} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 19-20.
{53} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 45-46.
l’acquisition mais qu’il propose au ministre d’y ajouter. Deux tablettes
r e t o u r. Vous pouvez donc regarder votre mission comme terminée à
{20} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 123-124.
{21} . BMB, Ms. Pâris 13, journée du 10 avril 1808, et Ms. Pâris 21, f. 119-120.
{54} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 33.
de basalte inscrites de hiéroglyphes incrustées dans l’appui des fenêtres
dater du premier janvier 1 8 0 9 » {59}. Les deux convois qu’il a organisés
{22} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 91.
{55} . Selon la mention qu’elles portent dans l’inventaire Napoléon (n os 1920 et 1921) ;
et qui ont transporté pendant l’été 1 8 0 8 les plus belles œuvres de la
{24} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 119-120.
de la salle égyptienne et que Visconti, dit-il, doit connaître
{52}
ainsi
{23} . BMB, Ms. Pâris 13, journées des 28 avril, 22-23 mai, 4 juin 1808.
cf. J.-L. Martinez (dir.), Les Antiques du musée Napoléon – Édition illustrée et commentée des volumes V et V I
de l’inventaire du Louvre de 1810, RMN, 2004.
{25} . BMB, Ms Pâris 21, f. 129.
{56} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 125, 132-133.
que la statue de Sextus Pompée qui n’est pas illustrée dans les ouvrages
collection sont arrivés à Paris. Il a organisé le transfert à Civitavecchia
{26} . BMB, Ms Pâris 13, journées du 27 avril, 5 mai 1808.
{57} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 201.
de description de la Villa seront ajoutés à l’acquisition. Il porte aussi
de quelque trois cents caisses en péril à Rome et s’est assuré avant son
{27} . BMB, Ms Pâris 13, journée du 6 juin 1808.
{58} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 216-217.
{28} . BMB, Ms. Pâris 21, f. 82-84, et Ms. Pâris 13, journée du 10 avril 1808.
un jugement sur les objets acquis : parmi les quatre colonnes de vert
départ de leurs conditions de stockage. Un commissaire au transport
antique de la salle IX, deux sont massives et deux plaquées – ces
aura la charge d’assurer les expéditions.
dernières, dit-il, ne valant d’être transportées que parce qu’elles font
Pâris repart de Rome le 14 avril 1 8 0 9, libéré par le ministre de sa
pendant aux premières {53}. Quant aux bas-reliefs antiques qui couvrent
mission par le ministre reconnaissant.
les façades, il insiste auprès du ministre pour qu’ils soient inclus dans
l’acquisition parce que ce sont des objets d’antiquité dont la France
est très pauvre {54}. Visconti avait tenu ce même discours auprès de
Denon pour que la collection entière soit acquise du prince.
{29} . BMB, Ms. Pâris 20, f. 98.
— 147
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Françoise Soulier-Fr a n ç o i s —
P I E R R E - ADRIEN
148 —
PÂRIS
C’est à peine si, pendant ses soixante-quatorze ans
d ’ e x i s t e n c e, Pierre-Adrien Pâris en a passé dix à
Besançon et en Fr a n ch e - C o m t é . C e p e n d a n t , pour courte
qu’elle soit, cette période a déterminé l’avenir de son
c a b i n e t , puisqu’il en a fait legs à la bibliothèque
municipale de Besançon ; or, cette collection est un
élément essentiel aussi bien pour la connaissance de
l ’ a r chitecte et de son œuvre que pour le patrimoine de la
bibliothèque et du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
qui se partagent aujourd’hui l’ensemble. Charles We i s s ,
conservateur de la Bibliothèque de 1811 à 1886, s o n
premier biographe, r e s t i t u e, à propos des relations de
Pierre-Adrien Pâris avec sa région, des informations
très limitées. L’étude dont les résultats sont exposés ici
concerne les deux séjours de Pierre-Adrien Pâris.
en Fr a n ch e - C o m t é
C’est à peine si, pendant ses soixante-quatorze ans d’existence, PierreAdrien Pâris en a passé dix à Besançon et en Franch e - Co m t é .
Cependant, pour courte qu’elle soit, cette période a déterminé l’avenir
de son cabinet, puisqu’il en a fait legs à la bibliothèque municipale
de Besançon ; or, cette collection est un élément essentiel aussi bien
pour la connaissance de l’architecte et de son œuvre que pour le
patrimoine de la bibliothèque et du musée des Beaux-Arts et
d’Archéologie qui se partagent aujourd’hui l’ensemble.
Charles Weiss, conservateur de la Bibliothèque de 1 8 11 à 1 8 8 6, son
premier biographe, restitue, à propos des relations de Pierre-Ad r i e n
Pâris {1} avec sa région, des informations très limitées.
L’étude dont les résultats sont exposés ici concerne les deux séjours
de Pierre-Adrien Pâris adulte à Besançon et en Franch e -Comté, lors
de la Révolution, et à la fin de sa vie ; elle a été conduite en majeure
partie à partir des ressources archivistiques franc-comtoises dont la
majeure partie est inédite.
— 149
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Vauclusotte,
décembre 1792 - juin 1793
Plan géométrique du territoire de la commune de Vauclusotte,
16 germinal an XI (6 avril 1803) : détail, le village.
les de ux maisons appa rt enant à pier r e - a dr ien pâris av ec le urs dé p enda nces
fig ur ent so us les numé r os 1, 2, 3 et 34, 35, 36, 37. add
Dans sa thèse, Pierre Pinon{2} fait le point sur cette période qui a vu
150 —
Pierre-Adrien Pâris revenir s’installer en Franche-Comté, rejoignant son
père à Vauclusotte{3}, et s’installer dans un domaine dont il était le
propriétaire. Si les comptes de l’exploitation agricole sont conservés
dans des manuscrits du Fonds Pâris à la bibliothèque municipale de
Besançon, la date et les circonstances de cette acquisition, faite « au
début de la Révolution », ne sont pas connues. Et, jusqu’ici, aucune
information n’avait été trouvée sur la nature précise et l’étendue de
la propriété, qualifiée de « modeste » par Charles Weiss {4}, non plus
que sur la ou les maison(s) occupée(s).
Un plan de la commune de Vauclusotte est dressé en 1 8 0 2 - 1 8 0 3 par
Pierre Henry Roland, arpenteur public, à la demande et aux frais des
propriétaires pour pouvoir établir une base certaine à l’imposition
foncière. La table de l’an XI (entre le 2 3 septembre 1 8 0 2 et le
2 3 septembre 1 8 0 3) {5} qui en résulte fournit la liste des parcelles
appartenant à « Pâris Pierre-Ad r i e n » ; on y trouve le sol de deux
maisons au village, chacune avec jardin(s), aisance, clos, ainsi que des
bois, forêts, broussailles et nombre de terres labourables, prés secs ou
arrosés, prés marais, pâtures et loge {6}, situés dans divers lieux-dits de
la commune, pour un total de 14 9 hectares 5 7 ares et 2 4 centiares. Il
s’agit du plus important ensemble foncier privé de Vauclusotte, loin
devant tous les autres dont les plus vastes ne dépassent guère les 2 0
hectares. La nature des fonds reflète bien les activités agricoles qui y
étaient pratiquées : culture, élevage et exploitation forestière. On
remarque que les surfaces occupées respectivement par les terres
Plan géométrique du territoire de la commune de Vauclusotte,
labourables d’une part, par les prés et pâtures d’autre part et enfin par
16 germinal an XI (6 avril 1803).
les bois et forêts sont à peu près équivalentes et correspondent ch a c u n e
Les parcelles appartenant à Pierre-Adrien Pâris sont mises en évidence en jaune.
176 x 280 cm. add
au tiers de l’exploitation. Le « Plan géométrique du territoire de la
commune de Vauclusotte », daté du 1 6 germinal an XI (6 avril 1 8 0 3) {7},
permet de visualiser clairement la répartition des parcelles.
L’identification des deux maisons ne fait aucun doute ; elles existent
encore aujourd’hui, même si elles ont subi quelques modifications.
— 151
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Une autre tradition orale transmise chez les descendants de la famille
Pourcelot, propriétaire depuis 17 7 9 d’une maison dans le village, fait
état de liens amicaux entre les Pâris et les Po u r c e l o t {21}, et attribue à
P i e r r e - Adrien tout ou partie d’un ajout apporté à leur maison à la fin
Vauclusotte, la « maison Po u rc e l o t »,
du x v iii e siècle ; le seul document existant est un dessin pour une partie
façade côté jardin, 2 0 08
du décor intérieur. Des relations sont extrêmement plausibles, étant
donné la position sociale des Pourcelot {22} et celle des Pâris qui les
distinguaient du reste de la population paysanne ; dans le village, les
deux familles ont d’ailleurs été les seules inquiétées pendant la
Révolution. De plus, la proximité des maisons était de nature à faciliter
des contacts réguliers. Quant à l’extension de la maison Pourcelot, non
d a t é e {23} , elle se distingue effectivement très nettement dans sa
152 —
— 153
conception, non seulement des parties plus anciennes de la maison,
mais encore des autres constructions rurales contemporaines, sans
non plus être comparable à l’architecture urbaine en Franch e -Comté.
La symétrie du dessin de la façade perpendiculaire à la rue, rythmée
par les ouvertures des deux étages surmontés d’un niveau sous comble,
On peut penser que l’une d’elles a servi d’habitation à Pierre-Ad r i e n
Mais c’est son père, Pierre-François Pâris, qui est arrêté, pour des
témoigne d’un souci particulier de rationalité visuelle et d’esthétique ;
Pâris pendant la période qu’il a passée dans le village ; aurait-elle
raisons que l’on ignore. Le registre d’écrou de la maison d’arrêt de
le tout, intégré cependant à la forme à la fois traditionnelle et
abrité également les autres membres de sa famille {8} ? Une tradition
Vaucluse indique, à la date du 2 4 octobre 17 9 3, son entrée en réclusion,
fonctionnelle de la toiture à deux pans, donne des allures de fronton
orale, relevée en 19 8 6 à l’occasion de l’inscription à l’Inventaire
mais ne mentionne pas son élargissement {15}.
classique à la partie supérieure. Cette impression est renforcée par
{9}
de la maison Pourcelot
Dans la collecte des contributions foncière et mobilière de
l’alignement des linteaux des fenêtres du premier étage avec les
(dont il sera question plus loin), selon laquelle « les Pâris auraient habité
l’année 17 9 3 {16}, figurent deux livraisons faites par le « citoyen Pâris »
retombées du toit, les proportions des trois petites ouvertures offrant
supplémentaire des Monuments historiques
la maison brûlée sur le chemin des Ch e n e a u x », fournit une autre piste.
le 19 juin 17 9 4.
l’aspect d’un attique. Enfin, le jardin clos auquel cette façade donne
Le séjour de la famille dans le village a d’ailleurs laissé peu de traces
Un recensement du 6 décembre 17 9 5 {17} indique la présence à
accès, en prolonge la symétrie par une buvette construite à l’extrémité
dans les archives. L’arrivée de Pierre-François Pâris en mai 17 9 2, chassé
Vauclusotte de « Paris Pierre François, 7 5 ans, cultivateur, Pâris Paul
de son axe et autrefois ornée d’une claire-voie en bois {24} à motif
{10}
, est documentée
François, 4 8 ans, cultivateur, Roch Jeanne Pierrette, 73 ans, cultivateur »,
d’esprit néoclassique.
et l’on sait que Pierre-Adrien y est resté entre décembre 17 9 2 e t
tous trois à Vauclusotte depuis 17 9 2 et de « Tallemet Victoire, 14 ans,
Le dessin pour les boiseries de la salle à manger n’est pas signé ; la
de Porrentruy par les événements révolutionnaires
juin 17 9 3 {11}. Quelques sources nous apportent d’autres renseignements.
cultivateur », à Vauclusotte depuis 17 9 4. Ainsi, les parents de Pierre-
graphie de sa légende et de l’inscription qu’il porte au dos est différente
Une déclaration par Pierre-Adrien Pâris du 1 3 avril 17 9 3 au greffe du
Adrien Pâris vivaient alors avec leur second fils, né en 1747, et avec
de l’écriture de Pierre-Adrien {25} comme de celle de Pierre-François, sans
tribunal de district de Saint-Hippolyte nous apprend qu’il était alors
leur petite-fille née de l’union de l’une de leurs filles avec un monsieur
que cela porte à conclusion puisque les encres et les plumes utilisées
en procès avec un habitant de Vauclusotte, Claude Joseph Bresse {12}.
Talmet{18} . Un autre contrôle de population établi le 17 août 17 9 8 ne
sont différentes. Le projet est d’une simplicité bien différente de ceux
Le 6 novembre de la même année, vraisemblablement soupçonné
signale plus que les parents de Pierre-Ad r i e n {19} ; aucun membre de la
imaginés par Pierre-Adrien Pâris pour ses riches clients habituels, mais
, ses biens sont mis sous séquestre. La partie du procès-
famille n’ayant reçu d’autorisation de voyage du district de Saint-
l’exécution du dessin est d’une méticulosité et d’une précision extrêmes
verbal{14} concernant l’habitation précise qu’il occupait à l’étage une
Hippolyte{20} , il n’est pas possible de reconstituer le calendrier des
incluant le détail des gonds et des platines de serrure. La représentation
première chambre communiquant avec une autre à usage de garde-
arrivées et départs de chacun.
d’émigration
{13}
P i e r re - Adrien Pâris.
Projet pour le décor de la salle à manger
du poêle prévu dans la niche, au contraire, est d’un raffinement tout
de la « maison Po u r c e l o t » à Vauclusotte,
robe, et une cuisine au rez-de-chaussée, ce qui ne permet pas d’identifier
spécial ; son tracé allie la rigueur descriptive avec l’aisance des courbes
non signé, non dat é ; encr es noire et br une
la maison. Le mobilier de l’habitation se résume à « une grande quantité
et la légèreté du trait, caractéristiques constantes des œuvres graphiques
de livres dont la plus part est des livres d’architecture et autre », un
de notre architecte. Le fourneau semble ne jamais avoir été exécuté,
lit, une table de nuit, une table de secrétaire (vraisemblablement le
vraisemblablement irréalisable dans les circonstances de lieu et de
bureau conservé à la bibliothèque municipale, ill. p. 55), six ch a i s e s
temps, ce qui conforte l’idée d’une proposition faite dans un contexte
et un fauteuil, plusieurs petites armoires et, dans la cuisine, un dressoir,
amical plutôt que contractuel. Ainsi donc, l’étude attentive du dessin
une table en sapin et un tournebroch e .
permet de confirmer son attribution à Pierre-Adrien Pâris {26}, ce qui
donne davantage encore de crédibilité à l’hypothèse de son intervention
dans la conception du bâtiment.
à la plume sur pa p i er, 49,8 x 31,5 cm .
collec t ion privée
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154 —
P i e r re - Adrien Pâris.
Plans, élévation et coupe d’un projet que j’avois fait
Cependant, l’essentiel de l’activité de Pâris à Vauclusotte était consacré
Pâris a certainement compris très tôt que la Révolution allait l’obliger
Ce contexte permet de comprendre aussi pourquoi Weiss qualifie de
à la gestion de son domaine agricole, comme en attestent les comptes
à se réorganiser, puisqu’une bonne partie de sa clientèle aristocratique
« modeste » le domaine de Pâris, dont on a vu qu’il était en réalité
conservés dans ses manuscrits. Les motifs qui ont poussé l’arch i t e c t e
risquait de ne plus être en mesure de lui passer commande. Il disposait
dominant au sein de la communauté villageoise : c’est qu’à l’éch e l l e
à cette installation n’ont jamais été totalement éclaircis : Weiss {27} fait
de moyens financiers qu’il était prudent d’investir dans une activité
des théories physiocratiques, sa dimension n’était pas à la hauteur des
état de la crainte qu’il aurait eue d’être arrêté en restant à Paris, mais
nécessairement rentable et présentant peu de risque. Pourquoi s’engager
idéaux. Cela conduit à penser que la constitution du domaine en trois
Pierre Pinon a bien montré que Pâris n’avait pas de raison d’inquiétude
dans le secteur agricole, lui qui n’avait aucune expérience dans ce
parties égales dévolues respectivement à la forêt, aux terres cultivées
en décembre 17 9 2. D’autre part, les maisons et terres avaient été
domaine, non plus, pour ce que l’on sait, que sa famille ? Il faut alors
et aux pâtures résulte d’une conception raisonnée de la gestion agricole.
acquises précédemment et s’ajoutaient à des métairies achetées en 17 9 1
se rappeler que l’agronomie faisait fureur dans les milieux cultivés entre
Cela explique aussi l’apprentissage de l’anglais – ou au moins son
à Saint-Hippolyte {28} ; tout indique, plutôt qu’un départ précipité sous
17 6 0 et 17 8 8, suivant l’exemple de l’Angleterre et de ses innovations
perfectionnement – à cette époque, et pourquoi Pâris a tenu les
la pression des événements, une installation mûrie et concrètement
en la matière. Cette véritable mode, soutenue par la haute société,
comptes de son exploitation dans cette langue. Loin d’être une mesure
préparée, dont la réalisation aurait pu être seulement anticipée en
encouragée par la Co u r, par la reine elle-même, devait beaucoup à la
de précaution en cas de contrôle des révolutionnaires, cet usage, s’il
avait été découvert, l’aurait immédiatement désigné comme suspect.
raison des circonstances. C’est aussi ce que suggère l’existence d’un
diffusion des idées physiocratiques dans les élites de la philosophie
projet de maison à Vauclusotte que Pâris avait conservé et classé.
et du pouvoir. Selon ces théories exposées dans de nombreuses
Il faut plutôt y voir la manifestation de ce courant d’anglomanie si
L’étonnante forme circulaire de cette habitation jamais construite et
publications, la terre est la seule véritable source de richesse d’un
répandu dans le milieu qu’il fréquentait à la Cour et une manière de
les similitudes qu’elle présente avec celle réalisée plus tard par Pâris
pays ; elle doit être gérée par de grands propriétaires éclairés disposant
s’inscrire dans la pensée anglo-saxonne en pratiquant la langue des
pour lui-même en Normandie dans un colombier ont conduit à de
de fermes innovantes sur le plan technologique et agissant dans un
fondateurs de l’économie politique.
nombreuses interrogations ou à des confusions. Il n’y a pourtant
cadre libéral. Les paysans étaient considérés avec le mépris des savants
De même, la configuration inusitée de la maison projetée ne doit-elle
aucune raison de croire que Pâris a pu se tromper dans son commentaire
pour ceux qui ne connaissent que la tradition.
pas être évaluée au seul regard de sa fonctionnalité et de son intégration
(voir la légende de l’ill. ci-contre) et de mettre en doute l’existence d’un
La bibliothèque de Pâris {29} contient plusieurs ouvrages écrits par des
dans le paysage rural, mais bien selon qu’elle révèle une utopie par
tel projet pour Vauclusotte ; au contraire, cela s’intègre parfaitement dans
physiocrates ou par certains des fondateurs de l’économie politique
une forme au plus haut point symbolique, dont la signification est
le faisceau d’indices relevés plus haut pour tendre à prouver la
dont les idées faisaient débat dans les milieux intellectuels. On
vraisemblablement de réunir en elle seule la rotondité de la terre
planification par Pierre-Adrien d’un établissement lui appartenant,
remarque ainsi, entre autres, les livres de James Stevart (17 8 9), de
nourricière et l’emblème du pouvoir qu’est la tour.
dévolu à la gestion agricole, sans exclure pour lui d’autres activités.
David Hume (17 9 3), d’Adam Smith (17 9 3)… Tous ne sont pas antérieurs
Il n’est alors pas étonnant que l’expérience ait été de courte durée pour
au séjour à Vauclusotte{30}, mais ils indiquent clairement un centre
P i e r r e - Adrien et ne lui ait pas laissé un bon souvenir ; une approche
d’intérêt marqué pour tout ce qui concerne l’évolution des idées et
théorique est bien insuffisante dans une telle entreprise, et les relations
au commencement de la Révolution. Il n’a pas été exécuté,
des méthodes dans les domaines de l’économie et de l’agronomie. Et
avec les habitants n’ont certainement pas été faciles, comme le laissent
a yant trouvé peu d’agrément dans cette demeure.
la traduction par Pâris lui-même d’un ouvrage d’Arthur Young, qui a
soupçonner le procès signalé plus haut et les mises en cause par le
Depuis j’ai vendu ce bien,
contribué à populariser en France les innovations anglaises, prouve
comité révolutionnaire local.
pour ma propre habitation dans un bien que j’avois acquis
dans les Montagnes de Franche-Comté (à Vauclusotte)
1795 ou 1799 ?, encre noire et aqua r elle sur pa p ier,
43,9 x 31,5 cm .
bmb ( c at. 41 a)
qu’il l’avait étudié.
Ce n’est que plus tard, en Normandie, auprès d’amis devenus sa
seconde famille, que Pâris concrétisa, avec l’aménagement de sa maison
circulaire dans un colombier, ce rêve d’installation à la campagne
qu’il n’avait pu réaliser dans sa région natale auprès de ses parents.
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1 8 1 7-1819 :
le retour à Besançon{31}
156 —
C’est le 3 0 avril 1 8 17 que Pierre-Adrien Pâris revient s’installer à
En 1 8 1 8, il offre à la cathédrale un buste du pape Pie VI que Weiss
Le témoignage d’un contemporain montre que le buste du pape a
Besançon {32}.
signale ainsi : « C’est aujourd’hui qu’on inaugure dans le chœur de
donné lieu à un autre débat. En écrivant {42} « beaucoup de personnes
Il est accueilli d’abord chez son élève et ami De n i s -Philibert Lapret,
l’église cathédrale le beau buste en marbre de Pie VI, dont M. Pâris a
en louant le don de Mr Paris ont trouvé mauvais qu’on ait placé le
en attendant que l’appartement qu’il a loué soit aménagé pour recevoir
fait présent au chapitre. Ce buste sera soutenu par un piédestal sur
buste dans l’église, où on ne doit mettre que les effigies des saints »,
son cabinet. Ce logement se trouvait dans une maison mitoyenne de
lequel on a gravé une inscription destinée à consacrer le souvenir du
Baverel rappelle que la majorité des Franc-Comtois, acquis aux idées
la préfecture, actuellement 8 rue Ch a r l e s -No d i e r, appartenant à Je a n
donateur. C’est moi qui l’ai tournée en latin {37}. » Le marbre est signé
gallicanes, ne devaient guère apprécier la présence du portrait de ce
François Muiron, et où habitaient déjà son neveu et sa nièce. Pâris,
daté « Giuseppe Pisani {38} Rome 17 9 5 ». Ce don à la cathédrale, alors
pape ultramontain {43} dans leur cathédrale. C’est sans doute aussi la
pendant ces deux années qui lui restent à vivre, ne ch e r che pas à
que Pâris prévoyait déjà le legs de sa collection à la Bibliothèque,
raison des déplacements successifs dont il a été l’objet.
s’intégrer à la vie bisontine. Il semble que fort peu d’habitants de
correspond sans doute à une intention particulière. Il avait rencontré
Mais l’orga n i sation de son cabinet a été l’une des priorités de Pâris
Besançon se soient intéressés à la présence dans leur ville de l’ancien
à Rome ce pape qui, déchu de son pouvoir temporel par la République
dès son arrivée. L’inventaire après décès de ses biens { 4 4 } s i t u e
a r chitecte du roi, dont les relations paraissent s’être limitées à sa
française en 17 9 8, avait dû fuir le Vatican avant d’être fait prisonnier
l’appartement dans le corps de bâtiment entre une première cour et
famille, à son ami Lapret, à Charles Weiss et à quelques rares personnes.
et de terminer sa vie en 17 9 9 en France, à Va l e n c e ; d’autre part,
une deuxième, à l’arrière, du côté de la préfecture. Il se compose au
Pourtant, l’architecte Lapret était bien implanté dans la ville par ses
l’archevêque de Besançon était alors Gabriel Cortois de Pressigny,
premier étage d’une cuisine et de deux chambres, et au second de
fonctions officielles {33}, et Weiss disposait d’un réseau relationnel
nommé en 1 8 17, que Pâris connaissait également de son séjour en
trois chambres et d’un petit cabinet. Les collections se trouvent
réparties dans les différentes chambres, certainement très entassées,
important. À la tête de la Bibliothèque de 1 8 11 à son décès en 1 8 6 6, il
Italie. Mais le souvenir du pape et l’amitié pour l’archevêque ne sont
était le centre de la vie intellectuelle et artistique, et jouissait d’un
vraisemblablement pas les seules raisons de ce cadeau public. Il est
le logement n’étant pas si vaste. Le legs à la Bibliothèque est attaqué
rayonnement qui dépassait la région. Weiss n’a pas manqué de
nécessaire ici de se remémorer la situation politique particulière à
par certains membres de la famille qui se montrent vigilants quant
fréquenter Pâris dont il appréciait la culture et dont il espérait le legs
cette époque de la Restauration. Le J o u rn a l de Charles We i s s {39}
à ce qu’ils considèrent devoir leur revenir ; la liste des objets est donc
pour l’établissement qu’il dirigeait. C’est évidemment lui qui le fait
fourmille de témoignages sur la véritable chasse aux sorcières à laquelle
très précise avec parfois des indications sur leur présentation, plus
nommer à la commission de surveillance de la Bibliothèque {34}, lui aussi
se livraient les autorités contre les anciens révolutionnaires et/ou les
ou moins explicites.
sans aucun doute qui le fait nommer membre résident de l’Ac a d é m i e
partisans de Napoléon. Dans ce contexte, il était préférable d’affich e r
Les héritiers mécontents sont déboutés de leur réclamation, et le
des sciences, belles-lettres et arts de Besançon {35}, mais jamais Pâris ne
la constance de ses opinions royalistes ; or le pape Pie VI, victime de
I e r mai 1 8 2 0, le conseil municipal peut délibérer : « Le conseil [...]
participe aux réunions. Manifestement, il consacre toute l’énergie qui
la République, était devenu une figure emblématique des persécutions
a déclaré à l’unanimité qu’il demandait à être autorisé à accepter
lui reste à mettre en ordre son cabinet et à travailler à ses projets de
dont l’Église avait été l’objet précédemment. Le rôle que Weiss a joué
le legs au nom de la ville. Mais voulant donner un témoignage
traduction, de publication et d’architecture{36}, mais le rapide déclin
dans cette affaire, et dont témoigne la note de son Journal citée plus
solennel et durable de la reconnaissance dont il est pénétré pour
de sa santé ne lui permet pas d’achever la réalisation de toutes les tâches
haut, a certainement été dicté par la nécessité prévisible de faire
un citoyen aussi généreux le conseil a délibéré qu’il serait ajouté
qu’il s’était fixées.
agra ndir la Bibliothèque{40} pour accueillir le legs à venir et donc de
à la bibliothèque, une salle pour y placer les objets légués par
Buste du pape Pie VI,
se ménager toutes les autorités. C’est d’ailleurs vraisemblablement
M r Paris, laquelle sera décorée de son buste en marbre, avec une
17 9 5 ,
dans le même but que Weiss {41}, dans la biographie qu’il donne de Pâris,
inscription qui rappellera ses vertus et ses talens. » {45} Weiss obtient
Giuseppe Pisani.
m a r bre, 70 cm x 63 cm x, 36 cm .
offert par P.-A. Pâris à la cathédrale
met l’accent sur ses liens personnels et sur sa fidélité au roi Louis XV I ,
donc l’extension de la Bibliothèque, qui accueille le cabinet dans
de Besançon en 1818.
d’une façon sans doute exagérée.
ses nouveaux locaux en 1 8 2 8 {46}.
bes a nç on, cat hé dra le sain t - je a n
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C’est à la villa Médicis, siège de l’Académie de France à Rome, que
la
présence
d’un
troisième
buste
fournit
une
indication
supplémentaire : en plâtre, il est identique aux deux autres, si ce n’est
que l’inscription qui identifie le modèle est disposée différemment.
Il est alors possible de reconstituer l’essentiel de l’histoire des trois
b u s t e s : Milhomme, pensionnaire de l’Académie au moment où
158 —
notes
Pâris en était le directeur par intérim (entre le 11 février et le
3 0 s e p t e m b r e 1 8 0 7), exécute le portrait sculpté qui conservera le
souvenir de son directorat ; un exemplaire est destiné à Pâris, un
second à l’Académie, et ce dernier figure sur le Projet d’une galerie
d’architecture pour la villa Médicis dessiné à Rome en 1 8 0 9 par Je a n Baptiste De s d e b a n {49}. Le marbre est exécuté, environ dix ans plus
tard, par un élève de Canova selon Weiss, soit d’après le premier
plâtre, soit d’après un autre conservé par le sculpteur.
On imaginerait volontiers que la livraison de 1 8 19, vingt-quatre jours
après le décès de Pâris, soit le résultat d’une commande de la
Bibliothèque (ou de la Ville) pour rendre hommage au donateur, ce
que ne contredit pas une lettre de Lapret au maire, le 2 0 août 1 8 19 {50},
F r a n ç o i s - Dominique Aimé Milhomme.
Buste de Pierre-Adrien Pâris,
non daté, marbre bla nc, 55 cm x 28,5 cm x 25,4 cm .
Charles Weiss fait la connaissance de Pâris lorsque ce dernier s’installe à Besançon en 1817.
Certaines de leurs rencontres sont rapidement relatées dans : Charles Weiss, Journal 1815-1822,
établissement du texte, int roduction et notes de Suzanne Lepin, Paris, Les Belles-Lettres, 1972.
{2} . Pinon, 1997, vol. I, 2, p. 2 s q.
{3} . Alors canton de Vaucluse, district de Saint-Hi ppolyte.
où on lit : « J’ai l’honneur de vous prévenir que le buste de M. Paris
{4} . Weiss I, 1821, p. 18.
vient d’arriver en cette ville ; j’en ai été informé aussitôt par
{6} . Une loge est un abri en planches destiné à des animaux (porcs ou autres) ou des hommes,
M. Gaufre {51} qui m’a remis la lettre de voiture ci-jointe du montant
{7} . ADD, non coté. Ce plan fait partie d’un fonds non encore classé.
de la quelle je vous prie d’avoir la complaisance de lui procurer le
mb aab ( c at. 247)
{1} . Weiss I, 1821.
r e m b o u r s e m e n t . » Mais le catalogue de la collection par We i s s
{5} . ADD 283 G 3, Table… des propriétés… foncières de Va u c l u s o t t e [an XI].
éventuellement une cabane forestière.
Ce sont les indi cations qui m’ont été fournies par les habitants de Vauclusotte sur ce plan
précédemment conservé dans leur mairie qui ont permis de le situer aux ADD.
{8} . On lit dans le procès-verbal de séquestre des biens de P.-A. Pâris du 6 novembre 1792 :
{30} . Il semble que certains de ses livres aient été volés à Vauclusotte ;
si c’est le cas, la bibli othèque nous est parvenue incomplète.
{31} . Pour toute cette période, la thèse de Pie rre Pinon est riche de renseignements essenti els.
Ceux-ci ne sont repris ici que s’ils sont indispensables à la compréhension des éléments nouveaux.
{32} . Weiss, 1972, p. 163 : « M. Paris, architecte du Roi,
l’un de nos plus illustres compatriotes, est arrivé à Besançon le 30 avril [1817]. Il est logé chez M. Lapret
son élève et son ami ; j’ai eu le plaisir d’y voir ce respectable vieillard qui m’a accueilli
avec la plus grande bonté et je me propose de lui faire de fréquentes visite » ; Weiss, 1821, p. 30.
{33} . Lapret était archit ecte voyer de la Ville de Besançon. Plusieurs pub lications traitent de sa carrière,
et tout d’abord : Charles Weiss, « Denis Philibert Lapret, architecte », in Académie de Besançon, 1822, A. 38.
Une thèse en cours sur l’architecture néoclassique à Besançon, par Pascal Brunet, apportera d’autres informations.
{34} . AMB, 4R1 : la commission est constitu ée le 16 juin 1817 ; parmi ses membres,
« M. Paris, commissaire honoraire, chevalier de l’Ordre du Roi ».
{35} . Weiss, 1972, p. 216.
« [...] dont tout les graines cidessus serve à l’entretien des domestiques, et père et mère et le frère dudi t Paris ».
{36} . À propos de cette période, consulter Pinon 1997, vol. I, 2.
Cela ne prouve en rien que tous partageaient la même habitation avec Pierre-Adrien. ADD Q 365.
{37} . Weiss, 1972, p. 215, 22 août 1818. En 1818, le buste était placé dans le chœur des chanoines,
Depuis, plusieurs dépôts au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie ont
mentionne bien les deux bustes, le plâtre et le marbre {52}, comme
abouti au partage de la collection, et le buste n’orne plus la salle Pâris
parties de la collection Pâris : il faut donc croire que Pâris lui-même,
à la Bibliothèque : il est exposé au musée parmi ceux des plus importants
installé à Besançon et classant sa collection, avait voulu le marbre et
{12} . ADD L 2556.
{13} . On ne trouve pas de dénonciation dans le dossier du district de Saint-Hi ppolyte, ADD L 1662 bis.
considéré comme œuvre soit d’Antonio Canova (Rome, 1739 - Rome, 1812),
{14} . ADD Q 365.
soit de Maximilien Laboureur (Possagno, 1757 - Venise, 1822), élève de Canova.
donateurs. Cette sculpture (ill. ci-dessus) non signée ayant été le
l’avait fait exécuter.
sujet de nombreuses confusions quant à son auteur et à son histoire,
Ce détail révèle à quel point Pâris était soucieux de l’image qu’il allait
il est utile de reprendre le dossier. On l’a parfois identifiée avec le
laisser et livre quelques-uns de ses traits de caractère, remarqués aussi
n u m é r o 2 7 8 du catalogue manuscrit que Pâris avait fait de son
dans tous ses travaux : organisé, précis jusqu’à la méticulosité,
cabinet
{47}
: « Mon buste en plâtre exécuté à Rome par Mr. Milhomme
prévoyant, et très certainement exigeant tout en étant généreux.
statuaire français ancien pensionnaire de l’État [...]» ; or celui-ci existe
La postérité retient davantage l’existence de son cabinet et l’exemple
toujours, conservé en réserve au musée. Il est vrai que les deux effigies
de générosité qu’il a constitué pour certains collectionneurs. Tout au
{9} . DRAC de Franche-Comté, dossier Monuments historiques.
{10} . Crevoisier, 2001, p. 15.
{1 1 } . Pinon, 1997, vol. I, 2, p. 8 et suivantes.
{15} . ADD. Le Dictionnaire des communes du département du Doubs, Besançon, 1987, tome 6, p. 3277,
indiq ue que P.-F. Pâris a été reclus chez lui dès décembre 1793, sans indication de source,
et sans mentionner le passage en maison d’arrêt.
{16} . ADD 282 D 1, Registre des délibérations municipales de Vauclusotte, le 1 er messidor an II, f. 3 et suivants.
{17} . ADD L 328, Canton de Va u c l u s e, tableau des individus des deux sexes de plus de 12 ans. . .
commune de Va u c l u s o t t e, 15 frimaire an IV, nos 65, 66, 67 et 69
{18} . Pinon, 1997, vol. I, 1 p. 3 et vol. I, 2, p. 347.
{19} . ADD L 345, Canton de Va u c l u s e, tableau des individus des deux sexes…, 30 thermidor an VI, n os 103 et 108.
croire que la maison Pourcelot était le lieu d’habitation de Pierre-Adrien Pâris à Vauclusotte.
{22} . Louis-Charles Bonaventur e Pourcelot (1725-1798) est avocat au Parlement.
et la réputation qu’elle a apportée à la Bibliothèque et au Mu s é e ; peut-
{24} . Aujourd’hui démontée en raison de son mauvais état.
nous apprend que, le 2 4 août 1 8 19 : « Le buste en marbre de M. Paris
des institutions bisontines : ainsi Je a n -Jacques Bruand, dont on sait
est arrivé de Ro m e ; on l’a déposé dans le cabinet des manuscrits de
qu’il avait connu Pâris, meurt en 1 8 2 6 en attribuant son propre cabinet
la bibliothèque, en attendant l’érection du soubassement ; il est du
à la Bibliothèque ; ainsi Jean Gigoux, en 1 8 9 4, lègue sa collection au
plus beau marbre et d’une ressemblance parfaite. »
Musée comme tant d’autres auteurs de libéralités plus modestes.
{42} . BMB, Ms. Baverel 83, f. 16 vº.
{43} . Contre les ultramontains, les gallicans défendent l’indépendance d’une église française
face au pouvoir de l’Église romaine.
{45} . AMB 1D9, registre des délibérations du Conseil municipal du 1 er mai 1817 au 12 juillet 1820.
l’attribution du marbre que l’on doit rendre à François Milhomme
être ont-ils voulu rivaliser en laissant, eux aussi, une trace dans l’histoire
pour accueillir correctement la totalité du fonds ; le legs annoncé de Pâris n’allait qu’aggraver la situation,
mais l’importance de la collection était un argument utile pour obtenir une extension.
{41} . Weiss I, 1821.
{21} . Cette tradition a parfois donné lieu récemment à une interprétation erronée faisant
long du xix siècle, les donateurs ont gardé à l’esprit cette collection
( Valenciennes, 17 5 9 - Paris, 1 8 2 3). En outre, le J o u rn a l de We i s s
{39} . Weiss, partisan de la Charte, opposé aux « ult ras », ne manque aucune occasion de dénoncer les abus du pouvoir.
{40} . Inaugurée en 1818, la Bibliothèque, construite sur les plans de Lapret, était déjà trop petite
{44} . ADD.
sont absolument semblables, ce qui permet de lever l’incertitude de
{48}
Le cénotaphe du pape Pie VI dans la cathédrale de Valence comporte un buste identique à celui-ci,
{20} . ADD L 2556, Enregistrement des actes de voya g e.
{23} . Elle figure sur le « Plan géométrique du territoire de la commune de Vauclusotte » p. 151,
e
à gauche du maître autel ; il a ensuite été placé dans la bibli othèque capitulaire, puis à son emplacement actuel,
à gauche de l’entrée de l’abside du Saint-Suaire, en 1835. ADB, 4033.
{38} . Giuseppe Pisani, Carrare, 1757 - Modène, 1839.
daté du 16 germinal an XI (6 avril 1803).
{25} . Pierre Pinon juge que l’attributio n de ces inscriptions et légendes à P.-A. Pâris est possible,
mais la comparaison montre des tracés de lettres bien différents.
{26} . Marc-Henri Jordan et Pierre Pinon, sous réserve de n’avoir vu qu’une photographie
et non le dessin original, partagent cet avis.
{27} . Weiss, 1821, p. 17-18.
{28} . Pinon, 1997, vol. I, 2, p. 9 et suivantes.
{29} . Weiss I, 1821, p. 3, 4, 6, 9, 10, 94.
{46} . Jacques Mironneau, « La Bibliothèque municipale de Besançon, architecture, décor, aménagement »,
dans 1 6 9 4 - 1 9 9 4 , trois siècles de patrimoine public, bibliothèque et musée de Besançon, Besançon, 1994, p. 94.
{47} . BMB Ms. Pâris 3.
{48} . Weiss, 1972, p. 254.
{49} . Le dessin comporte une inscripti on qui donne tout son sens à la présence du buste sur le dessin :
« Vue d’un e partie de la Galerie d’architecture projetée dans le lieu destiné à cet usage par Monsieur Pâris,
pendant qu’il était directeur par intérim de l’Académie des Beaux-Arts de France à Rome. »
{50} . AMB 2R1.
{51} . M. Gaufre était le mari de la nièce de Pâris, mais il agit ici en tant que directeur des Postes.
{52} . Weiss I, 1821, p. 220, n os 480 et 481.
— 159
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LISTE DES
— 161
ŒUVRES
exposées
Sauf mention contraire, les œuvres sont conservées par la bibliothèque municipale de
Besançon (BMB) ou le musée des Beaux-Arts et d’Ar chéologie de Besançon (MBAAB) ;
elles proviennent du legs de Pierre-Adrien Pâris à la bibliothèque de Besançon
en 1819, avec dépôt au Musée en 1843 pour certains dessins et tableaux et en 186 3
pour les objets d’art et les antiques. Tous les dessins sont sur papier.
Les dimensions sont indiquées en cm : hauteur (H.) x largeur (l.) pour les dessins
et tableaux ; hauteur x largeur x épaisseur ou profondeur (ép. / p.) pour les objets.
Dans certains cas, le diamètre (D.) est indiqué.
L’emplacement de l’illustration de l’œuvre dans le présent ouvrage est signalé en fin
de notice comme suit : (p. x) .
Les dessins de le collection Pâris conservés à la bibliothèque municipale de Besançon
P i e r re - Adrien Pâris.
sont indiqués de la façon suivante : Fonds Pâris, vol. x, nº x ; ou carton x, nº x.
Vue de la cour du palais Farnèse à Caprarola,
Les manuscrits sont indiqués ainsi : Ms Pâris x, f. x.
17 73 - 17 74, contre-épreuve de sang u ine,
40,4 x 32,5 cm. bmb
( c at. 10)
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Dessins
de Pierre-Adrien Pâris
P Â RIS ET L’A N T I Q UI T É
V UES DE ROM E ET D’ITA L I E
162 —
1 . Le Jardin de la villa Ne g roni à Rome,
La Fontaine de Séra p i s
à la villa Médicis
probablement d’après un dessin
de Jean-Simon Berthélemy,
v ers 1783 ?
(musée des Beaux-Arts de Valence),
mb aab ( c at. 3)
17 7 1 - 17 74
15 a-b. Vue générale et plan des ruines du palais
19 a-b. Vue du jardin de la villa Albani à Rome
24. Collection de trépieds
des rois de Perse à Persépolis (d’après Cornelis
et du « Porticus Ro m a e »,
dont le plus grand nombre est antique,
de Bruyn, Voyages par la Moscovie, en Perse
vestibule entre l’hémicycle et la galerie
d’après des études effectuées à Rome, Caprarola
et aux Indes orientales, Amsterdam, 171 8 )
du « Caffé Hause » de ladite villa, abritant
et Naples en 17 7 2 - 17 74 et 17 8 3,
v ers 1810
des sculptures et des reliefs antiques
comprenant notamment des trépieds de la villa Albani
Sanguine, collé en plein sur papier bleu
Plume, aquarelle et gouache
17 7 2 - 17 74
(réels ou tirés de reliefs), des palais du Capitole,
(montage d’origine) ;
16,8 x 33 cm et 37,8 x 47,1 cm
Graphite, montage d’origine (papier bleu)
des églises de Santa Maria della Pace
17,5 x 24 cm et 17,8 x 24,5 cm
(reliefs de Simone Mosca) et Santa Bibiana
bmb, fonds pâris, vol. 480, pl. xx x v ii, n os 49 et 50
(peintures de Pierre de Cortone), du Museum
bmb, vol. 476, n
4 4 , 5 x 32,8 cm ;
os
5-6 (p. 38)
mention manuscrite en haut au centre
sur la feuille bleue à l’encre :
16 a-b. Vues de l’arc de Constantin à Rome,
Vue de la Ville Negroni a Rome
17 7 2 - 17 74
20. Plan de la partie la plus intéressante
tome II du Voyage pittoresque du royaume de Naples
bmb, vol. 480, pl. li, nº 80 (p. 15 )
Deux sanguines, collées en plein, l’une au-dessus
de la villa Albani à Rome,
et de Sicile) et du palais Farnèse de Caprarola
de l’autre, sur papier bleu (montage d’origine) ;
1 8 0 6 - 1 8 17 prob a blemen t
(peintures de Taddeo et Federico Zuccaro)
de Portici (publié en 17 8 3, d’après ses dessins, dans le
2 a-b. La villa Doria Pamphili
6 a-b. La villa d’Este à Ti voli,
1 0 . La cour du palais Farnèse à Caprarola,
2 1 , 7 x 24,9 et 21,5 x 29,2 cm
Encre noire à la plume et aquarelle ;
p lume, encre et lav is ; 38,5 x 26 cm
et la villa Farnèse, à Rome,
17 73 - 17 74
17 73 - 17 74
bmb, vol. 453, n os 80 et 81
9 4 , 2 x 52,7 cm
bmb, fonds pâris, vol. 476, pl. cxvii, nº 184
17 7 2 - 17 74
Deux sanguines sur papier, collées en plein
Contre-épreuve d’une sanguine,
Deux dessins, collés en plein sur papier bleu
l’une au-dessus de l’autre sur papier bleu
collée en plein sur papier bleu (montage d’origine) ;
17 a-c. Galerie du « Caffé Hause »
(montage d’origine) ;
(montage d’origine) ;
4 0 , 4 x 32,5 cm
(dite « galleria del Canopo ») de la villa Albani
Sanguine ;
ch a c une 21,5 x 29,5 cm ;
bmb, vol. 480, pl. lix, nº 90 (p. 161)
19 x 25,1 cm et 21 x 25,2 cm ;
entre les deux dessins, à l’encre brune :
bmb, vol. 453, n os 7 et 8
bmb, vol. 481, nº 64
25. Collection de sièges et de trônes en particulier,
21. Antiquités romaines à Velletri,
d’instruments de musique (lyres et sistre), de vases
à Rome, et divers éléments sculptés d’époque romaine
avec le monument funéraire de Pomponius Mu sa
et de fontaines, dont la plupart sont antiques, d’après
de la dite villa, dont des mufles de lions
et, sur le socle du sarcophage, l’inscription
des études effectuées à Rome surtout ainsi qu’à Naples,
Vües de la Ville d’Est à Ti v o l i
1 1 . L’escalier ( Scala re g i a ) du palais Farnèse
de l’appartement des bains
a la Villa Lancelotti à Veletri,
en 17 7 2 - 17 74 et 1783,
bmb, vol. 480, pl. l, n os 78 et 79
à Caprarola,
17 7 2 - 17 74
v ers 1783 ?
comprenant notamment des exemples des villas
17 73 - 17 74
Graphite [montage d’origine (papier bleu), légendé] ;
Encres noire et brune à la plume, aquarelle et gouache ;
Albani et Negroni, du palais Corsini et du cloître
v ers 1783 ?
7 a-b. La cascade et le jet d’eau
Contre-épreuve de sanguine,
16,4 cm x 24,5 cm ;
1 6 , 5 x 17,5 cm
de la basilique de Saint-Jean du Latran
Encre noire à la plume et aquarelle ;
de la villa Conti à Frascati,
collée en plein sur papier bleu (montage d’origine) ;
16,5 cm x 24,2 cm ;
mb aab, d.2895 (p. 127)
Plume, encre et aquarelle ;
15 x 15 cm
17 7 2 - 17 74
4 1 , 4 x 32,5 cm
12,5 cm x 24 cm ;
mb aab, d.34349
Deux dessins, graphite ;
bmb, vol. 480, pl. lx, nº 91 (p. 2)
bmb, fonds pâris, vol. 480, pl. xli, n os 59 à 61
3 . La Fontaine de Sérapis à la villa Médicis
1 8 , 5 x 24,2 cm et 21,8 x 24,5 cm
4 . Plan et élévation de la fontaine de Trévi à Rome,
bmb, vol. 480, pl. xlv ii, n os 73 et 74
17 7 2 - 17 74
42 cm x 31,4 cm
22. Antiquités égyptiennes à Velletri,
bmb, fonds pâris, vol. 476, pl. cxix, nº 186 (p. 73 )
v ers 1783 ?
12. Palais Farnèse à Capraro l a :
18 a-b. Galerie du premier étage
Encres noire et brune à la plume, aquarelle et gouache ;
26. Roses du temple de Jupiter Stator
coupe du grand escalier,
de la villa Albani à Rome,
2 0 x 17,5 cm
et roses de l’arc de Titus, à Ro m e ,
mb aab, d.2896
17 7 1 - 17 7 2
Aq u a r e l l e ;
8. Plan de la villa Aldobrandini,
17 73 - 17 74
et reliefs romains représentant des masques de théâtre,
4 9 , 8 x 34,2 cm
dite du Be l v é d è re, à Frascati,
Plume, encre noire et rouge ; 5 0 x 34,3 cm
intégrés à la façade sur le jardin
bmb, vol. 482, nº 11 6
17 7 2 - 17 74
bmb, vol. 482, pl. xiii, nº 19
17 7 2 - 17 74
23 a-b. F rontispice du temple de Minerve à Assise.
4 9 , 7 x 33,8 cm
Graphite, montage d’origine (papier bleu) ;
Assemblage de détails antiques d’Italie et de Provence :
bmb, vol. 476, pl. liii, nº 86 (p. 42)
monument funéraire d’un homme entre ses deux
Encre noire à la plume et aquarelle ;
Encre noire à la plume et lavis brun ;
5. Vue imaginaire, avec un canal
5 0 , 7 x 85 cm
1 3 . Études d’arbres, d’après Hubert Robert,
dessin du haut : 34,5 cm x 18 cm ;
et un palais antique,
bmb, vol. 480, pl. xlii, nº 65
17 7 2 - 17 74
dessin du bas : 34,5 cm x 10 cm ;
femmes, à Velletri ; archivoltes et pilastre d’arabesques
27 a-b. Frise du temple d’Antonin et Faustine,
annoté : « Paris d’apres un tableau de Robert »
bmb, fonds pâris, vol. 480, pl. xxxvi, n os 47 et 48
à Saint-Rémy-de-Provence ; proues de navires d’après
et autre frise antique au palais Aldobrandini,
( p. 36)
une publication de Rafaelo Fabretti ; colonne à
à Ro m e ,
Florence ; chapiteau et entablement
17 7 2 - 17 74
de Saint-Pierre-aux-Liens à Rome,
Deux dessins superposés, sur une feuille
17 7 2 - 17 74
Sanguine ;
9 . Le palais Farnèse à Caprarola,
Sanguine ; 37 , 2 x 29,2 cm
2 8 , 8 x 37,4 cm
façade principale,
bmb, vol. 453, nº 9 (p. 90)
bmb, vol. 453, nº 5
17 73
Contre-épreuve de sanguine datée 17 73
14. La Jeune Fille au puits,
1 8 0 6 - 1 8 17
de papier vergé (montage d’origine)
( Compiègne, musée Vivenel, inv. Let. 4 9 9 5),
à la manière d’Hubert Ro b e r t ,
Deux dessins : plume, encre noire, lavis rouge et rose ;
Encre noire et brune et lavis d’encre brune ;
collée en plein sur papier bleu
17 7 2 - 17 74
plume, lavis d’encre et aquarelle ;
14 , 8 x 50,2 cm et 14 , 9 x 50 cm
(montage d’origine) ;
annoté : « Paris d’apres Boucher »
34,3 x 22,6 cm et 24 x 38,7 cm
bmb, vol. 476, n os 94 et 95 (p. 129)
4 4 , 5 x 32,5 cm
Sanguine ; 2 7 , 9 x 35,5 cm
bmb, vol. 477, n os 105 et 106
bmb, vol. 480, pl. lv ii, nº 88
mb aab, d.2967
— 163
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L’A RCHI T E CT E
164 —
28. Colonne Trajane à Rome (élévation et plans),
32. Plan de l’église de Saint-Nicolas in Carc e re à Rome
36. Plan avec jardin de l’hôtel particulier
40. Élévations et coupes de l’un des hôtels Ta s s i n
17 7 2
et des trois temples antiques
c o n s t ruit pour Armand et Lefaivre,
à Orléans, 3 rue de la Bre t o n n e r i e .
Encre noire à la plume, lavis gris et rose ;
sur les débris desquels elle a été élevée,
faubourg Saint-Honoré, à Paris,
17 9 1
4 4 , 5 x 26,8 cm
v ers 1810
17 7 8
Aq u a r e l l e ;
bmb, vol. 476, pl. cvi, nº 168
Encre noire à la plume, lavis de jaune et de rouge ;
Aquarelle ;
37 , 5 x 22,5 cm
2 4 , 2 x 38,2 cm
6 7 x 33 cm
bmb, vol. 484, pl. l, nº 73 (p. 21)
bmb, vol. 477, pl. lv, nº 63 (p. 38)
bmb, vol. 484, pl. xlvi, nº 66
17 7 2
33. Relevé des faces du monument
37 a-d. Château pour Stanislas Fo a che
Encre noire à la plume et lavis d’encre ;
dit « Tombeau des Horaces » à Albano
à Colmoulins (No r m a n d i e ) ,
1795 ou 1799 ?
2 7 , 9 x 49 cm
dessin de 1808 ; note de 1816
v ers 17 8 3 - 1796,
Plume, encre et aquarelle ; plans : 43,9 x 31,5 cm ;
29. Ornements de la colonne Trajane
et de son piédestal, à Ro m e
bmb, vol. 476, pl. cvii, nº 17 0
30 a-b. B a s - relief du piédestal de la colonne Trajane,
41 a-b. P rojet d’habitation personnelle
pour une retraite à Vauclusotte,
Encre noire à la plume, lavis de gris, jaune et vert ;
d’après un premier projet entre 1782 et 1786 ?
élévation et coupe : 3 6 , 4 x 22,7 cm
6 3 , 5 x 47,5 cm
Quatre dessins aquarellés :
bmb, vol. 484, pl. xxxi et xxxii, n os 44 et 46
bmb, vol. 477, pl. xci, nº 107
plan d’ensemble de la propriété
( p. 154 et 124)
Fontaine rocheuse exécutée dans le jardin de l’hôtel de Bourbon aux Champs-Élysées à Paris,
(avec carte du Pays de Caux) : 58,7 x 54,7 cm ;
17 7 2
Deux dessins : encre noire à la plume, lavis d’encre,
34. Restitution du plan et de l’élévation
plan du rez-de-chaussée : 2 9 x 38,7 cm ;
42. Plan général d’un projet
lavis brun, vert et gris ;
du monument dit « Tombeau des Ho r a c e s »
élévation du côté de l’estuaire de la Seine et coupe :
pour la re c o n s t ruction du château de Be l l ê t re,
4 8 , 8 x 33,8 cm et 27,7 x 49,5 cm
à Albano
2 5 , 2 x 39,7 cm et 28,8 x 36,2 cm
près de Rouen, avec ses jard i n s ,
dessin de 1808 ; note de 1816
bmb, vol. 484, pl. xlii - x liii et xlv,
17 9 6
Encre noire à la plume, lavis de rose,
n os 59, 60, 64 et 65 (p. 18 et 35)
Encre noire à la plume et aquarelle ;
bmb, vol. 476, pl. cix, n os 171 et 172 (p. 41)
— 165
31. Détail de l’élévation restituée des « carc e re s »
gris, jaune et vert ;
(ou remises des chars) du « Ci rque de Caracalla »
5 6 , 7 x 22,6 cm
38 a-i. Hôtel de l’intendant des postes
(Villa de Maxence), à Rome,
bmb, vol. 477, pl. xcii, nº 108
d ’Arboulin de Richebourg, à Paris,
1783, plume et gra p hite, 18,3 x 23,5 cm .
bmb ( c at. 70 b)
74 x 37 cm
bmb, vol. 484, pl. li, nº 74
46. Re c o n s t ruction des prisons
49 a-b. Hôtel de ville de Ne u châtel, Suisse
de la ville de Ch a l o n - s u r - Saône, plan,
v ers 17 9 3 - 1796, d’apres les projets de 17 8 3 - 17 8 4
17 8 8 - 17 9 0
43. P remier projet pour la transformation du couvent
17 8 1
Aq u a r e l l e ;
en No r m a n d i e ,
35. Assemblage d’éléments antiques
Ensemble de neuf dessins aquarellés : plan de l’hôtel
des Minimes de Bourges en dépôt de mendicité,
Encre ;
élévation de la façade principale : 3 9 , 2 x 57,9 cm ;
1804
( romains et égyptiens)
et du jardin rue de Co u r c e l l e s : 5 7 , 5 x 47,5 cm ;
plan,
5 7 , 9 x 45,5 cm
coupe parallèle aux grandes façades : 39,2 x 58,4 cm
Plume et lavis ;
vus notamment à Rome et Capoue
plan du rez-de-ch a u s s é e : 4 6 , 3 x 36,3 cm ;
v ers 17 7 8
bmb, ca rton e, nº 65
bmb, vol. 484, pl. xxvi et xx v iii, nos 39 et 41 (p. 33)
3 2 , 2 x 51,3 cm
1 8 0 6 - 1 8 17 prob a blemen t
plan général montrant la toiture : 2 8 , 8 x 31,7 cm ;
Encre noire et lavis rose, jaune et vert ;
Encre noire à la plume, lavis de rose, gris, jaune et bleu ;
élévation de deux façades : 3 2 , 5 x 43 cm ;
37 x 52,7 cm
47 a-c. Hôpital de Bo u r g - e n -B resse,
50. P rojet d’une bibliothèque publique
3 2 , 7 x 18,1 cm
façade sur jardin : 2 1 , 2 x 61,5 cm ;
bmb, vol. 484, nº 24 (p. 34)
v ers 17 9 3 - 1796, d’apres un projet de 17 8 1
(élévation, coupe et plan avec retombe),
dessin exécuté pendant le séjour à Escures,
bmb, vol. 476, pl. cxxii, nº 19 2
bmb, vol. 477, pl. civ, nº 120
Plan : 3 4 x 95,5 cm ;
composé à Ro m e
44. Plan pour la transformation du couvent
élévation de la façade principale, coupe sur la cour
17 73
décor intérieur : 3 4 , 8 x 2 2 , 8 cm ;
des Minimes de Bourges en dépôt de mendicité,
de l’hôpital et sur celle des religieux :
Encre noire, lavis brun, jaune et gris ;
la bibliothèque : 3 4 , 9 x 21,3 cm
v ers 17 8 0
3 3 , 7 x 47,8 cm ;
4 9 , 5 x 34 cm
bmb, vol. 484, n os 47-52, 55-56 et 58 (p. 20 et 54)
Plume et lavis ;
élévation d’une façade latérale, coupe transversale
bmb, vol. 484, pl. iii, nº 5
47 , 6 x 107 cm
(grand escalier et église) :
façade sur cour : 2 1 , 5 x 62 cm ;
salle à manger d’été : 3 5 x 22,9 cm ;
39. Plan d’ensemble avec le jardin des deux hôtels
bmb, ca rton n iv, nº 9
particuliers bâtis pour les frères Tassin à Orléans,
3 2 , 9 x 47,9 cm
51. Étude du plan de la saline d’A rc - e t - Senans,
Aquarelle
construite par Cl a u d e -Nicolas Ledoux,
bmb, vol. 484, pl. xix - xxii, n os 32, 34 et 35 (p. 33)
v ers 1795 ?
1-3 rue de la Bretonnerie. Avec deux retombes
45. P rojet de re c o n s t ruction du château
(plans du premier étage et de l’étage mansa r d é )
du prince-évêque de Bâle, à Po r re n t ru y,
17 9 1
Suisse, avec trois jardins
48. Établissement thermal de Bo u r b o n n e - l e s - B a i n s
47 , 5 x 31,8 cm
Aquarelle ;
(potager à la française, jardin italien, parc à l’anglaise),
élévation du troisième projet,
bmb, vol. 479, nº 96
6 0 x 74 cm
v ers 17 7 6
après 17 8 5
bmb, vol. 484, pl. xlv iii, nº 70 (p. 32)
Aq u a r e l l e ;
Encre noire et lavis d’encre ;
3 6 , 5 x 46,4 cm
2 3 x 68,5 cm
bmb, vol. 484, pl. lix, nº 90
bmb, ca rton o iii, nº 31
Encre noire, lavis vert, rose et bleu ;
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A rabesques des Loges de Raphaël au Vatican,
F Ê T ES ET CÉRÉM ON IES
17 73
bmb ( c at. 52 c)
61 a-b. P rojet d’une salle de banquet
de L’Amant sylphe, opéra-comique de Quétant
du dauphin, fils de Louis XV I
et Philidor, créé à Fontainebleau le 24 octobre 17 8 3 ;
54. Arabesques d’une porte des Loges du Vatican,
17 8 1
Plume, encre et graphite ;
de Caprarola, du Gesù de Rome,
Crayon, plume, encre noire et aquarelle ;
28 x 36,5 cm et 28,7 x 37 cm
v ers 17 73
37, 3 x 35,7 cm (partie supérieure : élévation et plan)
bmb, vol. 483, n os 6 et 7 (p. 80)
De la main de Pâris :
et 19 , 7 x 35,7 mm (partie inférieure : coupes)
« Imité de l’antique / a une Porte des Loges du
bmb, vol. 484, pl. ix, n os 15-16 (p. 62)
70 a-b. P rojet de rideau de fond pour les comédies au
t h é â t rede Fo n t a i n e b l e a u, Fontaine rocheuse exécutée dans
Vatican / au Vatican / a caprarolla / au Jesus a Rome »
166 —
69 a-b. Rideau de fond et jardin pour l’acte III
et de bal pour une fête en l’honneur de la naissance
Sept dessins sur une même feuille ;
62. Vue générale du corps du feu d’artifice
le jardin de l’hôtel de Bourbon, aux Champs-Élysées à Paris,
plume et encre noire, lavis brun ;
prévu vis-à-vis de la salle de bal de Marly
v ers 17 8 7 - 1788 ; Deux dessins sur une feuille ;
4 9 , 4 x 33,6 cm
à l’autre bout de la grande pièce d’eau,
plume et graphite ; 2 8 , 5 x 34,6 cm et 18,3 x 23,5 cm
bmb, vol. 482, pl. xciv, nº 132
1781 ; Crayon, plume, encre brune et aquarelle ;
bmb, vol. 483, n os 55 et 56 (p. 70 et p. 165)
55. Chandelier du milieu du x v ie siècle,
bmb, vol. 484, pl. x, nº 17 (p. 63)
— 167
2 5 , 5 x 51,5 cm
71. Les Jardins de Cythère,
décor de scène pour l’opéra Diane et Endymion,
à la chapelle Sixtine, à Rome, avec allégories
de la Prudence et insignes pontificaux
63 a-b. Élévation sur la largeur et sur la longueur
de Marmontel et Piccinni,
17 7 2 - 17 74; Aq u a r e l l e ; 6 2 , 1 x 33,9 cm
de la salle en manger dans les « maisons de bois »
1784 ; Plume, encre noire et aquarelle ; 3 2 x 40,8 cm
dressées à Versailles pour les bals de Marie-Antoinette,
mb aab, d.2966 (p. 79)
bmb, vol. 478, nº 59 (p. 167)
17 8 5
56 a-b. Décors intérieurs de l’hôtel d’Aumont, place
Deux dessins ; aquarelle et gouache sur traits de plume ;
72 a-r. Décors de scène divers :
L o u i s -XV, à Paris : projet pour la petite chambre
15 , 3 x 23,1 cm et 15 , 3 x 37,3 cm
buffets à l’antique (72 a) ; place publique (72 b) ; vase porté
à coucher du petit appartement (deux élévations) ;
bmb, vol. 484, pl. vii, n os 11 et 12 (p. 60)
Plume, encre et lavis brun ; 18 x 24,5 cm ; 18 x 24,2 cm
64. Plan des « maisons de bois » à Versailles
sous un arbre (72 g) ; grotte avec bassin et sculpture sur un
bmb, vol. 453, n os 426-427 (p. 50)
sur la cour Royale pour les bals de Marie-Antoinette,
trône (72 h) ; monument avec colonne rostrale (72 i) ; lit du
17 8 6
calife dans Le Dormeur éveillé de Marmontel et Piccini, à
Plume et lavis ; 6 0 , 8 x 70,4 cm
Fontainebleau en 17 8 3 (72 j) ; temple pyramidal (7 2 k) ; trône
L o u i s -XV, à Paris : projet d’une chambre à couch e r
bmb, ca rton r ii, nº 19 (p. 61)
du calife dans Le Dormeur éveillé (72 l) ; buffet du palais
Sixtine à Rome,
d’Armide, dans l’opéra de Gluck (72 m) ; trône de Di d o n
17 7 2 - 17 74
17 7 5
65. Plan des « maisons de bois » à Versailles
pour l’opéra D i d o n, de Marmontel et Piccinni, à
bmb ( c at. 55)
Plume, encre et lavis brun ; 20,4 x 25 cm ; 20,1 x 25,1 cm
sur le parterre du midi pour les bals de Marie-Antoinette,
Fontainebleau en 17 8 3 (72 n) ; autel et borne de séparation
bmb, vol. 453, n os 443-444 (p. 49)
17 8 7
du royaume d’Albe, dans Les Horaces, tragédie lyrique de
Plume et lavis ; 9 1 , 5 x 62,5 cm
Guillard et Salieri, en 17 8 6 (72 o) ; bûcher de Didon (7 2 p) ;
bmb, ca rton r ii, nº 14 (p. 61)
autels à l’antique (72 q) ; table du salon du fruit et des
74 a-c. Décors de scène :
liqueurs, acte II du Dormeur éveillé (7 2 r),
prison de style piranésien ; paysage dominé par un temple
57 a-b. Décors intérieurs de l’hôtel du duc
d ’Aumont à Paris : projet de la salle à manger
52 a- c. Arabesques des Loges de Raphaël au Vatican,
du grand appartement (deux élévations)
66 a-b. Catafalque pour l’impératrice Marie-Thérèse
v ers 17 8 3 - 17 8 6
rond ; pavillon à l’entrée d’un jardin, pour La Dot, opéra-
17 7 5
à Notre-Dame de Paris,
Dix-huit dessins sur une feuille au recto et au verso ;
comique de Desfontaines et Dalayrac (Fontainebleau, 1785),
Deux dessins ; aquarelle ; 19 , 7 x 25,8 cm et 19 , 3 x 25 cm
17 8 1
plume, crayon gris, lavis d’encre de Chine, aquarelle ;
v ers 17 8 3 - 17 8 5
bmb, vol. 453, n os 4 3 8 - 4 3 9
Deux dessins aquarellés ;
17,9 x 10 cm (72 a) ; 14,5 x 18,8 cm (72 b) ; 18,1 x 12 cm (72 c) ;
Trois dessins sur une feuille ; plume, graphite, encre et lavis ;
2 7 x 17 cm et 27,3 x 18,2 m
19,5 x 13,4 cm (72 d); 21,6 x 15,7 cm (72 e) ; 19,3 x 15,8 cm (72 f) ;
15 , 2 x 16,6 cm, 11 , 5 x 18 cm et 25,5 x 24,3 cm
58 a-b. Décors intérieurs de l’hôtel
bmb, vol. 484, pl. viii, n os 13 et 14 (p. 65)
14,5 x 11,1 cm (72 g) ; 14,1 x 21,2 cm (72 h) ; 18,4 x 12 cm (72 i) ;
bmb, vol. 483, n os 3 4 9 - 3 5 1 ( p. 71)
18,5 x 11,7 cm (72 j) ; 14,1 x 14,7 cm (72 k) ; 18,7 x 12,1 cm (72 l) ;
du duc d’Aumont à Paris : projet de la salle
53. Trois plafonds réunis dans un même cercle
Chandelier de la chapelle
56 c-d. Décors intérieurs de l’hôtel d’Aumont, place
du grand appartement (deux élévations) ;
OR NE M EN TS ET DÉCOR S
par des griffons (72 c) ; fontaine de Neptune (72 d) ; fontaines
avec obélisques (72 e) ; fontaine de Neptune (72 f) ; trône
17 7 5
à manger du petit appartement (deux élévations)
67. P rojet de salle pour les États- Généraux à Versailles,
23,8 x 12,3 cm (72 m) ; 30,3 x 17,5 cm (72 n) ; 23,3 x 14,6 cm (72 o) ;
75 a-c. Décors de scène : pyramide funéraire précédée
17 7 5
plan,
15,1 x 13,3 cm (72 p) ; 14,4 x 17 cm (72 q) ; 14,1 x 14,5 cm (72 r)
d’un double escalier qui aboutit à un porche de temple
à Ro m e
et divers bas-reliefs antiques,
Aquarelle ; 2 9 , 5 x 43,7 cm et 29,5 x 29,5 cm
1789 ; Plume, lavis et aquarelle ; 1 0 0 , 6 x 75,4 cm
Trois feuilles rassemblant différents motifs de grotesques
v ers 17 73
bmb, vol. 453, nº 484, nº 18 et 19 (p. 51)
bmb, ca rton s, nº 10
59 a-b. P rojet non retenu pour le grand salon de l’hôtel
D É CO RS DE SC È N E ET THÉÂTR ES
des pilastres : deux provenant du fonds Pâris (52 a-b) ;
De la main de Pâris :
une troisième, signée et datée Paris Romae 1 7 7 3, exécutée
« Antique dans la Cour du Palais Mattei /
d’après les premières et très probablement l’une de la
Antique dans la Cour du Palais della Valle /
d’Aumont, place Louis-XV à Paris (deux élévations),
paire exécutée pour le financier Bergeret de Grancourt
Au Vatican / au Jesus a Rome / Imité d’un Plafond
v ers 17 7 5
68 a-b. Salon du palais du calife Haroun à Bagdad,
bmb, vol. 483, n
os
36 à 44 et 45 à 53 (p. 73 et 75)
et abrite en sous-sol un tombeau ; décor chinois
pour P a n u rge dans l’île des Lanternes,
73 a-t. Décors de scène divers :
non daté et 17 8 5
nombreuses petites esquisses de monuments, de temples
Trois dessins sur une feuille au recto et au verso ;
pyramidaux, d’autels, non datés, au crayon ; trois dessins
crayon gris, aquarelle
aquarellés au centre : un temple antique dans un paysage
bmb, vol. 483, n os 9 2 - 9 4
(vente de sa collection en 17 8 6, nº 19 1), 17 73 ; Aq u a r e l l e ;
du Capitole / a l’Escalier du Capitole / aux loges
Deux dessins ; plume, encre noire, lavis beige et brun
premier décor de l’acte II du D o rmeur éveillé ;
de rochers (73 d), la grotte des Enfers des Danaïdes de
50,5 x 30,2 cm et 50,5 x 28,8 cm (52 a-b) et 55,2 x 39,2 cm (52 c)
du Vatican / a la Vi l l e [villa] Albani »
2 9 , 4 x 44,1 cm et 28,1 x 37,6 cm
salon du fruit et des liqueurs dans la maison du calife
Lebland du Roullet et Salieri (17 8 4) (73 h), un arc de
76 a-b. P rojet d’un château gothique avec enceinte
bmb, vol. 482, pl. xcv et xcvi, n os 133 et 134 ;
Le grand dessin central est composé du dôme
é cole nat iona le sup é r ie ure des be aux - a rts,
Hassan, second décor de l’acte II du même opéra-
triomphe avec une allée de colonnes triomphales et de
et pont-levis, pour Corisandre ou les Fo u s par
vol. 482, nº 153 (fe uille acq uise par la bibliot hè q ue
du Gesù et d’un plafond du Capitole.
pa r is, in v. nº eba 1938 et eba 1940 (p. 46)
comique créé à Fontainebleau le 14 n o v e m b r e 17 8 3
statues équestres (73 q), v ers 17 8 5 - 1790 ; Dix-neuf dessins
e n c h a n t e m e n t, opéra-comique de Le Bailly et Langlé,
en 2008, av ec l’ a ide de l’ é tat, des amis des musé es et
Douze motifs sur une même feuille ;
Deux dessins sur la même feuille ; plume et encre ;
sur une feuille au recto et au verso ; crayon gris, plume,
17 9 1,
Deux dessins sur une feuille ; plume, encre et crayon ;
de la bibliot hè q ue de bes a nç on et de la dir ec t ion
plume et encre noire, lavis brun et encre rouge ;
60. Décor du grand cabinet du comte de Broglie,
1 8 , 5 x 12 cm et 27,8 34,2 cm ; portent le visa
aquarelle ; 14,7 x 18,7 cm (73 d) ;
r é giona le fr a nche -comté de la société géné ra le )
4 9 , 9 x 33,6 cm
1779 ; Plume, encre et lavis brun et beige ; 5 2 x 36,2 cm
de l’intendant des Me n u s -Plaisirs, Papillon de La Fe r t é
22,1 x 24,8 cm (73 h) ; 14,5 x 19 cm (73 q)
1 8 , 1 x 24,9 cm et 30 x 25,5 cm
( p. 43-44)
bmb, vol. 482, pl. xciii, nº 131
bmb, vol. 484, pl. xiii, nº 20 (p. 52)
bmb, vol. 483, nos 107 et 108 (p. 75)
bmb, vol. 483, n os 163 à 181 ( p. 80)
bmb, vol. 483, n os 336 et 337 (p. 78)
FLASH ADRIEN PARIS
9/09/08
15:03
Page 168
Je a n - Simon Be r t h é l e m y
François Bo u ch e r
9 7. Jo s e p h -Barthélemy Le Bouteux ( 1 742- ?)
Alexandre le Grand et son médecin Philippe,
Paysanne avec ses enfants,
Vue du palais Farnèse à Caprarola,
17 73
17 6 9
prise d’un angle de l’arrière de la terrasse,
mb aab ( c at. 81 )
mb a ab ( c at. 82)
v ers 17 7 2
Contre-épreuve de sanguine collée en plein
sur papier bleu (montage d’origine) ;
37 x 30,4 cm ;
mention manuscrite de Pâris à l’encre brune en bas :
Boutteux a Caprarola
bmb, vol. 453, nº 37
Dessins
d’autres artistes
168 —
98. Je a n - François Julien Ménager ( 1 7 8 3 - 1 86 4 )
Vue de la villa Médicis à Rome,
v ers 1 8 1 0
Lavis de bistre, collé en plein sur papier bleu ;
2 4 , 6 x 31,8 cm ;
signé en bas à droite à l’encre : Ménager
81. Je a n - Simon Be r t h é l e m y ( 1 74 1 - 181 1 )
bmb, vol. 455, nº 9
Alexandre le Grand et son médecin Philippe,
17 73
99. Ch a r l e s -Joseph Natoire ( 1 7 0 0 - 1 7 7 7 )
Sanguine, lavis de sanguine et gouache ;
Le sermon sur la montagne,
4 8 , 2 x 38 cm
v ers 17 5 0
Pierre noire, encres noire et brune
mb aab, d.2811
à la plume et au lavis, gouach e ; 4 2 , 5 x 28,5 cm
82. François Bo u cher ( 1 7 0 3 - 1 7 7 0 )
mb aab, d.2965
Paysanne avec ses enfants,
100. Gi l l e s -Marie Oppenord ( 1 6 7 2 - 1 74 2 )
17 6 9
Études de grotesques des Loges de Raphaël,
8 7. L o u i s -Jean De s p rez ( 1 74 3 - 180 4 )
92. Fillette assise à terre sur ses talons,
2 1 , 6 x 21,7 cm
Le Temple d’Isis à Pompéi,
17 73 - 17 74
d’un ensemble de neuf feuilles d’études diverses,
mb aab, d.2931
17 7 9
Sanguine ;
réalisées en Italie entre 1692 et 1697
Graphite, encre noire à la plume et au lavis,
3 8 , 4 x 29 cm
(attribution de Peter Fu h r i n g )
83. Deux fleuves et deux naïades,
aquarelle et gouache ;
mb aab, d.2848 (p. 90)
Plume, encre noire et lavis gris ;
v ers 174 0
2 1 , 6 x 31,4 cm
Pierre noire et craie blanch e ; 2 7 , 8 x 40,3 cm
mb a ab, d.2831
Pierre noire et craie blanch e ;
bmb, vol. 454, nº 226
Ouverture des États-Généraux à Versailles, le 5 mai 1789
mb aab, d.2822
84. Je a n - Baptiste Brizard
3 5 , 5 x 43 cm
93. I s i d o re - Stanislas He l m a n
88. Le Temple d’Isis à Pompéi, reconstitution imaginaire,
Gravure, eau-forte et burin,
101. Charles Pe rcier e t L o u i s - A l e x a n d re Tro u a rd
v ers 17 8 0
d’après le dessin de Charles Monnet, 17 9 0 ;
Entablement de la place de Nerva à Rome,
Étude de nu assis de face,
Graphite, encre noire à la plume et au lavis, aquarelle
2 9 , 7 x 45, 4 cm
v ers 1810 ;
les deux bras tendus dans un effort,
et gouache ;
bmb, vol. 468, nº 65 (p. 22)
copie d’un dessin perdu de Pierre-Adrien Pâris
17 7 2 - 17 74
2 1 , 7 x 35,3 cm
Sanguine ; 6 3 , 8 x 35,5 cm
mb a ab, d.2832
bmb, vol. 453, nº 222
Encre noire, lavis d’encre noire et rose ;
94. Je a n - P i e r re - L o u i s - L a u rent Hoüel ( 1 7 3 5 - 181 3 )
5 1 , 3 x 34,8 cm
Temple antique à Rome,
bmb, vol. 476, nº 98 (p. 128)
89. Je a n -Honoré Fragonard ( 1 7 3 2 - 1806 )
17 7 2
77 a-d. Décors de scène : souterrain où sont
79 a-b. P rojet d’un théâtre
85. Simon Challes ( 1 7 1 9 - 1 7 6 5 )
La Fontaine de Pomone et l’allée des Ce n t - Fontaines
Pierre noire, encre noire à la plume et aquarelle
enfermés Oreste et Pylade dans Iphigénie en Tauride
(coupe longitudinale et coupe transversale)
Fontaine avec dauphin,
à la villa d’Este, à Tivoli,
et gouache ; 1 8 , 1 x 22,5 cm
La jeune fille au puits,
de Gluck, 17 8 3 ; trône de Th é s é e, années 17 8 0 ; palais
pour le concours de l’Académie royale d’architecture
v ers 17 5 5 - 17 6 0
17 6 0
mb aab, d.2876
v ers 17 7 0
pour Psyché, ballet de Pierre Gardel, 17 9 0 ;
de 17 68 (Pâris obtient le troisième prix)
Plume, sanguine, rehauts de craie, lavis d’encre ;
Sanguine ;
lampe égyptienne pour l’opéra de Nephté, 17 8 9
Plume, encre de Chine avec lavis gris, rose et ocre ;
2 4 , 6 x 17,5 cm
4 8 , 8 x 36,4 cm
95. Ruine d’un temple antique à Rome,
2 6 , x 32,4 cm
bmb, vol. 453, nº 415
mb a ab, d.2845
17 7 2
mb aab, d.2980
Quatre dessins ; plume, encre carminée, crayon ;
coupe longitudinale : 5 9 , 5 x 118,4 cm ;
16,2 x 19,9 cm ; 22,3 x 11,7 cm ; 27,3 x 18 cm ; 35,3 x 22,8 cm
coupe transversale : 6 2 , 4 x 104 cm
bmb, vol. 483, nº 78 à 81 (p. 71, 72)
pa r is, ensba, pra 7 0.
102. Hubert Robert ( 1 7 3 3 - 1808 )
Pierre noire, encre noire à la plume, aquarelle et gouache ;
Pierre noire, encre noire à la plume et aquarelle
86. Je a n - Baptiste Desdéban ( 1 7 81 - 18 5 0 )
90. Les Grands Cyprès de la villa d’Este, à Tivoli,
et gouache ; 1 8 , 1 x 22,5 cm
103. Étude d’arbre avec une coupole d’église en perspective,
Projet d’une galerie d’architecture pour la villa Médicis,
17 6 0
mb aab, d.2877
v ers 17 7 0
78 a-d. Décor pour N e p h t é, tragédie lyrique de Ho f f m a n
80. P rojet de théâtre démontable
1809
Sanguine et pierre noire ;
et Lemoyne : tombeaux des rois d’Égpyte et portique du
pour Marie-Antoinette,
Crayon, encres brune et noire à la plume et au lavis ;
47 , 8 x 35,4 cm
96. Je a n -Dominique Ingres ( 1 7 7 8 - 186 7 )
2 7 , 5 x 35,5 cm
temple d’Osiris (temple du Soleil), 17 8 9 ; temple non
17 8 5
3 4 , 2 x 23,2 cm ;
mb a ab, d.2842 (p. 84)
Le pape Pie VII officiant,
bmb, vol. 453, nº 27
identifié, temple avec port ique et pyramide ; rochers pour
Plume, lavis et aquarelle ; 6 1 , 9 x 84 cm
signé en bas à droite à l’encre : Dedeban in Roma 1809 ;
la tragédie lyrique d’Arvire et Evelina, de Guillard et
bmb, vol. 483 nº 319 (p. 64)
Sanguine ;
1809
inscription en majuscules dans le dessin :
91. Théâtre antique de la villa Adriana près de Tivoli,
Crayon, encres brune et noire à la plume et au lavis ;
104. Enfants avec une échelle sous un arbre,
Sacchini, 17 8 8,
Vue d’une partie de la Galerie d’architecture projetée dans le lieu
v ers 17 6 0
25 x 20,1 cm ;
v ers 17 7 0
v ers 17 8 8 - 1789 ; Plume, encre et crayon ; 25,6 x 55,8 cm ;
destiné à cet usage par Monsieur Pâris, pendant qu’il était directeur
Sanguine ;
mb aab, d.3332
Contre-épreuve de sanguine ;
13,6 x 20,3 cm ; 14,5 x 24,2 cm ; 13,5 x 18 cm
par intérim de l’Académie des Beaux-Arts de France à Rome
3 5 , 8 x 48,4 cm
2 8 , 9 x 36,3 cm
bmb, vol. 483, n os 147 - 150 (p. 77)
mb aab, d.3299 (p. 25)
mb a ab, d.2848
bmb, vol. 453, nº 136
— 169
FLASH ADRIEN PARIS
9/09/08
15:03
Page 170
Livres, manuscrits
et recueils d’estampes
170 —
Claude Je a n - Baptiste Jalliers de Savault.
Coupe sur la longueur de l’opéra de Versailles aménagé en salle de bal,
1769, bmb ( c at. 109 )
119. Vi t ru ve
125. L’Amphithéâtre Flavien vulgairement nommé Colisée restauré d’après les détails
Les dix livres d’architecture…, corrigez et traduits nouvellement en françois,
encore visibles de sa construction attentivement et soigneusement recueillis
avec des notes et des figures, Paris, Je a n -Baptiste Coignard, 1 6 73 ; in - fol .
avec les plans, coupes et détails de souterrains singuliers et inconnus découverts
Édition et commentaires de Claude Pe r r a u l t ; planches et vignettes gravées par Sébastien
lorsque le gouvernement françois fit fouiller dans l’arène de cet amphithéâtre
Le Clerc, Gérard Edelinck, Pierre Le Pautre… ; reliure veau, dos doré, xvii e s.
pendant les années 1811, 1812 et 1813, v ers 1818
bmb, cote 12259
Manuscrit copié par Alexandre Lapret d’après le manuscrit original de Pâris ;
texte et 48 dessins d’après des relevés effectués entre 1 8 0 6 et 1 8 1 3
120. A n d rea Palladio
bmb, vol. 562
Architecture de Palladio, divisée en quatre livres, avec des notes d’Inigo Jones
105. Hubert Robert dessinant un vase antique
110 a-b. L o u i s - François Tro u a rd
114. Jeune homme étendu sur son lit et lisant un livre
le tout revu par Jacques Leoni, La Haye, 17 2 6 ; in - fol .
126. Piranèse ( 1 7 2 0 - 1 7 7 8 )
auprès du Colisée,
Cathédrale Sainte-Croix d’Orléans,
Pierre noire, collé en plein sur papier bleu ;
Gravures sur cuivre de Bernard Picart
Carceri d’invenzione ; Rome, 17 6 1
v ers 17 7 0
17 6 7
2 4 , 6 x 31,8 cm ;
bmb, cote 12267
Second état complet des Prisons de Piranèse, avec les 16 eaux-fortes
Contre-épreuve de sanguine ;
Plume, encre noire, lavis d’encre et de gris ;
bmb, vol. 453, nº 346
3 5 , 8 x 28,8 cm
élévation du modèle de la façade
mb aab, d.2976
de J.-A. Gabriel (de 174 0), : 11 6 x 80 cm ;
115. Trois petites filles,
Ichonographia villae Tiburtinae Hadriani Caesaris… = Pianta della Villa Tiburtina
1 2 7. Il Campo Marzio dell’ antica Roma, Rome,
élévation de la façade, avec variantes, selon le projet
17 73 - 17 74
di Hadriano Cesare gia da Pirro Ligorio… disegnata e descritta,
17 6 2 ; in - fol .
accepté en 17 6 7 : 1 0 8 x 81 cm
Sanguine ;
dopoi da Francesco Contini… riveduta…, Ro m e, 17 5 1 ; in - fol .
48 gravures à l’eau-forte
3 6 , 2 x 28 cm
Exemplaire enrichi de 39 dessins de Pâris représentant différents plans de la villa Adriana
P i e r r e - Adrien Pâris a enrichi son Piranèse de notes de sa main
bmb, vol. 453 nº 314
et de notes manuscrites
sur les folios de texte au début
bmb, cote 12429
bmb, cote 560 (p. 92)
1 06. Arcature du Colisée,
v ers 17 7 0
bmb, ca rton k, n
os
3 bis et 2 bis (p. 19 )
Sanguine ;
bmb, cote 566 (p. 120)
121. P i r ro Ligorio
3 9 , 2 x 27,5 cm
111. L o u i s - A l e x a n d re Tro u a rd ( 1 7 60- ?)
mb aab, d.2987
(élève de Louis-François, son père, et de Pierre-Adrien Pâris)
116. Charles De Wailly ( 1 7 2 9 - 1 7 9 8 )
Relevé de quatre fragments d’une lésène à motifs
Relevé du plafond de la nef de l’église du Gesù
122. Rusconi, Giovanni Antonio
128. Antichita Romane de’ tempi della republica e de primi imperatori,
1 0 7. Madame Hubert Robert jouant de la viole,
de rinceaux habités, d’époque romaine, ici assemblés,
à Rome, « avec quelques changemens avantageux »,
Della architettura…, con cento-sessanta figure dissegnate dal medesimo, libri dieci,
Rome, v ers 17 6 0 ; in-4º obl ong
v ers 17 7 0
conservés à la villa Médicis
17 5 4 - 17 5 5 ; a cheté en 17 8 8 par Pâris à la vente
Venise, Gioliti, 15 9 0 ; in - fol .
Suite de 28 gravures à l’eau-forte
Sanguine ;
(loggia dite « de Cl é o p â t r e »), à Rome,
de la collection de l’architecte
Gravures sur bois ; enrichi de notes manuscrites en italien, sans doute par un architecte
bmb, cote 12422
1 8 , 5 x 23 cm
1782
Encre noire à la plume et au lavis ;
bmb, cote 60872
mb aab, d.2980
Plume, encre et lavis ;
144 cm x 94,5 cm
142,1 cm x 39,9 cm
mb aab, d.2928 (p. 87)
1 08. Jeu de l’escarpolette,
bmb, fonds pâris, vol. 476, pl. xx, nº 11 2
1 1 7. École napolitaine
v ers 17 7 5
129. Diverse maniere d’adornare i cammini ed ogni altra parte edifizi…
123. Antoine De s g o d e t s
[Différentes manières d’orner les cheminées et toute autre partie des édifices…]
Les édifices antiques de Rome, dessinés et mesurés très-exactement sur les lieux, n o u v e l l e
Rome, 17 6 9 ; in - fol .
édition, Paris, Claude-Antoine Jombert, 17 7 9 ; in - fol. P l a n ches gravées sur cuivre par de
66 gravures sur cuivre
Contre-épreuve de sanguine ;
112. François-André Vincent ( 1 74 6 - 181 6 )
Vue du Vésuve en éruption la nuit,
Chastillon, Le Clerc, N. Guerard d’après Desgodets. Exemplaire enrichi par Pâris de notes
3 6 , 1 x 28,4 cm
Jardin de la villa Negroni à Rome, (voir aussi c at. 1)
1804
manuscrites importantes avec des dessins (thermes d’Agrippa, temple de Bacchus, colonnes
130. Je a n - Cl a u d e - R i ch a rd de Saint-Non ( 1 7 2 7 - 1 7 9 1 )
bmb, vol. 453, nº 57 (p. 88)
v ers 17 7 2 - 17 74
G o u a ch e ;
du campo Vacino, amphithéâtre de Vérone, cirque de Caracalla, colonne Trajane, thermes
Fragments choisis dans les peintures et les tableaux les plus intéressans des palais
Sanguine ;
2 4 , 8 x 30 cm
de Titus) et des gravures, notamment de Piranèse et d’Israël Silvestre. Pâris y insère
et des églises de l’Italie… Rome… Naples… Bologne…, 17 7 2 ; in-4º
1 09. Claude Je a n -Baptiste
2 4 , 7 x 17,5 cm ;
mb aab, d.2879 (p. 39)
également un ouvrage consacré à l’arc de Bénévent : A S.E. il cav. Gugl. Hamilton… l’arco
Gravures sur cuivre au bistre d’après des dessins de Fragonard, d’Hubert Robert et d’Ango
Jalliers de Savault ( 1 74 0 - 1806 )
bmb, vol. 453, nº 188
trionfale eretto all’ Imp. Nerva Trajano in Benev e n t o …, Naples, 17 7 0
bmb, cote 60962
1 18. École napolitaine
Coupe sur la longueur de la salle du Bal paré,
bmb, cote 12421
131. Recueil de griffonnis, de vuës, paysages, fragments antiques
de la salle de spectacle et du foyer de l’opéra
113. Ouverture d’un sépulcre dans les catacombes,
Incendie du village de Torre del Greco
de Versailles,
17 7 2 - 17 74
lors de l’éruption du Vésuve,
124. Examen des édifices antiques de Rome sous le rapport de l’art, ouvrage destiné
et sujets historiques gravés tant à l’eau forte qu’au lavis, Paris,
17 6 9
Pierre noire, encres brune
17 9 4 ;
à faire suite à celui d’Antoine Desgodets. Examen des édifices modernes de Rome
17 5 6 - 17 6 5 ; in-4º
Dessin montrant le décor provisoirement dressé sur
et noire à la plume et au lavis ;
G o u a ch e ;
sous le rapport de l’art…
296 p l a n ches gravées à l’eau-forte d’après les dessins de : Ango, Bouch e r, Clodion, De l l a
la scène de l’opéra à l’aide de toiles peintes et dorées
1 2 , 4 x 22,2 cm
3 5 x 43 cm
Manuscrit autographe mis au net par Pâris vers 1816, avec de nombreux dessins
Bella, Doyen, Elch e n e r, Fragonard, Greuze, Le Prince, Lautherbourg, Monnet, Nordligen,
et de bois, lorsqu’elle devait être utilisée pour le bal.
mb aab, d.2927
mb aab, d.2882
Aq u a r e l l e ;
49 cm x 134,6 cm
bmb, ca rton r i, nº 37
aquarellés. 73 folios de texte et 26 folios de dessins
P i e r r e - Adrien Pâris, Rembrandt, Hubert Robert, Tiepolo
bmb, pâris 11 (p. 132)
bmb, cote 62
— 171
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172 —
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15:03
Page 172
132. Giovanni Volpato ( 1 7 3 5 - 180 3 )
138. William Hamilton ( 1 7 3 0 - 180 3 )
143 Johann Martin We i s
148. Catalogue d’une belle collection de tableaux originaux de grands maîtres
Loggie di Rafaele nel Vaticano, Rome, Marco Pagliarini, 17 7 2 - 17 7 7 ; in - fol .
Campi Phlegraei. Observations on the volcanos of the Two Sicilies… [Campi Phlegraei.
Représentation des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence
des différentes écoles, dessins montés & en feuilles… qui composoient le cabinet
Suite de gravures sur cuivre représentant les décors du second étage des Loges du Vatican
Observations sur les volcans des Deux Siciles…] avec 54 planches enluminées, d’après
du roi inventé, dessiné et dirigé par J.-M. Weis, graveur de la ville,
de M.*** [Louis-François Trouard] dont la vente se fera le lundi 22 février 1779…,
par Raphaël et Giovanni da Udine de 15 14 à 15 19. L’exemplaire de Pâris est bien complet
les desseins faits et coloriés sur la nature même… [Suivi de :] Supplement to the Campi
Paris, Laurent Aubert, 174 5 ; in - fol .
Paris, 1779, 346 numéros.
de la page de titre-frontispice gravé par Volpato d’après Camporesi, de l’avis au lecteur,
Phlegraei… [Supplément au Campi Phlegraei ou relation de la grande éruption du Mont
Page de titre gravée par M. Marvie ; portrait équestre de Louis XV gravé par J. G. Wi l l e
Un exemplaire annoté de ce catalogue, actuellement non localisé,
des 3 0 planches montrant la coupe des Loges, les deux portes, les quatorze pilastres internes
Vésuve au mois d’août 1779…], Naples, Peter Fabris, 17 7 6 - 17 7 9 ; in - fol .
d’après Parrocel et Lemoine ; 11 gravures en planches doubles gravées par J.-P. Le Bas
révèle que P.-A. Pâris a acquis à cette vente de la collection de Louis-François Trouard
avec les arabesques et les treize voûtes gravées par Ottaviani d’après Savorelli et Camporesi,
Illustré de gravures gouachées en couleurs à la main. Reliure veau blond raciné, xviii e s.
et Weis d’après les dessins de Weis ; 20 pages de texte gravé, encadré d’ornements,
plusieurs œuvres ( c at. 152, 158-159 et 168 )
ainsi que des 1 2 planches représentant les pilastres externes gravées par Volpato d’après Tesio
bmb, cote 16717. acq uisi t ion de la bibliot hè q ue municipa le de bes a nç on en 2008,
précédé et terminé par deux grandes vignettes gravées par Marvie d’après Weis
pa r is, bibliot hè q ue nat iona le de fra nce, v 5431 2
bmb, cote 4001 (p. 122)
av ec l’ a ide de l’ é tat et des amis des musé es et de la bibliot hè q ue de bes a nç on
bmb, cote 502 (p. 93)
133. William Chambers ( 1 7 2 6 - 1 7 9 6 )
139. William Hamilton ; traduction Pierre - Adrien Pâris
144. Fêtes publiques données par la ville de Paris à l’occasion du mariage du dauphin,
porcelaines de choix, laques, meubles précieux, pendules, lustres, bras et lanternes
Designs of Chinese buildings, furniture, dresses, machines, and ustensils, engraved
Observations sur le Vésuve, l’Etna et autres volcans… par M. le chevalier Hamilton,
les 23 et 26 février MDCCXLV, Paris, 1745, [suivi de :] Description de la fête
de bronze doré d’or mat, bijoux et autres effets importants qui composent le cabinet
by the best hands, from the originals drawn in China…, Londres, 17 5 7 ; in - fol .
traduites de l’anglois à Albano
publique donnée par la ville de Paris… le 13 février 1747
de feu M. le duc d’Au m o n t …, Paris, 17 8 2
Illustré de 21 gravures sur cuivre, par P. Fo u r d r i n i e r, J. Fougeron, E. Ro ck e r, P. Sandby,
Manuscrit de la traduction par Pâris des textes de Hamilton, enrichi de dessins par Pâris
17 pages de texte gravé et encadré ;
Catalogue de la vente après-décès de la collection de Louis-M a r i e - Augustin,
C. Grignion
et de 4 gouaches napolitaines représentant des éruptions du Vésuve et des vues de l’Etna
19 p l a n ches gravées représentant les décors et les scènes de réjouissance
duc d’Aumont, premier gentilhomme de la Chambre du roi, exemplaire unique,
bmb, cote 497
bmb, ms. Pâris 26
bmb, cote 501
illustré de 32 dessins attribuables à Pâris, auteur des relevés des objets, au trait,
134. Voyage pittoresque, ou Description des royaumes de Naples et de Sicile,
140. William Hamilton et Pierre - F r a n ç o i s -Hugues d’Hancarville
145. Descrizione delle feste celebrate in Parma l’anno MDCCLXIX. per le auguste
pa r is, bibliot hè q ue nat iona le de fra nce, rés. v 2856 (p. 45)
Paris, Cl o u s i e r, 17 8 1 - 17 8 6, 5 vol. ; in - fol .
Collection of etruscan, greek and roman antiquities from the cabinet of… W. Hamilton
nozze di sua altezza reale l’infante don Fe rdinando colla reale arciduchessa Maria
Gravures sur cuivre d’après Fragonard, Pâris, Hoüel, Robert, Desprez, Volaire, Tierce…
[Antiquités étrusques, grecques et romaines tirées du cabinet de M. Hamilton],
Amalia, Parme, Stamperia reale, 17 6 9 ; in - fol .
Pâris a particulièrement contribué à l’illustration
Naples, Francesco Morelli,
Livre de fête publié à l’occasion du mariage de Ferdinand Ier duc de Parme (1751-1802)
149. Catalogue des vases, colonnes, tables de marbres rares, figures de bronze,
préparatoires aux planches du catalogue
des volumes II (« Description des antiquités d’Herculanum… [et] de Pompeii.
17 6 6 - 1767, 4 vol . ; in - fol .
et de Marie-Amélie de Habsbourg (1746-1804). Planches, vignettes, bandeaux et culs-de-lampe
La description des Champs phlégréens… celle de la Campanie et des villes
Gravure sur cuivre coloriées à la main ; reliure maroquin vert, dorée, xviiie s.
dessinés par Ennemond Petitot et gravés par G. Volpato, B. Bossi, G. Patrini, S. Ravenet,
des environs de Naples ») et III (« Partie méridionale de l’Italie anciennement appelée
bmb, cote 12447-12450 (p. 119 )
Grande-Grèce »), et a dessiné de nombreux bandeaux, vignettes et culs-de-lampe.
D. Muzzi, G. Zuliani, T. Baratti, A. Baratti, P. Pe r f e t t i ; reliure en maroquin rouge,
aux armes du duc de Parme
Exemplaire avec des notes manuscrites de la main de Pâris, notamment ajout de 3 folios
141. Les Plaisirs de l’Isle enchantée, ou les festes et divertissements du roy à Versailles,
dans le volume II avec des dessins à propos des tombeaux antiques de Capoue
divisez en trois journées, et commencez le 7.me jour de may de l’année 1664.
bmb, cote 513 (p. 115 )
Israel Silvestre del. et scul.,
146. Recueil de descriptions des pompes funèbres, faites en l’église de Notre-Dame de
Paris : 1 6 7 6 - 1 6 7 9 ; in-4º oblong
Paris, et dans celle de l’abbaye royale de S. Denis, depuis l’année 1760 jusqu’en 1774,
Paris, Ballard, 17 74 ; in-4º
bmb, cote 531 (p. 11 6 )
135. Je a n - P i e r re - Louis Laurent Hoüel ( 1 7 3 5 - 181 3 )
Suite de 2 1 p l a n ches gravées : 9 par Israël Silvestre,
Voyage pittoresque des îles de Sicile, de Malte et de Lipari, Paris, 17 8 2 - 1787, 4 vol . ; in - fol .
11 par Jean Lepautre, 1 par François Ch a u v e a u
Regroupe 14 plaquettes décrivant les pompes funèbres de Ferdinand VI et de Marie de Portugal ;
Illustré de 264 gravures sur cuivre à l’aquatinte
bmb, cote 12326
de Louise-Élisabeth de France, duchesse de Parme ; de Louis-Joseph Xavier de France, duc
142. Description des festes données par la ville de Paris, à l’occasion du mariage
de Philippe de Bourbon, infant d’Espagne ; de Stanislas Leszczynski ; d’Élisabeth Farnèse,
136. P i e r re - Adrien Pâris
de madame Louise-Élisabeth de France, et de dom Philippe, infant et grand amiral
reine d’Espagne ; de Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France ; de Marie Leszczynska ;
Journal de mon voyage d’Italie, commencé le 19 septembre 1771
d’Espagne, les vingt-neuvième et trentième août mil sept cent trente-neuf,
de Ch a r l e s -Emmanuel III, roi de Sardaigne ; de Louis XV
Notes autographes de voyages très variées, jusqu’au 8 décembre 17 7 2 ; 288 pages
Paris, P. G. Le Me r c i e r, 1740 ; in - fol .
bmb, cote 60881
bmb, ms. pâris 6
13 planches gravées sur cuivre par Blondel d’après les dessins de Blondel, Gabriel,
Salley et Servandoni ; reliure en veau, doré : roulette d’encadrement avec fleurs de lis dans
1 4 7. P i e r re - Adrien Pâris
1 3 7. P i e r re - Adrien Pâris
les angles et armes de la Ville de Paris (plats), fleurs de lis dans les entrenerfs (dos), x v iii e s.
Catalogue de mes livres, ainsi que des autres objets qui composent mon cabinet,
Carnet de croquis et de comptes, Rome et environs. 17 7 1 - 1774, 1793
bmb, cote 499 (p. 117 )
tels que les marbres et bronzes antiques, vases, terres cuites, bronzes modernes,
de Bourgogne ; de Marie-Amélie de Saxe, reine d’Espagne ; de Louis, dauphin de France ;
bmb, cote 518-521 (p. 115 )
Manuscrit autographe ; 11 0 folios
plâtres moulés sur l’antique, médailler, tableaux de prix en bordure, histoire naturelle
bmb, ms. pâris 5
et instruments, 1806-1819
Manuscrit autographe, 4 1 f
bmb, ms. pâris 3
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Peintures
174 —
150. Jean Barbault ( 1 7 18 - 1 7 6 2 )
154. Je a n - Honoré Fragonard ( 1 7 3 2 - 1806 )
Mascarade des quatre parties du monde : projet
Le Triomphe de Vénus,
destiné à servir de modèle pour une cérémonie
v ers 17 6 5 - 17 7 0
offerte par les élèves de l’Académie de France à Rome
Pâris avait placé ce tableau au centre du plafond
en l’honneur du marquis de Marigny ;
de sa chambre à coucher dans le pigeonnier du château
a cheté par Pierre-Adrien Pâris en 17 8 6
d’Escures en Normandie, qu’il avait transformé
à la vente après-décès de la collection
en habitation au début du xixe siècle
de Jacques-Laure Le To n n e l i e r, bailli de Breteuil,
Huile sur bois ;
17 5 1
d. 75 cm
Huile sur toile marouflée sur bois ; 38 cm x 394 cm
mb aab, d.843.1.19 (p. 91)
mb aab, d.843.1.10 (p. 10-11 )
155. S é b a s t i e n - Charles Giraud ( 181 9 - 18 9 2 )
1 51 a.-i. François Bo u cher ( 1 7 0 3 - 1 7 7 0 )
La salle à manger de l’hôtel de la princesse Mathilde,
L’ Audience de l’empereur de Chine ;
rue de Courcelles (ancien hôtel d’Arboulin
Le Festin de l’empereur de Chine ;
de Richebourg, construit par Pâris),
Le Mariage chinois ;
1854
La Chasse chinoise ;
Huile sur toile ;
La Pêche chinoise ;
5 6 x 61 cm
La Curiosité chinoise ;
comp i è gne, musée nat ional du ch â t e au, in v. c. 51.031
La Danse chinoise ;
La Foire chinoise ;
156. Je a n - Baptiste Greuze ( 1 7 2 5 - 180 5 )
Le Divertissement chinois ;
Portrait de Paul Stroganov (1772-1812),
Le Ja rdin chinois,
v ers 17 7 7 - 17 7 8
v ers 174 2
Huile sur toile ;
Ensemble de 1 0 huiles sur toile, commandées
4 6 , 5 x 38 cm
Je a n - Baptiste Gre u z e
à Boucher par Ou d r y, directeur de la Manufacture
mb aab, d.843.1.13
Po r t rait de Paul Stroganov,
de tapisseries de Beauvais ; achetées par Pâris en 17 8 6
v ers 17 7 7 - 17 7 8
à la vente de Bergeret de Grancourt ;
mb a a b ( c at. 156)
4 0 x 65 cm ; 40 x 65 cm ; 40 x 47 cm ; 40 x 47,9 cm ;
3 9 x 47 cm ; 40 x 20 cm ; 39 x 57 cm ; 39 x 57 cm ;
4 0 x 20 cm ; 40,5 x 48 cm
mb aab, d.843.1 à 9 (p. 89 et p. 17 6 - 1 8 3 )
152. Je a n - Baptiste Deshays ( 1 7 2 9 - 1 7 7 5 )
Saint Sébastien soigné par sainte Irène, esquisse
Joseph Benoît Suvée.
Cornélie mère des Gracques,
v ers 17 9 5 - 17 9 7
mb aab ( c at. 160 )
a chetée en 17 7 9 par Pâris à la vente de la collection
de Louis-François Trouard
Huile sur papier marouflé sur toile ;
2 9 x 22 m
mb aab, d.845.1.14 .
153. Je a n -Be r n a rd Duvivier ( 1 7 6 2 - 18 3 7 )
Scène du déluge,
v ers 1810
Huile sur toile ; 1 2 6 x 174 cm
mb aab, d.863.3.35 (p. 85)
— 175
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176 —
— 177
François Bo u ch e r.
François Bo u ch e r.
Le Festin de l’empereur de Chine,
Le Mariage chinois,
v ers 1742, huile sur toile, 40 x 65 cm. mb aa b
v ers 1742, huile sur toile, 40 x 47 cm. mb aa b
( c at. 151 b)
( c at. 151 c)
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178 —
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François Bo u ch e r.
François Bo u ch e r.
La Chasse chinoise,
La Pêche chinoise,
v ers 1742, huile sur toile, 40 x 47,9 cm. mb aa b
v ers 1742, huile sur toile, 39 x 47 cm. mb aa b
( c at. 151 d)
( c at. 151 e)
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180 —
— 181
François Bo u ch e r.
François Bo u ch e r.
La Curiosité chinoise,
La Danse chinoise,
v ers 1742, huile sur toile, 40 x 20 cm. mb aa b
v ers 1742, huile sur toile, 39 x 57 cm. mb aa b
( c at. 151 f)
( c at. 151 g)
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182 —
— 183
François Bo u ch e r.
Le Ja rdin chinois,
v ers 1742, huile sur toile, 40,5 x 48 cm. mb aa b
( c at. 151 j)
François Bo u ch e r.
François Bo u ch e r.
La Foire chinoise,
Le Divertissement chinois,
v ers 1742, huile sur toile, 39 x 57 cm. mb aa b
v ers 1742, huile sur toile, 40 x 20 cm. mb aa b
( c at. 151 h)
( c at. 151 i)
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184 —
1 5 7. A n t o i n e -Patrice Gu yo t
162. Martin Verstappen ( 1 7 7 3 - 18 4 0 )
Moulin gothique, construit en 1786
Clair de lune sur le lac Albano,
par Pierre-Adrien Pâris pour Pierre-Jacques Bergeret
v ers 1810-1815
de Grancourt (Bergeret fils),
Huile sur toile ;
1827
17 x 23 cm
Huile sur toile ;
mb aab, d.843.1.29 (p. 86)
8 6 x 70 cm
m u sée du ca r nava let, pa r is
163. Entrée d’une grotte sur les bords du lac Albano,
v ers 1810-1815
158. Hubert Robert ( 1 7 3 3 - 1808 )
Huile sur toile ;
Ruines du palais des Empereurs à Rome,
17 x 23 cm
v ers 17 6 1
mb aab, d.843.1.30
Huile sur toile,
6 2 , 5 x 47 cm
164. François-André Vincent ( 1 74 6 - 181 6 )
mb aab, d.843.1.22
Portrait de Pierre-Adrien Pâris,
réalisé pendant le pensionnat des deux artistes
159. Hubert Robert ( 1 7 3 3 - 1808 )
à l’Académie de France à Rome,
Le Grand Jet d’eau de la villa Conti à Frascati,
17 74
v ers 17 6 1
Huile sur toile ;
Huile sur toile,
61, 5 x 47,5 cm (ch â ssis )
6 2 , 5 x 47 cm
fra nce, collec t ion pa rt ic ulière (oeuvre cla ssé e
mb aab, d.843.1.23 (p. 16)
mon ument h is tor iq ue le 23 mars 2005). (p. 6)
Ces deux tableaux ( c at. 158 et 159) ont été achetés
en 17 7 9 par Pierre-Adrien Pâris à la vente de la collection
de Louis-François Trouard.
165. Portrait de Pierre-Jacques Onésyme Bergeret
de Grancourt, avec un vase canope égyptisant posé
sur un socle,
1 60. Jo s e p h -Benoît Suvée ( 1 74 3 - 180 7 )
peint à Ro m e ; acheté en 17 8 6 par P.-A. Pâris
Cornélie mère des Gracques,
à la vente après-décès de la collection du financier,
17 9 5 - 17 9 7
17 74
Huile sur toile ;
Huile sur toile ;
1 31 , 5 x 196 cm
6 1 , 5 x 47,5 cm (ch â ssis )
La scène est un exemplum virtutis tiré de Valère
mb aab, d.843.1.27 (p. 17 )
Maxime (IV, 4) ; à une femme qui lui rendait visite
Hubert Ro b e r t
Ruines du palais des Empereurs à Rome,
v ers 17 6 1
mb aab ( c at. 158)
et exhibait avec vanité ses bijoux, Cornelia, fille
1 66. Jean Me l chior Wy r s ch
de Scipion l’Africain et femme de Tiberius Sempronius
Portrait de Pierre-François Pâris (1721-après 1799),
G r a c chus, répond en montrant ses deux fils
père de Pierre-Adrien Pâris, conseiller aulique
qui revenaient de l’école : « Voici mes richesses
du prince-évêque de Bâle, directeur des bâtiments,
et mes plus beaux ornements. »
ponts et chaussées de sa principauté,
mb aab, d.843.1.38 (p. 174 )
17 8 3
Huile sur toile ;
161. Portrait de l’architecte Louis-Alexandre Trouard,
5 7 x 45 cm
17 73 - 17 74
legs du col onel aug uste pâris au musée, 1876
Huile sur toile ;
mb aab, d.876.4.1
6 2 x 45 cm
mb aab, d.843.1.26 (p. 14 )
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178. Francesco et Luigi Righetti
Copie réduite du groupe du Laocoon, sculpture
romaine de la cour du Belvédère au Vatican,
début xix e s . ; a chetée par Pâris à Rome en 1 8 0 6
Sculpture en bronze, (signé FRANC. RIGHETTI
ET ALOYS. FIL. ROMA. FUNDE. CAM. FEC.) ;
Sculptures
et objets modernes
socle en marbre de trois couleurs
Sculpture : 37 , 7 x 2 3 , 4 x 14,5 cm ;
Socle : 2 4 , 5 x 2 8 , 5 x 19 cm
mb aab, d.863.3.46 (p. 88)
Objets antiques et objets
d’après l’antique
179. Atelier des Me n u s -P l a i s i r s
Maquette pour le catafalque de Charles III d’Espagne,
1789 ; Bois peint et doré, métal, cire peinte et dorée ;
42 x 16,5 x 21,4 cm
186 —
1 6 7. P i e r re - François Be r ruer ( 1 7 3 3 - 1 7 9 7 )
172. Deux prisonniers daces ou captifs Farnèse,
La Fidélité
modèles réduits d’après des antiques (Naples, museo
185. Lame de hache à talons
mb aab, d.863.3.32 (p. 66)
Dépôt de Vi l l e r s - s u r -Mer (Calvados),
a nné es 17 8 0 - ?
Nazionale), achetés par Pierre-Adrien Pâris en 1786 à
180 a-c. Maquette des tours de la cathédrale Sainte-Croix
â ge du br onze fina l
Terre cuite ; 3 9 x 1 8 , 5 x 15 cm
la vente Bergeret de Grancourt
d’Orléans, réalisée d’après les dessins de Louis-François
Alliage cuivreux ;
mb aab, d.863.3.8
a nné es 17 7 0 - 17 8 0
Trouard et de Pierre-Adrien Pâris,
15 , 7 x 4 , 5 x 2,8 cm
Terre cuite ;
v ers 17 8 9
mb aab, d.863.3.107
1 68. Edme Bo u ch a rdon ( 1 6 9 8 - 1 7 6 2 )
37 x 1 2 x 9,5 cm et 38 x 1 2 x 9 cm
Bois peint ; Second étage : 5 0 , 5 x 3 3 x 15 cm ;
Maquette de la statue équestre de Louis XV,
mb aab, d.863.3.1 et 2
destinée à l’actuelle place de la Concorde
deux escaliers : 9 3 x 2 1 , 5 x 19 cm et 9 4 x 2 1 , 5 x 19 cm
186. Cartonnage : pectoral décoré de deux effigies
de Ptah-Sokar-Osiris couronnées du disque solaire,
mb aab, d.863.3.346, 347 et 347 bis
et inaugurée en 17 6 3 ; achetée en 17 7 9
173. Deux bustes d’enfants (une fille et un garçon),
par Pierre-Adrien Pâris à la vente de la collection
attribués du temps de Pâris à Germain Pilon ;
181. Maquette du sarcophage du tombeau de Clément XII,
Toile enduite et peinte en beige-rosé, rouge, vert, noir,
de Louis-François Trouard (nº 2 9 9)
proposition d’attribution à Claude Lulier (15 1 0 - 15 8 0 ?)
dans la basilique de Saint-Jean-du-Latran à Ro m e
blanc et bleu ;
e
Égypte ancienne
e
Plâtre, cire teintée sur support en bois ; 3 6 , 5 x 2 3 x 2 8 , 5 cm
milieu xvi s .
début xviii s. ; Bois peint ; 32 x 34,5 x 17 cm
2 4 , 5 x 36,3 cm
mb aab, d.863.3.94
Terre cuite ;
mb aab, d.863.3.259
mb aab, d.863.3.233
182. Cassolette en trépied, d’un modèle chinois, exécutée
18 7. Tête de chatte, Égypte,
9 x 6 x 4 cm
169. F r a n ç o i s - Nicolas De l a i s t re ( 1 74 6 - 18 3 2 )
mb aab, d.863.3.22
Bacchus,
pour le duc de Chaulnes (Mich e l -Ferdinand d’A l b e r t
b a sse époq ue
modèle d’une sculpture pour la salle à manger
1 74. Jo s e p h - Charles Marin ( 1 7 5 9 - 18 3 4 )
d’Ailly ou son fils Marie- Jo s e p h -Louis), d’après la planche
Bronze ;
de l’hôtel de Jean-Baptiste d’Arboulin de Rich e b o u r g ,
La Charité romaine
IV des Designs of Chinese Buildings
6 , 7 x 1 , 5 x 7,1 cm
construit par Pâris,
a nné es 17 8 0 - 17 9 0
de William Chambers, années 17 6 0 - 17 8 0 ;
mb aab, d.863.3.220
1791 (date de la présen tat ion au salon du mod è le
Esquisse en terre cuite ;
a chetée en 17 9 0 à la vente après-décès de la collection
de fl ore po ur le même hôtel )
1 6 x 9 , 5 x 11 cm
de Marie-Jo s e p h -Louis d’Albert d’A i l l y, duc de Ch a u l n e s
188. Isis allaitant Horus enfant ; faux ;
Terre cuite ; 76 x 24,6 x 20 cm
mb aab, d.863.3.5 (p. 86)
Bronze (vasque amovible) ; h. 42,5 cm, d. max. 25 cm
x v iii e s .
mb aab, d.972.15.756 et 757
Pierre noire ; socle en brèche ? ;
mb aab, d.863.3.255
175. Œdipe et Antigone
2 8 , 4 x 9,2 cm x 15,7 cm
170 a-h. Huit anges,
a nné es 17 8 0 - 17 9 0
183. Bu reau de Pierre - Adrien Pâris
esquisse de statues pour couronner
Esquisse en terre cuite ;
Bureau à huit tiroirs en façade, orné à chaque angle d’une
les tours de la cathédrale Sainte- Croix d’Orléans,
15 x 1 0 , 5 x 10 cm
applique galbée représentant un lion, dessus recouvert de
v ers 17 8 7 - 17 8 9
mb aab, d.863.3.4
cuir avec une alaise plaquée d’ébène ; et tabouret à trois
des statuettes d’Osiris en bronze,
pieds réglable en hauteur. Menuisier et sculpteur non
x v iii e ou début xix e s .
Bois peint et doré ;
Terre cuite ;
mb aab, d.863.3.217
189. Deux socles avec faux hiéroglyphes ayant supporté
nº 10 : 23,5 x 9 x 10 cm ; nº 11 : 22,5 x 9 x 8,5 cm ;
176. Augustin Pajou ( 1 7 3 0 - 1809 )
identifiés, d’après le projet de Pierre-Adrien Pâris,
nº 12 : 23 x 7,5 x 9 cm ; nº 13 et 14 : 22,5 x 9 10 cm ;
Henri IV,
v ers 17 8 8 - 1792 prob a blemen t
6 x 5 , 8 x 5,9 cm
nº 15 : 23 x 10 x 10,5 cm ; nº 16 : 23 x 9 x 9 cm ;
esquisse d’une statue destinée à l’entrée
Chêne sculpté, teinté et peint en faux bronze, cuir teinté,
mb aab, d.863.3.238 bis et 239 bis
nº 17 : 23,5 x 8 x 8,5 cm
de la cathédrale Sainte- Croix d’Orléans,
b u r e a u : 7 6 x 119 , 5 x 70 cm ; t a b o u r e t : 6 0 x d. 33 cm
mb aab, d.863.3.10 à 17 (p. 20)
v ers 17 8 8 - 17 8 9
b mb, sans nº d’in v. res tauré en 2007 par les amis
Terre cuite ; 32,5 x 15 x 10 cm
des musé es et de la bibliot hè q ue de bes a nç on (p. 55)
171. Lion couché,
mb aab, d.863.3.18
copie réduite de l’un des deux lions égyptiens du
É chantillons de marbre possédés par Pierre - Adrien Pâris
( c at. 244)
184. Je a n -François Leleu (1 7 2 9 - 1807)
Capitole, modèles de ceux d’une fontaine, réalisée
1 7 7. Francesco Righetti ( 1 74 9 - 181 9 )
Deux médailliers
d’après le projet de Pierre-Adrien Pâris, dans le jardin
Copie réduite de la statue équestre romaine
der nier qua rt du xviii e s .
à l’ancien hôtel d’Évreux (actuel palais de l’Élysée),
de Marc-Aurèle sur le Capitole,
Placage de bois de rose et d’amarante sur un bâti de
pour la duchesse de Bourbon (cf. p. 165),
début xix e s .
chêne. Estampille J.-F. Leleu avec poinçon de jurande
v ers 17 8 7 - 1788
achetée par Pâris à Rome en 1 8 0 6
sur un des tiroirs. Probablement un meuble unique
Terre cuite ;
Sculpture en bronze ; 35 x 16,5 x 36 cm ;
reposant sur un piétement de bronze disparu et coupé
21,5 x 12 x 37 cm
Socle en granit et marbre ; 30 x 19 x 38,2 cm
en deux à une date ultérieure,
mb aab, d.863.3.19
mb aab, d.863.3.46
bmb, sans nº d’in v.
— 187
FLASH ADRIEN PARIS
188 —
9/09/08
15:03
Page 188
190 Tête d’éphèbe « achetée 1 200 à la vente du cabinet
195. Cratère en cloche de style attique à figures rouges,
202. Buste de l’empereur Hadrien sur piédouche.
2 09. Quatre fragments de reliefs sur le thème des faunes
214. Épigramme funéraire en grec au nom de Popilia,
221. Tête de mule couronnée de lierre :
de M. le duc de Chaulnes… posée sur un cube de marbre
production apulienne (ou attique ?),
ii e s. ?
vendangeurs : « Un faune tenant une corbeille
en distiques élégiaques,
applique décorative de lit ou de siège, époque romaine
bleu turquin, dans lequel est incrusté un des plus grands
v ers 400-375 av. j.- c .
Marbre blanc ;
de raisins, et une seconde devant lui » ;
é poq ue rom a ine
Alliage cuivreux et argent ;
clous de bronze de la porte du Panthéon » (Weiss I 1 6 4) ;
Terre cuite ;
h. 45 cm
« Faune portant dans ses bras un panier de raisins » ;
Marbre blanc ;
11 , 5 x 15 x 8 cm
Grèce antique pour la tête ; époque romaine (ii e s. ?)
h. 29,3 x d. 28,2 cm
mb aab, d.863.3.304
« Une corbeille de raisins » ;
2 4 , 5 x 4 3 x 3,5 cm
mb aab, d.863.3.104
pour le clou ;
mb aab, da.863.3.26 (p. 104)
« Faune occupé à détacher des raisins d’un grand cep,
mb aab, da.863.3.1 (p. 100)
xviii e s. ou début du xixe s. pour le socle
203. Buste à deux figures adossées, l’une féminine,
au pied duquel sont déjà deux corbeilles remplies »
t ê t e : marbre de pa r os ; 29 x 1 8 x 20 cm.
196. Assiette à poisson, céramique à figures rouges ;
l’autre masculine (Dyonisos et Ariane ?), Grèce,
(Weiss I 2 0 3),
215. Partie gauche d’une épitaphe en grec,
cl o u : alli a ge cui v r e ux ; d. 9 x p. 5,5 cm av ec tenon .
style campanien,
s t y le arch a ï q ue
é poq ue rom a ine ?
au nom d’Asclépios ; réutilisation
Alliage cuivreux ;
socle : marbre « bleu tur q uin » ;
i v e s . av. j.- c .
Marbre blanc ;
Terre cuite ;
(reste d’inscription latine au verso),
5,7 cm (7,2 cm av ec socle ) x 3 , 7 x 2 cm
h. 19 cm ; base 16 x 16 cm.
Terre cuite ;
2 3 x 13 cm x 15 cm
19 , 5 x 19 , 5 x 3,5 cm ; 10 x 1 2 x 3,5 cm ;
ii e- iii e s .
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 11 3
h. tota le (tête sur socle ) : 48 cm
h. 2,2 x d. 16,4 cm
mb aab, d.863.3.308
14 , 5 x 17 x 4 cm ; 17 , 5 x 2 0 x 4 cm
Marbre blanc ;
mb aab, d.863.3.103 (tête),
mb aab, da.863.3.32 (p. 103)
mb a ab, d.863.3.166, 167, 168 et 189
2 8 , 5 x 23, 5 x 2,8 cm
223. Taureau,
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 14 (p. 98)
é poq ue rom a ine
d.863.3.103 bis (clou),
204. Buste de l’empereur Gallien sur piédouche,
222. Amour venant de décocher une flèche,
é poq ue rom a ine
1 9 7. Coupe à deux anses horizontales :
é poq ue rom a ine (fin iii e s. ?)
210. Fragments de relief : joueur de double flûte ;
céramique italiote à décor peint,
Marbre blanc ;
chaumière ?,
216. Couronnement de cippe funéraire ?,
6,4 (8 av ec socle ) x 6 , 7 x 2 cm
191. Pélikè ; céramique à figures rouges ; style apulien.
i v e s. av. j.- c .
h. 45 cm
é poq ue rom a ine ?
é poq ue rom a ine
mb aab, d.863.3.363
Décor : un génie ailé couronné de lauriers devant
Terre cuite ;
mb aab, d.863.3.305
Terre cuite ;
Marbre blanc ;
2 0 , 5 x 1 2 x 3,5 cm et 15 , 5 x 13 cm x 3,5 cm
11 , 5 x 4 4 , 5 x 2 cm
224. Jupiter,
205. Fragment de relief (boucliers) provenant
mb a ab, d.863.3.169 et 17 7
mb aab, d.863.3.319
é poq ue rom a ine
2 1 7. Couronnement de cippe funéraire :
7,9 (8,9 av ec socle ) x 5 , 8 x 1,5 cm
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 1 0 8
d.863.3.103 ter (socle )
un autel laraire ; une prêtresse tenant une pyxide
5 x 2 2 , 2 x d. 15,2 cm
et une couronne,
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 4 0
i v e s. av. j.-c .
Alliage cuivreux ;
Alliage cuivreux ;
de la villa de Domitien, à Albano Laziale,
Terre cuite rougeâtre ;
198. Ciste à trois pieds décorés,
fin i er s .
211. Quatre antéfixes : tête de Gorgone ; deux têtes de
2 0 , 8 x d. 14,5 cm
é t r usq ue
Marbre blanc ;
béliers affrontées ; tête de face surmontée d’une palmette ;
nymphe allongée et putto,
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 4 2
Bois et alliage cuivreux ;
h. 90 cm
palmette et volutes,
é poq ue rom a ine (weiss 17 5 )
h. 38 cm, d. 31 cm (35 cm av ec les pieds )
mb aab, d.863.3.31 3
192. OE n o ch o é ; céramique à figures rouges ; style apulien.
mb aab, d.863.3.102 (p. 97)
Décor : tête de femme,
e
é poq ue rom a ine ?
Marbre blanc ;
Terre cuite ;
17 , 5 x 34 cm x 5 cm
[de Ro m e ] ; il est incrusté dans un dé de marbre bleu
2 06. Fragment de cuve de sarcophage :
3 0 x 2 5 , 5 x 14 cm ; 15 , 5 x 1 6 x 10 cm ;
mb aab, d.863.3.320
turquin » (Weiss I 92), époque romaine (ii e s. ?)
i v s. av. j.-c .
199. Co u t e l a s ,
Prométhée délivré par Hercule,
2 4 x 15 x 11 cm ; 25,5 x 1 8 , 5 x 10 cm
Terre cuite ;
i ta liq ue ou étrusq ue
é poq ue rom a ine (ii e- iii e s. ?)
mb a ab, d.863.3.211, 206, 205 et 210
2 5 , 6 x d. 9,5 cm
Alliage cuivreux ;
Marbre blanc ;
225. « Beau clou en bronze, d’une des portes du Panthéon
pour le clou ; xviii e ou début du xix e s. pour le socle
2 18. Stèle funéraire de Marcus Caecilius, avec buste,
Cl o u : alliage cuivreux ; 7 , 5 x p. 7,5 cm avec tenon.
é poq ue rom a ine
Socle : marbre « bleu turquin » ;
38,5 x 5 x 1 cm
4 0 , 5 x 37,5 cm
212. Relief, probablement fragment inférieur de siège
Marbre blanc ; 4 1 , 5 x 2 7 x 10 cm
h. 19 cm ; base 16 x 16 cm
mb aab, d.863.3.216
mb aab, d.863.3.314
de théâtre : masque scénique et corbeille d’où
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 11 (p. 99)
mb aab, d.863.3.280 (clou) et d.863.3.280 bis (socle )
Maître de Sappho,
200. Torse cuirassé (ex-voto ?),
2 0 7. Fragment de cuve de sarcophage :
é poq ue rom a ine
219. « Squelette d’une tête humaine,
226. Lampe à huile, à bec arrondi. Sur le pourtour,
v ers 550-525 av. j.-c .
i ta liq ue ou étrusq ue
triomphe de Bacchus,
Marbre blanc ;
trouvé dans le tombeau de la famille Servilia,
guirlande de feuilles de laurier ; sur le disque, groupe
Terre cuite ;
Terre cuite ;
é poq ue rom a ine (ii e- iii e s. ?)
2 6 x 3 5 x 10,5 cm
près du cirque de Caracalla à Ro m e » (Weiss I 1)
de divinités – Jupiter, Mars, Mercure et Neptune –
8 x 5 cm
3 0 x 37 x 19 cm
Marbre blanc ;
mb a ab, d.863.3.31 6
é poq ue rom a ine ?
encadré par les signes du zodiaque
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 3 6
mb aab, d.863.3.15 1
4 2 x 45 cm
2 0 x 19 x 17 cm
é poq ue rom a ine
213. Inscription avec quatre oiseaux
bmb, sans nº d’inv (p. 97)
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 4 4
193. Lécythe ; céramique à figures noires ; style attique.
s’échappe un serpent,
mb aab, d.863.3.315
Terre cuite ; l. 13,2 x d. 8,2 x h. 2,8 cm
194. Skyphos « à la chouette » ;
201. Urne cinéraire à décor géométrique estampé et excisé,
céramique à figures rouges ;
é poq ue villa nov ienne, ix e- v iii e s. av. j.- c .
2 08. Fragment de relief : ciste suspendue à une fenêtre,
é poq ue rom a ine
220. Pygmée à la cangue ; autrefois intégré dans la face
style attique (probablement imitation italiote),
Bucchero nero ;
é poq ue rom a ine
Terre cuite ;
avant du socle de l’Isis (d . 8 6 3 . 3 . 2 17), puis dissocié,
2 2 7. Lampe à huile, à bec ogival. Sur le disque,
i v s. av. j.-c .
h. 40 x d. 27 x l . avec anse 31 cm
Marbre blanc ;
2 2 x 2 3 , 5 x 4 cm
égypte rom a ine
représentation d’un port (port d’Antonin à Terracina ?),
Terre cuite ;
mb aab, d.863.3.101
1 2 , 5 x 1 3 x 7 cm
mb a ab, da . 8 6 3 . 3 . 17
Alliage cuivreux ;
é poq ue rom a ine
5 , 8 x 4 , 1 x 2,2 cm
Terre cuite ; l. 13,5 x d. 8,5 x h. 3,5 cm
mb aab, d.863.3.217 bis
mb aab, d.863.3.47
e
h. 6,5 x l . 14 x d. 8,5 cm
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 37 (p. 103)
(dont une colombe ?, un héron et une chouette),
mb aab, d.863.3.317
mb aab, d.863.3.53
— 189
FLASH ADRIEN PARIS
9/09/08
15:04
Page 190
Les portraits
de Pierre-Adrien Pâris
190 —
228. Lampe à huile, à bec triangulaire encadré de volutes.
235. Modèle réduit du Parthénon,
242. Deux baignoires en modèle réduit,
François-André Vincent (1 74 6 - 181 6)
248. P i e r re -François Gi r a u d
Pas de décor ; anse en forme de croissant de lune,
x v iii e s .
x v i ii e ou début xix e s .
Portrait de Pierre-Adrien Pâris,
Pierre-Adrien Pâris, de profil,
é poq ue rom a ine
Plâtre ? sur socle en bois ;
Marbre jaune, socles en brèche ? ;
17 74
v ers 17 8 0
Terre cuite ;
l. 34 x l. 19 x h. 14 cm
1 0 x 2 5 , 5 x 11,5 cm
voir c at. 164 ( p. 6)
Médaillon, bronze ;
l. 13,5 x d. 7 x h. 3,7 cm
mb aab, d.863.3.258
mb aab, d.863.3.34 et 35
245. François-André Vi n c e n t
bmb, méd. bf. 17
mb aab, d.863.3.52
d. 16 cm
236. Colonne trajane, modèle en scaiola,
243. Huit amphores en modèle réduit, par groupe de deux,
Caricature de Pierre-Adrien Pâris, réalisée pendant
229. Lampe à huile, à bec arrondi. Cerf courant à gauche ;
x v iii e ou début xix e s .
x v i ii e ou début xix e s .
le pensionnat des deux artistes à l’Académie de France
249. Hortense Haudebourt-Lescot ( 1 7 8 4 - 18 4 5 )
sous le fond, marque CLO H,
Scaiola ; h. 70,5 cm ; base 20 cm x 18 cm
Marbre vert : 3 2 , 3 x 17 x d. 15 cm ;
à Rome, vers 17 74 (annoté par erreur 17 7 5)
Portrait de Pierre-Adrien Pâris.
é poq ue rom a ine
mb aab, d.863.3.37 2
Terre cuite ;
b r è che africaine antique : 2 2 , 5 x 8 cm, base 6 , 5 x 6,5 cm ;
Contre-épreuve de pierre noire ;
1809
marbre rouge antique et base en marbre jaune antique :
4 1 , 3 x 22,8 cm
Huile sur toile ;
pa r is, musée ca r nava let, in v. ied 2709
l . 1 0 , 9 x d. 7,7 x h. 2,3 cm
2 3 7. « Copie réduite de la grande baignoire
23,5 cm, base 4 , 2 x 4,2 cm ; marbre rouge antique, socles
mb aab, d.863.3.65
des thermes de Ti t u s » (Weiss I 73),
en marbre vert (4 0 8) et basalte (4 0 9) :
7 0 x 59 cm
legs du col onel aug uste pâris au musée, 1876
x v iii e s .
h. 29,3 cm x d. 6,5 cm, base 10,5 x 10,5 cm
246. Jo s e p h - François Du c
230. Lampe à huile, à bec ogival encadré de volutes.
Bois peint ; 2 4 x 9 x 7 cm
mb aab, d.863.3.397 et 398, 399
Portrait de Pierre-Adrien Pâris,
Oiseau posé à droite sur une branche de grenadier
mb aab, d.863.3.360
et 400 ; 25 et 11 2 ; 408 et 409
1812
250. Hortense Haudebourt-Lescot ( 1 7 8 4 - 18 4 5 )
Huile sur toile ;
Le Baisement des pieds dans la basilique
de Saint-Pierre à Rome,
avec un fruit et deux feuilles,
mb aab, in v. 876.4.2 (p. 12)
époque romaine
238. « Un choix d’empreintes des plus belles pierres
244. Échantillons de marbre possédés par Pâris,
8 0 x 110 cm
Terre cuite ; l. 10,6 x d. 7,3 x h. 2,8 cm
gravées antiques [...] tirées de la dactyliothèque de
de différentes provenances, avec pour la plupart mention
mb aab, in v. 876.4.2 (p. 8)
mb aab, d.863.3.60
Lippert » (Weiss I 209)
manuscrite à l’encre au revers soit directement sur la pierre,
Collection de 540 empreintes et moulages, réalisés à
soit sur un papier collé.
2 4 7. F r a n ç o i s - Dominique Aimé Milhomme
on reconnaît Pierre-Adrien Pâris
231. Lampe à huile, à bec ogival encadré de volutes.
partir d’intailles et de camées, antiques pour la plupart,
De haut en bas et de gauche à droite :
( 1 7 5 8 - 18 2 3 )
Huile sur toile ;
Victoire debout, de profil, tenant une palme sur le bras
mais parmi lesquels se trouvent probablement
« serpentine des Vosges », 7 , 1 x 4 , 5 cm (Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ;
Buste de Pierre-Adrien Pâris
14 8 x 196 cm
gauche, une couronne au bout du bras droit tendu,
des pastiches ou des faux du xvie au xviii e siècle ;
« marbre de Sainte-Beaume », 5 , 6 x 5 , 5 cm
non dat é
m usée nat ional du ch â t e au de fon ta ineble au,
é poq ue rom a ine
répartis dans 1 2 casiers
(Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; « b r è che jaune », 5 , 7 x 5 , 5 cm ;
Marbre blanc ;
in v. 5284
Terre cuite ; l. 13 x d. 7,7 x h. 13 cm
Plâtre blanc ;
« jaune pur giallo schetto », 6 , 8 x 6 , 7 cm
55 cm x 28,5 cm x 25,4 cm
mb aab, d.863.3.50
mb aab, d.863.3.410 à 421
(Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; « serpentine antique », 8 , 3 x 5 , 8 cm.
mb aab (p. 15 8 )
Weiss ajoute « qui formait une partie de la draperie d’une
232. Ro sace, fragment de chapiteau,
239. Deux obélisques en modèle réduit,
statue » (Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; « stalactite », 4 x 2 , 1 cm
é poq ue rom a ine
x v iii e ou début xix e s .
(Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; « marbre d’Espagne », 5 , 7 x 5 , 5 cm ;
Marbre blanc ; 8 , 3 x 7,3 cm
Basalte et marbres de couleur ;
« nº 4 : C », 5 x 4 , 9 cm ; absence de mention, 7 , 7 x 5 , 7 cm ;
mb aab, d.863.3.323
h. 62 cm ; base 18 x 18 cm
« Ce v a c o l i n », 5 , 4 x 5 , 4 cm ; absence de mention,
mb aab, d.863.3.370 et 37 1
1 0 , 1 x 9 , 9 cm ; « nº 2 4 : D », 5 , 1 x 5 , 1 cm ;
233. Fragment de frise,
absence de mention (marbre jaune de Sienne ?),
x v ie s .
240. Deux colonnes ioniques surmontées
6 x 4 , 9 cm ; « violet paorrazzetto », 6 , 7 x 6 , 7 cm
Marbre blanc ; 2 6 x 8 2 x 12 cm
chacune d’une Victoire,
(Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; absence de mention, 7 , 7 x 5 , 4 cm ;
mb aab, d.863.3.321
x v iii e ou début xix e s .
absence de mention, (marbre vert antique de Corse ?),
Marbres et alliage cuivreux ;
8 , 1 x 5 , 4 cm, (Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; absence de mention,
234. Fragment supérieur droit d’inscription latine en
h. 90 cm ; base 12,5 x 12,5 cm
5 , 1 x 5 , 1 cm ; illisible, 6 , 8 x 6 , 7 cm ; illisible,
l’honneur d’Hadrien ; inscription fausse,
mb aab, d.863.3.390 et 391
x v iii e s. ?
(pierre en rognon agatifiée), 4 , 1 x 3 , 3 cm,
(Weiss 1 8 2 1 I, p. 15 6) ; absence de mention, 5 , 9 x 4 , 8 cm.
Marbre blanc ;
241. Coupe à pied cannelé,
3 0 , 5 x 37 , 5 x 2,5 cm
x v iii e ou début xix e s .
mb aab, da . 8 6 3 . 3 . 15
Marbre jaune antique ;
15 x d. 22 cm
mb aab, d.863.3.33
1812.
Dans le groupe de personnages à droite,
— 191
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192 —
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REPÈRES
biographiques
Pierre-Adrien Pâris
{ 1 7 4 5-1 8 1 9 }
25 octo bre 174 5
Naissance de Pierre-Adrien Pâris, rue Battant, premier des cinq enfants de Pierre-François,
praticien et géomètre, et de Je a n n e -Pierrette Roch, fille d’un perruquier.
1750
Pierre-François entre au service du prince-évêque de Bâle, résidant à Po r r e n t r u y,
en qualité de géomètre (il sera nommé en 1767 inspecteur des arpenteurs,
directeur des Ponts et Chaussées, et directeur des Bâtiments).
La famille s’installe à Porrentruy.
Première formation d’architecte auprès de son père.
Pâris s’initie à la botanique.
1 7 6 0-1 7 7 0
Formation d’architecte à Paris
1 7 60
Arrivée à Paris. Pâris rejoint son oncle Jean-Baptiste Lefaivre, maître-maçon et entrepreneur,
puis entre dans l’atelier de Louis-François Trouard, intendant des Bâtiments du roi,
contrôleur des Dehors de Versailles (dès 17 68), et architecte des Économats.
1764
Pâris devient élève de l’Académie royale d’architecture, sous la responsabilité
d’Antoine-Matthieu Le Carpentier (Trouard n’est pas encore membre de l’Académie) ;
il suit l’enseignement de Jacques-François Blondel. Pâris obtient le prix d’émulation.
1765
Pâris se présente dès cette année et jusqu’en 17 6 9 au Grand Prix, sans le remporter ;
en 17 68 et 1769, ses projets de salle de comédie et de fête publique
ne lui valent que le troisième prix.
1769
Pâris loge désormais chez Trouard (cela jusqu’en 17 8 5, ensuite à l’hôtel des Me n u s -Plaisirs).
1770
Trouard sollicite auprès du marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du roi,
une place à l’Académie de France à Rome pour son protégé.
— 193
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Septembre 1771- n ovembre 1 7 7 4
Premier séjour en Italie
1771
Pâris quitte Paris en septembre, en compagnie de Louis-Alexandre Trouard,
âgé de 12 ans, que son père Louis-François lui a confié.
194 —
1 7 7 5-1 7 8 3
Débuts d’une carrière
j uin 1775
1775 - 1777
de la Chambre du roi, construit en collaboration avec Trouard, place Louis-XV (l’actuel hôtel Crillon). —
Voyage par Lyon, Gênes, Pise, Florence et Sienne, et arrivée à Rome le 27 octobre.
Pâris bénéficie à titre exceptionnel d’un logement au palais Mancini
(alors siège de l’Académie de France).
1772
1 7 7 2 - 1 7 74
1776
1778 - 1781
Pâris devient officiellement pensionnaire de l’Académie de France à Ro m e .
de Chastenoye au 120 de la même rue, d’après des dessins de 17 7 0.
jan v ier 1778
Pâris succède à Michel-Ange Challe au poste de dessinateur de la Chambre et du Cabinet
François-André Vincent, Je a n -Simon Berthélemy, Jo s e p h -Barthélemy Le Bouteux
du roi, poste clé du département de la Maison du roi, désigné par abréviation
les Me n u s -Plaisirs, auquel incombe l’organisation des fêtes, des cérémonies
Pâris côtoie les sculpteurs François-Nicolas Delaistre et Je a n -Guillaume Moitte.
(dont les pompes funèbres à No t r e -Dame de Paris et à la basilique Saint-Denis),
Il rencontre les peintres allemands Wilhelm Ti s chbein et les frères Jakob Philipp et Friedrich
et des spectacles de la Cour (opéras, ballets, pièces de théâtres)
Wilhelm Hack e r t .
donnés sur les scènes des théâtres de Versailles, Fontainebleau, Marly et Ch o i s y.
Nombreuses études de monuments antiques et modernes de Rome et de ses environs
1778 - 1779
Boiseries à l’hôtel du comte de Broglie, rue Saint-Dominique à Paris.
(Frascati, Tivoli et Caprarola notamment), dont Pâris fait plusieurs envois à Paris.
1778 - 1784
Projet et réalisation du futur hôtel de Magnanville pour Armand et Lefaivre,
Débuts d’une collection de dessins et de contre-épreuves de ses camarades.
rue d’Angoulême-Saint-Honoré (actuelle rue La Boétie), hôtel détruit.
1 7 80
directeur de l’Académie, et de Jacques-Laure Le Tonnelier, bailli de Breteuil,
ambassadeur de l’Ordre de Malte (protecteur d’Hubert Ro b e r t ) .
Charles De Wailly engage Pâris comme dessinateur pour le projet de salon du palais
Nomination de Ch a r l e s -Henry Feydeau de Brou au poste d’intendant de la généralité
de Dijon ; par son influence, début des projets et des réalisations de Pâris en Bourgogne.
d é cembre 1780
Pâris enseigne l’architecture à Francesco Piranesi, fils du grand Piranèse.
Pâris devient membre de la seconde classe de l’Académie royale d’architecture
(en remplacement de Louis-Étienne Boullée, élu en première classe).
m ai 1781
Spinola à Gênes, en collaboration avec Antoine-François Callet.
d é cembre 1773 - av ril 1774
Réalisation de projets de deux maisons pour Claude-Germain Armand
(qui l’initie au dessin de vues) et Jean-Pierre-Laurent Ho u ë l .
Pâris fréquente les cercles d’artistes et d’amateurs autour de Charles Natoire,
1772
Projet pour le palais du prince-évêque de Bâle, Frédéric-Louis de Wangen, à Po r r e n t r u y.
et Je a n -Baptiste Lefaivre, rue Saint-Honoré : la maison Lefaivre au 124 et le futur hôtel
Pâris dessine en compagnie des architectes Jean-Arnaud Raymond, Je a n -Jacob Guerne
et Bernard Poyet, de l’architecte suédois Fredric Adolf Cronstedt, des peintres
Pâris vient présenter devant l’Académie royale d’architecture ses nombreux dessins d’Italie.
Décor intérieur de l’hôtel de Louis-M a r i e - Augustin, duc d’Aumont et premier gentilhomme
Catafalque de l’impératrice Marie-Thérèse d’Au t r i che (décédée en décembre 17 8 0),
pour la pompe funèbre à No t r e -Dame de Paris.
Pâris guide Pierre-Jacques Onésyme Bergeret de Grancourt, receveur général des Finances,
Pâris présente à l’Académie royale d’architecture ses observations à propos des planches
séjournant à Rome avec Je a n -Honoré Fragonard.
des Édifices antiques de Rome d’Antoine De s g o d e t s .
j uillet - sep t embre 1774
Pâris voyage dans le sud de l’Italie et visite Capoue, Pompéi, Herculanum et Paestum.
o c to bre - nov embre 1774
Voyage de retour en France par Bologne, Venise, Vérone, Milan, Turin et Chambéry ;
Pâris étudie en Vénétie les édifices d’Andrea Palladio.
été 1781
Projet d’une fête à donner à Marly pour la naissance
du dauphin Louis-Joseph Xavier François, fils de Louis XV I .
1 7 81
Projet des prisons de Ch a l o n - s u r -Saône ; réalisé en 17 8 2 - 17 8 6 par Firmin Ch e v r e u x .
Projet de l’hôtel-dieu de Bourg-en-Bresse (projet dénaturé, désavoué par Pâris).
1 7 81 - 1782
Projet d’un monument à la gloire de Guillaume Tell et du serment du Grütli, au bord du lac
des Quatre-Cantons, à la demande de l’abbé Raynal (réalisé, mais détruit en 1796).
1 7 81 - 1 7 8 3
Publication de la majorité des dessins exécutés pour le Voyage pittoresque
ou description historique du royaume de Naples et de Sicile, de l’abbé de Saint-Non
(vol. I-III ; ceux du vol. IV, relatifs à la Sicile, paraissent en 17 8 5).
v ers 1782-1783
Premier projet des bains publics de Bourbonne-les-Bains
(suivi d’un second, réalisé mais dénaturé, que Pâris désavoue).
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Mars-mai 1783
Deuxième séjour en Italie
Pâris voyage en compagnie de Louis-François Trouard,
1787 - 1788
196 —
Nouveau séjour en Campanie.
Réaménagement de l’ancien hôtel d’Évreux, aux Champs-Élysées,
pour la duchesse de Bourbon : intérieur et jardin.
venu retrouver son fils Louis-Alexandre à Rome.
1787 - 1792
Travaux pour l’achèvement des tours de la cathédrale d’Orléans ;
projet du 3 e étage des tours agréé en 17 8 8.
1 7 88 - 1790
1 7 8 3-1 7 9 2
La Cour et la ville
en tre 1782-1786
1783
de la Cour à Fontainebleau (laquelle s’y rend à nouveau en 1785 et 17 8 6).
1783-1784
1789
jan v ier - av ril 1789
Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, Pâris reçoit en outre ses lettres de noblesse.
Projets et aménagement de la salle de l’Assemblée des États- Généraux dans l’hôtel
des Menus-Plaisirs à Versailles (ouverture le 5 mai).
o c to bre - nov embre 1789
Projets et chantier du château de Colmoulins, près du Havre, pour Stanislas Fo a che.
Dès son retour Pâris dessine les décors des spectacles d’un grand séjour
Aménagement d’un hôtel avec grand jardin pour Je a n -Baptiste d’Arboulin de Richebourg,
rue de Courcelles, à Paris.
Désormais architecte de l’Assemblée nationale,
Pâris aménage la salle d’assemblée du manège des Tuileries.
1791 - 1792
fin décembre 1792
Construction des hôtels des frères Pierre et Guillaume Tassin, rue de la Bretonnerie à Orléans.
Pâr is voit sa charge de dessinateur de la Chambre et du Cabinet du roi supprimée.
Il arrive à Vauclusotte (Doubs) où il a choisi de se retirer pendant la Terreur.
Projets pour l’hôtel de ville de Ne u châtel, en Suisse
(Pâris renonce à conduire la réalisation du projet et désavoue l’œuvre réalisée).
v ers 1783-1785
av ril 1785
au to mne 1785
Projet pour la reconstruction du château de Versailles (le « Grand Projet »).
Juillet 1793-juin 1 8 0 6
Retraite en Normandie
Pâris est nommé architecte-dessinateur de l’Académie royale de musique (l’opéra de Paris).
Aménagement d’un nouveau théâtre au château de Versailles, dans la cage de l’escalier
de l’Aile neuve, dont Hubert Robert conçoit le décor ; inauguré en janvier 17 8 7.
1785 - 1786
1 7 86
Décors des « maisons de bois » pour les bals de la reine au château de Versailles, sur la cour Ro y a l e .
Pâris construit un moulin néogothique dans le jardin de l’ancienne folie Beaujon,
aux Champs-Élysées, à Paris, pour Pierre-Jacques Bergeret de Grancourt (Bergeret fils.) ;
1793 - 1796
Projet du château de Bellêtre, dans un grand jardin, pour Le Sens de Folleville,
1796
Premier projet de monument expiatoire à l’exécution de Louis XV I .
gravé dans Les Plus Belles Maisons et hôtels construits à Paris et dans les enviro n s
de Je a n -Charles Krafft et Nicolas Ransonnette (1 8 0 1).
fé v rier 1786
1 7 86 - 1 7 8 9
1787
1787
Après le départ de Fo a che pour l’Angleterre, Pâris s’installe chez Grégoire de Rumare,
de Rochechouart (château construit en 17 5 4 - 1766 par Antoine-Mathieu Le Carpentier).
au domaine d’Escures, où il s’aménage un pigeonnier.
Pâris traduit des ouvrages d’agriculture de l’école physiocratique anglaise et s’occupe de botanique.
Décors des bals de la reine dans des « maisons de bois » au château de Versailles,
Projets et aménagement de la salle de l’Assemblée des notables
dans l’hôtel des Menus-Plaisirs à Versailles (ouverture le 22 février).
m ars 1787
Pâris refuse les propositions d’intégrer l’Institut.
1796 - 1806
Plusieurs fabriques, dont une tholos et une tour néogothique, en sont conservées.
sur le parterre du Midi.
jan v ier - fé v rier 1787
président du parlement de Normandie, au Genetey, près de Rouen.
Catafalque du duc d’Orléans, pour la pompe funèbre à No t r e -Dame de Paris.
Aménagement du jardin du château de Courteilles (Eure), pour le comte
Pâris habite chez Stanislas Fo a che au château de Colmoulins.
1795
Pâris est nommé architecte des Économats.
Travaux à l’hôtel de Villequier, rue Ne u v e - d e s -Capucines / rue Ne u v e - d u -Luxembourg,
à Paris, pour les enfants de feu le duc d’Au m o n t .
1799
1802 - 180 3
v ers 180 4
p rin t emps 1806
Pâris refuse la proposition de reprendre sa place de dessinateur à l’Opéra.
Projet d’une maison à Ne u i l l y - s u r -Eure pour Guillaume-Nicolas Grenier d’Ernemont.
Aménagement de la maison dite « de l’Armateur », au Havre, pour Martin-Pierre Fo a ch e .
Projets d’aménagement de l’abbaye sécularisée du Valasse pour Je a n -François Begouen.
— 197
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1806-1809
Troisième séjour en Italie
180 7
Pâris assure le directorat par intérim de l’Académie de France à Rome,
après la mort de Jo s e p h -Benoît Suvée.
198 —
Il devient membre de l’Academia di San Luca.
Pâris se rend à Albano. Il visite Naples, Herculanum, Pompéi et Baia notamment.
1808 - 1809
Pâris organise et accompagne le transport au Louvre des antiquités de la villa Borghèse.
Arrivée à Paris en mai 1809.
Séjour en Normandie, où il s’occupe de l’aménagement du jardin de l’abbaye du Valasse.
avril 1810-mars 1817
Quatrième séjour en Italie
181 0
Pâris arrive à Rome.
181 2
Pâris démissionne de l’Academia di San Luca car Jacques-Louis David y est élu.
1811 - 181 3
181 6
Fouilles du Co l i s é e .
Pâris séjourne à Albano où il termine la traduction des Observations
sur le mont Vésuve de William Hamilton.
avril 1817-août 1 8 1 9
Retour à Besançon
m ars - av ril 181 7
Voyage de retour par la Provence pour visiter les sites antiques.
Arrivée à Besançon le 3 0 avril. Pâris s’installe d’abord chez Denis-Philibert Lapret, puis au cours
de l’été au 8 rue Neuve (l’actuelle rue Ch a r l e s -Nodier) où il installe son « petit muséum ».
1818
Pâris reçoit les visites de Charles Weiss, conservateur de la bibliothèque.
Il met au point son manuscrit L’Amphithéâtre flavien et parle à Weiss de ses projets
de publier aussi son Examen des édifices antiques de Rome sous le rapport de l’art,
ainsi que ses Observations sur le mont Vésuve.
Pâris est nommé membre résident de l’académie de Besançon.
Il rédige un second testament, reconnu seul valable, par lequel il lègue ses collections
à la bibliothèque de Besançon.
1 er août 181 9
Mort de Pierre-Adrien Pâris à Besançon et enterrement
au cimetière de Saint-Ferjeux le lendemain.
bibliographie
— 199
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Page 200
Gazier 1 9 06 I
Chenesseau 1 9 2 1
Gillet 193 0
Mo reux 1 9 5 2
GAZIER Georges, « Les dessins de la collection Pâris
CHENESSEAU Georges, « L’œuvre de Pâris 17 8 7 - 17 9 2 »,
GILLET Louis, « La Rome d’Hubert Robert »,
MOREUX Jean-Charles, « Émules et disciples
la ville de Besançon, Paris, 1889 (Inventaire des richesses
à la bibliothèque de Besançon »,
dans Sainte-Croix d’Orléans. Histoire
R evue des deux mondes, 15 août 1930, p. 945-948.
de C.-N. Ledoux, II – Pierre-Adrien Pâris »,
d’art de la France, Province, Monuments civils, t. v, nº 3) .
Musées et monuments de France, 1906, p. 39-41.
d’une cathédrale gothique réédifiée par les Bourbons :
R evue des Arts, 1952, p. 15 9 - 1 6 6 .
1 5 9 9 - 1 8 2 9, Paris, 19 2 1,
Vacquier 193 0
Be r g e ret de Grancourt 18 9 5
Gazier 1 9 06 II
VACQUIER J., Les Vieux Hôtels de Paris,
Be s i n o v i t ch 1 9 5 4
BERGERET DE GRANCOURT Jacques Onésyme,
GAZIER Georges, « La mort de Jean-Jacques Rousseau,
B ro chet 1 9 2 2
Le faubourg Saint-Honoré, t. 1, Paris, 1930, p. 14 - 1 6 ,
BESINOVITCH Michel, « The drawings of M. Pâris
« Voyage d’Italie », précédé de : Albert Tornézy,
récit fait par Thérèse Levasseur à l’architecte Pâris à
BROCHET J., « Le voyage d’un jeune Franc- Comtois
pl. 37 - 4 2 .
« Bergeret et Fragonard, journal inédit d’un voyage
Ermenonville », Mémoires de la Société d’émulation
de Paris à Rome en 17 7 1 », Académie des sciences,
WEISS Charles, Catalogue de la bibliothèque
en Italie, 17 73 - 17 74 », Bulletins et mémoires
du Doubs, 8e sé r ie, t. I, 1906, p. 127-14 0 .
belles-lettres et arts de Besançon, 1922, p. 1-23.
de M. Pâris… suivi de la description de son cabinet,
de la Société des antiquaires de l’Ouest, XVII, 1 8 9 5.
BOYER Ferdinand, « Projets de salles pour les assemblées
Co u r voisier 1 9 5 4
Guibert 1 9 06
Marmottan 1 9 2 2
révolutionnaires à Paris, 17 8 9 - 17 9 3 »,
COURVOISIER Jean, « Lettres de Pierre-Adrien Pâris
B rette 1 9 0 2
GUIBERT Joseph, « L’Hôtel Crillon, place Louis XV »,
MARMOTTAN Paul, « Percier à son collègue Pâris »,
Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français,
sur la construction de l’hôtel de ville de Neuchâtel »,
Weiss 18 2 1 II
BRETTE A., Histoire des édifices où ont siégé
Les Arts, 51, 1906, p. 24-29.
Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français,
19 3 3 .
Musée neuchâtelois, 1954, p. 138-150 et 174 - 1 8 6 .
WEISS Charles, « Pierre-Adrien Pâris »,
les assemblées parlementaires de la Révolution
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon,
française et de la première République, Paris, 19 0 2.
Weiss 18 2 1 I
200 —
Castan 188 9
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Besançon, 1 8 2 1.
Bo yer 193 3
1922, p. 327-330.
Normand 1 9 06
NORMAND Charles, « La destruction des intérieurs
1821, p. 28.
from Besançon », Art New s, vol. 53, nº 7,
nov embre 1954, p. 28-37.
Dupuis 193 3
Co u r voisier 1 9 5 5
Magnin 1 9 2 3
DUPUIS R., « L’hôtel de Bragance, rue de Courcelles »,
COURVOISIER Jean, Les monuments d’art et d’histoire
E s t i g n a rd 1 9 0 2
décoratifs de l’hôtel Crillon », L’Ami des monuments
MAGNIN Jeanne, « Les dessins du x v iii e siècle
Bulletin de la Société historique et archéologique
du canton de Neuchâtel,
Besançon 18 3 1 I
ESTIGNARD Alexandre, Adrien Pâris, sa vie,
et des arts parisiens et français,
à la bibliothèque de Besançon »,
des VIIIe et XVIIe arrondissements de Pa r i s,
t. i, La Ville de Neuchâtel, Bâle, 19 5 5.
Notice des tableaux composant l’exposition…
son œuvre, ses collections, Paris, 19 0 2.
t. xx, 1906, p. 245-246.
La Revue de Bourgogne, 15 mai 1923, nº 5, p. 251-263.
10, 1933, p. 185-200.
E s t i g n a rd 1 9 0 3
Normand 1 9 08
Ganay 1 9 2 4
Gazier 193 3
BEGOUËN-DEMEAUX Maurice, Mémorial
dans la grande salle du Palais de Justice de Besançon,
cat. expo., Palais de justice, ja n v ier 1 8 31.
Be g o u ë n - Demeaux 1 9 5 7 - 1 9 5 8
ESTIGNARD Alexandre, « Proposition relative
NORM A ND Charles, « Souvenir de l’excursion […]
GANAY Ernest de, « Pierre-Adrien Pâris, architecte du roi
GAZIER Georges, « Les vrais bibliophiles :
d’une famille du Havre, III-IV. La grande époque :
Besançon 18 3 1 I I
aux collections Pâris », Mémoires de la Société
à l’hôtel Crillon », L’Ami des monuments
(1745-1819) », R evue de l’art ancien et moderne,
Pierre-Adrien Pâris », Trésors des bibliothèques
Jacques François Begouën, 1 7 4 3 - 1 8 3 1,
Notice des tableaux composant l’exposition…
d’émulation du Doubs, 19 0 3, p. XVII-XVIII.
et des arts parisiens et français, t. xxii, nº 127, 1908.
t. xlvi, juillet - dé cembre 1924, p. 249-264.
de Fr a n c e, XVII, 1933, p. 47 - 5 5 .
Le Havre, 19 5 7 - 19 5 8 .
dans la grande salle du Palais de Justice de Besançon,
cat. expo., Palais de justice, mars 1831 .
Castan 1 9 0 4
Lemonnier 1 9 1 1 - 1 9 2 9
Feuillet 1 9 2 6
L e v a l l e t - Haug 193 3
Cornillot 1 9 5 7 I
CASTAN Auguste, Catalogue général des manuscrits
LEMONNIER Henry (éd.), P r o c è s - Verbaux
FEUILLET Maurice (éd.), Les Dessins d’Honoré
LEVALLET-HAUG Geneviève, « L’hôtel de ville
CORNILLOT Marie-Lucie, Inventaire général
Castan 188 5
des bibliothèques publiques de France :
de l’Académie royale d’architecture (1671-1793),
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acronymes
A D B : a r chives diocésaines de Besa n ç o n
A D D : a r chives départementales du Doubs, Besa n ç o n
A M B : a r chives municipales de Besa n ç o n
AN : A r chives nationales
B M B : Bibliothèque municipale de Besa n ç o n
B MO : B i b l i o t h è q u e -Musée de l’Opéra, Paris
BnF : Bibliothèque nationale de France
DRAC : direction régionale des Affaires culturelles, Franch e - Co m t é
E N SBA : École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris
IN HA : Institut national d’histoire de l’art, Paris
M BAAB : musée des Beaux-Arts et d’A r chéologie de Besa n ç o n
crédits
photographiques
© BMB / phot. Sylvette Anselin : pour toutes les œuvres conservées à la bibliothèque municipale de Besançon,
sauf p. 55 bas, 97 bas, 187 : © BMB / phot. Éric Chatelain
© C2RMF / Anne Chauvet : p. 108, 1 0 9
© DR : p. 3
© ENSBA : p. 46
© Marc-Henri Jordan : p. 48 dr oi t e
© Musées de la Ville de Paris/ Moreau frères : p. 47 bas, 49 bas
© Pierre Pinon : p. 30, 31
© Service photographique des Archives nationales : p. 47 haut, 48 gauche
© The Metropolitan Museum of Art, Gift of Susan Dwight Bliss, 19 4 4. (4 4 . 1 2 8) Image : p. 50 hau t
© Bibliothèque nationale de France : p. 45
© MBAAB / phot. Charles Choffet : pour toutes les huiles sur toile conservées au MBAAB
© MBAAB / phot. Je a n -Louis Dousson : p. 150, 151, 152, 153, 15 6
et pour toutes les œuvres conservées au MBAAB hors huiles sur toile, dessins et inscriptions funéraires
© MBAAB / phot. Pierre Guénat : pour tous les dessins conservés au MBAAB
© MBAAB / phot. Je a n -Charles Sexe : p. 98, 99, 100 et 101
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photogravure : Chromostyle, Tours, France.
impression : Mame, Tours, France.
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